Aujourd’hui, je jase avec Janie Blouin-Grondin, VP opérations chez Missive, une solution de inbox partagée et de chat d'équipe.
Missive c’est 8M$ ARR, 12 employés et bootstrapped
On retrace son parcours : starter sa carrière de jeune bulldog chez Desjardins, sa drive pour le repreneuriat et ses débuts chez Missive.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Janie Blouin-Grondin: de culture aussi. On le sait, c'est quoi qui est bon pour la business. Puis ça, c'est empowering.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Jany Blouin-Grondin, VP opération chez Missive, une solution de inbox partagé et de chat d'équipe. On parle de son parcours de jeune bulldog chez Desjardins, son passage chez Qscale, de prise de risque en général, puis de comment faire bouger puis grandir une business bootstrap. existante comme Missive. Ah, puis elle nous explique aussi pourquoi on la surnomme Mamie. Alright, on passe au show. Let's go ! Jeannie Blouin-Gondin, bienvenue sur SaaSpasse.
Janie Blouin-Grondin: Yes, je suis vraiment contente d'être là.
François Lanthier Nadeau: Moi aussi, puis aujourd'hui, tu vas être la première invitée à jouer à la partie du podcast en niveau de difficultés difficiles. C'est-à-dire que je viens de passer une heure et demie dans le trafic, je n'ai pas mangé, j'ai faim. Fait que bonne chance.
Janie Blouin-Grondin: I'm ready for it.
François Lanthier Nadeau: Jeannie, l'histoire que j'aime raconter au début du podcast, c'est souvent comment on s'est connus. Dans ton cas, c'est une pas pire histoire. Tu me laisses la raconter ou tu veux la raconter ?
Janie Blouin-Grondin: On peut le faire en équipe. Je commence. En fait, on s'est connus virtuellement parce que je t'avais DM sur LinkedIn en t'écrivant que je pouvais te spotter au bench si c'était requis. Je suis retournée voir dans l'historique. La raison pour laquelle je t'avais apostrophé sur LinkedIn, c'est que j'avais écouté le pod et j'avais un intérêt pour parler à fil de haut. Puis, j'ai eu J'avais comme fait une stratégie dans ma tête pour arriver à parler à la file. Puis je savais que je devais déconstruire certaines idées préconçues, certains biais par rapport à ma personne. Puis je me suis dit, d'après moi, Frank va pouvoir être un bon atout dans cette mission.
François Lanthier Nadeau: J'étais un vulgaire pion sur l'échiquier de ta carrière.
Janie Blouin-Grondin: Ou un joueur clé que j'avais identifié à ton insu. Je pense que ça fait partie de mes skills de faire de la manipulation bienveillante.
François Lanthier Nadeau: J'avais quand même un petit crush sur toi aussi. Je te trouvais bon. Bon, c'est vraiment smart. C'est vraiment smart. Moi, au début, aujourd'hui, je t'apprécie beaucoup. Je te considère comme une amie. Mais au début, j'ai pris un ST2 Minute parce que tu m'as écrit tout ça. J'étais là, sure, alors smart, écoute le pod. C'était plus tôt dans notre aventure, ça se passe. Némo de qui me donnait du feedback positif, constructif, je le prenais et j'essayais de prendre du temps pour parler avec le monde. Là, tu m'as dit, on peut-tu faire un jump sur un calque ? sure, whatever, genre. C'était un après-midi chez nous, à la maison, puis c'était un call virtuel. Puis je m'en rappelle. Tu m'as comme fait le pitch un peu de ta vie, puis t'étais qui, genre vraiment rapidement. Puis là, j'ai fait genre ta vie professionnelle. J'ai fait OK, shit. Puis là, on s'est rendu compte qu'on avait plein d'amis en commun. Puis là, c'était un peu weird, parce que pourquoi qu'on se connaît pas si on a tous ces amis-là en commun. Fait que rapidement, tu m'as fait un ask. Puis ça, c'est une des choses que j'ai appris que toi, t'étais bonne là-dedans. C'était demander. ce que tu voulais. Puis aller chercher ce que tu voulais sans être gêné ou mal aisé de le faire. Puis tu m'as dit, rapidement quand même, peut-être 20 minutes in dans l'appel, Fait que là, tu vas-tu pouvoir me faire un intro au gars de mes cives ? Puis là, moi, j'étais un peu pris de court parce que j'ai dit, Ben là, c'est quand même mes chums. T'es vraiment smart, puis t'as l'air vraiment nice, Jany, mais je te connais pas. Fait qu'une intro, c'est comme... Il faudrait que je check. Puis tu sais, je pédalais. Puis tu m'avais comme quasiment coupé. Puis tu avais genre dit, il n'y a pas de trouble. Je suis une grande fille. Je vais l'enregistrer tout seul, dans le fond. Je vais l'enregistrer directement. Puis j'avais fait tabarnak. Puis après ça, on avait parlé de tout plein d'autres affaires. Mais plus tard, Phil m'avait écrit, j'allais loin et grondin, écoute, ça se passe. Ça dit-tu de quoi ? Parce que tu l'avais outreach directement. Puis j'avais dit, écoute, man, je ne sais pas vraiment c'est qui encore. Mais je suis sûr certain. Chose certaine. Si tu veux faire bouger des affaires dans le business, d'après moi, elle a l'énergie qu'il faut.
Janie Blouin-Grondin: Exact. Ça me décrit vraiment bien. Au moment où j'étais, je ne sais pas si on peut dire cold DM, mais j'étais vraiment en mode tueuse. À ce moment-là, j'étais en train d'essayer de racheter une business. J'avais épuisé toutes les sources possibles. puis normal pour trouver une business. C'est-à-dire que quand tu cherches à racheter une business, tu cherches dans des trucs qui sont à vendre. Puis ils t'appellent des courtiers, des banquiers, des avocats, des comptables. Mais là, moi, j'avais comme épuisé ça puis je m'étais comme dit, non, je devrais trouver une business qui ne sait pas qui est à vendre. Je m'étais mise à parcourir des parcs industriels en regardant des noms de business. C'est souvent des noms un peu poches. Tu ne sais pas ce que ça veut dire. En fait, c'est des noms de famille de des personnes. Je les cherchais dans le REC, dans le registraire des entreprises du Québec. Je trouvais des noms. Je prenais ce nom-là et je le cherchais dans LinkedIn, sur Facebook. J'essayais de voir qui je connais. J'appelais à la réception. Des fois, j'inventais des trucs. J'avais un search fund où j'avais fait des documents avec un profil de repreneur. Ça marchait quand même assez bien. J'ai visité quand même des endroits. J'ai visité une compagnie qui fabriquait des tôles à pizza. J'ai visité des distilleries. Ça m'a permis d'être en contact avec plein de monde finalement.
François Lanthier Nadeau: C'est insane. C'est encore une bonne histoire qui exemplifie ta drive. Puis là, je ne veux pas faire l'erreur d'assumer que tout le monde qui nous écoute, ils ont le même background, puis ils se connaissent autant que toi, puis ils te connaissent autant que moi, je te connais. Fak, ton rôle aujourd'hui ?
Janie Blouin-Grondin: Oui. Chez Missive, je suis... En fait, c'est une bonne question. Techniquement, je suis VP opération.
François Lanthier Nadeau: Techniquement, OK, on va parquer ça. VP opération chez Missive. Puis mettons, extrêmement rapidement, un survol de ta carrière, ça ressemblait à quoi avant que tu arrives chez Missive ?
Janie Blouin-Grondin: Ça aussi, c'est théorique, mais j'ai un billet en comptabilité. Je suis CPA, je suis membre de l'Ordre. Mais dès que j'ai eu terminé, moi, d'étudier en comptabilité, je me suis rapidement rendu compte que je ne pourrais jamais être bonne là-dedans. Ça demande vraiment comme un souci du détail. Ça demande de la minutie. Puis moi, je ne suis vraiment pas là. Je trouvais des erreurs, puis j'étais comme, ah, fuck, j'ai trouvé une erreur. Il va falloir que je la corrige. C'est complètement ridicule. Fait que j'allais en jogging à l'université. C'était comme l'uniforme dans ce temps-là.
François Lanthier Nadeau: OK. Pas en jogging courant, en jogging les vêtements.
Janie Blouin-Grondin: Oui,
François Lanthier Nadeau: oui. OK.
Janie Blouin-Grondin: En sweatpants.
François Lanthier Nadeau: Avec Samuel Chénard.
Janie Blouin-Grondin: Avec Sam Chénard. Avec... Avec... Tout le monde allait roughly à l'école en jogging à cette époque. Puis moi, je voulais pas étudier en comptabilité. J'avais un MBA en comptabilité. Tu sais, c'est weird, là. OK. Mais je... Les gars aussi, à cette époque-là, ils partaient des business. C'était l'époque Your Extra Life ? Oui, c'est ça. Moi aussi, les gens me surnomment Mamie. Mamie, la startup, ça ne fonctionnait pas. J'avais quand même un petit côté corpo en moi. J'avais quand même hâte d'avoir un salaire, des sous, des responsabilités aussi. Pendant que j'étais en sweatpants, il y a des gens chez Desjardins Assurance qui faisaient du recrutement. Moi, j'étais comme, ça a l'air... extrêmement plate d'un Desjardins, de deux de l'assurance. Endormez-moi, quelqu'un. C'est un peu ça que je leur ai dit. Ils m'ont dit, mais toi, tu te prends pour qui ? Moi, j'étais comme, moi, je vais déménager à Montréal. J'ai travaillé pour Red Bull ou pour quelque chose que je considérais vraiment cool. Puis, ils étaient comme, si ce que tu cherches vraiment, c'est une carrière, c'est faire des projets complexes, puis c'est te faire coacher aussi puis te développer. eux, ils offraient un programme qui appelait à l'époque le programme de relève. C'est un programme high potential dans des grandes organisations. Après ça, j'ai commencé à comprendre le underlying scheme de tout ça. C'est que tu es jumelé avec des VP chouchous. Tu travailles juste sur des projets les plus importants pour l'organisation. Vous voulez m'engager pour être Un mini chouchou, tu sais. C'est sûr que je dis oui.
François Lanthier Nadeau: Mamie, mini chouchou.
Janie Blouin-Grondin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi le monde t'appelle mamie ?
Janie Blouin-Grondin: Je me couche quand même tôt. Oui, je me couche quand même tôt. Puis pour moi, c'est comme un offense-defense, tu sais. Quand, dans le fond, mamie goes wild, c'est comme une excuse. Puis quand mamie goes home, tu sais, c'est une autre excuse aussi. Fait que,
François Lanthier Nadeau: oui.
Janie Blouin-Grondin: Fait que les gens m'appellent mamie. Tu vois pas, là ?
François Lanthier Nadeau: C'est sûr.
Janie Blouin-Grondin: Puis, bref. En fait, tout ça m'a amenée à travailler chez Desjardins Assurance pendant quasiment huit ans, où j'ai appris plein de choses merveilleuses.
François Lanthier Nadeau: Je me souviens que quelqu'un me dit étouffe-toi pas sur ton podcast All right, mamie. Missive, pour les gens qui ne savent pas encore c'est quoi, parce qu'on en a parlé beaucoup sur le podcast, Missive, c'est un partner, ça se passe, un produit de... Laisse-moi essayer de le pitcher.
Janie Blouin-Grondin: C'est exactement ça que j'avais prévu.
François Lanthier Nadeau: Missive, c'est un... C'est une application de gestion de tes courriels, mais en mode multijoueur. Quand tu dois gérer des courriels et des tâches, mais avec d'autres mondes. Tu es dans une compagnie, une équipe, il y a des demandes clients qui rentrent, il y a de l'information qui circule à l'interne. Quand le core de ça passe par des courriels, c'est vraiment, vraiment tough de gérer ta business et tes tâches si tu es sur un inbox solo, juste un Gmail ou un Outlook ou un whatever. Quand tu peux... partager ces threads-là, écrire des commentaires en dessous d'un thread, email, assigner des tâches à du monde, ça rend ça juste plus facile, grosso modo.
Janie Blouin-Grondin: C'était excellent.
François Lanthier Nadeau: C'était pas, mettons, concis pis short, mais ça fait une bonne picture pis le monde a juste à aller voir. SaaSpasse.com.fr, il y a plein de beaux contenus sur Missive là-dessus.
Janie Blouin-Grondin: Il y a d'excellents contenus sur Missive, pis pour moi, ce que je pourrais peut-être juste ajouter sur ton excellente réponse, c'est Moi, je suis arrivée chez Missive, puis j'étais, je pense, la première personne qui avait jamais utilisé Missive.
François Lanthier Nadeau: Ça peut être un avantage.
Janie Blouin-Grondin: Ça peut être un avantage. Quand tu es assise à côté de Phil Lehoux, tu n'as jamais utilisé Missive, puis tu te vois genre pioché dans l'UI, ça donne quand même des bonnes sueurs. C'est challengeant pour les deux individus. Mais tout ça pour dire que, même si moi, dans mon quotidien, je ne travaille pas dans un shared inbox, ça reste que je collabore. J'ai besoin d'aide aussi. Je ne fais pas que de la délégation.
François Lanthier Nadeau: Un shared inbox, ça va être, mettons, team at... Exact.
Janie Blouin-Grondin: Même si je suis juste dans mon Jany at, tu es juste dans ton Frank at, c'est vraiment le fun de ne pas avoir à switcher d'outil pour reach out à quelqu'un sur le contenu d'un courriel. Si je peux te taguer directement en dessous du courriel et te dire, Hey Frank, peux-tu réviser ma réponse ou Qu'est-ce que tu penses de ce que Joël... elle vient de nous envoyer comme info. Ça serait quoi la bonne approche, quoi que ce soit. Pour moi, c'est super inéblable de pouvoir faire ça.
François Lanthier Nadeau: Parce qu'il y a un contexte construit, de built-in, dans une conversation email, que c'est facile de perdre ce contexte-là quand tu fais, par exemple, screen capture, capture d'écran, je m'en vais dans Slack, je mets sa capture d'écran-là, puis là, je tag quelqu'un. Hey, à telle personne, qu'est-ce que tu penses de ça ? Le... Il y a des choses qui se passent là, mais après, tu es dans un autre environnement complet. Tu as des channels, tu as des notifications. Il y a plein d'affaires qui pop-up là-dedans. Ensuite, quand tu reviens dans ton inbox, il y a plein d'autres nouveaux courriels. L'information est à vie à deux places. Anyway, le back and forth entre ces outils-là, une fois que tu cliques un peu sur ce mode-là, c'est tough de revenir en arrière. C'est sympa. Avant même d'avoir, mettons, messagerie real-time, que tu peux faire dans Missive by the way ? Avant d'avoir messagerie real-time et inbox email, le monde faisait juste forwarder des emails. Exact. C'est la fin du monde.
Janie Blouin-Grondin: Il n'y a rien de plus frustrant quand tu commences à faire des reply all. Que là, les reply all ne sont pas dans un ordre chronologique normal. Fait que là, tu as deux reply all qui collèdent de deux personnes dans la même équipe. Il n'y a rien de plus insultant. Ça, avec Missive, t'évites ça. Ça fait en sorte que tu as moins de duplicates, moins de pertes de temps. Moi, ce que j'aime aussi dans les fonctionnalités des plus basiques, c'est la possibilité de merger ou de forker des e-mails ensemble. Si admettons, toi tu m'écris, Joël dans ton équipe m'écrit, puis finalement, c'est le même sujet, moi je peux créer un thread. C'est comme si j'ai toute mon information à la même place. Je n'ai pas à chercher en différents e-mails. Ça pour moi, c'est super pratique aussi.
François Lanthier Nadeau: Parfait. On a bien expliqué c'était quoi le produit, je pense. Un mini survol de la business au niveau, avec des chiffres que tu peux me lancer, genre le staff faisait 30 combien, bracket, fourchette de revenus, ce genre de trucs-là.
Janie Blouin-Grondin: Oui. On finit l'année 2024. C'est une super belle année pour nous chez Missive. En termes de croissance, on hit... Les targets qu'on ne se donne pas, mais qu'on pourrait se donner. On va finir l'année autour de 8 millions d'ER. En termes d'employés, on est à peu près 12 employés d'emploi en ce moment.
François Lanthier Nadeau: Insane. Il n'y a jamais eu un dollar de capital de risque ou d'investissement externe qui est rentré dans cette compagnie-là. Si je ne m'abuse.
Janie Blouin-Grondin: Non, il n'y a jamais un dollar de capital de risque qui rentrait à ce jour dans cette compagnie-là. Mais tu connais l'histoire aussi du spin-off de la business initiale aussi.
François Lanthier Nadeau: Tout le monde peut aller écouter, juste googler SaaSpasse, Phil le roux puis il y a deux épisodes avec lui.
Janie Blouin-Grondin: Mais tu sais, pour moi, ce qui est vraiment... intéressant et aussi inspirant du fait que ce soit bootstrap. Ce n'est pas qu'il n'y ait pas eu d'argent externe. Je pense que la business serait autant inspirante si des amis de la famille ou si un bon fonds de VC avait investi dans mes cibles. Pour moi, ce qui est super inspirant, c'est la qualité de ce qui a été construit, le product market fit, le TAM aussi, le Market Addressable Market, etc. complètement incroyable. Ce que les gars ont réussi à abattir aussi over time. Pour moi, qu'ils aient eu de l'argent ou qu'ils n'en auraient pas eu, ça ne leur enlève rien finalement.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas si je suis d'accord.
Janie Blouin-Grondin: Tu as le droit.
François Lanthier Nadeau: Je sais. Mais c'est intéressant. Je prends ton opinion. Je la parke. Je veux faire un détour avant qu'on rentre dans mes cives. Il y a un paquet d'affaires que je veux creuser plus spécifiquement sur mes cives avec toi. Mais... Il a une janie pré-missive. Puis cette janie-là, elle a vécu des expériences de travail intéressantes. Je veux qu'on creuse là-dedans un tout petit peu. Fait que t'as fait, quoi, huit ans chez Desjardins ?
Janie Blouin-Grondin: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Je pense que c'est facile, mettons, de basher sur des géants. Quand t'es dans les tranchées de start-up, Dieu sait que je l'ai fait, puis que plein d'entre nous l'ont fait. Genre, ils bougent pas assez vite, ils sont rouillés, ils ont des gros processus. Puis genre... Ils n'offrent pas. C'est juste parce qu'ils sont là depuis longtemps qu'ils continuent leur business. C'est des affaires qu'on veut toutes faire. Par contre, force est d'admettre que c'est quoi une business, au-dessus de 50 000 employés, genre Desjardins, il n'y en a pas tant que ça, des business comme ça. Puis, il y a pour vrai des trucs qui se passent à l'intérieur de la compagnie. Je pense que tu étais dans une équipe ou un départ que justement, il y avait des shit qui se passaient pour vrai. Je veux savoir comment toi, du moins de ton expérience, tu réussissais à faire.
Janie Blouin-Grondin: Il y a beaucoup de shit qui se passe dans le pays de Desjardins.
François Lanthier Nadeau: SaaSpasse.
Janie Blouin-Grondin: Ça reste que c'est le plus gros employeur privé au Québec. C'est une grosse machine. C'est une machine dans laquelle il y a beaucoup de mouvements. Pour vrai, il y a beaucoup d'inertie. Pour faire fonctionner une organisation, je pense qu'ils sont rendus à peu près à 60-65 000 personnes. Il y en a de l'action chez Desjardins. Moi, j'étais chez Desjardins Assurance Générale. C'est de l'assurance auto-habitation. C'est le deuxième plus gros assureur au Canada. Ça reste que c'est un marché qui est quand même super compétitif. Je ne vais pas faire l'histoire de Desjardins parce que je ne suis pas genre fucking Doriman. Ça reste que Desjardins, c'est une institution financière qui a été créée parce que Il n'y avait pas de banque qui voulait s'installer à Lévis pour permettre aux gens d'avoir accès à du capital. Ils ont été aussi quand même vraiment précurseurs étonnamment au niveau de l'informatique, dans tout ce qu'ils ont développé au niveau de l'interact et de la possibilité de faire des retraits entre les caisses. Au niveau plus spécifiquement de l'assurance de dommages, il y en a des investissements qui sont faits. par des gens d'assurance dans des startups américaines, probablement aussi aujourd'hui dans des startups québécoises aussi. Ils le savent, tout ce qui est sciences de données, télématiques, objets connectés, ça fait partie.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que ça veut dire télématique ?
Janie Blouin-Grondin: Qu'est-ce que ça veut dire pour moi, en tout cas ? Quand j'étais là-bas, c'est toutes les possibilités d'enregistrer des behaviors quand tu conduis.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis,
Janie Blouin-Grondin: tu sais, comme... Le pay-per-use dans le fond, ça fonctionne aussi avec l'assurance de dommage. Dans le sens que meilleures sont tes habitudes de conduite ou de consommation en général, ta prime va être modulée en fonction de ça.
François Lanthier Nadeau: Quand ils mettaient un bidule dans ton auto, genre Jiminy ou un enfant de même, c'est ça de la télématique un peu ? Oui,
Janie Blouin-Grondin: là aussi, ils font ça. Ah oui ? Oui, ça a été abandonné. Ils vont track tes habitudes de conduite avec ton phone.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, juste pour être clair, on peut sacrer, on peut dire des mots en anglais sur le podcast, right ? Fait que, de quel shit... Tu t'occupais, toi, chez Desjardins, concrètement.
Janie Blouin-Grondin: La shit. En fait, c'était... Chez Desjardins, il y a un milliard d'investissements, plus qu'un milliard d'investissements TI qui est fait par année. Ça fait vivre beaucoup de gens au Québec. Moi, dans mon équipe, à l'assurance de dommages, c'était un portefeuille d'à peu près 150 millions d'investissements TI qu'on gérait. Puis j'avais 35 personnes dans mon équipe, des chargées de projet, des coachs agiles pour y livrer. cette valeur-là. Fait que tu sais, quand tu as 35 personnes dans ton équipe, Tu n'as pas le temps de faire des réunions qui ne servent à rien. Il faut que tu fasses des meetings qui servent à prendre des décisions. Tu n'as pas le temps de rencontrer tout le monde one-on-one pour leur demander c'était quoi leur fin de semaine. Il faut que tu aies des processus en place pour pouvoir déléguer, pouvoir faire confiance. Quand tu as 150 millions d'investissements, ça touche autant des projets d'infrastructures, des projets de téléphonie, des projets de petites machines de paiement. Tu ne peux pas être un expert dans tout non plus. C'est vraiment important de développer des skills pour amener les gens à travailler ensemble pour de vrai. C'est ça que j'ai appris chez Desjardins. J'ai appris chez Desjardins à prendre un problème et à me dire comment on fait pour le breakdown en différents morceaux consommables. Parce que si chacun des experts reste stock-up dans son expertise, c'est impossible. qu'on se fasse confiance puis qu'on délègue.
François Lanthier Nadeau: Nomme-moi un exemple de genre un livrable que tu as livré pendant ces années chez Desjardins. Que j'aime bien, le côté investissement.
Janie Blouin-Grondin: Un des plus gros projets, c'était l'acquisition d'une autre compagnie d'assurance.
François Lanthier Nadeau: Oh shit, ok.
Janie Blouin-Grondin: Tu te retrouves à avoir dans le fond, puis quand on parle de système chez Desjardins, c'est... C'est des centaines de systèmes. Ce n'est pas un produit. Tu as un système de tarification, tu as un système qui trace des vecteurs géographiques sur tous les territoires canadiens. Tu as un système qui gère des communications. Tu as un système qui va imprimer des documents, un système qui va envoyer des documents électroniques. Il y en a du stock. Un exemple bien spécifique, c'est qu'on avait acheté, on, Desjardins, avait acquis toutes les polices canadiennes de State Farm. Là, tu te retrouves avec, mettons, on parle juste rapidement, facile en termes de questionnaire. Mais là, on ne posait pas, Desjardins, on ne posait pas les mêmes questions que State Farm. On te demandait, oui, c'est quoi ton nom, ta date de naissance, puis le vin de ton véhicule. Mais mis à part ça, mettons, chez Desjardins, on te demandait, est-ce que tu as des pneus d'hiver ? Chez State Farm, ils ne demandaient pas, as-tu des pneus d'hiver ? Après ça, en assurance habitation, nous, on pouvait demander, as-tu une piscine ? Puis chez State Farm, ils ne demandaient pas, as-tu une piscine ? Là, tu te retrouves avec des formulaires qui ont des questions différentes, avec un modèle de données différent, et donc des modèles de tarification différents. Une police aussi, ça a une durée de vie de 12 mois. Là, dans le fond, ils n'ont pas toutes la même date de renouvellement. Pendant 15 mois, il fallait qu'on merge des polices d'un système à un autre, avec des questions différentes. des modèles de données différents et qu'on arrime la tarification. C'est tel que tel. On n'avait pas le choix. L'acquisition était faite. C'est juste comme quand tu vends un truc. Après ça, tu as des réclamations. Une réclamation, c'est facile en auto. Ton auto est pétée, tu vas au fixe-auto, ça rentre, ça sort, c'est un dossier réglé. Mais en Ontario, tu as des dossiers de réclamation au niveau des blessures corporelles. Ça, c'est des dossiers qui peuvent durer des mois, voire même... des années. Fait qu'il fallait faire de la conversion aussi de réclamations. Puis là, t'es tout dans un système où t'as des affaires super le fun, genre l'autorité des marchés financiers, par exemple. Ou des règles que, des fois, quand t'es dans une startup, tu peux décider que... C'est ça. Mais quand t'es Desjardins, tu peux pas. Fait que non seulement fallait qu'on transfère des polices vivantes, des polices mortes, des réclamations incluant du monde mort. C'était extrêmement compliqué. Ça, c'est juste le volet TI. Après ça, il y avait le volet, mettons, tout ce qui était téléphonique. Parce que là, est-ce que tu isoles, mettons, les gens qui répondent aux réclamations du nouveau système dans un nouveau système téléphonique ? Est-ce que tu veux que les gens reçoivent des appels un après l'autre qui pivotent d'un système à l'autre ? Comment tu organises ton staffing ? Fait que tu sais, c'était quand même intéressant.
François Lanthier Nadeau: Comment tu faisais pour... Tu avais quel âge quand tu gérais ce monde-là, genre 35 personnes dans ton équipe et tout ?
Janie Blouin-Grondin: Mon âge ?
François Lanthier Nadeau: Oui, tu avais quel âge ?
Janie Blouin-Grondin: J'avais 30.
François Lanthier Nadeau: Tu avais 30 ?
Janie Blouin-Grondin: J'avais 30 ans, oui. J'étais la plus jeune de l'équipe, en fait.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Je sais qu'en entrevue, selon les normes du travail, tu n'as pas le droit de parler d'âge, mais là, dans le fond, c'est mon podcast. Je fais ce que je veux. Je vais parler d'âge. Le fait que tu étais relativement jeune dans une organisation où, clairement, il y a du monde plus vieux... plus d'ancienneté, etc. C'était-tu un challenge pour toi ? Puis si oui, comment tu overcomes quand tu passes par-dessus ça ?
Janie Blouin-Grondin: C'est vraiment une bonne question. Au début, pour moi, c'était autant un challenge qu'une arme parce que je me pensais bonne. On va dire ça comme une vraie chose. À un moment donné, tu hits un certain mur parce que c'est quand même rewardant d'avoir une meilleure job, mettons, que Martin. Un gros dessin. J'en connaissais pas de Martin c'est pour ça que j'ai utilisé ce nom-là. Au début, tu te valorises. Moi, en tout cas, je me valorisais quasiment dans une perspective de... compétition avec les autres. Puis ça, c'est quand même vraiment pas bon. Parce qu'à un moment donné, c'est sûr que tu vas hit un mur puis tu peux pas juste bâtir ton leadership sur la performance puis le fait que les gens te trouvent bon. Faut que tu construises ton leadership sur des éléments qui sont plus solides. Faut que tu construises ton leadership sur Non, moi je veux travailler avec Jany parce que elle va me rendre meilleure elle aussi. Ça, pour moi, ça a été un shift. d'un mindset que j'ai dû apprendre chez Desjardins parce qu'au début, j'étais vraiment en mode pitbull. Pensez-vous de là.
François Lanthier Nadeau: En mode pitbull. On parle vraiment de l'animal féroce et non du chanteur Mr. Worldwide.
Janie Blouin-Grondin: Dévossé les deux. Je pense que c'est super important de réaliser aussi. Le parallèle avec les startups, quand tu es dans une position de CEO, de founder, au départ, oui, les gens vont te suivre parce que tu as un leadership de... position, mais il faut que tu fasses évoluer ce leadership-là. Pas juste vers un leadership de tes succès et de tes performances, mais vers un leadership qui est plus inspirant et qui fait en sorte que les gens vont vouloir travailler avec toi parce qu'ils sont convaincus qu'ils vont devenir meilleurs. Tu as la recette, dans le fond, tu es plus un coach, tu deviens plus comme un trainer que quelqu'un qui leur dit quoi faire.
François Lanthier Nadeau: C'est une transition. dans une carrière de founder qui arrive... Des fois, elle n'arrive pas. Tu restes assez petit ou ton rôle reste tellement, tellement scopé et tu ne deviens jamais comme une suite C ou un win manager. Mais plus souvent qu'autrement, maintenant, ça arrive. Tu cares, tu veux que la compagnie grossisse, tu veux embaucher une team, peut-être que tu prends des fonds. Là, tu pognes comme des responsabilités d'adulte et tu n'es plus builder, tu es manager. C'est comme une connotation négative d'être manager. Mais j'ai l'impression que bien fait. Puis moi, j'ai eu un bon exemple dans ma vie de startup avec Georges, tu sais. Puis une fois que j'ai réussi à moi être un pas pire bon manager puis genre déployer, voir empower du monde puis les voir, genre, achever des résultats puis en ayant été à leur place en plus, là, tu fais comme, wow, tu sais, je peux juste choisir les bonnes personnes, bien les encadrer, les supporter, leur donner ce qu'ils ont besoin puis genre, la job, c'est fait. Là, ce que tu te rends compte, c'est que dans le fond, tu te... tu fais encore de la job, c'est juste plus la même job.
Janie Blouin-Grondin: Oui, ou tu sais, je pense qu'à un moment donné, il faut... Tu sais, moi, c'est un de mes anciens patrons chez Desjardins qui m'avait dit, tu vas avoir réussi la journée que tu vas te sentir inutile. Tu sais, si tu arrives dans chaque rencontre puis que tu take over, puis que c'est toi qui parles le plus, tu sais, you're not doing the right thing. Tu devrais aller dans une rencontre puis comme laisser les gens présenter. Être en mode écoute. Moi, c'est ce que je me forçais à faire à la fin. J'arrivais dans le meeting, je disais bonjour, je vous écoute. Je me forçais, je me forçais le genre, puis je me forçais beaucoup à ne pas parler pendant les trois à cinq premières minutes parce que je me disais, il faut vraiment que je prenne le temps d'apprécier ce qu'ils ont fait. Puis pas d'essayer de construire dans ma tête comment j'allais le démolir ou leur dire que moi, je n'aurais pas fait ça comme ça. Mais vraiment, prendre le temps d'apprécier. Après ça, de trouver l'alignement dans ce qu'ils disent et de construire là-dessus. Parce que tu ne peux pas, en tant qu'un manager, être le sauveur. Tu ne veux pas être dans cette posture-là parce que plus que ton équipe va grossir, tu vas tout le temps te retrouver à essayer de sauter à l'eau pour sauver tout le monde et tu vas juste te noyer. Tu ne pourras jamais scaler. Moi, c'est vraiment ça que j'ai appris dans une organisation comme Desjardins. C'est à trouver une façon de te rendre inutile. puis à Empire et les autres.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait penser à quel point je ne fermais pas ma gueule dans des meetings de snip cards souvent. Tu sais, genre, soit tu es insécure, tu as mal dispatché les responsabilités et les projets aux personnes. Tu veux être sûr, moi, ça me faisait ça aussi des fois, je voulais que le monde aime ça être en meeting. J'amenais trop de niveaux de divertissement, puis de blagues, puis chaud. Puis, je... Quand je suis insécure ou inconfortable, je parle plus. Fait que là, je prends plus de place. Je laisse moins de place au monde. Puis c'est quelque chose qui, avec les années, j'essaie de me gauger là-dessus. Mais c'est bon de le framer comme tu le cadres là. C'est très, très bon. Fait que là, pendant huit ans, t'es chez Desjardins.
Participant 3: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Tu changes le monde. Puis en parallèle, t'as des chums, chumettes qui sont dans la start-up life. Puis comme un moment donné, tu décides, Parfait. moi, je pourrais essayer d'embarquer dans quelque chose qui est built from scratch ou...
Janie Blouin-Grondin: Oui. Je pense que tu apportes quelque chose d'intéressant. Moi, j'ai quitté Desjardins parce qu'il y avait une frustration interne qui montait en moi. J'étais super engagée. Pour moi, c'était mes projets, c'était comme mon équipe. Pour de vrai, je serais à la guerre pour cette équipe-là. J'avais vraiment une grande engagement. J'allais à la guerre. Je me chicanais. Je me chicanais contre des madames, des messieurs.
François Lanthier Nadeau: La guerre de corpore.
Janie Blouin-Grondin: La guerre corpore. Je me chicanais contre des madames et des messieurs. Je leur disais, non, on ne va pas faire ça. La personne dans mon équipe, elle a bien fait de vous dire non, de refuser de faire tel truc de sécurité.
François Lanthier Nadeau: J'arrête-tu bien ça, le conflit ? Ou l'adversité ?
Janie Blouin-Grondin: Moi, en général, je ne gère pas vraiment bien ça, le conflit. Dans le sens où, tu sais, Qu'est-ce que ça veut dire ? J'aime pas ça m'obstiner. Dans le fond, la confrontation générale, j'apprécie pas tant ça. Moi, je trouve ça le fun quand on se dit comment qu'on s'organise. Comme là, il y a une marde. Comment qu'on s'aide sérieusement pour la régler. Moi, dans la collaboration, je suis vraiment bonne. Mais quand quelqu'un me dit de faire quoi de nonsense, puis j'y explique, puis il refuse, puis il répète, à un moment donné, moi, je vais juste comme... Ben, exploser.
François Lanthier Nadeau: C'est ça que je me demandais. Tu allais dire exploser ou get the fuck out.
Janie Blouin-Grondin: Ben, c'est ça. Exploser et quitter les lieux. Je fais les deux. Pour moi, ce n'est pas un ou l'autre. Mais c'est ça. Il y avait une frustration qui grandissait en moi par le fait que j'étais super engagée. Puis, c'est frustrant que tu es dans une grande corp ou dans une plus petite organisation. C'est frustrant quand les gens autour n'ont pas le même niveau d'engagement et tu as l'impression qu'ils ne mettent pas le même effort. Moi, c'est ça. It was growing on me. Puis aussi, il y avait le fait que je me disais, aïe, toute ça, tout ce jus-là, cette énergie et cet amour-là que je mets dans des jardins, ça reste là. Ça va comme dormir là. Je ne construis rien qui m'appartient là-dedans. J'avais comme cette frustration-là. C'est sûr que j'avais des amis autour de moi aussi qui avaient pris plus de risques. Puis j'étais comme, damn. Pourquoi moi, je n'ai pas fait ça ? Qu'est-ce que ça aurait donné ? Il y avait un peu le faux mot. Je pense que c'est important des fois d'être plus humble, en fait, de ne pas minimiser l'impact du timing dans la vie. Moi, rendu à un certain moment donné, j'ai eu la chance d'avoir un Vincent Thibault, co-founder de Q-Skill, qui m'a dit, on a, après des années, réussi à... nailer un peu le scope de notre projet, le financement, puis on est rendu engagé, puis on aimerait ça t'engager toi.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, c'est quoi Qscale ? C'est qui Vincent ?
Janie Blouin-Grondin: Qscale, c'est un centre de traitement informatique. Fait que c'est... Je vais prendre une gorge d'eau parce que c'est...
François Lanthier Nadeau: C'est long, mais oui, je vais essayer de le pitcher pendant ce temps-là. Qscale, c'est genre un data center ?
Janie Blouin-Grondin: Non. C'est ça le mot qu'il ne faut pas dire.
François Lanthier Nadeau: C'est le mot qu'il ne faut pas dire ?
Janie Blouin-Grondin: Je m'excuse. C'est vraiment un centre de traitement informatique. La nuance, dans le fond, c'est que un data center, c'est vraiment du cloud. Tu as comme le cloud, tu as le Edge, qui est comme une plateforme un peu plus puissante pour tout ce qui est justement jeux vidéo en ligne, toutes les personnalités qui font des films et tout comme ça.
François Lanthier Nadeau: de l'instaurer. Oui,
Janie Blouin-Grondin: et puis tu as le computing. Ah, OK. Ce que Qscale vise davantage. C'est la densité, dans le fond, des racks de serveurs qui augmentent la puissance, si tu veux. Puis ça aussi, ça fait en sorte que plus que le rack est puissant, plus que les techniques de refroidissement des racks des ordinateurs évoluent. Quand tu es dans du simple cloud, tu peux avoir des fans, soit fabriquer du froid mécaniquement, ce qui est un peu cave, et ou... crisser la chaleur dehors, ce qui est aussi un peu cave. Plus que tu augmentes dans la sophistication et dans la chaîne alimentaire vers un Q-scale, les ordinateurs peuvent être refroidis avec de l'eau. Il y a différentes techniques, mais ça reste que tu as une intake d'eau fraîche qui passe à travers les racks de serveurs, puis ça sort de l'eau, disons, tiède ou plus chaude. Puis là, avec ça, c'est comme si Q-Skill, en fait, c'était une genre de bouilloire dans lequel on plug l'électricité d'Hydro-Québec, on fait fonctionner des ordinateurs qui génèrent de la chaleur qui est captée dans de l'eau. Puis après ça, on peut prendre des thermopompes, puis on peut thermopomper l'eau. qui sort de Q-scale pour en faire de l'eau plus chaude puis la réutiliser pour valoriser les rejets thermiques.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il n'y avait jamais de problème d'eau chaude dans les douches chez Q-scale, mettons.
Janie Blouin-Grondin: Quand j'étais là, il n'y avait pas encore de douche. Mais techniquement, il n'y aurait jamais eu de problème de douche chez Q-scale.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est des... Chez Q-scale, dans le fond, pour le monde plus noob, en tout ce qui est... Tu nous as parlé de... Centre. de serveur ou est-ce que des fois, il y a de la data qui est storée dans le cloud. Des fois, c'est du edge que, for the life of me, je ne suis pas capable de l'expliquer. Puis d'autres fois, c'est du computing. Exact. C'est qui les clients pour un modèle à main ? Oui. Bien,
Janie Blouin-Grondin: tu sais, le... Un des plus gros clients, en fait, de computing dans le monde, c'est des compagnies comme L'Oréal Parfait. des compagnies comme Pfizer, des compagnies qui vont faire de la recherche, en fait. La recherche sur des vaccins, la recherche sur le génome humain. Mettons, L'Oréal, eux autres, ce qu'ils font, c'est au lieu de faire des tests, ils font plus ça, des tests sur des animaux. Ça fait que c'est vraiment... Ils runnent des calculs. Beaucoup aussi, tu sais... Tout ce qui est conduite de véhicules autonomes, toute la recherche aussi sur le réchauffement climatique, toute la modélisation de données extrêmes, ça se fait dans du calcul.
François Lanthier Nadeau: J'imagine qu'il y a des clients qu'on ne peut pas mentionner, genre des étonnations ou des branches de ces différentes étonnations qui ont des gros projets qui impliquent beaucoup de computing aussi, sûrement, probablement.
Janie Blouin-Grondin: C'est certain, mais après ça, il y a des... C'est des grosses corpes. Comme le client public chez QSK, c'est HP. Puis eux, ce qu'ils offrent, en fait, c'est super intéressant. C'est comme, ils offrent plein d'affaires, mais entre autres, du supercomputing as a service. Parce qu'un des challenges, en fait, dans cette chaîne alimentaire-là, c'est d'autant des fabricants de super ordinateurs, des Nvidia, des HP, cette gang-là, en fait, de OEM. Je te dis... clients, des end-users, que ce soit une université ou une Big Pharma ou un Tesla, mettons. Mais peu importe qui fabrique ou achète cet ordinateur-là, ils ont besoin d'un endroit pour l'installer. Puis là, l'endroit pour l'installer, c'est quand même rendu rare, parce que ça prend beaucoup d'électricité. Puis idéalement, ça prend de l'électricité qui est verte aussi. Non seulement ça prend de l'électricité, mais ça prend aussi de la redondance en termes de telco.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
Janie Blouin-Grondin: Ça veut dire que, dans le fond, ça te prend des routes de fibres optiques pour connecter ton client à ses ordinateurs en redondance. En fait, ils demandent de l'électricité en redondance au cas où ils ne veulent pas qu'il y ait une ligne qui pète, tu comprends ? Puis ils demandent aussi de la télécommunication en redondance pour ne pas perdre l'accès à leurs calculs.
François Lanthier Nadeau: Ça fait que c'est genre un défi, mettons, d'envergure, côté physique, littéralement fixe.
Janie Blouin-Grondin: C'est un défi, en fait, QSK, à la fin de la journée, c'est un défi, clairement, de construction puis d'ingénierie brute. C'est des investissements de plus d'un milliard de dollars. C'est un défi de financement aussi.
Participant 3: J'imagine.
Janie Blouin-Grondin: Parce que l'idée, c'est que tu construis en différentes phases. Dans le fond, tu construis une phase, ça peut prendre quasiment plus qu'un an. Puis là, tu la construis, tu la vends, puis tu commences à générer des revenus. Puis là, à partir de... de ça, finalement, tu leverages et tu en construis une autre. C'est quasiment comme un genre de gros play immobilier commercial. Il y a un défi de construction, un défi de financement, puis un défi de vente aussi. Parce que c'est ça, c'est des gros clients, c'est des sales cycles super complexes. Ça faisait partie aussi des challenges. J'étais comme, Vincent, moi, je ne comprends même pas de quoi tu me parles en ce moment. Puis, il m'a dit, viens visiter. Je suis allé visiter. C'était comme... Ça a l'air de des gros terrains de football avec du gravier sur le top. Puis là, il me dit, ça a full avancé. Puis j'étais comme... Parce qu'il y avait comme plein de tuyaux puis de fils électriques qui avaient été enfouis, tu sais, souterrains. J'étais comme, super. Puis tu sais, après ça, moi, j'ai rencontré Martin Bouchard, tu sais, qui est le président de Q-Skill. Puis tu sais, j'étais comme, tu sais, Martin... Mais qu'est-ce que je vais faire là, moi ?
François Lanthier Nadeau: C'était ma prochaine question, en fait.
Janie Blouin-Grondin: Parce que moi, je suis quand même vraiment d'âme d'avoir une opportunité de changer de domaine, de me trouver dans un autre domaine, puis de travailler plus proche des gens qui font des entreprises. Mais qu'est-ce que je vais faire là ? Puis Martin, je veux dire, c'est quelqu'un qui a beaucoup d'expérience. Il avait fondé Copernic à l'époque. C'est ça. Puis, tu sais, Martin, ça reste que ce n'est pas un expert de la construction, de l'ingénierie. Puis, ce n'était pas nécessairement un expert d'infrastructure non plus, puis de vente. Mais Martin, c'est un... Non seulement, tu sais, c'est quelqu'un qui avait de l'expérience à scaler des business, puis scaler des équipes. Puis, Martin voyait en moi une opportunité de faire un copier-coller d'une partie de son cerveau, puis de le déloader. Ça, c'était super intéressant. Puis, on était d'accord là-dessus, lui et moi. J'étais comme, tu sais, Martin, moi, je... J'ai quand même des belles responsabilités. J'ai des jardins qui me font sentir compétente et autonome. Je ne peux pas venir ici et me mettre à faire n'importe quoi. Il va falloir que tu me délègues des gros morceaux. C'était intéressant parce que Martin voyait ça en moi. Il me disait aussi, je pense que tu as clairement ce qu'il faut pour aller aux Olympiques. Moi, je vais te coacher pour aller là. Il me donnait l'exemple de Marie-Michelle Caron.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Un petit shout-out à Léviat Legal, partenaire certifié Sasspass. C'est le cabinet tech-enabled pour tous vos deals, transactions, du financement VC aux stock options. Basically, des programmeurs en cravate. Donc, check them out sur sasspass.com slash partenaire avec un S. Puis, manquez pas l'épisode 73 du pod avec Guillaume, le founder. Il y a des bonnes pépites. OK, de retour au pod. Puis, comment l'opportunité s'est présentée ? Ça vient de ta relation avec Vincent. Tu le connaissais comment, lui ?
Janie Blouin-Grondin: Vincent, c'est un bon numéro, mais Vincent, je l'ai connu parce que j'avais des amis qui faisaient leur CFA, qui est un titre en finance. Oui, écoute, Vincent, c'est un bon numéro. Vincent connaît Martin parce que je pense que c'est le père à Vincent. Un de ses bons amis, il était dans l'entourage de Martin. OK. Écoute, je pense que Vincent, quand il avait genre 16 ans, il parlait qu'il voulait aller voir Elon Musk. Il y a deux ou trois personnes qui l'ont trouvé spécial et qui ont décidé de le connaître avec Martin et son ami depuis ce temps-là.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Fait que là, le Q dans Q-scale, ça va se dire Québec ou c'est autre chose ? Oui, oui. C'est ça que ça va se dire ? Super. Tu as fait combien de temps là-bas ?
Janie Blouin-Grondin: À peu près deux ans.
François Lanthier Nadeau: À peu près deux ans.
Janie Blouin-Grondin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis... Si tu essaies de me donner un projet concret, que tu as eu le temps de mener à bout là-bas, si tu as parlé de scaler des équipes et des business, ça reste quand même high level pour moi. As-tu monté une équipe ? Qu'est-ce que tu as fait ?
Janie Blouin-Grondin: Écoute, oui, on a engagé du monde, que ce soit aux opérations ou aux ventes. Mais plus spécifiquement, c'était pas mal sur le volet marketing que j'ai donné un coup de main. J'ai organisé avec Martin et son frère des trade shows de super computing en Allemagne. Oui, j'avais réussi à obtenir des entrevues, à faire venir des journalistes aussi spécialisés en super computing à Québec. Pour pitcher Q-Skill.
François Lanthier Nadeau: Le play PR, vu que justement, c'est impressionnant. Ce qui est construit, ça fait des bonnes histoires de médias.
Janie Blouin-Grondin: Oui, puis il fallait aussi écrire que ce soit de négocier toutes des ententes de permis, de zonage avec la ville de Lévis. L'idée, c'est de construire un complexe de serres à l'arrière de Q-Scale. Mais il n'y a personne chez Q-Scale qui fait pousser des tomates ou des fraises ou peu importe ce que ce soit. Ça fait que c'était de négocier des ententes avec Énergir, faire des analyses de faisabilité, trouver aussi qui sont ces producteurs-là. emprunt qui, en vue qu'ils viennent de où.
Janie Blouin-Grondin: J'ai fait la tournée. J'ai visité des serres de concombres, des serres de tomates. J'ai visité même des endroits qui font des substrats. J'ai rencontré plein de compagnies.
François Lanthier Nadeau: C'était quoi ton légume préféré ?
Janie Blouin-Grondin: Mon légume préféré, ça demeure le concombre. C'est vraiment impressionnant ce que cette gang-là fait au nord du Québec, dans le Saguenay. En fait, ça s'appelle les concombres tundra. OK. Oui. Grosse plug. Grosse plug. tu plugues, achetez-les. En fait, ils sont déjà partout. C'est vraiment du monde de tech, en fait, à la base. C'est vraiment des... qui opèrent ça. C'est vraiment intéressant. Il n'y a pas de terre dans leur serre. Non, c'est de la mousse de roche. Tout est calculé de façon extrêmement précise. C'est mesuré. Ils savent vraiment combien de concombres de telle variété va arriver à quel moment. C'est quand même impressionnant. Puis c'est important aussi au niveau de l'agriculture de se poser des questions. En Amérique du Nord, on est principalement dans une optique d'agriculture en champ. Puis versus ailleurs, ailleurs c'est plus de l'agriculture en serre. Ça fait que leur productivité en fait de légumes ou de fruits par bout de terrain est juste plus grande. Puis après ça, dans les serres, c'est plus facile aussi d'automatiser la récolte. Pour moi, il y avait vraiment de quoi de super intéressant.
François Lanthier Nadeau: C'est ce que je n'arrête pas de me dire depuis que je t'écoute parler. C'est comme un terrain de jeu pour curiosité intellectuelle, apprendre des nouvelles affaires, chipper du stock. C'est comme vraiment un large terrain de jeu de carrière.
Janie Blouin-Grondin: 100%. Moi aussi, des fois, je me dis comment je me suis ramassée là. Mais je pense que c'est ça qui est la beauté aussi d'être... D'être généraliste, finalement. Puis de trouver des façons de décomposer les problèmes. Puis de valoriser, justement, l'expertise des autres. Moi, c'est rare que j'arrive dans un endroit puis que je suis la grande experte. Mais souvent, je vais arriver quelque part puis je vais être la personne qui est bonne pour écouter, connecter des dots, puis s'assurer finalement que le projet marche en remettant aux experts les bons to-do.
François Lanthier Nadeau: C'est insane. Vraiment, vraiment. Deux ans à peu près là, y'a-tu quelque chose qui t'a marqué plus que d'autres ? C'est une anecdote que tu veux me conter ? Ou les concombres, c'était une excellente anecdote aussi.
Janie Blouin-Grondin: C'est parce que moi aussi, c'était la première fois que je travaillais dans un environnement qui n'était pas une grande corp. Puis peut-être, ce qui m'a le plus marqué, c'est la variabilité. des up and down. Quand tu es dans une grosse corbe comme Desjardins, c'est comme dans un gros pack-bull. Quand ça shake, tu ne le sens pas trop. Ça reste que c'est fait pour traverser l'Atlantique au complet, mais quand ça shake, tu ne le sens pas trop. Mais chez Q-Skill, quand on était sur le point de signer un truc où finalement c'est plus long, ça ne se réalise pas. Quand tu arrives sur le bord que ça marche, Mais finalement, ce n'est pas nécessairement un échec. C'est reporté ou ce n'est pas ce que tu pensais que ça allait être. Ça, pour moi, cette variabilité-là, ça a été nouveau. C'était important à gérer. Puis de travailler aussi dans un milieu où est-ce que, justement, chez QSK, il y avait beaucoup d'investisseurs externes. Mais là, c'est la première fois que j'étais avec des founders. Moi, chez Desjardins, il n'y en avait pas. C'était comme... qui décidaient.
François Lanthier Nadeau: Nébuleux ?
Janie Blouin-Grondin: Non, mais c'était pas tant que quelqu'un ne pouvait pas mettre son poing sur la table et décider. Chez Desjardins, c'était très collégial. On finissait par agree to disagree où on avait quand même... Il n'y avait pas cette...
François Lanthier Nadeau: Hiérarchie, j'essaie de voir.
Janie Blouin-Grondin: Il n'y avait pas cette notion-là de OK, mais cette personne-là, c'est un founder, est-ce que je vais le challenger ? Ou tu sais, comment moi, en tant qu'employée, jusqu'où je vais ? Parce que moi, chez Desjardins, je pouvais gratter jusqu'au sang. Je savais que je n'allais pas me faire renvoyer. Je pouvais mordre. Je pouvais être en mode pitbull et te challenger autant que je voulais. Mais chez QSKL, ça mord un peu plus.
François Lanthier Nadeau: It bites back. Sick. Pourquoi tu as décidé de partir ? Si tu veux rentrer là-dedans.
Janie Blouin-Grondin: Oui, dans le fond, j'ai décidé de partir parce que... Puis Qscale, ça reste que pour Scaler ça prend de l'électricité, right ? L'idée, c'était de construire d'autres sites. Puis moi, mon rôle, c'était soit avec Vincent, de trouver d'autres sites à construire, puis de faire le pli des serres, dans le fond, de la récupération d'énergie. Mais si on se ramène à l'époque où moi, j'étais chez Qscale, l'électricité, ça appartient aussi au gouvernement du Québec. Puis là, dans le fond, il y avait eu beaucoup de... de changement. L'énergie était rendue sous le ministère de l'Économie. Sophie Brochu avait quitté Hydro-Québec. Puis c'était rendu vraiment difficile pour Q-Scale d'obtenir des blocs d'électricité. Même d'exécuter sur les blocs d'électricité qui avaient été promis. Ça ralentissait le développement qu'on avait anticipé. Puis même, écoute, c'est absurde parce que nous, ce qu'on essayait de faire, c'était de limiter l'empreinte de Q-Scale sur le réseau d'Hydro-Québec. en récupérant l'énergie. On était rendus qu'on avait même de la difficulté à obtenir de l'électricité pour les lumières des serres. C'était tellement rendu long d'exécuter notre plan que moi, ça faisait qu'au quotidien, j'avais juste moins de choses à faire. J'ai rencontré Martin au Cochon-Dingue et j'étais rendu là comme qu'est-ce qu'on fait J'ai l'impression que je suis quasiment si... Dans une cage, dans le sens que je n'arrive pas à créer au quotidien autant de valeur que ce que je sens que je peux faire. On a juste convenu ensemble que c'était mieux que je quitte. Moi aussi, je sentais que j'avais cumulé suffisamment d'outils. Moi, je n'allais pas là pour être une experte des centres de traitement de données. J'allais là pour avoir une expérience de travail différente, me rapprocher des fondeurs et aller chercher des outils qui me manquaient pour la suite. Pour moi, c'était clair que c'était une transition. Puis c'était le bon timing. Fait que là,
François Lanthier Nadeau: c'est pas loin d'ici, dans le fond.
Janie Blouin-Grondin: C'est à côté d'ici, oui.
François Lanthier Nadeau: Parce que là, on est chez votre studio créatif. Elle place gratis, mon marque. Ça coûtera rien en plus. De l'autre bord des ponts, on est-tu à Saint-Nicolas ici ou à l'intérieur ?
Janie Blouin-Grondin: On est bien rough à Saint-Nicolas.
François Lanthier Nadeau: Bien rough à Saint-Nicolas. Mais mettons, je trouve ça drôle parce que l'innovation de Desjardins, way back, dont tu parlais, c'était à Lévis.
Janie Blouin-Grondin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis là, l'innovation de Qscale, où tu as passé un bout de ta carrière, c'est aussi à Lévis.
Janie Blouin-Grondin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Puis on aura juste le podcast SaaSpasse quand on est à Québec à Lévis. Fait que, tu sais, Lévis, c'est vraiment un berceau fertile pour l'innovation et le cutting edge. Mais blague à part, là, y a-tu des serres, genre, basically dans le backyard de chez Qscale au moment où on se parle, mettons ?
Janie Blouin-Grondin: Y en a pas, mais tout est aligné pour ce qu'il y en a. Il y a des centaines d'hectares de terrain agricole. Il y a des... des subventions, il y a un montage financier et il y a des gens qui sont prêts à builder ce qu'il faut et qui ont le réseau de distribution pour les vendre.
François Lanthier Nadeau: Ils sont là-dessus.
Janie Blouin-Grondin: On attend après le gouvernement du Québec.
François Lanthier Nadeau: Je sais que le gouvernement écoute beaucoup le podcast. Je crois que ça va aider à accélérer le close de rien, Vincent. Qu'est-ce que tu fais ? Tu te dis, je pense que j'ai croisé les chemins, je vais puncher out, je vais aller ailleurs, je vais faire autre chose. Tu te mets en mode de je check sur LinkedIn, job boom, t'appelles des chum-chumettes, qu'est-ce que tu fais ?
Janie Blouin-Grondin: C'est là que je me suis mis en mode acquisition d'entreprise.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est ça. Là, ça tie back avec le début de notre conversation. Pourquoi ? Parce que là, t'étais-tu comme bien high de l'énergie de founder, puis de on build quelque chose, puis l'équité va... Une partie de l'équité va m'appartenir ? C'est un peu ça ?
Janie Blouin-Grondin: J'étais comme en mode aussi, tu sais, je me sentais quand même en... pleine possession de mes moyens aussi. Je me disais j'ai réussi à passer de Desjardins Assurance de Dommages à aller à des trade shows à Ambo en Allemagne de Supercomputing. Je me disais clairement, je suis capable de me débrouiller dans différents contextes. Le prochain contexte dans lequel je voudrais me prouver, c'est un contexte d'entrepreneuriat. Pour moi, ça ne faisait pas de sens de builder quelque chose from scratch. Mon talent, c'est plus justement d'optimiser, de scaler que dans l'expertise niche. Je me disais, c'est sûr que je peux trouver une business un peu plate, mais intéressante et overlooked. Je suis partie à la recherche.
François Lanthier Nadeau: Là, je trouve ça malade parce que c'est comme si tu as ce potentiel très fort entrepreneurial en toi, qui est latent, disons. Puis à travers une décennie de carrière comme professionnel, tu t'es comme prouvé ou tu t'es comme buildé la confiance que tu avais besoin pour te dire fuck it, je vais aller essayer de taper dans ce potentiel-là C'est un peu ça.
Janie Blouin-Grondin: Sort of. C'est dur des fois. Moi, je suis entourée. J'ai la chance d'avoir, que ce soit Vincent, que ce soit Phil Barclay, Sam Chenard, Alex Siroua, plein d'autres amis founders dans mon entourage. Mais ça reste qu'il y a vraiment peu de fils. Moi, je me dis tout le temps, pourquoi je ne commets pas ? Pourquoi je ne le fais pas ? Je pense que... J'ai beau être capable de l'expliquer, j'ai buildé toutes ces skis-là, ça me semble logique, mais je sens qu'il me manque de quoi pour commettre et le faire aussi. Les gars autour sont bons. Je pense qu'en effet, on a des questions à se poser des fois sur pourquoi on ne le fait pas et comment on peut s'aider entre nous à avoir plus de courage de le faire. Mais les gars autour, les tech bros, sont bons. pour me pousser un petit peu plus à me challenger.
François Lanthier Nadeau: Tu penses-tu que si, mettons, dans cet entourage entrepreneurial-là, il y avait eu deux, trois filles, ça aurait accéléré ta prise de risque quelconque ?
Janie Blouin-Grondin: Je pense que ça m'appartient. Je pense que nous, les filles, on a des questions aussi à se poser sur pourquoi on a peut-être un peu plus d'aversion au risque que les gars. Mais non, je me l'explique mal. Des fois, je pense que c'est dans ma... mon aversion au risque, ma difficulté à mettre dans une posture d'échec aussi. Mais ça, c'est vraiment un truc sur lequel je continue à travailler. Autant, mettons, quand un fils jeunois l'autre jour au hockey me dit Hey man, arrête de courir des demi, essaie de courir un marathon complet. Je suis comme Oh, ça fait du bien. Ça prend des gens qui me poussent comme ça. Que ce soit sur les Un des tech bros qui me dit, Mamie, tu sais, juste comme commit, puis genre fais-le. Ça, ça fait du bien aussi. Récemment, j'ai...
François Lanthier Nadeau: Mais c'est pas quelque chose qui est venu, du moins dans ton entourage de femmes. C'est moins venu des femmes, cette espèce de push-là dont tu parles.
Janie Blouin-Grondin: Ben, il y en a juste moins. Fait que non, ça vient moins des filles aussi. Mais tu sais, récemment, j'étais... Moi, je trouve que le 6e Club, je trouve que c'est vraiment nice. Je trouve qu'ils ont bâti vraiment...
François Lanthier Nadeau: le
Janie Blouin-Grondin: 6AM Club.
François Lanthier Nadeau: 6AM Club. C'est qui la doudette qui a fait ça déjà ?
Janie Blouin-Grondin: C'est Emma Degoran et son co-fondateur William.
François Lanthier Nadeau: Elle m'a écrit. Puis Émile, qui t'a rencontré, est allé filmer avec elle en Argentine à la Concagua, une des plus hautes montagnes, quand elle faisait son genre de trail. Je ne sais plus quoi là-bas.
Janie Blouin-Grondin: Super inspirant. J'ai juste reach out, un peu comme j'ai cold outreach à toi aussi. C'était un immense... cold outreach parce qu'évidemment, elle m'a dit qu'on pourrait aller courir à 6h du matin.
François Lanthier Nadeau: C'est très cold.
Janie Blouin-Grondin: Pas de stress. Le matin qu'on est allé courir ensemble, Emma et moi, d'abord, elle voulait courir 15 km. J'étais comme, OK, OK. Puis, il faisait moins 29. C'était insane. Mais malgré qu'on avait la gueule vraiment gelée, on a été capable de jaser dans tout ça. Puis, c'est vraiment rare, les filles qui osent reach out. Fait que, tu sais, On s'en parlait en courant sur Champlain, en plein milieu de la rue. J'étais comme, c'est vrai qu'on a quelque chose, les filles, à builder. Autant notre self-confidence que notre... Je ne sais pas si c'est notre sororité ou quoi que ce soit, mais c'est important.
François Lanthier Nadeau: On a eu tellement de bonnes discussions en privé sur ce sujet-là. Je ne sais pas à quel point on veut creuser là-dedans ou rentrer là-dedans, mais ça m'intéresse beaucoup. De mon bord, ce que je peux dire, c'est que... Avec Joe, justement, on a eu cette espèce de critique constructive. C'est très cool d'avoir plus de fans sur le pod. On a fait des efforts concrets. T'en es la preuve, je guess. D'une certaine manière. On a eu une coupe aussi. Je me dis, en comptant les histoires et en mettant les figures de m'inspirant, peut-être que ça va craquer plus de filles à aller prendre les risques dont tu parles.
Janie Blouin-Grondin: Je pense qu'on en prend des risques aussi. Même quand on n'est pas un founder. Tu sais... Pour moi, c'est une façon d'amener de la diversité dans le pot, d'amener des équipiers, des gens qui travaillent avec des founders et qui ne sont pas des founders. Tu prends aussi des risques quand tu choisis de quitter un Desjardins pour aller dans une startup.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai. C'est vrai. J'ai le goût de... Un peu. Quand tu as cherché pour des opportunités entrepreneuriales, est-ce que tu en as trouvé une ou deux qui étaient potentiellement vraiment cool, mais tu n'as pas pull the trigger par aversion au risque, ou c'est plus un cas de... Je ne suis pas arrivé avec une offre sur la table qui m'intéressait finalement.
Janie Blouin-Grondin: Les deux. Toutes ces réponses. Je n'ai pas pull the trigger, mais c'est ça qui est intéressant de mes siffles. Tantôt, quand on disait bootstrap, pas bootstrap, je disais, moi, ce qui a fait en sorte que j'ai eu un coup de cœur quand j'ai écouté le pod de Phil, c'est que Ce n'était pas l'aspect bootstrap. C'est juste que je me disais, ces personnes-là ont un certain niveau de sensibilité, d'un, par rapport à construire une équipe, mais c'est vraiment des passionnés de ce qu'ils font et de leurs produits. Moi, quand je cherchais à racheter une business, j'étais plus dans un play financier. C'est pour moi que le play financier, ce soit acheter quelque chose, faire un roll-up, le revendre, ou acheter quelque chose. couper deux, trois postes, faire une grosse vente, puis la revendre, c'est aussi jetable qu'un play short-term VC. Les gars, ce qu'ils font, c'est qu'ils construisent quelque chose qui se veut périn, puis sustainable aussi. Ça, ça me rejoignait aussi. Moi, quand je cherchais à arracher des business, il n'y a pas vraiment de business pour lesquels j'avais des coups de cœur autres que financiers. Je me suis mis à regarder des business qui font des belles choses. Des business de matelas pour bouger les gens dans les hôpitaux pour ne pas qu'ils aillent de plaidlis. C'est quand même très cool. C'est bien. C'est un peu plate, mais intéressant. En même temps, tu as du recurring revenue parce qu'il y a du service. Les gens qui vont réparer ça dans les hôpitaux se sentent comme des super-héros. C'est des contrats. C'est quand même... financièrement parlant, c'est intéressant. C'est des contrats de service sur 5 ans avec de la vente. C'est super prédictible. C'est facile à gérer. Mais je n'étais pas tant passionnée par ça. Ou des business manufacturières. C'est intéressant, mais je n'avais pas de grande passion. Je sentais plus que je me réappropriais l'histoire de quelqu'un. C'est vraiment hot.
François Lanthier Nadeau: Je pense que... Là, ça commence à faire une couple d'entrevues avec des entrepreneurs, avec des builders, avec des employés, avec toutes sortes de monde que je fais. Puis, tu as du monde qui sont en amour ou passionnés par la business, tout court. Le concept d'avoir une business, d'être indépendant financièrement ou d'être son propre boss ou whatever. Puis, ce type-là va être agnostique à l'industrie et ou aux produits et services qui sont dans la business. C'est encore juste un peu de ça. C'est comme... le spreadsheet, puis les marges, puis comme le potentiel de scaler ce modèle-là, juste ça, c'est more than enough pour eux autres. Puis je respecte ça. Mais moi, je suis violemment différent. C'est genre, c'est comme, si ça ne m'intéresse pas, je ne suis pas motivé. Même si j'aurais un gain financier, tu sais, quelconque, je suis comme, man, quand je m'en crisse, je m'en crisse, genre. Puis j'ai l'impression qu'à travers cette quête-là que t'as faite, t'as eu un peu... pas nécessairement un wake-up call, mais un genre d'affinement de ton profil aussi que genre, Chris, tant qu'à me lancer, il faudrait que ça m'intéresse.
Janie Blouin-Grondin: Oui, 100%. C'est pour ça que j'ai été attirée vers mes cibles. C'est pas parce que c'est bootstrap, c'est pas parce qu'il y avait des gros résultats financiers. Oui, je me suis dit, ils vont être capables de me payer. Ils ont besoin de moi aussi, somehow. Mais c'était parce que, réellement, tu sais, oui. Ils font quelque chose qu'ils aiment, dans lequel ils croient. Pour moi, le fait qu'ils ne laissent pas rentrer de gens en équité, non seulement ils n'en ont pas besoin, mais c'est qu'ils veulent garder les mains aussi sur le volant, comme sur la vision et sur le développement du produit aussi. C'est quelque chose que je respecte vraiment. Mon plus grand défi quand je suis arrivée chez Missive, c'était de ne pas briser ce qui fonctionnait déjà. C'était de trouver une façon de faire ma place et de faire bouger les choses. Mais sans briser l'existant.
François Lanthier Nadeau: Rentrons dans mes cibles. Tu as ouvert la porte grande verte. Qu'est-ce que tu as pitché ? J'imagine que ton premier point de contact, c'était le OU. Fille le OU. Qu'est-ce que tu as pitché quand tu as dit, moi, je pense que je peux venir. Tu avais écouté le pod, puis tu as dit ça, ça, ça, je pense que je peux aider. Qu'est-ce que tu as pitché ?
Janie Blouin-Grondin: honnêtement, je me suis dit qu'il fallait que je dise ce qu'il avait envie d'entendre. Après ça, j'allais pouvoir faire le nécessaire.
François Lanthier Nadeau: La relation bienveillante.
Janie Blouin-Grondin: Oui, mais j'ai comme écrit, j'aimerais ça qu'on se voit, il m'a écrit... Il m'a écrit un truc genre, écris-moi ce que tu pourrais faire, mais pas trop long. Un paragraphe devait suffire. J'étais comme, ouais, ouais, ouais, c'est ça. J'ai formulé une réponse qui faisait bien du sens. Après ça, on s'est rencontrés sur Zoom. On a parlé pendant une heure. À un moment donné, j'ai dit, regarde, je pense que je t'ai donné toute l'information dont tu avais besoin. Tu dois avoir d'autres choses à faire. Va réfléchir, tu me reviendras. Overall, Phil, ce qu'il a aimé, c'est pas ta haine. Pas tant ce que j'ai dit ou ce que j'avais fait. C'est plus mon attitude là-dedans. Comme d'avoir écouté, d'avoir pris le temps de comprendre, d'avoir code outreach, de y avoir parlé, de l'avoir géré somehow. Je pense qu'il y a bien aimé ça.
François Lanthier Nadeau: Tu fais l'éthéologique aux consultants, aux meetings, aux mondes qui ne font pas de quoi, qui ne bougent pas pour vrai.
Janie Blouin-Grondin: Oui, mais oui. Il est allergique, mais des fois, je pense que les allergies, quand tu es exposé aux allergènes, tu as l'air mieux. C'est ça ma job aussi. C'est ça ma job aussi parce que ça reste que chez mes cibles, c'est comme un environnement dans lequel c'était trois gars qui n'ont jamais travaillé ailleurs à peu près. Ils se sont quand même construits un peu leur propre réalité.
François Lanthier Nadeau: Un cocon un petit peu. Oui, c'est ça. All right, folks. Vendredi le 28 mars, notre crew est à Montréal pour un live podcast avec Amélie, Fuzz Couture, General Partner chez Diagram, un fonds qui lance et investit dans des business tech de feu genre Dialogue, Nesto. On va jaser de leur modèle de venture creation puis funding qui est assez unique, leur thèse d'investissement en fintech, climate tech. puis Web3. Puis ça ressemble à quoi l'expérience des founders qui se joignent à Diagram pour créer et scaler des business dans le genre. On va aussi toucher sur le capital de risque en général au Québec, au Canada, puis un paquet d'autres trucs. Les billets sont dispos sur la bannière de notre site sur Evenbright ou dans les show notes de cet épisode-là. Ça risque de sell out comme les autres, donc achetez vos tickets rapidement, puis amenez-donc un ami, quelqu'un qui n'a jamais connecté avec la crowd de Sasspass, ce serait cool. J'avais hâte, moi, de connecter avec la gang de Diagram, fait que je pense que ça va être vraiment un dope show. OK ? Back au pod. Qu'est-ce qui t'a changé quand tu es rentré sur l'émissive ? Tu as dit, il y a des affaires qui marchent, il ne faut pas que je pète ça. Mais quand même, il y a des choses qui avaient à changer. Je sais que Scaler l'équipe, c'était un des gros cris du cœur. Je pense que ça file way back sur le pod de dire, là, on est rendu à faire ça.
Janie Blouin-Grondin: Oui. Des fois, on veut faire quelque chose, mais quand on arrive pour le faire, c'est plus tough. Au début, moi, je pensais que C'est correct, c'est la naïveté. Je pensais que ça allait être vraiment facile. OK, on se fait un game plan, on engage du monde, on met des autres qui ont des affaires. Mais finalement, même si je voulais y aller avec trois objectifs et cinq trucs à faire, on n'était pas là. Ça a été vraiment... Je me suis dit, OK, je sais exactement quoi faire. C'est de la manipulation bienveillante. Il faut créer l'espace, finalement. Il faut que... Il faut laisser le temps agir. Il faut laisser aussi l'équipe agir. Les gars, ils voulaient embaucher du monde d'expérience. C'est parfait. Moi, je ne suis pas la grande génie des plans et des organisations. Par exemple, je suis un bon playmaker. Même si on n'avait pas de plan ou de playbook ou de whatever concept qu'on peut lire dans un livre, en engageant des développeurs d'expérience, c'est clair qu'ils vont demander ça. Ils vont demander un minimum de... Hey, what's next ? ou C'est quoi la portée et le timeline de ce que tu me demandes de faire ? Pour moi, je me disais qu'en allant chercher les bons joueurs, ça va émerger. Ça va émerger plus tard. Tantôt,
François Lanthier Nadeau: tu as dit Il y a de l'argent, il y a du budget, il y a de la volonté. Je vais arriver, je vais pouvoir embaucher une couple de joueurs clés, je vais leur mettre des OKRs, ce qui est Observable Key Results, avec des objectifs. Oui. Puis, on va suivre un peu la croissance de la compagnie puis de l'équipe à travers ça. Mais t'as dit une chose en passage, t'as dit juste, mais on n'était pas là. Ça veut dire, on n'était pas là.
Janie Blouin-Grondin: Bien, il n'y avait pas comme cette volonté ou cette maturité-là de commettre un plan, tu sais, t'as des KPI ou des OCR. C'est une bonne question.
François Lanthier Nadeau: Dans l'historique ou la génétique, peut-être, la compagnie a moins eu ça.
Janie Blouin-Grondin: Mais il n'y en a jamais eu. Puis après ça, c'est comme des trucs de... C'est qui qui va nous tenir à compte et bord de ça ? Pourquoi on ferait ça ? On ne l'a jamais fait. Puis je peux comprendre que quand tu es trois, tu peux organiser ton travail de façon peut-être plus organique. Quand tu passes de 3 à 10, ça ne fonctionne plus de la même façon. Ça prend une couple de mécanismes. Si tu es 3, tu joues une game, tu rajoutes un joueur, il va peut-être pouvoir jouer la game que tu joues. Il va le trouver. Mais quand tu commences à faire juste rajouter du monde sur le terrain ou dans la cuisine, à un moment donné, quand il n'y a pas de recette, le monde va s'arracher un peu la tête.
François Lanthier Nadeau: J'en ai parlé souvent avec Phil. Il faut le vivre. Quand on est arrivé à un certain nombre de devs et de marketeurs chez Snipkart, on a eu de ça. Le monde fait un peu à peu près tout. Ce n'est pas clair qui own quoi. Quand on ne réussit pas à atteindre un objectif souhaité, genre chipper notre V3 en moins d'un an, tout le monde hausse les épaules. On ne sait pas trop pourquoi ça n'a pas marché. Qu'est-ce qu'on ferait différemment ? Je me rappelle, ça m'a fait... fait virer fou. C'est à ce moment-là que j'avais dit genre, hey guys, moi je ne travaillerais pas dans une compagnie où ce qu'on peut passer un an et demi à travailler sur quelque chose, pas être satisfait du résultat, misser les deadlines qu'on s'était dit, on ne sait pas pourquoi et ce n'est pas à la faute de la personne, ça ne marche pas. J'étais allé me taper une formation de product owner, j'avais parlé à une couple de personnes, j'avais mis ce que j'appelle le minimum viable process en place. J'ai dit là, guys, on se fait le moins chier possible, mais on se corde un peu. Ça avait vraiment aidé la compagnie. Ça a été là que nous, qui étions aussi allergiques à tous les process, toutes ces affaires-là, pour moi, ça a été comme une exposition à ça. Chris, t'as pas le même. Quand tu es en ligne un plus gros bateau, il faut qu'il y ait un peu plus d'ingénierie dans la machine ou je ne sais pas quoi.
Janie Blouin-Grondin: Exact. Puis ça, tout le monde qui a... Nous, on a engagé des gens qui ont déjà tous travaillé ailleurs et qui ont déjà tous eu ces mécanismes-là. Pour moi, c'est le... Le jeu, ce n'est pas d'apprendre au monde c'est quoi qu'il faut faire. C'est juste de créer l'espace. Des fois, pour créer l'espace, ça veut dire, dans le fond, moi, j'ai beau le dire, mais à un moment donné, si j'achète des livres de shape-up, je les laisse traîner. Les gens les lisent. Puis là, on commence à en parler.
François Lanthier Nadeau: Shape-up, c'est une méthodologie de développement logiciel.
Janie Blouin-Grondin: Genre, oui, c'est ça. Juste pour le monde. Exact, c'est ça. Qui sort de Basecamp, dans le fond. Qui est une business que les gars aiment beaucoup. Mettons que tu en laisses traîner une couple. Après ça, tu te dis, on pourrait engager, mettons, Claudia Marcotte pour nous coacher. Tu amènes une couple d'affaires. Puis là, tu dis, on fait un retreat. Puis là, tu fais un agenda. Puis là, tu dis, avant de faire l'agenda, qu'est-ce que tu en penses, Claudia ? On pourrait demander au monde un peu de feedback. Bien là, oui, bonne idée. Fait que là... qu'est-ce que les gens vont dire comme feedback, les gens dans l'équipe ? Ils vont dire, ça serait le fun qu'on s'organise.
Participant 3: Plus de structure.
Janie Blouin-Grondin: Ah, OK. Excellent. Tu viens de mettre la table, tu viens de créer l'espace, tu viens de faire le niveau de manipulation requis pour que la discussion a lieu et que l'écoute soit là. Les gars, pour de vrai, sont extrêmement sensibles à ça. Les gars étaient émus sérieusement quand on a fait notre retreat à Stoneham. Il y avait une série. Les enfants à Phil, les blondes à Raph et à Étienne, tout le monde était là et était comme, OK, wow, on a quand même quelque chose. C'était vraiment nice.
François Lanthier Nadeau: Puis tu sais, on rit, puis on a le sourire, on a un peu le sourire en coin, puis tout, quand on parle de manipulation bienveillante. Ben oui. Un autre langage qu'on pourrait utiliser, un autre vocabulaire, c'est de la vente interne aussi, c'est de l'influence interne. Puis la question que je n'arrête pas de me poser, c'est que moi, j'ai appris que ça, c'était important chez Douda. Avant, chez Snipkart au maximum, on a été, avant de se faire acheter, genre 11, je ne sais plus combien on était, je pense. Il n'y avait pas d'influence ou de game. C'était comme, genre, il y avait une couple de personnes qui prenaient des décisions puis on était tight, tight, tight sur le reste du monde puis le reste du monde suivait puis ça allait bien. Chez Douda, tu avais genre du monde qui voulait développer le marché Latam, Amérique latine. Tu en avais qui disaient non, il faut genre double down sur les States. Tu en avais qui essayaient de vendre en Israël. Ça parlait en hébreu, en québécois, en anglais, à travers les time zones. Il y en a que ça faisait 12 ans qu'ils étaient dans la compagnie. Il y en a que ça faisait six mois, mois, mettons. Puis là, c'est là que tu comprends genre, OK, t'as peu, man. Si tu veux faire des changements ou amener des choses, il faut que tu puisses vendre à l'interne. Il faut que tu puisses influencer les personnes de la bonne manière au bon moment pour créer l'espace. C'est vraiment bien comment tu l'as dit. Créer l'espace pour que le changement se passe, mettons. Mais, fait que tu sais...
Janie Blouin-Grondin: Puis tu ne peux pas les forcer à le faire, pour de vrai. Puis ce n'est pas... C'est tellement des bonnes personnes. Oui, je sais. C'est le Raph et Étienne. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas.
François Lanthier Nadeau: C'est le Raph et Étienne.
Janie Blouin-Grondin: Ils sont tous bons. Mais ce n'est pas qu'ils ne veulent pas. C'est juste qu'ils n'en ont jamais eu de besoin. C'est challengeant le changement. C'est challengeant pour tout le monde. C'est pour ça qu'il faut laisser le temps. Il faut laisser aussi le temps à eux autres qui ont tout le temps travaillé ensemble de faire confiance à l'équipe. Quand tu commences à travailler avec... Au début, c'est facile de faire un coup de circuit. C'est comme quand tu fais un casse-tête. Tu fais le tour, tu prends les coins qui sont... Tu places ça, ça va bien. Après ça, quand tu tombes, toutes les petites pièces sont noires, t'es comme fuck. C'est vraiment long à en mettre ensemble. Qu'est-ce qu'un team member va apporter de façon incrémentale ? Des fois, c'est pas tout le temps une couple qui est progressée et qui est de même. Il faut construire la confiance, mettons, entre les founders et l'équipe. Et l'inverse aussi, entre l'équipe et les founders, pour qu'on le dise, ça, on trouve ça tough. Ça, on aurait besoin de ça.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est surtout que chez Missive, ce n'est pas un muscle qui s'est flexé et développé de façon incrémentale pendant une décennie. C'est un muscle, c'est comme si la personne n'était pas en forme sur certaines affaires. Mettons, c'était une jogger, la personne. Elle était top-notch jogger. Mais là, on est comme, on va essayer de faire du powerlifting. C'est comme tabarnak, j'ai jamais fait ça. Tu peux pas juste...
Janie Blouin-Grondin: Juste pourquoi il faudrait que je fasse ça d'un coup ?
François Lanthier Nadeau: Ah ouais, c'est ça, exact. Mais, fait que là, toi, la question que j'ai pas posée quand j'ai donné mon exemple sur Douda, c'était cette espèce de jeu-là très humain et stratégique de créer l'espace pour qu'il y ait du changement. As-tu l'impression que t'as appris ça justement dans une plus grosse corpo comme Desjardins, ou chez Q-Skill, ou c'est comme Innate, je sais pas.
Janie Blouin-Grondin: Non, j'ai clairement appris ça chez Desjardins.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça.
Janie Blouin-Grondin: J'ai clairement appris ça chez Desjardins parce que c'est comme ça que j'ai appris à aller chercher des alliés. Je n'ai jamais été l'experte non plus. Tu le disais, j'étais la plus jeune dans l'équipe. Pour moi, pour y arriver, c'était vraiment important d'aller chercher l'expertise du monde. C'est la meilleure façon aussi d'avoir la bonne réponse, de ne pas se tromper. Puis de minimiser aussi la résistance au changement. Mais c'est la meilleure façon aussi de ne pas se tromper.
François Lanthier Nadeau: Je ne peux pas ne pas parler de ça, vu que tu as parlé d'allier, trouver des alliés, mettons, chez Desjardins et tout. Un de mes meilleurs chums que je n'aimerais pas, il travaille chez Desjardins, puis je te jure, il m'explique sa job, puis il me raconte des histoires, puis c'est comme si j'étais dans un épisode de Game of Thrones.
Janie Blouin-Grondin: 100 oui.
François Lanthier Nadeau: C'est genre une espèce de power politique play, de genre, là, on va écrire... telle affaire, mais pas de donner telle information puis on va pousser cette personne-là à elle, qu'elle leur parle à l'autre personne, puis là, ça va pouvoir nous ouvrir la porte qu'on a besoin. Puis je me disais, mais lui, il triple là-dessus.
Janie Blouin-Grondin: Ça, c'est un peu bad. Tu sais, t'es pas supposé cacher de l'information à des collègues.
François Lanthier Nadeau: Je sais pas s'il cache ou il y en met. J'ai peut-être pas pris le bon exemple dans le quote me on this, mais genre, mon point, c'est que ce game-là, ça le fait tripler. Je te demande, je sais pas comment tu... Tu sais, c'est un scale, genre, que moi, je suis comme... Je virais fou, tu sais.
Janie Blouin-Grondin: Moi, je pense qu'il y a ça partout. J'en parle des fois offline avec Claudia. Même Phil, on est vraiment en blonde et on en parle. Phil m'a dit, dans le fond, ta job, c'est de mettre en place des petits morceaux pour qu'on se rende à la décision et on pense que c'est nous qui l'a pris. Ma blonde fait ça constamment. C'est comme, he knows. Mais oui, he knows.
François Lanthier Nadeau: C'est incroyable. Puis Claudia Marcotte, il y a un épisode avec elle dans les premiers de ça se passe c'est une psychologue organisationnelle qui m'a beaucoup aidé moi aussi pis plein d'autres membres fait qu'aller écouter ça mais c'est bon pis le fait en fait aussi Claudia c'est de la manipulation bienveillante aussi parce que tu sais comme elle elle va placer elle peut dire la même question que
Janie Blouin-Grondin: moi pis elle peut les confronter pis quand même qu'elle est gratte au sang je veux dire elle au pire elle s'en va après elle est pas poignée avec cette teigne à terre mais fait que c'est c'est une C'est bon d'utiliser des consultants un peu comme des boucliers aussi. Que ce soit Claudia, que ce soit Jean-Gab du Chiffre qui incitent à... Les gars, vous laissez de l'argent sur la table en ne demandant pas de subvention. Moi, je suis comme... Vas-y, dis-y. Tu nous en rends une facture après. Il faut le faire.
François Lanthier Nadeau: Je te file. Ce qui me bosse, c'est que... Il y a deux affaires que je veux que tu réconcilies pour moi. La première, c'est que tu rentrais chez Missive en te disant... voici à peu près les tâches et les projets que je vais avoir. Puis là, tu réalises, oh, attends un peu, ça ne va pas être le même type de projet ou de gestion que je pensais faire. Ça, c'est une chose. Puis la deuxième, c'est, tu n'es pas nécessairement rentré avec de l'équité, right ? Mais c'était quand même au corps de ta motivation dans ta transition entre Q-scale et MSF. Fait que, c'est-tu genre un deuil qui était fait ? C'est-tu une discussion ouverte sur le long terme ? Fait que, commence par la question que tu veux, là.
Janie Blouin-Grondin: Je ne me souviens plus de la première, donc je vais répondre à la deuxième au niveau de l'équité. Ça aussi, je ne sais pas si c'est une histoire de fille et d'être plus gênée et de ne pas demander ce qu'on veut. Mais moi, j'ai quand même été upfront en disant, puis même Phil disait Là, tu cherches à acheter une business, tu veux de l'équité, c'est quoi ton setup ? J'étais comme Moi, j'aimerais savoir de l'équité à un moment donné, dans mes cibles, mais d'un autre côté. Je comprenais vraiment que c'était une business qui existait, c'était une business qui avait son histoire aussi. Je ne savais pas non plus exactement ce qui était fait là-dedans. Pour moi, juste de le nommer upfront et d'ouvrir la discussion, c'est-à-dire, OK, mais regarde, on comprend que c'est important pour toi. On ne sait pas si on va trouver un terrain d'entente là-dessus. On n'en aura peut-être pas, mais on va s'en reparler. Pour moi, c'était Susan, mettons, dans le pocket. que je voulais marcher. Puis, tu sais, s'il y a quelqu'un, so far, qui me pousse aussi dans ma carrière, puis à essayer de me projeter à bâtir des trucs, c'est bien fil le houle. Honnêtement, j'avais tellement peur à Noël qu'il m'achète une inscription pour faire un Ironman ou quelque chose que je n'aurais pas aimé de faire par moi-même. Moi, je pense que c'est important d'avoir la confiance de poser la question. Puis dans Phil aussi, c'est qu'il a la confiance de répondre à la vraie affaire. Puis comme Phil, il n'a pas cette peur-là, mettons, de l'échec ou du rejet. Ce n'est pas quelqu'un qui va dire des demi-vérités. Comme si c'est non, c'est non, puis il va l'expliquer pourquoi il n'est pas d'accord. Au moins, après ça, c'est clair. De ne pas en avoir, d'équiter à la fin de la journée, pour moi, c'est juste comme j'en aurais ailleurs. Ça va être à moi de le trouver.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi les plus gros défis chez Missive en ce moment ?
Janie Blouin-Grondin: On a vraiment pogné le crunch de comment on s'organise mieux.
François Lanthier Nadeau: Le développement produit ?
Janie Blouin-Grondin: Pas nécessairement en termes de développement produit, mais tu sais, c'est quoi ? Le produit évolue. Après ça, c'est comment tu fais évoluer tout le processus. Tes opérations, ta gestion des clients, la gestion de ton marketing là-dedans. Pour moi, c'est cet arrimage-là. On n'a pas mis en place encore, mais on a comme l'endé sur c'était quoi la méthode de développement produit à la missive avec laquelle l'équipe de développement était d'accord. Pour moi, ça va être le backbone. Après ça, de comment on évolue et c'est quoi notre cadence. Parce que c'est important de savoir c'est quoi qu'on fait au cours des prochaines semaines, c'est quoi le rythme, c'est quoi la cadence. Puis là, après ça, on peut alimenter notre marketing, on peut aller chercher la distribution plus spécifique. Au niveau des opérations, on est capable de se préparer aussi en amont. On est capable de mieux communiquer autant à l'interne qu'à l'externe avec nos clients. Oui. Pour moi, c'est là qu'on avait besoin de l'ND les tâches, puis l'ND le nouveau site web qui est sorti aujourd'hui.
François Lanthier Nadeau: Oui, j'ai vu ça passer dans la communauté, ça se passe.
Janie Blouin-Grondin: Oui. On avait besoin de l'ND ces morceaux-là pour après ça pouvoir se mettre en action sur c'est quoi notre beat, puis comment on avance, puis comment on travaille tout le monde ensemble.
François Lanthier Nadeau: Explique donc, c'est quoi les tâches rapidement en armes cibles ?
Janie Blouin-Grondin: Oui, c'est un bon défi pour moi de l'expliquer. Dans le fond, les tâches dans mes cibles sont nécessairement associées à une conversation. Le but des tâches, c'est vraiment de mieux gérer comme tes to-do, si tu veux, dans ta inbox. Ce n'est pas de faire de la gestion de projet ou de sous-tâches ou de regroupement de tâches comme tu peux faire, mettons, dans Asana. Mais c'est super utile, par exemple, pour si tu as besoin, mettons, de... À chaque fois que tu reçois une facture, il y a quatre étapes. Tu peux te créer des rules dans Missive et créer ces quatre tâches-là afférentes à un email qui est généré suite à, mettons... l'arrivée d'une facture,
François Lanthier Nadeau: mettons.
Janie Blouin-Grondin: Ça te permet d'avoir un certain type de workflow. Puis en toute transparence aussi, on a revert back. On a conservé les tâches, mais on s'est rendu compte aussi avec le feedback des utilisateurs qu'il y avait beaucoup d'utilisateurs qui préféraient le workflow initial de la inbox, mettons, dans la team inbox, le assign to me, assign to others. Les gens sont quand même habitués de travailler avec ça aussi. Il y a les options de faire les deux.
François Lanthier Nadeau: L'application d'une compagnie, le workflow email, c'est tellement un processus et des habitudes core à des utilisateurs. C'est tellement ancré, tu le répètes chaque jour, des centaines de fois à cliquer dans l'UI, que c'est sûr que si tu changes un minimum la séquence ou ce qui doit être fait dans ce UI, ça doit faire de la friction.
Janie Blouin-Grondin: Pour certains et pour d'autres, c'est génial. J'ai croisé que Deux personnes aujourd'hui, en travaillant dans un café à Québec, qui m'ont dit Les tâches en missive, c'est vraiment fucking nice.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Janie Blouin-Grondin: J'ai croisé... J'ai noté son nom. Je pense que son nom de famille, c'était Garneau. Oui. Non, Étienne. Étienne Moreau.
François Lanthier Nadeau: Oui. Je ne connais pas. Je connais super.
Janie Blouin-Grondin: J'ai croisé Étienne. Il faut que je le rappelle. Je vais le faire d'ailleurs. Je n'ai pas le choix. J'ai croisé Antoine aussi, de Auvette, qui m'a dit que...
François Lanthier Nadeau: Antoine.
Janie Blouin-Grondin: Meunier.
François Lanthier Nadeau: Ah oui.
Janie Blouin-Grondin: Puis Florence.
François Lanthier Nadeau: C'est l'ancien co-host de ce podcast-là, dans le fond.
Janie Blouin-Grondin: OK.
François Lanthier Nadeau: Antoine Meunier.
Janie Blouin-Grondin: C'est vrai. Oui, c'est vrai. J'étais là au début et je n'avais pas pensé. Oui. Fait que chez Ovet, il m'a dit qu'il était vraiment super satisfait des tâches.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Janie Blouin-Grondin: Puis Étienne aussi.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool. Puis pour le monde qui s'intéresse les tasks, tâches dans Missive, on va faire du contenu là-dessus aussi. Je vous écris un courriel là-dessus.
Janie Blouin-Grondin: avec ça se passe puis Missive comme partners on va faire une capsule là-dessus je pense qu'on va faire ça le 12 mars ok c'est bon c'est bon mais non seulement il y a ça puis tu sais chez Missive aussi ceux qui sont intéressés à mieux le comprendre sincèrement vous n'avez comme aucune excuse il y a des vidéos démos vraiment bon qui sont disponibles sur YouTube deux fois par semaine aussi il y a Louis dans notre équipe qui fait des webinars et en plus il y a une version gratuite là À un moment donné, mamie va se fâcher.
François Lanthier Nadeau: Frankie va vous dire de passer par le lien qui est sur le site de SaaSpasse pour que le partnership soit le plus successful possible.
Janie Blouin-Grondin: On va faire l'échec.
François Lanthier Nadeau: Mamie, pour que mamie fasse l'échec. Les plus gros défis, ça a été d'arriver un petit peu les nouvelles fonctions, de trouver votre pace et votre méthode de développer, de builder à l'intérieur.
Janie Blouin-Grondin: Oui. non seulement ça, comment on communique. Après ça, comment on se fait confiance. C'est tout ça quand tu bâtis une équipe, c'est tous ces liens-là. C'est autant des éléments peut-être plus techniques ou de guidelines ou de processus, mais de se comprendre aussi. Là, tu amènes des gens qui ont été dans ton mic qui a travaillé avec toi. toi, qui a son expérience. On a Phil Langlois, qui a son expérience aussi chez Laskley, comment il a utilisé Missive. Il y a moi, il y a Louis qui arrive de Didact. On a Arnaud aussi qui a son expérience d'un autre business, Eva. C'est vraiment riche. C'est ça qui est nice. Comment tu arrives à prendre toutes ces expériences-là et à laisser les gens un peu infuser dans la tisane.
François Lanthier Nadeau: La tisane Missive.
Janie Blouin-Grondin: C'est ça. Parce que la tisane missive, c'est sûr qu'elle évolue. Tu laisses entrer différentes expertises, différentes expériences.
Janie Blouin-Grondin: C'est là pour moi qu'on va aller chercher la valeur de tout le monde qu'on a embauché. C'est si on est capable d'avoir les bons systèmes. Parce que ce qu'on ne réalise pas des fois, c'est que c'est fucking taxant donner des ordres. Quand il faut que tu dises à quelqu'un exactement quoi faire, c'est fucking taxant. Ça, pour moi, c'est comme donner des ordres. Mais quand tu arrives à avoir une culture qu'on le sait c'est quoi qui est bon pour la business. Quand je suis quasiment convaincue que... que ce soit moi qui prenne la décision, que ce soit Arnaud, que ce soit Phil Langlois, ça va être la même. C'est pas juste une question de process, c'est une question de culture aussi. On le sait, c'est quoi qui est bon pour la business. Ça, c'est empowering parce que ce que tu veux à la fin de la journée, quand tu vas au travail, tu peux exécuter les ordres de quelqu'un. Tu veux de l'autonomie, tu veux te sentir compétent, puis tu veux sentir que tu fais partie de cette organisation-là aussi puis que tu peux la faire vivre.
François Lanthier Nadeau: C'est très bien dit. Je t'ai sûrement déjà dit, mais je vais te le dire online pour que tu ailles le compliment à Forever, mais tu m'impressionnes. C'est très impressionnant.
Janie Blouin-Grondin: Ah, mais là, t'es fin.
François Lanthier Nadeau: Non, c'est vraiment hot. Mon prochain point était justement sur les RH un petit peu. Vous avez embauché, quoi, 8 personnes, 9 personnes, je ne sais plus trop. Une couple depuis que toi, t'es rentrée. J'ai l'impression, corrige-moi si je me trompe, que Missive a un petit peu un unfair advantage en termes d'embauche parce que t'as comme les ressources. financière puis la réputation d'une compagnie établie, mais l'environnement quasiment d'une startup qui est justement en train de cette jeune tisane-là qui se construit puis tout ça, t'as beaucoup d'autonomie puis tout ça, ça a-tu été tough de trouver puis d'engager du bon monde ?
Janie Blouin-Grondin: Ben, tu sais, pour moi, c'est tout le temps comme... C'est tout le temps tough, là.
François Lanthier Nadeau: OK.
Janie Blouin-Grondin: C'est tout le temps tough, tu sais, dans le sens que... Puis il y a de la responsabilité là-dedans aussi, là. Tu sais, moi, là... Quand je passe quelqu'un en entrevue, je leur dis tout le temps, il faut que tu sois convaincu que tu as envie de te lever tous les matins et de travailler dans cet environnement-là ou dans ce produit-là. Fais tes devoirs. Va regarder le site web. Va regarder les vidéos. Est-ce que tu te projettes là-dedans ? Parce que la motivation intrinsèque, elle va venir de ça au quotidien. Est-ce que tu te vois avoir la tête là-dedans ? à journée longue. Puis, tu sais, le cas échéant, tu sais, essaye-le. Tu sais, moi, il n'y a aucun dev que moi, j'ai passé en entrevue ou tu sais, même pas des gens au support que je leur ai dit, tu sais, Download le truc, vaux des mots, puis comme tu me rappelleras. Parce que c'est comme une question de dating. Tu sais, moi, je vais être sûre qu'on me plaît aussi, parce qu'il va y avoir des journées qui vont être plus difficiles. Oui, c'est tough d'être convaincu que c'est la bonne personne.
François Lanthier Nadeau: C'est juste que, j'ai l'impression, être convaincu que c'est la bonne personne, c'est une chose, mais de l'extérieur, c'est peut-être un point de vue naïf ou juste incorrect, j'ai comme l'impression que vous avez snatché des beaux Pokémon. Je check un peu le monde qui sont rentrés dans la compagnie les dernières années et c'est comme... C'est des beaux profils qu'en tant que startup qui grandit, tu voudrais avoir. Je comprends aussi que ça, c'est une partie de la chose. Identifier des bons profils potentiels, mais après ça, si tu es la bonne personne pour 5 ans, c'est une autre histoire.
Janie Blouin-Grondin: Pour moi, oui, je pense qu'on est attractif. On est aussi sélectif. On demande un niveau d'engagement qui est... qui est intense.
Participant 3: Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est vrai aussi.
Janie Blouin-Grondin: Mais je pense que c'est une responsabilité que tout le monde a, autant en tant qu'employeur qu'employé, de se dire la personne, oui, elle a le bon profil ou des fois, on a la discussion est-ce qu'on engage un senior ? Parce que oui, on a peut-être la ressource, mettons, financière pour engager quelqu'un de senior, mais est-ce qu'on a besoin de quelqu'un de senior pour jouer ce rôle-là ? Moi, des fois, c'est là que je challenge les gars en disant si on engage juste des seniors, on le... Les tâches intermédiaires, c'est qui qui va les faire ? Parce qu'à un moment donné, moi, c'est une demande de payer des factures en bas de 25 000 $. Je ne me sentirais pas compétente de faire ça. C'est le genre de truc que j'aimerais mieux déléguer.
François Lanthier Nadeau: Le bill pour la job du mois, tu es comme...
Janie Blouin-Grondin: Non, je veux dire, oui, en fait, je suis comme, bon, un autre est-ce que tu as à faire ? Mais c'est comme, à un moment donné, il y a des choses qu'on ne sent pas. pas compétent de faire au quotidien. Il ne faut pas que mon quotidien soit rempli de ça non plus. C'est sûr que dans une startup, il va en avoir. Mais ça reste qu'il faut qu'au quotidien, tu te réalises. Il faut que tu ailles avec des gros chunks. C'est comme je disais à Martin quand j'étais chez QSKL. Moi, je ne peux pas venir ici pour... Pour racler ce qu'il y a autour, j'ai besoin d'un gros mandat structurant pour me sentir compétente.
François Lanthier Nadeau: Excuse-moi, racler avec agriculture, serre, champ, ça m'a fait rire. Comment vous faites pour... Parce qu'il y a une affaire que je trouve tough, pas tough, je trouve tough à comprendre. Je n'ai parlé avec Phil, mais pas tant que ça. Je vais te poser la question. Comment vous faites pour gérer la culture hybride de travail, c'est-à-dire un nexus physique de monde ? Vraiment nice, d'ailleurs, vos nouveaux bureaux sont insane. j'ai tapé un paquet de contenu là pour faire ce post je suis fucking stoked fait que c'est ça t'as du beau monde cool qui parle mostly en français à Québec mais là t'as du monde vraiment talentueux en Alberta en Europe pis fuck à Toronto pis y'en a qui parlent en anglais y'en a qui parlent pas en français fait que c'est-tu genre la culture de communication chez Missive elle est genre écriture first pis anglais first tout sur Missive pis comme ça part de là ou vous voyez-vous un peu régulièrement
Janie Blouin-Grondin: Oui. C'est sûr que quand on va avoir une cadence, un alignement, je n'ai pas un gros mot de merde qu'il va falloir décomposer, mais ça va nous aider à avoir en place une certaine forme de gouvernance aussi. Parce que là, on en fait des meetings chez Missive. Que ce soit, mettons, les all-ins qu'on fait à peu près aux cinq, six semaines en ce moment, mais là, ça va magiquement, ça va fitter avec notre cadence de développement. Ça va comme être un point de synchronisation, mettons, à la fin de ces morceaux-là. C'est sûr qu'en ayant, mettons, Arnaud comme Head of Design, ça amène de la structure au niveau du développement de produits. Ça amène de la synchronisation live aussi. Même chose au niveau de Eva au marketing, puis Timois au niveau des opérations. C'est sûr que Louis, j'y parle avec ma bouche à chaque semaine. Autrement, ça ne fait pas de sens. Mais au niveau de la culture, oui, tout se fait en anglais. Écrit, ça fait partie des éléments sur lesquels on se questionne en ce moment. Le fait que dans Missive, tout est vraiment transparent et tout est accessible. Il faut quand même qu'on crée des ancrages de synchronisation et qu'on accepte aussi de se dire, toi, si tu es au support, tu n'as pas besoin de savoir tout ce qui se passe dans le développement de produits. Ta tente n'est pas là. L'information dont tu vas avoir besoin, on va te la cascader. Il y a ces mécanismes-là aussi qui sont importants à bâtir.
François Lanthier Nadeau: Vous faites des retraites ou des rassemblements ? Oui.
Janie Blouin-Grondin: Là, on en a fait une première qui était vraiment cool en septembre, dernier l'an septembre 2024 à Québec. C'est sûr qu'on en refait un en 2025. Ça a fait du bien à tout le monde. Ça a été... C'est vraiment pour de vrai productif d'avoir tout le monde à la même place puis de créer des liens. Ça amène plein d'échanges. Quand même qu'on se soit... Je ne peux pas croire, tu sais, il fallait vraiment être avec des nerds pour se perdre dans Stoneham. Et genre, peux-tu croire que c'est arrivé ? se sont perdus dans Stoneham. Le ou, genre, il est parti de seul de son bord. Moi, il a fallu que je jogue genre back and forth pour tout ramener les nerds. Mais regarde.
François Lanthier Nadeau: Mamie a rentré mouton.
Janie Blouin-Grondin: À maison. Je dirais qu'à maison, oui.
François Lanthier Nadeau: Mais là, pratico-pratique, il y a du monde qui écoute ça et qui vont se dire, attends un peu, ils ont du monde vraiment talentueux, genre Denis il est en Ukraine ou en... Non, il est ukrainien, mais il est portugais. OK, bon, mettons ça. OK, je pourrais avoir du talent partout. Je ne suis pas obligé d'embaucher juste au Québec ou au Canada. Question pratique, comment vous gérez la paye de ce monde-là ?
Janie Blouin-Grondin: Oui, c'est des contracteurs, dans le fond. C'est des contracteurs qu'on paye à travers une plateforme qui s'appelle Deal.
François Lanthier Nadeau: Des EEL ? Oui. C'est une plateforme-là, je connais juste le nom, je n'ai jamais utilisé. OK, ce ne sera pas le meilleur témoignage pour vous. Mais,
Janie Blouin-Grondin: c'est une plateforme-là, c'est un succès. Il y a de la fiction dans ces processus-là. I'm sorry for the deal. Deal or no deal. À la fin de la journée, c'est une plateforme qui sert à échanger de l'argent. Ça nous apporte comme... C'était là quand je suis arrivée.
François Lanthier Nadeau: Ok, fair. Fais comme si j'étais noble, ce que je suis, en fait. Peux-tu juste faire un wire transfert à quelqu'un à chaque deux semaines ou à chaque mois pour ça ? C'est quoi l'avantage d'avoir une plateforme comme Deal ?
Janie Blouin-Grondin: L'avantage, dans le fond, c'est quand tu achètes, ça dépend. C'est parce que là, nous, on pourrait avoir Denis mettons, qui serait employé. mettons, de missive via deal. Ça donnerait à Denis, mettons, un statut d'employé, mettons, au Portugal. Puis, il aurait accès à des avantages sociaux quelconques. Il y a ce volet-là pour lui que ça pourrait être intéressant. Sinon, après ça, nous, le fait que Denis soit un contractor, bien, OK, oui, on prend le template de contractor de deal. Bof, moi, je ne vois pas un gros avantage légal à ça. Sinon, il y a, Deal peut nous vendre ce qu'il appelle un shield agreement. Un shield agreement, ça, ça protège Missive si jamais, mettons, le gouvernement du Portugal revenait vers nous en disant, hey, ça fait X nombre de mois ou d'années que l'individu travaille seulement et exclusivement pour vous. On considère qu'il y a un lien d'emploi entre le dit individu et vous. Puis là, le shield nous protège de ça, mettons.
François Lanthier Nadeau: De faire payer des taxes là-bas, genre. Sort of.
Janie Blouin-Grondin: parce que là quand c'est un employé qui est là-bas vous n'avez pas à payer les charges salariales c'est pas un employé c'est un contracteur au même titre que si j'embauchais un contracteur à Québec c'est comme Claudia je veux dire elle me fait une facture puis moi je la paye puis après ça c'est son impôt à la gère c'est ça cool hum
François Lanthier Nadeau: J'avais une question sur être une femme en tech. J'ai comme l'impression de te parler d'être une femme en startup, en entrepreneuriat. On creuse-tu plus là-dessus ou on m'ouvre ?
Janie Blouin-Grondin: Pour moi, ça, on l'a adressé. Moi, je pense que ce qui est peut-être intéressant, c'est être une personne non tech, non funder dans une startup. Ça aussi, ça a son lot de... de challenge.
François Lanthier Nadeau: Tu dis que t'es non-tech, mais moi, tout by the way, je dis que je suis non-tech, mais genre, t'as été dans les gros programmes d'investissement en TI, assez complexe. T'as pas peur de la complexité. Ça, c'est une chose que j'ai remarquée. T'es prête à te casser la tête sur breakdown, des gros problèmes. Oui,
Janie Blouin-Grondin: je suis quand même fucking intelligente. Je suis en train de dire les vraies choses.
François Lanthier Nadeau: Exact. Il y a ça. Mais je veux dire, t'as été en osmose ou en proximité à la... technologie, je veux dire, déjà, t'es unique, mais c'est... Puis t'es brillante, fait que tu pick-up quand même vite, mais sinon, tu te sens-tu limitée par le fait que t'es non-tech ou...
Janie Blouin-Grondin: Moi, non. Moi, non. Mais, tu sais, c'est sûr que... Comment je dirais ça, tu sais, je pense pas que... Tu sais, souvent, je le dis, là, tu sais, mais si je comprends pas comment, tu sais, comme... Je sais pas ce que je sais pas, là. Puis ça, pour moi, c'est vraiment comme... un atout plus qu'un défaut. Tu as sûrement déjà vu ça, les canaux, je sais ce que je sais, je ne sais pas ce que je sais, mais tu as un canal, un cadran, dans lequel tu ne veux pas être, c'est je ne sais pas ce que je ne sais pas. Moi, quand je suis arrivée, je me suis mis à utiliser mes cibles à côté de fil, je me suis dit, je ne peux même pas te poser une question. Je pense qu'en 48 heures, j'avais cherché le mot task 72 fois. Genre dans la barre de recherche, parce que j'étais comme, il n'y a pas une place que je peux voir toutes les tâches que tu me fucking assignes. J'ai jamais vu une histoire aussi terrible. On en riait, mais en fin d'année 2024, chez Missive, on a comme bâti un recap de l'année et c'était un screenshot. En 48 heures, j'avais, dans mes deux premières journées d'emploi, legit, cherché des tâches genre 75 fois. Parce que je n'arrivais pas à les trouver.
François Lanthier Nadeau: Dans l'URL.
Janie Blouin-Grondin: Dans l'UI. Pour moi, je ne sais pas ce que je ne sais pas. Si quelqu'un ne me dit pas qu'une CAN response existe, je ne vais pas aller fouiller dans les settings. Je pense que c'est ce volet-là peut-être...
François Lanthier Nadeau: Qui peut être un avantage.
Janie Blouin-Grondin: Qui peut être un avantage parce que je pense que je suis une utilisatrice normale. Je pense que c'est comme dans mon désir des fois d'explorer certains volets du produit que je suis moins tech peut-être que... que les gars avec qui je travaille.
François Lanthier Nadeau: Y'a-tu quelque chose que t'as appris chez Missive par rapport au SaaS, plus spécifiquement, dans ton expérience, que t'as envie de partager ? J'ai peut-être un contraste avec les autres industries d'avant, où genre, oh shit, je savais pas que, mettons, ce modèle-là me permettait de faire ça dans mes opérations. Je sais pas. Y'a...
Janie Blouin-Grondin: Écoute, y'a tellement d'affaires. Tu parlais tantôt des RH, des contractors, des taxes. Pour moi, ça a l'air simple, une business SaaS. Mais quand tu regardes ça de l'intérieur, ça a quand même son lot de complexité. Pour moi, je trouve que de garder ça simple... c'est une job en soi. Ce n'est pas tous les types de paiements que Stripe peut processer. Est-ce que tu... Juste la tarification, mettons. On a augmenté les prix en début d'année chez Missive. On a introduit un yearly. Juste le catalogue de produits que ça nous a créé dans Stripe. Juste des fois, des affaires simples. Si tu te subscribes à Missive, quand même que tu sois sur le free plan, Dernièrement, ça te rend une carte de crédit dans l'UI. Pour moi, oui, dans les workflows, dans comment tu bâtes tes opérations, dans comment tu scales, est-ce que tu grandfather, est-ce que tu grandfather pas ? Tes terms and conditions d'une business SaaS, il y a plein d'éléments.
François Lanthier Nadeau: Ça a l'air quand même quand tu regardes, c'est une web app, c'est un petit laptop, puis tu rentres ton identifiant, ton mot de passe, tu mets ta carte de crédit, tu utilises le software, mais il y a un paquet d'outils de librairies, d'apps qui sont bundlées en arrière du SaaS que toi, tu vends. Il faut que tu gères tout ça. C'est une complexité qui est numérique, qui n'est pas nécessairement apparente.
Janie Blouin-Grondin: Ça vient avec son stack d'outils en arrière.
François Lanthier Nadeau: Ces outils-là changent tout le temps. 100%. Tout le monde veut faire le prochain,
Janie Blouin-Grondin: innover, etc. Quand ça bug aussi, il faut vraiment que tu fasses une investigation. Ça bug. pourquoi ça bug, parce que la personne, elle l'a utilisé de croche ou ça bug parce que vraiment, tu sais, comme, il y a un problème. Il faut pousser un fixe. Ça, c'est pas quelque chose que j'avais vécu, mettons, tu sais, chez Q-Skill ou chez Desjardins. Chez Desjardins, le ticketing system, ça envoyait de quoi, genre, en Lituanie, mettons, tu sais, chez un provider de système qu'on utilisait, c'était pas la même chose. Puis non, sincèrement, tu sais, juste, c'est ça, le volet légal, les terms and conditions, c'est... Comment on gère aussi tout ce qui est sécurité, tout ce qui est cybersécurité chez Missive, c'est super important pour nous. On gère des courriels. Des fois, on a des demandes clients qui veulent, oui, des rapports SOC2, mais des rapports de compliance HIPAA, des trucs comme ça. Juste des banteriors, moi, je ne savais pas c'était quoi.
François Lanthier Nadeau: Explique, c'est quoi ? Pour le monde qui connaît moins le sas, justement.
Janie Blouin-Grondin: C'est comme un genre de concept, en fait, où tu as supposément des gentils pirates. qui font des tests sur ton produit. Puis quand ils prétendent trouver des failles de sécurité, ils peuvent te les soumettre. Puis là, ton équipe de dev à l'analyse, si oui ou non, c'était réellement une faille de sécurité potentielle. Puis si c'en est une, tu mets une tâche à Jany puis je paye un bon tier reward.
François Lanthier Nadeau: Exact. C'est les white hat hackers qui sont comme des anticorps bienveillants. qui sont sur Internet et qui essaient de trouver des bocs. Ça vous coûte-tu cher, ça ?
Janie Blouin-Grondin: Non.
François Lanthier Nadeau: Non ?
Janie Blouin-Grondin: Il y en a pas mal.
François Lanthier Nadeau: Le côté bulldog en toi qu'on a parlé un petit peu, as-tu l'impression que des fois, c'est un inconvénient ? Parce que moi, je vois plein de use cases où c'est un avantage. Quand tu es en commercialisation, quand tu es en embauche, quand tu veux te pitcher, quand tu veux lever du financement, quand tu veux... découvrir des opportunités d'affaires, comme tu disais, pendant le bout de ta carrière ou si tu checkais ça. Mais y'a-tu des fois où ce que, dépendant de la personne ou de la culture dans laquelle t'évolues, c'est comme, wow, t'as peu, là, genre. Wow, relax, là. Parce que moi, étant une petite fleur bleue fragile que je suis, je m'en rappelle même avoir fait genre, wow, t'as peu, man. Qu'est-ce que c'est quand t'étais très explicite sur tes demandes la première fois qu'on s'est parlé ?
Janie Blouin-Grondin: Oui, mais ça, c'est... Pour moi, c'est un challenge constant, dans le fond. C'est quoi qui est challengeant de travailler avec moi ? Je pense que c'est... C'est ça ma prochaine question. C'est que des fois, pour faire bouger les choses, il faut que tu commences strong, mais pas en confrontation. Oui. C'est ça qui peut être challengeant, je pense, de travailler avec moi. Puis une façon que j'ai développée, c'est peut-être de le tone down, puis que ça soit moins abrasif. C'est que maintenant, je pose plus de questions.
François Lanthier Nadeau: À ce coup de demande quelque chose.
Janie Blouin-Grondin: Je vais plus comprendre le contexte, mettons. Je vais plus laisser la personne, Merci de me rencontrer. Je vais plus laisser les gens parler. Puis c'est ça, apprécier aussi ce qu'ils font pour moi. Puis après ça, placer mon petit setup. Mais j'ai vraiment tendance aussi maintenant, avant de... C'est pas juste quand j'ai un ask à faire, c'est quand j'ai comme... une idée aussi et que je pense que j'allais la solution. Je vais la laisser dormir en moi. Je vais poser plus de questions sur le contexte. Je vais demander au monde. C'est quoi, mettons, les solutions auxquelles toi, t'as déjà pensé ? Si c'est toi qui le faisais, tu ferais ça comment ? Je laisse plus les gens avancer avant d'être dans l'approche des bulles qui sont.
François Lanthier Nadeau: C'est une preuve de maturité d'avoir cette patience-là et de créer l'espace pour obtenir le changement que tu veux. Ça revient un peu à ce que tu disais. Moi, souvent, quand j'ai quelque chose qui m'excite ou qui m'irrite en moi, j'ai tellement eu le réflexe longtemps de genre... m'ouvrir la gueule puis d'en parler, puis d'essayer de le contrôler ou de le gérer avec du langage, que c'est comme tough de genre juste sit with it. Alors, quand je veux que quelque chose soit différent ou whatever, fait que non, c'est un bel exemple.
Janie Blouin-Grondin: Mais je pense que, tu sais, on le sent monter en nous aussi, puis des fois, tu sais, il faut comme trouver une façon de le nommer, puis d'avoir de l'empathie pour nous-mêmes aussi, puis de réaliser ce qu'on vit. Je me sens comme vraiment excité, genre je suis comme un peu embarrassée. Ce que tu as dit, ça m'a fait réagir. Je me sens comme embarrassée. Peux-tu te clarifier ? Peux-tu m'aider à mieux le comprendre ?
François Lanthier Nadeau: C'est une question non violente. C'est une des nombreuses choses dont tu m'as parlé sur notre premier appel.
Janie Blouin-Grondin: Oui, j'essaie de faire ça en tabarouette.
François Lanthier Nadeau: Une des choses, je ne sais pas si c'est toi qui m'as donné ce feedback, mais souvent, on célèbre souvent, c'est très... Voici les wins, voici les coups de circuit, voici ce qui est cool à propos de notre business, de notre carrière, sur ce qui se passe. Puis on veut pas que ce soit juste une parade des victoires. Fait qu'il y a beaucoup de monde qui me disent, genre, c'est bon de parler des fails, puis de célébrer l'échec. Puis en startup, c'est comme une affaire que le monde dit ce qu'il faut faire. Mais j'ai l'impression qu'on le fait pas assez sur le pod. Fait que ma question pour toi, c'est, t'as-tu, dans ta carrière, en startup, ou même chez Desjardins, un moment qui était genre... deepest, darkest, pit of despair Tu as-tu une passe vraiment tough et ça ressemblait à quoi, cette passe-là ? Je pense que ça sort le monde de leur solitude et ça les fait sentir juste que c'est normal d'avoir des passes toughs, si on compte ça. S'il y a de quoi qui ne va pas, on peut couper plus tard aussi.
Janie Blouin-Grondin: Je pense que mon défi, en fait, c'est de me mettre dans des situations d'échecs.
François Lanthier Nadeau: Ah, intéressant.
Janie Blouin-Grondin: J'ai l'impression que j'en ai vécu des échecs et des fois... Des fois, je pleure. Pas à job, mais en s'reptant parce que je suis déçue ou je n'ai pas nommé ce que je voulais ou j'ai fait des erreurs. Mais oui, pour moi, des moments plus d'incertitude, quand je cherchais à racheter une business, il y avait vraiment des temps morts. Je vivais vraiment des fois des high et des low. Des fois, je pensais que j'avais trouvé quelque chose. Je pensais qu'il y avait de quoi d'excitant qui allait arriver. finalement, t'as comme un revers, puis là, t'es down, puis les gens autour de toi vont te dire, fais-toi sans pas, c'est sûr que tu vas trouver quelque chose. C'est sûr que ça va marcher, puis c'est ça pour moi, ne t'en mette pas. C'est correct d'être down, puis je pense qu'il faut se le donner, ce moment-là aussi, de le vivre, puis après ça, on peut trouver les façons de... de bounce back, mais avis aux gens autour de moi. Quand ça ne va pas, me faire dire que ça va aller. Sincèrement, ça me donne juste le goût de donner des coups de pied. J'ai juste besoin des fois d'un gros hug. Juste le vivre, ça va passer. Après ça, des moments, mettons aussi, chez mes cifs, des fois, j'ai l'impression que j'ai le vent en face. Ou des fois, je suis comme, oh mon Dieu, est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je vais y arriver ? avoir du fun cette semaine. Des fois, ma journée, elle a été tough parce que je pensais que mon idée allait être acceptée ou je pensais qu'on allait bouger, mettons. Puis finalement, c'est non. Puis je sens que c'est non, puis ça ne donne rien de gratté. Je pense qu'il faut apprendre aussi des fois à se détacher et à aller go, mais ce n'est clairement pas tout le temps facile. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est quelque chose que... Quand quelqu'un me disait, mettons, qu'il n'allait pas bien ou qu'il était down par le passé, moi, j'avais... Quand moi, j'ai été down, j'ai tellement eu besoin de me faire rassurer, de me faire dire t'es bon, t'es beau, ça va bien aller puis voici des solutions qu'on dirait que je projetais ça sur les autres puis j'essayais tout de suite de me mettre en mode solution puis dire genre moi aussi, j'ai vécu ça, inquiète-toi pas puis genre hey, check, tu pourrais essayer de faire ça, ça, ça puis une des affaires que j'ai réalisées en vieillissant, surtout avec ma blonde, entre autres, c'est genre... Tu sais, des fois, tout ce qu'il faut que tu sois, la meilleure aide que tu peux donner à quelqu'un, c'est juste de la présence et de l'empathie. Pas genre une solution et de la motivation, un coup de pied dans le cul ou genre je te sors du trou vient-en. C'est juste être là, aimer et comprendre. T'as pas besoin de donner une solution. C'est sûr que si la personne est down pendant des mois, là, il faut que je t'enlève. Des fois, c'est juste ces petits downs-là. Quand moi, j'ai ces downs-là, Dieu sait que j'en ai encore. Je pense que justement, ma blonde commence à comprendre ce côté-là. Des fois, c'est comme je sais ce qu'il faut que je fasse pour sortir de là. Je sais ce qui ne marche pas. C'est ça. J'ai pas besoin de me faire dire que c'est ça qu'il faut que je fasse.
Janie Blouin-Grondin: Moi, je comprenais pas c'était quoi l'empathie. Je m'étais fait dire à un moment donné que j'étais vraiment pas empathique. Ah ouais ? Je m'étais fait dire ça.
François Lanthier Nadeau: J'ai pas vu que tu le read jamais sur toi.
Janie Blouin-Grondin: Mais les gens avaient raison. La personne de Martin qui m'avait dit ça, moi j'étais comme non, tout le monde m'aime et je suis fucking nice. Je ne suis peut-être pas humble, mais...
François Lanthier Nadeau: Je vais faire pour le preview, je vais faire un montage de toutes les fois où tu dis Je suis fucking brillante.
Janie Blouin-Grondin: Je suis fucking nice.
François Lanthier Nadeau: Tout le monde m'aime, je suis fucking nice.
Janie Blouin-Grondin: Là, j'étais comme impossible que je ne sois pas empathique. Puis, elle m'avait expliqué, elle était là. Non, non, mais elle était là parce que tu as tellement d'égo que tu veux tout le temps, genre, avoir la fucking solution. Puis, elle dit, même quand des gens vont vers toi pour vivre une émotion puis te connecter avec toi, tu ne les accueilles pas. Tu arrives avec tes solutions. Ce n'est pas ça qu'ils ont besoin. J'étais comme, fuck. C'est quand même vrai que ça, c'est exactement moi. Il y a une de mes amies, à un moment donné, elle m'appelle. On était chez Desjardins. Elle a vu une évaluation de rendement. Elle pleurait. J'étais comme, OK. Elle me dit, peux-tu venir dans ton bureau ? J'étais comme, OK. Elle s'appelle Geneviève. Elle vient dans mon bureau. Elle avait juste besoin de ventiler et de brailler un peu. C'est juste une évaluation. Ce n'est pas la fin du monde. Il va juste pouvoir t'excuser et t'envoyer un mail. Tu devrais envoyer un mail et dire ça, ça, ça. Elle était repartie avec un mail composé. J'étais comme, yeah. Quand j'avais eu le feedback de t'essayer tout le temps d'aider le monde avec des fucking solutions, ce n'est pas de ça qu'ils ont besoin. J'avais rappelé Jen et j'étais comme, quand tu es venue me voir, dans le fond, est-ce que tu n'avais juste pas besoin d'une solution ? Puis juste qu'elle dit que tu fermes ta gueule, je suis comme, right, je viens de comprendre c'est quoi avoir de l'empathie. Ce n'est pas être dans l'action. C'est là que quand tu essaies de constamment penser que tu vas sauver le monde ou de savoir ce qu'ils ont vraiment besoin, ça ne fait pas de sens. Ça ne t'accueille pas.
François Lanthier Nadeau: C'est un beau cadeau qu'a fait la personne chez Desjardins de te faire ce feedback-là, puis que ça allait trigger un petit peu ces réalisations-là pour toi.
Janie Blouin-Grondin: 100
François Lanthier Nadeau: Comme ça, à chaque fois que je t'appelle en pleurant, tu peux juste ne pas me donner des solutions, mais m'écouter.
Janie Blouin-Grondin: Ou pas répondre.
François Lanthier Nadeau: Ou pas répondre. Je ne sais pas si tu veux qu'on parle de ça, sinon, ce n'est pas plus grave, mais je sais que tu es très curieuse intellectuellement, puis que tu as de la drive, puis que tu checkes tout plein d'affaires. Y'a-tu eu des idées de business out of the blue, des nouvelles business auxquelles t'as pensé ou t'as toujours été plus en mode laisse-moi genre reprendre, optimiser, mettre à ma sauce quelque chose d'existant. Si oui, share-moi dans une couple.
Janie Blouin-Grondin: C'est une question vraiment intéressante. Des fois, je me dis j'aimerais ça prendre une business qui existe, puis la spin-off ou la transformer.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Janie Blouin-Grondin: Tell me more. Ben, tu sais, s'il y avait une business, mettons, qui, je sais pas, qui loue du mobilier de bureau, genre.
François Lanthier Nadeau: Mettons.
Janie Blouin-Grondin: Mettons. Ben, moi, ce que j'aimerais, c'est aller voir ce business-là et dire, hé, moi, j'aime vraiment, genre, je sais pas, l'art, là, tu sais. Comme la décoration. Fait que je peux-tu comme reprendre votre liste de clients pis, genre, partir une nouvelle unité d'affaires, genre. Un nouveau centre de profit. Pis, I guess, louer, genre, de l'art. dans votre clientèle. C'est ça, je trouve ça quand même...
François Lanthier Nadeau: Fait qu'un peu un folia, mais pour l'art des commentaires.
Janie Blouin-Grondin: Une folie, oui. Ou tu sais, genre...
François Lanthier Nadeau: Une folie à la...
Janie Blouin-Grondin: Right, right, right. La business d'allégation de plantes. Ça pourrait être ça. Ou tu sais, genre une business...
François Lanthier Nadeau: C'est folie comme folia.
Janie Blouin-Grondin: Oui, je suis contente que tu es en train de m'écrire ou quoi.
François Lanthier Nadeau: Non, c'est pas grave.
Janie Blouin-Grondin: Ou le white labeling, je trouve ça vraiment le fun.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Janie Blouin-Grondin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Fait que prendre une proposition de valeur existante, genre un outil ou une offre existante, striper la marque, puis aller pousser, créer une nouvelle marque, genre,
Janie Blouin-Grondin: ou même pas. Ou même pas. Moi, mettons, je trouve que le café Nectar, il est vraiment bon. Ils le vendent, bon, là, ils le distribuent comme sur Internet, puis ils ont des cafés, des trucs comme ça. Mais si tu prends le café Nectar, mettons, puis je sais pas, tu vas voir, genre... je ne sais pas, une affaire un peu plaque, genre des concessionnaires automobiles, genre une place où les gens consomment du café. Puis tu le brand mettons, ou tu le redistribues dans un autre market que, clairement, eux autres, ils ne vendraient pas. Ça, c'est des plis que moi, je trouve intéressants, complémentaires, moins risqués, mettons. Si tu fais ça, tu peux créer de la valeur additionnelle dans une business qui existe déjà, mettons. Sinon, un autre truc que je trouve intéressant, quand même vraiment intéressant. Moi, je bois peu d'alcool aussi. Je trouvais ça vraiment intéressant de faire une bière avec des électrolytes.
Participant 3: Ça,
Janie Blouin-Grondin: c'est un truc dans lequel j'ai vraiment geeké. Une bière avec des électrolytes, je trouve que c'est parfait pour boire après que tu aies fait une activité sportive et que tu es complètement déshydraté parce qu'il y a une personne comme moi qui prend... D'abord, j'ai juste vraiment soif. Je ne peux pas prendre trop d'alcool non plus. Ça, j'avais geeké pas mal là-dessus. Faire comme du white labeling de bière sans alcool puis de rajouter de la poudre. Tu fais pas mal de sport. Quand même, oui.
François Lanthier Nadeau: S'agit-il d'un gros rôle dans, mettons, ta performance au travail, ta santé mentale, tout ça ? J'ai comme l'impression que tu es steady, tu en fais pas mal.
Janie Blouin-Grondin: Oui. Ça joue, je pense, un gros rôle dans... C'est plate à dire, mais c'est un mécanisme de contrôle aussi. Moi, j'aime ça me sentir en forme. J'aime ça me sentir forte. C'est une façon aussi de comprendre ses limites et les repousser. Ça me fait juste feel good. Nice. Je vais au gym quasiment tous les jours. Wow.
François Lanthier Nadeau: Insane. Il va falloir qu'on y aille un moment ensemble.
Janie Blouin-Grondin: Oui, je bench fucking lourd en plus.
François Lanthier Nadeau: Je te crois.
Janie Blouin-Grondin: J'ai vraiment un bon rapport pas-puissance.
François Lanthier Nadeau: C'est qu'on est souvent un peu meilleur.
Janie Blouin-Grondin: Je suis une bonne fourmi. Mais l'alimentation aussi, c'est quelque chose qui me passionne. Oui. Je voyais sur ton cell, il y avait le pod My First Million qui traînait tantôt. Pour moi, mettons, c'est un de mes pods préférés. L'épisode sur les bar-tangs. Le gars de l'Rx Bar. C'est incroyable. C'est quand même... La fille qui a parti à un club de course.
François Lanthier Nadeau: C'était une scène,
Janie Blouin-Grondin: cet épisode-là. Puis ça a terminé en business de fitness. Incroyable aussi. Il y a How I Build This aussi. Oui,
François Lanthier Nadeau: je ne l'ai jamais vu.
Janie Blouin-Grondin: Il y a une couple de bons épisodes. Genre l'épisode sur, je pense que c'est DC Shoes il est bon.
François Lanthier Nadeau: DC Shoes c'est un flash. Oui,
Janie Blouin-Grondin: l'épisode sur Chip Olsen de Lululemon, il est bon aussi. Je ne suis pas tant fan de Chip Olsen Sinon, l'épisode de pain. Le gars de prison, qui a fait du pain. Je pense que ça s'appelle Dave's Bread.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est How I Built This ?
Janie Blouin-Grondin: How I Built This. OK.
François Lanthier Nadeau: Tout ce que tu as nommé, je les mettrais en chaton. C'est du bon stock. Le monde, ils vont l'écouter.
Janie Blouin-Grondin: C'est du bon stock.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu utilises rapidement, mettons ? Tu utilises-tu les aïes pas mal, toi, dans ton day-to-day chez Missive ? Ou pas tant que ça ?
Janie Blouin-Grondin: Tout le temps.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ? Mettons, on a moins use case.
Janie Blouin-Grondin: Le use case, c'est... que je clique tout le temps dessus, c'est Fixed spelling and grammar Dans mes sites, tu as une intégration avec OpenAI et tu peux parler de Brum, ce que tu veux. Moi, il n'y a aucune chance que j'envoie un courriel sans... Des fois, je le vois que j'ai inversé deux lettres et je suis comme Who cares, man ? Fixed spelling and grammar.
François Lanthier Nadeau: Oui, j'ai peur que ça nous rende... Tony O. Lâche. Oui. C'est sûr. Les objets intellectuels qu'il avait dit sur Twitter dans un thread, ça m'avait intéressé comme concept.
Janie Blouin-Grondin: Mais sinon, j'utilise... drafter bien des trucs. Mais il faut faire attention aussi. Récemment, on checkait des trucs de taxes, des sales tax. Mettons, comment qu'on gère nos sales tax aux States. Il y a différents... Les nuances là-dedans sont bien trop importantes. Cette question-là, pour moi, ce n'est pas une question que Chad Juppit mérite de répondre. C'est comme, appelle quelqu'un dans un bureau comptable, peu importe lequel. Puis, tu sais, comme... Fais faire une analyse puis comprends les nuances parce que c'est pas si simple que ça.
François Lanthier Nadeau: Appelle, je pense que tu voulais dire le chiffre. Moi, c'est ce bureau que je promote sur mon podcast.
Janie Blouin-Grondin: Oui, tu peux appeler le chiffre. C'est un excellent bureau comptable.
François Lanthier Nadeau: En mitraille jusqu'à la fin, on achève pas mal. Y'a-tu une erreur dans ta carrière que t'as faite qu'as-tu le goût de partager ? Une erreur top of mind. S'il y a de quoi qui te poppe dans le truc.
Janie Blouin-Grondin: Je pense que mon erreur, c'est d'avoir été en mode pitbull au départ et en mode compétition avec mes collègues.
François Lanthier Nadeau: Oui, excellent. Où tu vois le produit dans cinq ans chez Missive ?? ou la compagnie. Tu peux le remonter comme tu veux.
Janie Blouin-Grondin: Je ne le sais pas. Je ne le sais pas. Puis quand, tu sais, mes choses certaines, tu sais, moi, je vois plus comme les gens. Puis, tu sais, mon plus grand souhait, dans le fond, c'est que Phil, Raph et Étienne soient fiers de ce qu'on a fait dans cinq ans. Puis, c'est que les gars puissent en profiter aussi. Puis, si pour eux, en profiter, c'est... aller à des affaires de Ruby on Rails et essayer de rencontrer. Je veux les aider, pas juste à scaler la business, mais à scaler en tant qu'humain et avoir du fun avec ce qu'ils ont fait. C'est beau. De mettre des gens autour d'eux qui les inspirent et qu'ils puissent s'ouvrir des portes aussi.
François Lanthier Nadeau: Une question qui m'avait été amenée par Phil Langlois. de notre team, un de nos SaaS pals. Merci, Phil. Quelle SaaS vous utilisez à l'interne qui vous amène le plus de bonheur ?
Janie Blouin-Grondin: Moi, je peux répondre personnellement. OK,
François Lanthier Nadeau: oui.
Janie Blouin-Grondin: Bien, le Obvious, je te laisse deviner. Mais ça a été un immense challenge que d'amener Notion, en fait.
Participant 3: Ouh !
Janie Blouin-Grondin: Ça a pris... Honnêtement, à la fin, j'étais comme, Amen, je vais juste le payer puis l'utiliser. Parce que moi, j'aime ça. Mais c'est clair qu'on utilise mes cibles. On fait tout dans mes cibles. Mais moi, j'utilise Notion, Suicide avec Arnaud, si l'utilisent, Eva aussi.
Participant 3: Mais les gars sont...
Janie Blouin-Grondin: On met du contenu intéressant, ça va peut-être merger. Mais c'est tough parce qu'on a tellement de beaux outils maintenant. Ils ont tous des propriétés différentes. puis il se recoupe quelque part aussi. Je pense que c'est cool en fait de vivre dans un écosystème où ce que, si moi, ça me tente de prendre mes notes dans Notion, je prends mes notes dans Notion puis I'm happy with it.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Si c'est en marge des opérations critiques de la compagnie, ce n'est pas trop grave. Si c'est, mettons, les comms puis toi, tu veux faire tes comms par SMS puis quelqu'un veut faire par courriel, ça ne marche pas.
Janie Blouin-Grondin: Ça ne marche pas. Non, non, exactement.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre ça se passe plus utile pour toi et ou ta team ?
Janie Blouin-Grondin: C'est une bonne question. Moi, je trouve ça cool d'avoir des événements en présentiel aussi. Je pense que j'ai vu passer récemment que... C'est quoi le nom de notre ami de South Groupe qui est venu à Québec, 16 ans ? Anna. Oui, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Moi,
Janie Blouin-Grondin: je trouve ça le fun aussi de trouver une façon de faire grandir la communauté à l'extérieur de Québec et du Québec. Ça, je pense que... Ça apporte beaucoup de valeur pour moi et pour tous les auditeurs aussi. Que ce soit avec cet ami-là, avec des gens du reste du Canada ou des États aussi. Je pense qu'on est rendus là. Je trouve ça super nice que tu aies réussi à construire aussi. Clairement, la communauté, elle existe. Elle est plus forte. Rendu là, je pense que c'est cool de la faire grandir. Après ça... De continuer de s'inspirer, je pense, de des business différentes qui ne sont pas nécessairement des sasses, mais qui ont un petit peu de piment intéressant aussi. Je pense que c'est cool. Je pense à... Je parlais cette semaine avec Laurent Plourde. Je ne sais pas c'est qui. C'est sûr que je ne sais pas c'est qui. Groupe Voyage Québec. Laurent, c'est un fucking magicien. C'est comme... C'est une business familiale qui l'a reprise. Ça ne fait pas juste vendre des voyages de groupe. Il y a tellement de tech derrière ça. Pourquoi tu parlais avec lui,
François Lanthier Nadeau: maintenant ?
Janie Blouin-Grondin: Parce que c'est ça l'affaire. Laurent, il est vraiment brillant. Il est vraiment intéressant. Il est dans le voyage. Oui, j'avais un intérêt de mieux comprendre. Roughly. Comment on pourrait utiliser Missive à travers ces agences de voyage ? Mais ça reste que c'est un humain vraiment intéressant. Il gère différentes business. Il gère Eventouch. Il est en train de construire littéralement des outils technologiques pour améliorer la réservation, mettons, de chambres d'hôtel et de billets d'avion dans le B2B, dans le B2C. Il y a du monde qui ne se présente pas comme des business. tech ou des SaaS, mais que behind the scenes, c'est...
François Lanthier Nadeau: Il y a des grosses composantes technologiques. Il y a des grosses composantes technologiques.
Janie Blouin-Grondin: Inspirantes.
François Lanthier Nadeau: Excellent exemple. Je le prends.
Janie Blouin-Grondin: D'avoir plus de team members aussi, je pense que c'est important.
François Lanthier Nadeau: Pas juste des features.
Janie Blouin-Grondin: Oui, c'est ça. Puis des fois, des dynamiques différentes. Il y a du support dans tous les business. Puis que ce soit chez nous, que ce soit ailleurs, des fois, ça peut être un roundtable, mettons, genre des best practices. Je pense que tu peux, en tout cas, clairement, tu as l'audience pour nous amener ça aussi.
François Lanthier Nadeau: OK. Jany, as-tu des shameless plugs dans la meilleure question ? C'est ça.
Janie Blouin-Grondin: J'en ai trop. Je vais me laisser...
François Lanthier Nadeau: Tu peux l'endroper autant que tu veux.
Janie Blouin-Grondin: Écoute, on a parlé de nos amis. On a parlé de la gang du chiffre. On a parlé des gens qui nous aident aussi. Ça n'est pas moins super important. Sinon, j'ai parlé du CXCM Club. Des gens qui n'ont pas une business sass. Mais ça reste qu'ils travaillent sur certains produits. Je pense qu'ils sont incubés au camp aussi. Oui, non.
François Lanthier Nadeau: Embauchez-vous.
Janie Blouin-Grondin: On est en train. Ça va se closer, je pense, vendredi.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Janie Blouin-Grondin: Mais moi, je dirais, tu sais, Keb, rap Keb. Oui. Mais ça, c'est...
François Lanthier Nadeau: C'est juste qu'on a fait un partenaire pour la promotion avec la job du mois. Oui. C'est pour ça que je pose cette question-là.
Janie Blouin-Grondin: Je pense que oui. Je pense que oui.
François Lanthier Nadeau: On verra.
Janie Blouin-Grondin: Mais moi, tu sais, j'encourage aussi les gens, tu sais, c'est pas parce qu'il n'y a pas de job posting d'ouvert. que ça ne vaut pas la peine de recharger.
François Lanthier Nadeau: Non, toi, il n'y avait pas de job posting. Moi,
Janie Blouin-Grondin: il n'y avait pas de job posting d'ouvert et c'est comme ça que j'ai trouvé ma job.
François Lanthier Nadeau: Super. Moi, je vais faire la plug finale, mais genre, saspas.com slash partenaire avec un S, cliquez sur mes cibles et si ça vous intéresse, il y a un rabais aussi qui est donné dans le compte de ce partenaire. Il y en a un, il faut aller voir ça. Cool. Jany c'était un grand plaisir. C'était vraiment cool. Il est temps de manger.
Janie Blouin-Grondin: Les protéines. Allez.
François Lanthier Nadeau: Cheers. Merci. Avec Sasspals on a une infolettre hebdo de feu qui est moitié fun, moitié fond, comme notre sauce, notre style, right ? Là-dedans, moi, j'amène des hot takes, des expérimentations, des histoires vraies, juste pour t'aider à prendre les meilleures décisions pour ta compagnie ou ta carrière. C'est vraiment un espace où je peux être 100% moi-même, puis ça fait du bien, j'adore ça écrire. Il y a plus que 850 Sassfolks et curieux qui nous suivent, puis il y a plus que 22 Sasspals. qui nous supportent directement en échange d'un petit peu de money. Ils ont des extra goodies comme des updates qui sont exclusifs, des previews de la roadmap du pod, des rabais sur les events, des tickets réservés, un paquet de trucs dans le genre. C'est aussi l'endroit où on met les nouvelles, sur les prochains événements, sur nos partners, sur notre contenu, sur même la compagnie. Vous pouvez aller sur saspas.com, il y a un pop-up qui va vous sauter dans la face, avec ma grosse face. Vous pouvez vous inscrire à l'infolette là, c'est gratuit. Merci. Puis honnêtement, chaque nouveau subscriber qui se joint à cette aventure-là de l'infolette et de l'édito, moi, ça me craint qu'il continue d'écrire. Merci pour le support. De retour au pod. All right, folks. Un petit shout-out à Apollo 13, partenaire produit, ça se passe. C'est un studio no-code, low-code, spécialisé en MVP qui look good et qui scale pas pire par en-tout. Basically, ils bâtissent des killer MVPs rapidement et à moindre coût avec des outils qui sont très user-friendly. Donc, check them out sur saspace.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec leur associé et directeur, M. Olivier Rousseau. OK, de retour au pod. S'aspace, c'est une business d'amour, une business indépendante. Il y a un paquet de choses que vous pouvez faire pour nous supporter.
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