Aujourd’hui sur le pod, je jase François de Kerret, co-fondateur et CEO chez Zeffy, une plateforme de collecte de fonds 100% gratuite pour OBNLs.
Lui et son co-fondateur Thibaut sont tombés dans le monde des startups en voulant s’impliquer comme bénévoles. Les gars avaient les valeurs à la bonne place en commençant. Belle histoire de “rencontre chanceuse” de co-fondateurs complémentaires qui a scalé avec la business.
Au début, ils ont appris à coder sur le tas, vendu à quelques écoles au Québec, pour ensuite patiner dans un pivot, cherchant leur product-market-fit. Aujourd’hui, Zeffy c’est 25 personnes, ils process 25M en ligne par mois pour les OBNL, 500K MRR, et y’a 12K organismes sur leur plateforme.
Pour les SaaS qui veulent commercialiser aux USA, François a de bonnes anecdotes — intéressant de voir des canaux complètement différents fonctionner d’un bord de la frontière mais pas de l’autre.
Quand tu construis un SaaS profitable et financeable qui aide des milliers de bonnes causes à travers l’Amérique du Nord ET que tu réussis à faire ça en assumant les frais Stripe en chargeant ZÉRO DOLLAR aux OBNL qui l’utilisent… man t’as l’entièreté de mon respect.
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Pour décembre, la job du mois ça se passe chez Missive, une app de gestion des communications collaborative. Tous vos échanges d’équipe peuvent vivre dans l’app : courriel, chat, SMS, DMs, et plus encore.
Missive sont à la recherche d’un développeur senior backend ou fullstack. Quelqu’un pour qui Ruby, Postgres, ça n’a pas de secret. C’est une petite équipe de produit élite dans une compagnie hyper profitable, avec une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snipcart, et on continue de l’utiliser dans notre agence Grip aujourd’hui. C’est de la bombe comme produit & poste à combler — sautez là-dessus.
Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien “job du mois” dans les show notes, ou aller sur saaspasse.com/lajobdumois sans tirets. Vous y trouverez aussi une entrevue sur la culture de l’entreprise et la nature du poste, avec Rafael Masson, co-fondateur & CTO.
Si vous voulez commanditer une des prochaines job du mois, écrivez-nous à bonjourhi@saaspasse.com ou glissez dans mes DMs LinkedIn.
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Le service pour SaaS en spotlight c’est Baseline, une firme d’accompagnement et d’implémentation en intelligence artificielle.
Baseline ont aidé plusieurs PME et SaaS à prendre le contrôle de leur données et à intégrer des solutions d'IA pour prendre des meilleures décisions de produit et de commercialisation.
Y’ont une approche no-bullshit et ils sont pas mariés à l’IA pour régler des problèmes. Ils comprennent vos enjeux d’affaires, rendent vos données actionable, et vous proposent des solutions incrémentales, tout en vous rendant autonomes.
Y’a souvent plusieurs subventions pour travailler avec des pros dans ce domaine, donc y’a moyen de pas exploser son budget!
Regardez l’entrevue avec David Beauchemin, le co-fondateur, dispo dans les show notes, sur saaspasse.com/partenaires/baseline, et sur notre channel YouTube
Check them out sur baseline.quebec — y’a un contact form direct sur la homepage. Vous pouvez aussi glisser dans les DMs de David Beauchemin sur LinkedIn!
Si vous voulez l’histoire et les exemples concrets de David, il est venu sur le pod comme guest, épisode 41, écoutez ça!
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François de Kerret:C'est la grosse grosse inconnue quand on a lancé Zéfi. Parce qu'on se disait mais il faut qu'on touche 2% au moins du montant parce que nous ça nous coûte 2% à processer. Donc ça c'était la grande peur et ça a été un des meilleurs moments je pense de la lancer quand il y a une première campagne avec beaucoup de paiements. Thibaut et moi on regardait la database et on était là Oh ! Ils le font les gens, c'est incroyable ! On n'avait aucune idée ! On est avec le mot de samedi, si on nous clinge, on va aller sous vite. J'ai pas réussi avec moi, mais je te parle avec le souveraineté. Ils ont un coup, on les a fait, je repars avec mes souvenirs.
François Lanthier Nadeau: Je vais continuer de vivre cette life jusqu'à mon dernier souveraineté. What's up folks, c'est François Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaSpasse, où on jase de croire qu'on est SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. Abonnez-vous sur Spotlight et Apple Podcasts sur votre plateforme préférée pour ne pas manquer un show. Ah, et pendant que vous êtes là, laissez un petit review. dans nos motifs big time. On drop un épisode semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec founders ou employés clés en SaaS. Assurez-vous aussi que votre SaaS est listé sur SaaSpasse.com, bouton move, ajoutez votre SaaS, il y a déjà au-dessus de 250 compagnies. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec, allez sur SaaSpasse.com slash emploi avec un S, notre job board. Vous pouvez publier une offre gratuitement pendant qu'on est en bêta. Pour feedback, Juste écrire à bonjourhi.sasparce.com. Le prochain event de SaaSe-Passe aura lieu à Montréal jeudi le 25 janvier chez notre partenaire certifié Le Chiffre. Jean-Gabriel Crevier et moi allons jaser de pricing et du futur des SaaSpasse. On a une quantité limitée de billets, 70, donc réservez les vôtres rapidement sur Eventbrite bannière de notique en show notes. Aujourd'hui sur le pod, je jase avec François Decairette, cofondateur et CEO chez Zephy. une plateforme de collecte de fonds 100% gratuite pour les OBNL. Lui et son cofondateur, Thibaut sont tombés dans le monde des startups en voulant s'impliquer comme Venevol. Les gars avaient les valeurs à la bonne place en commençant. C'est une belle histoire, style rencontre chanceuse, de co-founders qui sont complémentaires, qui ont scalé avec la business. Au début, ils ont appris à coder sur le tueur, vendu à quelques écoles au Québec, ensuite patiné dans un pivot, cherché leur product market fit. Aujourd'hui, Zephy, c'est 25 personnes, ils processent 25 millions en ligne par mois pour les OBNL. Ils ont 500 000 de MRR, puis il y a 12 000 organismes sur leur plateforme. Aussi, pour les SaaS qui veulent commercialiser aux USA, François, il y a des bonnes anecdotes. Ça fait que c'est intéressant de voir un peu les canaux qui sont complètement différents, qui fonctionnent d'un bord de la frontière, mais pas de l'autre, pour eux du moins. Tu sais, quand tu construis un SaaS profitable, puis même financeable, tu as des milliers de bonnes causes à travers l'Amérique du Nord, et que tu réussis à faire ça en assumant les frais stripes puis en chargeant zéro dollar aux OBNL qui l'utilisent, man, tu as l'entièreté de mon respect. All right, on passe au promo d'abord, ensuite au jeu. Petit segment GRIP, l'agence SEO pour SaaS qu'on a lancé. On a commencé à travailler sur notre premier client le deuxième début en janvier, et on a des leads intéressants pour la suite. On a de la place pour 3-4 clients max pour l'instant, mais on considère quand même unboarder un junior en SEO pour augmenter notre bande passante. Donc, si vous connaissez un Padawan prometteur, ou juste si vous avez envie de croître organiquement via le SEO, glissez dans mes DMs LinkedIn ou écrivez-nous à hello at GRIP Growth. C'est H-E-L-L-O at G-R-I-P-G-R-O W-T-H.co OK, la job du mois, SaaSpasse. Pour décembre, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives. Tous vos échanges d'équipe peuvent vivre dans l'app. Courriel, chat, SMS, DM, du plus encore. Missive sont à la recherche d'un développeur senior back-end ou full stack. Quelqu'un pour qui Ruby, Postgres, ça n'a juste pas de secret. Missive, c'est une petite équipe de produits élites. dans une compagnie hyper profitable avec une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snipcart, on continue de l'utiliser dans notre agence Grip et même avec Zaspas. C'est de la bombe comme produit, puis poste à combler, donc sautez là-dessus. Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien Job du mois dans les show notes ou allez sur zaspas.com slash lajobdumois sans tirer. Vous allez y trouver aussi une entrevue sur la culture de l'entreprise et la nature du poste avec Raphaël Masson, cofondateur et CTO. Si vous voulez commanditer une des prochaines Job du mois, Écrivez-nous à bonjourhiatsasface.com ou glissez dans mes DMs LinkedIn. Alright, Spotlight Partner. Pour décembre, le service pour SaaS en Spotlight, c'est Baseline, une firme d'accompagnement et d'implémentation en intelligence artificielle. Baseline a aidé plusieurs PME et SaaS à prendre le contrôle de leurs données et à intégrer des solutions d'intelligence artificielle pour prendre les meilleures décisions de produits et commercialisations. Ils ont une approche no bullshit, sont pas mariés à l'IA pour régler des problèmes, comprennent vos enjeux d'affaires, rendent vos données actionable, et vous... propose des solutions incrémentales en vous rendant autonome. Il y a souvent plusieurs subventions pour travailler avec des pros dans le domaine, donc un moyen de ne pas exploser son budget. Regardez l'entrevue avec David Beauchemin, cofondateur, qui est dispo dans les chaînes aux notes ou sur SaaS-passe.com slash partenaires avec un S slash baseline et sur notre channel YouTube. Check them out sur Baseline. Il y a un contact form directement sur la page d'accueil. Vous pouvez aussi glisser dans les DMs de David Beauchemin sur LinkedIn. Si vous voulez l'histoire et les exemples concrets de David, il est venu sur le pod comme guest épisode 41. Écoutez ça. All right, on passe au show. Let's go. François Decairette bienvenue sur SaaSpasse.
François de Kerret: Salut François, merci de l'invitation.
François Lanthier Nadeau: Comment tu vas ?
François de Kerret: Ça va très bien, et toi ?
François Lanthier Nadeau: Ça va bien, je suis content qu'on ait une grosse période de temps pour pouvoir se parler plus en profondeur. On a eu des petits calls à droite, à gauche, mais ça c'est le plaisir d'avoir un podcast comme SaaSpasse.
François de Kerret: Très content, moi aussi très excité de raconter. J'aime beaucoup parler de Zéphie, donc forcément, content d'être là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, les founders ont ce trait-là. Écoute, normalement, je demande une récapitulation un peu de comment on se connaît, mais la vérité ici, c'est que c'est moi qui devrais le raconter parce que je t'ai connu, je crois, via le podcast Supercroissance au départ. En tout cas, j'ai entendu ton histoire sur un podcast au complet et j'ai fait wow Premièrement, la mission est très noble, de ce défi, on va pouvoir en parler. Deuxièmement, la... La commercialisation, la manière que vous avez configuré le pricing ou juste votre génération de revenus, c'est complètement fou pour moi. J'avais vraiment envie qu'on puisse parler de ça. Mais avant qu'on rentre dans ce défi, fais-nous un mini récapitulatif de ce qui t'a amené à ce rôle-là de founder. Je pense que c'était le CEO, exact ?
François de Kerret: Oui, tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Super.
François de Kerret: Avec plaisir. D'abord, je suis né en France, à Paris. Je suis arrivé à Montréal, j'avais environ 23 ans, c'était pour faire maîtrise à Polytechnique Montréal, en génie mécanique, donc on verra rien à voir. Et pendant que je faisais ma maîtrise, j'ai voulu faire du bénévolat. Je ne sais pas si tu veux que je raconte tous les défis déjà, mais en fait, c'est ça qui m'a... En fait, je voulais faire du bénévolat. C'était important pour moi de me... C'était la motivation surtout, c'est que je me sentais... Déjà hyper chanceux, je me sentais vraiment chanceux, j'allais avoir un bon diplôme, une situation financière, j'étais bien, en plus ma maîtrise était financée donc même pas besoin de travailler à côté. Et je voulais me rendre utile et donc ce que j'ai fait, je me suis dit je vais taper bénévolat sur Google et voir ce qu'il y a près de chez moi. Et j'étais assez excité par ça et en fait je me suis retrouvé à prendre rendez-vous autour de là où j'habitais. et aller rencontrer des organismes. Et souvent, ils me disaient, merci beaucoup de l'intérêt. Maintenant, il faut s'engager trois jours par semaine pendant un an. Moi, j'étais étudiant, j'avais changé à chaque session. C'était très compliqué. Et donc, en fait, ça a été un processus très décourageant de m'impliquer. À la fin, j'ai réussi. Ce n'était pas non plus, j'ai réussi à trouver un organisme. J'ai fait longtemps du bénévolat avec l'association de sport pour aveugles de Montréal. C'était des personnes non voyantes. à bouger,
François Lanthier Nadeau: à faire de l'exercice,
François de Kerret: du tandem, ouais, t'as vraiment des trucs très cool. Mais c'est ça qui m'a donné le goût, ça, et la rencontre avec Thibaut qui est devenu mon co-fondateur. On s'est dit, mais en fait, on était encore étudiants, mais on s'est dit, tout est facile, sauf donner de son temps gratuitement. Pourtant, il me semble que c'est quelque chose qu'on devrait encourager. Et donc, on a créé ce premier produit, qui aujourd'hui n'est pas ce qu'on fait principalement à Zephy, mais qui était la première brique pour... faciliter l'implication, faciliter de l'entraide et de faire le bien.
François Lanthier Nadeau: Et le nom de cette première brique-là, c'était Zephy, excuse-moi, Simplique ?
François de Kerret: C'était Simplique, exactement. Avec le jeu de mots, on s'implique dans la communauté.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Puis, toi, de formation, François, est-ce que t'es plus du côté technique, j'imagine ? Tu dis que t'es à la Polytechnique, ingénieur, ingénieur logiciel, ça ressemble à quoi, ça ?
François de Kerret: Alors... Moi, je n'étais pas côté logiciel, j'étais côté mécanique appliqué. Tout ce qui touchait, ça s'appelait la chair, ça s'appelait interaction fluide structure, donc du vent sur une éolienne, c'est ce domaine-là. Ça n'aide ni à coder, ni à partir une business. Un spoiler. Non, c'est Thibaut, lui. En fait, lui, il était en transport, il faisait un peu de logiciel, mais lui, il a appris à coder pour lancer Simpliq à l'époque. Mais c'est lui qui est devenu le gars technique à Zephy. Mon code a été effacé.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu es beau ? Et son rôle, est-ce que c'est CTO aujourd'hui ?
François de Kerret: Oui, tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Tu te rappelles-tu si c'était difficile d'apprendre à coder au départ pour lui ?
François de Kerret: C'est une super bonne question. Moi, je peux te parler du rendu. C'était difficile de voir le rendu au début. Après, au début, c'était un projet étudiant. Mais c'est assez marrant comment ça a commencé. Au début, on faisait ça avec un troisième ami. On est encore amis. Ce n'est pas une histoire à la Facebook. C'est juste qu'à la fin des études, il est parti. C'est-à-dire autre chose qui a dit, ah ouais, mon pote Thibaut, il sait faire des sites web. Déjà, même dans les mots, tu sens qu'il y a un petit problème. Et Thibaut, il nous a fait notre landing page, en fait. Et une fois qu'il nous l'a présenté, moi, je trouvais qu'elle était correcte. Lui, il était assez excité. Oh, regarde la transition que j'ai faite. Moi, j'étais là, mais en fait, pourquoi on n'a pas fait un WordPress ? C'était complètement idiot. Donc, il a codé la landing page lui-même. HTML, CSS, un peu de JavaScript peut-être.
François Lanthier Nadeau: Puis là, on est en quelle année quand lui, il fait ses balbutiements puis qu'il s'implique, commence à prendre forme ?
François de Kerret: Ouais, là, on est en 2016.
François Lanthier Nadeau: 2016 ?
François de Kerret: 2016, c'est l'année où Thibaut et moi, on gradue, en août, mois d'août 2016.
François Lanthier Nadeau: OK.
François de Kerret: Et c'est aussi au même moment, en fait, en juin 2016, où on rencontre des écoles qui avaient des centaines et des centaines, voire parfois des... d'un millier d'élèves à impliquer dans la communauté par le bénévolat. Et ça a été le premier accélérateur. En fait, on était encore aux études, mais les deux premières, c'était à Montréal, l'école Père Marquette et Louis Real qui nous ont dit, faites-nous une plateforme pour que tous nos élèves puissent aller trouver du bénévolat, faire leurs heures obligatoires. Et moi, j'ai dit, oui, facile, ce sera prêt pour la rentrée. On a signé des mini-contrats. On était vraiment des jeunes. On est encore des jeunes entrepreneurs, mais c'était genre 1 500 par an. Et là, Thibaut, pendant tout l'été, il a codé. Et là, c'était très bien. Il a réussi et les élèves aimaient bien ça. Donc, le résultat était là. Mais c'est sûr, quand il a regardé l'architecture après, on a tout recommencé depuis, tout reconstruit sur de nouvelles bases.
François Lanthier Nadeau: Écoute, je vois un petit peu hors script, mais qu'est-ce qui... Qu'est-ce qui a fait que toi, François, t'as jugé que t'avais assez de confiance en cette personne-là, en Thibaut, pour être ton cofondateur pour la suite, puis construire quelque chose de gros avec ?
François de Kerret: Oui. Je pense que c'est vraiment très bien trouvé, mais on n'a vraiment pas suivi la guideline de comment trouver un cofondateur. Son entretien d'embauche, c'était 10 minutes au local de l'université. Vas-y, nous, c'est ça qu'on veut faire. Ah ouais, moi, j'adore l'idée. Il voulait vraiment avoir un impact. Ça, c'était important pour lui. Et on n'avait pas beaucoup de culture entrepreneuriale à l'époque. On était à la maîtrise recherche à Polytechnique Montréal sans nécessairement d'entrepreneurs autour de nous. Nous, c'est plus des podcasts, des vidéos YouTube qui nous… En fait, je dis nous mais c'est Thibaut. qui a commencé à m'envoyer du contenu, qui raconte des histoires entrepreneuriales, des trucs qui sensibilisent au fait qu'il ne faut pas d'abord construire un produit, mais d'abord aller voir des users, faire des MVP, tout ça qui était complètement nouveau. Et donc, c'est un peu comme un couple qui se rencontre à 14 ans et qui se rend compte après qu'il s'était bien fait pour la vie, mais à 14 ans, ils ne se sont posé aucune question.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. C'est ça. Ça répond super bien, puis je pense que dans cette dimension-là, vous avez une certaine chance, parce que la landing page hard-codée de 2016 versus l'infrastructure logicielle, le réseau de clients, la quantité de paiements que vous processez aujourd'hui avec Zephy, il aurait pu avoir des moments charnières dans ces étapes-là, où est-ce que finalement, c'est pas un fit, mais je trouve ça cool que... Ça a justement été un feat. C'est une belle chance, je pense.
François de Kerret: C'est clair. Et doublement parce que ça a été un feat humain et technique aussi. Parce que finalement, comme moi, on a réussi à tous les deux grandir assez dans nos rôles. Et finalement, c'était très dur de savoir si on était capable de ça ou pas.
François Lanthier Nadeau: Très cool, man. Comment est-ce que Zephy se pointe le nez dans l'histoire ? Parce que là, vous aidez différentes organisations, dont des écoles, à impliquer leurs membres dans différentes Usbl différentes causes. Puis là, vous découvrez un problème à un moment donné. Parle-moi de ça, man.
François de Kerret: Oui, donc la première vie de faciliter le bénévolat, au début c'était une marketplace pour toi et moi, tu t'inscris pour faire du bénévolat. Malheureusement, il n'y avait pas beaucoup de gens qui s'inscrivaient. Je pense même à savoir, on n'avait même pas regardé combien de personnes tapaient ça sur Google à l'époque, je pense que ça aurait été probablement la première chose à savoir. Mais en tout cas, on a commencé à avoir un peu de traction avec ces écoles qui inscrivaient les élèves. Et cette année-là, de 2016 à 2017, on allait voir toutes les écoles au Québec ou quasiment qu'il y avait un programme, ça s'appelle le programme d'éducation internationale,
François Lanthier Nadeau: je ne sais pas si tu es fabriqué. Oui, oui, oui,
François de Kerret: PEI. PEI, voilà, tu as fait ça toi ?
François Lanthier Nadeau: Je ne l'ai pas fait, mais j'ai deux amis.
François de Kerret: Exactement, à Québec, je pense à l'école Joseph-François Perrault, ils ont le PEI, ils faisaient ça avec Simpliq. Et donc, on est allé voir toutes ces écoles. Au bout d'un an, il y avait 25 écoles. Avec Thibaut, on adorait ça. On commençait à se payer un petit salaire, vivre de notre startup. Ça avait un super impact. Ce qui nous avait marqué à l'époque, c'est Emma Québec qui nous dit, avec tous ces jeunes bénévoles que vous nous trouvez, les jeunes bénévoles, ils vont au centre d'appel, ils appellent les donateurs pour leur demander s'ils peuvent redonner leur sang. C'est des adolescents qui font ça. pour sensibiliser au fait qu'il y a besoin de sang. Et il nous avait dit Le niveau des banques de sang est bien plus haut que les années précédentes. Nous, ça, ça nous avait... C'est hyper fier.
François Lanthier Nadeau: Non, tu parlais d'impact. C'est genre quantifiable en litres de sang. C'est pas que ça, mais c'est vraiment...
François de Kerret: C'est exactement ça. Et je pense que ce qui a évolué, c'est qu'au bout d'un an, on travaillait avec 25 écoles et avec Thibaut on avait quand même cette ambition d'aider vraiment à grande échelle de se dire ok la tech ce qui est bien c'est que tu peux avoir cet impact national mondial absolument cet impact et donc on est allé voir à l'époque c'était Thunderfuel la cohorte qui commençait et j'ai pitché Simplik et déjà ça a mal commencé parce qu'il m'a dit pourquoi Simplik j'étais en anglais avec mon très mauvais anglais il y a il s'est Wordplay on getting involved C'était là, ça n'avait pas bien commencé. C'est OK, on ne va pas conquérir l'Amérique comme ça. Et après, je lui ai parlé de la taille du marché, du fait qu'il y avait 100 écoles au Québec pour du bénévolat obligatoire, qu'une école payait environ 3 000 dollars par an. Et là, il a vite fait le calcul mental que notre marché total adressable...... C'était 300 000 dollars par an. Je me suis dit, c'est super bien ce que vous faites, mais l'impact à grande échelle, vous n'allez pas l'avoir.
François Lanthier Nadeau: Oui, je comprends. Toi, tu réagis comment ? Tu te sens comment quand tu te fais dire ça maintenant ?
François de Kerret: Je me sens un peu bête d'abord. Je me souviens, j'étais au téléphone avec un ami en allant pitcher. Je lui disais, la croissance est géniale, je suis sûr qu'on va être pris. C'est 100 000 dollars pour la startup. Je me suis fait ramasser. Je pense qu'avec Thibaut, on est toujours resté... Je me sentais un peu con quand même, je dois le dire. Mais on est toujours resté assez positif avec Thibaut de se dire, OK, c'est un bon point. Et à ce moment-là, on a essayé deux choses. La première, on s'est dit, des écoles, il y en a plein partout dans le reste du Canada, aux États-Unis. Donc, on a essayé ça. On est allé à une conférence des écoles internationales d'Amérique. on s'est rendu compte que ça n'allait jamais marcher hors du Québec les premiers apprentissages en fait il y avait un logiciel qui était très peu accessible en français donc pour les écoles secondaires au Québec ça marchait très mal mais dont notre produit était plus ou moins une feature pour le reste du marché et Et puis déjà, de base, une province qui a un marché de 300 000 dollars, même quand tu additionnes tous les États, ce n'était pas extraordinaire. Bon, ça, ça n'a pas marché. On s'est dit, mais on va impliquer les élèves. On adore ça. On va impliquer les employés dans les grandes entreprises. Et donc, on est allé voir les banques, les intacts, les gros employeurs au Québec. On a fait ça pendant un an et ça a très mal marché, à part pour Desjardins. C'était très cool ce qu'ils ont fait, parce qu'ils avaient vraiment cette envie que tous les employés participent pendant une journée dans la communauté. Et on a construit leur plateforme, notre deuxième produit, on a construit leur plateforme pour ce qui s'appelle la semaine de la coopération. C'était une grande expérience, mais là, on est rendu quasiment en 2018. On sentait que les rencontres avec les clients, c'était laborieux. C'était genre, ah ouais, c'est super intéressant. Bon, peut-être un pilote dans six mois. C'était assez frustrant. Je pense que c'était la période la plus frustrante, parce qu'au moins, les écoles, on répondait à un vrai besoin. C'était très, très niche. C'était beaucoup trop niche. pour être à grande échelle, mais il y avait du vrai intérêt. Là, les gens, ça ne les intéressait pas. Et donc, ouais.
François Lanthier Nadeau: C'est une période qui est challengeante pour les founders quand tu es en train de trouver, OK, ça va être quoi mon product market fit ? Est-ce que mon product va devoir pivoter ? Est-ce que j'ai ce qu'il faut pour le faire ? Ça va être qui exactement ? Surtout quand tu as le feu de vouloir builder et tu as aussi le double feu de vouloir aider.
François de Kerret: d'avoir un impact et Thibaut c'est ça que vous disiez c'est frustrant de passer à travers ces périodes de confusion je suis curieux de voir comment vous en êtes sorti justement c'était hyper frustrant et même d'un point de vue produit ce que tu construis ça arrive surtout à des à des démos des pilotes personne n'utilise ton produit t'as pas de feedback user Thibaut lui heureusement je pense notre chance c'est que déjà il y avait ce qu'on faisait avec les écoles on continuait à le faire et ça grandissait petit à petit Et donc, c'était quand même assez motivant, ça nous payait, c'était moins difficile. Je pense que notre grande chance, c'est qu'avec les écoles secondaires, on a goûté au Product Market Fit, ce qui fait que c'était plus facile comme jeune entrepreneur de dire ça, ce n'est pas du Product Market Fit Là, quand ils nous disent oui, pilote c'est faux, ce n'est pas du vrai intérêt, il faut arrêter de croire. Et je pense que quand on est premier entrepreneur, c'est dur de faire la différence.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai, mais on dit que c'est normal. Fait que là, comment on décolle et on arrive vers Zephy ?
François de Kerret: Ouais, ça, SaaSpasse en octobre 2018. Là, ça faisait quasiment un an qu'on essayait de faire marcher Zephy avec les entreprises. Et avec Thibaut, on s'est dit, laisse tomber, ça ne marche pas. Ce marché-là, soit le marché n'était pas prêt, soit nous, on n'avait pas trouvé, mais on n'avait pas trouvé ce qui allait déclencher l'implication de plus d'employés. Mais en tout cas, on s'est dit, on a bien essayé, on en a marre d'essayer, on arrête. Et à peu près au même moment, on a entendu parler d'une boîte française qui s'appelle Hello Asso et qui faisait du don sans commission. Donc, tu donnes 100 euros pour eux en France. l'OBNL reçoit 100 euros. Et donc, avec Thibaut, à ce moment-là, on est partis en chalet pendant trois jours tous les deux. Il y avait un petit lac, on a fait du kayak tous les deux sur le lac à se parler de l'idée et surtout de se demander, est-ce qu'on a encore envie de continuer ? On dirait que ça ne faisait pas longtemps qu'on était dessus, mais pour nous, ça faisait quand même déjà deux ans qu'on essayait de faire une startup qui allait grandir. Et en fait, on se dit qu'on avait encore du plaisir à travailler ensemble, que l'idée de faire du don sans aucune commission, on pensait que c'était génial pour l'impact pour les organismes, que les organismes allaient adorer parce que la pression des frais, on connaissait ça chez les organismes, elle est intense. Et donc, on s'est lancé en octobre 2018, il y a cinq ans quasiment exactement, à faire du don pour BNL.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que c'est malade, cette espèce de chapitre-là ? OK, on est sur l'eau, en retraite, fondateur, puis là, on se dit, est-ce qu'on crée ça là ou est-ce qu'on continue ? Mais l'association ou l'organisation en France qui vous a comme donné un petit éclair d'inspiration, est-ce qu'eux faisaient cette donation-là sans frais, de façon digitale, numérique aussi ? Oui, tout à fait. OK. Puis eux, ils le faisaient juste pour eux. Ce n'était pas quelqu'un qui le faisait pour plein d'autres mondes. J'essaie de comprendre.
François de Kerret: Oui, c'était vraiment une start-up.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon.
François de Kerret: Je pense qu'à l'époque, ils étaient déjà une cinquantaine. Et ça marchait très bien sur le marché français.
François Lanthier Nadeau: Sur le marché français. Vous vous êtes dit, nous, avec notre connaissance d'un autre marché, avec nos compétences techniques, notre drive, on est capable d'itérer là-dessus, puis de faire une business encore plus hot, mettons.
François de Kerret: Exactement, avec aussi l'idée que la méthode de financement c'est une contribution volontaire et on s'est dit mais en France s'il y a des gens... C'était pour expliquer, comme nous Zephy aujourd'hui, on est financé quand il y a un don de 100$, l'organisme Emma Québec reçoit 100$, et c'est vraiment le donateur qui choisit d'ajouter une contribution pour Zephy. Et donc peu importe s'il le fait, tant mieux, ça permet de faire grandir Zephy, plus d'impact. Mais s'il ne le fait pas, il y aura aussi tout l'argent à l'organisme. Et on s'est dit, si ce modèle-là fonctionne en France, où les Français c'est les pires... Les pires tipeurs, ils mettent 50 cents pour une facture de 100, ils se sentent généreux. Ici, ça va très bien fonctionner.
François Lanthier Nadeau: OK. C'est drôle parce que tu avais un insight qui venait aussi du fait que tu as eu les deux pieds des deux côtés de l'Atlantique, right ? Genre, tu avais une culture en France que tu connaissais, puis tu es grandi là. Puis là, tu t'es dit, OK, si un modèle comme ça peut peut-être fonctionner en France, ici, il y aurait moyen de le... le cas de replay multiplié par rapport fait que là le user base de Zephy c'est qui finalement genre c'est des organismes à but non lucratif c'est tu principalement ça exclusivement
François de Kerret: ouais des organismes à but non lucratif il y en a environ 10 000 maintenant parmi eux c'est principalement des organismes de charité puis
François Lanthier Nadeau: Zephy explique-moi là mettons en surface on rentre pas trop creux dans le produit clairement on comprend déjà que ça permet de collecter des dons en ligne sans aucun frais ce qui est complètement débile moi j'ai été dans le commerce en ligne longtemps puis Dieu sait que j'en ai donné de l'argent à Stripe mais à part ça qu'est-ce que ça peut faire Zephy ?
François de Kerret: Tout à fait en très large ce que ça fait principalement c'était en Tu es un petit organisme de préservation d'un lac. Un cas classique, c'est que tu ne reçois pas de dons en ligne ou tu le fais avec Paypal et tu en as marre de payer des frais Paypal. Tu vas sur Zephy, tu te crées ton compte. La simplicité, c'est super important pour nous. En quelques minutes, tu crées ta page de dons. Tu la mets sur ton bouton Donner. Et là, tu as une page où tes donateurs pourront te faire des dons sans qu'il n'y ait aucun frais. Ça, c'est le plus simple. En fait... la majorité aujourd'hui c'est pas forcément du don c'est aussi des événements de levée de fonds des courses des ventes de produits des chaussettes pour la bonne cause parfois donc il y a toutes sortes de campagnes en fait qui sont faites pour les besoins des OBNL exact et après ça derrière on aide à garder le contact avec les donateurs reporter etc pas mal de choses mais c'est vraiment le coeur du produit puis toi est-ce que
François Lanthier Nadeau: la douleur ou le problème de collecter de l'argent en ligne, que ce soit d'un côté technique ou d'un côté économique, c'est-à-dire se faire configurer pour être capable de recevoir de l'argent en ligne et ensuite perdre des marges finalement parce qu'on paie beaucoup de frais. Est-ce que ces problèmes-là, tu les avais déjà identifiés à travers l'époque Simpliq ? T'avais-tu vu ça, senti ça un peu ?
François de Kerret: Pour les frais, oui, 100%.
François Lanthier Nadeau: OK.
François de Kerret: Parce qu'on avait parlé beaucoup avec des organismes au début, même notre premier modèle, dont maintenant j'ai un peu honte, mais je ne pense pas, c'était de dire aux organismes vous allez payer un frais mensuel pour afficher vos besoins aux bénévoles La pression sur les frais, on la connaissait très bien, c'était impossible qu'ils payent pour ça. Après, la simplicité, on connaissait aussi, parce qu'on travaillait avec déjà des milliers d'organismes sur le côté bénévolat. Le fait que ça doit être très facile à utiliser, on avait aussi réalisé ça.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis, qu'est-ce qui... Parce que là, en fait, on va faire un, comment dire, une espèce de mitraille, juste de métriques ou de chiffres pour que les gens comprennent l'ampleur que Zephy a aujourd'hui. Fait que s'il y a des chiffres côté équipe, client, gross merchandise value, genre GMV, l'argent transgé... N'importe quoi que tu peux nous donner pour nous donner un sens de grandeur.
François de Kerret: Oui, parfait. Déjà, en termes de nombre, on est 25 à Zephy, et on processe par mois environ 25 millions. C'est le même nombre, un million chacun. On est un peu plus maintenant, on est à 12 000 organismes actifs, donc 12 000 organismes à travers tout le Canada et les États-Unis qui font des collectes de fonds. Et là-dessus, en termes de revenus... à Zephy, on est autour d'un demi-million de revenus par mois.
François Lanthier Nadeau: C'est complètement débile. Puis, on se rappelle aussi que c'est de l'argent qui est... pour des bonnes causes.
François de Kerret: Ah oui, tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas, je trouve que ça met un vénir sur le... Je ne sais pas, je trouve que c'est plus cool money que juste genre... Je ne sais pas, j'ai vendu un...
François de Kerret: Non, mais c'est clair. En fait, c'est ce qui nous motive beaucoup, c'est de se dire que ces 12 000 organismes, eux, à chaque jour quand ils reçoivent un don, la moyenne pour chaque don, ils perdent 5 dollars. Ça fait mal de perdre 5$ à chaque fois que tu reçois un don. Et donc, sur le 25 millions, c'est quasi 1 million de sauvés si on prend les frais moyens. Forcément, 5$ à chaque don, ça fait déjà mal quand tu fais du e-commerce. Mais imagine si c'est un don. C'est encore pire.
François Lanthier Nadeau: C'est dégueulasse. Je sais. OK, parfait. Fait que là, on a une idée de l'ampleur. Vous avez un bureau à Montréal, un bureau à Paris. Exact ?
François de Kerret: Oui, tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que vous avez décidé... Est-ce que vous avez décidé... Je ne m'en rappelle plus. Est-ce que vous avez décidé de financer vous-même ou de lever du financement ? Vous en êtes où avec ça ?
François de Kerret: On a levé du financement fin 2019.
François Lanthier Nadeau: OK.
François de Kerret: On a fait juste avant la COVID. Heureusement qu'on avait reçu du financement d'ailleurs. D'ailleurs, avec cette fois-ci à nouveau Thunderfuel et Real Ventures et Ange Québec. OK. Et les investisseurs de LOSO, la startup française qui en fait, on s'est beaucoup rapprochés finalement. Donc, on a eu leurs investisseurs. D'ailleurs, le même partenaire de Real Ventures qui a investi que celui qui m'avait gentiment expliqué que ce n'était pas une super business deux ans et demi plus tôt.
François Lanthier Nadeau: C'est hot. C'est hot. Look, I made something work. Très cool. Puis, quand est-ce que... Parce que là, si tu as levé... C'était genre une seed round en 2019 ?
François de Kerret: Oui, précide. C'était 750 000. On a appelé ça précide après.
François Lanthier Nadeau: tu devais avoir une bonne idée que cette nouvelle approche-là avec Zephy, qui était vraiment pour la collecte de dons, l'orchestration de campagne pour les USBL, ça fonctionnait. Ça a-tu été long entre le moment où vous avez eu l'insight de shit, on pourrait faire ça, on pourrait faire de la collecte de paiement pour USBL sans zéro frais, avec les dons volontaires pour nous payer, nous. Entre ce moment-là, puis... oui, il y a un vrai besoin, le monde est prêt à utiliser notre produit et leurs clients ou leurs supporters nous donnent des dons à nous. Ça a-tu été long à valider ? Je n'imagine pas tant si vous avez levé en 2019 ou vous ne le saviez pas encore ?
François de Kerret: Oui, c'est ça. En fait, ça a été hyper rapide.
François Lanthier Nadeau: Ok, c'est ça.
François de Kerret: Je vais te dire, tu dirais combien de temps, mais ça va faire prétentieux. Non, en fait, la chance qu'on avait… Il y avait Thibaut qui déjà, on avait déjà des organismes qui avaient un compte Simplik qui ne faisait pas du tout de paiement, mais il avait déjà ce compte-là. Thibaut, il est ultra efficace. Et en un mois, on est passé de ce chalet à des premiers dons processés. C'était vraiment impressionnant. Thibaut, il a beaucoup, beaucoup travaillé. Et après, ça a fait de la croissance vraiment rapide toute l'année. Donc, au bout de six mois, on s'est dit, bon, allez, ça donne, on va lever des fonds. Mais après, le temps que...
François Lanthier Nadeau: Est-ce que les premières transactions, il y avait des... Parle-moi de la mécanique, mettons, par laquelle quelqu'un... Bon, moi, je suis François, je veux donner de l'argent à l'association de prévention du suicide. Puis mettons qu'ils utilisent Zephy. Bon, je dis 50 Puis là, un moment donné, il y a un pop-up, il y a un autre chat en dessous qui me dit, Hey, on n'est pas... on est propulsé par Zephy, si tu veux les supporter et nous permettre de payer aucun frais comment ça arrive dans mon expérience d'utilisateur ça ?
François de Kerret: Exactement, on le met tout à la fin surtout pour séparer du don à l'organisme, c'est vraiment le but, notre grande peur au début c'était que ça baisse le don à l'organisme donc là forcément on aurait perdu, donc c'était vraiment de le mettre à l'autre bout et on voit que ça n'a vraiment pas d'impact avec le temps... À la fin, on explique que grâce à Zephy, c'est 100% de l'argent qui va à la cause et que l'impact d'ajouter ce petit don est très fort parce que c'est des milliers d'organismes qui vont garder de la technologie gratuite.
François Lanthier Nadeau: Mais toi, est-ce que tu dois quand même assumer les frais d'une passerelle de paiement à donner de ton côté ? Oui,
François de Kerret: tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Donc, nous, à la fin,
François de Kerret: paye type. Ouais, tout à fait. Ça, c'était la grosse, grosse inconnue quand on a lancé Zéfi. Parce qu'on se disait, mais il faut qu'on touche 2% au moins du montant parce que nous, ça nous coûte 2% à processer. donc ça c'était la grande peur et ça a été un des meilleurs moments je pense de la lancer quand il y a une première campagne avec beaucoup de paiements Thibaut et moi on regardait la database et on était là oh ils le font les gens c'est incroyable on avait aucune idée je me souviens c'était trop fort c'était cyclo nord-sud l'organisme qui faisait cette première campagne mais oui mais ce qui est bien c'est que comme on met tout le monde ensemble nous on on On paye une seule fois. On négocie pour tout le monde avec Stripe. Donc, pour Stripe, on a un compte à 300 millions, alors que chaque organisme serait tout seul.
François Lanthier Nadeau: Ce serait à 2,9 plus 30 cents, si c'est pas plus. Exactement. OK, c'est bon, ça.
François de Kerret: Parfait.
François Lanthier Nadeau: Fait que toi, tu réduis tes frais à toi aussi. C'est très cool, d'autres. J'ai l'impression que c'est comme... C'est tellement simple, mais c'est tellement juste. Tu sais, c'est win, win, win. Tout le monde... Comme tout le monde gagne. Fait que... C'est le genre de truc qu'une fois que t'entends dans ta parlais, tu fais comme, ah ben oui, ça fait du sens. Mais genre, tu y penses pas au début. C'est pour ça que je suis vraiment en stock qu'on puisse en parler. Est-ce que t'as trouvé ça difficile de rebrander ? Parce que là, t'avais Simplique, puis à un moment donné, Zip qui apparaît dans le décor. Parle-moi un peu de cette pause-là.
François de Kerret: Ça a été, le plus difficile, ça a été de trouver un nom. En fait, on voulait vraiment un coup de cœur.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ok.
François de Kerret: Je ne sais pas si tu as vécu ça et que SaaSpasse, mais tous les domaines sont pris. Il n'y a plus de mots disponibles. Et tu sais, tu as un coup de cœur. Je ne sais plus, on en a eu des coups de cœur. Et là, tu vas voir, on va avoir le domaine.net. Ça fait chier de se rebrander, de ne pas avoir un bon domaine. Et donc, c'était ça le plus dur. Après, on était encore, on est déjà encore. Tout petit, mais on était encore plus petit à l'époque, donc il n'y avait pas non plus de gros gestion du changement à faire.
François Lanthier Nadeau: Tu as envoyé une communication à tes clientes, Read the language, tu peux changer le domaine. Exactement. Parce que j'ai lu un article, justement, en me préparant, où est-ce que Zephy, il y a comme une définition, je ne me rappelle plus dans quel langage, que c'est comme une brise d'air, ou un souffle qui pousse les choses vers l'avant, ou quelque chose dans le genre. C'est quoi ça, déjà ?
François de Kerret: exactement alors pour les littéraires moi je je savais même pas que c'était une expression mais c'est un un vent léger on peut dire que c'est un Zephy c'est aussi un dieu grec du vent c'est Zephy un dieu grec du vent du nord-ouest c'était précis sur les dieux et on aimait beaucoup on aimait l'idée d'une force gratuite le vent c'est une force qui propulse tout le monde gratuitement et donc c'est c'est ce qui nous a séduit dans l'idée de Zephy, il y avait caché, il y a le Zero Fee, qui définit aussi Zephy.
François Lanthier Nadeau: Moi, celui-là, je l'avais trouvé, je me rappelle. On se parlait d'SEO avec notre agence Grip un tout petit peu au début de l'année, puis je disais à Charles McLaughlin, qui est mon partenaire là-dedans, qui tripe d'ailleurs sur votre produit, il trouve ça malade. Je disais, ben non, Zephy, c'est Zero Fees, dude. Zephy. C'est nice. Après, tu fais ma recherche, dude, puis là, je tombe sur l'article, je dis, fuck, j'ai pas raison. Je t'écris ça sur Notion. Tu me dis, non, non, c'est aussi ça. Là, je te dis, all right, tout est beau. Tout fonctionne. J'ai bien identifié les trucs. Qu'est-ce qui a été le prochain milestone, le prochain vraiment checkpoint après la pre-seed round ? Qu'est-ce qui a été le prochain gros truc ? Oui,
François de Kerret: le gros changement après ça, C'était la COVID, ce qui nous a à la fois propulsé et qui a été quand même assez difficile à la fois. Parloisant, oui. C'était au moment où on ouvrait le reste du Canada. Jusqu'au prix site, c'était que Québec. Il y avait l'objection de dire, vous, vous aidez des organismes au Québec depuis 2016, donc ce produit ne va pas forcément prendre de l'ampleur. Et donc, c'était ouverture dans le reste du Canada, beaucoup basée sur les événements. physiques. Nous, notre spécialité, c'était d'organiser des événements pour votre organisme sur Eventbrite. Eventbrite prend 1$ plus 7% à chaque fois. Passé à Zephy, on fait tout pareil. Plus des reçus d'impôts. Et là, Covid, plus d'événements du jour au lendemain. Forcément, ça nous a mis un coup. Mais il y a eu d'autres choses. Il y a eu aussi beaucoup de solidarité, beaucoup de campagnes de dons, beaucoup d'organismes qui se sont passés dans le digital, qui faisaient... tout en chèque et en cash avant. Et donc, finalement, on a réussi de manière assez linéaire, je dirais, à croître dans le reste du Canada.
François Lanthier Nadeau: Ok. Puis les États-Unis, ça apparaît qu'un dans le décor ?
François de Kerret: Oui. Là, les États-Unis, ça a été un plus gros changement. On a lancé ça au moment de la levée de fonds CID. On a levé 3,7 millions à l'été 2021. Et c'est assez drôle l'histoire du lancement parce que les investisseurs potentiels nous disaient Ok, vous allez lancer les États-Unis, gros marché, mais quand même très différent. On veut voir votre plan marketing. Et Thibaut et moi, ça nous faisait très chier de faire ce plan marketing alors qu'en vrai, on avait une bonne idée que c'était un gros marché de non-profit. On n'avait aucune idée de ce qui allait marcher. Et on a fait, je pense que c'était la bonne chose, on a lancé les États-Unis. On l'a ouvert pendant la levée de fonds. Ce n'était pas super compliqué avec Stripe Atlas. Et on a demandé à tous nos organismes canadiens s'ils pourraient nous présenter des organismes aux États-Unis. Et il y en a eu deux, trois. qui ont commencé à utiliser Zephy et on a réussi à lever des fonds là-dessus et à dire regardez, il y en a déjà, on va continuer pareil. Ce qui est passé, je pense que les investisseurs avaient tort et raison à la fois parce que en effet, ça a été très compliqué d'avoir une vraie traction aux Etats-Unis. On a mis peut-être un an à vraiment trouver la manière de croître aux Etats-Unis. Donc ça, ça a été... Même plus un an et demi, je dirais qu'on a vraiment réussi à craquer quelque chose, à compléter la stratégie en mi-2023. Récemment ? Ouais, c'est ça. C'était toujours des briques qui venaient petit à petit.
François Lanthier Nadeau: François, parle-moi un peu de cette... Premièrement, je trouve qu'il y a une chose à souligner dans ce qu'elle t'a dit. Des fois, ça n'a pas besoin d'être compliqué. Tu n'as pas besoin d'être un plan marketing de 37 pages avec l'attribution et les canaux, whatever. Vous avez fait, écoute, quelles sont les ressources et les contacts poches de nous dans notre réseau ? On a déjà une bonne relation avec eux, on leur a amené plein de valeurs. Hé, introduisez-moi des clients potentiels aux États-Unis. Boom. Juste ça, je trouve que c'est un bon réflexe d'entrepreneur d'aller chercher le low-hanging fruit. Ça, c'est cool. Deuxièmement, tu me dis, OK, on struggle un petit peu pendant comme... peut-être un an et demi, pour trouver une manière d'avoir de l'attraction aux États-Unis. Qu'est-ce qu'il y a... Peux-tu me donner des exemples de trucs qui ont fail, qui ont échoué, puis de trucs qui maintenant semblent marcher, justement ?
François de Kerret: Ouais, le premier, c'est au Canada, où on faisait de la vente directe. Donc, cold emailing, cold calling, etc. On avait des SDR et des accounts exécutives. Et en fait, il y a eu une première transition... Ah. Ça, ça n'a pas du tout marché. Et au contraire, Google Ads, où on n'avait jamais eu de traction au Canada pour les organismes, a vraiment bien donné aux US. Et donc, on a converti de outbound à inbound. On a vraiment complètement changé la stratégie d'acquisition. Ça, c'était le premier aspect. Deuxième, je pense qu'il y a eu des défis de revenus. Dans le sens où les organismes aux US, ceux qu'on onboardait, il y avait beaucoup moins de types au début. Plus, c'était des organismes parfois qui allaient processer que des énormes montants, très chers, mais avec peu de types. Et donc, on s'est retrouvé pendant les premiers six mois, disons, c'était réussir l'acquisition d'organismes. Puis là, on a eu de l'attraction, on s'est dit, shit, par contre, ils font zéro dollar chaque mois pour Zephy. Donc on a plein de volumes, mais ce serait bien qu'on arrive à se payer. Et là, on a beaucoup repensé notre modèle de type pour les États-Unis. En fait, c'est surtout... Enfin, le premier truc qu'on a fait, c'est qu'on a suggéré un peu plus. Et aux États-Unis, en fait, il y a une culture du type encore plus forte qu'au Canada. Ça, ça a bien marché. Et aussi, on a... mieux compris quel organisme allait venir sur Zephy pour processer des 3000$ à l'appel et jamais faire de revenus, et quel organisme, au contraire, faisait des petites campagnes de 50$ le don, où là, économiquement, ça marche beaucoup mieux pour nous. C'est un mix de ces deux-là.
François Lanthier Nadeau: Ok, puis est-ce que, juste pour être sûr que j'ai bien compris, est-ce que le outbound et la vente directe, ça a fonctionné dans un des marchés ou aucun des marchés ?
François de Kerret: C'est comme ça qu'on a grandi au Canada.
François Lanthier Nadeau: Au Canada. En fait,
François de Kerret: c'est comme ça qu'on a grandi au Québec, le reste du Canada,
François Lanthier Nadeau: et après,
François de Kerret: pas du tout aux États-Unis.
François Lanthier Nadeau: Puis, pourquoi tu penses qu'aux États-Unis... As-tu des hypothèses ou des idées sur pourquoi aux États-Unis... C'est-tu un culturel, genre, vous êtes pas des Américains de la place avec un pied à terre ? C'est-tu... Je sais pas.
François de Kerret: Oui, on en a beaucoup parlé à l'époque parce qu'on essaie de trouver comment ça se fait. On s'était même plus ou moins renommés personnellement. Moi, je m'appelais François. On s'était dit, il faut qu'on ait l'air américain. Moi, je pense que c'était... Structurellement, il y avait un peu un misalignement dans le sens où, avec les ventes directes, ça nous poussait à aller chercher des organismes assez gros. Et en fait, notre feat était plus sur des organismes un peu plus petits. Et donc déjà au Canada, il y avait un léger désalignement, mais je pense que... Intéressant. Je ne sais pas pourquoi, peut-être la compétition était un peu moins forte, mais en tout cas, ça marchait. Aux États-Unis, ce n'était clairement pas le feat client-produit.
François Lanthier Nadeau: Ok, cool. Est-ce que tu as dû restructurer un peu ton équipe d'acquisition ? As-tu pris plus de monde en... Paid ou inbound, moins de monde en vente. As-tu dû faire des décisions comme ça ?
François de Kerret: Oui, ça a été un des plus durs moments de Zephy parce qu'on a dû faire des lay-offs à ce moment-là. Deux, parce que l'équipe de vente était devenue très grosse. On a pu garder une grande partie de l'équipe qui sont passées en inbound sales, qui sont passées en customer success, même en recrutement. Mais on a dû couper des postes aussi. Ça, c'était, je pense, le plus difficile.
François Lanthier Nadeau: Puis aujourd'hui, au niveau de l'acquisition de clients, vous avez un modèle qui fonctionne avec... C'est du paid, c'est principalement sur Google Ads ou vous faites social aussi ?
François de Kerret: On essaie social, mais on n'a pas encore une super traction sur tout ce qui est social. Donc, très sommairement, c'est moitié Google Ads, moitié du bouche-à-oreille. Il fallait...
François Lanthier Nadeau: Super. C'est une bonne chose qu'il y ait du bouche-à-oreille. Toujours un bon signal, je pense, pour ton produit. Ouais. Moi, je serais curieux, si tu avais à estimer, parce que moi, ce qui me fascine avec Zephy, c'est l'importance du UI UX pendant le checkout, right ? Parce que c'est là que ta business croit ou meurt, right ? Si les gens ne donnent pas en plus du don qu'ils font à Usbl pour Zephy, t'es... T'es fourré, là. Fait que, si t'avais à estimer la quantité d'itérations en UI et UX que vous avez faites pour optimiser, tu sais, ce moment, cette manière-là de collecter votre don.
François de Kerret: Étrangement, je dirais pas assez. Parce qu'il y a encore vraiment beaucoup, beaucoup à faire. Et aussi parce qu'en fait, on l'a fait surtout quand... Je sais pas si c'est très bien, mais... en tant qu'entrepreneur, on l'a fait surtout quand c'était un problème. Dans le sens où là, par exemple, depuis qu'on est profitable et qu'on n'a plus de problème et qu'aux Etats-Unis, ça croît, nos problèmes maintenant, c'est ce qu'il est l'acquisition, un peu des histoires de rétention sur les cohortes des Etats-Unis, du bouche à oreille et en fait, on se dit bon, ça marche, on a just so many devs in the team et donc en fait... Je trouve qu'on est presque encore très amateurs même à cette contribution volontaire-là.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est beau parce que c'est ça qui est le fun aussi, c'est qu'il y a tout le temps des nouveaux trucs à faire et on peut tout le temps s'améliorer. Quel apport carrément la collecte de paiements en ligne, la collecte de dons en ligne, tu dirais que c'est quelle fonctionnalité qui est la plus utilisée, mettons, dans Zephy ?
François de Kerret: Une bonne question, je pense que ce serait vraiment les reçus d'impôts la plus importante par rapport à tout autre type de paiement. Je pense qu'après, la valeur ajoutée de Zephy, il va être beaucoup dans la simplicité. Par exemple, il y a deux aspects. Déjà, le paiement, c'est bête, mais juste dans le million non-profit qui est un peu parfois plus en retard que côté e-commerce, juste avoir Apple Pay. une UX vraiment simple, très responsive et pour le coup très A-B testée pour savoir ce qui va convertir le mieux. C'est important d'avoir ça facilement. Et après, c'est vraiment l'UX dans le dashboard. Pouvoir lancer des campagnes en deux minutes vers avoir quelqu'un, un account exécutif qui t'explique tout.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. J'ai regardé un petit peu le produit et j'étais impressionné parce que justement, core de votre produit, c'est le processing, la collecte de paiement. On te dit, mettons, les reçus d'impôts, c'est très utilisé, mais c'est très, très proche de cette fonctionnalité-là qui est la collecte de paiement. Mais, tu sais, il y a un truc qui m'a impressionné sur votre produit, c'était le... Peer-to-peer campaign. Tu peux-tu m'expliquer un peu c'est quoi ce concept-là ? Puis, le monde va sûrement faire Ah oui, j'ai vu ça, quelqu'un sur Facebook faire ça ou whatever. Explique c'est quoi ça.
François de Kerret: Ouais, c'est ça. Et tu vois, c'est un très bon exemple parce qu'il y a une autre plateforme qui est chargée aux organismes pour en lancer une, 2500 dollars. Et non seulement, il fallait payer 2500, mais il fallait booker un call avec le solution engineer. En gros, le principe, c'est qu'on en a fait un as-de-fi à l'interne. On se donne un défi mutuellement d'aller collecter 10 000 dollars. On a fait deux équipes. On a fait les vétérans de Zephy versus les nouveaux, les 10 plus anciens versus les 10 plus nouveaux. Et on a fait état des équipes. Chacun a une page individuelle et va essayer de collecter des fonds. Moi, j'avais ma page à la fin avec ma collecte, mon petit thermomètre, à l'intérieur d'une équipe, à l'intérieur de la campagne. Et ça, c'est super facile. Un organisme peut lancer ça en une minute.
François Lanthier Nadeau: Dans le fond, ça crée une compétition ou une coopétition un petit peu entre les membres d'une communauté, d'une organisation pour lever de l'argent, right ?
François de Kerret: Exactement. Ça marche super bien.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas si c'est trop personnel, puis si oui, on fait juste skipper, mais y a-t-il une cause qui te tient particulièrement à cœur, toi ?
François de Kerret: C'est une super bonne question. Moi, je pense que j'en ai deux qui me tiennent particulièrement à cœur ou qui m'excitent particulièrement. La première, c'est le réchauffement climatique. J'aime beaucoup la phrase pour que rien ne change, il faut que tout change Je ne suis pas très anxieux du climat, mais rationnellement, je suis assez anxieux de ce qui s'en vient si on ne change pas beaucoup de choses dans notre mode de vie. Donc oui, c'est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur. Je pense que l'autre qui me tient énormément à cœur, c'est les inégalités, mais surtout les inégalités de richesse et de richesse de naissance. C'est quelque chose dont on parle beaucoup avec Thibaut. Pas trop à Zéphie c'est plus côté personnel, mais il y a environ 200 ans, le pouvoir était héréditaire. Ce qui nous paraît complètement choquant aujourd'hui, c'est de dire que le roi donnait le pouvoir à son fils préféré ou au fils aîné. je sais pas si c'est le même mais en fait la richesse tu sais quand tu vois des familles où la richesse qui se donne de père et mère à fils et filles bah c'est ça te donne tout et forcément je trouve que l'héritage et l'inégalité de naissance même si la société essaie d'être juste ensuite pour moi ça reste très théorique parce que le capital que t'as à la naissance il influe tellement ta vie donc c'est Ça, c'est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur. Donc, j'aimerais un jour qu'on abolisse l'héritage. Il faut trouver comment faire, mais c'est une autre boîte.
François Lanthier Nadeau: C'est complètement débile, Sam. OK, je vais mettre une pin là-dedans, comme un signet. Puis quand on va se voir à Montréal, on va s'en parler plus parce que j'ai une couple d'idées aussi là-dessus. Écoute, parlant de bien faire... et de prendre soin des gens autour de nous, de notre planète, etc. Vous avez été certifié B Corp récemment. Tu pardonneras mon ignorance, mais j'ai aucune idée de ce que c'est B Corp. Explique-moi exactement ce que ça fait pour l'audience qui est aussi peut-être ignoble que moi.
François de Kerret: Oui, ça fait que depuis quelques années, donc c'est assez récent comme mouvement. La meilleure comparaison, je pense, c'est le label bio des entreprises. Tu mets ça, ça veut dire que si tu utilises des produits de Zephy, il y a une certification derrière qui dit que Zephy fait attention à son impact environnemental, fait attention à sa mission. Notre mission, elle est vraiment écrite dans nos statuts légaux. Aider les organismes à changer le monde, c'est notre mission. Et donc, si le board veut faire des... Il a cette contrainte de respecter la mission et c'est aussi social dans le sens où le fait qu'il y ait de l'équité au travail, prendre soin de son équipe en général, ça va des salaires, de la propriété de l'entreprise, de la diversité, de l'inclusion. C'est une liste à la fin de 200 questions où tu es audité, où tu montres... l'impact que tu as, tu as une note sur je crois 130 et tous les 3 ans il faut augmenter cette note est-ce que ça coûte beaucoup d'argent ?
François Lanthier Nadeau: ça va c'est le one minute est-ce que ça coûte beaucoup d'argent ou est-ce que ça coûte beaucoup de temps ?
François de Kerret: Plus du temps, ça coûte pas mal de temps. Je te dirais, on l'a fait, c'était important pour nous qu'il y ait un label extérieur qui valide que ce n'est pas juste nous qui donnons nos bonnes intentions, mais effectivement, il y a des bonnes intentions. Mais ça nous a pris, c'est quand on a eu une operation manager qui est arrivée dans l'équipe pour faire payroll, admin, etc., qu'on a réussi à dégager ce temps. Mais je pense qu'en temps plein, elle y a passé peut-être l'équivalent d'un ou deux mois à temps plein.
François Lanthier Nadeau: OK, quand même.
François de Kerret: C'est quand même pas rien.
François Lanthier Nadeau: Quand même. Puis... Est-ce que, de façon générale, parce que là, ton équipe vit une certaine croissance, est-ce que tu trouves ça difficile d'embaucher en SaaS au Québec ou même à Paris, si ça m'intéresse, en France ?
François de Kerret: Moi, je trouve qu'embaucher, c'est la tâche la plus difficile que j'ai jamais eu à faire. Non, c'est... Ouais, je trouve que c'est très difficile.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ?
François de Kerret: Je pensais que... En fait, je pense que le pourquoi, c'est... Quand tu es 25, une personne en plus, c'est 5% de croissance de l'équipe, c'est énorme. Et aussi, on a, je pense, une exigence et une ambition super fortes. Notre rêve, c'est d'aider ces 10 millions d'organismes à avoir un impact énorme. Et donc, ça demande beaucoup de drive, beaucoup d'ownership, beaucoup d'ouverture au feedback. On se donne beaucoup de feedback et parfois, c'est difficile quand tu travailles beaucoup, très fort et qu'en plus... il faut qu'on te donne du feedback pour que tu fasses encore mieux. C'est très difficile. Et donc, d'un point de vue culturel et d'un point de vue compétence, on est super exigeant, ce qui fait que je trouve que c'est difficile et on est aussi très peu expérimenté encore en recrutement. On commence maintenant, ce qu'on a compris, c'est qu'il fallait prendre le temps. Avant, on se disait ça, mais on recrutait n'importe comment sur une entrevue. OK, c'est bon, t'es in. Forcément, t'as des misfits quand tu fais ça. Maintenant, on essaie de vraiment prendre le temps. Et on trouve quand même des personnes extraordinaires. Mais ça prend du temps.
François Lanthier Nadeau: Écoute, personnellement... Voilà,
François de Kerret: la réponse est longue. Donc, ouais, c'était trop dur.
François Lanthier Nadeau: Avec Snipcart on est passé par la même... Je suis passé par la même phase de... Quand t'as un problème pressant, tu projettes un peu la solution de ce problème-là sur une embauche, puis rapidement, tu t'excites, t'embauches, puis t'es comme fuck, man Je me suis trompé.
François de Kerret: Ah ouais. Et comment t'as...
François Lanthier Nadeau: J'ai augmenté deux choses. Je dirais même, mettons deux. La première, j'ai augmenté la quantité de preuves sociales ou la quantité de références que j'avais sur une personne. Fait que j'ai arrêté de me fier seulement sur mon intuition, celle de mon cofondateur ou d'une autre personne qui allait travailler avec. J'ai commencé à chercher plus la validation externe. J'ai augmenté la difficulté et la sévérité de certains tests aussi, que ce soit marketing, que ce soit dev. Une autre chose qui a vraiment aidé, c'est qu'on a augmenté le salaire. Quand on s'est fait acheter par Duda, on avait plus de budget en fin. Je pense que tout ça, ça l'a aidé. J'ai fait moins d'erreurs, mais j'en ai fait quand même. Ça fait partie de la gamme.
François de Kerret: C'est certain.
François Lanthier Nadeau: Mais hey, si vous avez des postes ouverts, je vais faire une shameless plug. On a un excellent job board sur saspace.com slash emploi avec un S. Fait qu'hésitez pas à utiliser ça.
François de Kerret: Parfait. Tout de suite après, le shameless plug qu'on recrute un senior product manager.
François Lanthier Nadeau: OK.
François de Kerret: Donc, on va l'afficher.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que...
François de Kerret: Contactez-moi.
François Lanthier Nadeau: J'ai le goût de poser une couple de questions peut-être un peu plus... personnel pour tirer pendant qu'on s'en va vers la fin, mais y'a-tu des erreurs qui t'ont fait dans ta carrière qui tu penses qui valent la peine d'être partagées à des plus jeunes ou à des pères ou à d'autres ?
François de Kerret: Ouais, des tonnes. Mais je vais essayer de réfléchir à la plus impactante. Je pense que le... Le recrutement, j'en ai déjà parlé, mais je pense que c'est... et je le savais dans le sens où tu sais quand t'es jeune entrepreneur tout le monde te dit le recrutement de l'équipe y'a que ça de vrai mais on se rend pas compte à quel point tout est facile en fait quand t'es entouré de talent tout est facile qui fit culturellement donc ça c'est le premier aspect après j'ai des j'ai peut-être des erreurs Des erreurs d'ambition dans le sens où ? Je pense qu'on aurait pu aller plus vite, mais c'est toujours facile une fois que tu le sais. Je ne sais pas si c'est un très bon conseil, mais les États-Unis, on se dit, en fait, on aurait pu les ouvrir tellement plus tôt. Ça nous donne l'impression qu'on aurait gagné deux années. Mais je sais que parfois, c'est un bon conseil et parfois, c'est un mauvais conseil. Parce que peut-être que si on les avait ouverts plus tôt, on n'aurait pas eu les ressources pour réussir.
François Lanthier Nadeau: Je pense que c'est tout le temps une game de Thomas Louis, le chiffre. une firme comptable à Montréal qui me parlait de ça ou Jean-Gabriel son partner je m'en rappelle plus mais bon c'est deux gars que j'aime bien puis on est partners avec eux avec SaaSpasse puis il me rappelait à quel point souvent c'est savoir comment peser sur le gaz puis quand peser sur le gaz quand peser sur le break puis avoir les chiffres puis la connaissance du marché qui éduque ces décisions-là de peser sur le gaz peser sur le break puis tu sais c'est facile après ça de regarder en arrière le fameux hindsight bias je sais pas c'est quoi en français mais Une fois que c'est fait, tu te dis Ah ouais, j'aurais pu aller plus vite. Parce que t'écoutes l'enregistrement de toi qui fait ta course en char, qui break, puis qui rentre, c'est comme Ah, c'est ça, man. L'important, c'est d'avancer, puis de se rendre aussi. Fait que c'est super.
François de Kerret: J'ai trouvé une autre erreur importante qui est plus personnelle. Je pense que c'est pareil, il y a des bons côtés, c'est rester vraiment end zone et suivre ce qui se passe. Mais je pense que recruter de l'expérience et déléguer, c'est aussi ce qui aurait pu faire gagner du temps. Et je pense qu'en tant que jeune entrepreneur, au début, ou peut-être parce que moi, je n'avais pas d'expérience, je croyais que l'expérience, ça ne servait à rien. Et je me rends compte que, par exemple, notre Head of Success, Maryse, en fait, quand elle est arrivée, ce qu'elle a mis en place, c'était extraordinaire. Parce qu'elle l'avait déjà fait ailleurs. Et je pense que ça, j'aurais peut-être essayé plus tôt d'aller... J'étais peut-être dans la balance un peu trop end zone.
François Lanthier Nadeau: Ok, j'aime ça, man. J'aime ça. Moi, je me... Une fois que je suis devenu CEO, je te dirais que j'ai rapidement pris goût à la délégation. Oui. Mais ça, c'est peut-être mon côté paresseux. Je pense que c'est tricky. Mais quand tu te donnes confiance et que tu fais confiance pour déléguer, et qu'en plus, la personne a un track record, comme la fameuse Maryse dont tu parles, ça décuple ton pouvoir décisionnel comme entrepreneur. C'est excellent. Qu'est-ce qui est le plus tough dans ta business en ce moment ?
François de Kerret: C'est plus pour moi ou le défi de...
François Lanthier Nadeau: Vas-y comme capitaine du bateau ou comme entrepreneur individuel. Vas-y comme tu le sens, ça ne m'arrange pas.
François de Kerret: Oui, je pense que personnellement, c'est trouver le temps. C'est toujours réussir à déléguer et à recruter en même temps. Je pense que pour déléguer, il y a encore beaucoup de rôles. Je pense que c'est... C'est ça mon challenge personnel. Et le recrutement, je crois que c'est vraiment le rôle du CEO. En tout cas, quand c'est des gens qui reportent à moi, je dois faire ces entrevues, je dois rencontrer beaucoup de gens. Et ça, ça me prend un temps fou. Donc, c'est ça mon défi personnel.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François de Kerret: Mais ce qui fait que... Oui, pardon.
François Lanthier Nadeau: Je me demandais juste, à l'inverse, qu'est-ce qui est le plus fun et le plus... Qu'est-ce qui te fait le plus sourire ou le plus rire dans ta business ?
François de Kerret: Ouais, moi ce que j'aime le plus, c'est à quel point je suis entouré de personnes brillantes et positives. Et tu sais, quand il y a des problèmes, il n'y a personne comme Zephy qui résout des problèmes. Et un problème, il ne nous fait jamais peur. Tu vois ce que je veux dire ? Un jour, il y a eu de la fraude, on a cru qu'on avait perdu 200... Enfin, on a eu une attaque de fraude. On a cru qu'on avait perdu 200 000 dollars, mais oui, c'était hyper stressant. Mais dans la salle, il n'y avait que des personnes à fond, très intelligentes. engagé et ça, moi, je trouve que je peux pas rêver plus amusant. Finalement.
François Lanthier Nadeau: Très, très cool. Puis, un petit peu philosophique, mais est-ce qu'il y a quelque chose sur laquelle t'as changé d'idée dans les 5 dernières années, au niveau personnel ou professionnel ?
François de Kerret: Ah ! Personnel ou professionnel... Il y a 5 ans, je disais vraiment beaucoup de bêtises, encore plus que maintenant, mais... Non, mais je... Je commence à changer d'idée sur faire des plans. C'est peut-être par taille, mais on a toujours été vraiment dans l'action. C'est ça que je pense qui a aussi marché. Je pense que je prends en tout cas plus au sérieux maintenant le rôle de CEO, de dire où est-ce que ça va Zephy, comment est-ce qu'on va y arriver collectivement. Et avant ça, je les... Je pense que je ne l'ai pas assez fait. Je pense que ça, je pense que...
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse, un petit peu plus utile pour toi ou ton équipe ?
François de Kerret: Comme tu as dit, recrutement, c'est la priorité pour le moment.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François de Kerret: J'ai placé Produit, mais on recrute aussi en Head Dev, quelqu'un pour gérer nos pipelines de data.
François Lanthier Nadeau: Ok, super.
François de Kerret: Ben écoute,
François Lanthier Nadeau: le best, ce serait clairement que quelqu'un d'entre à T-Mile ait posté sur SaaSpasse, comme ça, quand l'épisode sort, on va être capable de faire un lien dans les show notes. T'as-tu d'autres shameless plugs, d'autres annonces pour closer ?
François de Kerret: D'autres annonces, non, mais peut-être raconter ce qu'on va sortir à Zephy. Je pense que on est toujours passionnés par cette idée de faire plus d'impact et de faciliter l'impact à toutes les phases. Et on va étendre, là tu collectes des fonds et tu utilises ces fonds, mais ce qu'on va étendre c'est, on va lancer un produit l'an prochain de création d'organismes. Donc tu vois une cause qui te tient à cœur, on parlait du lac, tu te dis ok on va créer une association pour nettoyer, protéger ce lac, que ce soit super facile de créer ton OBNL. C'est malade. Et de l'autre côté du spectre, on ouvre un sujet qui est donner des produits financiers qui seraient pour commencer juste une carte de crédit. que l'organisme, quand il collecte des fonds, il a directement accès aux fonds pour les dépenser plus vite. C'est assez technique, mais ce qui nous plaît beaucoup, c'est que petit à petit, devenir la banque des organismes, ce qui est génial, c'est qu'on pourrait utiliser l'argent qui dort pour financer d'autres projets à impact. Et ça, c'est un rêve qu'on a pour le long terme. Donc, je plante des graines.
François Lanthier Nadeau: D'autres, je trouve ça tellement bon de finir avec une ouverture sur la vision stratégique comme ça. Ça me fait rêver, le man. C'est vraiment cool. Je pense que je vais demander plus souvent. T'as vu, je vais travailler. T'es un bon CEO.
François de Kerret: Je t'avais dit qu'il fait.
François Lanthier Nadeau: All right. François de Québec si on veut te parler, t'es disponible sur LinkedIn en DM. Si t'as d'autres infos pour te contacter, je sais pas si t'es sur Twitter ou un autre social media ou whatever.
François de Kerret: Plutôt LinkedIn, mais encore mieux courriel. En fait, moi, c'est François. Et après, c'est acommercialsdéfi.com.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François de Kerret: Moi, je préfère toujours échanger par courriel parce que LinkedIn, ça me rend fou.
François Lanthier Nadeau: Puis là, je me sens mal parce que je t'écris tout le temps sur LinkedIn.
François de Kerret: Ah non, mais tout le monde m'écrit tout le temps. Mais donc, sur LinkedIn, c'est normal. Mais voilà, je le gère mal, mon LinkedIn, alors que mon inbox, je le gère à peu près bien.
François Lanthier Nadeau: Je respecte ça. Écoute, finalement, je veux juste lancer l'invitation à toi et ton équipe, mais on va avoir un événement, SaaSpasse à Montréal, le 25 janvier, à Pénithiphe, justement, la firme dont je te parlais. Ça risque d'être cool, on va parler pricing.
François de Kerret: futur des SaaS ça serait peut-être une occasion de se rencontrer en vrai avec plaisir le 25 c'est un jeudi exact waouh non non j'ai un truc le 27 c'est bon je connais toutes les dates par coeur
François Lanthier Nadeau: Doud merci merci tellement pour ton temps c'est une histoire fucking passionnante ça m'a craqué de parler avec toi continue merci beaucoup merci de tes bonnes questions c'était hyper intéressant de t'échanger cheers
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