Aujourd’hui sur le pod, je jase avec Marc-André Campagna, CEO & co-fondateur chez gaiia, une plateforme SaaS pour ISP (Internet Service Providers).
On discute du marché de la connectivité et des télécommunications — une industrie parfois dans l’ombre, avec du logiciel archaïque et beaucoup d’opportunités.
On couvre l’écosystème et les dynamiques de financement au Canada vs. aux États-Unis. VC, valorisation, dilution… beaucoup de stock!
On jase aussi d’acquisitions (des deux côtés), du stress pendant, et du repos après.
Marc a un paquet d’anecdotes incroyables. Il est passé de réparer des antennes qui roulent au gaz dans la forêt, à gérer des tours & racks de serveurs, à vendre sa dernière compagnie dans les 9 chiffres.
On creuse aussi sur l’apprentissage et la curiosité des fondateurs, surtout les trois piliers de comment lui apprend : lecture, osmose sociale, action.
Marc-André, c’est une des personnes les plus intéressantes & authentiques que j’ai rencontrées depuis la vente de Snipcart. Je dis pratiquement jamais ça, mais si je devais travailler pour quelqu’un dans ma tranche d’âge, ça serait sûrement lui.
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La job du mois SaaSpasse chez DashThis!
DashThis est un cool SaaS de reporting pour marketing digital.
Pour l’histoire du fondateur, écoutez [Ep.16 - Stéphane Guérin : 12+ années de SaaS 🎧]
DashThis sont à la recherche d’un spécialiste des ventes ou “account executive”.
Ils ont un paquet de leads qualifiés à aller convertir, donc si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, allez sur saaspasse.com/lajobdumois! Prenez le temps d'écouter l'entrevue sur la culture de l’entreprise et la nature du poste, avec Jean-Philippe Fortin-Cantin, associé chez DashThis.
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François Lanthier Nadeau:On drop deux épisodes par semaine, juste des discussions sans filtre avec des founders ou employés clés en SaaS. D'ailleurs, si vous faites partie d'un SaaS québécois, allez sur SaaSpasse.com, cliquez sur le bouton Ajouter votre SaaS pour être indexé dans notre répertoire des SaaS au Québec. OK, segment commandité pour le pod, la job du mois, SaaSpasse. Pour juin, la job du mois, SaaSpasse chez Dash. Un cool SaaS de reporting pour marketing digital. Dash 10 sont à la recherche d'un spécialiste des ventes ou account executive. Il y a un paquet de leads à convertir. Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien Job du mois dans les show notes ou allez sur SaaSpasse.com slash lajobdumois sans tirer. Vous allez y trouver aussi une entrevue sur la culture de l'entreprise et la nature du poste avec Jean-Philippe Fortin-Quentin, associé chez Dash 10. Les jobs du mois de juillet et d'août sont déjà vendus, mais contactez-moi sur LinkedIn ou via francois.saspace.com pour les mois suivants si ça vous intéresse. Aujourd'hui sur le pod, je jase avec Marc-André Campagna, CEO et cofondateur chez Gaïa une plateforme SaaS pour ISP, Internet Service Providers. On discute du marché de la connectivité et des télécommunications. C'est une industrie qui est parfois dans l'ombre, avec du logiciel archaïque et pas mal d'opportunités. On couvre aussi l'écosystème et les dynamiques de financement au Canada versus aux États-Unis. Il y a beaucoup de stocks, VC, valorisation, dilution, tralala, tout le tralala. On jase aussi d'acquisition des deux côtés, du stress pendant et du repos après. Marc a un paquet d'anecdotes incroyables. Il est passé de réparer des antennes qui roulent au gaz dans la forêt, à gérer des tours et des racks de serveurs, à vendre sa compagnie dans les neuf chiffres. On va creuser aussi sur l'apprentissage et la curiosité des fondateurs, surtout sur les trois piliers de comment lui, il apprend via la lecture, l'osmose sociale et l'action. Marc-André, c'est une des personnes les plus intéressantes et authentiques que j'ai rencontrées depuis la vente de Snipcart. Écoutez, je ne dis pratiquement jamais ça, mais si je devais travailler pour quelqu'un dans ma tranche d'âge, ce serait sûrement lui. All right, on passe au show. Let's go !
Marc-André Campagna: Bonne nuit, bonjour, je suis en route.
François Lanthier Nadeau: Je suis en route. All right, Marc-André Campagna, bienvenue sur le pod. Ça va, man ? Comment ça va ?
Marc-André Campagna: Ça va bien, toi ?
François Lanthier Nadeau: Ça va très bien. Je suis content que tu aies pris le temps de venir dans notre petite antre de studio. Comment est-ce qu'on se connaît, Doud ? Tu t'en rappelles-tu ?
Marc-André Campagna: Oui, on s'est fait introduire, je pense, soit par Phil Barclay ou... Sam de Holos, puis on s'est setupé une petite date au Malmstrom.
François Lanthier Nadeau: Je me rappelle, je suis arrivé au Malmstrom puis j'ai vu un gars avec les cheveux longs, puis il a l'air un peu hippie dans le fond du café qui lisait un livre. Lire un livre, pour moi, c'est un peu comme ta marque de commerce. Après ça, j'ai vu que t'avais plein de photos, si t'es médiaste, c'est pas que t'es en train de lire un livre. Ouais, je lis pas mal effectivement. Tu lis encore pas mal ?
Marc-André Campagna: Ouais,
François Lanthier Nadeau: tout le temps. Fait que, fais-nous un mini-recap, dude. T'es qui toi ? Ton parcours en accéléré, pis c'est quoi que tu fais en ce moment ?
Marc-André Campagna: Ouais, mes parents avaient pas Internet. J'ai essayé de régler le problème de mes parents d'Internet quand j'étais étudiant en droit. On a parti une compagnie qui s'appelait Accès Télécom. J'ai monté dans des tours de télécom, pis j'ai bâti des réseaux de télécom avec Francis, mon cofondateur, qui m'a tout enseigné. Je connaissais absolument rien à ça. Acheter du faux gear, du gear d'escalade, même pour être capable de monter dans les tours illégalement parce qu'on avait pas de cash pour pouvoir monter le réseau. dans le tour du Mont-Bel-Air, puis genre à rivière à pierre au milieu de nulle part. Ensuite de ça, on s'est rendu compte qu'il y avait d'autres problèmes en télécom qu'on pouvait adresser en dehors de l'infrastructure. Fait qu'on a parti au CIO. Puis on a bâti un software pour améliorer l'expérience client en télécom, puis s'intégrer sur les réseaux des incumbents au Canada. On était disponible partout au Canada. On est devenu le fournisseur de services Internet qui a la plus forte croissance au Canada. On était disponible coast to coast, passé de... 0 à 30 000 clients en 3 ans, 0 à 50 000 clients en 3 ans, jusqu'à 30 quelques millions de AR. Puis on a vendu dernièrement les actifs de Oxio à Cogeco. Puis on avait bâti un software pour opérer notre business, un OS pour les télécoms, qui s'appelle Gaïa avec deux I. Puis maintenant, je suis rendu CEO et cofondateur de Gaïa qui est le système d'opérateur pour Telco. Nos clients, maintenant, ce ne sont plus les end-users des services de télécom, mais c'est les compagnies de télécom à travers le monde.
François Lanthier Nadeau: D'autre, pour une personne qui a une expérience aussi riche, t'as nailé la partie micro-recap. Comme je te disais offline, il y en a qui commencent dans les années 80 avec leur Commodore. Je vous respecte et je vous aime, ceux qui ont fait ça, mais j'apprécie que ce soit succinct comme ça. Les brands autour de tes compagnies, que ce soit Oxio ou maintenant Gaïa sont tout le temps écrits en minuscules. Y a-tu une raison spécifique, sais-tu ? esthétique.
Marc-André Campagna: Oui, je pense que c'est esthétique. J'ai une petite histoire d'amour avec les minuscules. Je trouve que ça fait plus organique. Je ne sais pas, on dirait qu'Oxio, à cause du O à la fin et le O au début, avoir un gros O et un petit O, on dirait que ce n'était pas esthétique. On dirait que j'ai juste décidé de continuer dans cette lignée-là. Je trouve que c'est un peu un tantinet rebelle de faire fuck les conventions et qu'il n'y a pas de majuscule. À toutes les fois, je reprends les avocats dans les contrats. C'est minuscule, ce n'est pas majuscule. C'est pour le fun, plus qu'autre chose.
François Lanthier Nadeau: Puis, à l'écrit, t'écris juste en minuscules ?
Marc-André Campagna: Non.
François Lanthier Nadeau: Non ?
Marc-André Campagna: Non, non, mais je devrais me mettre à écrire juste en minuscules.
François Lanthier Nadeau: Moi, souvent, j'essaye de faire ça. J'ai l'impression que ça déformalise ce que je suis en train de dire, genre.
Marc-André Campagna: Je suis 100% d'accord avec toi.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'on va faire un podcast sur les minuscules. Non, mais no shit, Oxio. Bon, t'en as parlé super rapidement. C'est une belle business que vous avez bâtie ici. C'était-tu une business funded ou bootstrapped ?
Marc-André Campagna: On était funded. On a fait trois incombinators en 2021, que je peux parler aussi. On a levé de l'argent un peu partout dans le monde, principalement aux États-Unis et au Canada aussi, au Québec. Puis on a levé, je pense, on a vendu pour 100 millions en... quelques mois. Puis, on avait levé à peu près 30 millions de capital.
François Lanthier Nadeau: Puis, l'aventure avait commencé quand, Coxio ? 2019. Puis, en termes là, souvent, il y a une succession de rounds de financement. Vous êtes passé à travers lesquels pour vous rendre à ce truc-là ?
Marc-André Campagna: La série A, oui.
François Lanthier Nadeau: Vous avez levé une série A de combien ?
Marc-André Campagna: On a levé une série A de 20 millions. 20 millions US, je pense.
François Lanthier Nadeau: 2020, genre ?
Marc-André Campagna: 2021.
François Lanthier Nadeau: 2021.
Marc-André Campagna: 2021.
François Lanthier Nadeau: Oui. très hot.
Marc-André Campagna: Dans le fond, on a utilisé Demo Day, pour ceux qui ne connaissent pas YC, c'est, tu fais un 3 mois intense que tu essaies de build la business, tu as Demo Day après ça, que tous les investors tu pitches. Normalement, YC vont faire leur seed round, les YC Companies vont faire leur seed round ou quelque chose. Nous, on a fait, on a dit, on va utiliser Demo Day pour faire notre Series A. Fait qu'on a pitché notre Serie A au lieu de pitcher le seed, puis une semaine après, on avait comme tous les commitments pour closer la ronde. Épique.
François Lanthier Nadeau: Je pense que ça vaut la peine de faire une belle parenthèse sur Y Combinator. Pour ceux qui ne connaissent pas ça, c'est un incubateur, le OG des incubateurs accélérateurs en tech dans le monde. C'est à Simon Valley. Ça a été lancé par Paul Graham, puis je ne sais plus qui, il y a comme 20 ans. Jessica,
Marc-André Campagna: c'est sa femme, je pense. C'est les deux.
François Lanthier Nadeau: Puis aujourd'hui, c'est comme un peu... C'est comme une marque de confiance très early pour les fondateurs de startups parce que c'est comme... pas facile rentrer nécessairement dans cet incubateur-là puis ça te plug avec un réseau d'investisseurs comme tu disais. Je connais quand même pas mal de founders qui ont essayé de rentrer puis que ça n'a pas marché. Qu'est-ce qui a fait que ça a marché pour vous ?
Marc-André Campagna: On a appliqué plus tard que la plupart des startups. On a décidé de se diluer. Puis tu sais, la façon que j'ai essayé de penser aussi à la part de YC, c'est un peu, tu sais, quand... dans le... la génération de nos parents, si tu allais à un Ivy League School à Harvard, tu faisais un MBA ou whatever, ça te donnait accès à un réseau et à une crédibilité. YC, c'est un peu l'équivalent du MBA dans le temps, mais en tech. Ça ne te garantit pas ton succès, ça ne te dit pas que tu vas être successful ou que ta compagnie va l'être, mais ça te donne accès à un network, à un réseau, puis ça te donne la crédibilité d'être capable d'être devant des gens que peut-être si tu n'avais pas le YC STEM. Tu ne serais pas capable d'être devant des fonds d'investissement et des trucs comme ça. La raison pour laquelle nous, on a rentré, c'est que je pense qu'on était le premier startup de Québec à être pris dans Y Combinator. Je me souviens bien. Je ne suis pas 100% sûr, mais il me semble que oui, quand j'avais regardé Bookface, qui est comme le Facebook pour les YC Founders. Puis nous, en fait, on a rentré, on était rendu à 250 000 de MR dans YC, puis on a pris un hit de 7% de dilution. C'était les YC Salesforce à l'époque. Je pense qu'ils l'ont adapté un petit peu. Parce qu'on voulait sortir de l'écosystème du Canada parce qu'on avait tellement besoin de capital et l'écosystème n'était pas assez fort pour nous supporter dans notre croissance. Puis on s'avait fait dire non par bien des fonds d'investissement au Canada. Moi, je voulais sortir pour avoir avec ça un plus grand réseau d'investisseurs pour être capable de supporter ma business. C'était vraiment ça. C'était comme, on prend un hit de 7 mais le fait qu'on va être exposé à d'autres investisseurs américains qui ont plus de moyens, qui connaissent plus l'écosystème, etc., ce 7 %-là va être compensé par les valorisations qu'on va être capable d'aller chercher dans le futur, ce qui était le cas.
François Lanthier Nadeau: Oui. Puis, juste pour donner des points de référence au monde qui écoute, tu parles d'un hit de 7 Est-ce que dans une série A, normalement, c'est dans ces brackets-là, c'est dans ces eaux-là, la dilution qui se passe ?
Marc-André Campagna: Je dirais que c'est entre 15 et 25 que tu vas diluer ta business par ronde de financement, le rule of thumb, je dirais.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marc-André Campagna: Fait que série A, série A, seed, seed, série A. Je ne connais pas NBion, j'ai juste lu par rapport à NBion, mais normalement, puis plus, C de Syria, c'est vraiment les rondes les plus dilutives. Puis éventuellement, tu as plus...
François Lanthier Nadeau: Parce qu'il y a plus de risques encore. Tu n'as pas trouvé nécessairement une croissance. Exactement.
Marc-André Campagna: Puis tu sais, ce n'est pas une science exacte valoriser une compagnie au C de pré-revenu.
François Lanthier Nadeau: Man, la discussion que j'ai sur la valorisation avec différents fondateurs ces temps-ci, je me raconte justement à quel point c'est pas boiteux, mais... qu'il y a de la brume dans tout ça. Puis à la fin de la journée, c'est genre le prix, c'est le prix que quelqu'un est capable, est capable de l'acheter pour, là, tu sais. Fait que...
Marc-André Campagna: La vérité absolue, c'est ça. C'est genre, t'as beau dire qu'un actif, peu importe, même quand tu te fais acquérir, tu sais. Nous, Cogeco, quand ils nous ont acquéris, on avait, on répondait à un set de problèmes, puis on continue de répondre à un set de problèmes pour eux, qui étaient tellement alignés avec leur vision long terme, qui ont été prêts à payer 100 millions. Mais ça veut pas dire que... Une autre compagnie aurait été prête à payer le même prix. Puis, on n'était pas positif. On n'était pas cashflow positive. Fait que de dire que notre compagnie valait 100 millions, c'est l'acheteur qui a décidé que ça valait 100 millions. Ce n'était pas nous, indépendamment, genre self-sufficient, que ça valait 100 millions. C'était plus un acheteur, pour lui, qui a décidé que ça valait 100 millions.
François Lanthier Nadeau: La clé à enregistrer, folks, en ce moment, c'est un acheteur stratégique et non, mettons, un private equity qui... qui t'achètent pour juste t'opérer, améliorer tes marges, tes opérations, puis te revendre. Un acheteur stratégique qui t'achète soit pour la tech, la team ou les clients, le book, souvent, tu as vraiment plus de levier dans la valorisation. Parce qu'eux, ils ont des poches plus grosses, puis une vision plus futuristique de ce que ça peut vouloir dire d'acheter cette compagnie-là.
Marc-André Campagna: Exactement. Ils achètent pour la future value que tu vas créer dans l'heure. dans leur organisation au lieu d'être un multiple d'Ebitda. Puis, tu sais, en tech, on ne parle jamais d'Ebitda. Là, vu que l'économie va moins bien, là, les fonds attendent comment ça va. C'est quoi l'Ebitda quand c'est en parlé ? Mais moi, ce que je me suis rendu compte, c'est qu'on a été représenté par des investment bankers pour l'acquisition, Pascosha. Puis, tu sais, les investment bankers, ils font toutes les grosses transactions. C'est eux qui font les deals, etc. Puis, tu sais, ils ne connaissent pas d'autres langages que de l'Ebitda. Fait que même avant que l'économie n'allait pas bien, c'est comme ces bankers-là, leur rôle... C'est de prendre des business qui n'ont jamais entendu parler du mot EBITDA, puis les moduler, puis les adapter pour voir combien d'EBITDA qu'ils font, puis comment ils peuvent justifier un multiple d'EBITDA devant l'acquéreur. Je me suis rendu compte à quel point, même si on n'en parle pas dans notre petit monde de tech, probablement toutes les business, une bonne partie des business dans le monde sont valorisées par un multiple d'EBITDA, même si c'est en tech. Puis c'est l'exception et non la règle d'être un multiple de revenus ou des trucs comme en classe traditionnelle.
François Lanthier Nadeau: Non, je te file là-dessus. Écoute, nous, tout dépend des gains ou des économies qui vont être faites par l'acquéreur. Je prends Duda. Eux, ils avaient un partenaire de tierce partie pour le commerce en ligne. Ça, c'était une structure de coûts annuels quand même importante. Non seulement, ils allaient avoir le contrôle, le design, la flexibilité d'avoir leur propre solution d'e-commerce, répondre mieux aux besoins des clients, mais aussi… ils allaient progressivement diminuer les coûts qu'ils payaient à leurs partenaires. Fait que, tu sais, ils ont des gains, plus de business d'un côté, puis ils ont des dépenses qui descendent de l'autre côté aussi. Fait que, tu sais, pour eux, looking back, nous, ça semblait fou de lancer un chiffre dans les huit chiffres, puis dire, ils vont accepter. Pour eux, c'était un no-brainer, tu sais. Surtout aussi qu'il y avait beaucoup de capital à ce moment-là dans les fonds d'investissement puis les comptes des startups. Puis là, Gaïa, mettons, Pourquoi t'as décidé de continuer dans la même veine ? Genre, ma question pour toi, c'est plus, c'est encore en télécom, c'est plus un play pur SaaS. Est-ce que t'es en mode, je construis sur mes acquis ? Est-ce que cette industrie-là, cette verticale-là, t'intéresse encore ? Ça, ça m'intéresse.
Marc-André Campagna: Oui, depuis 2017, quand on a parti la compagnie d'infrastructure, quand mes parents n'avaient pas d'Internet, je suis comme tombé dans un rabbit hole infini de... l'industrie de la connectivité ou des télécoms. Je suis jamais sorti de là, en fait. Je trouve que je suis tellement passionné par juste... l'industrie en tech en général, tous les business qui pop, puis tout ça, mais j'ai vraiment trouvé que la télécom puis la connectivité, c'est comme le overlook. Genre, en tech, personne n'en parle, t'as plein de devs, t'as plein de monde, puis comme...
François Lanthier Nadeau: Alors qu'on roule tout là-dessus.
Marc-André Campagna: C'est ça, on roule tout là-dessus. Il n'y a pas de venture-backed business en télécom, bien que ça. Il y a eu, dans le fond, les années 2000, le crash de 99, c'était autant un crash de télécom que de tech, parce qu'il y avait... tellement eu de fonds d'investissement qu'il avait essayé de déployer de la fibre, baquer ça, ça l'a crashé aussi en même temps, il y a eu de la consolidation dans le marché, etc. Puis depuis ce temps-là, on dirait que les gens ont comme peur de réinvestir en télécom, c'est des gros plaids d'infrastructures, ils investissent dans l'infrastructure, mais ils n'investissent pas dans les softwares qui opèrent cette infrastructure-là. Puis nous, quand on s'est mis à opérer une compagnie de télécom, par la force des choses, on utilisait les réseaux des télécommunicateurs, notre seule valeur ajoutée, on était une... compagnie de software qui bâtissait du software par-dessus les infrastructures de télécom pour améliorer l'expérience de nos clients. Puis quand on a fait 3C, on a commencé à se faire approcher par d'autres compagnies américaines de télécom européennes qui étaient comme Hey, votre expérience Oxio est sick. Vendez-vous un software pour l'expérience Oxio que nous, on pourrait utiliser.
François Lanthier Nadeau: Donc, le marché avait déjà donné le green light.
Marc-André Campagna: Puis même moi, en tant qu'opérateur, même si on a décidé… d'être DIY et bâtir nos propres systèmes d'opération pour notre compagnie de télécom, je regardais ce qu'il y avait dans le marché. Il me semble que c'est de la crap. C'est tellement mauvais. Dans le jargon de l'industrie, c'est l'industrie des OSS, BSS. C'est Operating System Software, Building System Software. Les leaders ont été créés avant Netscape. C'est genre 10 billion dollars de market cap. Ils vendent leur logiciel pour des centaines de millions aux compagnies de télécom, des versions. Avec des professional services on top. Si tu veux changer quelque chose, tu veux tweaker le software, tu as une nouvelle ligne de produit que tu veux sortir, tu vas être là, désolé, tu es sur la version 6.1 de notre logiciel. Si tu veux, il faut que tu rachètes une autre licence pour un autre contrat de 10 ans sur telle nouvelle licence. Il y a encore beaucoup de software en télécom qui sont on-prem dans les infrastructures des télécommunicateurs. Toutes les compagnies de software, dans le fond, il faut encore se battre pour vendre un multi-tenant architecture en télécom. Explique ce que tu veux dire. C'est qu'en ce moment, tous les logiciels roulent on-prem dans l'infrastructure des clients, dans les centres de données des clients. Si tu veux, mettons qu'un Amdox de ce monde a Rogers et Bell comme client. Au lieu d'avoir une architecture pour les deux compagnies qui peuvent updater le software et offrir des... Mettons, Bell fait un feature request, il l'update. et Rogers a accès à ce feature request-là. Ça ne fonctionne pas comme ça. C'est deux architectures complètement séparées, deux instances AWS, peu importe ce qu'ils utilisent, complètement séparées d'infrastructures, blablabla. Puis, s'ils demandent, si Rogers demande un update, la compagnie va faire, OK, voici le SAO, le Statement of Work pour les services professionnels. Ça va coûter 5 millions. On va te le faire, on va le customiser. Puis, Rogers n'aura pas accès à ça non plus de l'autre côté. Ce que ça fait, c'est que... La beauté itérative d'un logiciel puis d'utiliser les feedbacks de clients pour améliorer la plateforme, etc., ben, il n'est pas là. C'est vraiment du client par client. Puis ces compagnies-là, mettons, un Amdox qui est comme le leader de l'industrie, ça a 10 milliards de market cap. 70 de leur revenu vient des services professionnels.
François Lanthier Nadeau: Yeah, boy.
Marc-André Campagna: Puis c'est rendu un sweatshop pour les compagnies de télécom parce qu'ils doivent entretenir chacune des instances pour chaque client. Fait qu'ils ont comme des... teams qui sont dédiés à chacun des clients.
François Lanthier Nadeau: Ce que j'ai le goût de dire, c'est, bon, premièrement, je comprends que le fonctionnement, ou du moins la distribution du logiciel dans cette industrie de télécom-là est archaïque, de la manière que tu la présentes. Par contre, ce que je comprends aussi, c'est que t'as des incumbents, des gros joueurs qui sont là depuis longtemps, qui ont beaucoup avantage à ce que ça reste comme ça, pis qui gardent les mêmes contrats. Ma question pour toi, c'est, à quel point t'as de la pression du marché pour... pression de la compétition ou des joueurs qui sont là depuis des décennies, mettons, quand toi, tu arrives et tu te dis Hum, on va disrupt ça. Ça va être pas mal mieux. L'architecture logicielle va être plus flexible pour toutes les compagnies qui télécomment, qui nous aident. Ça joue-tu du coude ?
Marc-André Campagna: On n'est pas rendu au point où est-ce que ça va jouer. On a commencé à vendre notre solution. Cogeco est maintenant notre plus gros client d'un point de vue notre plus gros contrat. On a signé un contrat pour Gaïa. On est rendu avec 8 clients, fait qu'on a comme 5 clients aux États-Unis, on en a un Argentine-Colombie, puis un au Bermude. On n'est pas encore assez gros pour jouer du coude, mais c'est sûr que ça va arriver. La plus grosse friction qu'on va avoir à croître, ça va être le sell cycle parce que le cycle de vente en télécom est vraiment long et fastidieux. Les grosses compagnies comme Amdox tu peux avoir un gars qui gagne 500 000 par année, sa seule job, c'est de s'occuper de Rogers. La seule affaire qu'il fait, c'est de s'occuper de Rogers, les chemousses, les amener, dîner, souper, connaître les bonnes personnes, etc. Oui, il va y avoir énormément de pression. Il faut vraiment travailler avec... C'est la meilleure période pour disrupt le marché des télécoms parce que les télécoms ont des pressions en ce moment de croître. Il y a eu plein de consolidations du marché. Il y a des nouvelles technologies qui sortent. Il y a les Starlink de ce monde qui attaquent les compagnies de télécoms dans certaines régions. Il y a une ouverture dans le marché. Ça fait que là, ils sont plus ouverts à innover que v'là dix ans quand ils contrôlaient 100 tout.
François Lanthier Nadeau: Puis... Gaïa, aujourd'hui, mettons, c'est qui l'utilisateur type ? Tu sais qu'il se logue dans Gaïa et c'est quoi qu'il fait ? Juste pour donner plus d'imagination à l'audience.
Marc-André Campagna: Juste pour que les gens, vu que vous connaissez un peu plus les modèles SaaS, c'est comme un Shopify pour les compagnies de télécom. Au lieu, le checkout process qu'un télécom utilisateur met sur le site de Bell ou... ou Cogeco puis tu commandes tes services en ligne, bien ça, ça va être pleinement intégré avec Gaïa. Puis en plus, on offre tout ce qui est le système d'opération en arrière. Fait que, tu sais, l'activation du client, le provisioning, la gestion de l'inventaire, la gestion des produits qu'il y a à faire. C'est comme CRM, IRP, mélangé ensemble aussi. Tu peux envoyer les mass emails, t'occuper des communications clients. C'est vraiment de A à Z. Puis nous, Ce qu'on veut faire, c'est vraiment automatiser 100 du Customer Journey client qui, maintenant, aujourd'hui, en télécom, tu vas avoir un technicien, tu vas avoir le centre d'appel qui va s'occuper de coordonner toutes les informations pour activer un client à telle adresse, blablabla. Nous, on veut optimiser avec des workflows 100 du processus d'activation d'un client. C'est ça qui a fait notre force avec Oxio, c'est qu'on était capables, au top, on ajoutait 140 clients par jour, 140 personnes qui se font activer à Internet par jour, 100 automatisés. Puis c'est pour ça qu'on était capable de rester le fournisseur Internet qui était le plus aimé au Canada avec les meilleurs reviews et tout, mais en ayant du skill, ce qui n'est pas quelque chose que les courriels de télécom sont capables de faire en ce moment.
François Lanthier Nadeau: Quand tu dis qu'ils s'activaient de façon automatique, y avait-tu un technicien impliqué ou même pas ?
Marc-André Campagna: Des fois oui, des fois non. Mais s'il n'y avait pas de technicien impliqué... En fond, tu faisais ta commande en ligne, le software processait toute la commande. Fait que t'avais l'expédition, t'avais toute l'information de notre 3PL pour envoyer l'équipement. Fallait juste qu'il suit le software, les guides du software qui scannent les QR codes, les numéros de ces risqueuses, mets ça dans la boîte, ça fait le shipping label automatique. Tu le colles sur la boîte, ils viennent le chercher, ils le shippent. Une fois que l'équipement est rendu on-prem puis que le réseau est activé, le client reçoit un courriel, Si tu connectes tes équipements, plug and play, tu connectes ça directement, c'est up and running. Il n'y a eu aucune intervention de OXIO pour faire tout ça. C'était tout le software qui a géré toute l'orchestration de l'activation du client.
François Lanthier Nadeau: Ce que je comprends de ce que tu m'expliques, c'est que l'analogie Shopify fait vraiment du sens parce qu'ils veulent être le one-stop shop pour des marchands qui doivent avoir une expérience client-facing. Il y a des gens qui interagissent avec leur boutique en ligne, quoi que ce soit. Ça fait qu'il ne faut pas d'antenne. Mais ils veulent aussi être le one-stop-shop pour toutes les logistiques, les opérations, le marketing, la gestion que tu as à faire en arrière, dans le back-end de ton e-commerce, right ?
Marc-André Campagna: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Fait que Gaïa, même chose, basically, pour les compagnies télécom.
Marc-André Campagna: Spécialisé pour les télécoms, exact.
François Lanthier Nadeau: Good, good, good. Après ça, j'ai le goût qu'on parle de les CEOs qui lisent des livres. Euh, ouais, là, le signe que je te faisais, c'était pour ton mic. Ok,
Marc-André Campagna: je pensais que tu faisais qu'on commence à parler du langage des signes. Parfait, t'es good.
François Lanthier Nadeau: Ouais, man, l'affaire qui me... Ok, je vais t'expliquer mon hot take par rapport à ça. J'ai l'impression qu'il y a vraiment beaucoup de monde, surtout des dirigeants d'entreprises ou des leaders XYZ, qui lisent des livres juste pour dire qu'ils lisent des livres. puis faire un post LinkedIn et ou une conférence à propos de ça. Je trouve que c'est facile de s'éduquer puis consommer, consommer, consommer du contenu sans jamais rien changer, mettons, de ce que tu consommes. Puis j'ai l'impression qu'il y a une danse à avoir, un équilibre entre... L'information que tu consommes, puis le temps que tu passes à exécuter. Moi, clairement, mon biais est pour exécuter. J'écoute des podcasts à pu finir. Souvent, c'est des petites nuggets tactiques. Pas comme une philosophie complètement de business que je veux changer à cause que j'ai lu un livre. Je vais te dire, une fois, ça a été super efficace pour ma carrière. C'était Essentialism de Greg McEwen. Apprendre à dire non, pourquoi focusser sur... le oui, puis comment couper dans le gras avec politesse, avec grâce, tout ça. J'ai fait une conférence là-dessus, of course, mais ça, ça m'a vraiment aidé dans ma vie et dans ma business. J'ai lu ça, j'ai pris des notes, je l'ai remâché dans un talk, puis après ça, j'ai fait des changements dans ma business et dans ma vie. Puis des fois, le monde me dit Hey, Francis t'es en train de dire oui à trop de trucs, mais t'avais fait une conférence là-dessus. Ça, pour moi, ça a été un modèle qui m'a vraiment aidé, mais j'essaie de me dire Tu ne peux pas lire 100 livres et changer 100 affaires, mettons, dans ta business. Comment tu vois ça, l'espèce de jeu entre les nouvelles informations et les changements que tu exécutes après ?
Marc-André Campagna: C'est un sujet auquel je pense énormément. Je suis 100 d'accord avec toi qu'il faut un juste milieu entre consommer de l'information et agir. Je pense que c'est comme ça que tu apprends. Aussi, j'ajouterais quelque chose que j'apprends énormément de, c'est par... osmose en étant exposé à d'autres humains et d'autres personnes auxquelles je valorise. Je te dirais que c'est comme les trois piliers de comment j'apprends. Attends,
François Lanthier Nadeau: attends, attends. Livre, osmose, puis agir.
Marc-André Campagna: Puis agir. Je pense que les trois vont vraiment bien ensemble. Focusez plus sur un versus l'autre, je ne sais pas, mais je pense que pour moi personnellement, ça va vraiment bien. Je pense que... Il y a... Il y a un petit peu de vanité dans la lecture aussi, dans le sens que c'est comme bien vu, puis c'est cool de dire que tu lis beaucoup. Je pense qu'aussi, il y a un principe de vanité dans le volume. Les personnes sur Twitter qui partagent vont lire un livre par semaine, puis tout ça. Mais consommer Crime and Punishment, des gros classiques, des trucs de même, en une semaine, c'est peut-être pas l'idéal. Peut-être. Je sais pas. Mais... même moi des fois je me prends à être pris dans ce carcan là de vouloir en lire beaucoup sans nécessairement me prendre une pause puis juste essayer d'assimiler l'information moi c'est vraiment par passion depuis que je suis jeune je m'enfermais dans la chambre puis je laissais des livres puis ça avait rien à voir avec la business ça avait rapport avec des sorciers puis des dragons Harvard Potter 100% les pavaliers d'émeraudes dans le temps. J'ai consommé ça comme ça.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu fait Forgotten Realms, genre Dritz, L'Elfe Noir ? Non. J'ai perdu du temps. C'est-tu tes flows ? D'ailleurs, là, tu lis plus de la non-fiction. De temps en temps, il y a de la fiction qui passe dans ta rotation.
Marc-André Campagna: Je ne lis pas beaucoup de livres de business. Je lis beaucoup de fiction. Je lis beaucoup de biographies, j'adore les biographies. Un peu de lire des biographies for days. J'adore, j'adore. J'ai beaucoup... À la fin de la journée pour PurePoint, je pense que lire ou pas lire, c'est pas la question. C'est plus, je pense qu'en tant que founder, il faut que tu ailles à une curiosité qui est pratiquement infinie. Puis, ça dépend de comment tu assimiles l'information. Mon partner Francis, qui est bien plus smart que moi, il lit zéro. J'ai essayé de le faire lire plein de fois. Ça a jamais marché. Mais le gars, il va te consommer des vidéos YouTube, il va te consommer d'autres choses, des meetings avec d'autres personnes pour assimiler de l'information, des genres de certification, plein de trucs dans sa passion. Puis c'est comme ça qu'il va l'assimiler. Puis moi, je pense que c'est comme romantiser quelqu'un qui lit, puis moins un peu quelqu'un qui se clenche 50 heures de vidéos YouTube. Mais je pense que les deux, tu peux apprendre autant, sinon plus. Ça dépend. ta façon d'apprendre. C'est un peu le même dilemme de quand t'es kid et t'es au primaire. Il y en a qui aiment mieux apprendre en courant et en faisant des trucs. Eux, d'être dans la classe, ça ne fit pas pour eux. Ils ne sont pas moins intelligents, ils ne sont pas plus intelligents. C'est juste une façon différente d'assimiler l'information. Pour moi, je suis tombé dans le livre comme Obélix quand j'étais jeune. Ça a fait que je consomme des livres. C'est un peu une béquille pour moi parce que j'aime vraiment ça le consommer en mode lecture. Fait que si c'est un bon content en mode vidéo, audio ou d'autres affaires, je vais avoir plus de misère à l'assimiler, même si le contenu est meilleur.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
Marc-André Campagna: Fait quoi ?
François Lanthier Nadeau: C'est malade. J'ai le goût vite fait de parler de la curiosité de fondateur que t'as mentionné. J'ai l'impression qu'il y a comme de quoi la mini-tragédie du fondateur curieux, c'est que... C'est important, tu vas toujours être passionné, tu vas chercher à apprendre de d'autres gens, des livres, des podcasts, des vidéos, whatever. Mais la réalité au départ, c'est que la grosse majorité de ton temps, si tu veux que ta vision devienne réalité, il faut que tu crunches. Tu es dans les opérations, puis toutes ces belles idées-là de comment je pourrais restructurer la hiérarchie, la communication, la transparence ou le contact client dans ma compagnie, il faut comme que tu mérites. L'espèce de bande passante puis de croissante pour être capable d'arriver puis de faire ça.
Marc-André Campagna: Vraiment. Puis, je sais pas pourquoi je me suis mis à penser à ça tout de suite, mais tu sais, les philosophes ont une mauvaise réputation des fois à cause qu'ils pensent à des trucs qui sont pas applicables dans la vraie vie. Tu sais, puis il y a la philosophie stoïque, plus Marc Aurelius, blablabla, de comment appliquer une certaine philosophie à ton quotidien. Bien, je pense que c'est un peu ça en tant que founder aussi. Tu peux... Tu peux te masturber intellectuellement sur plusieurs concepts. Tu ne sais pas jusqu'à quel point le langage, s'il faut faire. Ah, le langage, c'est profond. Il y a beaucoup de masturbation intellectuelle dans des universités, dans des trucs sur comment optimiser tel concept, puis voici tel nouveau modèle incroyable, puis comment flouer la communication à l'interne. À la fin de la journée, il faut que tu l'essayes, puis que tu le fasses. Puis, le... L'itération de tes idées est tellement importante aussi. Dans le sens, je connais des gens qui vont penser à un concept pendant six mois avant même de le tester dans le monde réel. Puis ce qui existe dans ta tête, ça n'existe pas. Ça n'existe pas dans la vraie vie. Puis tu peux arriver avec une idée 20 préconçue versus 100 Moi, je dirais, si tu peux output dans l'univers l'idée de 20 préconçue plus rapidement que l'idée de 100 que tu penses que tu as bien passé. J'irais avec l'idée de 20% n'importe quand du temps parce que quand tu l'as pas dans l'univers, t'es pas assez intelligent pour avoir calculé tous les use cases. Tu vas te faire frapper par plein de trucs. Tu vas être là, fuck, j'y avais pas pensé pis c'est vrai. Pis là, faut que t'y terres. Pis le cycle d'itération par rapport à ta curiosité pis tes idées, selon moi, est bien plus déterminant pis bien plus important que n'importe quoi d'autre. Pis t'sais, t'en regardes mon parcours personnel avec les compagnies qu'on a bâties, c'était juste un cycle itératif. On a commencé à essayer de faire des choses mettre des antennes dans des tours dans le fin fond du comté de Portneuf à Rivière-à-Pierre, à essayer de régler tous les problèmes d'opérationnalisation puis d'expérience client dans le monde en télécom, puis la suite est très, très, très logique de comment on s'est rendu là. On a juste output plein d'idées de merde dans l'univers qui éventuellement sont devenues des idées un petit peu moins de merde, un petit peu moins de merde, jusqu'à devenir quelque chose de décent, puis éventuellement ça va continuer de terrer positivement.
François Lanthier Nadeau: La nuance que j'amènerais, tu me diras si t'es d'accord ou pas, c'est que... Ton modèle mental de comment tu as une idée, tu la confrontes à la réalité, tu pognes la friction du marché, tu apprends. Bon, soit tu peaufines cette idée-là dans une nouvelle version ou tu prends une nouvelle idée, peu importe. Ton genre de... ton itération d'idées comme tu parles, c'est très vrai. Par contre, quand tu as des grandes idées et des belles idées ambitieuses, c'est vraiment coûteux. Genre, d'aller faire tout ça, même si tu es MVP de shit out of it. Fait que j'ai l'impression que passer à travers un cycle... d'itération d'idées aussi vaste que le tien, que ce que toi, t'as fait, sans capital, sans funding, je pense pas que t'aurais pu, mettons. Fait que j'ai l'impression que la dynamique d'itération d'idées pour un bootstrap fondateur va peut-être avoir une vitesse différente,
Marc-André Campagna: genre. Ça se peut, pour la vraie. Tu sais, je connais une seule réalité, puis c'est d'avoir opéré des compagnies qui sont financées avec du capital de risque. Étrangement, Je lis en ce moment l'histoire des frères Wright sur l'aviation, qui met en contraste eux qui étaient... Ils runnaient un bike shop, le premier bike shop, genre en Ohio ou quelque chose comme ça. Ils utilisaient ces fonds-là, le peu de fonds qu'ils avaient, pour essayer de faire leur petite expérimentation en Caroline, sur Kiliak, un petit île au milieu de nulle part, pour faire leur avion, puis tout le monde riait d'eux. C'était la plus grande farce au monde. Puis t'avais d'autres personnes qui étaient fondées par le Smithsonian, que ça coûtait des centaines de milliers de dollars, qui... En dollars d'aujourd'hui, c'est des dizaines de millions de dollars. Oui. Puis ils ont été 100% bootstrapped eux-mêmes. Puis le différenciateur principal de tout ça, ça a été justement leur cycle itératif. Puis je pense qu'on ne parle pas assez de contraintes dans la vie.
François Lanthier Nadeau: Ah, d'autres. Je suis dans un acte là.
Marc-André Campagna: Les contraintes, pour de vrai, il faut que tu t'écris artificiellement. Même que tu sois fondé ou pas, les contraintes sont une grande source de créativité.
François Lanthier Nadeau: 100%.
Marc-André Campagna: Quand tu ne peux pas tirer de l'argent un problème, tu vas sûrement, probablement être... arriver avec un outcome 100 fois mieux que si tu pouvais juste tirer de l'argent dans les problèmes et essayer de te l'enlever, cette lourdeur mentale-là de régler ce problème-là.
François Lanthier Nadeau: Juste pour bâtir un petit peu sur les frères Wright pis l'avion, si le monde n'en a pas, je mettrai le vidéo dans les show notes, mais le Original Skunk Works, ceux qui ont développé une espèce d'avion à spion qui... Je pense que c'est la Deuxième Guerre mondiale. Tu connais cette histoire-là ?
Marc-André Campagna: Non, non.
François Lanthier Nadeau: Non, hey, dude. Eux, il y avait un pack. quête contrainte justement pis c'est comme ils ont réussi à faire de quoi qui faisait la job la job to be done de genre voler dans les airs sans se faire détecter pis prendre l'info qu'ils ont besoin de prendre de l'ennemi mettons mais il y avait pas beaucoup de monde pas beaucoup de cash pis c'était clunky au fond mais ça faisait la job pis c'était full risqué comment que tu le partais pis tu l'atterrissais en tout cas c'est malade cette vidéo là je pense que c'est un PM ou un gars de tech qui donne une conférence là dessus fait que Les contraintes, le pouvoir des contraintes. Bob Dylan en parlait aussi, dude. Bob Dylan disait, genre... Il faut que je me rappelle la line, mais c'est genre... How does it feel to be... En tout cas, la finale, c'est genre... To get juiced in it. Ça rimait avec un autre truc, puis il était comme... Si je ne m'étais pas mis une contrainte de rime, je n'aurais jamais trouvé cette espèce de semi-néologiste que j'ai inventée là. Puis le flow de la toune n'aurait pas été pareil. Fait que, ouais... Gros shout-out aux contraintes. J'ai le goût de parler de l'acquisition aussi, Doud avec toi, parce que t'en as vécu des deux bords, basically. Right ? Avec Oxio, vous avez acheté une compagnie, si je ne m'abuse.
Marc-André Campagna: Oui, avec Nuance, on avait l'intention d'acquérir une boîte de marketing à Québec. Finalement, on a comme fait notre vérification diligente puis on s'est rendu compte qu'on avait besoin seulement de certains des produits une personne dans cette... OK, OK. Dont le fondateur et CEO dans cette organisation-là. Puis finalement, on a structuré un deal auquel on donnait des stock options équivalents à la valeur de la compagnie plus salaire, etc. pour venir joindre au lieu d'acheter l'entité en soi.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Fait que l'entité roule encore.
Marc-André Campagna: L'entité roule encore. Je pense que dernièrement, j'avais vu qu'elle a été acquérée par une autre société. OK,
François Lanthier Nadeau: OK. Puis ça, ça a-tu pris du jus pendant ? Ça, c'était tough ?
Marc-André Campagna: Shit. Ça, ça a été tough, oui, puis ça n'a pas été concluant comme transaction. La plupart du monde, dans le fond, c'est comme l'équivalent d'un acquaire qu'on a fait. On a cherché des talents. La plupart des talents sont plus chez, je pense qu'on a deux personnes sur tête, huit qui étaient, je dis un chiffre comme ça à peu près, qui avaient transféré, qui sont encore avec nous.
François Lanthier Nadeau: Dont Antoine.
Marc-André Campagna: Antoine. Oui,
François Lanthier Nadeau: je suis allé avec Antoine, il était là à l'événement de lancement. Ah, incroyable. C'était cool de le revoir.
Marc-André Campagna: Antoine, puis Simon, puis Simon Plante, puis sans blague. Avoir Antoine et Simon dans l'équipe compense pour tout le reste qu'on a vécu dans le passé. C'est des bons joueurs. Incroyables joueurs. Ils sont incroyables. Mais en termes de si tu regardes purement business-wise, si c'était un bon move, ça ne l'était pas. Absolument pas.
François Lanthier Nadeau: C'est bon que tu sois capable de l'admettre avec transparence et humilité. Je pense qu'il y a beaucoup de fondateurs ou d'entrepreneurs qui... reverse engineer un peu la narrative pour faire en sorte que tout est beau, tout est part of the plan.
Marc-André Campagna: Je suis coupable de ça aussi quand je parle à des investisseurs, mettons. Mais je pense que j'essaye d'être le plus vrai possible par rapport à ce qui s'est passé, parce que si t'as un égo en place, tu peux pas apprendre de ton passé parce que tu vas te shielder de ça. J'essaye vraiment d'être... plein de light spots, mais j'essaie vraiment d'être le plus vrai possible par rapport à ça pour apprendre de tout ça, en fait. Aussi, encore une fois, pour revenir, je suis tanné avec le cycle itératif, mais de revenir sur ça, on est arrivé avec une société qu'on pensait créer. Finalement, on était comme ça. Pas de bon sens d'envoyer autant de personnes rapidement. On a comme mitigé le risque itératif. Pour revenir sur ton point de MVP, tu sais qu'il y a des nuances à toujours itérer. Je suis d'accord avec toi. Il y a des décisions qui sont réversibles. irréversible. Je pense que les décisions réversibles, tu devrais toujours viser pour amener ça le plus rapidement au marché. Les décisions irréversibles, acquérir une business, faire quelque chose que tu ne peux plus retourner en arrière, ça, ça devrait être considéré beaucoup plus longtemps puis, ouais, beaucoup plus longtemps qu'une décision réversible, en fait.
François Lanthier Nadeau: Une décision irréversible, est-ce que tu classifierais, par exemple, lever du financement là-dedans ?
Marc-André Campagna: Oui. Levé du financement, vente d'accompagné, on a vendu les actifs d'Oxio.
François Lanthier Nadeau: Parle-moi un peu de ça, dans le fond, c'est l'autre côté de la question. Oui, en fait...
Marc-André Campagna: Excuse-moi, je t'ai coupé. Tu voulais-tu ajouter de quoi ?
François Lanthier Nadeau: Non, man. J'ai pas envie de savoir. Excuse-moi, man. Pas de stress.
Marc-André Campagna: J'étais trop excité d'en parler. Go for it. En gros, on s'apprêtait à lever une série B. OK. Moi, mon holding, c'est un holding qui détient mes actions dans Oxio. Oxio et Gaïa, c'était la même entité. C'était un québéking. C'était tout à l'intérieur. On s'apprêtait à lever une série B avec une mission d'Oxio, Gaïa. structure complexe de des gens qui travaillent sur Gaïa des gens qui travaillent sur Oxio, etc., des différents incitatifs, comment qu'on priorise chacune des initiatives. Puis aussi, principalement, j'étais à Toronto, puis une personne que je connais qui s'appelle Bryce Checha, qui a fondé Freedom WinMobile, qui a été vendue pour 2 milliards de mémoires en 2014, quelque part dans ces années-là, puis qui, 8 ans plus tard, a été acquérée par Checha. huit ans plus tard a été vendu de chat à Québec Or pour 8 milliards. Puis Bryce, j'y posais des questions pourquoi il avait vendu. Il m'avait dit je voulais pas vendre. En fait, je voulais pas vendre. Il me restait 25% de la business. Il me restait à peu près lui et son co-founder, 25% de la business. Moi, il m'en reste 15. À cette époque-là, quand je parle, 15% à peu près. Puis il dit, ben... Je ne voulais pas vendre, mais le private equity et les investisseurs qu'on a rentrés avaient des droits. On a voté et finalement, on a perdu le vote. On était obligés de vendre. Moi, j'ai juste vu un moment où est-ce que si je ne vendais pas Oxio tout de suite, si je ne reprenais pas le contrôle de l'entreprise, les gens ne voyaient pas la valeur de Gaïa à ce moment-là et ne le voient toujours pas. On ne génère pratiquement pas de revenus encore avec Gaïa. On est en train de bâtir le futur, mais on est loin d'être successful déjà avec Gaïa. Puis, je me suis dit, si on vend au CIO, on utilise les fonds pour acheter les investisseurs qui veulent sortir, qui veulent faire un beau payout, puis dire, parfait, c'est fini. Puis qu'on garde seulement les investisseurs qui sont là. Nous, on est là pour les 10, 15 prochaines années avec Gaïa. Puis que moi, je reprenne le contrôle de la société pour que je puisse dire non à une acquisition. Parce que le jour qu'on aurait eu du succès avec Gaïa, c'est sûr qu'on avait une offre. d'un télécommunicateur, peu importe, même peut-être d'un Salesforce, etc., dans le monde, qui était comme On va vous acquérir les deux ensemble. Puis moi, j'aurais pu faire, on se fait offrir 300, 400, 500 millions. Je suis comme Non, ça va valoir des milliards plus tard. Puis nous, on veut continuer à bâtir. J'aurais pas été calme. Les investisseurs auraient vu le retour sur investissement puis ils auraient fait Oui. La façon de le voir, c'est que j'ai vraiment sacrifié un bébé, un de nos bébés, pour sauver l'autre.
François Lanthier Nadeau: C'était dur.
Marc-André Campagna: Oui, c'était vraiment difficile. ça n'a pas été... Les derniers mois, ça a été les mois les plus toughs de ma vie. Vraiment, se faire acquérir dans notre contexte, honnêtement, puis tu l'as vécu aussi, le stress que ça amène. Puis c'est vraiment difficile d'expliquer à quelqu'un qui n'a pas passé à travers ça. Mais le stress que ça amène... Ah, puis nous aussi, l'affaire que je n'ai pas mentionnée, c'est que soit qu'on vendait ou que là, on avait décidé de ne pas lever de série B puis on brûlait du cash mensuel. Fait que soit qu'on vendait ou on faisait faillite. À la fin de la journée, c'était un double or nothing qu'on faisait. On aurait peut-être été capable de se débrouiller et d'aller chercher des dettes convertibles et du financement pour ne pas tomber en faillite. Mais tout ça pour dire que la vérité, c'est qu'on brûlait des sous. Puis, on a décidé de vendre la compagnie. Puis, si ça ne se passait pas, on était dans le trouble. À la fin de la journée, c'est ça. Le stress de ça, c'était un autre niveau. Je n'ai jamais été stressé dans une autre vie.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu en parlais à ton équipe ou tu as attendu que les choses soient plus claires ?
Marc-André Campagna: On a impliqué 4-5 personnes dans la transaction. Le management, les personnes clés, etc. Toutes les personnes qu'on pouvait les mentionner, on l'a fait. Sinon, j'étais dans l'Ouest pendant cette transaction-là. On a signé le deal final, le Asset Purchase Agreement à genre 1h du matin à 7h, 8h le matin, le lendemain, heure de l'Est, on présentait. au monde.
François Lanthier Nadeau: C'est stressant.
Marc-André Campagna: Non, moi, je te dis, mes fonctions vitales ont toutes shut down pendant ce moment-là. Ce n'était pas facile.
François Lanthier Nadeau: Comment tu fais pour reprendre du pic, te reposer, te ressourcer ?
Marc-André Campagna: Je le fais cet été. C'est planifié. Puis, je vais prendre trois semaines off. Je me suis acheté un petit flip phone. Je vais fermer mon iPhone complet. Puis, je veux faire ça de plus en plus souvent. Je fais ça souvent à la fin de semaine maintenant. J'ai tout délité, tu sais, réseaux sociaux, sauf genre LinkedIn, tu sais, j'ai plus Facebook, j'ai plus Instagram, j'ai juste... LinkedIn, puis je ne vais pas sur LinkedIn, je vais juste Oh, regarde, des fois, si on veut promouvoir des trucs, je vais poster par rapport à ça. Mais j'essaie vraiment les réseaux sociaux puis avoir l'impression d'être en connexion avec plein d'humains que tu n'es pas vraiment, mais juste parce que tu vois leur face sur Internet, on dirait que ça prend une certaine charge mentale pour moi quand je suis fatigué. Puis je me suis juste dit Je veux donner mon attention à mes amis, à ma famille, aux gens que j'aime, que je vois face à face, qu'on a des moments ensemble. Puis ça... Je trouvais que ça allait dans le... Ça rentre... Ça ne m'aidait pas à me concentrer sur ces gens-là. Fait que j'ai décidé de faire ça. Puis aussi, j'ai l'impression que le stress de savoir que tu peux être toujours rejoint puis toujours être dérangé pour une chose vraiment spécifique de la business, ça a un certain taux de mental aussi. Fait que je me suis dit... J'ai fait ça l'année passée. Je suis parti au Salvador. Pendant deux semaines, j'ai fermé mon cellulaire. Je n'avais pas de cellulaire, rien. Je l'ai rouvert deux semaines plus tard. Puis le bien-être, le bien que ça m'a fait, c'était incroyable. puis là je me sens épuisé un peu mentalement au moment où on est puis je me suis dit en juillet je vais prendre trois semaines off je m'achète un petit flip phone, il va y avoir ma blonde mon chief of staff qui sait que c'est juste un code rouge urgence extrême genre faut qu'il m'appelle, mes parents qui vont avoir mon numéro puis that's it puis moi, puis toi,
François Lanthier Nadeau: exactement non je trouve ça débile d'autres c'est comme une retraite low tech ou presque no tech Il faudrait que je le fasse aussi parce que si je me confie, je suis accro à mon téléphone d'autre. Puis surtout avec ce qui se passe ces temps-ci, le canal de visibilité et d'acquisition principale, c'est les médias sociaux. Parce que je tire sur le levier du média socio organique, des gens qui eux mentionnent ça ou le partagent dans leur réseau, ça ne coûte pas cher comme canal au départ. Puis je n'ai pas beaucoup de... temps à mettre en marketing puis en vente à cause que les opérations du podcast, l'événement, du site sont quand même intenses pour moi, mettons, puis pour les gens qui le font. Fait que ça fait même que je suis encore plus dans la loupe de Oh, t'as une notification. Oh, t'as un DM. Oh, t'as une mention. Puis tout ça. Puis je care beaucoup à propos de mon projet puis je veux montrer aux gens qui care à propos de mon projet que je suis là puis que je réponds. Fait que d'autres, je te jure, tu vois les notifs de genre Ton utilisation a augmenté de 34 À chaque semaine. C'est comme pas un côté de moi que j'aime vraiment. Mais écoute, ce que tu me dis, ça m'inspire pour trouver un équilibre éventuellement à travers tout ça. Tu vas où ? Peux-tu le dire ? Tu vas où en vacances ?
Marc-André Campagna: Je le sais. Je vais aller quelques semaines aux Îles-de-la-Madeleine parce que ma blonde vient de là et elle a une maison là-bas. Honnêtement, je suis à un point... Il y a des phases qui sont intenses dans ta vie que tu le sens que tu as moins d'énergie. Même quand tu te lèves le matin, tu regardes ta journée et tu ne peux pas te donner tout toi-même dans cette journée-là. Je suis dans cette phase-là. Je suis tellement excité par Gaïa et par tout ce qui s'en vient. Je le sais que j'ai juste besoin de me reposer pendant trois semaines, peu importe c'est quoi. Je vais juste essayer de faire tout, sauf travailler. puis j'ai aucune idée de ce que je veux faire je fais beaucoup de sport de plein air puis tout fait que je vais faire ça définitivement puis lire incroyablement rien relié à business juste du fiction puis des trucs intéressants je trouve ça cool que tu fasses ça j'ai
François Lanthier Nadeau: le goût un peu qu'on parle mettons du monde physique du matériel parce qu'il y a beaucoup de fondateurs puis d'employés clés en SaaS qui écoutent qu'ils ont juste dealé avec du code du logiciel des interfaces Ils n'ont jamais délai quelque chose qui était dans le monde physique. Puis toi, au début, tu contais une histoire complètement débile de genre un peu braconneur qui monte sur des tours pour installer des antennes, tout ça. Maintenant que tu as vendu Oxio, tu vas te concentrer sur le côté plus, justement, numérique, digital. Mais le côté physique, ça prenait... C'était-tu difficile à gérer, ce côté-là ? Parce qu'on s'entend, là, c'est pas des boîtes de T-shirts, là. C'est... Ah,
Marc-André Campagna: c'est... C'est pas facile à gérer. C'est Francis, mon co-founder, qui gérait cet aspect-là.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marc-André Campagna: Mais tu sais, Francis, c'est une des personnes les plus travaillantes du monde et qui n'a pas toujours un équilibre de vie sain. Ça fait qu'on était incroyablement chanceux de l'avoir de notre côté pour régler les problèmes et tout ça. Mais en même temps, il faut qu'il prenne soin de lui aussi et qu'il fasse attention à ça, Francis.
François Lanthier Nadeau: Vous en possédiez des tours.
Marc-André Campagna: En fait, on possédait... Dans Oxio Telco on possédait des taux.
François Lanthier Nadeau: Oui, la première compagnie.
Marc-André Campagna: La première business. Oxio on possédait des racks de serveurs dans des centres de données partout au Canada, qui est comme le cœur de notre réseau. Il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, il fallait se déplacer, puis tout ça. Francis, des fois, il pouvait se déplacer dans la nuit ou faire une maintenance, des choses comme ça. C'est vrai. Dans quatre coins du pays, c'est vraiment compliqué. L'histoire la plus poignante que je peux te donner par rapport à ça, c'est vraiment dans Accès Télécom pour te donner une idée du pain. On avait installé des tours de télécom à Rivière-à-Pierre, au top de Rivière-à-Pierre. Une tour de télécom abandonnée parce qu'on n'avait pas d'argent. Full Circle, c'était une tour... qui appartenait maintenant à Cogeco dans le passé, qu'on ne leur a jamais payé le 5 000 qu'on devait leur payer parce qu'on leur a couru après et qu'ils n'ont jamais voulu nous le charger. Je ne sais pas trop. Même si je faisais des jokes par rapport à ça dans l'acquisition. Je n'ai pas encore vu la facture. Je vais la payer un jour si je la vois. Puis, il a fallu débroussailler tout le chemin pour se rendre là. Il a fallu installer des panneaux. On voulait installer des panneaux solaires pour mettre nos équipements et tout ça. On est allé genre batterie expert. On a fait, nous autres, on a ça. Qu'est-ce que tu nous recommandes ? Blablabla. Ils nous ont sorti ce qu'ils pensaient. Finalement, ça a fonctionné pendant genre huit mois, sauf quand on est arrivé en novembre. Novembre, c'est le mois de l'année où il y a le moins de luminosité dans le monde. Nos clients, quand ça nous appelle, on n'a plus d'Internet, puis rivière à pierre, ils n'ont pas de réseau cellulaire. Si tu n'as pas d'Internet, tu n'as pas de contact avec la... Il faut qu'il aille au petit bout de belle à l'entrée du village pour nous appeler. Je suis allé.
François Lanthier Nadeau: Oh mon Dieu Seigneur.
Marc-André Campagna: Fait que là, panique. Nous, on est là. Rivière-à-Pierre, c'est à une heure et demie de Québec. Genre, c'est loin. On s'en va là-bas. Quatre roues. On monte, on check. Finalement, on se rend compte que même si les panneaux solaires, ça ne le fera pas. SaaSpasse des fois. Fait que là, il faut qu'on aille acheter des génératrices. Il faut qu'on trouve des génératrices. Il y a des huit heures d'autonomie de génératrices. Tu sais, on n'a pas d'argent. On va au Canadien de terre. Fait que là, pendant deux semaines, il fallait que moi et mon partner... novembre, tu sais, là, ça s'en venait de décembre. Il fait frais au milieu de nulle part, même avec des ours, ta lampe frontale, ton quatre roues, tu montes, t'essayes d'aller réparer ça, genre, tu comprends pas ce que tu fais. À huit heures, à toutes les huit heures, fait qu'on se relayait. On faisait genre deux six chaque ou des trucs de même. Puis deux fois par jour, fallait, deux, trois fois par jour, fallait qu'un de nous aille juste remplir du gaz au milieu de nulle part, jusqu'à temps qu'on trouve une solution à ça. Puis finalement, il a fallu... négociait avec un gars du village en bas qui avait une maison proche, se connectait à son hydro puis passait un câble d'en bas jusqu'au top de la montagne. Un câble en grève pour connecter ça pour plus qu'il n'y ait de problème d'électricité. Mais genre, le pain que ça allait engendrer, c'était assez pour que tu aies un choc post-traumatique de plus jamais créer de business physique. Mais oui, il y a eu plein de péripéties comme ça, disons.
François Lanthier Nadeau: Tous les programmeurs qui écoutent... et qui chialent quand ils ont un bug en production à répondre, à réparer, je vous dirais, au moins, vous n'êtes pas en quatre roues avec du gaz, une front light et des ours autour de vous. Mais c'est incroyable. C'est une super belle histoire. Puis là, justement, tu bouges plus vers le digital. La partie serveur dont tu as parlé, tout ça, ça aussi, ça va être abstrait. Il y a des compagnies de télécom eux-mêmes qui vont gérer leur flotte, dans le fond.
Marc-André Campagna: C'est ça. Le réseau, c'est eux qui vont gérer, nous maintenant, tout. Notre code est sur AWS, puis c'est 100% digital. Mais, oui, exactement. Maintenant, on ne gère plus du tout d'infrastructure physique.
François Lanthier Nadeau: Micro-parenthèse, mais côté stack techno, ça ressemble à quoi chez vous ?
Marc-André Campagna: Hey, man, c'est React, bord en bord, je crois, AWS dans le back-end, mais je ne m'occupe tellement pas de ça que... Je pense que c'est ça. On mettra ça dans les show notes,
François Lanthier Nadeau: s'il y en a qui sont intéressés. Fait que tu as géré du physique, tu as géré des investisseurs aussi, puis je suis curieux de savoir... Est-ce que dealer avec des gens qui te donnent de l'argent et qui ont un mot à dire ensuite un petit peu dans ta business au Québec, au Canada versus aux États-Unis ou à l'international, y'avait-tu des grosses différences ?
Marc-André Campagna: Des différences gigantesques.
François Lanthier Nadeau: Dis-moi en plus.
Marc-André Campagna: En gros, y'a un livre sur l'histoire du Venture Capital aux États-Unis, comment c'est venu au monde.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Marc-André Campagna: Puis...
François Lanthier Nadeau: C'est après le silicone pis le boom de tout ça, sûrement.
Marc-André Campagna: Exact, genre ça commence avec le... ils appelaient les Traders 8, qui est comme les huit gars de telle compagnie qui se sont fait offrir de partir de leur propre compagnie. Puis eux, ça a tellement été une décision difficile parce que partir de la compagnie, ça n'existait pas dans le temps. C'était vraiment complexe. Puis bref, ils se sont fait fonder. Puis ça a comme commencé l'histoire du Venture Capital. Mais en gros, il y avait deux powerhouses aux States. Il y avait Boston, avec tous les gros Big Pharma et toutes les grosses compagnies. Puis il y avait Simon Valley. En gros, le livre explique beaucoup mieux que moi. les nuances, mais t'avais Boston qui ont essayé de backer des projets. puis ils ont essayé de capper leur downside le plus possible. Fait que mettre des droits de veto, mettre des bâtons dans les roues d'un fondateur, mettre plein de trucs dans le term sheet qui ne sont pas nécessairement pro-founder, puis qui ne donnent pas la latitude de genre, tu commences un startup, puis il faut que tu pivotes tes terres. On n'en parle pas assez à quel point il faut que tu changes ton business model peut-être 100 fois quand tu startes une compagnie. C'est juste part of the game, mais si toi, tu as toujours été juste un VP, d'une compagnie publique, puis tu penses que faire de la business, c'est faire des rapports, ben, tu vas faire le saut si t'investis dans un startup puis il fait deux mois plus tard et on change de business model. Mais si t'es habitué à ça, tu vas être là, ah, nice, il a pris l'information du marché puis il terre encore de route. Tandis que quelqu'un qui n'a pas cette expérience-là va faire, fuck, ils vont faire faillite demain matin. Tu vas peut-être faire faillite, pareil, même si tu pivotes, mais au moins, techniquement, t'es dans la bonne voie de peut-être éventuellement générer des revenus. Puis t'as le côté de Simon Valley qui est eux. On a compris que c'était, à la fin de la journée, c'était un numbers game. C'est comme sur les 10, 20, 30 compagnies qui t'investissent, tu vas en avoir quelques-unes qui vont compenser pour tous les autres échecs. Mais que le greater good, c'est vraiment de s'assurer que ça soit pro-founder et que l'écosystème se bâtit aux alentours des succès pour que ces succès-là puissent réinvestir dans l'économie locale, dans l'écosystème de Venture Cavalier, etc. Oui. Puis je pense qu'on a un gros problème. au Québec, puis voire au Canada aussi, mais je pense qu'au Québec, c'est encore plus prononcé que dans le reste du Canada, c'est qu'on n'a pas... Le problème est systémique, c'est qu'on n'a pas eu assez de succès qui réinvestit dans l'écosystème. Des succès générationnels, de comme les gens, pas juste les CEOs, mais les fondateurs puis les employés font des sous assez pour pouvoir réinvestir dans des startups.
François Lanthier Nadeau: Créer des compagnies.
Marc-André Campagna: Créer des compagnies, puis repartir, puis aussi backer d'autres founders. Moi, c'est vraiment une mission qui me tient à cœur. On a des gigantesques talents au Québec, au Canada. On a une richesse culturelle qui est incroyable. Je pense qu'on a malheureusement les défauts de nos qualités. On met beaucoup l'accent sur la langue française, ce qui, je crois, est un élément extrêmement important sur notre culture, mais ça ne devrait pas nous empêcher de faire affaire à l'international.
François Lanthier Nadeau: Pour ceux qui écoutent et qui ne voient pas. C'est pas filmé, mais j'acquiesce et je hoche violemment de la tête.
Marc-André Campagna: Puis, je pense qu'on a un vrai gigantesque succès à Québec, puis je pense que c'est Telco. La vérité, c'est qu'on a ça. Oui, Cogeco est successful en ce moment, puis il va sûrement l'être dans le temps, mais ces 800 millions de market cap, c'est pas... En date d'aujourd'hui, je ne sais pas, mais le dernier coup que j'avais checké, je pense qu'il était à 800 millions. Ce n'est pas des succès multigénérationnels qui permettent de réinvestir à large et avoir un gros impact positif sur l'écosystème. Oxio, c'est correct. En termes de valeur, c'est plus en valorisation des business bootstrap. J'essaie d'aller vers un modèle bootstrap en ce moment avec Gaïa. On a du financement, mais en même temps… J'ai beaucoup de louanges pour ça et garder les reines de ton entreprise. Mais si tu veux, en tant qu'écosystème, arriver à quelque chose qui a un impact positif et que les gens ont des mentalités de toujours voir grand et d'avoir un impact positif, changer un peu notre mentalité et notre culture, d'être né pour un petit pain aussi.
François Lanthier Nadeau: Le legacy du petit peuple n'est pas toujours facile à transformer.
Marc-André Campagna: Exact. Je pense vraiment qu'on peut avoir un impact là-dessus. Je pense que ton podcast, d'ailleurs, est vraiment une belle source. d'inspiration pour ça, de montrer à des gens qui veulent se starter que oui, il y a des succès. Oui, il y a les dragons à Radio-Canada qui parlent de petits investissements et des trucs comme ça, mais les vrais entrepreneurs et les vrais gens qui bâtissent des vrais tech companies, il y en a plusieurs, c'est juste que ce n'est peut-être pas eux que tu vois à la TV assis sur une chaise. Je pense vraiment qu'il y a vraiment du gros travail à faire. Moi, je veux investir dans des startups locales. Je veux investir en argent et dans mon temps pour essayer de créer... Le Québec Mafia, l'équivalent du Paul Mafia, mais à Québec.
François Lanthier Nadeau: C'est de la musique à mes oreilles d'eau.
Marc-André Campagna: On a le potentiel de le faire. Il faut juste ouvrir les portes et s'exposer à chacune des personnes qui veulent avoir un impact positif. Comment on peut entraider la communauté avec ça ? Je pense que SaaSpasse, ça fait quelque chose d'incroyable. Puis c'est ça. Juste pour finaliser sur ce point-là, quand tu lèves des fonds au Canada, Tu vas aller parler à un fonds d'investissement. Le fonds d'investissement va souvent, du moins quand je n'avais pas de succès, me regarder comme si c'était Dieu le Tout-Puissant. C'était comme pitche-nous ta business et on va voir le niveau d'importance qu'on t'accorde Quand j'ai fait YC, j'étais allé aux States. J'ai fait une crise cardiaque quand j'ai fait le premier meeting avec le VC parce qu'il était comme, Hey, je vais juste prendre 5 minutes pour te pitcher notre VC puis pourquoi vous devriez accepter du cash de nous ? Puis j'étais comme, Hey, le gars, il devait penser que j'étais sur le bord de péter aux frettes. C'est pas à moi de me vendre, genre, de pitcher et tout. Puis le gars a passé 5 minutes. Puis après ça, j'ai fait 150 meetings aux États-Unis puis les 150, tout le monde se pitchait puis la première partie du meeting, c'était eux qui se pitchent pourquoi ils devraient accepter du capital. Malade. C'est vraiment ça la nuance. C'est comme quand tu es un fondateur, puis je n'ai pas le cul du fondateur, il y a des mauvais côtés, puis tout ça, puis of course, je suis biaisé parce que je suis un fondateur, mais tu es l'artiste dans l'industrie. C'est toi qui vas dédier ta vie à essayer de créer de la valeur. Puis les fonds de capital, c'est une commodité. Au Canada, ce n'est pas une commodité parce qu'au Canada, on a tellement des bonnes business puis des bons startups qu'il n'y a pas assez de capital pour investir dans la business. Aux États-Unis, c'est l'inverse. Il y a trop de capital. Pour le nombre de projets qu'il y a. Fait que la dynamique de pouvoir est complètement différente. Puis une fois que t'as, mettons, la façon que les investisseurs puis les gens me traitent en date d'aujourd'hui parce que j'ai un exit de 100 millions dans mon résumé, versus quand j'étais le petit cul qui est nabé comme eau qui allait dormir dans son char à Montréal pour parler à des fonds d'investissement, je te jure, ils parlent pas en même personne. Puis je suis la même personne en fin de la journée.
François Lanthier Nadeau: Ben franchement, j'espère qu'il y a des... des institutions, des investisseurs, puis tout ce monde-là qui écoute ce qu'on est en train de dire.
Marc-André Campagna: Puis il y a des investisseurs exceptionnels au Québec aussi, puis au Canada. On n'aurait jamais créé Oxio sans l'impact de Vincent Thibault, qui est le fondateur de Qscale, puis Marc Bouchard aussi. Il y a des vraiment bons entrepreneurs, des bons investisseurs. Ces deux-là, Oxio n'aurait jamais existé ou existé jusqu'à aujourd'hui sans eux. Il y a vraiment des excellents investisseurs. C'est juste que je parle plus d'un problème culturel, systémique de l'écosystème et non d'individus en particulier.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est une bonne nuance. Là, aujourd'hui, écoute, c'est un terme un peu galvaudé, mais on pourrait considérer Gaïa un petit peu comme un spin-off de Oxio. C'est-à-dire qu'il y a une partie de la proposition de valeur que vous vous concentrez là-dessus, vous la polissez, puis vous allez commercialiser ça, la partie software. C'est OSS ?
Marc-André Campagna: Oui, c'est un système d'opération pour les télécos.
François Lanthier Nadeau: OK, parfait. La brand change. Il y a une partie du personnel ou tout le personnel qui reste. Comment tu fais ce genre de transition-là ? C'était Oxio, c'était ça, puis ça maintenant, c'est Gaïa puis c'est juste ça.
Marc-André Campagna: On a vraiment été chanceux d'avoir Cogeco comme acquéreur parce qu'on répondait à leurs besoins autant du point de vue Oxio que du point de vue de Gaïa. Ah oui. Il était ouvert à ce qu'on structure. Tous les gens qui travaillaient sur Oxio ont transféré chez Cogeco. On était à peu près 110 personnes au top. Là, on est rendu 43 personnes chez Gaïa. On a gardé tout Product Engineering. On est peut-être 35 personnes dans Product Engineering. Le reste, c'est des suits comme moi qui essayent de vendre la compagnie. T'es tellement pastou. Le gars, il a un gilet de Final Fantasy. Puis, c'est ça. Fait qu'on a négocié ça de cette façon-là parce qu'on répondait à leurs problèmes des deux côtés.
François Lanthier Nadeau: Puis les gens qui sont arrivés chez Kojeco plus, ça a-tu été dur pour eux ? Y a-t-il une partie de leur identité qui était comme...
Marc-André Campagna: Ouais, 100%. Ça a vraiment pas été... Un, ça a été... pas un moment facile identitaire pour les employés, pour moi, pour tout le monde impliqué par rapport à ça. Nous, on avait vraiment un branding un peu plus rebelle-foc les Big Telco qu'on vendait à un plus gros joueur. C'est sûr que si j'avais vendu à Bell, j'aurais vendu mon âme au démon, selon moi. Mais Kojeco, selon moi, c'est une business familiale. C'est encore la famille Odey qui détient ça. C'est une grande business publique, mais ça reste que c'est quand même les challengers. dans les grandes compagnies. Fait qu'on avait vraiment des atomes crochets à ce niveau-là. Mais j'avais déjà dit dans des podcasts, dans des trucs que je n'allais jamais vendre Oxio puis je l'ai vendu, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Mais welcome tous les cycles d'itération. Exact. Il y a certaines idées que justement, ils ne marchent pas.
Marc-André Campagna: Ce que j'ai dit aux gens chez Gaïa puis je me suis excusé par rapport à ça, c'est juste que je m'engage puis je me dédie à prendre la série d'actions selon les informations que j'ai qui sont le mieux pour vous puis pour tout le monde impliqué. Mais je ne peux plus jamais dire jamais maintenant. C'est comme... S'enlever des opportunités en tant qu'un founder, c'est juste, c'est con. Puis j'étais tellement idéaliste que je me disais que je n'allais jamais vendre. Mais dans les faits, ce n'était vraiment pas optimal.
François Lanthier Nadeau: En fait, tu n'allais jamais vendre. Je veux dire, si, mettons, au moment où tu pensais que tu n'allais jamais vendre, ce que tu devais dire, c'est je vais aller public Genre parce que tu sais, moi je suis des investisseurs, il faut qu'ils refassent leur cash à quelque part.
Marc-André Campagna: Exact, mais tu sais, tu peux faire des secondaries, tu peux faire, tu sais, des fois quand t'évolues dans le growth stage, les growth investors aiment ça, racheter le cap table, une partie du cap table pour le simplifier aussi.
François Lanthier Nadeau: Il y a un out là pour les… Il y a moyen d'avoir des outs,
Marc-André Campagna: tu sais, tu regardes Stripe, pas encore public, puis ils ont levé je sais pas combien de rondes, ils ont fonctionné beaucoup avec des secondaries durant leur ronde. Mais oui, c'était vraiment ça. Moi, je me voyais à 70 ans encore à Gérexio. Puis, même chose pour Gaïa. C'est juste que je ne veux pas jurer maintenant que ça va être ça, parce qu'on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.
François Lanthier Nadeau: Tu vas-tu laisser pousser tes cheveux jusqu'à 70 ans ? Oui,
Marc-André Campagna: absolument.
François Lanthier Nadeau: Ça ressemble à quoi, justement, le futur proche pour Gaïa ? Est-ce que tu es en train, côté, mettons juste, c'est con, mais êtes-vous remote ? Avez-vous des bureaux à une place spécifique ? Embauchez-vous à une place spécifique ?
Marc-André Campagna: On est 100% remote.
François Lanthier Nadeau: OK, cool.
Marc-André Campagna: En ce moment, on essaie de garder l'équipe la plus lean and mean possible. 43 personnes, on veut être cash flow positive le plus rapidement possible. On va embaucher au niveau de sales, puis peut-être customer success, dépendamment de la croissance des clients qu'on a aux États-Unis, parce que notre marché principal est aux États-Unis. Puis, on est partout au Canada en ce moment, fully remote. Puis oui, le futur, c'est vraiment, tu sais, il y a vraiment un... un chiffre qui se fait en ce moment en télécom que l'infrastructure physique des télécoms, c'est une chose, puis le logiciel, c'en est une autre. Puis les produits qui sont connectés à cette infrastructure-là sont voués à changer. Si tu penses au nombre de devices qui sont connectés à l'électricité, il n'y a rien qui dit qu'il va y avoir autant de devices qui vont être connectés à l'Internet plus tard. Tu penses au self-driving car, tu penses à tout ce qui s'en vient. Puis la façon que tu vas interagir avec... tes services de connectivité vont être 100 différentes. Donc, nous, on se dédie, Gaïa, à essayer d'imaginer ça va être quoi, ce futur-là, comment les compagnies de télécom vont devoir gérer plusieurs types de forfaits différents, des appareils qui sont connectés à l'Internet, qui bougent, c'est pas juste une maison physique. Toutes ces choses-là, comment on fait pour enable les compagnies de télécom à bien gérer leurs clients puis à leur offrir des meilleurs services. C'est vraiment là-dessus qu'on se focus chez Gaïa.
François Lanthier Nadeau: Si je peux permettre un micro-exemple personnel, c'est que, en fait, on a un personnel, Une partie de nos lumières sont gérées via Internet. Quand on a perdu Internet, l'autre fois, non seulement je ne pouvais plus travailler, je ne pouvais plus gamer, je ne pouvais plus écouter des Netflix, mais j'étais dans le noir. Je ne pouvais pas aller les restarts de la vitaine. Mais genre, ce qu'elle a justement, ton four, tes électroménagers, ton char, peut-être un système pour dispenser de la bouffe pour ton chien, ton nest, ton chauffage, ta clim, c'est comme... Ce serait rendu quasiment aussi important que l'électricité.
Marc-André Campagna: Exact. Puis les barrières à l'entrée en télécom, si on est capable d'offrir un Shopify pour les télécoms de se partir, vont devenir de plus en plus basses. Puis il y a un ou deux milliards de personnes, je ne me rappelle plus des chiffres exacts, qui n'est pas encore connectés à l'Internet. C'est fou ça. C'est fou. L'impact que ça a sur l'économie globale, d'être capable d'enabler ça. Puis nous, on a un client en ce moment en... Argentine puis en Colombie qui va desservir des quartiers ou qui n'ont jamais eu accès à l'Internet. Puis, on n'est pas la source principale, mais on les aide à être capables d'offrir des prix qui sont accessibles à ce communauté-là. Puis, c'est jamais vu pour eux. Fait que nous, si on est capable d'envoyer encore plus de gens sur l'Internet, ça va faire des trucs insane pour tout le monde. Fait que c'est vraiment...
François Lanthier Nadeau: Pendant que toi, tu fais ça, tu vas envoyer l'Internet dans des contrées de plus en plus éloignées. Fait que tu vas me permettre de pouvoir aller voyager, moi, dans des contrées de plus en plus éloignées parce que c'est pas Internet, je vais y refouler. Et puis maintenant,
Marc-André Campagna: Starlink, quand je voyage, j'ai un Gravel Case Starlink. Ah, j'ai mon sac.
François Lanthier Nadeau: Tu vis dans le futur, là. Dis-le, que tu vis dans le futur.
Marc-André Campagna: J'ai mon sac, je suis allé surfer à San Juanico, que ça s'appelle, Baja, California, au Mexique. Pas de réseau cellulaire, rien. On était dans une petite casta. Avec le surf spot en face, j'avais mon Starlink. Je travaillais comme si de rien n'était au milieu de nulle part. C'était fou. C'était malade.
François Lanthier Nadeau: Comment ça marche ce sac-là ?
Marc-André Campagna: Dans le fond, tu peux acheter les antennes pour les campervans. Oui, oui, oui.
François Lanthier Nadeau: C'est comme...
Marc-André Campagna: Il y a un gros rabais en ce moment, si ça vous tente. Je me fais targeter tout le temps. Moi, j'ai payé 800$ pour avoir accès au Gear. Il est à 129$ en ce moment. Si jamais il y en a qui s'attendent, c'est le temps d'acheter. Mais tu as ça, puis Starlink... SpaceX vendait un travel case que tu fais juste mettre ton antenne satellite pis genre, je te jure là, t'as l'impression dans l'application, tu fais juste dropper ton satellite, tu le branches à l'électricité t'as le routeur qui est connecté aussi tu mets ton satellite dehors Tu vas sur l'app, l'app fait juste Ok, voici le niveau d'obstruction, ça bouge le satellite automatiquement, ok, t'as rien à faire, ça veut juste te le dire ce que ça fait, ok, t'as l'angle optimal pour avoir tes données, parfait, let's go.
François Lanthier Nadeau: J'ai la gueule à terre en ce moment.
Marc-André Campagna: C'est cool, honnêtement, tu peux aller voir sur le site de Starlink, voir toutes les coverage areas, il y a des pays où le coverage est moins bon, tu peux pas aller voyager tout de suite, ils ont pas encore leur constellation de satellites qui permet de… tu peux y aller si tu es un vrai aventurier exemple temple de l'arabique du genre exactement
François Lanthier Nadeau: Marc tu es un des deux les plus intéressants et les plus authentiques que je connais cette semaine c'était une pas à l'aise de bonne discussion on va continuer ça offline mais cheers et merci d'être venu sur le pod merci à toi Bonjour, je suis...
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