Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Guillaume Simard, co-fondateur & CTO chez Tola, un SaaS de gestion financière pour PME.
Tola, c’est 11 personnes distribuées à travers le monde, 100% remote depuis 2.5 ans. C’est 5.5M de financement à ce jour, valorisation de 40M, 100aine de clients actifs, et des millions de factures financées et payées pour les PME.
On retrace son parcours de dev to engineering manager to CTO to co-founder, qui commence chez Coveo à Québec, en passant par des startups européennes comme Pleo & Capdesk, pour finalement lancer Tola aux États-Unis.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
On n’a pas eu le temps de couvrir tout ce qu’on voulait couvrir — je risque de le ravoir sur le pod 😄
Guillaume, c’est un gars que je respecte beaucoup, entre autre parce qu’il a le courage de communiquer et de critiquer avec intégrité. Y’a aussi de l’ambition à revendre, pis une passion sincère pour la tech. J’ai changé quelques trucs dans ma manière de fonctionner au travail qui sont 100% inspirés de lui. J’espère que cette conversation pourra vous inspirer aussi!
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François Lanthier Nadeau: De façon générale, tu trouves-tu ça tough ? Trouver du bon monde, tu trouves-tu ça tough ? Les on-boarder, les garder, genre ?
Guillaume Simard: Moi, j'ai un super power, c'est que je suis quand même bon pour embaucher du monde. OK. Fait que ça, trouver le monde, c'est pas si pire. Les craquer puis les garder, ça va bien aussi d'habitude. Ce qui est plus difficile, c'est si c'est pas moi qui est en contrôle, par exemple, de leur compensation ou du salaire, mettons. Là, ça devient plus difficile parce que moi, j'ai une certaine façon de fonctionner. C'est une de mes motivations pour que je parte d'une compagnie. C'est que là, j'étais comme, OK, je n'ai pas besoin de m'assister avec personne. C'est moi qui décide. On est avec le roadie samedi soir, nos clients ne sont pas allés s'ouvrir. Je n'ai pas réussi avec moi, mais je te parle avec le sourire. Ils sont en cours, on les a fait, je repars avec mes souvenirs. Je vais continuer de vivre cette life jusqu'à mon dernier sourire.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? C'est François Lanthier Nadeau. Bienvenue sur SaaSpasse, où on jase de croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. On est sur Spotify, Apple Podcasts ou votre plateforme préférée. Donc, abonnez-vous, ça nous motive big time. Ah, puis pendant que vous y êtes, allez donc nous suivre sur LinkedIn, sur YouTube, qu'on booste un petit peu nos métriques. Ça serait vraiment smart, ça ne coûterait rien en plus. On drop un épisode semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec Founders ou employés clés en SaaS. Assurez-vous aussi que votre SaaS est listé sur Saas ou dans Mauve, ajoutez votre SaaS. Il y a déjà au-dessus de 285. compagnie. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec, allez sur Saas slash emploi avec un S notre job board. By the way, notre employeur certifié Coveo a de sacrés beaux postes d'affichés en dev, produits, marketing, vente. Check it out. On prend un break d'events pour l'été. Le prochain événement SaaSpasse aura lieu en septembre à Montréal chez Coveo avec Sheila Morin, la CMO. Ça va être gros. Les billets sont dispos dans les prochaines semaines. Pour la prochaine retraite privée pour fondateurs SaaS, c'est en octobre. On cherche des fondateurs entre 100 000 à 1 million de revenus annuels récurrents pour celles-là. Il y a 10 places de disponibles maximum. Vous pouvez appliquer sur SaaSpasse.com slash retraite avec un S ou nous écrire à bonjourhi à SaaSpasse.com. On vous enverra des détails. On est en saison de renouvellement et de vente pour les partenariats certifiés 2025. Il y a déjà une couple de fournisseurs, employeurs, puis moi, des produits, des SaaS pour des SaaS, qui m'ont contacté. Si ça vous intéresse, écrivez-moi sur LinkedIn ou à francois.saasport.com. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Guillaume Simard, cofondateur et CTO chez Tola, un SaaS de gestion financière pour PME. Tola, c'est 11 personnes distribuées à travers le monde 100% remote depuis deux ans et demi à peu près. C'est 5,5 millions de financements à ce jour. Une valorisation à une valeur de 40 millions, une centaine de clients actifs et des millions de factures financées ou payées pour les PME des États-Unis. On retrace son parcours qui passe de genre dev à engineering manager, à CTO, à co-founder. Ça commence chez Coveo à Québec, en passant par des startups européennes comme Playo et Capdesk pour finalement lancer TOLA aux États-Unis. On couvre ensuite plusieurs points comme l'importance de l'excellence. Le plus gros défi dans une culture de travail remote. Comment bien donner du feedback constructif. Comment embaucher, structurer, scaler des équipes de dev. Cet épisode-là, c'est un masterclass là-dessus. Passer par Y Combinator, lever du cash aux États-Unis, construire du produit dans le milieu de la fintech et plus encore. On n'a même pas eu le temps de couvrir tout ce qu'on voulait couvrir. Donc, je risque de revoir Guillaume sur le pod. Guillaume, c'est un gars que je respecte beaucoup, entre autres parce qu'il a le courage de communiquer. critiquer avec intégrité. Il y a aussi de l'ambition à revendre et une passion sincère pour la tech. J'ai changé quelques trucs dans ma manière de fonctionner au travail qui sont 100% inspirés de lui. J'espère donc que cette conversation pourra vous inspirer aussi. Ah, puis Guillaume raconte la fois où il m'a amené dans son self-driving car un peu trop vite dans les courbes de Tewsbury. Alright, on passe au show. Let's go. Excellent. Merci. Guillaume Simard, bienvenue sur SaaSpasse. Salut Frank. Comment tu vas ?
Guillaume Simard: Ça va bien, content d'être là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, je suis content de t'avoir. Je pose tout le temps la question au guest. Te rappelles-tu comment on s'est connu ?
Guillaume Simard: Ouais, ben je me suis fait inviter chez Lucas, qui est un de tes chums, si je ne me trompe pas. Je ne me rappelle pas exactement pourquoi je me suis ramassé là, mais tu étais là. Puis c'est là que j'ai fait ta connaissance. On a mangé du barbecue, on a fait un tour de char, puis on a jasé plein de trucs.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai. C'est moi qui ai fait du social engineering pour te rencontrer cette fois-là.
Guillaume Simard: Pourquoi tu voulais me rencontrer ?
François Lanthier Nadeau: Ça, je ne me rappelle pas. Aujourd'hui, j'estime notre relation. Tu es une personne que je respecte beaucoup. Je suis content de l'avoir faite. Je pense que je venais de vendre Snipcart. J'étais un peu sur un high d'en parler à du monde, d'avoir le feedback de d'autres. Je pense qu'on s'était peut-être parlé sur le Slack d'OpenCode, au Québec. Tu m'avais dit Hey, félicitations, un truc de même. Il y a quelqu'un qui m'a dit Faudrait que tu parles avec Guillaume Simard. Je ne me rappelle plus c'est qui qui m'a dit ça. S'il y a quelqu'un qui écoute, qui le sait, vous me direz. J'étais comme Ok, c'est quoi mon degré de connexion ? Luke, qui travaille chez Spotify était un bon ami de Vincent Séguin, qui est aussi un ami à toi et qui t'a déjà travaillé. J'ai dit Organise de quoi avec lui ? Il a dit à Vincent d'amener Guillaume. J'avais dit Hey, Guillaume ! Amène aussi ta Tesla, s'il te plaît. Parce que je t'ai high encore. Il fallait que tu dépenses ce que tu veux. Je vais dépenser du cash. Je vais essayer la Tesla, Guy. Je me rappelle, tu m'as amené dans les courbes de Tewksbury en mode autopilote. J'avais un peu peur. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Ça fait trois ans. Ça fait trois ans.
Guillaume Simard: explique donc au monde ton background ça ressemble à quoi genre en highlight un petit peu un mini recap ouais ben moi je suis un nerd pis j'ai toujours été l'informatique a tout le temps été un peu dans ma vie pis j'étais allé en génie logiciel à l'université Laval pis j'ai gradué j'ai travaillé chez Coveo pendant 6 ans après ça j'ai travaillé à distance pour Playo pendant 4 ans j'ai été chez Capdesk pendant 1 an pis là j'ai parti ma propre compagnie qui s'appelle Tola qu'on bâtit depuis 2 ans et demi à peu près alright fait que mettons
François Lanthier Nadeau: Combien de temps sur le marché du travail après ?
Guillaume Simard: Il faudrait que je fasse des maths. Un 15-16 ans.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. Puis, on reviendra à quand est-ce que tu as commencé à programmer, parce que ça m'intéresse, mais Tola, qui est la compagnie qui t'a co-fondé aujourd'hui. En deux, trois lignes, ça ressemble à quoi ?
Guillaume Simard: C'est tough en deux, trois lignes. Non, mais dans le fond, les entreprises, les PME, ils ont un principal mal de tête qu'ils veulent régler, c'est que pour faire des revenus, il faut qu'ils fassent des dépenses, il faut que tu paies des factures pour pouvoir collecter des revenus. Il faut que tu achètes du matériel que tu vas transformer, que tu vas revendre par la suite. Nous, dans le fond, on simplifie tout ce qu'on appelle le cash flow, dans le fond, toute la gestion des entrées d'argent, des sorties d'argent. puis on injecte du financement dans ces flots monétaires-là pour simplifier et accélérer le gain de revenus ou pour remettre à plus tard, déférer le paiement de factures.
François Lanthier Nadeau: OK, il y a des actions mécaniques, c'est-à-dire envoyer de l'argent, recevoir de l'argent, mais il y a aussi un aspect de gestion de capital. C'est-à-dire que tu peux, dans certains cas, injecter somehow cash dans certains termes pour faciliter le cash flow. d'une PME.
Guillaume Simard: Exactement. Dans le fond, il y a comme quatre volets à toi. Il y a un volet qui est le cash flow visualization, puis compréhension dans le fond de c'est quoi mon cash flow, quand est-ce que je vais avoir zéro cash, est-ce que je vais être capable de payer cette facture-là qui est due dans 30 jours. C'est bon. Ça. Il y a la gestion des recevables, envoyer des factures aux gens, recevoir l'argent recevable, c'est un montant qui t'est dû, un service rendu ou un bien vendu. Là, tu vas… Tu vas envoyer une facture à quelqu'un, tu peux faire ça à travers TOLA. Tu vas recevoir le paiement, tu vas le recevoir à travers TOLA. Puis, il y a le paiement de factures aussi. Fait que toi, tu reçois aussi des factures de tes manufacturiers, tes compagnies de logistique, whatever, ton rent. Fait que là, tu peux payer ça à travers TOLA. Fait qu'on appelle ça les accounts payable, accounts receivable, cash flow visualization. Puis, le quatrième produit, c'est le financement qui, nous, dans le fond, permet de faire du buy now, pay later un peu, mais pour des factures d'entreprise. Fait que si tu as une facture qui est… Je vais te donner un exemple vraiment simple. Tu es une compagnie qui vend des T-shirts. Tu achètes des matériaux bruts ou tu achètes des T-shirts blandes, puis toi, tu les rebrandes puis tu les revends. Ton revenu, il va venir après que tu ailles vendu les nouveaux T-shirts, mais avant, il faut que tu t'achètes des T-shirts blancs. Nous, on te permet de remettre après la facture d'achat des T-shirts qui peut être remise après que tu ailles vendu tes T-shirts. Comme ça, ton cash, à la place de faire un gros dip, puis après ça, de remonter, nous, on remet après. le dip après qu'il y ait l'air remonté. Comme ça, t'as pas mal à ta tête pis tu te couches pas stressé le soir.
François Lanthier Nadeau: Parfait. C'est un outil, c'est une plateforme qui est quand même large. C'est pas un code d'utilisation super niché pis mince.
Guillaume Simard: Très horizontal, comme user base.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Je parque toi là, parce qu'on va se taper une section là-dessus plus tard, c'est sûr, à 100%. Juste avant de passer au prochain... As-tu des métriques à me dropper sur toi pour qu'on ait une idée ? Ce n'est pas une startup qui a été fondée ici à Québec, Bootstrap. C'est une startup qui est aux États-Unis. Parle-moi un peu des chiffres.
Guillaume Simard: Aujourd'hui, on est 11 dans l'équipe. Ça a été fondé par moi et mon cofondateur. On est fully distributed. On est un peu partout sur la planète. Il y a du monde à Québec, dont moi. Mais l'entreprise est incorporée au Delaware, aux États-Unis. On a levé 5,5 millions en financement. On a fait Y Combinator. Puis aujourd'hui, dans le fond, c'est un 2 millions de dollars américains qui transigent sur notre plateforme sur une base manuelle à chaque mois. Le GMV. Le TPV. En tout cas. Puis nous, dans le fond, on fait du financement. Ça fait que là, on a prêté. Je dis prêté entre guillemets, on a financé le paiement de factures, c'est 2,5 millions de dollars américains jusqu'à maintenant qu'on a financé comme facture.
François Lanthier Nadeau: C'est indépendant du 2 millions que tu processes sur la plateforme.
Guillaume Simard: C'est relié, dans le fond. Il y a un 2 millions par mois qu'on processe en tout temps, ça peut ou pas être financé. Il y a 30 de nos utilisateurs qui ont accès à notre produit de financement qui, eux, sont capables de remettre à plus tard le paiement d'une facture. On a fait 2,5 millions de volumes à date avec moins de 1 de default rate parce qu'il y a un risque associé à ça. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est pour tout.
Guillaume Simard: Il faut que j'underwrite, je calcule le risque de chacun des entreprises. Puis, c'est plus que ça, c'est en transaction basée. À chaque transaction, on a un algorithme qui nous aide à déterminer le risque et qui nous aide à pricer le risque.
François Lanthier Nadeau: OK, parfait. Il n'y a pas juste de l'ingénierie logicielle, il y a de l'ingénierie financière.
Guillaume Simard: Beaucoup, Parce que nous aussi, dans le fond, c'est comment on gère notre capital. Dans le fond, si on le prête, il y a un risque qu'on le perde d'une part, mais aussi, il faut qu'on fasse fructifier. Comment on price ça ? Puis là, on est en conversation. Je peux donner un autre exemple du gros volet financier. On est en conversation avec des fournisseurs de dettes, qu'on appelle, qui veulent nous prêter des millions, qu'on va repréter, dans le fond. Ça, dans le fond, eux, ils vont nous charger de l'intérêt sur cet argent-là. Combien on est capable d'aller chercher ? Comment on va charger à nos utilisateurs ? Il y a un gros volet en ingénierie financière. On a une équipe, on a du monde qui sont vraiment bolés là-dedans et qui nous aident.
François Lanthier Nadeau: C'est impressionnant, dude. Ça fait que ça, le rôle de cofondateur chez Tola et toute cette belle plateforme-là que tu es en train de construire, c'est comme étape actuelle. Hopefully, un finish line ou un gros checkpoint dans ta carrière. Ramène-moi au début, début, début, début, avant même de passer go. Genre, le code, il n'arrive qu'un dans ta vie. C'est un classique genre je designais des maps à Starcraft ou je sais pas quoi. J'ai pas cru que t'en sautes. Non mais il me semble qu'il y a beaucoup de devs qui me disent ça.
Guillaume Simard: Il y a beaucoup de devs qui me présentent le monde qui est dans du cinéma. C'est exactement ça.
François Lanthier Nadeau: T'es sérieux ?
Guillaume Simard: Ben oui, c'est ça. T'es sérieux que je suis fort ? Ben oui, mais c'est...
François Lanthier Nadeau: Tu n'es pas arrangé avec le gars des vues.
Guillaume Simard: Non, mais c'est ça que je trouve vraiment particulier. Non, écoute, moi je suis un nerd gamer, puis j'ai 37 ans, fait que StarCraft a joué un rôle important dans mon enfance. Fait que, ouais, c'est ça, ma première première expérience de programmation, c'était à StarCraft, tu pouvais faire ce qu'ils appelaient des use map settings qui étaient comme des maps custom, puis tu pouvais programmer des événements. Quand un joueur amène un bonhomme là, ben crée un autre bonhomme là, ou écrit ce texte-là à l'écran. Ça, c'était comme très... Ce qu'on appelle WYSIWYG, c'était très visuel. On cliquait, c'était pas du code que t'écrivais. C'était plus une interface visuelle pour programmer. Ça, ça a été ma première expérience de logique de programmation. Puis après ça, j'ai...
François Lanthier Nadeau: Tu as du no code dans Starcraft. Ouais, dans le temps,
Guillaume Simard: low code. Ils appelleraient ça du low code dans StarEdit. Puis après ça, ça a été... J'avais une TI 80 au secondaire que j'ai... Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est une vieille console ou c'est une vieille... Ah oui, je me sens vieux. Non, c'est une calculatrice graphique.
Guillaume Simard: Non,
François Lanthier Nadeau: c'est correct. C'est moi qui devrais l'exprimer. Fait que tu pouvais taponner pour programmer des trucs dessus. Ouais,
Guillaume Simard: c'est ça. Tu pouvais faire genre, OK, ben, tu veux calculer l'hypoténuse d'un triangle. Ben là, genre, tu pouvais faire une petite interface, une interface de texte, puis dire, OK, c'est quoi ton A, c'est quoi ton B. Ah, ben, le C va être ça. C'est bon. programmé de même un peu, ça a été mes premiers. Mon premier jeu que j'ai fait, c'était devine le nombre de 0 à 100, puis tu rentres un chiffre, ça choisit un chiffre aux arts, tu rentres un chiffre, ça dit si c'est plus haut ou plus bas, puisque tu trouves le chiffre. Wow. Ça, c'est secondaire. Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est secondaire,
Guillaume Simard: ça fait longtemps.
François Lanthier Nadeau: Y'a-tu, parce que clairement, à l'université, t'es allé en génie de chiffre. Oui, c'est ça. Bon. Y'a-tu, mettons, d'autres side projects, comme même side business, ou... gossage de code que t'as fait, genre, cégep uni, où on s'en va pas mal dans la carrière, là, après. C'est...
Guillaume Simard: Dans le fond, j'étais... J'ai fait... Au cégep, j'étais pas encore certain que je voulais m'en aller en programmation, en fait. J'étais pas certain que je voulais faire ça dans ma carrière. Qu'est-ce que t'avais fait ? J'ai fait science pure au cégep, puis je me suis inscrit pour l'université en deux programmes. Au courant du cégep, dans le fond, je me suis vraiment concrétisé que, OK, je pense qu'en informatique, ça peut vraiment être le fun. Puis j'ai appliqué en bioinformatique puis en génie logiciel à l'Université Laval. En bioinformatique ? Ouais, c'est un nouveau programme. J'ai toujours trippé bio, sciences, tout ça. Fait que je trouvais que c'était une belle intersection de deux champs d'intérêt. C'était comme vraiment nouveau. C'était la première cohorte qui allait commencer le milieu informatique à Laval. Puis le volet ingénieur m'a toujours attiré parce que pour moi, c'est important d'avoir comme... Je trouve que dans le monde d'ingénierie, t'as toujours des nouveaux défis, t'as toujours des opportunités de faire de quoi de nouveau, puis de plus difficile, puis de plus gros. Ça venait me chercher dans le fond. Il y avait comme un volet qui pouvait nourrir mon ambition. Parce que moi, je ne pouvais pas choisir une carrière où j'allais starter au maximum de mon potentiel dès le départ. Mettons, ton salaire que tu as après un an, après avoir gradué, c'est le salaire que tu vas pas mal avoir dix ans après avoir gradué. Ça, c'était pas une option pour moi. Fallait que je l'évalupe.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ? T'as-tu toujours été comme ça, cette compétitivité-là ?
Guillaume Simard: C'est comme...
François Lanthier Nadeau: C'est comme un besoin de me prouver.
Guillaume Simard: C'est comme un besoin de me dépasser. C'est une mesure... Plus concrète, un peu. Oui, mais c'est une mesure inadéquate. Puis oui, je comprends que ton salaire, ce n'est pas ce que tu vaux, mais c'est une mesure, puis c'est la meilleure que j'ai de savoir, dans le fond, que, OK, clairement, j'ai acquéri des skills, je me suis amélioré, j'ai un plus grand impact, puis ma valeur a augmenté.
François Lanthier Nadeau: Fait que je suis rendu meilleur, puis j'ai besoin de m'améliorer tout le temps. Fait que c'est ça. Un de mes bons amis, Phil Barclay, m'avait déjà dit quelque chose. Tu sais, on parlait justement de le fait qu'il y a beaucoup de gens, je pense, qui associent leur valeur à la valeur que le marché... On pose sur eux. Puis on disait, bien, évidemment, c'est pas compréhensif, c'est inadéquat, comme tu dis, mais mettons que ta valeur comme personne, c'est un prisme, genre, à plusieurs faces. Il y a une de ces faces-là, que c'est le marchand qui dit combien que t'es capable de valoir dans ce que c'est une dimension parmi tant d'autres, mais je peux comprendre pourquoi chez plusieurs personnes, c'est quelque chose qui est une force, je vais dire, mettons, positive, motivante, une force de motivation.
Guillaume Simard: Puis tu sais, c'est même pas pour me comparer à d'autres. C'est pour moi de dire, OK, il... j'avance, dans le fond. C'est vraiment par rapport à moi. Ça pourrait être n'importe quoi, les chiffres. C'est juste, je veux que le chiffre grossisse.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est ça, j'aime ça. Il y a une compétitivité qui est plus individuelle et pas de voisins gonflables ou de mon pote, il a levé plus de cash que moi. Hostie, genre. OK. Fait que là, tu fais ton bac. Tu commences ta carrière chez Coveo.
Guillaume Simard: Oui, c'est ça. C'est une petite start-up. J'ai vu... C'est une petite start-up. J'ai vu Marc, de toute façon, qui était sur le podcast il y a pas si longtemps, qui était venu donner de la... Il faisait le fin dîner. à l'Université Laval pour recruter des stagiaires. Puis, ils donnaient de la pizze. Puis moi, étudiant, je viens du Saguenay, j'étais rendu à Québec. Ouais, fait que là, tu sais, dans les résidences de l'Université Laval, de la pizze gratuite, tu dis pas non. Fait que là, je suis allé chercher, je suis allé dîner là par curiosité. Puis leur espèce de slogan à l'époque, c'était On cherche les meilleurs Puis ça, j'ai comme fait Chris, tu me dis que j'ai envie de travailler avec les meilleurs enfants. Fait que s'ils cherchent, peut-être là, je vais les trouver. Puis j'ai appliqué pour mon troisième et dernier stage à la fin de mon bac là. c'était à l'été si je ne me trompe pas, puis je suis resté après. Donc, j'ai fait six ans chez Coveo.
François Lanthier Nadeau: Six ans.
Guillaume Simard: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il y a une couple de personnes de chez Coveo ou des ex-Coveo qui sont passés sur le pod. Bon, c'est une plateforme de, à la base, un gros moteur de recherche pour Enterprise. Ensuite, c'est aussi devenu une plateforme, je pense, de personnalisation de nos expériences numériques. Leverage beaucoup l'IA générative. Donc, c'est une grosse, grosse bibitte. Toi, dans ton... passage individuel, y'a-tu des trucs ou des personnes qui t'ont marqué, genre des highlights qu'on peut creuser un peu ?
Guillaume Simard: Ah y'a tellement de trucs là, c'était vraiment formateur pour moi là, Coveo. Tu sais, j'ai eu beaucoup de confiance qui m'a été donnée là, dans le fond, j'ai eu beaucoup d'opportunités de... J'ai eu beaucoup de cordes avec lesquelles je pouvais me pendre dans le fond, pis c'était... Ça c'est quelque chose que j'ai vraiment apprécié dans le fond, c'était comme un vote de confiance pis c'était un... Pourquoi tu penses que t'as eu autant de cordes ?
François Lanthier Nadeau: C'est la question. Ça en demandait, tu sais.
Guillaume Simard: C'est une combinaison de plusieurs choses. Je pense que c'est la culture, c'est que j'en demandais, c'est que je challengeais beaucoup le statu quo. En fait, il y avait beaucoup d'affaires, j'étais comme, pourquoi on fait ça de même ? Puis là, il était comme, ben, c'est passé, le même s'est fait. Puis là, j'étais comme un peu, je suis encore un peu arrogant, mais j'étais du genre à dire, OK, ben, gars, en fin de semaine, je vais re-write comment ça marche aujourd'hui, parce que vous me dites que ça a tout le temps marché de même, ça n'a pas besoin de marcher de même. Puis là, OK, OK. Puis là, c'est une culture de quand même célébrer les initiatives, puis les résultats, puis pas juste être... pas juste prendre le statu quo pour acquis. En termes d'événements marquants, je mettrais Coveo Blitz, dans le fond, le concours de programmation. Je ne peux absolument pas... Ce n'est pas moi qui ai créé Coveo Blitz, vraiment pas, mais j'étais dans cette équipe-là des débuts. C'était des conversations que j'avais au début avec Marc Saint-Façon, Richard Tessier, Laurent Simonneau, de genre, comment on fait pour attirer plus de talent ? Comment on fait pour aller chercher d'autres gens qui trippent comme moi je trippais ? Puis on avait fait brainstormer.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, même au début de ta carrière, quand tu es clairement... contributeur individuel, il y a quoi ? Il y a cette conscience-là ou ce désir-là de réfléchir à... pour builder de quoi de plus gros, il va falloir plus de monde. Puis comment je fais pour attirer du monde et gérer du monde ou genre ?
Guillaume Simard: La conversation initiale, c'était plus comment on fait pour aller chercher un autre Guillaume ou comment on fait pour aller chercher... Ben tu sais, ça sonne, j'haïs ça, je veux pas me vanter. Mais c'était carrément ça. Laurent Simonneau m'a invité dans son bureau et il m'a dit qu'il était... Il est au CTO lui aujourd'hui. Oui, aujourd'hui c'est le CTO. Puis il était avec Marc et Richard et il dit comment on fait pour aller chercher d'autres d'autres monde comme toi ? C'est quoi qui va les attirer chez Coveo ? Puis là on a... On pourrait faire un concours de programmation. Puis c'était déjà dans l'air, je pense, chez Coveo. Puis c'était vraiment pas ça, la spark initiale. C'est juste qu'on a mis du gaz là-dessus, puis on a fait ça. Fait que Blitz, dans le fond, au début, dans le temps, il y avait une équipe de Coveo qui participait. Fait que ça, j'ai été dans les premières équipes, dans le fond. On le tiennait. Puis après ça, j'ai comme un peu pris la touche à faire le concours avec plein d'autres personnes. Alors qu'on s'est dirigé dans le cloud, dans le fond. Puis je vais en parler du cloud. Puis jusqu'à la toute fin, dans le fond, j'ai vraiment aimé ça. Pendant les six ans que j'étais là, quasiment, il y a eu des blitz. Ça fait que ça, c'est un highlight for sure. Juste l'événement, c'était toujours le fun.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi juste l'espèce de densité de monde crainqué, quelque chose d'énergie, genre ? Moi,
Guillaume Simard: je carbure au hype. Si tu me pousses du hype, je l'amplifie fois dix, puis je suis heureux là-dedans. Ça fait qu'il y a une espèce d'environnement où... où tout le monde est fébrile, puis il y a une énergie dans l'air, ça, c'est genre mon paradis. Ça, c'était vraiment trippant. Puis aussi, il y avait beaucoup de... On pouvait tester de nouvelles technologies. C'était comme un gros corps de sable. On pouvait faire ce qu'on voulait avec Blitz.
François Lanthier Nadeau: C'est-tu legit de qualifier ça de hackathon, un peu ?
Guillaume Simard: Moi, je dirais pas. Le projet lui-même, peut-être un peu, l'organiser le concours, il y a un volet à caton dans le sens où on se dit, bon, qu'est-ce qu'on fait cette année, puis let's figure it out. Mais le concours lui-même, non, c'est pas un caton parce que c'est pas genre, voici des données, faites ce que vous voulez. C'est vraiment, voici le défi que vous avez à remplir avec des règles très strictes que le meilleur gagne.
François Lanthier Nadeau: C'est moins lousse.
Guillaume Simard: C'est vraiment plus encadré.
François Lanthier Nadeau: Comment tu définirais ça, un caton ? Parce que j'avais ce petit chien-là. Je dirais ça, avec Alex, que t'as rencontré.
Guillaume Simard: Moi, un hackathon, pour moi, j'en organise souvent. Dans toutes les compagnies que j'ai participées, chez Coveo aussi, les hackathons, je pourrais en reparler, mais c'est deux choses. Il y a deux règles pour moi dans un hackathon. Tu n'as pas le droit de travailler sur ce que tu travaillerais normalement. Ce n'est pas genre d'over. Puis à la fin, il faut que tu démos, peu importe. Que tu n'aies pas de résultats, que tu aies appris de quoi. Tu vas avoir appris de quoi, démos. Pour moi, c'est ça un hackathon. C'est genre... vraiment ouvert, puis tu peux après ça dire, ben on va faire un hackathon sur cette thématique-là, ou on a ces données-ci, qu'est-ce que vous pouvez faire comme application, tu sais...
François Lanthier Nadeau: Et es-tu absolument ou souvent dans l'intérêt de la compagnie quand même ?
Guillaume Simard: Ouais, ouais,
François Lanthier Nadeau: ouais. Ok, c'est sûr que tu as fait dans les compagnies.
Guillaume Simard: Ouais, ouais, mais tu mets une bande d'ingénieurs, puis tu leur dis, essaye de quoi, ça va tout le temps être un peu dans l'intérêt de la compagnie, parce que même, tu sais... Mettons chez Playo on a fait des hackathons autour de On pourrait peut-être réécrire notre code Java en Kotlin. On va l'essayer. Puis à la fin, il y avait juste une Kotlin qui s'écrivait et du JavaScript, mais il n'y avait plus de Java qui s'écrivait. Donc, des idées comme ça, brainstormées, ça peut être vraiment adjacent. J'essaie cette nouvelle technologie-là, je ne sais pas ce que ça va donner. Puis finalement, tu tombes sur un filon. Ça ne coûte pas cher. Même souvent, les hackathons, mettons chez Coveo, on faisait ça souvent à la fin de semaine ou on faisait ça les soirs. Ça coûte rien, tu paies du Saint-Hubert à une gang de monde, puis après ça, on a fait 20 expériences, puis il y en a peut-être une qui a une chance d'avoir de quoi. Mais les haies chez Coveo, à l'origine, ça a été un projet d'Hackathon, c'était Michel Lemay qui avait fait un... En tout cas, c'était un des stepping stones qui a amené Coveo à son investissement des haies, en tout cas, de ma perception. C'était Mike qui avait fait de quoi sur les données des haies. de usage analytics, puis il avait fait une preuve de concept. C'était malade.
François Lanthier Nadeau: La valeur, justement, que ça a, ces hackathons-là, c'est de sortir du train-train quotidien puis de se permettre un peu d'expérimenter puis de rêver sur des choses que normalement, on ne prend pas le temps de faire. Check Snipcart on l'avait fait vers la fin. Après, on a été acheté par Duda, puis il y a des prototypes qui étaient sortis que le monde faisait un démo. On était comme, man, ça fait genre six ans qu'on parle de ça. En plus, c'est un verre entre collègues le vendredi, mais on ne le fait pas. c'est pas...
Guillaume Simard: C'est tout à fait ça. Ça, c'est le double-edged sword des hackathons. C'est que là, tu as le senior manager qui fait Ah ben, ça prenait juste une fin de semaine de faire ça. On le ship en production demain, puis on le vend. C'est de cadrer les attentes.
François Lanthier Nadeau: De managerial.
Guillaume Simard: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Tu as mentionné en passage le cloud. Oui, c'est ça. Ton passage fit avec le passage au cloud de Coveo.
Guillaume Simard: Exact. J'étais dans l'équipe des connecteurs à l'époque. Qu'est-ce que c'est que le connecteur ? Les connecteurs, c'est ceux-là qui indexent le contenu. Coveo, c'est un index qui te permet de rechercher tes données, peu importe où ils sont. Mais pour avoir ces données-là, le terme anglais, c'est que tu les crawles, que tu les télécharges et que tu les mets dans un index. L'équipe des connecteurs fait des morceaux de code qui sont capables d'aller télécharger toute l'information d'un système externe. Il y a un connecteur Outlook, mettons Exchange, pour aller chercher les informations de tes emails. Il y a un connecteur Dropbox pour aller chercher tes... Il y a une librairie complète de connecteurs. Moi, j'étais dans cette équipe-là. Puis là, Laurent Monod a eu une idée de génie. Il a dit, on va aller dans le cloud. Puis à l'époque, le cloud, c'était rien. C'était Salesforce. Ça ne s'appelait pas le cloud, ça s'appelait No Software, basically. Salesforce se positionnait comme, on n'est pas du software. Parce que t'as pas besoin de l'installer. Un software, il y a next, next, next, ça accepte. Là, il y a pas ça, genre. C'était comme une transition, tu sais, de moins exact, de mindset. En fait, j'en parle,
François Lanthier Nadeau: ça, c'est bon.
Guillaume Simard: Fait qu'on va s'attacher à Salesforce parce qu'il y a une croissance fulgurante pis on a besoin de s'attacher à des affaires comme ça. Fait qu'on dit, on va faire... Mais on peut pas faire un connecteur Salesforce on peut pas faire une intégration avec Salesforce pis que ça nécessite d'installer de quoi sur ton serveur ? Ça fait pas de sens. Fait qu'on va mettre ça dans le cloud, dans le fond. Fait que Laurent nous a pris une petite gang, dans le fond, puis nous a mis dans un bureau à part. Je pense que Marc en a parlé, là. Fait que je faisais partie de ce groupe-là, qui était le garage, dans le fond, puis on travaillait sur l'initiative cloud. Moi, je travaillais sur l'intégration Salesforce parce que ça prenait une connexion à Salesforce. Puis éventuellement, je me suis mis à travailler sur la plateforme cloud. Puis il y a des morceaux de code que j'ai écrits qui sûrement le monde sacre encore aujourd'hui après. L'admin service, en tout cas, parce qu'il y a des gens qui sont chez Coveo je m'excuse d'avance.
François Lanthier Nadeau: C'est là que tu es sur ses orteils même plus, de plonger dans tout ce qui est l'infra, genre AWS et ces trucs-là, c'est ça ? Oui,
Guillaume Simard: c'est ça. À cette époque-là, Coveo, c'était vraiment Microsoft. Ça roulait juste sur Windows, c'était en C Sharp. Le C Sharp, ça roulait juste sur Microsoft, sur Windows à l'époque. Là, on était comme, comment on va faire pour faire rouler ça dans le cloud ? Andre venait de commencer et il n'y avait pas de VM. Amazon, c'était genre EC2, qui est des VM. Le S3. Puis Load Balancer, c'était pas mal ça que tu avais comme service. Ça fait que c'était les tout débuts du cloud. Ça fait que j'ai été vraiment chanceux d'avoir cette opportunité-là, de pouvoir essayer ça alors que ça n'existait même pas. Oui,
François Lanthier Nadeau: parce qu'aujourd'hui, tu ouvres un panneau à WS, je ne sais plus, les gars me montraient quand je suis encore chez Snipcart. Je ne saurais même pas où cliquer d'abord.
Guillaume Simard: Toutes les acronymes de la planète sont là.
François Lanthier Nadeau: Ça fait que là, toi, tu as comme, on parle de la chance, puis moi, des fois, j'en parle en général, tu as cette chance d'avoir le timing des crimes. Exactement. Un gros joueur comme KVO est en train de faire un pivot vers le cloud via des technologies émergentes qui vont valoir les skills de maîtriser ces technologies-là sur le marché du travail pour tous. Ça a été énorme après. Oui,
Guillaume Simard: ça a été vraiment cool,
François Lanthier Nadeau: man.
Guillaume Simard: Vraiment. Puis, tu sais, c'est quand je dis qu'il faisait confiance, tu sais, c'est qu'il aurait pu dire, ben, on va aller, tu sais, on va tout le temps, je sais ça, ou on va aller chercher quelqu'un qui a de l'expérience. Mais non, là, ils ont pris un kit, une poignée de kits, puis ils ont dit, figure it out. Genre, je vous fais confiance.
François Lanthier Nadeau: Marc, sans façon, qui était assis quand il est venu, m'avait dit... Je lui ai demandé de me raconter sa transition de contributeur individuel à manager. Il avait carrément le nom droppé. C'est Guillaume Small. Il m'a dit que ça ne fait plus vraiment de sens que tu codes. Il faut gérer des équipes, caller des shots. Il n'y a personne d'autre pour le faire. Qu'est-ce qui donne les guts ou la confiance à un... qui commence le marché du travail, de dire ça aux co-founders de Coveo ??
Guillaume Simard: Ben, tu sais, à ce moment-là, ça faisait peut-être 3 ans, 4 ans que j'étais chez Coveo. Il y avait une relation. Oui, il y avait une relation. Il y avait une relation vraiment... Moi, j'ai beaucoup de respect pour Marc, dans le fond, qui m'a encore une fois fait confiance sur plein de choses. Puis il me disait les vraies affaires, puis je les disais les vraies affaires, dans le fond. Puis moi, dans le fond, à ce moment-là, j'étais rendu probablement chef d'équipe. Fait que j'avais des besoins que celui-là pouvait combler, qui n'étaient pas comblés. C'est comme là, cette décision-là, il faut qu'elle se prenne. Puis il n'y a personne dans le business qui peut la prendre. Fait que là, lâche ton C++, puis prends la décision.
François Lanthier Nadeau: Ok. Parle-moi de la transition out de Coveo.
Guillaume Simard: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Genre, c'est Play-O, la prochaine step. Ouais, exactement. Comment ça arrive, ça, dans le décor ?
Guillaume Simard: Après 6 ans chez Coveo, il y a beaucoup de monde chez Coveo qui sont là depuis toujours. Il y a du monde qui sont là depuis des 15 ans.
François Lanthier Nadeau: C'est un testament à la qualité des carrières que tu peux avoir dans cette compagnie-là.
Guillaume Simard: C'est fou, moi ça n'existe pas. En 2024, les gens ne restent pas 10 ans à la même place.
François Lanthier Nadeau: Moi, c'est une des raisons pour lesquelles je suis allé vers eux pour le partner employé, certifié, whatever. En premier, j'étais comme, il me semble que les ex-Coveo, il y en a la majorité que je rencontre, je les aime, je les respecte. Me semble-tu que je rencontre ceux qui sont là, je les aime, je les respecte, bon, puis ils sont là longtemps.
Guillaume Simard: Je parlais de Mike, c'est du monde qui sont là depuis toujours. Après six ans, je me suis dit, je me suis vraiment senti une fourche dans ma carrière. Je me suis dit, soit je vais être là jusqu'à, genre, pendant 15 ans, ou je pars. Parce que je sentais que j'allais peut-être plafonner, que j'allais peut-être, genre, plus avoir des défis. J'avais fait pas mal de tours, j'avais déjà lancé. J'avais fait la plateforme cloud, on avait fait usage analytics qui éventuellement a power le AI, puis j'étais sur la plateforme d'AI. Fait que là, j'étais comme, OK, bon, mais là, j'ai fait tout ça, c'est quoi la prochaine affaire ? Je suis allé prendre une marche justement avec Marc, puis j'ai dit, c'est quoi la prochaine affaire ? Puis on était comme, il n'y a pas vraiment de prochaine affaire.
François Lanthier Nadeau: En ce moment, c'est pas clair.
Guillaume Simard: C'est ça, tu pourrais devenir directeur. Je suis genre, je ne pense pas que je suis rendu là encore. J'ai besoin de nouveaux défis. Fait que moi, je me suis tourné vers le travail remote. C'était quelque chose qui m'intéressait vraiment. Je suis comme... Je pense que c'est là qu'on s'en va. Je pense que c'est un peu le futur. Je vais quitter Coveo et je vais regarder pour des opportunités remote.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi, Guy ? Comment remote rentre dans ta tête ? C'est-tu sur un Hacker News Board, Forum, whatever ?
Guillaume Simard: Non, mais c'est... Là, on disait, OK, Coveo, tu veux travailler avec les meilleurs. Mais là, les meilleurs ne peuvent pas tout être à la ville de Québec. On a du monde vraiment sharp à la ville de Québec. Mais ils ne peuvent pas tout être là. Il y a sûrement du monde vraiment bon ailleurs aussi. Fait que là, si tu es remote, en fait, tu trouves un... du Nous Monod avec qui tu n'as jamais pu travailler avant. Je trouvais ça intéressant. J'avais rencontré Marc-André Poulin chez Coveo, qui lui était rendu chez Pleo au Danemark. Dans le fond, lui, il avait déménagé au Danemark, grosse affaire. Puis là, je me suis mis à interviewer, puis à discuter avec une couple d'employeurs potentiels. Puis Pleo, dans le fond, j'avais joué avec Marc-André, puis j'avais dit Hey, as-tu des opportunités ? Puis il avait dit non. Puis entre-temps, dans le fond, je me suis marié, puis je suis allé en Lune de Miel en Croatie pour aller à Ultra Europe. le gros festival puis je vois sur Facebook que Marc-André est là aussi avec ça c'est un festival ultra à Split en Croatie puis là je vais prendre une bière avec puis je dis moi mettons je quitte Coveo je suis sur la fin je suis tenté de partir y a-t-il une opportunité chez Playo puis il est comme non il dit non on n'embauche pas le mode à ce moment-là on s'entend chez Playo son 5 c'est ça ils sont 2 devs peut-être 3 puis il y a Il y a Alan qui est mon co-founder de TOLA que je vais reparler, mais c'est ça.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai que tu ne l'as pas.
Guillaume Simard: Exact, c'est là que je l'ai rencontré. Ça reste le même. Je retourne chez nous après mon voyage. Là, j'ai reçu un appel. Marc-André est comme moi. Il faudrait que tu rencontres le CTO. Il veut te parler. On fait une couple de discussions. Finalement, le CTO décide de prendre un bet avec moi. Première embauche remote. On n'a jamais fait de son. On ne sait pas trop comment faire. Tu vas nous facturer. We'll figure it out. Fait que là, je me mets à travailler, je lâche Coveo, puis je me mets à travailler chez Playo à distance, genre 7e employé, là, puis...
François Lanthier Nadeau: Mais là, t'as testé ça, pause. Tu passes de... Coveo, là, si on dit genre over 700, je pense, mais... À l'époque, ça devait être facile, 400-500 personnes. Oh non, non. Non ? 300-500 ?
Guillaume Simard: C'était plus autour de 150-200.
François Lanthier Nadeau: In any case, c'est dans les trois chiffres, 150-200. Là, t'arrives, c'est à Québec, la ville où t'as étudié, que tu connais bien, toutes des... La majorité des... J'allais faire la mauvaise joke. De monde qui sont pareils comme toi et moi. Beaucoup d'hommes blancs accidentaux. Mais là, t'arrives dans une startup remote au Danemark, à Copenhague, qui sont 6 au lieu de 250. Tu pognes-tu un genre de deux minutes ?
Guillaume Simard: C'était tout encore des hommes blancs accidentaux. Non, mais je... Je pognes-tu... Dans le fond, ça a été une adaptation, travailler à distance. Mon premier voyage à Copenhague, je m'en rappelle vraiment très bien. Tous mes voyages, je m'en rappelle bien. J'étais juste vraiment content d'avoir des verres de code plus petits, plus d'autonomie. Remote, pour moi, c'était vraiment quelque chose que je voulais essayer. J'étais juste vraiment craqué. J'étais juste vraiment content. Oui, c'est ça. J'ai commencé là. Ça a été vraiment… Tu as fait combien de temps ? J'ai fait quatre ans chez Playo. j'ai commencé comme individual contributor, bâti plein de trucs ma première affaire ça a été le système de détection de fraude, j'ai bâti plein d'affaires là-bas, puis à la fin je suis devenu directeur puis c'était vraiment trépendant, c'était une super bonne école parce que, un peu comme Coveo, dans le sens où chez Coveo ils m'ont dit, on va faire du cloud, on sait pas comment, figure it out Playo c'était, on va faire du remote, on sait pas comment, figure it out fait que, tu sais c'était vraiment trépendant, puis à la fin quand je suis parti On était des dizaines d'employés à distance, un peu partout sur la planète. Tu parlais avec Max, tu parlais avec Will, tu parlais avec plein d'autres gens. Frank lui, il a déménagé là-bas. C'est un autre spécimen. Mais c'est plein de gens, dans le fond, grâce à Marc-André, puis grâce à la confiance que Playo a eue envers moi, on a pu créer ça, ces opportunités-là pour ce monde-là.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui a été le plus dur dans cette espèce de MVP de construction de culture remote ?
Guillaume Simard: Quand tu parles de remote, mon expérience, c'est que quand tu parles de remote, les gens pensent à ok, on ne va pas au bureau, dans le fond. Fait que tu travailles de chez toi. Oui, je travaille de chez moi, mais ça, ce n'était pas ça le plus gros défi. Le plus gros défi, c'est de loin, je ne partage pas un fuseau horaire avec la majorité de mes collègues. C'est le number one. Vraiment, de loin. Encore à ce jour ? Oui. Sur, mettons que tu as une tarte avec 100%, puis des défis de travailler à distance, pas partager un bureau, c'est 10-20%, pas partager un fuseau rare, c'est 80%. Fait que si tu dis… À ce point-là. Facilement, oui. Vraiment très confiant de ça. Si tu dis, mettons, OK, on travaille à distance, mais tout le monde est à Québec, Mexique, Brésil, ça va être vraiment plus facile que si tu dis… Plus tu t'éloignes, plus c'est difficile, dans le fond. Pour prendre tout ça. C'est une combinaison de choses. De un, si tu n'as pas d'overlap ou moins d'overlap avec les autres, tu as moins de contacts. C'est plus difficile de créer des liens avec les gens, avec des collaborateurs sur une base régulière. De deux, la communication asynchrone, c'est beaucoup moins naturel pour les gens. Il faut que tu écrives plus, il faut que tu sois plus explicite, il faut que tu prennes tes décisions en public, il faut que tu enregistres tous tes meetings, il faut que tu sois conscient que si tu écris à ton chum, ton collègue, pendant que c'est ton après-midi, mais c'est sa soirée, tu vas le déranger potentiellement, fait qu'il faut que tu gères. C'est plein d'affaires qu'il faut que tu changes dans tes réflexes, dans tes habitudes de communication, de collaboration qui ne s'appliquent pas de la même façon du tout quand tu ne partages pas de fuseau horaire ou quand plus la différence est grande, plus le défi est grand. Moi, je n'ai jamais... Je ne serais pas capable de travailler avec 12 heures de décalage où tu n'es même pas réveillé en même temps ou pas au travail en même temps. Ça, c'est l'extrême.
François Lanthier Nadeau: Je l'ai fait, moi. Puis, j'étais le seul qui était en Asie du Sud-Est 12, 13 heures de différence. Puis j'étais émotionnellement et intellectuellement déconnecté. C'était vraiment tough. Mais nous aussi, on avait zéro une culture remote à cette époque-là. Le noyau de fun, de défis et de communication, ils étaient tous à Québec. Moi, perso, j'avais trouvé ça tough. Tout a réussi à monter un funnel d'embauche qui fonctionnait. partout sur la planète, ciblais-tu des zones spécifiques quand tu voulais faire des embauches à distance pour Pleo mettons ?
Guillaume Simard: Non, on ne ciblait pas des zones spécifiques. On essayait de se contenir un peu sur la côte est américaine, l'Europe, puis jusqu'à, mettons, 1 plus 1 plus 2 fuseaux horaires. Fait que, tu sais, on n'allait pas en Asie ou on n'allait pas en Californie, par exemple. Fait qu'on essayait de se restreindre un peu géographiquement, mais ce n'était pas genre, OK, c'était ce pays-là ou c'était cette région-là. J'avais un collègue incroyable en Afrique du Sud. J'ai des gens en Argentine. C'était all over the place.
François Lanthier Nadeau: Si tu avais à estimer, au moment où toi tu étais encore là, le pourcentage de la workforce qui était à distance versus au Danemark ou du moins... Il y a des nouveaux bureaux.
Guillaume Simard: Oui, il y a des bureaux un peu partout. Aujourd'hui, il y a un bureau à Montréal. Ben, ils ont comme un co... Je sais pas s'il l'a encore, mais il y avait un co-working space pendant un bout. OK. C'était uniquement en engineering, dans le fond, en produits, puis il y avait du monde à distance. Pourquoi ? Parce que... C'était toi. Je peux pas dire ça. Non, non, je comprends pas. C'était parce que c'était là qu'il y avait du besoin. Il était capable d'embaucher les vendeurs localement, puis en vente, t'as besoin de comprendre la culture locale, t'as besoin de parler le langage, t'as besoin de... La game est un peu différente. Non,
François Lanthier Nadeau: c'est pas ça.
Guillaume Simard: Ouais, ça peut être cool, mais là, le support, encore une fois, t'as besoin de parler la langue. Si t'es un client danois, tu veux comprendre les règles de comptabilité danoise. OK. C'était plus... Pis j'en ai eu des discussions, je me suis longtemps instigné par rapport à ça. Moi, je me suis dit, permettez à tout le monde d'être remote. J'avais des vendeurs qui étaient comme, je voudrais juste aller passer un mois aux États-Unis pis j'aimerais ça pouvoir continuer à travailler. C'était quand même jamais une possibilité, c'était toujours beaucoup de friction par rapport à ça. OK. Pis ça, je trouvais ça tout le temps injuste, parce que les gens se disaient, c'est facile pour les ingénieurs, mais c'est pas le cas. travailler à distance, j'ai besoin d'internet. Mais penses-tu que le premier qui a dit on va travailler à distance, on va collaborer en ligne, il a fallu qu'il trouve que ça se faisait et que c'était facile, mais il y avait comme cette peur-là d'essayer d'innover et de l'essayer. Non, non, non, on ne donne pas cette liberté-là. Juste en engineering, je ne sais pas, la proportion, j'aurais envie de dire 40-60 en engineering, 40% remote, 60% à Copenhague.
François Lanthier Nadeau: Pis là, toi, t'étais combien-tième embauche chez Playo ??
Guillaume Simard: En septième.
François Lanthier Nadeau: Septième. Quand t'es parti, vous étiez combien ?
Guillaume Simard: Ah, on était 250, je pense. Ça avait grossi pas mal, là.
François Lanthier Nadeau: Pis les séries de financement sont passées de genre... Il n'y avait rien qu'à inventer ?
Guillaume Simard: Non, il y avait eu un pre-seed, je pense. Il y avait eu un chèque. Quand j'étais là, ils ont levé les premiers seeds. J'étais là pour la série A, la série B.
François Lanthier Nadeau: Tu as vu l'hyper-croissance dans une startup, dans un SaaS. Où est-ce que je vais aller ? Ce que je pense, les actions, les stock options. Tu es le premier. C'est une compagnie qui a une valorisation sûrement importante. Impressionnant. Aujourd'hui. Impressionnant,
Guillaume Simard: disons. La dernière rente de financement que Playo a faite, la valuation est de 4,9 milliards.
François Lanthier Nadeau: Bon, c'est impressionnant pour moi. C'est-tu quelque chose, parce que chez Coveo, il ne devait pas avoir ça, les stock options, quand tu rentrais à l'époque.
Guillaume Simard: J'ai eu des stock options de Coveo. C'est Coveo qui m'a appris que ça existait. Ok, je ne pense pas.
François Lanthier Nadeau: Excuse. Parle-moi un peu de ça.
Guillaume Simard: Encore une fois, c'est Laurent Monod qui m'amène dans son bureau et qui dit, on va te donner des stock options. C'est quoi ça ? c'est avant que ce soit le public oui oui ça j'ai trouvé ça super intéressant j'étais zéro conscient que ça existait j'étais zéro conscient que c'était une option parce que Coveo aussi était financé par du capital de risque puis était privé à cette époque là ça ça a été super cool puis à la fin quand j'ai quitté dans le fond j'ai pu exercer mes options puis acheter des actions je suis devenu actionnaire de Coveo je suis toujours actionnaire aujourd'hui de Coveo j'ai pu vendre dans différents j'ai eu des opportunités de vendre dans différents événements de liquidité... qui ont eu lieu entre le moment que j'ai exercé mes options et le moment où il y a eu l'IPO. OK. Ouais, ça, j'étais déjà content.
François Lanthier Nadeau: T'as déjà touché à ça. Exact. Fait que là, t'arrives chez Playo t'es-tu en mode genre, Hey, je négocie ça quand même, c'est-tu important pour toi ?
Guillaume Simard: J'étais vraiment juste content de travailler à distance, dans le fond. Puis, tu sais, j'ai pas eu un... C'était ton objectif. Ouais, c'est ça. J'ai pas eu un insane deal chez Playo. La vérité, c'est que, dans le fond... les stock options n'étaient pas négociés au début. C'est quelque chose qui est venu un an après. Puis là, j'étais déjà committed. Le leverage et le pouvoir de négociation dans la discussion étaient différents. Même si ça avait été au début, je pense que ça aurait été difficile à négocier, considérant que j'étais le premier remote et qu'il y avait déjà un gros facteur de risque pour eux. En bout de ligne, je ne prendrais pas ma retraite avec Playo. Si c'est à Playo demain matin. Je n'en ai un peu. J'ai zéro regret par rapport à ça. Peut-être que j'aurais dû négocier plus, mais mon point est que... C'est ça. C'est anéant, les stock options, parce que l'inégalité d'information n'est vraiment pas en faveur de l'employé. L'employeur a toutes les cartes dans ses mains et l'employé n'a rien, dans le fond. Si l'employeur dit, je ne te divulgue pas X, genre, tu as le choix, tu peux juste walk away ou... Tu avales la pilule.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que pourrait être X dans ce cas-là ?
Guillaume Simard: C'est la valuation de la compagnie, ou à quel point il y a de la dilution avec la nouvelle ronde de financement. Il y a une ronde qui s'en vient,
François Lanthier Nadeau: on va-tu se diluer beaucoup ? Oui,
Guillaume Simard: ou on va-tu... Mettons, les fondateurs, souvent ce qui arrive, c'est qu'ils vont lever une série C, mettons, puis là, ils vont, eux, vendre une partie de leurs actions. Mais ils n'offrent pas ce privilège-là aux employés. Mais les employés ne le savent pas. Ils ne savent pas que ça aurait pu être une option. Ou peut-être qu'ils l'offrent à certains employés, mais pas à tous. Parce que les fondateurs...
François Lanthier Nadeau: Il y a des événements de liquidité qui passent à côté de toi dans ce temps-là. Potentiellement. Peut-être.
Guillaume Simard: Mais tout le temps, parce que le fondateur, il peut tout faire. Dans le fond, c'est lui qui prend les décisions.
François Lanthier Nadeau: Puis quand il y a une rente qui arrive et que tu as des founders qui vendent de leur équité pour sécuriser un peu le risque qu'ils ont pris et tout ça financièrement, ça, est-ce que tu te considères toujours comme secondary ou ça n'a pas rapport ?
Guillaume Simard: Je ne sais pas le terme exact. Je ne pourrais pas te le dire. C'est un terme un peu confus dans ta tête. Un secondary, dans le fond, c'est que ce n'est pas... Le primary market, c'est la bourse, dans le fond. Puis un secondary market, c'est comme... Tout ce qui se fait en ligne.... dans le fond,
François Lanthier Nadeau: c'est ça. OK. Fait que là, le chiffre, le delta de nombre d'employés, de nombre de tailles de chez Playo c'est 5-6 quand tu rentres à genre 152.
Guillaume Simard: Ouais. Même range que Playo
François Lanthier Nadeau: pour vrai. Moi, c'est mon Dunbar number. Je ne connais plus tout le monde, puis je m'en vais. Will a dit quelque chose de très similaire à ça dans l'event. Je sais pas si c'est drôle. Tu as dû embaucher une chienne, mon. Oui. Ça arrive à ce chiffre-là.
Guillaume Simard: Oui, quand même.
François Lanthier Nadeau: Tu avais fait ça un peu chez Coveo ? Pas mal.
Guillaume Simard: Pas mal ? Oui, chez Coveo, j'avais fait ça pas mal. Check Coveo, dans le fond, j'étais proche des processus auprès des stagiaires. Blitz, c'était un événement de recrutement à base. J'ai essayé de passer énormément d'entrevues, de trouver des stagiaires, d'embaucher des gens. Encore une fois, c'est quelque chose qui me passionnait et que j'étais curieux de voir comment on pourrait faire ça. Challenger un peu comment c'était fait auparavant, comment on peut tester, assesser les capacités techniques d'une personne, ce genre de choses-là. Toujours dans le cadre de l'engineering. Puis chez Playo dans le fond, j'ai pu continuer ça. Ok,
François Lanthier Nadeau: bien rentrons là-dedans.
Guillaume Simard: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Genre... De façon générale, tu trouves-tu ça tough ? Trouver du bon monde, tu trouves-tu ça tough ? Les on-boarder, les garder, genre ?
Guillaume Simard: Moi, j'ai un super power, c'est que je suis quand même bon pour embaucher du monde. OK. Fait que ça, trouver le monde, c'est pas si pire. Les craquer puis les garder, ça va bien aussi d'habitude. Ce qui est plus difficile, c'est si c'est pas moi qui est en contrôle, par exemple, de leur compensation ou du salaire, mettons. Là, ça devient plus difficile parce que moi, j'ai une certaine façon de fonctionner. C'est une de mes motivations pour pourquoi je suis parti d'une compagnie. C'est que là, j'étais comme, OK, je n'ai pas besoin de m'assister avec personne. C'est moi qui décide. Ça fait que ça, si j'ai un budget, un peu de flexibilité, puis je n'ai pas de restrictions géographiques, je suis en business. Je vais trouver du monde, puis ils vont être sharp.
François Lanthier Nadeau: Je veux qu'on creuse encore plus là-dessus. Ça m'intéresse beaucoup. Je pense que tu dis que c'est un super pouvoir pour toi. C'est une faiblesse chez plusieurs, je pense. hiring managers ou juste fondateurs. Qu'est-ce qui fait que le top, top, top du phonon, il est facile à appliquer pour toi ? C'est-tu que tu résoudes beaucoup ? C'est-tu que t'es... Moi, je t'ai vu, man, actif, amener de la valeur dans des communautés online, genre l'open code. Tu sais, tu donnes du bon feedback à moi, des fois, du feedback des fois même pas sollicité, mais très pertinent et valuable. Fait que c'est-tu que le monde, ils ont déjà une belle...
Guillaume Simard: représentation mentale de toi qu'est ce qui fait que c'est facile le top du phonon de l'embauche pour toi c'est une mauvaise question je pense que c'est une combinaison d'une couple de choses fait que d'un oui moi je trippe à parler avec du monde qui trippe fait que j'ai parlé de hype là c'est contagieux l'énergie j'aime vraiment ça fait que si j'ai des communautés on t'a mentionné l'open code cabane des affaires comme ça si j'ai des opportunités de rencontrer des gens je vais le faire dans le fond pis c'est Je le fais pour moi, c'est purement égoïste, je suis content de connecter avec ces gens-là et d'apprendre à les connaître. Ça m'aide, ça me permet de rencontrer des gens. D'une autre part, je pense que mon énergie, mon enthousiasme par rapport au projet sur lequel je travaille est quand même infectieux, que les gens apprécient ça. De façon générale, je veux travailler avec des gens qui apprécient ça. Si j'arrive et je suis craqué, checkman, on va changer le monde, voici ce qu'on est en train de bâtir, reviens avec nous autres, ça va être le fun, notre tech est malade. Ça, je pense que ça aide énormément. Là, tu n'es plus dans le top of an old, tu as déjà commencé à parler avec la personne. Dans le top of an old, sinon, ce qui fonctionne bien, c'est s'impliquer auprès des communautés, des job postings qui stand out, qui sont différents, parler au monde dans leur langue. Un développeur, moi, je le sais, c'est quoi qui le fait triper. Ce n'est pas dur, c'est ce qui me fait triper moins. J'ai juste à me vendre à moi le poste. C'est vraiment facile pour moi de me parler. Ça, ça me permet dans le fond d'obtenir du monde. Une fois que la conversation est engagée, ça va d'habitude vraiment bien. Mon taux de conversion, ça fait de l'oeil quand même.
François Lanthier Nadeau: OK, mais ça, ça m'intéresse parce que ça veut aussi dire que t'as pas beaucoup...
Guillaume Simard: de monde qui fait la qualification comme on a dit c'est plus mon point c'est plus si on veut embaucher cette personne dans le fond souvent ça va ça fonctionne évidemment il ya des gens qui ça fonctionne pas c'est pas genre dès que je te parle je sais que tu vas être je veux ok ben descendre mois dans le fond donc cette ligne là de l'hôpital monde le ça marchera pas Fait que maintenant, je te parle du processus d'embauche traditionnel chez TOLA. Dans le fond, il va y avoir un premier contact. On va jaser. Je vais te rencontrer. Je vais te faire rencontrer mon cofondateur. Puis après ça, pour un poste technique, il va y avoir un examen technique. Dans le fond, ce qu'on fait, c'est qu'on a… C'est sur GitHub. C'est un repo public. On a pris un morceau. On a carve out un morceau de notre application. Puis on te demande de bâtir un petit truc. Puis je te dis, prends le temps que tu veux, mais prends pas trop de temps. Moi, mon but, c'est pas que tu travailles gratis, dans le fond. Puis, c'est avec nos technologies, c'est du vrai. Puis, si tu veux utiliser ChatGPT, go for it, mais il va falloir que tu sois capable de me l'expliquer après. Je ne te restreins pas sur les outils. Ce n'est pas un examen genre, verse-moi un arbre binaire ou quelque chose. Ce n'est pas, c'est du vrai, du vrai, vrai, vrai code avec nos vraies technos. Fait qu'on fait ça. Après ça, je te fais rencontrer. Aujourd'hui, je te fais rencontrer tout le monde chez toi-là. Tout le monde a un droit de veto sur ton embauche. Si il y a quelqu'un qui dit non, ça arrête.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que la personne qui dit non doit le justifier de façon professionnelle ?
Guillaume Simard: Pas nécessaire. Mais si elle veut. La plupart des gens chez Tola seraient capables de justifier leur décision. Mais mon but, c'est que ça soit un triple A fit avec toute la team.
François Lanthier Nadeau: Ça t'est-tu arrivé, mettons, que l'appel de découverte va super bien, le test, les personnes les... Ace, les rencontres, 8 personnes, la 9e personne a dit non. Puis là,
Guillaume Simard: tu fais fuck off Qu'est-ce que tu dis à la candidat ? C'était pas une personne qui était... C'était pas le fait parfait, dans le fond. La personne, j'y explique d'avance. Il va falloir que tout le monde dise oui, puis c'est pas tout le monde qui dit oui.
François Lanthier Nadeau: OK.
Guillaume Simard: Wow. C'était vraiment... Tu peux pas compromettre sur tes embauches, dans le fond. C'est ça, surtout early stage, dans le fond, c'est juste ça, ta compagnie. C'est ton môme, dans le fond. C'est pour ça que j'ai le remote, c'est vraiment important, parce que ça te permet d'aller chercher du monde vraiment sharp, peu importe où ils sont, et du monde qui fit vraiment dans ta culture. C'est pour ça que pour moi, c'est important aussi d'avoir des opinions prononcées, et de dire Ok, check, this is what we stand for, c'est ça nos valeurs. Ça, c'est non négociable. Puis, en étant vraiment... en ayant une position vraiment forte, tu vas attirer des gens qui s'attachent à ces valeurs-là aussi, qui te reconnaissent.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu eu les chances qu'il y ait le culture fit en étant explicite et transparent ?
Guillaume Simard: Ouais, comme ton job posting, je trouvais que c'était vraiment sharp, ce que t'as fait pour SaaSpasse. T'es comme, check, voici les pros, voici les cons, si t'es ça, ça peut être un fit, si t'es ça, c'est pas un bon fit. En bout de ligne...
François Lanthier Nadeau: T'as besoin d'une personne pour le job.
Guillaume Simard: Ouais, et tu veux la meilleure. Tu veux la meilleure personne pour ce job-là. Puis... J'avais un autre truc à dire par rapport à ça.
François Lanthier Nadeau: On était dans le processus de qualification. Comment tu fais pour dire non ? Comment tu fais pour dire oui ? Moi, je suis curieux de savoir le truc, l'appel de découverte du départ. Oui. Genre, c'est quoi les critères qui fait que tu passes au test ou pas ? C'est-tu juste genre, moi et mon co-founder, on a vibe check.
Guillaume Simard: sur une personne technique c'est juste moi dans le fond fait que ça va être je vais te jaser je vais te parler de mes questions préférées dans le fond c'est souvent je vais parler si cette personne là est en train de chercher qu'est-ce que tu cherches dans ton prochain chapitre de ta carrière et pourquoi tu as quitté ou tu songes quitter ta job que tu as présentement Ça m'aide vraiment à comprendre en fond c'est quoi qui les énerve dans la vie, c'est quoi qu'ils veulent pas retrouver. Ça me permet de savoir est-ce que Tola, dans le fond, ça va être ça. Fait que si il dit ben là, tu sais, moi je trouvais que j'avais trop de responsabilités pis c'était trop flou ben si c'est pour ça qu'ils quittent leur job, ça sera pas un fit chez Tola parce que tout le monde porte plein de chapeaux pis c'est pas tout qui est super bien défini. Mais s'ils me disent là, c'était rendu trop gros pis il y avait du red tape partout ben là je fais ok ben ça, ça va être un upgrade pour eux d'aller vers Tola Donc tu pitches pas Tola en premier lieu ?
François Lanthier Nadeau: Je fais juste une petite description.
Guillaume Simard: C'est ça, j'en renvoie le lien vers le site, puis après ça, je vais aller expliquer c'est quoi qu'on bâtit, puis la mission sur laquelle on est. Mais la plupart des gens, ils vont vraiment plus care de leurs collègues plus que de la mission ou du produit. C'est plus ça que je leur parle. La mission est fucking exciting, puis moi, je trippe à faire ce qu'on fait, puis nos clients sont malades. Mais le monde... Surtout, je pense en génie, c'est plus genre, OK, quelle technologie je vais utiliser, quel collègue avec qui... Je dis pas que c'est pas important, mais dans l'ordre, c'est peut-être le deuxième, troisième critère pour la majorité des gens. À moins que tu sois genre Green Tech, ou des affaires de vraiment, vraiment... C'est ça, là où tu te dis, OK, je vais faire des sacrifices, mais je vais sauver la planète. La plupart du temps, les gens, c'est plus par rapport à l'équipe. Genre, je veux travailler avec du monde qui m'inspire.
François Lanthier Nadeau: Fait que dans cette optique-là... On est en train de tourner ça en masterclass d'embauche, mais c'est parfait, man, parce qu'il y a collissement du monde qui en a besoin, man. Moi également. Dans cette optique-là, sachant que les gens avec qui la personne va travailler, c'est un gros avantage, c'est un selling point. Tu les pitches-tu ? Tu disais que dans le fond, tu peux rencontrer tout le monde.
Guillaume Simard: Ouais, ça aide.
François Lanthier Nadeau: C'est un speed day, genre. 30 minutes, mettons,
Guillaume Simard: par personne ? J'ai un calendrier avec tout le monde, dans le fond. J'envoie le LinkedIn profile de tout le monde. Je dis, il faut que tu bookes tout le monde. Il faut que tu les as vus. D'habitude, c'est un horizon de 10 jours, mettons. Tout le monde se fait booker. Mais ça,
François Lanthier Nadeau: tu vas en cours de la candidate, mettons.
Guillaume Simard: Oui, oui, oui. C'est à toi de booker le monde. Tu es capable de faire ça. Ça ne se calera pas à l'infini. Peut-être qu'à un moment donné, ça va être 10 personnes que tu vas rencontrer sur les 30 qui font partie de l'équipe. Mais c'est quelque chose que je crois vraiment. La vérité, c'est que plus la personne rencontre des gens, plus elle veut travailler chez toi. Parce que le monde, ils sont tous vraiment sharp.
François Lanthier Nadeau: Parce que tu es très intolérant à la médiocrité.
Guillaume Simard: C'est ça. Tu veux que chaque embauche monte la barre. Tout le monde devrait juste être meilleur. La moyenne devrait juste augmenter avec le temps.
François Lanthier Nadeau: Ça ne devrait pas drag it down Non,
Guillaume Simard: et le monde, ils veulent ça. Le monde qui sont bons, ils veulent ça. Ils sont comme, moi, je veux travailler avec la meilleure équipe avec qui je n'ai jamais travaillé, puis je vais embaucher le monde qui sont encore les meilleurs. Tandis que quelqu'un qui souvent, le classique, c'est un B-player qui va embaucher des C-player, parce que là, cette personne-là se valorise en étant comme indispensable. Là, moi, ce que je veux, c'est... mais il y a comme un threshold que quand tu passes de B à A, le monde qui sont bons, ils ne veulent pas embaucher des B. Non, non, non. Ils veulent juste embaucher des A+. Parce qu'ils veulent… C'est du monde… Une de nos valeurs, puis qui est non négociable, c'est la première, c'est on est ambitieux. On est… Puis le monde ambitieux, ce n'est pas du monde qui sont comme… Ouais, le gars, il fait la job. Ce n'est pas ça. Ce n'est pas ce qu'ils veulent.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, la personne est embauchée. à travailler chez vous, avec toi, que ce soit chez Playo Capdesk auquel on va arriver bientôt, ou Tola aujourd'hui. Puis, c'est une personne AAA, triple A, comme tu dis, tu l'apprécies, une personne talentueuse, mais, I guess, fucking, personne n'est parfait, là, right ? On peut faire des faux pas ou des erreurs, ça nous arrive tous. C'est quoi la bonne manière de donner du feedback constructif à une personne comme ça ?
Guillaume Simard: C'est tough. C'est quelque chose encore qui est un apprentissage pour moi. J'ai tendance à, toute ma carrière, dans mes évaluations, quand je reçois du feedback, c'est tu manques de tact ou t'es trop direct Moi, c'est quelque chose que j'apprécie. Don't sugarcoat it dis-moi les vraies affaires et on va essayer de travailler ensemble comme ça. Si tu es quelqu'un comme ça, ça fonctionne vraiment bien avec moi. Mais la majorité des gens ne sont pas comme ça, et c'est à moi de m'ajuster, dans le fond. Ça, c'est un apprentissage tout le temps en cours. Mais je pense que le plus... Moi, je ne suis pas comme ça parce que...
François Lanthier Nadeau: Moi, les premières conversations qu'on a eues, et la première fois que tu m'as donné du feedback constructif ou que tu m'as dit non à quelque chose, je me rappelle, il y avait quoi, une cabane, et à un moment donné, tu étais comme, Hey, ça, tu aurais pu faire ça, ça, ça de mieux, et j'étais comme, Tabarnak, man ! La notion de tact était là, mais au final, quand tu prends un... tantinet de temps et un peu de poussière qui retombe, tu analyses, tu intériorises ça, tu changes les affaires, tu te dis Chris je m'améliore. C'est ça qu'il faut pour s'améliorer. Quoi que c'est tough de le recevoir.
Guillaume Simard: C'est comme une attaque. C'est l'ego, genre. Oui, mais tu deviens défensif. Les gens sont... Exact. La majorité du temps, quand on reçoit ce genre de feedback, la personne à l'autre bout n'a pas nécessairement les meilleures intentions.
François Lanthier Nadeau: L'association n'est pas à... C'est pour mon bien, c'est pour m'améliorer ?
Guillaume Simard: Peut-être. Moi, je peux très bien m'imaginer dans un instant que quelqu'un m'arrive avec un feedback, puis là, je fais comme, Wow, OK, là, c'est un peu intense, donne-moi un peu de temps. Même si c'est potentiellement vraiment adéquat et accurate, c'est ça qui est difficile. Moi, c'est un conseil que j'ai eu par Nick Pelletier de chez Coveo, qui m'a appris beaucoup sur la gestion. L'important, ce n'est pas que tu dises ce que tu penses, l'important, c'est que l'autre personne comprenne ce que tu penses. Fait que c'est du inception. Faut pas que tu dises ce qui est dans ta tête. Faut que tu prennes ce qui est dans ta tête pis tu le mettes dans la tête de l'autre. Fait que c'est d'ajuster la façon que tu communiques avec ton audience pour qu'elle se rende à la conclusion qui est celle que tu veux lui communiquer ou qu'elle se rende pas pis qu'elle t'explique pourquoi ça fonctionne pas. Mais c'est plus la conversation devient moins voici les faits que cheminons ensemble pour se rendre à la conclusion. Ça recadre la conversation, puis ça, c'est selon moi la meilleure façon de communiquer du feedback.
François Lanthier Nadeau: Je connais des gens qui ont, mettons, appliqué chez vous, puis qui t'ont refusé, puis t'as fait, je sais pas si tu fais tout le temps ça, mais tu enregistres un loom de ta face, ta voix, qui explique de façon détaillée pourquoi il y a un refus, puis les suggestions, je pense, pour s'améliorer, ou que... Trouves-tu ça tough faire ça ? Ouais. T'es tout le temps ça. Je fais tout le temps ça. Tu fais tout le temps insane. Je l'ai fait récemment, je te l'ai dit. En texto, j'étais comme, man, je l'ai fait. C'était tough, mais la personne, elle m'aurait écrit dehors, puis elle m'aurait remercié.
Guillaume Simard: Good job. C'est... Le rejet, c'est tough. Puis quand tu cherches une job, tu te mets dans une position vulnérable, puis t'es pas... Tu vas te faire dire non plein de fois, puis c'est... C'est pas confortable, dans le fond. Tout ce que tu peux faire en tant qu'employeur pour rendre ça plus humain, je trouve que c'est quelque chose qui vaut la peine et qui est du temps bien investi. Ça, c'est ma motivation de base. Je fais ça, oui, je l'ai fait hier. J'ai enregistré un boom pour quelqu'un qui ne comprendra pas. C'est ça. C'est de rendre ça plus humain, de rendre ça plus positif. La réalité, c'est que les gens que tu refuses, c'est peut-être leur coloc, leur chum, leur blonde, leur amie que tu vas embaucher. Peut-être pas là, mais peut-être dans six mois. Ou ils vont laisser un review sur Glassdoor.
François Lanthier Nadeau: Fait que si tu le fais avec classe...
Guillaume Simard: T'as... Tu as tout avantage dans le fond. Là où c'est plus difficile, puis j'ai déjà eu ce commentaire-là de HR dans des équipes où j'ai travaillé, c'est qu'il faut vraiment que tu le cadres bien parce que légalement, tu as avantage à laisser ça le plus flou possible. Fait que quand tu vas dans le concret, tu t'exposes potentiellement à des poursuites. Mais quand tu es dans une start-up, le monde avec qui tu parles, ils ont d'autres choses à faire que ça. Mais c'est quelque chose à garder en tête. Je me suis déjà fait advice de... de ne plus faire ça.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Brique de 30 secondes pour vous parler de notre partenaire certifié Léviat Laval un cabinet d'avocats boutique en technologie et capital de risque. Léviat Laval c'est des programmeurs en cravate. Ils ont carrément développé du software à l'interne pour automatiser les tâches répétitives puis passer l'économie aux clients. Donc, bye-bye facture exorbitante puis documents à papier infini. Leur philosophie, leur process est designé pour fiter avec la réalité des SaaS. Ils sont là pour des besoins transactionnels genre financement en stock options ou plus ponctuelles, comme de l'accompagnement légal à temps partiel. Un paquet d'entrepreneurs qui sont venus sur le pod font affaire avec eux puis me les ont recommandés. Check out leur entrevue sur saspace.com slash partenaire avec un S slash Léviat-Légal ou sur notre YouTube. Ah, puis le pod avec Guillaume, le fondateur, est bourré de knowledge. Épisode 73, check it out. Sinon, direct à la source, Léviat-Légal.com. OK, de retour au pod. Tu m'as dit justement que le taxe, c'était quelque chose que... C'était quelque chose qu'on t'a peut-être rapproché par le passé. Mais il y a quelque chose à propos de toi qui m'a toujours... qui m'a impressionné at first, puis ensuite que je pense qu'à certains niveaux, je tente d'émuler. Pour ce qui fait avec ma personnalité, c'est l'efficacité et l'efficience des communications. Puis je m'en rappelle mon petit égo fragile la première fois que je t'ai DM. Je m'en souviens, c'est quoi que je t'écrivais sur Slack ? C'était genre, je voulais te poser une question, je pense. Je t'ai dit, hey Guy, as-tu deux minutes ? Ou hey, what's up ? J'aimerais ça que tu racontes à la dimanche les choses que tu me dis après. Les liens que tu m'as envoyés, Julien, d'un show à un autre. C'est ça, j'ai une coupe de pépite,
Guillaume Simard: je m'excuse. C'est ça, on parle de tact. Dans le fond, pour moi, ça me fait vraiment plaisir d'aider le monde. Si tu viens me voir et que tu as une question, pose-moi la question. Pose-moi pas... une question à savoir, je peux-tu te poser une question ? C'est pas la bonne question à poser, parce que j'aimerais mieux, même mieux que tu d'emblée, tu me poses la vraie question que tu veux me demander.
François Lanthier Nadeau: Donc là, on a le premier lien. Le premier lien,
Guillaume Simard: c'est don'tasktoasks.com Je pense que je t'avais envoyé ça. Puis je pense que tu m'avais juste au début écrit genre salut, point, genre. Puis là, j'étais genre, OK, salut. Je fais plus jamais ça. Ça fait que là, ça fait l'autre lien, c'est noello.com qui est genre, dis pas salut ou intègre les,
François Lanthier Nadeau: dis salut, virgule. Voici ma question. Exact. Puis une fois que tu lis ces choses-là, Oui, il y en a qui vont... C'est drôle, mais en préparant le podcast, j'étais retourné voir ce site-là, puis je suis tombé sur un vieux thread, Hacker News, de monde qui s'estinait à savoir c'est-tu correct d'envoyer ce lien-là à quelqu'un ou pas. Puis là, il y en a qui disaient, c'est smug, c'est prétentieux, tu te prends pour qui d'envoyer ce lien-là à quelqu'un. Il y en a un autre qui disait, Chris, c'est juste une manière pour tout le monde de rendre plus efficace les comms avec un ping de hey, ou de hey, je peux te poser une question, t'as déjà pris de mon attention. Tu m'as déjà... distrait, tant qu'à me distraire puis prendre mon attention, rends ça concret, puis donne-moi de la valeur tout de suite. Fais-moi pas attendre, puis là, checker, va-t-il se passer de quoi, puis être encore plus distrait. Pour moi, ça a été un apprentissage de comme ça.
Guillaume Simard: C'est juste de tout mettre dans le premier message, parce que, à part ça, sinon, moi, ce qui m'arrive, c'est que j'ai un salut, puis là, j'arrive, puis là, c'est Frank is typing All right, j'attends, il y a quelque chose qui s'en vient. Je sais que c'est I am in de ta test-là. Vraiment, si je pose ça à l'extrême, je ne perçois pas vraiment ça comme ça, mais c'est un petit peu un manque de respect. C'est comme prioriser son temps versus le temps de l'autre. Je vais capter son attention immédiatement, puis là, il va attendre pendant que moi j'écris. Alors que tu peux skipper ça. Tu peux juste dire Hey, il va avoir une notification, puis il va avoir toute l'information pour le faire.
François Lanthier Nadeau: Je ne dis pas Salut ! Exact, dans le thread, il y a du monde qui disait non, non, mais tu sais, c'est quand même des formules de politesse de saluer les gens, leur demander comment ils vont pis il y a quelqu'un qui répondait juste, ouais, mais tu peux faire ça pis poser la question directe, comment ça se ferait Hey, salut Guy, j'espère que ça va bien, man Combien ça t'a coûté ta Tesla ? Alors, j'arrête, j'arrête Good, j'ai le goût avant qu'on passe sur Capdesk j'ai le goût qu'on parle de la notion de confiance c'est quelque chose qui m'intéresse parce qu'il y a des fondateurs qui voient ça pas de la même manière. T'en as qui disent, Moi, tu rentres chez moi, tu dois mériter ma confiance. Tu l'as construite de façon incrémentale en chipant du succès, en ayant des bons coups, whatever. Il y en a d'autres qui sont comme, Non, non, non. Si tu rentres chez moi, ça veut dire que je te fais confiance absolue, mais c'est facile à perdre. Ça sent-tu une cloche ? Tu te positionnerais où là-dedans ?
Guillaume Simard: Un petit peu des deux, mais je suis principalement dans le deuxième camp. Le processus d'embauche permet, entre autres, de déterminer si la personne est la bonne personne. Tu es mieux. Si tu ne lui fais pas confiance à début, ton processus d'embauche n'est pas bon. Ça, c'est mon hot take. Si à la fin du processus, tu es comme, cette personne-là, il va falloir qu'elle se prouve. elle aurait dû se prouver durant le processus d'entrevue. Pourquoi tu l'as embauché ? Parce qu'elle n'est pas bonne ? Ou parce qu'elle n'est peut-être pas bonne ? Embauche pas quelqu'un qui est peut-être pas bon. Embauche quelqu'un que tu sais qui est bon. Ça, définitivement plus dans le deuxième camp. Mais c'est sûr qu'il y a un volet de genre, OK, avec le temps, je vais encore plus te faire confiance et tu vas pouvoir m'impressionner. Mais à la base, dans le fond, c'est ça. C'est comme Steve Jobs qui disait, embauche du monde brillant et tasse-toi. laisse le monde rien faire le truc c'est un peu ça ma philosophie si à un moment donné tu te plantes t'as besoin d'aide, je vais être là et on va pouvoir travailler ensemble, mais si tu fais pas confiance au monde dès le début,
François Lanthier Nadeau: je pense que c'est une lacune ou pas si tu t'embauches compensation parce que là on finit notre boucle notre boucle RH tu as des croyances je crois assez fortes par rapport à le non arbitrage géographique de la rémunération d'ingénieurs, de designers, de personnes en tech. Fait que toi, t'embauches remote, toute ta team en ce moment est remote. Puis, je sais pas, on l'a pas sorti encore, fait que tu l'as pas vu. Will, quand on faisait le show chez Coveo il m'a dit, ben je vais te poser une question, Frank. Penses-tu que la valeur d'une ligne de code shippée par toi dans ton sol à Québec versus une personne en Inde a la même valeur ? Puis, je te le doute. trick question genre, qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça devant tout le monde, genre. Évidemment que, genre, d'un point de vue technique, ça a la même valeur. Puis là, après ça, j'ai joué l'avocat du diable, mais avant que je fasse ça avec toi, explique-moi ce que tu penses de tout ça.
Guillaume Simard: Ouais, ben, je suis définitivement d'accord avec Will là-dessus, c'est... Will, c'est un bon ami pis c'est quelque chose sur lequel on est vraiment sur la même longueur d'angle, là. Je ne crois pas que la compensation d'une personne devrait être basée sur le coût de la vie de l'endroit où elle vit, parce que moi, c'est du troc, dans le fond. Quand tu me donnes du... temps tu me donnes un impact puis moi je te récompense pour cet impact là pour ce temps là et à mon humble avis dans la majorité des cas le temps et l'impact n'est pas dans l'équation de combien de temps ou d'impact que tu peux mettre il n'y a pas comme variable où que tu es c'est pas une variable dans le fond qui rentre dans l'équation donc ça ne va pas être une variable qui rentre dans la compensation parce que ma compensation devrait être fortement corrélée à ton impact
François Lanthier Nadeau: OK. Ceci étant dit, tu as une hiérarchie ou du moins une distribution de rémunération violemment différente sur la planète Terre. Remote, c'est cool, tu peux embaucher partout, mais il y a des référents de rémunération qui vont très... qui vont un gros delta. À San Frank et à New York, un ingénieur donné ne va pas être payé le même qu'un ingénieur, mettons, en Amérique du Sud. Whatever. Fait que... Mettons que je suis naïf et noble, je te dis, tu prends le plus haut et tu payes tout le monde ce prix-là, ça ne se gale pas financièrement.
Guillaume Simard: Le principal argument contre utiliser un seul salaire, il y en a deux à mon avis, contre utiliser une seule échelle à la grandeur de la planète, il y a deux arguments. Il y en a un qui est, on va payer le monde trop cher. Que je gêne, je gêne. Exact. Donc, ton gars qui travaille en Europe de l'Est, il va faire un super gros salaire alors qu'il... c'est disproportionné par rapport à ce qu'il devrait faire parce qu'il travaillait localement pour une compagnie de local, il ferait la moitié du salaire ou moins. Ça, c'est le premier argument. C'est un argument d'économie. Dans le fond, tu peux sauver de l'argent si tu payes le monde moins cher parce que tu le dis en fonction de la compétition locale et non pas de la compétition mondiale.
François Lanthier Nadeau: C'est un argument de CFO.
Guillaume Simard: Le deuxième argument, c'est un argument de on ne sera pas capable de se payer... le monde à San Frank ou on remplace ça par place où ça coûte cher.
François Lanthier Nadeau: Il y a du gros talent.
Guillaume Simard: Il y a potentiellement du talent. Ça veut dire qu'on se ferme des portes, dans le fond. Il y a des portes qui ne seront pas capables d'être ouvertes. Alors que si on pondérait en fonction du coût de la vie, on serait capable d'être à San Frank et on serait capable d'être en Lituanie. Ça, c'est les deux gros arguments que j'entends beaucoup. Moi, dans le fond, le premier argument, je trouve que c'est un argument de CFO. C'est un argument pour, je m'excuse, mais pour fourrer le monde. C'est un argument pour sauver de l'argent. Dans le fond, c'est pourquoi je paierais cher si je peux y donner moins. Moi, chez Capdesk c'est un débat constant parce que moi, je suis arrivé dans une compagnie qui était déjà établie, qui avait déjà ses salary bands.
François Lanthier Nadeau: C'était une compagnie européenne aussi. Capdesk avait été acheté par Carta.
Guillaume Simard: Oui. Oui. Puis, tu sais, encore... Andre, qui est un développeur chez Capdesk qui est encore là, qui est encore chez Carta, lui, il est basé en Roumanie. Puis le CFO, j'avais... Le débat entre moi et le CFO, c'était il gagne plus qu'un médecin, ça n'a pas de bon sens. Puis j'étais genre, je m'en fous. Le médecin, s'il est capable de travailler aux États-Unis, de chez eux, il va faire de gros salaires. Qu'est-ce que soit, il ne peut pas. Genre, il n'y a pas cette option-là. Mais Andre, lui, il a cette option-là. Fait qu'il n'y a pas à être pénalisé parce qu'un médecin gagne moins cher.
François Lanthier Nadeau: T'allais au bat. Donc,
Guillaume Simard: tout le temps... Ça, c'est un cheval de bataille. C'est a hill on which I'll die C'est tellement important pour moi. C'est une valeur fondamentale. Puis je me suis pogné chez Coveo. Je me pognais. On a ouvert le bureau à Montréal. Puis j'ai dit genre OK, le monde qui sont à Montréal, est-ce qu'ils vont faire les mêmes salaires qu'à Québec ? Non. C'est juste ça. Déjà là. Puis j'étais genre OK, si moi je déménage à Montréal, vous allez-tu m'augmenter ? Hum, peut-être. Si quelqu'un déménage à Montréal et Québec, vous allez-tu diminuer ? Ouais.
François Lanthier Nadeau: Ça revient à tes convictions fortes. Tu as des principes sur rémunération n'égale pas géolocalisation ou whatever. Puis là, je reviens à la question plus pratico-pratique. Mettons que quelqu'un adore à ton principe. Il fait comme, Chris, il a bien raison. On s'en fout un peu de Yéhou. S'il shippe la valeur, l'échange de valeur devrait être pas ancré dans la terre. Ouais, pas ancré dans la terre. Je ne l'ai pas ancré dans un milieu physique. Comment tu... price, comment tu fais ton échelle de rémunération ? Je t'avais dit, tu te mets-tu au top ? Non, parce que t'es pas payé. Comment tu...
Guillaume Simard: Moi, je me mets pas au top, parce que je pense que le top, à San Frank il y a énormément de compétition, c'est là le top, dans le fond. Oui, je me ferme des portes, mais je m'en ouvre 600 et je m'en ferme une, dans le fond, deux. Fait que, quand même, moi, je fonctionne. Puis là, il y a une couple d'ingrédients dans le fond. Il faut que d'abord et avant tout, tu ailles à une échelle de progression de carrière qui te donne une bonne idée d'où chaque personne est, indépendamment des salaires. Tu te dis, OK, cet ingénieur-là, il a un meilleur impact que cet ingénieur-là. Lui, c'est un level 4. Lui, c'est un level 3. Il faut que tu sois d'accord là-dessus. Il n'y a pas de chiffre de salaire.
François Lanthier Nadeau: L5, ça monte à combien ?
Guillaume Simard: C'est à toi de définir ça. Tu peux aller sur levels.fyi, puis tu as les levels de Microsoft, Amazon, etc. Tu peux t'inspirer de ça. C'est une structure de...
François Lanthier Nadeau: Un échelle.
Guillaume Simard: Un échelle. Moi, j'appelle ça une échelle d'impact. Dans le fond, c'est qui... Il faut que tout le monde...
François Lanthier Nadeau: Il y a du temps passé, c'est pas une bonne affaire. C'est ça.
Guillaume Simard: Tu veux juger le monde sur leur output, pas sur leur input. Tu veux juger le monde sur ce qu'ils livrent et non pas sur le temps. Un échelle d'impact. OK. Fait que là, tu sais, combien de temps... C'est ça. Puis tout le monde devrait être d'accord avec ça. Cette échelle-là devrait être... Moi, mon rêve, c'est que cette échelle-là est publique. Puis, tu sais, tout le monde est comme obvious, genre, évidemment, elle est meilleure que lui. Puis, une fois que tu as ça, après ça, c'est de dire, bon, bien, on va prendre ça, on va mapper ça à des rôles bien définis qui existent, parce que là, ça, c'est quand même rendu un standard. Mettons, tu regardes les ingénieurs, c'est quoi un staff engineer, c'est quoi un principal engineer, c'est quoi un senior engineer, voici les critères, nanana, nanana. Fait que tu vas t'ancrer, tu vas mapper ton... ton échelle à ces concepts-là prédéfinis, ou tu vas straight up utiliser ces concepts-là prédéfinis dans ton échelle. Puis, après ça, tu vas aller chercher des données. Tu vas aller chercher des données d'un pays, d'une place, d'une géographie, puis tu vas dire, moi, je manque à ça. Fait que Pickup Desk, c'était, mettons, 75e percentile à Londres. Check TOLA, mon objectif, là, on est en financement à tout, mon objectif, c'est 50e percentile à SF. Fait que c'est tout. Ça enlève tout. toute discussion. Il n'y a plus de négociation. Tu peux te négocier juste où tu es dans l'échelle. Tu ne peux pas négocier sur le salaire parce que le salaire est bien établi. Il va être ajusté en fonction de l'inflation ou whatever. À toi de choisir si tu veux te payer en dollars US ou en dollars local. Après ça, moi, je ne veux pas récompenser le monde qui chiale. Je ne veux pas récompenser le monde qui s'ostine. Je ne veux pas que ton salaire soit... Je veux que ton salaire soit basé sur ton impact. Je veux pas que ton salaire soit basé sur le nombre de fois que tu t'ostimes à avoir une augmentation, dans le fond. Si ton salaire est injuste, parlons-en. On peut discuter. C'est une conversation qu'on peut avoir. Mais je veux pas... Il y a beaucoup d'entreprises, puis je l'ai vécu, moi, que c'était juste si le monde venait chialer que là, j'avais le droit d'aller voir le HR puis d'aller voir le CFO puis de dire, yo, lui, il menace de s'en aller, fait qu'il faudrait l'augmenter. Fait que moi, je veux pas ça parce que ça crée une culture qui célèbre le... Le...
François Lanthier Nadeau: Oui, une forme de négociation si tu voulais être plus positif.
Guillaume Simard: C'est correct de négocier. Il y a un range aussi à l'intérieur de différentes échelles. On peut négocier là-dedans, on a du wiggle room.
François Lanthier Nadeau: Non, ce truc, ça dépasse ce wiggle room-là qui, lui, est mappé à un endroit dans ton échelle d'impact. C'est bien résumé.
Guillaume Simard: Oui, puis je veux la communiquer d'avance, cette échelle-là. Je veux que le monde sache. Au buy-in. Je suis capable de l'équipe et aux candidats dire Check, le rôle qu'on est en train d'embaucher, c'est un software engineer niveau 3. Voici le salarié BAN. Genre, dès la première entrevue, je vais avoir cette discussion-là. Tes attentes salariales, fais-tu là-dedans ? Oui, non. Non, je ne veux pas perdre ton temps. Je ne vais pas essayer de presser le citron. Si tu es capable de trouver une job qui te paye 300 000 parce que tu es basé à SF, go for it, mon gars. Ce n'est juste pas un bon fait.
François Lanthier Nadeau: Oui. J'ai tellement de trucs là-dessus. J'essaie juste de jouer l'avocat du jour. Oui, vas-y,
Guillaume Simard: j'aime ça.
François Lanthier Nadeau: Parce que récemment, j'ai fait un posting d'une job marketing junior à intermédiaire pour SaaSpasse. Il y a plusieurs des choses que tu as mentionnées là que j'ai appliquées, c'est-à-dire une transparence au niveau du salaire, genre qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas. on n'est pas une grosse organisation, on n'a pas de déchelle d'impact encore, mais mettons que je n'avais pas mis le salaire. En ne mettant pas le salaire, je maximise les chances d'avoir un impact de charisme, de séduction, de vente, de story, quand je parle à la personne, pour que cette personne-là fasse comme, Finalement, j'aurais voulu, je pense que c'est 52-68 que j'ai mis, j'aurais voulu 70, mais Chris genre... T'as vu le gars, man, t'as vu ta vision, il est trop hot. Non, mais comme... Fait que, tu sais, c'est sûr que moi, j'ai eu Georges comme mentor, qui est un grand séducteur, un gars charismatique, tu sais, qu'il y a beaucoup de monde qui venait chez Spectrum, mais c'est même pas juste pour le salaire, disons. Vraiment pas juste pour le salaire, même. Fait que, je me dis, ah, c'est-tu comme une espèce de levier que tu t'enlèves en étant transparent from the get-go ?
Guillaume Simard: Je ne sais pas. Potentiellement, il y a peut-être quelqu'un qui va dire que c'est non négociable, je veux absolument 70 et il va se fermer cette porte-là. Ça se peut. Peut-être que tu aurais été capable de le convaincre à force de discussion. Mais tu t'ouvres d'autres leviers. En mettant de l'avant tes valeurs de transparence, d'égalité, tu te crées d'autres opportunités. Moi, je pense que la meilleure stratégie pour embaucher, c'est d'avoir une forte position sur quitter what you stand for et stand by it. Fait que si... Si toi, une des valeurs, qu'elles soient explicites ou implicites, c'est qu'on est charismatique et qu'on est capable de séduire le monde. Oui, exact. C'est cool. Moi, je vais t'infecter avec mon hype, dans le fond. Tu vas être craqué, mais tu vas savoir d'avance c'est quoi le salaire. J'ai jasé avec une candidate cette semaine. J'ai appliqué sur le job posting. Sur son profil, elle avait ses attentes salariales. J'ai écrit un loom. J'ai dit, je suis vraiment content. Ton profil est vraiment impressionnant. mais je ne peux pas te payer ce salaire-là. Elle dit, pour la bonne compagnie, je suis prêt à compromettre ça, je voudrais qu'on se rencontre. Je pense que tu peux quand même séduire le monde. Même si tu mets ton salaire à pied.
François Lanthier Nadeau: Je vais être honnête avec toi, c'est vraiment pas nul, mais simple comme raison. Mais il y a aussi le fait que je n'ai pas le goût de négocier, de m'ostiner, de faire des back and forth. C'est comme, check. J'ai parlé à du monde dans le market. J'ai fait un plus tant de pourcentage de quand moi, j'étais à cette époque-là versus aujourd'hui. J'ai checké mes finances. Je sais à peu près ce que je vais vendre. C'est ça que je vais payer. Si t'es méga junior, tu vas être plus vers le début. Si t'es plus intermédiaire, tu vas être... That's it, genre. J'ai pas le temps. En ce moment, je suis tout seul, genre avec des contractants et tout ça. J'ai pas le temps, man. De genre m'hostiner et de faire des processus de trois mois. Il y a des devs, là, que ça a été long avec Gizamon chez Snipcart à l'époque.
Guillaume Simard: Il y a juste cette espèce de let's get straight to it C'est pour ça que je te dis, la pire affaire que tu peux faire, à mon avis, c'est de parler de salaire à la fin du processus. Tu devrais parler du salaire au début. Si ce n'est pas affiché, tu devrais quand même parler du salaire au moins lors de la première rencontre. C'est le cas de ton respect, c'est ton temps, c'est son temps.
François Lanthier Nadeau: Dans cette optique-là, dernière parenthèse, parenthèse RH, respect de son temps, tout ça, tout ça, est-ce que tu... penses qu'on devrait payer les gens pour un test technique ?
Guillaume Simard: C'est une bonne question. C'est quelque chose que j'aimerais ça. Il y a des ramifications, dans le fond, à savoir, bon, le fait que cette personne-là, il va falloir qu'elle paie des taxes sur ce revenu-là, puis là, il faut qu'elle t'invoie. Il y a comme une complexité par rapport à ça. Je pense que si, moi, j'étais là, le test technique, on dit, passe deux heures. Deux heures, je suis à l'aise à dire que tu vas le faire sur ton temps, dans le fond, puis le processus d'embauche va être tight, puis rapide. C'est peut-être pas le cas. Ouais, mais c'est même pas ça. Je ne le fais pas pour ça. C'est juste parce que je ne peux pas évaluer tes compétences techniques en 15 minutes. Fait que j'ai besoin qu'il y ait un commitment de temps. Puis deux heures, ce n'est pas assez pour payer. Mais je suis vraiment... Moi, je trouve ça super cool. Le monde qui font, par exemple, OK, tu vas venir passer une semaine avec nous, on va te payer. Nito, ils font ça. Regarde, c'est malade.
François Lanthier Nadeau: Vanessa parle de ça.
Guillaume Simard: Si tu es capable de faire ça, dans le fond, en étant remote, il faudrait que le monde soit à contrat puis il y aurait peut-être moyen. Mais si tu es capable de faire ça sans que ça soit compliqué, dans le fond... Peut-être que tu les payes en carte Saint-Hubert. Dans le fond, c'est le best. Comme je te dis, il faut que ton processus d'embauche, à la fin du processus d'embauche, tu sois capable de faire confiance à cette personne-là. Si c'est ça que ça te prend pour pouvoir faire confiance à cette personne-là, c'est super.
François Lanthier Nadeau: Parce que chez Unito, justement, tu signes un NDA, tu viens faire un genre d'une ou deux semaines, quelques semaines, plusieurs jours du moins, puis tu as accès à de la vraie data. tu travailles sur air avec le vrai monde, tu es payé, genre, oui, ça va être un revenu que tu vas déclarer, etc., etc. Puis comme, tout l'aspect de toi-là, de je rencontre tout le monde avant de sign in, ben, eux, ça le fait littéralement.
Guillaume Simard: Ils ont un bureau, dans le fond.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça, ils sont à Montréal, mostly, si je ne m'abuse. Une crise de belle compagnie, ça, on pourrait s'en reparler. OK, man, je pense que j'ai fait le tour de toutes mes questions RH, mais c'est juste que c'est tellement important pour moi, que les leaders qui sont... dev à founder ou juste les founders pas techniques qui sont comme comment je fais pour embaucher pas juste des devs des gens en général comment je structure mes choses il faut des modèles de l'inspiration puis des exemples puis tu nous en as donné une chier fait que c'est parfait c'est pas facile tu sais pis là présentement je suis en train d'embaucher quelqu'un en vente pis c'est vraiment plus difficile pour moi parce que là comment t'assesses comment
Guillaume Simard: toi tu ferais pour évaluer si quelqu'un est un bon programmeur faut que t'acquies moi
François Lanthier Nadeau: où je passe par.
Guillaume Simard: C'est ça. C'est ça d'avoir des pairs. C'est ça que je suis en train de travailler dans le fond. C'est plus facile. Il y a certains profils pour lesquels c'est définitivement plus facile.
François Lanthier Nadeau: Nous autres, on était Charles Ouellet de Snipcart et moi, on était en symbiose dans les premières embauches. C'était genre, check, moi je vais te dire si côté soft skills, côté ambition, les références qu'il y a, c'est bon. Quand on arrive au test technique, genre Charles, time to shine. Puis moi, je me fie à 100% à ce que tu dis. Tu sais, je suis curieux, tu fais quoi dans ce temps-là ? Tu pingues dans ton réseau, tu es comme...
Guillaume Simard: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Yo, quelle thèse je fais faire à ce monde-là pour la vendre ? Comment tu évalues ?
Guillaume Simard: Ouais, c'est un processus en cours là. Mais oui, c'est ça, c'est taper le monde. Il faut que tu trouves quelqu'un who knows what great looks like dans ce domaine-là. Ça fait que souvent, c'est des experts, c'est du monde qui... du monde qui ont déjà embauché beaucoup dans ce profil-là ou qui ont collaboré beaucoup avec ce type de gens-là. Ouais, t'as pas le choix là. T'as pas le choix là de...
François Lanthier Nadeau: Pourquoi c'est toi qui fais ça versus le... Ben,
Guillaume Simard: c'est une question de time zone dans ce cas-ci. Ah, ok. C'est du monde, on embauche en Allévant aux États-Unis, fait que c'est moi qui est mieux positionné pour les rencontrer.
François Lanthier Nadeau: Capdesk on en a parlé brièvement. T'as fait un petit passage là, t'es allé, je pense, good. T'étais remote ?
Guillaume Simard: Ouais, j'étais remote. J'étais remote, c'était encore la pandémie dans ce temps-là, fait qu'eux aussi étaient remote, mais ça... Dans le fond, c'était plus à la mode qu'un commitment. Mais oui, j'étais là un an comme CTO à distance.
François Lanthier Nadeau: As-tu des learnings, des highlights de cette période-là ? Oui,
Guillaume Simard: oui.
François Lanthier Nadeau: C'est quand même une belle compagnie. Oui,
Guillaume Simard: c'est vraiment une belle compagnie. Ça a été un beau exit, dans le fond. Aujourd'hui, Carta, c'est une énorme machine, dans le fond. Il y a des rumeurs qu'ils vont IPO prochainement. C'est gros. Oui, plein de learnings, dans le fond. Un des gros learnings, ça a été justement qu'ils ont... eux, ils ont dit, bon, on va être remote maintenant, on va embaucher du monde remote. Parce que ça faisait déjà 5-6 ans que la compagnie existait avant que je rentre. J'étais une des premières embauches remote. Il y en avait déjà une couple, quelques-uns. Il y avait déjà un bureau à Londres, il y avait un bureau au Danemark. Mais là, c'était comme, OK, on veut vraiment double down sur le remote net.
François Lanthier Nadeau: Embaucher un CTO remote, c'est un bon statement.
Guillaume Simard: Exact. Fait que là, ça, dans le fond, je me suis rendu compte avec un peu de temps qu'il n'y avait pas nécessairement de buy-in, pas aussi fort que je l'aurais voulu sur cette vision-là de la part de tout le monde dans la compagnie. C'était plus une décision top-down qu'une décision commune. Dans le fond, c'est difficile de collaborer avec quelqu'un qui n'est pas vraiment content de travailler avec toi à distance. Il faut que tu te rejoignes dans le milieu, tu n'as pas le choix sur ce genre de collaboration. Ça fait que ça… Puis Capdesk c'est une compagnie qui existait depuis un certain temps déjà, cinq, six ans comme je disais. Ça a été beaucoup d'apprentissage, comment arriver dans cette compagnie-là. Une gaffe que j'ai faite, c'est que j'ai essayé rapidement de changer des choses ou d'amener mon opinion. Alors qu'en vérité, quand tu commences un upper management dans une compagnie bien établie, ton premier mois, il te fait juste à regarder, il te fait juste écouter. Tout est écouté, moi je suis sympa. Moi, j'ai bien trop intense, j'entends le gaz. Ça m'ennuie, dans le fond, personnellement. Professionnellement, dans le fond, mes idées étaient ben trop genre wow, un petit nouveau comme toi Là aujourd'hui, la compagnie va vraiment bien, puis c'est Vincent qui gère l'engineering là-bas, puis ils sont vraiment en bonne main, puis ça va super bien aujourd'hui. Mais c'est ça, puis d'autres débats, je te parlais du CFO, par rapport à la récompensation, puis ce genre de choses-là, ça a été quelque chose de difficile aussi à pousser, dans le fond. C'est un débat constant.
François Lanthier Nadeau: processus d'embauche pour rentrer chez Capdesk une compagnie comme ça.
Guillaume Simard: C'était pas super long. Je connaissais quelqu'un qui était déjà là, avec qui j'avais travaillé chez Playo Hacker qui était un gars de vente qui était là à l'époque. Puis il était quand même, on se cherche un CTO, puis on va venir remote, fait que, fait que viens avec nous. J'ai rencontré dans le fond les founders, il y a trois founders qui étaient dans la compagnie, fait que ça, ça a été le fun. Puis après ça, on a tout revampé dans le fond le processus d'embauche, puis le career ladder, puis un truc que je trouve, que j'ai trouvé le fun aussi, c'est que Après, on a fait un nouveau test technique, dans le fond. Puis les gens, les reviewers des tests techniques reçoivent l'application Anonym. Ils ne savent pas c'est qui qui a fait l'application, dans le fond. Ils reçoivent juste le code, dans le fond. Ça a été évalué. Exact. Puis moi, j'ai fait le test technique pour savoir s'ils m'auraient embauché après qu'on a échangé le processus, dans le fond, parce que je voulais être sûr. Je voulais embaucher du monde meilleur que moi, évidemment, mais je voulais être sûr au moins que je ne me serais pas planté royalement dans le test et que mes attentes étaient... Non, je réponds. J'ai eu la job, je m'en suis gardé.
François Lanthier Nadeau: Je me suis gardé. Une autre personne que tu connaissais chez Playo et avec qui tu passes beaucoup de temps aujourd'hui, c'est ton co-founder. Oui, Alan. C'est ton nom ? Alan. Es-tu un Danois ? Non,
Guillaume Simard: c'est un Slovénien. Il vient de la Slovénie, d'un nord de la Slovénie. Mais lui, il vit au Danemark. C'est là que je l'ai connu. C'était le premier embauche chez Playo. C'est Marketing, Salesforce Growth. C'est ce côté-là. Oui, lui, c'est vraiment plus le CEO. Moi, c'est le CTO. Vraiment une bonne équipe. Après Playo dans le fond, j'étais comme peut-être que je vais me partir en compagnie. Finalement, j'ai joiné Capdesk. Ça me trottait encore dans la tête. On a commencé à se parler à Alan. Alan est quitté peut-être un six mois après moi. Puis on a gardé contact, puis éventuellement on a dit Ah, on pourrait peut-être partir à une compagnie ensemble. C'est pour ça que je suis parti de Capdesk.
François Lanthier Nadeau: OK. Unboxons un petit peu ça. Qu'est-ce qui, pendant que tu étais chez Playo ou juste quand tu t'en allais, qu'est-ce qui était arrivé qui faisait que tu pouvais faire confiance à ce gars-là ? Que genre l'idée de peut-être la lancer avec lui, la compagnie ? Amen.
Guillaume Simard: C'est vraiment une bonne question.
François Lanthier Nadeau: Il y a une supplémentarité d'esprit. Ça, c'est une chose, mais tu sais, c'est très factuel. C'est pas vraiment ton émotionnel ou genre...
Guillaume Simard: C'est beaucoup genre des vibes là. On avait vraiment une bonne... On était capable de se parler, on était capable de se dire les vraies affaires. Puis après, quand on est parti de Play-O, on a continué à se parler. On a respectivement passé à travers des trucs difficiles. On s'est jasé de ça, puis on était l'un pour l'autre. C'était vraiment intéressant de voir ce côté-là de l'autre personne. On a appris à mieux se connaître. La complémentarité dans le fond. Puis après ça, avant même de commencer la compagnie... On a comme les valeurs qu'on a aujourd'hui, on appelle ça RDNA. On a écrit cette page-là, nos jeunes, c'est l'une des premières pages qu'on a écrite, puis on ne savait pas ce qu'on allait bâtir, mais on avait écrit ça, parce que c'était comme, si on n'est pas d'accord sur les valeurs fondamentales de la compagnie, on ne sera pas capable de travailler ensemble. Ça fait que c'est des discussions comme ça qui m'ont amené la certitude que c'était la bonne personne pour moi.
François Lanthier Nadeau: Mais il y a eu un degré de profondeur supplémentaire humain. On a vécu des trucs de notre bord, on a été capable de parler de ces choses-là. Je pense que quand tu peux voir des personnes dans des moments difficiles et vulnérables, les chances que tu connectes avec eux et que tu vois si les valeurs sont alignées, puis tout ça, c'est mega plus fort.
Guillaume Simard: Ouais, c'est vraiment important pour moi. Dans le fond, je ne voudrais pas comme walk on eggshells autour de mon cofondateur. Pour moi, les relations, il faut vraiment que ça soit genre je veux être 100 moi-même. Je niaise tout le temps ma blonde avec qui je suis marié. Je niaise tout le temps, mais je dis tout le temps la même chose à elle et à mon cofondateur. Pour moi, partir de là, c'est un plus gros commitment que mon mariage. C'est... Oui, oui, oui. Je le pense, c'est pas vrai. C'est juste... Je passe tellement de temps à la job, puis on passe à travers des épreuves. Évidemment, on passe à travers plein d'épreuves dans notre vie de couple. Mais là, ça va vraiment vite. C'est comme si, genre, OK, on commence à sortir ensemble, on se marie, puis on a 12 enfants, puis on déménage, puis c'est tout en même temps. Ça fait que c'est un gros commitment. Je veux être là pour lui, puis je veux qu'il soit là pour moi. Puis il fallait vraiment être sur la même longueur d'onde là-dessus puis sur le commitment aussi de temps qu'on ferait. Une source fréquente de... La première raison pourquoi les startups échouent la plus fréquente, c'est un fallout entre les fondateurs, dans le fond, surtout dans les early days. Puis je voulais vraiment éviter ça. Puis, je le conçois vraiment sur le même fil. Puis c'est ça, une des raisons fréquentes de conflit entre les fondateurs, c'est qu'il y en a un qui passe plus de temps que l'autre, mais l'équité, mettons, est 50-50. Puis il y en a un qui passe 80 heures par semaine, puis l'autre, il en passe 50. Puis là, c'est genre une source de frustration. On se sent comme mis d'accord sur combien de temps on allait mettre, puis comment on allait répartir les tâches.
François Lanthier Nadeau: Fait que l'idée de te lancer une startup, de builder un produit, ta propre compagnie, c'était là dans ta tête. avant même Capdesk ??
Guillaume Simard: Toujours, ça a toujours été là. Toujours ? Bien, toujours. Mettons, Coveo, c'était là. Moi, c'était genre, c'était une des raisons, c'était genre, OK, je veux acquérir les skills que j'ai besoin pour me rendre à mon endgame qui est de partir ma compagnie. Fait que, OK, je vais devenir team lead, OK, je vais partir un nouveau projet, OK, je vais investir dans le cloud parce que je pense que c'est là que ça s'en va. Je veux travailler remote parce que je pense que ça va être la réalité. Fait que, tu sais, aller chercher toutes les skills pour pouvoir avoir mon toolbox puis dire, OK, là, je suis prêt.
François Lanthier Nadeau: Tu allais ramasser un peu ton inventaire d'items légendaires avant de pogner le bois. Oui,
Guillaume Simard: exactement.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi, parce que c'était des bons salaires que tu avais dans toutes ces compagnies-là, je suis convaincu. À la limite, quelqu'un pourrait faire l'argument, genre, avec un minimum de discipline, d'économie, tu aurais probablement pu générer un petit seed pour bootstrapper ta compagnie. Pourquoi ta compagnie est financée et pourquoi elle est aux États-Unis ?
Guillaume Simard: Ce n'est pas la meilleure réponse aux deux questions. Pourquoi c'est financé, c'est parce que c'est du fintech. Le produit qu'on fait ne se prête pas bien à du bootstrapping, dans le fond. Pourquoi ? Parce que du fintech, c'est énormément de coûts d'avance. Dans le fond, il faut que tu fasses des partenariats avec des banques. Il y a beaucoup de frais d'avocat. Il y a tellement de choses qu'il faut que tu bâtisses avant de te dire, OK, j'ai un produit et je suis live. C'est des centaines de milliers de dollars qu'il faut que tu dépenses. Ça ne se prête pas bien à un play bootstrap, à moins que tu sois fucking riche. Il y a Column, qui est une banque aux États-Unis, qui est l'ancien gars de Playo je pense. Lui, son argent est fait, il est mort de rire. Il n'y a pas de... Lui, il peut bootstrapper ça parce qu'il a le capital pour moi.
François Lanthier Nadeau: Il a même pas le moindre coût à se frapper.
Guillaume Simard: Oui, c'est ça. Les miennes sont plus courtes. Même si j'avais payé du cash, ça prend du monde. Ça prend des avocats. Ça prend juste une entente avec une banque. C'est des milliers de dollars par mois. À moins que tu aies une idée qui te permet de vraiment générer énormément de revenus très, très, très rapidement, ce qui n'est pas le cas avec Tola. et c'est plus un long play, ben, ça marche pas. C'est juste incompatible fondamentalement.
François Lanthier Nadeau: Aimer le problème que t'as décrit au début de notre conversation assez pour te dire ben, moi, je vais financer de la manière que je dois financer pour régler ce problème-là. Ben,
Guillaume Simard: moi, c'est une couple de motivations. Dans le fond, c'est d'un, oui, le problème, je pense qu'il est vraiment excitant, puis il y a vraiment besoin d'être réglé, puis je pense qu'on est vraiment les bons pour le régler. Puis, de deux, je t'en ai parlé, moi, je veux travailler avec les meilleurs, puis les meilleurs, ben, ils travaillent pas pour 55 000 par année. Si je veux me payer le talent, puis je veux leur promettre un multiple sur leur équité, parce qu'on offre toujours deux packages à tout le monde qu'on embauche, un salary focus package et un equity focus package. Les deux ont les deux components. Mais c'est eux qui choisissent, dans le fond. Mettons qu'une fois qu'on t'envoie l'offre, tu as deux décisions à faire. Tu as l'equity salary focus package, puis est-ce que tu veux être un employé ou tu veux être à contrat ? Puis si tu es à contrat, dans le fond, nous, ça nous coûte moins cher parce qu'on n'a pas besoin de payer, mettons, les health insurance ou dépendamment des pays, c'est les frais diffèrent. Puis si tes économies, on les passe à l'employé. Ça nous coûte le même prix, mais ton salaire brut, dans le fond, va être plus élevé en étant un contracteur, mais tu vas perdre les bénéfices, comme, mettons, je ne sais pas, au Brésil, une compagnie doit te payer le lunch. Là, tu perds cet avantage-là parce que tu es à contrat. Mais tu peux te payer un lunch avec la différence d'argent. Pourquoi je parle de ça ? C'est que, c'est ça, on offre ces deux packages-là. Puis là, pour que le salaire soit à un chiffre intéressant, il fallait aller chercher du capital. Puis pour que l'équité soit extante, c'est plus facile de justifier ou c'est plus, ça cadre vraiment mieux dans une stratégie qui est VC-backed. Parce que là, tu vas aller chercher un multiple beaucoup plus élevé. Puis là, tes intérêts sont alignés avec les intérêts des investisseurs externes. Tu sais, je ne peux pas transformer toi là, mettons, en une lifestyle business ou quoi que ce soit. J'ai des investisseurs, dans le fond, qui veulent un thousand X sur leur investissement.
François Lanthier Nadeau: Puis l'autre réponse, tu as bien fait de les séparer. Je t'ai dit pourquoi c'est financé. Tu m'as expliqué. Contexte FinTech, je travaille avec les meilleurs. C'est des coûts upfront un petit peu au niveau de ce que je construis.
Guillaume Simard: Pourquoi les États-Unis ? On avait deux choix. Soit c'était l'Europe ou soit c'était les États-Unis. Moi, j'arrivais de Play-O. L'Europe, c'était un step facile. Je n'arrivais pas de Play-O. J'arrivais de Play-O Capdesk. Puis c'était vraiment une transition simple pour moi. Je me disais, ah, bien, on pourrait continuer à fonctionner sur le marché de l'Europe. Je connaissais bien l'écosystème financier là-bas. Exact. Fait qu'on s'est dit, mais moi, toutes les fintechs, toutes les compagnies européennes pour lesquelles j'ai travaillé, puis les compagnies canadiennes aussi, c'est tout le temps, on s'en va aux États-Unis, puis c'est là que ça va devenir le fun, ça va devenir sérieux, c'est là que... C'est le dernier boss qui est aux États-Unis. En fintech. En fintech, mais en général, dans le fond, si on perce le marché européen, c'est là que les opportunités vont se présenter à nous et on va croître énormément grâce à ça. Check Playo c'était tout le temps L'année prochaine, on va aux States. L'année prochaine arrive et il y a tout le temps une raison pour laquelle on ne va pas aux States. Là, on a dit Check. On peut commencer à hard, tout de suite aller jouer contre Ramp, Brex, Build.com, ou essayer de se faire une niche où il n'y a pas de monde. Mais... On était ambivalent, on a dit on va appliquer sur Y Combinator, si on se fait prendre chez Y Combinator, ça va nous ouvrir des portes sur le marché américain, puis on va aller dans le marché américain. C'est ça le flip à coin un peu qu'on a fait.
François Lanthier Nadeau: L'infrastructure bancaire, il me semble que tu me parlais aussi.
Guillaume Simard: C'est vraiment différent.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Ce n'est pas la même chose de builder de la FinTech au Canada, en Scandinavie ou aux États-Unis. Oui. d'options au stade.
Guillaume Simard: C'est comme plus le Far West aux États-Unis. C'est fractionné. Au Canada, le nombre de banques qu'on a, ça se compte sur deux mains. Aux États-Unis, c'est des milliers de banques qu'il y a. C'est ultra fractionné. Il n'y a pas des initiatives gouvernementales qui peuvent forcer les banques à suivre un certain standard. Si tu es en Europe, dans le fond, il y a des standards imposés par l'Union européenne. Une banque doit avoir cet API-là qui permet de faire ça. Là, tout arrive là-dedans. Il y a déjà des joueurs qui vont simplifier vraiment la vie. Les attentes technologiques sont préétablies. Il y a des fines, des amendes, si la banque ne suit pas les règles. Ça, ça simplifie plein de choses. Les payment rails en Europe sont super modernes. Mettons, au UK, qui est plus en Europe, tu peux transférer de l'argent en secondes ou en minutes. Alors qu'aux États-Unis, c'est des jours que bouger de l'argent donne personne à une autre. Les règles sont vraiment différentes, l'infrastructure est vraiment différente, le marché est vraiment plus fractionné. Aux États-Unis, les lois ont tendance à être à retards. Les gens demandent plus pardon qu'ils demandent permission. Il y a beaucoup d'innovateurs qui move fast, break things et qui finalement, après ça, les lois se concrétisent. Comme là, ils viennent de passer des lois qui ne s'appliquent pas à nous parce que ce n'est pas ce qu'on fait, mais pour le buy now, pay later consumer, les clarinets de ce monde. Exact. Là, eux, dans le fond, le taux commence à se resserrer sur ces joueurs-là alors qu'ils ont innové dans de quoi. Alors que si tu te lances là-dedans aujourd'hui, tu vas devoir te plier à des règles qui sont plus strictes que quand un afterpay a commencé aux États-Unis. C'est comme un autre mindset dans le fond aux États. Mais avec YC, dans le fond, ça nous a donné beaucoup de crédibilité auprès des joueurs établis qui fournissent des efforts structures. Puis ça nous a donné aussi des contacts très forts avec certains avocats, certains cabinets d'avocats. OK. Fait que là, tu sais, on...
François Lanthier Nadeau: Fait que pas juste les investisseurs puis le capital, mais aussi comme les gens qui connaissent les règles du jeu un peu.
Guillaume Simard: Et puis ils peuvent nous aider à, tu sais, Bien, ce qu'on veut faire, ça se fait-tu, genre ? Puis C'est-tu légal ? Puis Qu'est-ce que ça implique ? Puis Quelle licence faut aller chercher ? Fait que YC, ta motivation, elle est là. Ça a été ça aussi,
François Lanthier Nadeau: le réseau, le capital. Aviez-vous, tu sais, c'était-tu... Ça finit par le... démodé. Est-ce que c'est là que tu as levé ton premier capital ?
Guillaume Simard: Non, en fait, notre rente de financement, notre seed, a été leadée par Sequoia Capital. Ça a été levé avant le démodé. On avait déjà closé 5 millions, je pense.
François Lanthier Nadeau: C'est le même que tu as levé avant le démodé ?
Guillaume Simard: Ça dépend du monde. Nous, on a utilisé le démodé comme un leverage. Ton meilleur outil pour lever du capital, c'est le FOMO. Le Fear of Missing Out. Elle a démodé, tu sais, ça va peut être être on aura pas mal d'intérêt. Ouais, c'est ça. Fait que là, fait que ces cahiers ont voulu preempt démoder. Dans le fond, puis ça nous a, après ça, on a pitché à démoder puis on a eu de l'intérêt d'investisseur. Moi, c'était comme ah non, on a déjà, on a déjà closé notre ronde. Puis ça,
François Lanthier Nadeau: c'était des véhicules d'investissement genre des safe. Ouais, c'est des safe. C'est classé sur le pre-seed ? Ouais,
Guillaume Simard: c'est sur le pre-seed qu'on a levé. Puis là, on était en train de lever un seed ou... C'est juste une question de framing. Là, tu peux dire un seed, puis un seed extension, mais c'est tous des safe. On n'a pas de board. Aujourd'hui, tu as le board, c'est moi et mon cofondateur. On n'a pas fait de priced round. On n'a pas fait de série.
François Lanthier Nadeau: Il n'y a pas une valorisation concrète.
Guillaume Simard: Il y a une valorisation concrète qui est nécessaire. Quand tu fais un safe, il faut quand même que tu aies une valorisation. Quand tu donnes l'équité à tes employés, il faut qu'il y ait un strike price. Le strike price est basé sur... Oui, il faut aller chercher ce qu'on appelle un 4098 qui est une évaluation faite par un... C'est parti.
François Lanthier Nadeau: C'est ça que Duda avait fait pour leur série D aussi. Mais attends, je suis un peu confus parce que dans le fond, quand le safe a été mis au début du journey d'une compagnie financée, le but de ça, c'est de réduire la paperasse, d'être founder friendly, d'avoir… Je mets de l'argent, mais cet argent-là me reviendra ou se convertira en équité quand tu feras une vraie priced round qu'il y a une vraie value mise dessus. Fait que là, avant ça… L'espèce de valo que tu dois faire faire par la tierce partie 409A.
Guillaume Simard: Ouais,
François Lanthier Nadeau: 409A. 409A.
Guillaume Simard: 409A.
François Lanthier Nadeau: 409A, merci. Ce... C'est-tu de la merde, genre ? C'est-tu boiteux ?
Guillaume Simard: C'est un peu finger in the air, là. Mais c'est des trucs qui sont... Nous, on utilise Carta. On en a parlé. Carta qui a acheté Capdesk. Carta, il offre ces services-là dans le fond. Tu mets ton Capdes. C'est pas la partie que je suis le plus éduqué et que je suis le plus expert, mais ça n'a pas été trop un gros mal de tête. C'est quelque chose qu'il faut que tu fasses et qu'il faut que tu fasses régulièrement, dans le fond. Surtout quand ta valuation change. Comme là, on va lever du capital. On va falloir en faire une ronde.
François Lanthier Nadeau: une autre évaluation qu'est-ce qui a changé pour toi mettons psychologiquement ou logistiquement depuis que c'est toi le founder le co-founder pis c'est pas tu rentres pas dans une compagnie existante ta compagnie tu l'as créée beaucoup de choses c'est
Guillaume Simard: tellement pas la même game en rafale en rafale Ben, la première affaire dans le fond qui a changé, c'est que c'est moi qui décide. Beaucoup de temps dans ma carrière, ça a été d'essayer de convaincre du C-level de faire X, Y, Z. J'ai parlé de plusieurs takes aujourd'hui. Ce n'est pas tout le monde dans le management qui buy-in de ces idées-là et ces visions-là.
François Lanthier Nadeau: Moi, je sais.
Guillaume Simard: Là, c'est moi qui décide. Mon cofondateur, comme je le disais, est très aligné avec moi et mes valeurs. Ensemble, on n'a vraiment pas de difficulté à s'aligner sur, mettons, les conversations qu'on a parlé aujourd'hui. Ça, c'est une grosse affaire. Une autre grosse affaire, c'est que je suis habitué de mettre plusieurs chapeaux, mais là, je mets vraiment plusieurs chapeaux. Je te parlais que j'embauchais du monde en vente. Ce n'est pas quelque chose que j'aurais eu à faire dans une autre entreprise. C'était Clio chez Capdesk. Je n'avais pas besoin de parler au monde de vente. Ça fait que là, c'est ça. Un autre volet, c'est la vision d'entreprise. La vision d'entreprise, elle vient souvent du top. Dans le fond, là, c'est à moi de définir où c'est qu'on s'en va, où qu'on va être dans cinq ans, qu'est-ce qu'on bâtit, pour qui, c'est quoi notre ideal customer profile Toutes les questions qui m'intéressaient, mais que je n'avais pas à répondre, là, c'est à moi et à ma cofondateur de se dire que c'est excitant. C'est vraiment trippant. C'est du nouveau stock, c'est des challenges, c'est des apprentissages.
François Lanthier Nadeau: Ça te met une pression de plus, le fait de avoir plus de responsabilités avec des staffs ?
Guillaume Simard: Oui, c'est sûr. Ça, c'est un autre gros volet. Quand tu es CTO, tu veux que ton équipe soit craquée et que le produit aille bien. Mais tu n'es pas stressé. OK, ben là, si on prend le mauvais bet, la compagnie meurt. Mais là, quand t'es founder, je m'attends pas à ce que la compagnie meure demain matin, mais t'as quand même énormément... t'as les mains sur le volant, pis c'est genre, OK, ben là, je veux prendre le bon chemin dans l'intersection. Fait que beaucoup de pression par rapport à ça. Pis aussi, y a un volet aussi de la perception que les autres ont de moi. Si... moi, je suis quelqu'un avec beaucoup d'opinions, pis j'ai une grand gueule, fait que je vais parler de trucs, mais... Avant, dans le fond, mettons à l'extrême, à titre d'IC, tu dis Ah, on devrait essayer ça. Et là, ils vont faire Ok, whatever. Ou ils vont dire peut-être qu'il y a quelqu'un qui va prendre ça et qui va l'essayer, whatever. Tu sais, ça a peu d'impact. Ça ripple, le blast effect, le area of effect est petit. Mais si tu es là où le founder, le co-founder dit Ah, on devrait essayer ça. Là, tout le monde sera comme Ok, on essaie tout ça. Quand tu te dis Faut-il vraiment le faire ? C'est-tu ça la priorité maintenant ? Fait qu'il faut que j'apprenne à moins parler. Moduler tes communiqués. Ouais, c'est quand que je m'exprime, il faut que ça soit high intent, puis que ça soit...
François Lanthier Nadeau: C'est hot, man. Je trouve ça tellement malade, man, que tu prennes ce step-là. La carrière que t'as eue est incroyable, mais le step de dire, Hey, man, je laisse à esti, man. J'y vais all-in, puis je le sais que t'es all-in. Fait que je suis content, man, de t'en parler en profondeur. T'as-tu l'impression d'avoir des unfair advantages ou des blind spots comme founder ?
Guillaume Simard: Ben, j'ai parlé de l'embauche, je pense que ça, je suis bon. Le hype, dans le fond, injecter de l'énergie dans du monde, ça, je suis un menzen, dans le fond, je vais craquer le monde. Ça, ça a l'air impossible, ben ouais, on va leur montrer. Fait que ça, pis tu sais, le fait, en tant que fondateur, faut tout le temps que tu te réinventes, dans le fond, faut que tout le temps tu t'améliores, faut tout le temps que tu gardes ton edge sharp, pis au fur et à mesure que ta compagnie grossit, tes responsabilités changent, fait que faut que tu restes vraiment flexible. Fait que ça, je pense que je suis pas pire. Je ne suis pas insane, mais je pense que je ne suis pas pire. Dans le fond, OK, je vais apprendre à embaucher du monde de vente. OK, je vais apprendre à faire du product management. Plus.
François Lanthier Nadeau: Ça vient de ta drive de tout le temps t'améliorer aussi qui te pousse.
Guillaume Simard: Ça, je pense que c'est un des avantages. Mes inconvénients, dans le fond, les trucs que j'ai le plus de difficultés. Les ans de mort. Les ans de mort, oui. Je ne suis pas quelqu'un de très patient de base. Ça, c'est plus difficile, dans le fond, parce qu'il faut que tu sois patient. Parce que des fois... Quand tu fais du code, souvent les résultats sont concrets rapidement. J'ai optimisé cette requête, est-ce que je peux la checker, le graphique est changé instantanément. Là, si tu fais des initiatives marketing ou des stratégies de vente ou des positionnements de produits, c'est des initiatives beaucoup plus lentes. Je ne suis pas… C'est là maintenant que ça tombe un peu dans ma cour en partie où j'ai un mot à dire sur ces projets-là. Il faut que j'apprenne à me calmer dans le fond. Puis aussi, c'est ça, le mort, comme je parlais, dans le fond, de moins me prononcer sur tout. et laisser plus de place au monde. Parce que quand tu es dans une thread slack avec ton chum ou sur un problème, il y a un bug en prod ou whatever, puis là, le founder débarque, puis il est comme, Ah, on va essayer ça, non, non, non. C'est comme tannant, dans le fond. Tandis que si c'est un IC qui débarque dans la thread, puis qu'il est comme, Ah, on va essayer ça. C'est comme, Ah, de l'aide, nice. Fait qu'il faut que j'ajuste mon comportement, dans le fond. C'est un peu ça, ça qu'on apprend tout avant. Oui.
François Lanthier Nadeau: Spécial. Là, tu as pu, clairement, tu es dans une... un peu de culture remote, tu as été un champion de ça dans les compagnies où tu as occupé un rôle. Là, c'est ta compagne. Fait que tu avais une blank slate de designer la culture remote comme tu voulais. Juste rapidement, ça ressemble à quoi en snapshot la culture remote chez toi-là ?
Guillaume Simard: Oui. Dans le fond, on a du monde de Suède à Californie sur différents fuseaux horaires. Puis à chaque jour, on a un seul meeting dans le fond qui est obligatoire ou bien obligatoire dans la mesure que tu es capable d'être là, d'être présent. Ça s'appelle le huddle, le daily huddle. Moi, c'est pour... Ici, à Québec, c'est à midi et demi. Puis là, ça dure une heure, une demi-heure, une heure. Puis là, on parle de trucs de job ou si on n'a rien de job à parler, on fait du water cooler talk, dans le fond, de c'est quoi, quelle film t'écoutes, ou quelle série télé, whatever. On parle de n'importe quoi. C'est un Good Mettons dans le fond, qui se fait automatiquement pour que tout le monde join casual ad hoc. Puis ça, dans le fond, c'est comme ça un peu qu'on crée des liens puis qu'on apprend un peu c'est quoi qui se passe dans la vie des gens. On a plein de channels de musique, on a un channel d'AI, mais pour parler de... On a plein de channels de trucs qui passionnent les gens ou qui peuvent se connecter et apprendre. C'est ça. C'est des channels qui sont tagués random. Il n'y a pas de règle là-dedans. Si tu veux parler de gaming, vas-y. Ça, c'est une autre façon de se céder les liens. Puis après ça... La plus grosse affaire qu'on fait, c'est que malgré que j'adore le travail remote et que j'y crois vraiment, il y a quand même un besoin qui est de se rencontrer physiquement de temps en temps. Il y a comme une espèce de dette pas technique, une dette humaine qui s'accumule avec le temps, qu'il faut que tu repayes et que tu la repayes en te regardant dans les yeux et en serrant la main, dans le fond. Puis ça, cette dette-là, dans le fond, comment on la paye, nous, chez TELOS, c'est à tous les quatre mois, on se rassemble physiquement à une place. C'est en mai, en septembre et en janvier. Puis on alterne une fois en Europe et une fois en Amérique. Puis on loue une place là, puis on loue des chars, puis on fait un caton, puis on planifie c'est quoi les prochains projets. Comment ça s'appelle ? Ça s'appelle le tour de la Palouza. Le tour de la Palouza. J'aime juste ça l'entendre.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool, man. On va aller sur notre closing. J'ai le goût d'ouvrir un petit peu plus philosophique. C'est un... Un sacré beau parcours, je te l'ai dit. Y a-tu des conseils que tu pourrais donner, mettons, rapid fire, à des jeunes qui veulent devenir devs ou,
Guillaume Simard: pique lui que tu veux, devs qui veulent devenir founders ? Pour les devs qui veulent devenir founders, dans le fond, c'est vraiment important de t'entourer de gens qui sont capables de te coacher sur toutes les skills que tu vas avoir besoin, parce que tu peux pas juste devenir founder pis dire, OK, moi, je suis bon pour coder. Ça sera pas suffisant, dans le fond. Il faut que tu sois un very wide T person Dans le fond, des skills de surface sur un vaste étendue de problèmes et des skills très profonds sur tout ce qui est la construction de produits. Mon deuxième conseil, c'est difficile, le job de founder. C'est le founder de Nvidia qui disait qu'il ne le referait pas si c'était à refaire. Le gars est fucking riche comme ça ne se peut pas. Il se mouche avec ses dollars en pleurant qu'il ne le referait pas. Mais mon point par rapport à ça, c'est prends un projet que ça va être tough, puis il y a des matins que t'auras pas envie de te lever. Prends un projet, entoure-toi de gens qui te donnent le goût de te lever le matin, dans le fond. Faites quoi qui, genre, t'es craqué fondamentalement à le faire, même quand tous les odds sont contre toi.
François Lanthier Nadeau: Guillaume, c'est un excellent conseil. Je sais, for a fact, j'essaie de miner pour une information en particulier. Je sais, for a fact, que tu aides... des plus jeunes. Tu veux-tu me faire une plug là-dessus ? Oui,
Guillaume Simard: j'utilise une plateforme québécoise qui s'appelle Academos. Tu te fais connecter anonymement avec des jeunes, dans le fond. Je ne sais pas c'est quoi les ranges d'âge, mais ça va de 12 ans à Cégep. Moi, j'ai mon profil, il est là. Puis eux, ils peuvent m'envoyer des messages. Fait que j'ai mon profil dans le fond, si tu veux parler de technologie, si tu veux parler de code, tu sais pas c'est quoi la programmation. Moi quand j'étais jeune je savais pas trop c'était quoi. C'est quoi ça fait un ingénieur logiciel, je savais pas, ça m'a pris vraiment du temps, ça m'a pris des stages en fait avant que je sache vraiment c'est quoi que ça fait. Fait que si je peux donner cette information à des jeunes ça va me faire plaisir. Fait que le monde il m'écrive genre Hey je sais pas si je devrais m'en aller en informatique ou c'est aussi une question que j'ai beaucoup c'est Est-ce qu'il va y avoir encore de la programmation ? ou Ben ça va tout être écrit par des intelligences artificielles tu sais. Fait que si t'as des... Tu fais de la source. Ouais ben j'essaie d'aider le monde, la dernière fois j'essaie. comme un titre d'employeur, dans la vie, en général, j'essaie d'offrir aux gens ce que j'aurais aimé avoir, dans le fond. What would you want ? C'est un peu ma motivation. J'aurais vraiment aimé ça avoir accès à quelqu'un qui est déjà sur le marché et qui connaît la réalité pour pouvoir lui demander, quand je suis au cégep, en train de faire une des décisions les plus importantes de ma vie, de quelle carrière je vais faire. J'aurais aimé ça avoir accès à ce genre de ressources.
François Lanthier Nadeau: Et que ce ne soit pas juste dumb luck de tomber en tech comme ça a été là. Est-ce que les gens, s'ils ont des questions ou ils veulent t'en parler plus, Guillaume Simard sur LinkedIn, c'est cool ? Oui,
Guillaume Simard: LinkedIn à fond, connecté. Tu as-tu des mêmes lettres ? Mon email, c'est guillaume.tolahq.com.
François Lanthier Nadeau: guillaume at tolathq.com Ah ouais, t'es un de ces gens-là qui met une petite gateway avant de te connaître. Ouais, c'est ça.
Guillaume Simard: Parce que quand t'es rendu founder, c'est une autre affaire qui change. C'est qu'il y a du monde qui veut te vendre. Je suis sûr que t'es fortement sollicité également.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Sinon, t'as-tu des shameless plots ? Genre, embauchez-vous ? Y a-t-il des news de compagnie que tu veux share ?
Guillaume Simard: On embauche... Présentement, on embauche en vente. J'en ai parlé, dans le fond. Ça va être aux États-Unis, mais si vous connaissez du monde, ça va me faire plaisir de leur en parler. mais sinon on va faire, on est en train de closer une dernière ronde de financement, une deuxième ronde de financement, puis on va probablement embaucher un, potentiellement deux ingénieurs. Si vous avez du monde front-end qui écoute ou full stack, vraiment ouvert à jaser, du monde qui a envie de triper, qui a envie de travailler avec nous. Si ce que j'ai tout déblatéré aujourd'hui, ça résonne avec vous, je serais vraiment content de vous parler.
François Lanthier Nadeau: C'est youstola.com ?
Guillaume Simard: Le site c'est youstola.com. Ça, c'est une autre histoire qu'on n'a pas parlé, mais on a changé de domaine. C'est pour ça que mon email est at dollarhq.com, usedollar.com. Pour un prochain podcast, on parlera de dollar.com.
Guillaume Simard3: Qu'est-ce qui se passe avec ça ?
François Lanthier Nadeau: Écoute, il restera du stock, ça risque de se repasser. Duda c'est toujours un plaisir de parler avec toi. Merci. Ça fait plaisir. Merci, Ben. Merci. Merci.
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