Aujourd’hui sur le pod, je jase avec François-Xavier Ratté, fondateur chez Bloc Solutions, un SaaS pour les gestionnaires immobiliers.
On commence par explorer le parcours entrepreneurial de FX, et comment ses premières businesses ont inspiré Bloc Solutions.
On touche aussi sur :
Ah, et FX nous partage sa vision all-in ambitieuse de financer une expédition sur Mars.
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SaaSpasse à Québec — édition 4
Le 19 octobre, SaaSpasse débarque chez Equisoft pour l'enregistrement d'un podcast LIVE avec François Levasseur, VP Global Alliances & Acquisitions @ Equisoft et François, fondateur @SaaSpasse.
Réservez vos billets 🎟️
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Pour octobre, la job du mois ça se passe chez Missive, une app de gestion des communications collaborative. Tous vos échanges d’équipe peuvent vivre dans l’app : courriel, chat, SMS, DMs, et plus encore.
Missive sont à la recherche d’une personne senior en programmation backend (ou fullstack). C’est une petite équipe de produit élite dans une compagnie hyper profitable, avec une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snipcart, et on continue de l’utiliser dans notre agence Grip aujourd’hui. C’est de la bombe comme produit & poste à combler — sautez là-dessus.
Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien “job du mois” dans les show notes, ou aller sur saaspasse.com/lajobdumois sans tirets. Vous y trouverez aussi une entrevue sur la culture de l’entreprise et la nature du poste, avec Rafael Masson, co-fondateur & CTO.
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Pour octobre, le partenaire en spotlight c’est Jameo, une plateforme de design & livraison de vêtements d’équipe hyper-personnalisés.
Très stoked d’avoir le support de Jameo — je suis moi-même un client satisfait, tous les hoodies SaaSpasse viennent de là, sont beaux, confos, et l’expérience de design, accompagnement, livraison a été seamless.
Jameo offrent une gamme de produits éthiques variée, tous carbo-neutres. Hoodies, polar, tuques, t-shirts — name it. Ça vient aussi avec un service de design gratuit, vraiment une expérience clé-en-main.
L’équipe offre un rabais de 200$ sur une première commande à tous les auditeurs SaaSpasse. Juste à entrer le code promo SaaSpasse dans le checkout! L’offre expire le 6 novembre, mais si vous commandez avant le 20 octobre, y’ont une garantie que ça sera livré avant Noël! Ça fait un foutu beau cadeau d’équipe!
Check it out sur jameo.com/fr
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Crédits musique
Si vous faites partie d’un SaaS québécois, allez sur saaspasse.com, cliquez sur le bouton “Ajoutez votre SaaS” pour être indexé dans notre répertoire.
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Suivez-nous sur LinkedIn et Instagram pour découvrir des SaaS de la province et avoir des updates sur le projet + les nouveaux épisodes du podcast.
François-Xavier Ratté:Quand c'est ton cash que tu mets, tu fais ce que tu veux. C'est le fun parce que t'as beaucoup plus... Si t'amènes ton équipe à balayer un mois, t'amènes ton équipe à balayer un mois. Y'a personne qui te pose des questions. En même temps, quand tu fuck up, ben tu fuck up. Y'a personne qui te pose des questions. Depuis que je travaille avec Alex, on est vraiment meilleurs à faire des MVP. C'est un concept que tu parles beaucoup dans le pod, pis qui est vraiment important. Réduire les coûts du MVP. Nous autres, on l'a fait un peu, mais clairement, on aurait pu le faire 5 ou 10 fois plus. Il y a des affaires pour lesquelles on a spendé 300 000 qu'on aurait spendé 50 000, 60 000 à tester. Ah, à qui je suis pogné pour le tuer ? À qui je suis pogné pour m'écouter, là ? On est pogné dans ce tuer.
François Lanthier Nadeau: Moi, puis tu es right. What's up, folks ? C'est François Lanrhier Nadeau. Bienvenue sur SaaSpasse, le podcast où on jase à croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. On est sur Spotify, Apple Podcasts et les autres. Pas game de vous abonner ou nous laisser un review. On publie ça gratuitement, tout ce que ça vous coûte. si un petit review prenait deux minutes, ça nous motive big time. On drop un épisode semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec founders ou employés clés en SaaS. Si vous faites partie d'un SaaS québécois, allez sur SaaSpasse cliquez sur le bouton Ajouter votre SaaS pour être indexé dans notre répertoire. On est au-dessus de 220 startups. Vous pouvez modifier le profil existant, il y a un bouton mauve pour ça. Le prochain événement SaaSpasse aura lieu jeudi le 19 octobre à Québec, dans les bureaux de Equisoft. On va jaser fusion et acquisition SaaS avec François Levasseur. Il reste une dizaine de billets dispo, ça part vite, donc réservez les vôtres sur Evenbright, sur la bannière dans notre site ou en show notes. OK, la job du mois, SaaSpasse. Pour octobre, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives. Tous vos échanges d'équipe peuvent vivre dans l'app. Courriels, chats, SMS, DMs et plus encore. Missive sont à la recherche d'une personne senior en programmation backend ou full stack. C'est une petite équipe de produits élite dans une compagnie hyper profitable avec une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snip et on continue de l'utiliser dans notre agence Grip aujourd'hui. C'est de la bombe comme produit et comme poste à combler, donc sautez là-dessus. Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien Job du mois dans les show notes ou allez sur saspace.com slash lajobdumois sans tirer. Vous y trouverez aussi une entrevue. sur la culture de l'entreprise et la nature du poste avec Raphaël Masson, cofondateur et CTO. Si vous voulez commanditer une des prochaines jobs du mois, écrivez-nous à bonjourhi.saspace.com ou glissez dans mes DMs LinkedIn. OK, segment produits et services SaaS. Pour Octobre, le partenaire en spotlight, c'est Jameo, une plateforme de design et livraison de vêtements d'équipes hyper personnalisées. Très stoked d'avoir le support de Jameo. Je suis moi-même un client satisfait. Tous les hoodies, SaaSpasse, viennent de là. Ils sont beaux, confort, puis l'expérience de design, d'accompagnement, puis de livraison, ça a été seamless. Donc, Jameo offre une gamme de produits éthiques variés, qui sont tous carboneutres. Hoodies, polars, tucs, t-shirts, name it. Ça vient aussi avec un service de design gratuit, donc vraiment une expérience clé en main. L'équipe de Jameo offre un rabais de 200$ sur une première commande à tous les auditeurs SaaSpasse. Juste à entrer, le code promo SaaSpasse, S-A-S-S-P-A-S-S-E, dans le checkout. L'offre expire le 6 novembre, mais si vous commandez avant le 20 octobre, ils ont une garantie que ce sera livré avant Noël. Ça fait un petit beau cadeau d'équipe, si vous voulez, mon opinion. Check it out sur jameo.com.fr, J-A-M-E-O.com.fr. Aussi, le cofondateur Benoît Quimper et moi, on parle de la compagnie, des produits, de l'offre promo et plus encore dans un petit chat vidéo qui est dispo sur saspace.com.fr, sur notre YouTube channel et puis en show notes. Ok, aujourd'hui sur le pod, je jase avec François-Xavier Ratté, fondateur chez Block un SaaS pour les gestionnaires immobiliers. On commence par explorer le parcours entrepreneurial de FX, puis comment ses premières business ont inspiré Block. On va toucher aussi sur lancer un SaaS sans être fondateur tech, valider un problème puis un marché, financer son SaaS puis l'impact sur le cap table, miser sur le lend and expend, naviguer la pandémie dans le milieu immobilier, puis de passer au dragon. Puis, Fx nous partage aussi sa vision all-in ambitieuse de financer une expédition sur Mars. All right, on part aux choses. Let's go. OK, François-Xavier Ratté, bienvenue sur SaaSpasse.
François-Xavier Ratté: Yes, merci.
François Lanthier Nadeau: Comment tu vas ?
François-Xavier Ratté: Super.
François Lanthier Nadeau: Comment tu te sens, Norvénère, dans tes vieilles chaussures, tes vieux bureaux ?
François-Xavier Ratté: Les vieux bureaux. Mon studio, ici, le studio, il faut comprendre, on est vraiment dans une petite pièce. On est dans une pièce de genre 4 pieds par 6 pieds. Puis c'était le bureau que personne ne voulait dans l'ancien. Donc, c'est nos anciens bureaux, vous aurez compris. Puis c'est le bureau que personne ne voulait. Moi, j'essayais toujours de faire travailler quelqu'un ici. Mais tout le monde appelait ça le garde-robe. Tout le monde ne voulait pas travailler ici. J'ai transformé ça en studio. J'ai mis de la protection acoustique sur les murs. Ça sonne. C'est incroyable. Je suis bien quand je dis. Puis c'est ça, tout le monde se battait pour l'avoir. C'était du prime real estate. Le monde arrivait tôt le matin pour venir travailler.
François Lanthier Nadeau: Le fun fact à propos de cet endroit-là, c'est qu'en 2018, j'avais fait beaucoup de commotions et je ne pouvais pas travailler à l'ordi pendant un bout. J'avais décidé d'essayer d'enregistrer des tunes de rap parce que j'ai toujours voulu voir ça quand j'étais flot. Puis FX m'a dit, Hey, tu peux venir le faire dans ma petite pièce.
François-Xavier Ratté: Yes, c'était les débuts de toi en radio.
François Lanthier Nadeau: Ouais, pis aujourd'hui on enregistre le pod ici, fait qu'en tout cas je suis content de t'avoir man. Tu te rappelles-tu de comment on se connait ?
François-Xavier Ratté: Hey man, on se connait depuis toujours. Ah non c'est pas vrai, on travaillait côte à côte. Un moment donné j'avais une shop d'impression, on va en reparler, pis genre j'ai déménagé ma shop d'impression, genre rush rush rush, tout était dans mon char, j'débarque chez Spec j'suis comme Je peux-tu installer mes imprimantes ici ? Il était genre Ok Fait qu'on s'est ramassés côte à côte parce que tu travaillais là-bas. Fait qu'on s'est ramassés côte à côte chez Spec au milieu de leur programmeur avec mes imprimantes, et c'était plutôt de la kit, le papier, le plastique brûlé.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ça a été Spec man. Ça a été un hub de communauté et de connexion assez cool pour moi et plein de monde. J'ai le goût que tu nous fasses un mini-recap. Je sais que tu as porté plusieurs chapeaux, vécu plusieurs aventures, mais mettons en cinq minutes, ton parcours professionnel, ça ressemble à quoi qui t'a amené ici ?
François-Xavier Ratté: Cinq, ça devrait être correct, à la vitesse où je parle. Good. Non, bon, j'ai commencé, j'ai fini mon bac en comptabilité. Je peux commencer un tout petit peu avant ça. J'ai commencé en génie informatique. Je me suis tenu dehors en deux semaines. Puis j'ai continué en comptabilité parce que j'apprenais vraiment de quoi. J'ai toujours programmé pour le plaisir. J'ai toujours joué à des jeux de programmation. J'ai toujours eu du fun à coder, mais j'ai réalisé qu'en génie informatique, ce n'était vraiment pas pour moi professionnellement. Puis justement, j'ai été en comptabilité parce que c'était tout du stock que j'apprenais et j'ai vraiment aimé ça. Je me suis vraiment passionné pour la théorie de l'administration. Essayer de rendre le monde plus efficace à grande échelle. Quand j'ai fini en comptage, je me suis intéressé à l'immobilier parce que j'avais écouté un speech de Peter Thiel qui disait Trouver une industrie dans laquelle il y a beaucoup d'argent et beaucoup d'inefficacité. Si vous voulez faire un truc B2B, c'est là qu'il faut que vous soyez. En administration immobilière particulièrement, en immobilier en général, il y a beaucoup d'argent. C'est une belle business. En administration immobilière, il y a beaucoup de monde qui ne savent pas ce qu'ils font. Il y a énormément d'inefficacité. C'est comme ça que j'ai choisi. C'était mes deux critères pour choisir l'industrie dans laquelle j'allais partir mon software. Puis après ça, j'ai commencé à rencontrer des proprios, ils m'ont donné un mandat d'agence. Puis tu sais, j'ai toujours été genre un peu comme beaucoup de fendeurs de SaaS, toujours un peu déchiré entre le modèle agence et le modèle SaaS. Tu écoutes ton client, tu as une passion sincère pour ton client, puis là tu te demandes est-ce que tu devrais le biler à l'heure ou est-ce que tu devrais faire une solution pour tout le monde, puis c'est vraiment pas évident de sortir de ce dilemme-là. Donc j'écoutais mes clients, puis j'écoutais de plus en plus de clients, puis je réalisais qu'ils voulaient toutes la même affaire au final. À un moment donné, quand tu écoutes 5-10 clients et qu'ils te demandent toutes à peu près la même affaire, c'est un peu la même chose chez vous, chez Snip, j'imagine. Tu écoutes tes clients d'agence et à un moment donné, ils ont tous besoin d'un e-com.
François Lanthier Nadeau: Oui, nous, c'était beaucoup à l'interne. Tous ces proprios-là, ils te demandaient quoi, basically ?
François-Xavier Ratté: C'est ça. Ces proprios-là, premièrement, ils voulaient une archive de tous leurs documents. Ils voulaient avoir une place où tous leurs documents étaient. Je leur vendais un genre de Google Drive, un package. Je leur vendais un genre de méthode d'organisation Google Drive. Dropbox, etc. Je dis qu'ils pouvaient mettre toutes leurs photos de factures, toutes leurs photos de bail, puis toutes leurs photos de documents. Puis là, j'ai pensé un peu plus, puis j'ai dit, Chris le document, le problème, c'est pas les photos des documents, le problème, c'est que c'est des documents papiers. Oui, oui. Puis là, c'est comme, il faut que tu ailles questionner. Quand le client te demande un cheval qui va plus vite, il faut que tu te demandes s'il veut peut-être pas une voiture. Puis ils ont besoin que c'est pas une voie à cheval, c'est se déplacer. C'est un peu la même idée. Je me suis dit... J'ai réalisé que leur besoin, c'était de générer leur document de façon numérique. Puis après ça, les garder de façon numérique, garder une archive de ça. Ça fait que c'est pour ça que j'ai compris le besoin de bloc. Mais oui, pour revenir à mon histoire personnelle, je finis mon bac en comptage, je prends des mandats en immobilier, j'apprends là-dessus. Puis sur le site, j'ai toujours fait de la pression 3D. J'ai toujours fait du Airbnb. Une pression 3D, c'était juste une passion de ma part. Puis j'avais une chape d'impression 3D au moment où je déménageais chez Spec. Mais encore là, avec l'impression 3D, c'est encore une business de service. Tu es toujours en train de recommencer ton marketing à toutes les fois. Tu recommences ton design à toutes les fois. C'était vraiment difficile. Je réalisais de plus en plus que je voulais vraiment faire un produit. Je ne voulais pas une agence. Je n'avais pas de délai avec les clients. C'est drôle parce qu'il y a toujours mes clients qui vont écouter. Mais j'ai une passion sincère pour les besoins de mes clients. Mais l'action de délai avec eux, je trouve ça top.
François Lanthier Nadeau: C'est humain, c'est complexe.
François-Xavier Ratté: C'est ça, c'est beaucoup humain, je ne suis pas le gars le plus humain. J'ai une passion très sincère pour leurs besoins et pour ce qu'ils ont besoin d'accomplir dans la vie. Comme je leur parlais, c'est une étape nécessaire à découvrir leurs besoins et à les rendre touristes. Dans cette optique-là, je n'étais vraiment pas fait pour avoir une agence. D'où l'idée de... de Pas d'impression 3D. Puis finalement, le Airbnb, c'est quand même intéressant parce que j'en ai fait beaucoup et j'en fais encore beaucoup aujourd'hui.
François Lanthier Nadeau: On est en quelle année quand tu as commencé à faire ?
François-Xavier Ratté: J'ai commencé en 2016, 2016-2017. Airbnb est fondé genre, à ce moment-là, quand je commence, il y a 90 logements à Québec. Sur la carte, aujourd'hui, il y en a 3000. Je suis dans les premiers logements à Québec à afficher. Je commence par afficher la chambre de mes parents sans leur dire. Puisque les parents sont en voyage une couple de mois, je leur dis, J'affiche leur chambre, j'fais une fortune. J'fais genre 3-4 000$ par mois juste à louer leur chambre. Puis là, ils reviennent de voyage, puis ils reviennent de deux ou trois mois de voyage. Puis là, je montre à mon père, Hey, check, j'ai fait 8 000 dans votre chambre pendant que vous étiez pas là. Puis là, ma mère avire sur le top, parce que, yo, il y avait mes bijoux dans ces tiroirs-là tout le long. J'avais pensé sortir mes bijoux de là. Mais non, finalement, ses bijoux n'avaient pas bougé. Tout était beau. Elle a jeté tous les draps. Il fallait que j'en achète des nouveaux. Mais elle m'a pardonné. Puis là, c'est là qu'ils ont fait, OK, check, tu pourrais peut-être faire ça ailleurs. Je dis, OK, je vais essayer. En même temps, je me fais mettre dehors de l'ETS à Montréal. J'ai mon appart vide à Montréal. Je le loue sur Airbnb. C'est là que je découvre que ça peut être vraiment payant. Je commence à louer des appartements massivement à Québec. Je loue une dizaine d'appartements au début, après ça, une trentaine. J'y grossis vraiment vite à Québec. À l'époque, c'est le far web. Il n'y a pas de permis. Techniquement, il y a des permis qui existent.
François Lanthier Nadeau: Beaucoup de zones grises à l'époque.
François-Xavier Ratté: C'est beaucoup de zones grises. Aujourd'hui, entre autres grâce à la Ville de Québec contratée, le noir et le blanc sont très clairs. Aujourd'hui, les seuls logements qui me restent, c'est des logements légaux avec des permis. J'ai fermé tous les autres dans les dernières années à force d'éducation sous forme de jeu d'esprit.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, t'as parlé... C'est bon. Fait que là, t'as parlé à plein de propriétaires. Tu les as aidés à gérer leur Airbnb. Après, toi, t'as loué plein de propriétaires. T'as fait un Airbnb. Puis là, tu commences à te dire, Yo, y'a moyen de... product-ize, de synthétiser ça. Où est-ce que Block rentre un peu en jeu ?
François-Xavier Ratté: En fait, Block rentre parce que moi, j'ai toujours voulu faire un software, puis j'ai toujours voulu faire un software d'administration. En Airbnb, c'était difficile parce que le game de software était déjà un peu joué. Il y avait déjà des bons, gros softwares bien établis.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est sûr que c'est un gros géant.
François-Xavier Ratté: C'est ça, c'est ça. C'est un gros... Je savais que je ne voulais pas faire un software dans le court terme. Puis genre, il y a beaucoup d'overlap quand même entre les proprios Airbnb et les proprios en général. Ça m'a développé un vraiment bon réseau de contacts. C'est là que j'ai pu connaître mes clients. C'est là que j'ai compris leurs besoins en résidentiel traditionnel. Aujourd'hui, mes opérations, j'ai presque plus d'Airbnb. C'est vraiment 100% de m'occuper des proprios résidentiels. Mais le switch entre les deux, c'est plus fait parce que le client est le même. Dans le fond, le propriétaire, c'est le même dans les deux cas. C'est un peu ça le lien entre les deux. Puis évidemment, l'argent. On va en parler.
François Lanthier Nadeau: Exact, c'est ça. Je pense que... Quand tu scales une opération, tu nous as fait un micro-exemple qui te générait un excellent revenu, mettons, par mois. Mais là, tu as scalé ça à des douzaines ou je ne sais pas combien de portes en Airbnb. Tu étais jeune quand même.
François-Xavier Ratté: 22 quand j'ai commencé mon premier Airbnb. Tu as fait ça un bon 4-5 ans.
François Lanthier Nadeau: Je faisais ça pour le temps pendant 3-4 ans.
François-Xavier Ratté: Puis après ça, moitié-moitié avec Block pendant un autre 4 ans.
François Lanthier Nadeau: Super. Puis là, tu as fait un certain capital.
François-Xavier Ratté: Oui. veux-tu nous parler un peu de ça tu te trouves quand même jeune avec un certain capital qu'est-ce que tu fais avec quand le monde me demande comment tu fais pour partir ton SaaS c'est facile tu fais une business qui fait 2-3 millions de profits tu prends ton profit tu l'investis dans ton SaaS t'as des questions sur la deuxième étape je suis en train fait que c'est ça j'ai j'ai voyons excuse moi
François Lanthier Nadeau: Là, tu fais du capital.
François-Xavier Ratté: Tu fais de l'argent avant, c'est ça. Après ça, l'opportunité spécifique par laquelle tu fais ton premier argent, si on veut, il y a plein de monde qui font plein d'affaires. Moi, la meilleure avenue pour moi, ça a été faire une business très profitable, générer cet argent-là et l'investir dans mon SaaS. Il y a d'autres monde qui sont plus habiles avec leur intelligence émotionnelle, qui sont capables de dealer avec des investisseurs plus tôt, qui sont capables de convaincre des investisseurs de mettre ce cash-là à tel départ. Il y a d'autres monde comme toi, qui vont aller voir leur employeur et qui vont mettre le cash au fur et à mesure. C'est pas souvent un enjeu. Mettons, trouver le 2-3 millions initial, si t'as vraiment un bon modèle, t'es capable de le prouver comme il faut, c'est pas nécessairement le plus gros enjeu.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant que tu le dises comme ça. Je pense que ça dédramatise peut-être l'acte d'entrepreneuriat pour certains, quoique il y en a plein qui font pareil. Mais dans des business pas de software, il y a peut-être moins de risques. C'est peut-être plus prévisible. Sauf que toi, t'es à une jonction intéressante où est-ce que dans une business traditionnelle, tu avais une innovation et une disruption de software qui te permettait d'accélérer tes gains de capitaux. Ça, c'est vraiment intéressant. Mais là, tu es quand même kid encore. Tu as une business qui a généré une couple de millions. Pourquoi tu fais pas juste punch out ? Pourquoi tu fais un software ?
François-Xavier Ratté: Et ça là, ok, je pars bloc, je dépense le premier million dans Block Solutions pis après un million de dépenses, tu commences à avoir une bonne idée de combien ça va te coûter de rentrer jusqu'au bout. Je n'ai pas sûr, mais tu vas avoir une bonne idée. Fait que je regarde ça pis je sais que ça va me prendre à peu près 3 millions au total, j'en ai déjà mis un, mais je sais que ça va prendre un autre 2 millions pour me rendre. Je regarde ma business d'Airbnb, je suis comme je suis capable de faire cet argent-là, on est capable de se rendre, on va le faire. Mais genre, avant ça, j'emmène toute mon équipe à Bali pendant un mois parce que genre, je peux. On amène tout le monde à Bali pendant un mois. C'était une fou expérience. Si jamais quelqu'un a l'opportunité de le faire, je le recommande fortement. Pour vrai, ça n'a pas coûté cher. Ça a coûté 4000$ pour une villa pendant un mois. Le monde a été trois fois plus productif qu'autrement. En vrai, j'ai sauvé de l'argent. Bali pendant un mois, c'est vraiment une scène. C'est là que je prends un genre de gros mur, pas de dépression, mais de questionnement sur soi. J'arrête tout ce que je fais et je suis comme crif. J'ai de la misère à venir travailler le matin. Je me lève le matin. Je suis à Bali avec une team de feu. J'ai vraiment du fun. Mais genre, je ne suis pas capable d'avancer parce que je n'ai plus de raison d'avancer. Je regarde ça, je me dis que je suis genre 90% sûr que je vais faire 2 millions dans les trois prochaines années, mettons, dans mes Airbnb. Fait que je peux juste tirer la plug sur le blog demain matin, prendre ces 2 millions-là, prendre ma retraite. Pourquoi je ne ferais pas ça ? Puis pas juste, c'est facile de dire pourquoi je ne ferais pas ça, mais le corps humain veut ça. Genre, si je te donne 2 millions demain matin, la première affaire que tu vas faire, ce n'est pas le crucé dans une startup. Genre, c'est ton corps ce qu'il veut. c'est le mettre en bourse et vivre sur les intérêts. Parce que ton corps humain est fait pour la sécurité. C'est facile de croire que tu vas vraiment tout ébarler dans ta startup. Il n'y a pas grand monde qui va vraiment faire ça. En tout cas, moi, étant dans cette position-là, à se poser cette question-là à l'avance, pourquoi je ne ferais pas juste le mettre dans un stock en bourse ou quelque chose de même à 5-10 et vivre les intérêts ? C'est ça. La réponse à la question est différente pour chaque entrepreneur. Quand je la pose, c'est une de mes questions préférées à poser à d'autres founders de SaaS. Puis quand je la pose, j'ai toujours une réponse différente, c'est fascinant. Puis j'ai jamais eu une réponse qui ressemble à la mienne, puis j'ai jamais eu une réponse qui ressemble entre deux entrepreneurs.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
François-Xavier Ratté: C'est fou. Ma réponse, dans le fond, c'est j'ai deux rêves dans la vie. Premier rêve, mourir sur Mars. Ou financer une expédition sur Mars, moi je peux pas y aller rendu là. Mais genre, je pense que c'est important pour l'humanité de genre évoluer, puis de faire avancer la science, puis ces choses-là. Il y en a qui vont dire que je fais juste copier Elon Musk, puis... Fair enough, je suis inspiré. Je l'accepte. C'est une crise de bonne idée, je la prends. Ça m'intéresse beaucoup, ça me motive beaucoup. Je pense que c'est important que l'humanité le fasse. Pour ça, ça prend beaucoup d'argent. L'autre chose, c'est potentiellement d'être maire de Québec ou d'être maire d'une ville. Pourquoi est-ce que... Je ne veux pas être maire de Québec cette année, pour être clair. Je veux faire ça à 50 ans. Mais pourquoi, dans le fond, c'est que je pense que l'autorité en politique devrait toujours être locale. Plus l'autorité est proche du citoyen, plus elle est efficace. La ville devrait pouvoir, par exemple, décider où les écoles sont. Parce que si la ville ne décide pas où les écoles sont, qui va décider ? Quelqu'un au gouvernement provincial ? Il est loin.
François Lanthier Nadeau: On a un petit semblant d'anarcho-capitalisme ici.
François-Xavier Ratté: Oui, un petit peu, mais je reconnais la valeur de la société pour ces choses-là. Ceci dit, je pense que l'autorité devrait être plus locale. Je pense que les maires ont un rôle à jouer là-dedans. nos élites provinciales aussi ont des rôles à jouer à ramener des pouvoirs. On a plus un esprit indépendantiste qu'anarchiste. Mais tout ça pour dire que je crois que l'autorité devrait être locale. Je pense prendre action pour ça. Je respecte beaucoup les gens qui vont en politique, peu importe leur allégeance. Je trouve que c'est un immense sacrifice de soi. Je trouve que c'est un truc que j'aurais envie de faire pour la société. Est-ce que la société voudra ? Je ne sais pas.
François Lanthier Nadeau: Bon, clairement qu'on n'est pas dans l'anarchie du capitalisme. Je pense que les politiciens font un don de soi. On va garder tout pour la discussion offline, enflammée. Men, c'est super intéressant. Fait que là, tu te dis, j'ai des goals ambitieux dans la vie, puis pour m'en rendre, là, il faut que je les fiole par du capital.
François-Xavier Ratté: Exactement. Moi, ce qui me motive à toutes les matins de me lever et de prendre des risques avec mon argent, c'est que je le sais que ça me prend 100 millions pour financer une expédition sur Mars. Si je n'ai pas 100 millions... Je ne serais pas malheureux. Je n'ai pas d'argent. Mon bonheur ne dépend pas de ça. Mon bonheur, c'est en ce moment. À la fin de la journée, si je fais faillite, je ne change pas.
François Lanthier Nadeau: Mais ton bonheur est présent en ce moment parce que tu bouges par quelque chose que tu as accompli.
François-Xavier Ratté: Exactement. Parce que j'essaie d'accomplir. Une worthy adventure. Exactement. Parce que j'ai une mission, je suis heureux. Mais le fait que j'accomplisse ou non la mission, je vais me trouver une autre mission après. Je pense que c'est important. Il ne faut pas se sacrifier. Il ne faut pas être malheureux. Il ne faut pas se crever en essayant d'atteindre l'objectif. Mais oui, donc, c'est ça. Ma motivation, c'est pour dire, la raison pour laquelle je prends des risques avec mon capital, c'est pour ça, c'est pour avoir mon 100 millions, pour financer une expédition sur Mars. Est-ce que je vais réussir ? C'est comme pas vraiment, genre, relevant au processus.
François Lanthier Nadeau: Mais il y a quelque chose de magnétique, il y a quelque chose de, tu sais, une narrative ambitieuse puis visionnaire, c'est tout le temps... Je sais pas. Je pense que c'est le fun, ça rallie les troupes, ça peut... ça te motive. T'es la première personne qui me dit ça, évidemment. Mais ce que je veux savoir aussi, c'est est-ce qu'il y a en ce moment dans le fond une prise de risque avec ce capital-là que t'as généré, qui est un pas vers plus de capital pour cette mission-là ? Block c'en est un gros pas. 100%. Block
François-Xavier Ratté: c'est le gros bête pour se rendre à ces chiffres-là.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François-Xavier Ratté: C'est ça. Actuellement, je suis... plus que 100% leveraged dans Block. C'est drôle parce que j'ai un investisseur qui disait, ah, mais tu sais, c'était 30 000 là, je pense que tu pourrais le mettre sur Block en garantie. Je suis comme d'autres, c'est genre la seule chose dans toute ma vie qui n'est pas à 100% hypothéqué sur Block. Je pense que ce n'est pas si mon goal que ça de genre avoir un petit peu de diversification.
Participant 3: Fait que tu es all in.
François-Xavier Ratté: Oui, exactement.
Participant 3: Très all in.
François-Xavier Ratté: Oui, puis j'ai une jog la ride, fait qu'à la fin de la journée, si la ride va bien, puis il faut être conscient des risques. Une affaire que les gens ont tendance à se faire croire en startup, c'est que tu es comme puis je suis convaincu que tous les entrepreneurs le croient qu'ils vont réussir sinon ils le feraient pas parce que c'est trop tough on est encore mais genre tu sais tu le disais au début c'est super risqué comme 80% 90% des startups fail etc puis genre tu peux failer à n'importe quel stade je veux dire d'autres on a 30-40 000 de MRR mais tu peux failer à genre 100 000 de MRR à 5 000 tu sais c'est pas c'est rien qu'un chiffre fait que le risque est au dé tout dé faut être conscient de ça pis faut être conscient du contrôle qu'on a sur le risque qui est souvent bas pis
François Lanthier Nadeau: Block ça fait quoi,
François-Xavier Ratté: mettons ? Block dans le fond, à la base, on s'est intéressé aux besoins des propriétaires immobiliers et on s'est accroché après ça. On a été les premiers au Québec à faire un bail résidentiel numérique signé sur notre plateforme. On permettait aux propriétaires de signer. On était un outil de signature de bail. Si on veut génération, signature de bail. Ça, c'était au début. Les gens nous connaissent encore beaucoup pour ça parce que notre marketing était très actif, très efficace.
François Lanthier Nadeau: On est en quelle année au début quand ça a été launché ?
François-Xavier Ratté: C'était le bloc 40, à peu près.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François-Xavier Ratté: Ça fait que c'est fait. Donc 2019. Puis donc ça fait que 2019, on est le seul et le meilleur bail. La COVID arrive, puis là, tout le monde capote parce que tout le monde veut signer des boîtes à distance. Oui, oui, oui. Genre on est passé de 0 à 10 du Québec en à peu près deux ans. Ça, c'est capoté.
François Lanthier Nadeau: Explique ce que tu veux dire là. On est passé de 0 à 10 ça veut dire quoi ?
François-Xavier Ratté: Dans le fond, il y a un million de logements au Québec résidentiels. On est passé de 0 à 100 000 logements résidentiels en à peu près deux ans.
François Lanthier Nadeau: Wow. Ça a accéléré l'adoption de cette... techniques-là que vous aviez.
François-Xavier Ratté: Exactement. Au début, le spike COVID, il y a le spike des cas COVID, puis nos ventes, puis c'était vraiment un bon overlap. C'était quand même le fun.
François Lanthier Nadeau: J'ai vécu quelque chose d'un peu similaire avec Snip. C'est vraiment le feeling.
François-Xavier Ratté: Oui, c'est ça. La société se fondre autour de moi, mais ma startup va vraiment bien. Oui, c'est ça. OK. Fait que tout ça pour dire, la COVID nous a donc beaucoup aidé. Aujourd'hui, on fait beaucoup plus de choses. On fait les enquêtes de crédit. On fait les meilleures et les moins chères enquêtes de crédit au Québec. Faire tes enquêtes sur tes locataires, choisir tes locataires. Puis on fait de la communication légale, tout ce qui est suivi des avis de renouvellement, tout ce qui est communication légale, non-paiement, etc., que tu envoies aux locataires. Puis on a fait aussi, dans les dernières années, on a fait la suivi des paiements de loyer. On permet au propriétaire de processer son loyer via Block.
François Lanthier Nadeau: Hey man, moi, je suis récemment propriétaire, comme tu sais. J'ai été longtemps locataire. Dieu sait que j'aurais aimé ça. les gestionnaires de mes immeubles utilisent ça parce que je crois que c'était de la pain téléphone papier t'as pas reçu le papier quand que chez vous en tout cas oui on centralise les communications on fait le tri des candidats puis le suivi des paiements de loyer très
François-Xavier Ratté: cool puis la team ça ressemble à quoi yes la team on a je suis vraiment fier de la team c'est sûr que ça prend du temps de builder une bonne team de start-up puis j'ai beaucoup je vais en profiter pour shout-out à toute l'ancienne team parce que genre tout le monde qui a passé, ça fait 8 ans que je fais bloc genre je suis le seul qui est évidemment là depuis 8 ans on a du monde qui ont fait 2, 3, 4, 5, 6 ans chez nous, j'ai énormément de respect pour eux, genre il y a beaucoup de gens que t'as besoin au début de l'entreprise que t'as moins besoin au fur et à mesure que tu matures pis c'est du monde qui sont vraiment qui ont été vraiment hot, fait que je fais un petit shoutout à tous les employés de Bloc à tous les anciens de Bloc Solutions je vais pas les nommer parce que je vais commencer à les nommer je vais en oublier un pis je vais me faire...
François Lanthier Nadeau: shoutout à tous les anciens bloquistes...
François-Xavier Ratté: Fait que, non, pour vrai, genre, c'est ça. Fait que, beaucoup de respect pour les anciens employés. Ceci dit, l'équipe actuelle, Alex Blais, mon CTO, tu vas peut-être le recevoir un jour. Il y avait son agence de web à l'époque. Puis, il avait parti une couple de SaaSes en collaborant avec ses clients. Puis, bien, à un moment donné, il était comme écoeuré de la vie d'agence, tu sais. Fait qu'il est venu me voir. On a mergé les business. Puis, depuis ce temps-là, il est mon CTO. On a une super belle team de dev leadée par Alex. Puis, pour le... Pour le reste, on a du monde au succès client qui s'assure que les clients sont en board sur le plus de features possible. Ils vont nous servir de sa clientèle, vente et marketing.
François Lanthier Nadeau: Je sais que t'es un d'autres brillant parce que ça fait plusieurs années qu'on a des conversations ici et là, pis comme t'es curieux, tu t'intéresses à un paquet d'affaires, tu t'impliques dans plein d'affaires, mais je pense que, ben là, t'as dit que t'as étudié un peu en prog, pis que t'as gossé en programmation, mais tu te définis pas, je pense, comme un dev, tu sais,
François-Xavier Ratté: que t'es un entrepreneur. C'est pas ça, mais si tu dis ça à mes programmeurs que j'enje code, ils vont te faire... Je sais pas, j'ai un accès... Techniquement, j'ai un accès à admin au Git, juste pour pouvoir débugger des affaires ultra-roches en prod, mais ça, c'est juste genre si... J'ai comme pas le droit, si je fais ça, je vais me faire frapper physiquement. Je comprends, je comprends, je comprends. Non, je ne suis pas un dev définitivement.
François Lanthier Nadeau: Au départ, par contre, quand ça n'existait même pas et que c'était juste une idée bloc, comment tu as fait pour que la partie technique soit créée ?
François-Xavier Ratté: C'est intéressant, deux affaires là-dessus. Moi, au début, je me suis entouré de beaucoup, beaucoup de juniors, puis je n'ai pas eu de seniors dans le bloc avant comme trois ans.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
François-Xavier Ratté: Puis ça, c'est une erreur que j'ai faite, que je vais peut-être partager à beaucoup de monde qui pourraient être encouragés à aller chercher le CDAE. Je ne vais pas blâmer la sub parce que c'est le fun des subventions pour tout le kit. Mais à cause du CDAE, j'ai mis beaucoup de pression sur être 6 employés le plus rapidement possible parce que tu deviens admissible. Bon, pour ceux qui ne connaissent pas, dans le fond, tu te fais rembourser 24% de salaire des programmeurs à partir du 6e, incluant des 6 premiers. Fait que dans le fond, la moitié de ton 5e et ton 6e sont comme gratuits. Exact. Fait que quand tu es 3-4, tu as vraiment envie d'être 6. Parce que là, tu es comme... Tu peux te payer un salaire de plus et tu en as effectivement trois. Ce que ça fait, c'est que tu as envie d'engager beaucoup de juniors pour avoir beaucoup de nombre de salaires et des salaires bas. Tu engages cinq juniors et tu essaies de les leader comme tu peux. Moi, c'est ça que j'ai fait. C'était une grosse erreur parce que si tu n'étais pas de senior pour les diriger au bon endroit, si tu n'étais pas senior pour leur faire faire la bonne affaire, tu vas avoir beaucoup de jeunes très motivés de faire de quoi. Est-ce que tu vas faire la bonne affaire ? Je ne sais pas. Il y a beaucoup de monde qui ont travaillé fort chez Block pour faire marcher les affaires. qui ont souffert et qui ont saigné. Ce n'était peut-être pas tout nécessaire. Si on avait été mieux dirigé, ça aurait été mieux. Ce n'était pas une question de nos compétences, c'était une question de nos connaissances. C'était une question de seniorité.
François Lanthier Nadeau: C'est fucking intéressant, je trouve, cette tranche de vie-là. Je pense que le monde doit prendre le temps de la processer et de voir comment canaliser leur motivation à aller chercher une subvention. Pourquoi tu le fais ? Aussi, quel est l'impact que ça va avoir, les décisions que je prends pour aller là sur ma business ? C'est ça.
François-Xavier Ratté: C'est bien dans ce sens que...
François Lanthier Nadeau: permet de faire une affaire que tu voulais faire fine mais quand tu fais une affaire juste pour aller chercher la sub c'est tough ça te met des faut que tu y penses vraiment deux fois puis nous autres on a certainement wasté pas mal d'argent et pas mal de temps avec nous mais n'en reste pas moins que le début de la stack du code base c'est assez buildé avec des employés que tu engagais here and there beaucoup beaucoup de juniors beaucoup de monde justement de mon niveau puis on codait ensemble puis je codais beaucoup à l'époque fait
François-Xavier Ratté: que jusqu'à nos premiers comme qui jusqu'à notre premier dans trois mille de m Je connais encore sur l'app, et je suis impliqué, pas juste pour diriger les features, mais j'écrivais du code. Il y a encore des morceaux de code dans l'app qui sont codés par moi, et quand le monde tombe dessus, ça fait bien rire dans Slack.
François Lanthier Nadeau: Ouais,
François-Xavier Ratté: ouais. Fait que c'est ça, je comprends très bien comment l'app fonctionne vraiment à bas niveau. Ça c'est le fun, parce que comme directeur de dev pendant longtemps, ça m'a permis justement de... Personne ne veut bullshitter dans Slack, ton dev ne veut jamais être bullshité, c'est pas vrai. C'est juste qu'il va s'exprimer dans un langage que toi tu ne comprends pas.
François Lanthier Nadeau: Exact.
François-Xavier Ratté: Puis, genre, tu vas interpréter ça comme étant te bullshiter parce qu'à la fin, le résultat ne sera pas là. Mais genre, il y a rarement des mauvaises intentions dans le dossier. C'est juste que, genre, tout le monde ne parle pas le même langage. Ceci dit, quand tu programmes toi-même, bien, tu te fais pas mal moins bullshiter. Tu te fais pas mal moins, genre, dire n'importe quoi. Pas parce que le gars veut te dire n'importe quoi, mais tu es capable de poser les bonnes questions. Tu es capable d'interpréter la réponse comme il faut.
François Lanthier Nadeau: Et ça, mesdames et messieurs, c'est la raison pour laquelle vous devriez prendre peut-être un minimum de cours de prog ou parler beaucoup à des prog et des devs pour être capable. de converser avec le même langage puis d'atteindre les objectifs d'affaires que tout le monde a besoin.
François-Xavier Ratté: Vraiment.
François Lanthier Nadeau: OK, sick.
François-Xavier Ratté: Avant de partir bloc, je savais même pas c'était quoi une base de données. J'avais programmé pour le fun, mais beaucoup de C et d'Arduino, puis de robotique. En robotique, il n'y a pas de base de données. En tout cas, dans la robotique que je faisais, dans l'impression 3D, ces choses-là, il n'y avait pas de base de données. Fait que j'avais aucune idée c'était quoi une base de données. Fait que là, je débarque chez Spec puis je demande à Ali. Ali, il faut que tu me formes un petit 15 minutes pour que tu m'expliques c'est quoi une base de données. Je pense que c'est Udi qui va venir me montrer quelque chose de même. Fait que, c'est le genre de questions, posez-les les questions pis creusez, un founder, ça doit savoir c'est quoi une base de données fondamentalement.
François Lanthier Nadeau: Ouais, fair enough.
François-Xavier Ratté: Mais il y a beaucoup de founders qui ont de la misère à t'expliquer, je serais curieux, tu demandes à tout le monde qui est passé ici de t'expliquer c'est quoi dans leur mot une base de données.
François Lanthier Nadeau: D'autres vont le faire à cette heure. T'as piché avec ça, tout le monde va me faire, hey on coupe, hey on coupe. C'est ça. C'est bon, t'as eu beaucoup d'expositions. à ton industrie, aux problèmes de ton industrie, au code, à builder une web app, à gérer des envoyés. Tu as eu ça vraiment tôt dans ta carrière. Puis, juste pour rappeler, c'est ton cash que tu mets pendant ce temps-là.
François-Xavier Ratté: ouais c'est ça c'est ça j'en ai parlé sur l'aspect comme moral pied énergie que tu mets mais un autre à faire c'est que ça a un avantage pas un désavantage quand c'est ton cash que tu mets tu fais ce que tu veux fait que c'est le fun parce que j'ai hâte et a beaucoup plus d'abonnés dans l'équipe à bali un mois tu as même ton équipe à bali un mois il ne se pose de questions fait que ça c'est le fun en même temps quand tu fais quoi battu fois qu'il ya personne qui pose de questions je vois qu'il ya plusieurs choses que j'ai fait d'être probable mais dmv en fait Depuis que je travaille avec Alex, on est vraiment meilleurs à faire des MVP. C'est un concept que tu parles beaucoup dans le pod et qui est vraiment important. Réduire les coûts du MVP. Nous autres, on l'a fait un peu, mais clairement, on aurait pu le faire 5 ou 10 fois plus. Il y a des affaires pour lesquelles on a spendé 300 000, qu'on aurait spendé 50 000,
François Lanthier Nadeau: 60 000 à tester.
François-Xavier Ratté: As-tu un exemple ? Une plateforme d'annonce. On a voulu faire une plateforme d'annonce.
François Lanthier Nadeau: Oh shit, ok.
François-Xavier Ratté: Parce que... une sorte c'était avant Facebook Marketplace à notre crédit notre seul compétiteur à l'époque c'était Kijiji et Kijiji c'est vraiment de la merde de trouver un autre genre il y avait vraiment un besoin le champ de compétition était vraiment wide open finalement Facebook l'a fait et on a killé la feature mais quand on a fait la plateforme d'annonce on a spendé 300-400 000 pour faire la plus belle plateforme d'annonce et encore aujourd'hui pour vrai notre plateforme d'annonce c'est la plus hot genre côté code c'est la plus hot au monde c'est pas compliqué c'est exactement la map airbnb mais pour des apparts c'est la même map j'ai pris des excuses quand tu t'invites dans airbnb c'est tout 100% pareil le design est pareil, le coste tout est pareil mais genre c'est pour des apparts au lieu de maps fait qu'on l'a codé ça a coûté 300 000 c'est vraiment awesome mais genre personne n'en a jamais servi parce qu'on avait pas dépensé en marketing ou en recherche vraiment pour savoir comment on allait le mettre en marché fait qu'on nous arrive pour le mettre en marché on a réalisé que ça allait coûter genre 3 millions à mettre en marché on avait pas 3 millions fait qu'on a juste laissé faire après 300 000 piastres de code comment on a réussi à faire
François Lanthier Nadeau: Parce que, OK, fait que là, la step que t'as faite après, que t'aurais dû faire avant, qui est d'essayer de valider, mettons, un peu le marché, puis l'opportunité dedans, 3 millions pour mettre ça en marché, c'est-tu... C'est parce qu'être devant des eyeballs, il y a tellement d'eyeballs qui doivent être reached, être atteints pour générer l'engagement sur ta plateforme. Qui va générer finalement ton...
François-Xavier Ratté: C'est un two-side market qui prend une grosse inertie à embarquer, fait que ça prend tous les proprios en même temps que tous les locataires. Puis vu que t'as eu une grosse issue de timing, parce qu'un logement, c'est très... temporaire fait que genre faut que tu te peines énormément tous les mois parce qu'à toutes les mottes de taille dans le tournée montrachan jusqu'au mois avec le lead que le propriétaire que tu as acquéris le mois dernier c'était retrouver le gâteur pour lui le mot prochain il va pas mettre un nom sur la plateforme c'est une c'est gratis c'est car les semaines avec les gens c'est un tout seul market c'est le worst le worst tout seul market parce que le monde ne peuvent pas rester intéressé pendant plus d'un mois alors que facebook justement avec le marketplace il y avait déjà les deux c'est il y avait déjà le monde la discovery même si son marketplace est encore haut vraiment moins bon que la plateforme qu'on avait codée. Pour vrai, tu navigues dans leur marketplace, c'est encore pas si hot que ça pour se trouver un appart. Puis, genre, ils marchent quand même mille fois mieux que tout ce qu'on aurait pu faire, parce qu'ils ont le two-side market.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant, une petite leçon pour les gens qui écoutent par rapport aux two-sided marketplaces. Ça m'intéresse de savoir, mettons, est-ce que il y a beaucoup de fondateurs qui vont avoir une idée, puis là, ils disent, OK, je vais essayer d'aller valider mon idée. Ensuite, la faisabilité technique, mais ensuite, je vais builder de quoi, mettons. Toi, le temps que tu as passé avec des proprios et Airbnb était déjà validé, l'idée. Oui,
François-Xavier Ratté: oui. Encore pire que ça. First off, ce n'est pas mon idée de faire Block Solutions ça, c'est drôle. C'est l'idée de Charles Bédard qui est notre earliest investor. Au début du COVID, je me suis reviré de bord. Au début du COVID, Airbnb, ça n'allait pas bien. Fait que là, j'avais moins d'argent à mettre dans le business. J'ai appelé Charles qui était mon chum qui m'avait donné l'idée au début puis on a investi 650 000 dans le business à ce moment-là. Fun fact, il y avait 50% de la business au début, c'est qu'on l'avait fondée 50-50, puis j'avais racheté 150% pour une pièce, puis elle a fini par racheter 20% pour 650 000. Mais on est des bons chums. Puis dans le fond, qu'est-ce que j'allais dire ? On est... L'idée, c'était la sienne. L'idée, c'était la sienne, parce que l'idée, c'est lui qui est venu me voir. Lui, dans le fond, c'est un prêteur privé, il connaît énormément de proprio. Puis il est venu me voir en disant, tous mes proprio ont besoin d'aide dans leur informatique, ils ont besoin de mettre de l'ordre dans leurs documents, toutes ces clauses-là. Ça fait que c'est lui qui m'est arrivé avec le besoin en premier. Puis moi, j'ai vraiment parti du user. Je me suis passionné sincèrement pour le propriétaire immobilier. En particulier, le genre de gars qui fait tout lui-même, qui fait une cuisine qui est canaque, qui est un peu robineux. Déjà, je suis comme ça dans la vie. Je me suis passionné pour mes propriétaires un peu redneck, le monde qui bidouille, le monde que leur char tient avec des straps. C'est drôle parce que j'ai plein de mes employés qui m'ont donné ce mot gentil. Il s'est patenté un tuyau de PVC pour se faire un truc. comment une aspiration pour que tu puisses rouler dans les rivières il juste scotché après son moteur il a démonté son moteur il a scotché une entrée d'air pour monter l'entrée d'air plus haut pour pouvoir passer pis il a fait ça en pvc avec les restants de mon chantier mais genre j'ai une passion pour le monde qui font ça qui bagossent c'est ça ouais exactement fait que je suis parti de là pis j'ai dit que ces gens là ils ont de l'argent pour régler leurs problèmes gros facteur important parce qu'il y a beaucoup de monde qui s'attaque à un problème qui a pas assez d'argent pour régler fait qu'ils ont de l'argent pour régler leurs problèmes ils ont des vrais problèmes Je vais les adresser. Il n'y a jamais eu d'idée bloc-solution. Il n'y a jamais eu de genre, je vais faire un bail numérique, je pars, puis je fais un bail numérique.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Tu avais tellement d'exposition à cette industrie-là, tellement de contacts là-dedans, que justement, l'idée et la validation de l'idée ont été quand même smooth, je pense.
François-Xavier Ratté: Oui, parce que je suis vraiment passionné par mon consommateur. Exact. Comme Amazon l'est. Amazon, son pitch et toute son histoire, c'est la passion du consommateur. C'était vraiment important, même en B2B.
François Lanthier Nadeau: Puis là... Les années passent parce que là, je suis un peu fucké dans le timeline. Parce que des fois, tu parles avant la pandémie, il y avait des affaires avec Block. Après, ça a juste commencé la pandémie.
François-Xavier Ratté: Je suis comme un film de Nolan.
François Lanthier Nadeau: Tant que t'es pas tenette, on va s'en sortir. Open raté. Le cash qui continue d'être investi dans cette business-là, au fur et à mesure que les années passent, ça reste-tu exclusivement ton cash ? Tu défaites-tu d'enlever un peu ?
François-Xavier Ratté: Qu'est-ce qui s'est passé ? Jusqu'au COVID, dans le fond, c'est le premier 2,5 millions qu'on met, c'est mon cash que je mets. Le COVID, évidemment, ça hit solide mes Airbnb. Moi, j'ai des loyers payés, puis j'ai pas de touristes qui rentrent. On s'en est sorti, on a réussi à survivre au COVID, ça a été tough, c'était pas évident qu'on allait s'en sortir, dans le sens que je pensais que j'allais faire faillite et que tout allait rusher.
François Lanthier Nadeau: Au niveau de ta business d'Airbnb.
François-Xavier Ratté: Au niveau de ta business d'Airbnb, mais ça aurait pas affecté Block trop directement, mais quand même, je veux dire, ça aurait...
François Lanthier Nadeau: C'est la vache un peu.
François-Xavier Ratté: C'est ça, je veux dire, ça dépendait de ça. Ça a été vraiment rough pendant le COVID, finalement, on s'en est sorti et on s'en est bien sorti, mais qu'est-ce que j'allais dire ? Donc, c'est ça, fait qu'à ce moment-là, il a fallu qu'on lève du cash dans Block. puis ça, ça m'a ramené un peu au point que je faisais tantôt par rapport à l'avantage-désavantage de mettre ton cash tout seul. Je disais tantôt que c'est le fun quand tu es tout seul parce que tu fais ce que tu veux, mais c'est tough quand tu es tout seul parce que tu fais ce que tu veux.
François Lanthier Nadeau: L'invitabilité est très, très personnelle.
François-Xavier Ratté: Exactement. Encore aujourd'hui, j'ai de la misère un peu avec ça. J'ai un investisseur qui demande un relevé bancaire. Il demande mes relevés bancaires, il demande d'expliquer. Tout est legit. Il n'y a pas de fraude. Tout est clean. Sauf que, genre, il me demande, mettons, c'est quoi le dépôt de 33 000 de Vladozmo ? Man, j'ai aucune idée. Ça m'a pris deux jours, figure out, c'était quoi ce dépôt-là.
François Lanthier Nadeau: C'est dégueulasse,
François-Xavier Ratté: ouais. Puis genre, il a raison de demander qui a déposé 33 000 piastres d'embauche. Il ne demande pas, genre, le ciel. Mais genre, ça m'a pris deux jours pareil. Puis tu sais, genre, il me le demande plus massivement. Normalement, une vraie compagnie, ça a des systèmes. C'est capable de le dire, tu sais. Mais vu que je n'ai jamais mis en place ces systèmes-là d'accountability, surtout au niveau comptable et au niveau admin, ce qui est ironique parce que je suis un comptable. Mais vu que je n'ai jamais vraiment mis en place ces affaires-là, je n'ai jamais eu d'investisseur qui regardait ça. Quand j'arrive dans un monde plus conventionnel de VC et d'investisseur, c'est tough au début de faire ça et de changer mes process et de m'adapter. C'est sûr que c'est un défi. C'est probablement mon plus gros défi en ce moment.
François Lanthier Nadeau: OK. All right. Tout ça pour dire que... T'en as pris de l'investissement, right ?
François-Xavier Ratté: Exactement. On a pris un premier 650 000, Charles, le gars que j'ai raconté tantôt, qui avait eu l'idée de bloc. Puis on a pris un 425 000 de François Tessier en décembre cette année.
François Lanthier Nadeau: OK.
François-Xavier Ratté: Puis on a travaillé sur quelque chose aussi qui s'en vient avec lui.
François Lanthier Nadeau: OK, super. Puis là, ça fait évoluer un peu ton cap table. T'es habitué d'être un genre de lone gun qui show de vite dans le Far West.
François-Xavier Ratté: Oui.
François Lanthier Nadeau: T'as un peu plus d'imputabilité. Comment tu gères ça, là, tu sais, d'avoir du monde sur le cap table plus ?
François-Xavier Ratté: Je sais pas. Le meilleur à ça, définitivement, c'est tough. Comme je te dis, relations investisseurs, c'est tough. Les relations interpersonnelles, ça n'a jamais été mon fort comme personne. Pas que je suis terrible, mais je veux dire, c'est juste pas le champ qui m'attire le plus naturellement. Tout ce qui est relations investisseurs, communication investisseurs, on n'est pas la meilleure startup là-dessus. On l'assume. On essaye, on travaille fort. Moi, c'est parce que si je me lève le matin, j'ai le choix entre faire 10 000$ pour un bloc et aller chercher du MRE, ou envoyer des communications sur mes investisseurs. je vais toujours faire ce qu'il faut pour blog. Mais ce qu'il faut pour blog, des fois, c'est communiquer avec ses investisseurs. Ce qu'il faut pour blog, des fois, c'est genre... Parce que si ils ne savent pas ce qui se passe, ils ont-ils envie d'en repoter ? Ils pensent quoi ? Puis ils peuvent se poser toutes sortes de questions. Ils ne sont pas dans tes pantalons, puis ils n'ont pas juste ça à faire non plus. Du monde qui drop des 500 000 dans Solutions ce n'est pas du monde qui s'est leur donné 500 000. Ils ont autre chose à faire que de courir après. Il faut respecter ça. Apprendre à vivre avec ça, c'est définitivement tough. Pour répondre à ta question, c'était grossièrement comment je deal avec la compte WB. Tu l'as répondu. Fait qu'on fait de notre mieux, certainement. Ah oui, pis de notre mieux, c'est un truc que j'aime dire. C'est un slogan scout. Mon co-founder, pas mon co-founder, mais mon CTO Alex, c'était mon chef de patrouille au scout avec Oli Rousseau.
François Lanthier Nadeau: T'es-tu sérieux ?
François-Xavier Ratté: Avec Oli Rousseau qui est passé au pod. Fait que je me rappelle plus si c'était Oli ou Alex qui était en haut des deux, mais genre il y avait Oli, mais il y avait un des deux qui était chef de patrouille, il y en avait un autre qui était second de patrouille, pis moi j'étais genre le petit dernier de patrouille. Fait que je suis deux ans plus jeune qu'eux autres, fait que déjà j'appelais beaucoup à cet âge-là. Pis moi j'étais le petit dernier, fait que c'était drôle, parce que genre les deux m'écoraient, tu sais, gentiment, on était bons amis. Mais genre c'est drôle parce que j'ai tout le temps mangé toute la merde entre nous trois. Hey Do,
François Lanthier Nadeau: je pense que Léon l'avait déjà dit. J'ai de la misère aujourd'hui à t'imaginer ce coup-là. Parce que t'es comme un wrecking ball. Oui,
François-Xavier Ratté: j'ai passé 12 ans dans les scouts. Je suis encore personnage de camp. Je me déguise en scientifique fou et je vais m'en mettre le feu.
François Lanthier Nadeau: Le côté théâtral, je le vois. Le côté, genre, j'ai tout bien aligné dans mon sac et je suis les règles, mettons. C'est un peu moi, mettons.
François-Xavier Ratté: Je n'ai pas été le meilleur scout, mais je faisais de mon mieux. C'était ça, l'important. Au scout, c'est ça qu'on valorise. On valorise l'effort.
François Lanthier Nadeau: C'est nice, man. Bon, là, j'ai le goût de mettre mon chapeau de marketeur un peu en place. Comment vous faites pour acquérir des clients avec Block ??
François-Xavier Ratté: Ça m'intéresse. Je vais dire, mon co-founder Mathieu va te répondre à ça. Mathieu est plus avec nous autres, mais il est encore advisor au marketing et tout ce qui est Mathieu Louis. Oui, c'est ça. Il a fini par fonder une autre compagnie, je pense que c'est Confidentiel. Je ne peux pas trop en parler. Il t'en parlera quand il va être libéré dans un an. Ça va être un évité intéressant ça. Mais non c'est ça, fait que Mathieu c'est lui qui avait fait le gros du ciblage, le gros du thinking niveau Google Ads, Facebook Ads, toutes ces choses-là.
François Lanthier Nadeau: Il avait du paid dès qu'il est rentré.
François-Xavier Ratté: Il avait du paid dès qu'il est rentré et il est rentré comme dans les premiers mois, fait qu'il avait du paid dès le départ. On a toujours été quand même assez actifs sur justement le paid, sur le contenu. Aujourd'hui depuis qu'il a quitté, le gros focus c'est sur le contenu. J'ai été beaucoup inspiré par ce que tu as fait chez Snip, entre autres, du contenu de qualité. C'est vraiment le fun de lire tes articles de blog. C'est vraiment le fun. Notre blog n'a pas la même qualité que celle de Snip, mais honnêtement, on essaye. Il y a beaucoup de stratégies sur ça. À part ça, Google, Facebook Ads, on continue d'en faire. On en fait moins qu'avant. On n'en fait pas assez, mais il va falloir.
François Lanthier Nadeau: Puis, est-ce que… Parce que, tu sais, je veux dire… Québec en tant que tel, tu parlais, on a pogné 10% des logements à Québec qui se tignent et qui utilisent... Au Québec. Au Québec, pardon. C'est quand même pas énorme, j'imagine qu'il y a peut-être un jeu de bouche à l'oreille ou de referral. As-tu des programmes comme ça mis en place pour...
François-Xavier Ratté: Oui, on n'a pas encore de referral. C'est un truc qu'on s'est déjà fait demander. Le défi, c'est qu'on charge vraiment pas cher par user. On charge 1$ par logement par mois. Mettons que tu as 10 logements, tu vas me donner 10$ par mois. Le problème avec ça, c'est que vu qu'on n'a pas de minimum à 50$ par mois ou quelque chose comme ça, les marges sont vraiment minces. Le revenu par user est vraiment bas. Ça rend ça comme tough à donner. Mettons, donner un 25$ d'onboarding, c'est vraiment tough. Ça me prend genre deux ans de le récupérer. Absolument. L'autre gros problème qu'on a, c'est quand on a essayé d'en faire, on a essayé d'en faire plus en MVP, parce qu'on a du monde pour faire ça. Fait qu'on a fait un MVP de ça, pis ce qu'on a réalisé avec le MVP, pis ça je suis vraiment content de pas avoir trop dépensé pour faire les features. T'sais, mettons une feature de Refrall, c'est une feature qui coûte 10, 15, 20 milles à faire, pis genre si tu dépenses 10, 15, 20 milles, ben faut que t'ailles à un résultat là. Tandis que si tu passes genre des coupons papier au monde, pis genre que tu donnes des gardes d'affaires, pis tes signes, ou tu fais n'importe quoi avec des 50 ou des 100$ de rabais, tu vas pouvoir voir qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui marche pas, ça va te coûter 500$ pis une coupe d'heure, pis genre ça va être 1000 fois mieux. Ben t'sais, tu vas avoir le même, tu vas avoir des insights de fou comme ce que je vais te dire. Dans notre cas, ce qui nous est arrivé, c'est que nos proprios ont tous de l'argent pas mal. Nos clients sont relativement riches. Si tu as 10, 20 logements, tu n'es pas à 25$ près. L'incentive de 25, 50, 100$, il faut que je te donne 500$ pour effectuer une décision. Et je ne t'enche pas cher. L'incentive, tu as beaucoup d'argent, tu n'es pas quelqu'un qui est facile à faire changer d'idée. Notre pitch, nos ventes et notre wording s'est rendu vraiment plus autour de l'économie de temps. Parce que quand tu as de l'argent, ton temps a beaucoup de valeur. On te fait économiser du temps. Ça a beaucoup plus de valeur que peu importe le referral que je te donne.
François Lanthier Nadeau: Chris intéressant. C'est hâte qu'il soit allé le tester. C'est un bon exemple d'un IP qui se teste. T'es analogue, à la limite. Il y a du papier d'impliqué. Il n'y a pas de papier-crayon.
François-Xavier Ratté: On faisait des événements de golf et on donnait des cartes d'affaires au monde. Donnez ça à vos amis. À la fin, on a donné parce qu'au-delà des 25$, on n'avait personne qui réclamait son 25$. On a eu un problème avec le montant. On donnait des cartes de 100$. On donnait des cartes de 100$ de crédit bloc à l'inscription. Puis on disait au monde, écrivez-nous, ou appelez pour l'activer. Il y a zéro personne sur la 300 cartes qu'on a données qui ont appelé. Fait que si même pour 100 piastres, ton client n'est pas prêt à te texter pour sauver son piastre, c'est parce que ton client n'est vraiment pas intéressé par ta feature.
François Lanthier Nadeau: Par le referral, oui. Trop intéressant, man. Je sais que... Peut-être une mini-parenthèse, mais comme le green marketing, c'est une chose que différents SaaS ou startups vont utiliser quand ils ont une contribution positive ou de réduction du carbone, ou whatever, à l'environnement. Est-ce que c'est vraiment un clou sur lequel vous avez tapé fort, pas trop ?
François-Xavier Ratté: C'est grave parce que je t'ai dit bail numérique, bail à distance, genre nécessairement, tu penses économie de papier. Fun fact, sur la feuille de papier que tu économises, tu économises genre 20 grammes de carbone, c'est risqué. Fait que là, c'était tough de justifier du marketing environnemental avec que tu économises 20 grammes. Sauf qu'on l'a pesé, l'enveloppe dans laquelle le papier de bail vient, c'est genre 120 grammes de plastique. Fait que juste ça, c'est un autre 120 grammes qu'on va chercher pas mal plus haut que l'économie de papier. OK. Après ça... vraiment plus hot que ça, si tu sauves un déplacement, parce que t'as pas besoin de te déplacer, ben c'est 5 kilos de fuel, c'est 5 kilogrammes de genre GES que t'économises. Fait que genre, il faut être créatif un peu quand t'essaies de faire du marketing verb, des trucs comme ça. C'est pas nécessairement juste la feuille de papier. Marche fine ! C'est ça. Pour moi, c'est important d'être intègre pis de dire des choses vraies. J'allais pas bullshiter à mes clients que j'allais leur sauver l'environnement si je sauvais pas vraiment l'environnement. Pis la façon dont on a réussi à réconcilier ça, c'est de dire, on t'économise des déplacements, pis ça, ça sauve la planète pour vrai.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
François-Xavier Ratté: Parce que là, je te sauve des kilos et des kilos de carbone, pis tu sais, sauver des 20 grammes de carbone, c'est comme le gars qui fait des anneaux en truc récupéré de carbone. C'est genre d'autre, tu sauves un anneau de genre 40 grammes. J'ai brûlé 8 litres de fioul pour venir ici.
François Lanthier Nadeau: C'est une canne de verre, je pense.
François-Xavier Ratté: C'est ça. C'est beau pour le symbole, mais c'est tout. Moi, je pense que le marketing vert, ça va être fait intelligemment et bien. Ça va être fait de façon intègre. C'est comme ça qu'on le réconcilie.
François Lanthier Nadeau: Tu as mentionné, ça m'a toujours surpris les premières fois qu'on a parlé, justement, à quel point ce n'était pas dispendieux. C'est 1$ par logement par mois, c'est ça ?
François-Xavier Ratté: Oui, c'est 1$ par logement par mois. Ça inclut tout ce qui est documents et tout ce qui est communication légale. Après ça, c'est 2$ par paiement pour le suivi des paiements de loyer. Puis c'est comme 10$ par les enquêtes de crédit de base. Après ça, il y a plein d'autres affaires.
François Lanthier Nadeau: C'est un peu un lend and expend. Tu rentres, c'est pas cher juste pour soutenir tes bailles, mais après ça, tu veux faire autre chose.
François-Xavier Ratté: Pour le reste, les enquêtes de crédit, on est moins cher que toute la compétition au Québec. Puis surtout, on les découpe mieux. Mais en tout cas, je partirai pas là-dessus. C'est un peu technique. Mais on est très significativement moins cher que toute la compétition à cause de la façon dont ils ont conçu. Et puis sur les paiements de loyer, 2$ par paiement, t'es à peu près dans l'average, sinon peut-être un petit peu plus haut, mais les nôtres marchent vraiment bien.
François Lanthier Nadeau: Fait que ça te fait des ballpark, mettons, ça te fait monter un average revenue per user, un ARPU de...
François-Xavier Ratté: Bon, t'sais, notre target, bien évidemment, initialement, actuellement, notre ARPU réel, genre sur, mettons, les portes que les utilisateurs possèdent, c'est genre 35 cents par logement, parce que le monde n'a pas embarqué toutes leurs portes sur le bloc. Fait que souvent, quand tu signes des baux, tu vas embarquer, au fur et à mesure que tu signes tes baux, tu vas augmenter dans le temps. Fait que sur les 100 000 portes qui nous utilisent, bien, il y en a genre... 35-40 000 qui ont re-signé leur beau sur blog, donc c'est là qu'on charge une pièce par mois. Ça, c'est pour la base. Après ça, pour les enquêtes de crédit, c'est tout à l'utilisation, puis on essaie de les upsell nos users avec toutes ces features-là. Puis le futur de la croissance, c'est vraiment dans cette direction-là. On a commencé à offrir des assurances, puis on va le faire vraiment plus activement à partir de la fin de l'automne. Puis, justement, c'est comme d'upsell le client en vendant un panier de services qui se connecte à blog.
François Lanthier Nadeau: Puis c'est quoi que tu trouves le plus rough dans ta business ? Parce que là, on a listé un paquet d'enjeux, des trucs. techniques, des trucs d'airage, des trucs d'investisseurs. C'est quoi que tu trouves le plus tough ?
François-Xavier Ratté: Moi, j'ai vraiment aimé, genre, quand j'ai parti bloc, j'ai Georges Sade qui avait donné dans une conférence, Georges Sade qui est donc un des mythes du podcast.
François Lanthier Nadeau: Le fun fact d'autre, c'est qu'on enregistre demain à distance.
François-Xavier Ratté: Ok, bien good, je te le souhaite parce que il est vraiment hot, c'est le perfura de la startup à Québec. Fait que, c'est ça. Fait que, Georges avait dit dans une conférence, si tu portes ta startup pis que c'est... que tough. Si à toutes les matins, tu te lèves et que c'est dur de te lever, il faut que tu te forces à aller sur ton ordi pour aller travailler. Pars peut-être pas à ta start-up. Ou genre, change quelque chose. Pose-toi des questions sur ce que tu fais. Tu m'as demandé c'était quoi le bout le plus tough. Dans Block sincèrement, ça a l'air flambant un peu, mais j'aime vraiment tout ce que je fais. Puis genre, il n'y a pas de bout vraiment que je trouve tough. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de place aussi que je ne vois pas le bout. Je commence à dire que le bout le plus tough, c'est tough. Tout est tough. Mais tout est tough égal.
François Lanthier Nadeau: Il y a une différence entre devoir surmonter un défi qui est difficile, mais trouver ça difficile. Te sentir comme si tu étais dans un cas difficile, c'est différent.
François-Xavier Ratté: Exactement, c'est ça. Je dirais que je ne me sens jamais comme que c'est difficile. Je vais juste travailler comme un malade. Ça, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Moi, va-tu, si tu m'avais posé la question, je pense encore à ce jour que j'aurais répondu renvoyer du monde J'haïssais ça pour mourir.
François-Xavier Ratté: C'était pas le fun, c'est vrai. Mais avec le temps… En fait, je trouvais ça vraiment plus tough quand j'étais pas clair sur les raisons pour lesquelles je renvoyais les gens. Ouais, parce que là, tu… J'étais pas à l'aise à dire à quelqu'un qu'il avait pas les skills qu'il fallait ou qu'il avait pas fait la job qu'il fallait ou ces choses-là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, c'est ça.
François-Xavier Ratté: Puis aujourd'hui, je suis rendu beaucoup plus honnête et transparent dans ma façon de renvoyer les gens. Quand je rencontre quelqu'un, je dis Écoute, j'ai ça, ça, ça, ça. C'est des chiffres. C'est mathématique, c'est le résultat de l'équation. J'ai pris le temps de considérer avec le candidat. La personne va venir un peu parce que j'ai pris plusieurs fois dans les semaines d'avant le temps d'analyser son opinion là-dessus et de comprendre. Tu penses peut-être ça, ça, ça. Moi, je ne pense pas que c'est réconciliable. Ça va devoir se séparer maintenant. Je suis tellement comme... Je l'explique au complet, le facteur de ma décision. Il n'y a jamais quelque chose que je ne dis pas à quelqu'un quand je le renvoie. Ça rend ça plus facile. Ça ne sera jamais facile. C'est jamais le fun. Personne n'aime ce bout de la job, c'est clair. Mais ça l'a rendu... Comme, tu sais, j'ai pas peur de ce moment-là. Ouais,
François Lanthier Nadeau: parce que t'as un process. Tu sais, t'as maturé comme entrepreneur, pis là, t'as un process. C'est comme, man, c'est de même, je passe à travers ça, pis tout est justifié, tout est backé.
François-Xavier Ratté: Ouais, c'est ça. Pis pour la personne, ça permet de s'améliorer. Des fois, comme la majorité du temps, c'est une opportunité pour la personne de s'améliorer, pis de faire une passe, elle va être plus heureuse.
François Lanthier Nadeau: Pis à l'inverse de ce que tu trouves tough, y a-tu des trucs qui te font vraiment tripper ? Qu'est-ce que tu trouves le plus le fun ?
François-Xavier Ratté: Ouais, ce que je trouve le plus le fun, c'est... C'est drôle parce que j'avais un gros débat là-dessus. J'étais avec quelqu'un, je ne me rappelle plus c'est qui. Moi, ma position, c'était que tu peux choisir les gens avec qui tu travailles dans la vie tout le temps. La personne m'expliquait que des fois, tu n'as pas le choix de choisir la personne. Tu n'as pas le choix, tu es obligé de travailler avec la personne en face de toi. Cet ébola, il est encore actif dans ma tête. Je suis encore en train de me poser ces questions-là à tous les six mois. Je suis-tu rendu au stade où je suis obligé de délire avec la personne que j'ai en face de moi ou je peux choisir ? Puis c'est la liberté de choisir avec qui je travaille, puis la qualité des choix que j'ai faits, les gens avec qui je travaille sont vraiment awesome. Tout le monde qui est chez Block en ce moment, puis qui a été chez Block dans toute l'histoire de Block sincèrement, genre si j'avais pas trouvé que c'était du monde awesome avec qui j'ai envie de travailler, je les aurais mis dehors immédiatement. Fait que genre tout le monde qui est passé chez Block même ceux qui sont partis pour une raison ou une autre, genre c'est du monde vraiment awesome avec qui j'avais énormément de fun à travailler, puis avoir ce luxe-là de travailler avec les gens avec qui je veux, c'est de loin ce qui me passionne le plus chez Block. Un petit truc là-dessus pour genre une de mes questions d'entrevue préférées pour trouver le monde vraiment le fun, je trouve que ça arrive un bon quick tip à donner. Vas-y, vas-y. Tu sais, c'est une question un peu générique qui revient, mais moi j'adore la poser de ma façon, qui est genre, convainc-moi de, premièrement, est-ce que tu détiens une opinion qui est genre contradictoire à la population moyenne ? Ah ouais, comme Peter Thiel. Ouais, c'est ça, ça vient de Peter Thiel, j'ai rien inventé. Mais est-ce que tu détiens une opinion qui est genre vraiment différente que les gens, puis convainc-moi que j'ai tort sur quelque chose. J'évalue pas le candidat, est-ce qu'il est capable de me convaincre ou non, parce que généralement, si on est capable de me convaincre, mes opinions sont quand même formées. Sauf que d'entendre la personne justifier son explication puis de voir si avec elle, je suis capable d'arriver à un consensus. On n'arrivera peut-être pas à un consensus sur ton enjeu spécifique, mais je suis capable d'imaginer facilement, est-ce que je suis capable de travailler avec cette personne-là, est-ce que cette personne-là va faire plus ses décisions d'une façon que j'aime.
François Lanthier Nadeau: Ça fast-forward, ça mimique, ça imite un peu des situations... potentiellement conflictuels ou des grosses décisions stratégiques ou qu'il y a de la mésentente. C'est intéressant à Chris, man.
François-Xavier Ratté: Quand je vais devoir t'expliquer une décision avec laquelle t'es pas d'accord, est-ce que tu vas réagir comme tu vas écouter mon argument de façon raisonnable ? Tu vas me monter au vidéo.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est cool, c'est que justement, vous avez un propriétaire d'immeuble, de façon générale, ça a un paquet de problèmes. Puis là, vous vous en réglez de plus en plus, j'ai l'impression. Je pense qu'en stratégie go-to-market, on pourrait appeler ça un peu un land and expand. Tu rentres avec un cas d'utilisation, finalement tu obsèles un paquet d'autres cas d'utilisation. Ça s'arrête où, ça ? Tu veux-tu régler tous les problèmes ? Y'a-tu certains autres problèmes que tu veux t'attaquer dans le futur ?
François-Xavier Ratté: Un moment donné, tu dois décider entre l'expansion géographique ou l'expansion horizontale, comme ce que tu parles. Oui, land and expand mais un moment donné, tu dois décider. Mettons, ton prochain million, tu le mets-tu sur aller conquérir une ou deux autres provinces ou tu le mets sur aller conquérir d'autres features. Les deux deviennent à peu près autant payants. Puis là, tu te dis stratégiquement, je veux faire quoi ? Qu'est-ce qui va me protéger de la compétition ? Qu'est-ce qui va m'assurer à long terme mon avenir ? C'est une équation qu'on n'a pas encore, qu'on est encore en train de réfléchir à tous les jours. Mettons, la décision justement de mettre le million sur les autres provinces ou de mettre le million au Québec à investir dans ce qu'on a déjà n'est pas encore prise. Puis genre, c'est dans les grosses décisions qu'il faut que je prenne de façon imminente. Je ne sais pas encore si ça serait tout. Je le réfléchis comme ça. Je le réfléchis comme étant, sur Excel, tu regardes combien ça te rapporte par user, c'est quoi les probabilités que chaque événement arrive. Ce que je peux te dire, c'est que l'expansion géographique a certainement une limite. Je ne crois pas qu'on va lancer en dehors du Canada un jour. Je vais peut-être regretter, mais je ne suis pas sûr. Parce que la taille du marché au Canada est déjà immense. Il y a une possibilité de valoir des milliards. au Canada. La taille du marché au Canada est immense. Il y a déjà de la compétition aux États-Unis qui est quand même de qualité. Je pense que ce marché-là va être pris le temps qu'on prenne le marché au Canada. Ça va être difficile de s'affronter là-dessus. Je pense que, mettons, une startup comme nous devrait lander le plus possible pour ton land de l'Expen. Tu mets tout ton énergie sur land et à un moment donné, tranquillement, tu transfertes sur l'Expen. On est peut-être à 70 land, 30 Expen en ce moment. Puis genre, ça va continuer de slider tranquillement au fur et à mesure qu'on embarque le Canada.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que vous êtes passé au Dragon ? Les gars de Lexia aussi sont passés, puis JM sur le pod, il en a parlé un peu. Je suis curieux d'avoir ton take là-dessus, juste de façon générale. Y a-t-il eu un impact ROI positif, négatif, neutre ?
François-Xavier Ratté: Oui. Nous autres, au Dragon, on avait vraiment, vraiment... En fait, on était chanceux, parce que Mathieu avait déjà passé au Dragon aussi avec les vols de Lexia. OK, OK. Oui, Mathieu avait passé avec Caram Block puis Alex qui était un bon ami à nous, puis un mentor, avait passé avec les vols. Fait qu'on avait comme fait un concept avec le show, c'est Alex venait, puis on avait comme vraiment intégré l'émission en profondeur, vu qu'on connaissait vraiment bien la team, puis ce qu'on faisait. OK. Ça c'était vraiment cool et on avait un bon show. On faisait brûler un bail dans les airs et on mettait le feu. On avait du flash paper de magie et on mettait le feu. On a foutu le feu à notre Airbnb la veille au soir à 3h du matin. C'était le bordel. Parce que quand on imprime du flash paper, ça ne se tient pas. C'est vraiment comme tout mou. Je l'imprimais et je mettais du tape sur la feuille pour pouvoir l'imprimer. J'avais oublié de décoller une languette de tape. On faisait brûler et le tape continuait de coller et de brûler au plafond. On ne le voyait pas. Ah mince ! Genre ! Fait que là, un moment donné, il y a genre le feu au plafond. Mais vous comprenez qu'il est 3h30 du matin. On a déjà bu un peu, tu sais. Puis on travaille pour pratiquer notre pitch des dragons. Puis on doit se lever à 6h du matin pour aller faire le rejetement à 7h le matin. Fait qu'on a genre 2h de sommeil devant nous. Puis on est à Montréal, on est sur le party. Fait que là, un moment donné, il y en a un qui est genre Guys, le plafond est en feu ! Puis on est genre Fuck ! Puis là, on se met à sauter. Je te niaise pas, OK ? On est tous quand même grands dans notre gang. Fait que là, on se met à sauter au plafond avec nos mains pis être juste à taper comme des innocents sur le plafond pour genre éteindre le plafond, t'sais. Pis on a réussi à éteindre le plafond, je vous n'y laisse pas, juste avec nos mains en tapant comme des colons, genre, dans toute la ville.
François Lanthier Nadeau: Y'avait-tu un appart au-dessus ?
François-Xavier Ratté: Sûrement.
François Lanthier Nadeau: Ah,
François-Xavier Ratté: ça fait que le fun. Non, mais ça a pris le temps de... T'sais, ça a juste brûlé de la peinture sur genre 2-3 pieds de large, t'sais. Fait que ça a pas eu le temps de brûler plus. C'était un T-appart ? Non, non, c'était à Montréal, c'était à Airbnb, on a rien dit en plus.
François Lanthier Nadeau: Oh boy.
François-Xavier Ratté: C'est pour ça que j'ai un peu de tolérance envers mes clients quand ils foutent de la merde. Anyway. Fait que les dragons. Fait que les dragons. Fait qu'on va à notre show, on fait notre show, on passe. Faut comprendre que, genre, je veux dire, mettons, officiellement, au dragon, on a closé un investissement de 100 000 sur une valeur d'un million. Je voudrais voir comment notre deal s'est terminé au final. Sauf que je vais te dire qu'il y a un journaliste qui a appelé toutes les startups de la saison d'avant nous autres et qui en avait zéro qui avait closé du financement. Fait que c'est ça. Ceci dit, par contre, je veux quand même prendre le temps de souligner Georges Caram qui est un des dragons.
François Lanthier Nadeau: Oui.
François-Xavier Ratté: qui a pris énormément de temps avec moi. Il a pris, genre, legit deux, trois séances de, genre, deux, trois heures, genre, pour passer en profondeur avec moi sur le modèle. Puis, il m'a donné vraiment des bons conseils.
François Lanthier Nadeau: Ah, c'est cool.
François-Xavier Ratté: Non seulement il m'a donné des bons conseils, mais, genre, je souligne que, genre, il nous a donné la confiance en nous qu'il nous fallait à un moment vraiment critique pour, genre, dire non aux investisseurs puis mettre notre pièce à la table puis revirer de bord. Puis, en tout cas, grâce à lui, j'ai pris d'excellentes décisions puis je suis très reconnaissant de ce qu'il a fait pour nous parce que c'était vraiment solide.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu as vu un impact sur le trafic, sur les ventes ou... ou pas vraiment.
François-Xavier Ratté: Incroyable, ouais. Nous autres, en plus, on a été chanceux, la diffusion était exactement en même temps que le COVID. Fait que c'était l'émission la plus écoutée parce que tout le monde n'avait rien à faire le soir, tout le monde écoutait. Fait que les cotes avaient doublé pour notre show. Puis en plus, les proprios cherchaient des façons de signer des bois à distance. Fait que nous autres, la semaine des dragons, ça a été insane. C'est encore aujourd'hui notre plus grosse semaine de très loin sur les ventes.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
François-Xavier Ratté: Fait que ça a été vraiment, vraiment incroyable le fait sur nos ventes. Tu sais, je vais faire un spot de pub de 100 000. Moi, je le chiffre de cette façon-là. Puis on avait une petite tradition qu'il va falloir qu'on relance. Pour vrai, en plus, on en parlait à Louis, puis il va le faire ici. Les soirées dragons, dans le fond. Ce qu'on fait, c'est qu'on met à gauche, on met le stream des dragons, de l'émission. Puis à droite, on met le Google Analytics de la startup qui va passer aux dragons. Fait qu'on voit le nombre de monde qui arrive sur la landing en temps réel, puis le nombre de monde qui convertissent. Mais en temps réel, ici, avec genre 50 personnes.
François Lanthier Nadeau: C'est comme voir un match un peu.
François-Xavier Ratté: Fait que là, on ramasse tout l'écosystème de startup. On se fait un party ici, genre avec 50 personnes. On écoute la gang qu'on voit aux dragons, puis on les voit en vrai. La gang qui pitch sont là en vrai, puis ils trippent avec nous autres. Puis mettre le Renaitix sur un deuxième Projo, fait qu'on voit tout ce qui se passe. On faisait les soirées de dragons, on en a fait 7-8 comme ça ici.
François Lanthier Nadeau: Je savais pas, man.
François-Xavier Ratté: On a fait celle de Caribou, on a fait celle de Alex on a fait un paquet d'autres. Puis c'est ça, on recevait, c'était tout le temps les soirées de dragons. Dès qu'il y avait quelqu'un dans l'écosystème qui passait dragon, on faisait une soirée de dragons ici. Dude,
François Lanthier Nadeau: je prends ça en note aussi, je trouve que c'est une belle idée.
François-Xavier Ratté: C'est un game d'air-gainzé puis de manger pour que ça marche.
François Lanthier Nadeau: On s'en reparle, c'est sûr. Je vais finir avec quelque chose d'un petit peu plus funky. Mon co-hôte Antoine, que j'aime d'amour, fait souvent une espèce d'analogie entre les SaaSes et l'immobilier. Penses-tu qu'il y a du vrai dans cette analogie-là ? Parle-moi de ça.
François-Xavier Ratté: Oui. Genre, OK, deux ou trois choses. Première chose, C'est drôle parce que je possède pratiquement aucun immeuble. Je gère beaucoup d'immeubles, j'en ai loué beaucoup, j'en ai opéré beaucoup. J'en ai possédé plusieurs. J'ai vendu à peu près tous mes immeubles parce que ça m'ennuyait trop de posséder de la brique. Mes seuls immeubles qui me restent, il y a une auberge qui me reste que j'opère et il y a une maison qui est à vendre. Je ne possède presque plus d'immeubles. J'ai réalisé que ce n'était pas pour moi. posséder de la brique, ça m'ennuie, genre, pour mourir. Genre, parce que, genre, je sais pas, ça bouge pas vite. Mais tu sais, je suis quelqu'un qui bouge vite. Je suis quelqu'un qui aime ça, genre... Oh shit ! C'est ça, tu sais. Puis j'aime vraiment ça parce qu'il y a des gens qui me voient, moi puis Alex, mon CTO, ils me voient travailler ensemble puis ils disent, avec FX, on sait que tu vas aller loin puis avec Alex, on va à la bonne place. Fait qu'ensemble, on fait une bonne team. Fait que c'est ça. Fait qu'il y a ça, ceci dit, genre, moi, posséder de la brique, ça m'ennuie pour mourir. OK. Ceci dit, c'est un investisseur que je recommande fortement à tout le monde. Tout le monde devrait posséder un duplex. C'est un slogan que j'ai. Tout le monde devrait posséder un duplex parce que ça garantit la retraite au moins au minimum et ça donne un peu de fonds. C'est très faisable d'acheter un duplex, peu importe ta classe sociale ou ton background. En tout cas, dans la grosse majorité des cas. Fun fact, on a un petit programme chez Block. Je ne vais pas me tirer, mais si je peux me tirer un petit deux minutes là-dessus.
François Lanthier Nadeau: Attire-toi.
François-Xavier Ratté: On n'a pas eu moyen de fournir un fonds de pension vraiment sik comme les grosses compagnies. Sauf que ce qu'on fait, c'est qu'après trois ans d'ancienneté, on te prête 30 000 pour que tu t'achètes ton premier duplex. On permet à tous nos employés de s'acheter un duplex. De un, ils deviennent plus compétents à leur job parce qu'ils gèrent leurs immeubles. Nécessairement, ils apprennent à utiliser Block. C'est malade. Ils sont vraiment plus compétents à leur job, peu importe c'est quoi chez Block. Même notre programmeur, il faut qu'il signe un bail avec son locataire. Il faut que ça marche. Ça transforme nos clients en users. Ça, c'est un gros initiative vraiment. Nous autres, ça ne coûte pas grand-chose. 30 000 de prêt par employé, ce n'est pas si pire que ça. Une mesure de rétention, c'est un prêt en plus. Ce n'est pas si pire que ça. Ça motive notre monde, évidemment, à rester. Aussi, je m'en allais avec tout ça. Tu me demandais de comparer l'immobilier au SaaS. Moi, je crois... On ne se croit pas. J'ai fermé la baisse.
François Lanthier Nadeau: Mesdames et messieurs, vous avez entendu l'énorme sonnerie.
François-Xavier Ratté: L'énorme sonnerie. OK, bon. On en a parlé.
François Lanthier Nadeau: C'est correct, on est à la fin.
François-Xavier Ratté: Oui, c'est ça. Fait que, pour revenir à la comparaison entre l'immobilier, moi, personnellement, je ne crois pas. Le SaaS, n'importe qui qui veut investir en SaaS ou pas décéder à un SaaS, c'est quelqu'un qui veut faire 10x sur son cash, qui veut prendre du gros risque parce qu'il aime la ride. ou qui veut accomplir de quoi de grandiose pour l'humanité, pour l'environnement ou pour quoi que ce soit d'autre. Mais c'est une grande cause et tu as vraiment envie de te battre. Tandis que l'immobilier, c'est une game d'optimisation. Mes clients qui sont les meilleurs, c'est des gars qui sont super optimisateurs, qui cherchent le dernier 2%, le dernier 0.5% sur tout ce qu'ils font, qui négocient et qui réussissent à réduire leurs coûts et toutes ces choses-là. Je pense que c'est vraiment deux sets de qualités totalement différentes. Et fun fact, c'est pour ça qu'il n'y a pas d'overlap entre nos users et nos investisseurs. Tous nos investisseurs... ils embarquent dans des startups, ils embarquent dans des projets risqués parce qu'ils veulent, genre, ils veulent, ils veulent...
François Lanthier Nadeau: Tenex ou peu importe.
François-Xavier Ratté: C'est ça. Ils veulent Tenex, mais, genre, nos propriétaires immobiliers, souvent, on est allé les voir, souvent, on est allé leur demander l'investissement. Puis, tu sais, ils en ont du cash, mais, genre, ils sont prêts à nous fronter 20 000, 30 000, 50 000 de licences, ça ne les dérange pas. Mais, genre, investir 50 000 dans un bloc, ils ne comprennent pas pour... Tu sais, ils ne comprennent vraiment pas le type d'investissement. Tu sais, ce n'est pas pour le même profil, tu sais. Très intéressant. Puis c'est quand même amusant que j'aie des startups, j'aie plus d'argent dans mes startups que dans des immeubles, que je connais juste sur l'immobilier, parce qu'il y a bien du monde.
François Lanthier Nadeau: Dude, toi et moi, en tout cas, je parlerais avec toi, pendant des heures, il y a tellement de stocks, mais on en a couvert une cristi belle partie, puis les deux ont su, parce qu'il fait chaud dans le studio. Fait qu'on va se laisser là-dessus. Le monde peut te suivre où, FX ?
François-Xavier Ratté: Partout, Facebook. Principalement, je suis très actif Facebook. François-Xavier Ratté. That's it. J'accède pas mal tout le monde et je suis très actif sur les groupes et sur toutes ces choses-là. Bloc ?? Oui, Bloc en général. Bloc sur Facebook aussi. On est partout. Je suis sur xoxo.
François Lanthier Nadeau: B-L-O-C, solution avec un S.
François-Xavier Ratté: Oui, et j'imagine que dans la description, tu as de la place pour mettre... Oui,
François Lanthier Nadeau: oui.
François-Xavier Ratté: Parfait. On va te donner les liens par là.
François Lanthier Nadeau: Ok. Merci mon vieux.
François-Xavier Ratté: Yes, merci.
François Lanthier Nadeau: Bonne journée.
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