Aujourd’hui sur le pod, je jase avec mon ami et co-hôte Antoine Meunier, product designer chez Blissbook.
On discute de compensation pour employés en SaaS, i.e. profit-sharing & accès à l’équité. Le tout avec une étude de cas claire d’un cool SaaS — ConverKit.
On couvre :
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La job du mois SaaSpasse chez Hoodi!
Hoodi est une cool startup qui aide les co-propriétaires à gérer leurs immeubles.
Pour l’histoire du fondateur, écoutez [Ep.20 - Julien Gobeil Simard : Croissance & innovation]
Hoodi sont à la recherche de deux développeurs frontend ou full-stack.
Ils ont deux différentes apps SaaS à faire grandir, une croissance forte, et un dev wizard senior prêt à vous accueillir dans la team. Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, allez sur saaspasse.com/lajobdumois. Vous y trouverez aussi une entrevue sur la culture de l’entreprise et la nature du poste, avec Julien Gobeil Simard, co-fondateur chez Hoodi.
Pour appliquer directement → saaspasse.com/lajobdumois
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
Si vous faites partie d’un SaaS québécois, allez sur saaspasse.com, cliquez sur le bouton “Ajoutez votre SaaS” pour être indexé dans notre répertoire.
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François Lanthier Nadeau:On drogue deux épisodes par semaine, juste des discussions sans filtre avec founders et employés clés en SaaS. Si vous faites partie d'un SaaS québécois, allez sur SaaSpasse.com, bouton mauve, ajoutez votre SaaS pour être indexé dans notre répertoire des SaaS au Québec. Pour juillet et août, on prend une pause vacances des événements mensuels. On vous revient en force avec un événement SaaSpasse à Montréal en septembre. OK, segment commandité pour le pod, la job du mois, SaaSpasse. Et pour juillet, la Job du mois, SaaSpasse chez Hoodie, une cool startup qui aide les copropriétaires à gérer leur immeuble. Hoodie sont à la recherche de deux développeurs web, front-end ou full-stack. Ils ont deux différentes applications SaaS à faire grandir, une croissance forte, puis un dev wizard, senior, prêt à vous accueillir dans la team. Si vous ou une personne dans votre réseau avait le profil, cliquez sur le lien Job du mois dans les show notes ou allez sur SaaSpasse.com slash lajobdumois sans tirer. Vous allez y trouver aussi une entrevue sur la culture de l'entreprise et la nature du poste avec Julien Gobeil-Symard, cofondateur chez Udi. Aujourd'hui sur le pod, je jase avec mon ami et co-hôte Antoine Meunier, product designer chez Blissbook. On va discuter de compensation pour employés en SaaS, c'est-à-dire surtout profit sharing, partage de profit versus accès à l'équité. Ce qui est cool avec ce pod-là, c'est qu'on fait tout ça à travers une étude de cas un peu plus... claires d'un vrai SaaS qui s'appelle ConvertKit, qui ont exposé de façon super transparente comment eux faisaient ça. Fait qu'on a ce gros point de référence-là, on partage nos expériences personnelles autour de ça, puis on va couvrir beaucoup aussi comment la tolérance au risque, autant des fondateurs que des employés, peut jouer sur quel modèle de compensation puis de rémunération tu vas adopter, puis aussi comment la vision de la croissance versus la réalité présente de la business peuvent jouer. Alright, on passe au show. Let's go ! Antoine Meunier, bienvenue sur le pod, mon chum, comment ça va ?
Antoine Meunier:Salut Frank, écoute, ça va super bien. Toi ?
François Lanthier Nadeau:Ça va, ça va, ça va. Ça va pas mal. Mais ça va, un peu fatigué. Mais je suis vraiment... Anyway, j'avais un peu la tête dans les fesses en commençant ce call-là, mais juste parler off the record avec toi pendant cinq minutes, ça a remis un sourire dans mon visage. Fait que c'est un gros témoignage de l'apport de ton amitié dans ma vie que je suis en train de faire.
Antoine Meunier:Gentil, Frank. C'est le fun aussi, ça fait cinq minutes, ça fait littéralement 45 minutes qu'on parle.
François Lanthier Nadeau:Ah, mais c'est ce qu'ils disent sur la bonne compagnie, puis Egal MC2. All right, dude. Aujourd'hui, on parle de quoi ? De fucking fascinant qui était ton idée que tu voulais qu'on amène sur le pod. On va parler de profit sharing, le partage de profit. Puis on va toucher aussi sur l'accès à l'équité dans les startups. La genèse de ça, c'est que chez Blissbook, la startup où tu es product designer puis que tu passes beaucoup de temps ces temps-ci, c'est des discussions qui sont comme in the making. C'est en train de se faire, right ?
Antoine Meunier:Exactement, pis comme tout bon podcast entre nous deux, ça porte le temps avec une spark de aïe, je me demande ce que Frank en pense Pis là, on se met juste à riff là-dessus, pis après trois minutes, on fait attends, on va juste faire ça dans le podcast, ça va sûrement être plus intéressant Mais ouais, le long story short, c'est... Pis si on se rappelle les épisodes précédents, notamment celui sur le pricing, Blizzbook a un historique de réinventer la roue dans des systèmes. Fait que, par exemple, notre pricing, les founders ont... inventé un système de pricing extrêmement fair, très très très bien ingénieré, mais impossible à comprendre. Donc malheureusement, on tendait à le changer pour quelque chose de plus standard. Cependant, côté incentive, equity, stock option pools, blablabla, encore une fois, les gars sont arrivés avec un modèle complètement nouveau. Moi, j'avais jamais vu ça. Dans le fond, quand j'ai joint Blitzbook, puis là, c'est con, j'aurais clairement dû relire ça avant d'embarquer, comme ça, j'aurais pu... nommer au lieu juste d'en parler vaguement, mais c'est un système, quasiment un système d'honneur par rapport à, bon, c'est arrivé à tel moment, nous on pledge de redonner tel pourcentage d'accompagné si on vend, puis dans le fond, voici le système de comment ça fonctionnerait. Puis, pour vrai, je trouve ça super intéressant parce que Si on va en discuter un peu plus, mais souvent, ce qui est mis en place aujourd'hui pour, dans le fond, tout ce qui est Employee Stock Options Pools, ou en fait, ce qui est... J'ai mis beaucoup de S dans cette... Tu peux le dire en anglais. Tu peux le dire en anglais. Tu peux le dire en anglais. Donc, bref, ce qui est offert en ce moment pour incentiviser les employés, on a plein d'histoires d'horreur. Puis on a plein d'histoires de... Finalement, ça ne vaut pas de la marde. Ou tu te fais ramasser par les impôts. Ou... Finalement, c'est jamais aussi beau qu'on te l'offre. Puis souvent dans une startup, c'est comme ça qu'on te reward de ton travail parce que tu n'as pas le même salaire que tu aurais si tu étais chez un Facebook Meta ou un Google, par exemple. Fait qu'on vient pader la compensation avec les actions. C'est très risqué. D'où la conversation d'aujourd'hui à, OK, mais le profit sharing, on en pense quoi ? Parce que surtout dans un modèle de startup bootstrapped, Les chances qu'elle soit vendue dans deux ans ou trois ans ou après la prochaine ronde de financement sont assez minces. C'est souvent des compagnies qui ont des trajectoires plus lentes ou qui ont une croissance plus modérée. Je trouve que les bootstrap startups, tout dépendant encore de l'industrie, ça s'apparente plus souvent à une compagnie réelle. Ouais,
François Lanthier Nadeau:je comprends ce que tu veux dire.
Antoine Meunier:C'est une compagnie qui existerait dans la vie, genre IGA des sources. Not a sponsor. Not a sponsor, ou trouve ton équivalent dans le vrai monde. Bref, on est retombé là-dedans récemment avec Tom, le founder et CEO chez Blissbook, par rapport à profit sharing, comment on monte ça ? Puis un peu comment on monte cette histoire-là de compensation. Puis le point étant, on est rendu 8 dans la compagnie. Grosso merdo. avec du part-time, du full-time. Puis tu sais, ça grandit, ça grandit bien. Puis ouais, je te vois ajouter ton doigt, Frank.
François Lanthier Nadeau:Ben, tu pingues parce que justement, tu viens de dire de quoi de clé, full-time, part-time. Puis je pense que l'accès à un profit share ou à de l'équité, tout ça, ça va varier dépendamment de ton statut d'employé. Je sais que toi, tu as plus d'expérience avec ça, employé versus contractant. C'est-tu un disclaimer qu'il faut qu'on fasse, ça ?
Antoine Meunier:Ouais, c'est peut-être le bon timing. OK, on a envie de faire ça, les disclaimers, avant. OK, premièrement, ni moi ni François n'ont vécu dans une startup qui faisait des profit sharing. Donc, on n'a pas eu le rollercoaster émotionnel de, soit comme employé ou comme owner de la compagnie, d'avoir de l'argent puis de la redistribuer parmi les troupes. Ça fait que c'est encore, ça c'est le premier bout.
François Lanthier Nadeau:Sauf qu'on a lu des affaires sur Twitter, fait qu'on est quand même des qualified experts. On peut faire un podcast.
Antoine Meunier:exactement on est pratiquement expert pis d'ailleurs François offre de la consultation sur le sujet maintenant le premier disclaimer je pense c'est de se rappeler que premièrement le concept d'employé pis de contracteur un employé c'est dans l'optique de quand tu mets un prix sur une position, tu dis bon ok j'engage on part random j'engage quelqu'un de marketing, j'ai un budget de 100 000 si t'engages un contractant pis tu lui donnes 100 000 c'est pas comme donner 100 000 à un employé pis par là je veux dire, quand t'engages quelqu'un, surtout aux États-Unis tu paies des taxes là-dessus, fait que finalement ça te coûte peut-être 120-130% du salaire quand t'es un contractant t'as pas accès aux benefits que généralement les startups mettent en place fait que tu sais, il y a... Le perks and benefits est généralement beaucoup plus maigre quand tu es un contractant. Exemple, Antoine, le Canadien, qui travaille pour la compagnie Blissbook américaine, est techniquement un contractant. Moi, je suis un 1099. Moi, on me donne de l'argent chaque mois et ça finit là. Je n'ai pas de bénéfices. Les bénéfices, c'est moi qu'il faut qu'ils achètent au Canada si j'en veux. L'idée, c'est que tu donnes-moi de l'argent et je vais m'occuper du reste.
François Lanthier Nadeau:Tu te gardes une partie pour tes impôts, genre, toi-même ?
Antoine Meunier:Exactement. Fait que l'idée, c'est que tu te mets de côté l'argent pour les impôts, tu payes trimestriel, puis... Bref, tu t'auto-gères comme une petite compagnie. Mais c'est bon de mettre le disclaimer au début de ça, parce que quand vient le temps de compenser tes employés pour leur dur labeur, puis s'assurer qu'il y a une partie du loot, si toutefois c'était pour aller super bien, ben, c'est important aussi de faire la distance entre les deux, parce que déjà là, tes contracts, temps surtout dans le modèle qui sont temps plein son corps s'ils font partie d'une équipe ben faut se rappeler que déjà leur ils ont un moins bon deal que l'employé dans lequel tu as peut-être déjà un plan de compensation de rire ou plus à part ça peut venir très compliqué de rappel non c'est le premier des sclèmes le deuxième des sclèmes ainsi C'est aussi, je pense, la réalité de travailler pour des compagnies canadiennes, québécoises ou américaines ou européennes.
François Lanthier Nadeau:C'est quoi la plus grosse différence entre USA, Europe et Canada, selon toi ?
Antoine Meunier:Pour vrai, je pense que c'est des différences de mentalité, puis des expectations, puis après ça aussi, c'est juste fiscal. Ouais, c'est ça. Donc, les fiscalités, c'est très, très, très différent. Fait que tout ce... Tout ce qui va être discuté dans la prochaine demi-heure, ça vient avec le plus gros astérisque au monde de faites vos devoirs les amis Mais c'est super intéressant parce que le but de cette discussion-là, c'est que le challenge que moi j'ai avec Blitzbook, la team, on essaie de mettre en place un système qui est fair et qui est mieux que ce qui existe déjà. Parce qu'on peut, parce qu'on n'a pas d'investisseurs, on n'a pas de contraintes externes qui nous forcent à adopter un système universel. En même temps, on veut pas buttfuck notre cap table. Fait que c'est sûr que... C'est sûr qu'on veut pas... Par là, je veux dire, on veut pas se mettre les bâtons dans les roues pour des potentielles routes d'investissement. Fait que,
François Lanthier Nadeau:généralement...
Antoine Meunier:Ou d'exit, même chose.
François Lanthier Nadeau:Un cap table rempli de monde que t'as pas... Tu sais pas trop c'est qui, ils sont plus dans la compagnie. T'es comme, il y en a un dans tel pays, l'autre dans tel pays. I mean, ça se gère, mais comme, plus t'ajoutes de bruit dans le cap table. plus que les transactions peuvent être. I don't know.
Antoine Meunier:Exact. Puis, le dernier disclaimer, puis c'est pas un disclaimer, c'est peut-être juste, genre, pointer quelque chose du doigt, c'est que, tu sais, il y a comme... En fait, il y a trois façons de compenser un employé dans une compagnie. Tu lui donnes du cash, ça fait que t'as un salaire. Tu lui donnes un bonus. Tu fais miroiter un genre de bonus variable, soit la performance ou je pense le profit sharing embarque un peu là-dedans. C'est un peu comme un bonus dans le sens que ça vient une ou deux fois par année, puis c'est un peu spéculatif et arbitraire. Et la troisième chose, c'est justement une promesse d'avoir des parts dans la compagnie via un stock option plan, via des restricted stock units, puis tous les autres véhicules potentiels que tu peux avoir. Puis tu sais, la différence entre les deux, c'est que... Le profit sharing, ça reste que c'est de l'argent réalisé. C'est que la compagnie existe dans ce monde pour produire de la valeur. Cette année, on en a produit un certain montant et ça va être redistribué parmi l'équipe. Parfait.
François Lanthier Nadeau:La question pour Blissbook, c'est Blissbook est profitable. Il en génère des profits ?
Antoine Meunier:C'est ça le challenge. Puis là, j'y arrive. Mais de l'autre côté, c'est juste finir le point. C'est que d'un côté, t'as... Tu partages ce que tu as produit, puis de l'autre côté, c'est que tu promets un exit ou un outcome qui est plus spéculatif qu'il y a les actions. Fait que là, chez Blissbook, moi, ce que je trouve intéressant, c'est en explorant l'idée du profit sharing, c'est que ça nous permet d'être un peu plus dans le concret puis de moins vivre dans un monde futur. Puis tu sais, on ne le contrôle pas le monde non plus. Ça se peut que dans trois ans, on se fasse bouffer par un AI puis que ça soit fini. où ça se peut qu'on soit acheté pour 750 milliards de dollars par, je sais pas, Google, parce qu'on est tellement hot, tu sais. Mais les chances que ça arrive, on le sait pas. Fait que là, l'idée du profit sharing, c'est intéressant. Mais là, pour revenir à ton point, on n'est pas rendu à un point où, en tout cas, selon moi, on devrait pas faire de profit sharing en ce moment, parce que, on a, puis c'est un peu la question que j'ai pour toi, c'est, tu sais, c'est quand... C'est quand tu commences à faire du profit sharing, dans une startup, surtout bootstrap, j'ai l'impression qu'on est tout le temps, il manque tout le temps un petit peu d'oxygène, il fait tout le temps un petit peu froid, on a tout le temps tout un petit peu fin. On n'est jamais, t'es jamais confortable dans une startup bootstrap parce que t'as jamais over-expand d'avance, c'est tout le temps du just-in-time expansion, si on veut. Fait que là, la question, c'est que le profit sharing, un, ça fait-tu du sens ? Deux, tu le fais quand ?
François Lanthier Nadeau:Ok. La réponse pour ça fait-tu du sens ? Moi, j'aurais tendance à dire oui. J'en connais des entrepreneurs qui le font et que ça fonctionne super bien, que c'est bien reçu par leur équipe. Rendu là, tu as deux grosses variables, right ? Quand tu fais du profit sharing et que c'est bien reçu, c'est la psychologie des fondateurs et la psychologie des employés. Est-ce que ces gens-là vont préférer justement, d'un côté, donner du cash et de l'autre, recevoir du cash versus donner de l'équité et recevoir de l'équité ? Tu sais... t'as bien plus de levier sur de l'équité c'est genre c'est écrit dans le ciel genre c'est à dire que si ça marche si ça se vend ou que c'est somehow il y a une grosse rente d'investissement bon là ça peut être beaucoup plus de cash dans tes poches par contre c'est très spéculatif c'est ça que tu disais au départ fait que si dans la psychologie des deux parties de dealer cette compensation-là en cash, ça fait du sens, puis que les gens aiment ça, je vois pas pourquoi tu ne devrais pas le faire. Après, la réponse à ta question de quand tu le fais, encore une fois, je pense que ça va dépendre du profil de risque des entrepreneurs. Fait qu'à quel point ils sont prêts à avoir un loot, justement, voyons, du assez de cash dans la banque pour ton burn rate. Comment on appelle ça, c'est-tu ça ?
Antoine Meunier:Tu profites ?
François Lanthier Nadeau:Non, mais tu sais, genre, l'espèce de règle, de coussin financier que genre... Ah, runway ! Bon, carlisse.
Antoine Meunier:C'est bien. Je m'attendais pas à ça, mais oui, runway, ça fait bien du sens.
François Lanthier Nadeau:Right. Fait que, dépendamment de ton profil de risque comme entrepreneur, il y en a qui vont dire Trois mois de runway dans la banque, c'est good enough. Il y en a qui vont dire Yo, deux ans minimum. Tu sais, j'exagère. Souvent, j'entends six à douze mois qui est quand même prudent, je pense. Encore une fois, ça dépend du chaos et de l'état de ta startup.
Antoine Meunier:Ça dépend, vite de même aussi, ça dépend d'il arrive quoi dans 6-12 mois. Parce qu'il y en a que Runway, pour une compagnie pas profitable, Runway, c'est un mur de béton dans 6 à 12 mois. Quand tu es profitable, c'est une pente descendante qui, techniquement, si tout va bien, tu fais assez de profit pour passer par-dessus et il n'y a pas de mur finalement. Mais tu as 6 à 12 mois si tu arrêtais toutes tes opérations et si tu perdais tous tes clients.
François Lanthier Nadeau:Exact.
Antoine Meunier:Ce qui est assez différent.
François Lanthier Nadeau:C'est vrai, tu as raison. Mais là, je pense qu'on est plus dans une perspective, justement, où il y a des bonnes chances que la compagnie fasse des profits. Parce que sinon, tu veux-tu vraiment parler de profit sharing ? Ce que je dirais, c'est en tant que founder ou entrepreneur, établis ton niveau de sécurité par rapport à ton runway. Moi, je veux six mois dans la banque cash, que s'il arrive des tempêtes et des temps durs, je suis capable de payer mon monde, payer mes fournisseurs, mettons. Une fois que t'as ça, après ça, faut que t'établis un autre niveau de risque qui est, ok, ben des profits que je génère, combien de pourcentages est-ce que je suis prêt à partager, right ? Fait que là, faut que t'ailles moduler, ok, à quel taux est-ce qu'on réinvestit dans la croissance normalement sur le revenu annuel ? Tu sais, y'en a que c'est genre 100% all-in tout le temps, surtout au début. Y'en a que c'est genre, ça diminue avec le temps, pis tout ça. Fait que une fois que t'as ces deux trucs-là d'un peu figured out, là, tu peux genre t'asseoir pis te dire, on est... confortable avec un pourcentage de nos profits qu'on peut redistribuer, faire du profit sharing. Fait que c'est un peu ça le modèle que j'ai, pis que j'ai vu. Je sais pas si ça dit quoi de ton bord.
Antoine Meunier:Ben, c'est super intéressant parce que je pense que c'est des levers, c'est des paramètres qui doivent être... Ah,
François Lanthier Nadeau:y'a un autre. J'ai pensé à un autre truc qui est comme... Tu sais, je pense que tu vas en parler aussi de ton bord, mais... le côté rétention des employés parce qu'au final, c'est pas juste pour écrire un blog post puis dire que tu fais du profit sharing. Non, non, mais c'est... Mais c'est genre, en fonction du marché de l'emploi puis du niveau de compétitivité du marché de l'emploi, quels sont les risques que tes joueurs clés quittent, mettons, ou se fassent poacher par des plus gros ? Puis est-ce que là, c'est un bon timing pour tirer sur un levier d'incentive, de compensation comme le profit sharing ?
Antoine Meunier:ça peut jouer aussi pis mettons pour l'envers de la médaille c'est ok great t'as du profit sharing parce que ça reste que il y a des gens qui il y a des gens qui jouent au casino pis il y a des gens qui jouent pas au casino il y a des gens qui sont très excités par l'idée d'avoir un pourcentage fictif dans une d'action dans une compagnie qui est pas liquide mais que ça se peut que ça vale des millions fait qu'eux ils se couchent le soir pis ils se disent je vaux des millions sur papier pis ça les rend heureux je pense que je fais partie de ces gens-là.
François Lanthier Nadeau:Non, mais doute, doute. T'as raison, le truc du casino, c'est comme, je connais des devs qui, basically, les choix de carrière qu'ils font, c'est comme du stock picking. C'est genre, j'investis dans le fond, mon temps, parce que je pense que ce stock-là va exploser.
Antoine Meunier:C'est 100% ce que tu viens de décrire, mettons, mes choix de carrière. Maintenant, de l'autre côté, t'as le profit sharing. Le profit sharing, ce qui est intéressant, c'est que c'est super concret, mais moi, ce que je vois, puis je n'arrive pas à... C'est comme, tu sais, I cannot unsee it tu sais, c'est que je n'arrive pas à me fermer les yeux là-dessus. C'est le côté de l'être humain, on s'adapte à tout. Fait que c'est un peu comme le concept des bonus. Si le bonus arrête d'être un bonus quand ça devient un salaire, parce que tu t'attends à recevoir un bump à la fin de l'année d'un range X, fait que finalement, c'est juste du salaire. Fait que le profit sharing perd son lustre. Quand il vient à qui, si on veut ?
François Lanthier Nadeau:Mais laisse-moi dire à ça, bro, que le but, c'est genre que tout le monde rame dans le même sens. Puis le profit sharing, ça se peut qu'une année, ça soit, Guys, on a fuck up nos KPIs. On n'a pas atteint nos goals. Comme vous autres, il y en a trois qui ont fait des burn-out. Il y en a cinq qui ont eu des enfants. Puis comme, on vous aime puis on aimerait ça vous donner du profit, mais Christ, notre marge est trop mince. Fait que cette année, il n'y en a pas de profit sharing. Fait que la leçon, c'est genre, sérieux, faites pas de dépression puis n'ayez pas d'enfants.
Antoine Meunier:C'est exactement ça.
François Lanthier Nadeau:C'est des jokes. Avant que vous nous cancelliez, c'est des jokes.
Antoine Meunier:On a enlevé le bouton Cancel et Unsubscribe du email. C'est correct. Mettons, pour ramener la discussion dans le bon sens, un truc super intéressant, par contre, on en a parlé avant, c'est qu'en fait, les deux, on est tombés sur la même gemme de ConvertKit.
François Lanthier Nadeau:C'est toi qui me l'as donné, honnêtement. C'est toi le provider de gems.
Antoine Meunier:Ok, I'm the gem provider. Fait qu'en fait, je dis ça, mais je réalise pas avec toi que j'ai cette conversation-là. Ah,
François Lanthier Nadeau:motherfucker ! C'est une trompe, man, dans tes discussions, startup.
Antoine Meunier:Je t'ai trompé avec Tom, le CEO chez Blissbook. En fait, Tom est en train de rapporter un peu comment est-ce qu'on pourrait... Lui, ce qu'il voulait, c'est concrétiser un plan qui... plutôt nébuleux par rapport à equity, dans le fond, expectations of equity over time. Fait que là, tu peux traduire ce que je fais pour...
François Lanthier Nadeau:Les attentes d'équité à travers le temps.
Antoine Meunier:Merci. Et potentiel profit sharing quand on y arrive. Parce que, on n'est pas rendu là encore, mais l'objectif, puis tu regardes un business comme Blitzbook, on ne fait pas des navettes spatiales, on n'a pas de l'inventaire, donc techniquement, on a des grosses marges. Puis on va arriver rapidement à un point où on va générer plus d'argent qu'on en dépense. Puis il devrait avoir du profit dans le prochain 24 mois. Alors, Tom a spoté, dans le fond, ConvertKit. ConvertKit, pour ceux qui sont dans le SaaS depuis, mettons, 2012 à 2015, vous allez peut-être vous rappeler de Nathan Barry, puis de ConvertKit qui était dans le temps que les blois étaient... était de shit. C'était comme le précurseur à Substack un peu, dans le sens que ça te permettait d'automatiser tes communications avec ton audience quand t'étais un blogger. C'était ça, right ?
François Lanthier Nadeau:Ça monétise le contenu que tu crées beaucoup par le email.
Antoine Meunier:Voilà. Fait que bref, ConvertKit, un peu comme Buffer, un autre de cette époque-là, ont adopté le genre de... C'est quoi le terme ? Passeparente. Health in public. voilà fait que c'est super intéressant alors là on va le mettre dans les show notes mais ils ont ConvertKit en fait ont été sont super transparents par rapport à tout ce qui est profit sharing benefits and perks comment ils ils ont standardisé leur salaire finalement pis ça pour vrai c'est un autre pod on va rester faire on va laisser les salaires de côté pis on va focusser sur le profit sharing mais c'est super intéressant pis qu'en gros ConvertKit aujourd'hui c'est une compagnie qui fait 50 employés core basé sur ma napkin calculation puis regardez LinkedIn vite vite. Ils ont une centaine d'employés total. Puis je ne sais plus trop. En fait, ils sont rendus à 7 millions de revenus récurrents annuels US. Dans le fond, nous, puis là c'est là que commencent les napkin calculations. En gros, normalement, une startup de ce niveau-là, puis dans ce genre de business-là, tu as au moins un profit après avoir investi, après avoir fait ton expansion, d'à peu près 15 Fait que mettons que c'est 1 million par année qu'ils redistribuent. Là, c'est là que ça devient super intéressant. Fait qu'on va prendre pour acquis qu'ils ont 1 million à redistribuer sous forme de profit sharing annuellement. Leur split, c'est que dans le fond, ce qu'ils font, c'est qu'ils disent, OK, 40 du profit, ça va au... Dans le fond, owners de la compagnie.
François Lanthier Nadeau:OK.
Antoine Meunier:Fait que j'imagine que ça va être Nathan Barry puis trois, quatre personnes. Ensuite, 52 fait qu'on va dire 50 pour garder ça simple, 50 va à l'équipe core, fait core team. Moi, j'imagine que core team, c'est du monde temps plein parce que je regardais un peu le DNA, l'ADN de leur team, puis il semblait avoir beaucoup de part-time, des consultants, des gens qui rentrent un peu project-based pour... Il traverse des trucs spécifiques. Puis ensuite, il y a un dernier 10%, 8%, du profit sharing qui va au leadership. Fait que j'imagine que c'est pour les execs, pour avoir un peu plus à partager. Ce qui est super intéressant, par contre, c'est que... Ils ont enlevé tout le concept de performance. Tu sais, dans le fond, tu t'attendrais à ce que ça soit... Tu sais, que tu ailles à un genre de... OK, le profit sharing est basé sur tes performances ou tes genres de KPI d'employé ou peu importe. Bref, c'est pas le cas. Même qu'ils ont... Un autre truc qui est super intéressant, c'est l'ancienneté. Tu sais, généralement, on s'attendrait à ce que l'ancienneté joue un gros poids dans quelque chose comme ça, un peu comme dans les... dans l'equity, dans le fond, plus t'es arrivé tôt, plus t'en as, généralement. Mais eux, par rapport au profit sharing, la pondération, c'est genre 25%, 75%. Fait qu'il y a 25% du profit sharing qui est en fonction de l'ancienneté, puis le 75%, c'est juste un split égal entre tout le monde qui est en plein pendant cette période-là.
François Lanthier Nadeau:Juste pour préciser un tantinet, je pense que la partie du... profit share qui va aux execs, au leadership, je pense qu'elle est performance-based.
Antoine Meunier:Fort probablement.
François Lanthier Nadeau:Mais, parce qu'eux, ils ont comme des activités plus critiques, des goals plus critiques. Mais là, mettons qu'on fait des maths de napkin, encore une fois, t'as 1 million qui part en profit share, t'en as 60% qui part à la team, c'est core team plus leadership. Fait que t'es à 600K, pis là-dessus, t'as 25% qui est dû à l'ancienneté, pis 75% qui est juste dû à ta présence durant la période du profit share.
Antoine Meunier:Justement.
François Lanthier Nadeau:Fait qu'ils spendent, c'est ça, ils spendent au moins 600K, pis ça doit varier d'année en année, en profit share.
Antoine Meunier:Ouais, pis je pense qu'ils disaient, il y avait un autre, parce qu'il y a un super bon Twitter thread là-dessus. Qu'on va mettre. Pis je pense qu'ils disaient qu'ils ont... Ils sont rendus à quelque chose comme, j'ai envie de dire, 6 millions ? 5 ou 6 millions qui ont été vertus aux employés dans les derniers 5 ans. Ou non, 4 millions dans les derniers 5 ans. En tout cas, bref, ça doit augmenter parce que leur revenu augmente. Mais tu sais, c'est un montant assez substantiel. Après ça, c'est là que j'ai continué mon petit party de napkin. Puis, tu sais, si tu prends, mettons, justement, ces 600 000-là, tu en donnes aux execs, tu splits un peu avec l'ancienneté et tout, tu te dis, OK, il reste 52 qui est aux employés. Ça revient à peu près à 10... 1000 par employé. Ce qui n'est pas tant que ça, quand tu y penses. C'est un peu ça aussi, mais que moi, j'étais curieux parce que je regardais les chiffres et j'étais là wow, c'est gros Puis on se rappelle que, dans le fond, ConvertKit, dans la façon dont ils font leur salaire, c'est que tout le monde est à... Ils ont un genre de benchmark de salaire X. Puis eux, en fait, ils donnent 70 dans le fond, dans le 70 percentile. pour ces rôles-là, selon ton ancienneté, ta séniorité, blablabla. Fait que 70% du top salarial qui est bien, plus 10 000, c'est un peu une discussion qu'on avait hors, je pense qu'on l'a eue hors zone, de ça donne quoi ça au final, c'est-tu beaucoup, c'est pas beaucoup, pis c'est un peu la question, moi j'ai regardé ça pis on dirait que je suis moins impressionné que je pensais être impressionné.
François Lanthier Nadeau:Oui, tu as raison. C'est bon de faire les maths, comme tu dis, puis les drill down. Ces profit sharing sont imposés aussi, by the way. Ce n'est pas du cold hard cash. Ce qui est impressionnant quand tu check ConvertKit, c'est justement dans le Twitter thread qu'on va mettre dans les show notes. À un moment donné, il y a une grosse image rouge qui montre leur cadran de compensation. C'est divisé par des trucs par rapport à la performance, des trucs qui sont garantis, des trucs court terme, des trucs long terme. Puis comme, t'as basically quatre manières de compenser les employés. T'as le salaire straight, t'as le 401k match, fait que ça c'est basically l'équivalent de nos REER, là t'as une contribution aux REER. Puis t'as le profit sharing et l'equity. Fait qu'il y a aussi un modèle d'equity. Fait que moi ce que je trouve malade, c'est que c'est probablement pas les plus gros salaires qu'il y a t'aux États-Unis, mais ils set up leur monde pour être satisfait dans le court terme puis avoir un bon upside dans le long terme. C'est vraiment bien, man, je pense.
Antoine Meunier:C'est très bien dit puis c'est quelque chose que je n'avais pas pris en considération mais c'est vrai, je pense que c'est la capacité, utiliser le profit sharing comme un bridge entre ta paye aux deux semaines puis tous les benefits puis les perks que tu as puis le casino dans cinq ans puis d'avoir justement quelque chose qui vient rallier tout le monde. Maintenant, c'est là que ça aurait été cool de parler à 15 personnes chez ConvertKit et de savoir ce qu'ils en pensent, mais ça, on ne l'a pas. Mais ce que je trouve super intéressant là-dessus, c'est aussi... De se rappeler que c'est magique le SaaS. Quand tu y penses, leur produit n'est pas tant compliqué que ça. Fait qu'il y a de quoi de magique à... Ils font 7 millions de revenus annuels. Ils ont une croissance semi-stable, on va dire. Mais ils ont surtout un produit, c'est pas... Ils sont pleins de refaire un iPhone aux deux ans.
François Lanthier Nadeau:Exact, c'est ça. C'est comme quand tu me parlais, quand tu étais à Québec, des gens... Le SaaS, c'est quasiment de la commodité. Si tu fais un bon produit numérique pour une verticale claire ou un use case claire qui est adopté de façon progressive, c'est quasiment comme pas de l'immobilier, mais genre c'est une business qui peut être moins risquée qu'on pense, dans le fond. Puis, ce que je trouve intéressant à propos de ça aussi, c'est que c'est un bonus au niveau de la marque employeur. Tu sais, mettons, t'es bootstrap, là, pis t'as pas justement des millions en VC funding, Il faut que tu attires du talent et que tu les gardes parce que justement, c'est sur le long terme que tu construis. D'avoir ce que ConvertKit a fait, l'espèce de handbook super transparent de la culture de la compensation et tout ça, c'est vraiment un bel genre de marketing tool pour attirer du monde. C'est comme, hey, il cite What you see is what you get Tu peux le voir exactement. En tout cas, il y a l'air d'avoir une super belle culture. C'est sûr que c'est facile de... pas lire ça dans un headbook puis dans un website, mais comme, moi, ça me parle vraiment beaucoup.
Antoine Meunier:Bien, je trouve que, tu sais, puis, je pense que c'est ça qui est important aussi de souligner pour la millième fois, c'est que, tu sais, on est dans un, on est dans une industrie qui est relativement jeune puis il y a beaucoup, tu sais, il y a beaucoup de choses qui sont faites pour la première fois puis on peut juste penser à la moitié des entrepreneurs à qui tu as parlé sur le pod qui ont eu leur première exit. La première chose qu'ils te disent, c'est Oh my God, je n'ai tellement appris. Pire période, baisse période, je ne leur ferais pas pareil. Il y a aussi cette éducation-là, et je trouve ça juste magique que la gang de ConvertKit nous partage un peu cette information-là. Parce que, mettons, quand je m'assois avec Tom et qu'on en discute, c'est vraiment cool d'avoir un case study à étudier. Moi, un truc que j'ai spoté avec ConvertKit, que franchement, je ne sais pas ce que j'en pense, c'est... Les standardized deals. Autrement dit, c'est tout est standard. Les salaires, c'est standard. Les bonus, c'est standard. L'équity, c'est standard. Il n'y a pas de place à la négociation. T'en penses quoi, toi ?
François Lanthier Nadeau:Les standardized deals, ce que ça t'enlève, c'est ta marge de manœuvre, ta négociation à la pièce. Mettons que t'es quand même un bon négociateur, que t'es capable de tirer la couverte de ton bar. Tu peux avoir, c'est plate à dire, des grosses épingles à scale si tu négocies avec chacune de tes personnes. Puis, tu peux te permettre de t'ajuster sur la performance beaucoup. Tu sais, ces personnes-là, je les paie à un salaire raisonnable, mais comme, ils ne shinent pas encore dans la compagnie. Peut-être que ce n'est pas là que je vais les augmenter ou peu importe. Mais ça crée aussi ça, une culture un peu d'obfuscation, d'ombrage où est-ce que comme... Tout le monde travaille ensemble, tout le monde s'aime, c'est mostly transparent, mais personne ne sait c'est quoi le salaire de l'autre, puis là il y a des discussions de part-té qui sortent, puis là il y a un salaire qui sort, puis là ça revient dans le yearly de négociation. Moi j'aime ça que ce soit clair, je trouve ça clair, puis je trouve ça cool, mais je pense pas que ConvertKit, en tout cas on validera puis on le fera, on le mettra en chanard si on se fout, mais ça devait pas être ça année 1.
Antoine Meunier:Je suis content que tu le dises comme ça. Parce que c'est exactement la réticence que j'avais. Je regardais ça et je me disais, tu sais, il y a de quoi... Je pense que notre industrie bénéficie... Bien, toutes les industries, là. Des salaires transparents, ça vient donner... Je trouve que ça permet... Je dis ça, puis là, je t'aime de genre... Ça déboule dans ma tête. Il y a quelque chose que je trouve intéressant, c'est que ta capacité de négociation en tant qu'humain devrait pas... ça n'a rien à voir à ce que tu livres dans le day-to-day. Fait que tu peux être introverti ou juste d'une culture différente. Tu sais, c'est con, mais tu as des cultures qui négocient sur tout. Tu as des cultures qui sont encore les mêmes.
François Lanthier Nadeau:C'est 100%.
Antoine Meunier:Mais comme ça devrait... Ça ne change pas que peut-être que tu es la meilleure marketer qui existe. Peut-être que tu es le meilleur dev, la meilleure designer, peu importe. Mais que c'est unfair que toi, tu vas faire 20% de moins parce que... Chosebin à côté qui est Ivy League pis qui a fait son cours en négociations pis blablabla pis son papa il vend des charges usagées ben est-ce que cette personne là elle tire un gros support du gâteau je trouve ça un peu cheap shot mais d'un autre côté je regarde, mettons, ma position à moi. OK, early, je suis dans une startup puis je trouverais ça unfair d'avoir, de ne pas être capable d'utiliser un peu ces levers-là de, hey les gars, je suis rentré à un moment de la compagnie qui était critique, blablabla, puis tu sais, ça reste que, moi, je me vois désavantagé en ce moment si c'était pour être appliqué dans une situation comme celle de Blissbook où tu es super tôt dans cette époque. Bien,
François Lanthier Nadeau:en fait, ça serait reconnu, ton ancienneté, dans un modèle comme ConvertKit, mais à 25 des profit sharing.
Antoine Meunier:Ben, mettons, on va l'appliquer à toi chez Snipcart. Si c'était tout standardisé, est-ce que tu penses que tu aurais été capable, au moment de l'acquisition, d'avoir autant de port dans la compagnie si ça avait tout été standardisé sur un modèle quelconque ?
François Lanthier Nadeau:Ben, là, il faut encore une fois redistinguer le profit sharing de l'accès à l'équité. Moi, dans le fond, il n'y a jamais eu de profit sharing chez Snipcart. Mais vu que j'étais un joueur clé, j'ai eu accès à de l'équité. Mais je suis seul. On commençait à en parler pour d'autres. On commençait à se dire, plutôt, on voudrait faire du profit sharing. Mais finalement, on m'a vendu. C'est juste moi qui avais une partie de l'équité qui était avant un employé. Mais la réponse à ta question, c'est si c'était super standardisé comme ça. super progressif, c'est sûr que je n'aurais pas eu autant d'équité. Après, ça dépend vraiment, comme tu dis, des profils psychologiques. Je ne sais pas, ils disent ConvertKit dans le thread Twitter, que genre les early employees qui avaient, eux, plus d'équité, parce que probablement qu'ils n'avaient pas tout standardisé le profit sharing au départ. Ceux qui avaient plus d'équité, ils ont eu des occasions de sortir dans les secondaries avec un genre de véhicule d'investissement via AngelList que des gens pouvaient acheter puis vendre des shares de ConvertKit. Fait qu'il a commu ça, mais tu sais, on s'entend, le but, c'est pas de vendre ConvertKit. Fait que c'est sûr qu'ils n'ont pas fait des grosses, grosses piasses avec ça. C'est pas un exit stratégique.
Antoine Meunier:Oui, mais en fait, c'est cool que tu pointes ça. C'est un événement quand même super intéressant de dérisquer. ton monde qui est là depuis longtemps, encore là dans l'optique de tu veux aligner les troupes. Puis pour revenir sur cet événement-là, encore là, on va le mettre dans les show notes puis ça vaut la peine d'aller voir. En gros, ce qu'ils ont fait, c'est un roll-up vehicle qui semble être un véhicule créé par AngelList. AngelList, en passant, vite vite, c'était pendant longtemps un genre de job board pour les entrepreneurs, les startups, le monde de tech. qui a été créé par Naval Ravikant. Le biais. Le gourou. Mais en gros, AngelList, ce qu'ils ont fait en parallèle, c'est qu'ils ont mis en place toute la structure légale pour faciliter l'investissement dans les startups en investissant eux-mêmes dedans aussi. Ça, c'est ce qui va être la plus grosse histoire quand ça va sortir comme il faut. Mais c'est super intéressant. Bref, ils ont toujours innové par rapport à ça. C'est eux qui ont mis en place le concept de syndicat, que vous avez peut-être vu passer, qui permettait à un groupe de gens d'investir dans des startups rapidement avec des... Single Purpose Investment Vehicle. Puis bref, le roll-up, c'est la première fois que je le voyais et je me suis dit Ah, c'est super intéressant. Puis en gros, ce qu'ils ont fait chez ConvertKit, c'est qu'ils ont offert aux employés qui étaient là depuis le début qui représentaient à peu près 3 de l'actionnariat de cash-out, de vendre leur part. Je pense qu'ils avaient évalué à 200 millions ConvertKit à ce moment-là. Si on fait encore une calculation, c'est environ 6 millions qui auraient changé, qui auraient été... qui auraient changé de main. Fait que tu sais, mettons que tu as... C'est sûr. cinq, sept personnes qui sont early, qui ont passé le temps, même dix, c'est quand même un bon montant qui te permet justement de plus te sentir all-in. Parce que je pense que c'est ça aussi le gros challenge, je pense, dans une startup. C'est que tu as les founders, puis c'est un peu comme un oignon. Tu as le layer, le core, c'est les founders. Après ça, tu as une première layer qui deviennent un peu tes lieutenants par la suite, qui deviennent vraiment tes... tes employés clés qui sont, qui t'ont permis finalement de shifter 3 à 4 vitesses. Ensuite, puis là, plus ça avance, je trouve que plus ça cascade rapidement dans des employés-employés qui, à 5 heures, ils ferment l'ordi et puis sont plus là. Là, je généralise là, mais qui viennent, pour eux, c'est très, il n'y a plus de risque. Bien, je pense que plus tu avances, plus le clash entre le core, qui est les founders, et les lieutenants devient important parce que La différence entre eux, je trouve qu'elle diminue avec le temps. Puis elle augmente par rapport aux employés qui viennent d'arriver. Puis là, ce que je trouve intéressant avec l'histoire du roll-up, c'est que ça te permet de donner un sentiment un peu de founder à ces employés clés-là, de leur donner un peu leur façon de cash-out que probablement encore là que les founders ont eu aussi. Bref, je ne sais pas ce que tu en penses, parce que tu as été dans cette situation-là aussi.
François Lanthier Nadeau:C'est ça. Nous, ce n'était pas aussi structuré que tout ce qu'on décrit là. Moi, je pense que... En tout cas, sur papier, ConvertKit, ils ont vraiment une belle formule. Les early employees qui sont clés, les lieutenants dont tu parles, ils ont eu la possibilité de convertir de l'équité en cold hard cash après je sais pas combien d'années. Je sais pas quand ils ont fait le roll-up avec AngelList, mais c'est significatif. Plus, après ça, toutes les autres couches de l'oignon qui rentrent ont eu un deal super fair. au niveau du profit sharing. Puis eux pouvaient rentrer dans l'équité quand il y a eu des trucs comme le roll-up aussi. Fait que tu sais, man, je te dirais que que ce soit SaaSpasse ou une autre business, whatever, que je build, c'est sûr que ça, ça va être un cadre puis un framework que je veux genre réétudier pour voir est-ce qu'on fait ça, tu sais, similaire, pareil, on change tout une couple de trucs. Puis ce que je peux te partager de mon expérience comme... de proximité envers Oli Rousseau chez Spectrum, c'est qu'ils l'ont établi, ça, le profit sharing. Puis ça a été un super beau succès, ça a été vraiment bien reçu. Mais vois-tu, il a fallu qu'ils prennent le temps de réflexion stratégique de OK, comment je fais ça ? Ils évaluent différents modèles, ils en parlent sur le podcast. Mais, tu sais, c'est une idée qui flotte chez Spectrum et Snipcard depuis genre 10 ans, tu comprends ? Mais là, elle vit enfin, puis ça semble être vraiment un succès. Je suis vraiment content pour eux. Je ne sais pas si... Je ne sais pas si... Mettons, Guns à la tempe, tu as une startup bootstrap que tu es confiant qu'il va marcher et croître. Il faut que tu choisisses entre, pour un mécanisme de rétention, il faut que tu choisisses entre profit sharing ou equity. Ils ne peuvent pas être ensemble. Quel tu prendrais ?
Antoine Meunier:Sérieusement, je pense que le... Le truc avec le profit sharing, puis j'allais te le popper, c'est que j'ai un feeling que le profit sharing arrive quand tu fais tellement de cash que ça devient indécent. Tu sais, dans le sens que t'es founder, puis toi t'es la personne qui possède la compagnie, t'as une équipe, ton équipe travaille super fort, vous faites des millions de dollars, puis ils savent qu'à la fin de la journée, il en reste beaucoup dans la banque, puis que jusqu'à preuve du contraire, ils sont dans tes poches. ça c'est la simplification la plus ridicule parce que c'est pas vrai, mais la perception est là, fait que moi je pense que le profit sharing je trouve ça génial si justement t'as un cash cow ça te permet de de balancer pis je trouve que c'est beaucoup plus concret que les actions que le stock, parce que le problème avec le stock c'est que c'est que c'est pour vrai là, c'est genre Tu veux qu'on commence où ? Le preference stack ? Tu veux qu'on commence avec le one-year cliff ? Il y a tellement de légalité dans les stock options. Après ça, il y a la valo qui peut varier selon le marché. Il y a, est-ce que ça va être acheté ou non ? Quand ça va être acheté, c'est acheté en cash. Est-ce que c'est acheté avec les actions de la compagnie future ? C'est un roll-up. C'est tellement nébuleux.
François Lanthier Nadeau:Moi, je te jure, quand on a vendu à Duda, Ça venait avec un plan de stock options pour tous les employés, incluant Charles et moi. Puis en termes d'intégration et de discussion par rapport à la nouveauté chez Duda, ça a été peut-être la moitié de la bande passante. Essayer de fucking comprendre exactement ce que ça voulait dire les stock options, les événements de liquidité, les stratégies fiscales, les deadlines de quand tu peux le vendre ou pas. Les employés avaient une chier de questions. C'était quand même compliqué. Je le sais for a fact. que dans le back-end, c'est aussi plus compliqué légalement, logistiquement. Comme tu dis, il y a une beauté à la simplicité du profit sharing.
Antoine Meunier:C'est drôle que tu dis ça, c'est pas drôle parce que c'est tellement intense que c'est pas drôle, mais c'est un peu la conclusion que je parlais avec Tom de ça. Je lui disais, écoute Tom, en tant que, mettons, early employee de ta compagnie, je préfère qu'on continue avec ton modèle. un peu ton modèle basé sur la confiance. Tu sais, ton trust-based system par rapport à l'allocation d'équité s'il y avait une vente. Que de concrétiser tout ça que tu prennes les prochains mois pour essayer de mettre en place un stock option pool, que tu payes des dizaines de milliers pour des frais légaux pour mettre ça en place. Que moi, j'aille justement payer des avocats pour review du... Tu sais, Tom, je préfère... Je t'ai fait confiance. Puis, tu sais, on se rappelle que ce ne sont pas tous les founders qui sont dignes de confiance. Faites vos recherches puis trust your gut. Mais je regarde la compagnie dans laquelle je suis où tout est en place pour avoir un peu ce système-là qui est plus un honor code, mais justement à la place de continuer d'être créatif côté profit sharing puis de passer le temps un peu d'évaluer ce que ConvertKit a fait puis de l'appliquer à notre source. Parce que ça, c'est vrai puis c'est concret. puis que ça vient pallier le problème numéro un qui est, OK, t'as deux founders qui sont perçus comme s'ils ont tout puis des employés qui, techniquement, qui ont juste un salaire puis il y a trop un gros gap, il faut le bridge un peu.
François Lanthier Nadeau:Juste, pour continuer puis éventuellement clore, j'ai le goût qu'on parle de l'effet sur la motivation puis le sentiment d'ownership des employés. Parce que le profit sharing, c'est une chose, l'équité, l'actionnariat, c'est une autre. Est-ce que tu penses qu'offrir de l'équité, que ce soit via des stock options ou des RSUs, est-ce que tu penses que ça stimule plus le feeling d'ownership de la compagnie que du profit sharing ?
Antoine Meunier:Je pense que ça dépend du niveau, ça dépend de tellement de facteurs, dont le niveau d'éducation de l'employé par rapport à tout ça.
François Lanthier Nadeau:Ouais.
Antoine Meunier:Je veux dire, si quand tu lis une nouvelle que telle compagnie a été achetée pour 200 millions et que dans ta tête, tu penses que le founder vient de faire 200 millions, probablement que tu n'es pas la personne qui devrait rechercher de l'équity parce que clairement, il manque un peu de background d'information là-dessus. Mais ça reste que c'est un véhicule important. Je trouve ça important, mais je trouve que... tellement de... des produits financiers synthétiques autour de ça que ça perd son authenticité.
François Lanthier Nadeau:Parce que tu sais, mettons là, quand il y a eu une grosse drop du prix de l'action de Shopify, t'avais un outridge, t'avais genre des... le monde avec des piquettes sur Slack à l'interne, whatever, mais tu sais, le monde était fru pis il disait comme, ah tu sais, ça faisait partie du calcul de notre compensation, pis là ça voudrait dire que notre, je sais pas, notre niveau de valeur qu'on génère à l'année est en train de dropper drastiquement, pis y'en a qui demandaient à soi genre qu'il y ait des changements par rapport à leur salaire ou whatever, tu sais. Fait que moi je me disais Ah ! C'est clairement pas en mode genre, OK, on est des owners, puis c'est l'ownership qu'on a, puis là, c'est le temps de redresser le bateau. C'était basically considéré comme du salaire ou de la valeur qui aurait été garantie, puis là, tu me l'enlèves, fait que je chiale, genre. Puis si j'ai une mauvaise lecture de ça, puis je sais qu'il y a du monde qui travaille chez Shopify, qui l'écoute, le pote, fait que juste à m'écrire, puis voir si j'ai pas compris quelque chose, mais c'est ça.
Antoine Meunier:Moi, j'allais mettre le feu là-dedans.
François Lanthier Nadeau:Ah, dude ! Vas-y, man. Le pire qui arrive, c'est qu'on se trompe et on se corrige sur un autre pote.
Antoine Meunier:Bon, fait qu'on se corrigera plus tard, mais je ferais juste rajouter que Shopify est une compagnie publique qui vaut des milliards, qui a été bâtie par une team excellente. Fait que les 100 premières personnes chez Shopify, qui sont probablement pas ceux qui avaient leur piquette dans les mains, c'est ces gens-là qui ont pris le risque et qui ont créé 90% de la valeur que Shopify a aujourd'hui. Fait que quand un employé d'une compagnie de technologie vient, dans le fond, monte aux piquettes, c'est un autre combat que celui d'un employé qui prend un risque. C'est là que je les mettrais dans une catégorie complètement différente et après ça, on peut les juger autrement. Mais je ne pense pas que ce n'est plus une start-up. Si tu travailles chez Shopify, tu as autant de risques que si tu travailles chez Desjardins. C'est un 10 sur passant.
François Lanthier Nadeau:C'est deux géants verts. Ouais,
Antoine Meunier:deux géants verts.
François Lanthier Nadeau:Crée-tu que je trouve ça drôle d'autre que tout le monde se trompe tout le temps entre Shopify et Spotify ? Ah,
Antoine Meunier:c'est magique !
François Lanthier Nadeau:Ah ouais, t'es là,
Antoine Meunier:tu parles-tu de Spotify ?
François Lanthier Nadeau:Tout le temps. Mais j'ai... J'ai un autre modèle que je veux peut-être t'entendre, puis ça peut être juste une ouverture là-dessus, mais il y a beaucoup de fondateurs de SaaS bootstrapped que ce qu'ils vont faire, c'est qu'une fois que les employés clés, ceux qui ont pris un peu plus de risques, comme tu dis, une fois qu'ils sont en mode lieutenant, genre borderline général dans la compagnie, ils font, écoute, je vais ouvrir mon actionnariat, je vais leur faire un prix raisonnable, je vais me dérisquer un tantinet. puis je vais les rendre actionnaires, au même titre que moi, peut-être, des actions de Syria ou des actions votantes ou peu importe. C'est comme une game plus de succession quasiment ou de relève entrepreneuriale. Spectrum a vécu ça, avec la nouvelle garde d'actionnaires là-bas, puis tout ça, puis d'H10 à un certain point aussi, Steph, il en parlait. Ça, c'est super intéressant aussi, je pense. Ça ne s'applique pas vraiment à tous les employés, puis comme, I guess, il faut que tu fasses attention à qui tu ouvres l'actionnaire. pourquoi, comment tu crées cette narrative-là. Mais c'est bien intéressant, ça, pour moi.
Antoine Meunier:Je trouve ça fascinant, puis je trouve ça vraiment cool. Puis ça revient un peu à la discussion qu'on avait eue sur la commodit... la commodit... Cet mot-là, commodité, ansation, commoditisation...
François Lanthier Nadeau:Moins 10 points pour Grifondor, même ça,
Antoine Meunier:dans... Fait que je fais un ACV, tout le monde. Bref, je trouve ça super intéressant parce qu'on est rendu à une époque de la tech. Tu sais, ça reste que ça va faire 25 ans. Mettons, le crack en 2000 est passé. Tu sais, mettons, la première vague de trucs incroyables, de se pointer, puis de faire du software qui va donner un impact financier mille fois. plus gros que si c'était une compagnie locale qui l'avait faite seule. Tu sais, le genre de... On arrive à un moment dans l'histoire qu'il y a beaucoup de ces canaux-là, beaucoup de ces industries-là qui se sont rendues matures. Fait que ça sera plus... On va voir beaucoup de compagnies qui vont faire du 10, 15, 20 millions, soit de valo ou de revenu, peu importe. Mais tu sais, des gros chiffres, mais pas des chiffres. ahurissant. Google, c'est une chose, mais une compagnie qui fait 20 millions de chiffre d'affaires, puis qui a une belle marge de profit, puis qui fait ça pendant 10 ans, c'est incroyable. C'est dans cette optique-là que cette compagnie-là qui fait, puis je parlais à la gang de The Unsimple hier, qui selon moi est un bel exemple de ça, c'est encore là une compagnie qui a trouvé sa niche, qui fait des millions par année, avec une team de 20 personnes, qui sont tout le temps en train d'innover et de travailler sur leurs produits, mais ne sont pas sur une traque de vendre dans deux ans. Mais là, la question un peu arrive, OK, mais comment tu compenses ton équipe ? Comment tu fais un peu de la place à la nouvelle garde ? Parce que ça reste que, tu sais, on est dans une industrie qui, même s'il est rendu mature, aïe aïe, que c'est du burn-out garanti ou argent remis. Fait que... Je pense que c'est important d'avoir du nouveau sang et d'avoir des mécanismes en place pour permettre cette transition-là. Je le vis en ce moment. J'arrive cinq ans en retard. Moi, dans le fond, je suis le co-founder en retard, si on veut. J'arrivais cinq ans trop tard pour être le co-founder de Blissbook. Par contre, on regarde tout ce qui s'est passé depuis que je suis arrivé et les conversations que j'ai avec les founders et un peu, des fois, ma job d'être le genre de... cheerleader des gars quand ça va moins bien. C'est ingrat. J'en parlais même avant qu'on tombe en ondes. Je trouve ça dur d'être dans cette position-là où, quand on me présente, c'est Antoine, le product guy chez Blissbook. Mais quand je parle aux gars, c'est plus que ça. Mais sur papier,
François Lanthier Nadeau:je suis pas là. Justement, qu'est-ce qui ferait que, sur papier, t'aurais plus l'impression que c'est ingrat cette partie de ton rôle-là ? De l'équité straight up ?
Antoine Meunier:Je pense que oui. Puis c'est un peu, on avait déjà parlé de ce que vous aviez fait, vous, une genre de recapitalisation ou un gel. On ne l'a pas fait finalement,
François Lanthier Nadeau:mais on est passé proche de le faire comme ça. Mais c'est quelque chose qui se fait. Tu gèles la valorisation de ton SaaS sur les cinq premières années, disons, pour Blissbook. Puis ensuite, tu reconnais un peu l'importance que les nouvelles personnes qui gèrent la compagnie vont amener le risque qu'ils prennent de ne pas prendre, peut-être qu'ils prennent un salary cut ou qu'ils pourraient avoir un énorme salaire ailleurs. Ils mettent plus de temps que les autres, il y a différentes manières. Puis là, tu te dis, OK, sur la valorisation de la compagnie après, disons, je ne sais pas, 5 millions, Antoine et les nouvelles personnes auraient plus de pourcentage de ça. Ça se fait.
Antoine Meunier:Oui, c'est ça. Ça, c'est un truc qu'on discute un peu semi-sérieusement parce que ça reste que c'est un peu... Dans une startup, c'est tout le temps le fun de planifier et de penser à ces trucs-là, mais c'est aussi le fun de rester en vie. Généralement, le focus reste sur s'assurer de notre survie avant de penser à comment on va split the loot.
François Lanthier Nadeau:Gimme the loot. Si on pouvait avoir les droits de la chanson de Biggie pour finir cette étoile-là, ça serait une malade.
Antoine Meunier:Moi, je pense que la seule façon, c'est que tu nous chantes ça à capelle-là, puis c'est comme ça qu'on finit le pod.
François Lanthier Nadeau:Gimme the loot, gimme the loot. I'm a bad boy. Je ne sais plus c'est quoi, exactement. Shout-out à Bibi. Shout-out à toi. Puis, il faut que je m'en aille au Saguenay.
Antoine Meunier:Bon, bien, bonne route au Saguenay, puis on continuera cette discussion-là. Donc, Tout le monde, allez checker ce que ConvertKit fait, ce que Buffer fait, puis on en discute dans les forums. OK,
François Lanthier Nadeau:bye ! Bye-bye !
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