Aujourd’hui, on jase avec Yanis Mellata, cofounder & ex-CEO chez Kosy, une plateforme d'espace de travail virtuel pour équipes à distance, achetée par Kumospace en 2023.
Kosy a roulé seulement 2 ans 9 mois avant d’être acheté. C’était 10 employés et des dizaines de milliers de users au moment du exit.
On retrace son parcours : ses études en génie aérospatial, travailler comme chief of staff pour un SaaS à Londres et faire le saut en entrepreneuriat
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Yanis Mellata: Moi, on s'est rendu super bien dans le process, puis ça a comme « died down » un peu last minute, cette acquisition. Puis ça, c'était quand même… c'est intense.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Yanis Mellata, co-founder et ex-CEO chez Kosy, une plateforme d'espace de travail virtuel pour les équipes à distance qui a été achetée par Kumo Space en 2023. Kosy, ça a roulé environ trois ans seulement avant d'être acheté, donc une intense ride. On va couvrir l'expérience startup de Yanis à Londres. Puis aussi ailleurs, le boom des espaces virtuels durant la pandémie, les détails de son exit, comment explorer de futures opportunités d'affaires et what's next pour lui. All right, on va faire le show, let's go ! Yanis Mellata, bienvenue sur SaaSpasse. Merci, salut Frank, content d'être ici. Je suis content que tu sois là, man, que tu m'offres ta présence juste avant de t'envoler pour de contrer plus chaud. Ouais,
Yanis Mellata: ça va faire du bien, un petit 50 degrés de différence demain.
François Lanthier Nadeau: Nice. Normalement, je fais un recap de comment on se connaît. Dans notre cas, c'est assez bref, on s'est rencontrés dans un barbecue meet-up. Chez Palisade, donc notre ami commun, Samuel Chenard. Fait qu'on donne le crédit à la connexion.
Yanis Mellata: Ouais, très bon Sam pour organiser des événements pis mettre nice people together.
François Lanthier Nadeau: Vraiment, vraiment. Fait que pour le monde qui te connaisse pas nécessairement, déjà, t'as-tu un accéléré genre de... parcours CV pour qu'on ait une idée de c'est quoi ton profil, c'est quoi le genre d'affaires que t'as fait dans la vie.
Yanis Mellata: Ouais, 100%, ben, rapidement, j'ai grandi à Montréal, j'étais à l'université à Montréal, j'ai étudié en génie aérospatial. Ah ouais ? C'est comme ça que j'ai commencé à l'université, ouais. Dans ma tête, je voulais être astronaute, c'était un peu comme mon objectif, j'ai tout le temps comme trippé avion. Puis après, je te dirais, genre, un ou deux ans dans le programme, j'ai réalisé que c'était vraiment comme ... très spécifique la job de quelqu'un en généraux spatial je voyais du monde c'est plus vieux et puis je me demandais est ce que je me vois travailler mettons 50 ans à optimiser genre une aile d'avion comme une partie du motard puis la réponse est non. Après ça j'ai commencé à être exposé au conseil management consulting puis je me suis comme pas mal en lignée là après l'université. J'ai travaillé au BCG en management consulting.
François Lanthier Nadeau: C'est un des gros groupes de... consulting.
Yanis Mellata: Ouais c'est ça, en gros on aide des grosses business à faire des stratégies de croissance, de monnaie, expansion internationale. J'ai passé environ trois ans et demi là-bas, puis j'ai vraiment vécu accéléré pendant ces années. Je travaillais aux US, au Canada, en Europe, puis j'ai même déménagé à Dubaï pendant un an et demi. Dans le cadre de ce gig là. Ouais exactement. J'ai déménagé à Dubaï pendant un an et demi avec eux, puis là c'était fou, c'était genre un Allemand comme vivre dix vies en une. Chaque week-end, j'étais en Russie, en Oman, au Qatar. Pourquoi ?
François Lanthier Nadeau: Parce que BCG, je ne connais pas beaucoup les Consulting Big Trees, je pense, ou je ne sais pas quoi. Parce que ton ami Patrick Chenard dont vous parlez offline, aussi a fait un bout chez McKenzie. Es-tu comme des compétiteurs, maintenant, ces gros groupes-là ? Oui, 100%. Toi, ta team, ta branche, servait des genres de...
Yanis Mellata: Quoi de fond de compagnie en fucking Russie ou ils voulaient développer là-bas ou c'était quoi ça ? En fait, on a des bureaux, il y avait des bureaux dans genre 50 pays du monde. C'est 80 je pense récemment. Ouais, c'est quand même assez gros. Fait que à un moment donné, deux ans in, j'avais genre, j'ai appliqué un programme à l'interne, j'ai été accepté. Puis le programme, c'était littéralement, t'éménages où est-ce que tu veux dans le monde qu'on a un bureau. Fait que j'étais au Canada, je me suis dit, qu'est-ce qui est le plus différent que le Canada ? J'étais allé à Dubaï.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi tu t'es dit ça ? Qu'est-ce qui est le plus différent que le Canada ?
Yanis Mellata: Je pense que je voulais genre un reset complet de genre tout. Tu sais, de comme toute ma routine un peu professionnelle, personnelle, culturelle.
François Lanthier Nadeau: Parce que ça te plaisait plus ou que t'étais moins bien ?
Yanis Mellata: Non, mais je pense, tu sais, t'es comme mi-vingtaine, t'es en mode genre...
François Lanthier Nadeau: Contraste ?
Yanis Mellata: Ouais, contraste, exact. Contraste, expérience, j'ai envie de faire de quoi de différent.
François Lanthier Nadeau: Fair enough. Ouais.
Yanis Mellata: Ça, ça filait comme la chose différente à faire, mettons.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Fait que t'as fait un bout en consulting comme ça. Exact. À l'opposé de... la spécificité du problème sur des décennies d'une aile d'avion, là, tu as beaucoup plus de diversité, right ? 100%. Tu restes dans ce que tu explores et tout. Mais qu'est-ce qui t'amène au monde de la startup ? C'est-tu justement l'exposition à tous ces entrepreneurs-là ? Parce que là, je veux qu'on puisse… Oui, oui,
Yanis Mellata: 100%. Ça, j'ai passé quelques années là-bas, puis j'étais aussi dans la branche tech. On travaillait pour des grosses compagnies tech. On faisait des go-to-market, stratégie d'acquisition. Puis à un moment donné, je pense que j'ai eu une réalisation que je n'avais plus nécessairement envie d'être dans le corporate world, dans les grosses business, des gros meetings en soude.
François Lanthier Nadeau: Tu étais pas mal ça, en soude et formel quand même.
Yanis Mellata: Oui, c'est ça. C'était quand même assez formel. J'avais le goût d'aller dans le monde startup dans lequel j'étais un peu impliqué, mais j'avais envie de me baigner plus dedans. J'avais un ami qui venait d'investir dans une business à Londres. C'était une business qui venait de lever un CRIB. Puis je cherchais un chief of staff pour « grow » dans l'ouest de l'Europe. Fait que j'ai déménagé à Londres puis j'ai « joined » cette business qui venait de Raisins-Ribé. Puis on était environ une centaine d'employés, c'était comme B2B, SaaS, analytics. Puis c'est là que ça m'apporte un peu à Kosy. Ça, c'était début 2020, deux mois dans mon expérience là-bas. COVID est arrivé. Puis on a passé vraiment d'une culture « fully in person » où est-ce que genre… Les 100 personnes, on se rencontrait quasiment à chaque semaine, en personne, tous les meetings devaient être en personne, à 100% remote. C'est ça qui m'a fait réaliser... il y a vraiment de quoi qui va arriver, de quoi qui va changer, de comment les compagnies travaillent, vu par le shift qui est arrivé à l'interne de cette compagnie. Là, cette compagnie-là,
François Lanthier Nadeau: c'était un B2B SaaS concentré sur les analytics, le BI. C'était quoi, grossièrement ?
Yanis Mellata: Oui, en gros, on vendait comme une solution qui capturait le feedback, disons, d'une compagnie comme Carrefour, une compagnie comme Walmart, des banques qui génèrent...
François Lanthier Nadeau: énormément de données de consumer à travers comme plein de channels puis on était capable de tout prendre ça puis le funneler aux bonnes parties de l'organisation ok c'est comme une agrégation transmission d'un site exactement c'est ça. Ça s'appelait comment ?
Yanis Mellata: Critizer ça s'appelait Critizer.
François Lanthier Nadeau: Puis le gars ou fille qui t'a fait rentrer là c'était ?
Yanis Mellata: C'était un ami il s'appelle Phil il travaillait pour ADP North il venait de leader leur ronde en série B Fait que c'était un VC ? Ouais exact c'était un VC.
François Lanthier Nadeau: Tu l'avais connu où ?
Yanis Mellata: À BCG
François Lanthier Nadeau: à BCG aussi. Ouais, on travaille en plan. Pour te donner un peu de temps, le genre de fil d'appel de qu'est-ce qui a créé cette opportunité.
Yanis Mellata: C'est vrai. Ouais, c'est vrai, hein ? Tu réalises que c'est très random, t'sais, une connexion par une autre.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est cool. OK, man. Fait que, I guess, via cette compagnie-là, t'es dans une compagnie financée. Ouais. Pis là, cette compagnie financée-là qui avait certains moyens qui deviennent non physiques à cause de la COVID, fait genre, yo, va falloir qu'on continue de se parler. Exact. Toi, tu... dis-tu tout de suite « fuck it, moi je vais « build » de quoi pour ça, je pars de cette compagnie-là » ? Comment on va la causer ?
Yanis Mellata: Ouais, c'était pas mal dans ce processus-là, la réflexion. Je te dirais que j'avais en tête, avant de joindre cette compagnie, je me suis dit « je me lance de quoi ? » Ok, ça c'était déjà… C'était dans ma tête, mais je savais pas nécessairement si c'était là le bon moment où il fallait que je rentre dans une compagnie pour un peu plus apprendre puis voir comment ça fonctionne de l'intérieur. Finalement, j'ai pris la décision de rentrer dans une compagnie, voir… puis à apprendre de l'intérieur.
François Lanthier Nadeau: C'est une excellente décision, je trouve, dans la vie de carrière, by the way.
Yanis Mellata: Ouais, ouais, exact. I guess, ça te permet juste de voir comme, ouais, qu'est-ce qui fonctionne.
François Lanthier Nadeau: Des fois, c'est de l'apprentissage par élimination aussi, comme tu dis, genre, « Hey dude, moi, si je pourrais me faire de quoi, jamais, mettons, mes meetings vont avoir cette tenue authentique-là. » Ouais,
Yanis Mellata: c'est ça.
François Lanthier Nadeau: 100%. Je sais pas quoi,
Yanis Mellata: là.
François Lanthier Nadeau: Mais OK, ouais, cool, cool. Ouais, 100%.
Yanis Mellata: Fait que là, c'est ça. J'avais en tête, je me suis dit, je vais me lancer de quoi, puis… Je pense que c'est un peu naïf, mais le mindset que j'avais c'est j'ai envie d'embarquer sur une vague qui est vraiment structurelle et qui va vraiment changer un milieu. C'est juste vraiment rider une de ces vagues-là. Et quand la COVID est arrivée et que j'ai vu le shift à remote work, je me suis dit « that's it » . C'est arrivé quelques mois en, quand j'avais joint Critizer. Mais je pense que tu ne peux pas planifier le timing.
François Lanthier Nadeau: Facts.
Yanis Mellata: Là, c'est ça. À partir de ce moment-là, dès qu'il était dans ma tête, j'ai commencé à parler à une cinquantaine de personnes, des CEOs de compagnies d'une centaine de personnes, des VPHR, juste pour voir comment est-ce que vous, est-ce que vous vous approchez de tout ce shift vers le remote work.
François Lanthier Nadeau: Fait que tu t'es pivoté en customer discovery.
Yanis Mellata: Exact.
François Lanthier Nadeau: On va faire de la prévalidation, recherche de problèmes.
Yanis Mellata: Ouais, exactement. Tu le faisais-tu, t'as-tu genre…
François Lanthier Nadeau: quitter complètement la compagnie, faites ça ou là t'as comme... Tu sais, tout le monde a souvent un autre.
Yanis Mellata: Ouais, c'est ça, un petit... Exact, un petit overlap. Je pense qu'il y a eu comme quelques mois d'overlap où est-ce que je parlais avec du monde, je testais, je validais mes hypothèses.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ouais, j'ai entendu.
Yanis Mellata: Puis ouais, puis à un certain point, on s'est... Puis je cherchais aussi un co-founder. C'était un peu comme le... Pourquoi ? Parce que je me disais que je n'avais pas le skill set technique. Je ne suis pas un développeur, je ne savais pas coder. C'est nouveau, mais récent. Ça fait quelques mois que j'ai juste appris à coder. On pourra en parler un peu plus tard. Je me suis dit que j'avais besoin d'un pilier technique qui soit capable de construire la solution qu'on a besoin de construire. Mais là, c'était COVID. On était à la maison. J'étais à Londres. Donc, en fait, j'ai rencontré mon co-founder sur Reddit. Sur un subreddit co-founder. J'avais parlé à, mettons, une dizaine de personnes qui avaient des idées un peu dans le space. Puis lui, il avait envie de travailler sur une solution de remote work. Puis il avait déjà des concepts en tête qui étaient super alignés avec ceux que j'avais en tête puis que j'avais validés dans mes user interviews. On s'est rencontrés en ligne. On s'est parlé une dizaine de fois. C'était vraiment comme... On avait vraiment une bonne connexion. Puis ça, on a comme... tester des idées pendant deux mois, deux, trois mois, puis après trois mois, on s'est dit, let's go, on se lance. Les deux, on a quitté notre job, puis on s'est focussé sur ça full-time.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Avant qu'on explore plus la genèse de Kosy qui m'intéresse beaucoup, je voudrais faire une parenthèse crystal clear sur c'est quoi Kosy, puis c'était quoi les chiffres que tu peux me balancer au moment de l'exit, parce que ça a été acheté, Kosy, comme j'aurais dit en intro. Fait que... Kosy Elevator Pitch.
Yanis Mellata: Oui, Elevator Pitch. En gros, on était une plateforme de collaboration virtuelle. On fait… On le répète. On le répète. Je vais rebiter ça. Je veux dire, avec Kosy, c'était un virtual office. La façon qu'on y pense, c'est, disons que tu es physiquement au bureau avec des collègues, tu as envie d'aller parler à quelqu'un, juste lui poser une question rapide, d'avoir une petite interaction. C'est vraiment ça qu'on essayait d'apporter en ligne. Donc, des quick conversations, pas besoin d'avoir de meeting.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est mapper le serendipity. Je ne sais pas comment on dit en français. Oui,
Yanis Mellata: il n'y en a pas. Honnêtement, j'ai essayé de le trouver. Le serendipity,
François Lanthier Nadeau: c'est genre le fait qu'il y a des choses nice qui arrivent juste par la proximité, un bon timing. Oui,
Yanis Mellata: change encounters.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est de transférer un peu la serendipity du milieu analogue. Dans un milieu virtuel ?
Yanis Mellata: Exactement. Exactement ça. OK. Le but vraiment fondamental, c'était comment est-ce qu'on fait pour enlever la culture de meeting qui avait juste absolument take-off avec le COVID. En fait, quand les gens ont commencé à travailler de la maison, ils ont vu, au lieu d'avoir deux heures de meeting par jour, c'était rendu genre cinq à six. Nous, notre but, c'était d'enlever ça, mais de permettre aux gens de collaborer de façon rapide. L'usager moyen avait des conversations de 5 à 8 minutes. C'était quand même assez rapide, quick and snappy. Comme au bureau. Exactement. Comme au bureau.
François Lanthier Nadeau: Puis là, au moment où vous vendez, c'est quoi l'ampleur de la compagnie ? Donne-moi les contours.
Yanis Mellata: On était une dizaine d'employés. On avait 10 000 compagnies qui s'étaient inscrites sur la plateforme. Des dizaines de milliers de users. Puis on avait... des dizaines de millions de meeting hours qui s'étaient passées sur la plateforme. Fait que les gens étaient comme...
François Lanthier Nadeau: L'utilisaient.
Yanis Mellata: L'utilisaient. Et puis c'est ça qui était fou comme produit. C'est un peu comme un des gros insights puis data points qu'on a vus au début dans les premiers mois. Quand une équipe s'accroche puis l'utilise, genre, ils passent 8 heures par jour dessus. Ils font tellement d'appels. Fait que c'est juste tellement fou de voir, mettons, l'usage d'une compagnie qui est de 0, 0. Puis là, à un moment donné... Ça commence, ça commence, puis là, tu vois juste que c'est flat tous les jours.
François Lanthier Nadeau: C'est pas discreet, comme on dirait en anglais. C'est pas vraiment spécifique comme cas d'utilisation. C'est très méta puis très large. C'est comme où tu vis et dwells pendant une journée au complet. 100%. Mais physiquement. Fait que, en plus, ton daily active usage, ça fait tout le temps dans le produit parce que tu l'utilises tout le temps. C'est vraiment nice. Puis là, parfait. Fait que vous étiez une dizaine d'employés.
Yanis Mellata: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il y avait eu tous ces gros chiffres d'utilisation. Puis ça, au moment où vous avez été acheté, puis on garde l'acquisition pour un peu plus tard, mais c'était quand que vous avez été acheté ? Fait qu'on a été acheté en 2023. 2023. 2023, oui. On a eu... Parfait. Ça, c'est vrai. Là, on step back à... J'ai trouvé mon co-founder sur Reddit. Parce que j'ai des affaires que je veux savoir par rapport à ça.
Yanis Mellata: Parfait.
François Lanthier Nadeau: Moi, je parle à un paquet de founders comme tu sais, puis il y en a que, ben, on travaillait ensemble dans tel shop, fait qu'on s'est startés ensemble.
Yanis Mellata: Ouais.
François Lanthier Nadeau: On était des amis d'enfance, fait qu'on s'est startés ensemble. Je suis allé sur le YC, Founder... Founder Pitch
Yanis Mellata: ouais.
François Lanthier Nadeau: Founder Pitch Dating, type of stuff, j'ai trouvé quelqu'un.
Yanis Mellata: Ouais.
François Lanthier Nadeau: J'ai fait un appel public sur LinkedIn, j'ai interviewé du monde, tu sais, il y a 37 manières de trouver ton co-founder, tout tu le trouves sur Reddit. fait que j'en raconte nous cette histoire le pour faire inspirer d'autres monde aussi à genre se trouver un cofondre white une couverture 100%
Yanis Mellata: mais je te dirais que c'est la reddit en tant que channel c'était comme une des channels que que je regardais tu sais c'est sûr que j'avais j'avais des discussions avec des gens dans mon réseau des amis d'amis comme aux deux c'est un plan de pays de syrie exactement c'est ça exact mais je te dirais que j'avais comme défini quels étaient les critères que je voulais que mon cofondre aille technique pis c'était pas mal ça genre technique c'était genre le number one pis comme un des plus un des plus importants pis honnêtement peut-être looking back ça aurait dû être un peu plus large mais mettons maintenant je vois du monde qui se lance en affaire avec des amis ça fait longtemps je peux le comprendre tu connais la personne tellement plus profondément tu sais c'est quoi c'est motivation ouais
François Lanthier Nadeau: ça c'est ça Très important.
Yanis Mellata: Une relation de co-founder, c'est une relation encore plus profonde qu'une relation avec ta copine ou ta femme. Tu veux vraiment connaître la personne, quelles sont ses valeurs fondamentales.
François Lanthier Nadeau: Puis là, ce qu'on déduit un peu de ce que tu es en train de dire, c'est que tu ne connaissais pas la personne fondamentalement. Tu es comme over... C'est quoi le mot ? Over-emphasize sur l'aspect technique.
Yanis Mellata: C'était comme pas mal le seul fil. Puis la raison que j'ai un peu fait ça, je te dirais, c'est que... qu'on était dans la vague de remote work, je me disais, il faut vraiment qu'on aille vite, il faut qu'on build de quoi. Which is,
François Lanthier Nadeau: c'est quand même légit, I'm thinking ton affaire.
Yanis Mellata: 100%, j'aurais attendu un, deux ans puis ça aurait comme... Là,
François Lanthier Nadeau: tu trouves un co-founder technique sur quoi genre R slash remote work.
Yanis Mellata: C'est littéralement R slash co-founder.
François Lanthier Nadeau: R slash co-founder. OK, c'était ça. C'était spécifique. Puis là, tu as des threads, des posts Reddit. où le monde disait « je suis tel genre de profil, j'ai le goût de starter tel genre d'affaires, il me faut tel genre de personnes » t'as-tu jumpé d'un thread existant ou toi t'as fait un post ?
Yanis Mellata: Fait que lui il avait posté. Je l'ai DM, on a embarqué sur un appel. Puis honnêtement c'était quand même assez fou parce que... l'énergie qu'on avait était genre directement vraiment vraiment bonne p'tit comme... pis j'pense qu'on avait vraiment une belle relation, une belle collaboration faque...
François Lanthier Nadeau: C'était quoi cette énergie là ? Comment t'la décrirais mettons ? Ben... T'essayer de tease out le fit que tu sentais mettons genre...
Yanis Mellata: Ben ouais j'pense que c'est comme les deux on était vraiment intéressés par ce problème pis dès qu'on se partageait une idée, l'autre buildait par dessus l'idée comme... Non-stop. Une idée, il t'apporte pas juste au deuxième niveau, il t'apporte au troisième, tu l'apportes au cinquième, puis au septième. C'est vraiment comme cette excitation, cette énergie qui est nice, c'est ça que t'as envie.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais. Puis au début, il faut qu'elle soit là aussi. Comment de bord tu fais pour vêter un peu les autres affaires du genre... Écoute, là, on habite-tu dans le même pays, et comme toi, ton but, c'est-tu de vendre une compagnie ou genre de la grow forever, tu veux-tu lever du cash, puis genre, on split comment les actions, c'est-tu du sweat equity, du money qui rentre dedans. Ça, c'est tout le temps un fucking messy, dude, pour les débuts des startups. 100%. Je ne suis pas le meilleur pour donner des conseils, fait que ce que je peux faire, c'est donner des exemples. Ouais, tant pour tant. Ou des anti-exemples. Ouais.
Yanis Mellata: Je pense que ce qu'on a fait, c'est qu'on a pris l'approche de genre co-founder dating. Il y a une liste de, je pense, 50 questions sur First Founder Capital, un blog post de First Founder. Oui,
François Lanthier Nadeau: du content de feu. Oui, oui. Très,
Yanis Mellata: très nice.
François Lanthier Nadeau: On le mettra dans les chambres-là, du bon point.
Yanis Mellata: Puis on a littéralement passé à travers les questions.
François Lanthier Nadeau: Puis là, pour le monde qui écoute, ça, c'est l'équivalent. Georges Saas qui était mon mentor et mon partner chez Snap Cartman, il disait, ça, c'est, tu vas faire ça avec le monde que tu dates aussi. Genre, des mises en situation futures pour genre... on the spot voir comment la personne va réagir genre hey notre enfant se fait pogner avec du weed dans sa case au secondaire punch quelqu'un dans la face qu'est-ce que tu fais genre des affaires crissement fuckées plus la personne est là genre je le mets tout habillé dans une douche froide pendant 6 heures t'es comme alright alright ouais fait que c'est basically ça mais moins caricatural 100%
Yanis Mellata: c'est un peu drôle genre ma blonde est en écoutant parce que comme nos premières dates c'était comme c'était pas autant ça genre Mais tu sais, tu dis dans les premières dates, tu veux essayer de comprendre la personne profondément. Donc, tu poses ce genre de questions-là. Fait que...
François Lanthier Nadeau: Fait que vous avez fait ça.
Yanis Mellata: Ouais, fait qu'on a fait ça, puis on a parlé de plein de sujets, ses ambitions, ses intérêts, son éthique de travail, son childhood, son passé, ce qui le motive, c'est quoi son chip on the shoulder. Fait que, tu sais, tu connais quand même bien quelqu'un, mais... à la fin de la journée tu vas tout le temps découvrir plus après un an deux ans quand tu es dans le stress quand tu es dans les lots quand ça va pas si bien quand ça va pas bien comme plein de facettes de ta personnalité qui va ressortir mais
François Lanthier Nadeau: tout ça pour dire que vous aviez tu avais un assez bon niveau de confiance avec le fit personnel quand tu te tues sommes valider le fait technique le fait que les skills qui t'aient besoin
Yanis Mellata: Ouais, je te dirais, les premiers mois, c'était pas mal ça le focus. Moi, je parlais à des users et des acheteurs potentiels. Puis lui, il buildait l'MVP, puis on le mettait devant eux.
François Lanthier Nadeau: Fait que tu pouvais voir, avec ces incréments-là, s'il était capable de choper de quoi qui marchait et qui était apprécié.
Yanis Mellata: Exactement, c'est ça, 100%. Tu sais, après, à la fin de la journée, les challenges techniques qu'on a eus plus tard étaient très difficiles à vêter au début. Mais si tu t'assures que tu as la bonne personne, tu es là.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Yanis Mellata: Better than you could.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, quand est-ce que tu… comment tu es allé chercher ces premiers users-là ?
Yanis Mellata: Ben les premiers, donc là on rentre un peu dans le début de Kosy, fait que je te dirais les premiers genre 50 appels, c'était vraiment network-based. Je vais reach out à mon network sur LinkedIn, je vais reach out à des amis d'amis. Juste parler à du monde avec des titres de gens qui pourraient acheter notre solution. Puis nous, dans notre cas, c'était comme VP HR slash des CEOs ou des top execs de business. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'était votre PAIS d'ICP, Ideal Customer Profile.
Yanis Mellata: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'après quelques années de développement, t'as fait genre, ouais, dans le fond... J'ai pivoté mon ICP ou c'est pas toujours resté ça ?
Yanis Mellata: Ça a quand même pivoté assez drastiquement, je te dirais. Assez rapidement. Donc, notre thèse au début, c'était, regarde, on a un bureau virtuel qui essentiellement permet à tes employés qui travaillent remote de parler comme s'ils étaient en personne. Donc là, tu vas venir avoir une bonne collaboration parce que c'était comme un des gros enjeux au début de COVID. Tes gens vont être proches, ils vont être plus productifs, ils vont être plus heureux. Fait que c'était ça comme le pitch. tu sais, mettons un VP HR, un exec d'une compagnie, il aime ça. Ouais ouais ouais,
François Lanthier Nadeau: c'est une bonne assumption là.
Yanis Mellata: Exact, c'est le bon pitch. Donc là ce qu'on a fait, c'est... Pis la raison, mettons qu'on a comme... J't'ai... nos gigs avant puis qu'on s'est focussé sur ça full-time, c'est qu'on a eu genre deux POCs qu'on avait signés avec des grosses compagnies.
François Lanthier Nadeau: Des preuves de concept.
Yanis Mellata: Oui, c'est ça. C'était des preuves de concept. C'était comme, c'était deux grosses compagnies qui allaient nous payer pour qu'ils mettent 500 users sur la plateforme puis une autre, c'était je pense 300.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est une forme de pré-vente, Yanis ?
Yanis Mellata: Exact, c'est ça. On a fait une pré-vente puis là, on s'est dit, aïe, aïe, aïe, ils sont willing to pay puis ils sont intéressés
François Lanthier Nadeau: Bien joué man, the way to go.
Yanis Mellata: Donc là on avait ça, donc on s'est dit ok, regarde, on sait à qui on vend, on sait qu'il y a de l'intérêt, là il faut juste builder la plateforme puis voir s'il y a actually l'usage qu'on voulait. Donc là on a commencé à la builder, on l'a déployé dans les compagnies, puis là en fait ce qu'on a réalisé c'est que c'était très dur pour qu'un logiciel de collaboration soit implémenté top-down versus bottom-up.
François Lanthier Nadeau: Explique ce que tu veux dire par top-down puis bottom-up.
Yanis Mellata: Donc... En fait, beaucoup des outils de collaboration actuels, mettons, genre Notion, Slack, ils ont vraiment commencé en étant découverts par un employé, je ne sais pas, soit un middle manager, ou soit comme un ingénieur qui ça fait une couple d'années qui est dans la compagnie et qui a de la bonne influence. Ils trouvent l'outil, ils trippent dessus, puis ils le partagent à ses collègues. il l'utilise à genre 3-5 personnes, puis là, il partage une autre équipe, ça monte à 10 personnes, 20 personnes, 30 personnes, puis tu sais, next thing you know, ben, toute l'organisation là.
François Lanthier Nadeau: Exact. Ça,
Yanis Mellata: c'était un peu comme le...
François Lanthier Nadeau: Dans la verticalité d'une organisation, si on accepte la hiérarchie qui est souvent là, c'était les opérateurs au bas de la pyramide hiérarchique qui, grassroots, genre, suggèrent le coup, et puis là, ça monte, ça monte, ça monte, ça monte, puis à un moment donné, il y a un approval par le monde. Exactement. Au top. Fait que là, tout essayait de passer par l'autre bord. C'est-à-dire qu'il y a des VP qui disent à des opérateurs, des employés, « Yo guys, on est scosy à ce temps. » 100%. Exactement.
Yanis Mellata: Puis, tu as certains produits avec lesquels ça va fonctionner. Oui, oui. Absolument. Admettons, des produits de HR, de IT, qui sont plus comme des produits où est-ce que tu n'as pas tant d'usage de tes end-users, mais par rapport à… un outil que comme chaque personne va utiliser 8 heures par jour c'est quand même assez difficile de les forcer il faut vraiment qu'ils l'adorent et qu'ils l'aiment puis c'est dès qu'on a réalisé ça qu'on a réalisé qu'on ne pouvait pas vendre par le haut on devait vraiment vendre par le bas puis d'approcher ça comme product-led growth là vous étiez deux co-founders ou il y a quelqu'un d'autre qui est rentré dans la founding team mettons ouais on était deux co-founders à ce moment-là puis un autre point que je n'ai pas mentionné mais en fait dès qu'on a comme lancé officiellement puis qu'on a dit qu'on allait commencer à travailler sur ça full-time. On a reçu une term sheet d'un investisseur, fait qu'on a reçu une ronde de financement.
François Lanthier Nadeau: Out of nowhere.
Yanis Mellata: Ouais, en fait, c'était quand même assez intéressant. C'était genre, j'ai changé ma job sur LinkedIn. Un des investisseurs, il avait comme une thèse d'investir dans le space du remote work puis de backer des founders, je pense qu'il avait travaillé en conseil avant. dans quelques compagnies. Quand même assez spécifique.
François Lanthier Nadeau: Petite boîte, où est-ce que tu fitais parfaitement.
Yanis Mellata: Oui, c'est ça. Puis ça, je l'ai réalisé un peu plus tard. Ils nous ont call de outreach. Je n'ai pas répondu. C'est du call d'outreach. Follow-up à travers quelqu'un dans notre réseau. On a accepté la conversation. Dans quelques jours, on avait une term sheet et on a levé une ronde de financement.
François Lanthier Nadeau: Mais là Yanis, moi ça me fascine ces décisions-là parce que tu sais je me dis, Christ les boys, il y avait un MVP genre, il y avait un pitch puis une proposition de valeur qui était assez cool pour faire de la pré-vente puis comme tu sais générer du cash puis peut-être bien il était juste deux au début, tout était remote fait que pendant la COVID t'avais pas eu des grosses dépenses fait que c'était quoi ton take sur... Oui oui oui, un term sheet qui implique un un procedure dans le programme. je ne sais pas, une couple de centaines de milliers de dollars ou je ne sais pas combien. On n'est pas obligé d'en parler.
Yanis Mellata: On a levé, en fait, c'était 2 millions.
François Lanthier Nadeau: En pre-seed ?
Yanis Mellata: Oui, puis on avait en fait une première tranche d'un million qui unlockait directement. Puis la deuxième tranche, c'était comme si on avait validé le produit puis le potentiel go-to-market futur, elle se débloquait. On l'a débloqué un an plus tard, l'autre millier.
François Lanthier Nadeau: Là, c'était généreux comme pre-seed parce que c'était la COVID.
Yanis Mellata: Oui, je pense que...
François Lanthier Nadeau: C'est généreux. C'est un bon assessment.
Yanis Mellata: C'était quand même généreux, mais je pense que c'était aligné avec le potentiel du space.
François Lanthier Nadeau: À ce moment-là.
Yanis Mellata: À ce moment-là, l'objectif, c'était de take over Zoom et Slack et Teams. Puis, je te dirais que le marché VC était quand même assez hot, puis aligné envers le tel.
François Lanthier Nadeau: Il y avait du cash.
Yanis Mellata: On a eu des compétiteurs qui ont levé 30 millions, 50 millions, 40 millions. Il y avait Hopin, je ne sais pas si tu avais vu la compagnie.
François Lanthier Nadeau: Ça n'a pas marché, ça.
Yanis Mellata: Ils ont levé un milliard. pis ils se sont fait acheter pour genre 10 millions un an plus tard. Ah,
François Lanthier Nadeau: c'est triste.
Yanis Mellata: Fait que c'était, ouais, I guess c'était comme the right time, right place pour le financement.
François Lanthier Nadeau: Fait que toi, tu t'es dit ça un peu, tu t'es dit, il y a tellement d'engouement et de dynamisme dans le space que je veux essayer de dominer pis de faire de quoi que si je me fiole pas avec du VC, du capital, le risque, je vais devoir être dans la poussière des autres.
Yanis Mellata: Un peu ? Ouais, 100%.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Which is like, on dirait dans ma tête, un des exemples textbook de Ouais. Là, lève-en du cash. Ouais. OK.
Yanis Mellata: 100 %.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Petit shout-out à Baseline, partenaire certifié SaaSpasse. C'est mes geeks et doctorants en intelligence artificielle préférés. Ils ont accompagné un paquet de Sass en AI pour collecter et valoriser de la donnée, mais aussi pour développer des fonctionnalités et des automations critiques. Check them out sur sasspasse.com slash partenaire avec un S. Puis l'épisode 41 avec David Beauchemin vaut vraiment la peine. OK ? De retour au pod. Fait que là, t'as du cash dans la banque, là tu commences à te payer un salaire, ça veut dire ?
Yanis Mellata: Ouais, on a commencé à se payer, t'sais, pas gros au début, mais juste pour dire que...
François Lanthier Nadeau: As-tu vécu une forme de pression financière entre consulting, B2B SaaS où t'étais employé, puis co-founder ?
Yanis Mellata: Tu étais quand même good. Je pense que j'avais comme... mentalement, je m'étais... Fais un buffer pour être capable de me renner une startup pendant quelques années sans avoir besoin de capital. Pas mentalement, mais en fait... C'est ça,
François Lanthier Nadeau: t'étais de même. Ouais, c'est ça. Tu m'as mis... J'avais géré tes finances de manière à pouvoir faire ça.
Yanis Mellata: Ouais,
François Lanthier Nadeau: exactement. En fait, ce que je voulais dire,
Yanis Mellata: c'est mentalement, je pense que j'avais envie de me lancer une business quand j'allais être genre sur de... pas avoir aucune pression financière pendant plusieurs années parce que je savais que ça allait être un...
François Lanthier Nadeau: Parce que t'avais très bien payé chez BCG. Ouais, ouais,
Yanis Mellata: ouais. C'est des bons setups.
François Lanthier Nadeau: Tu vivais à Londres aussi à l'époque. Fait que moi-même, dans le B2B SaaS, je devais avoir un bon salaire.
Yanis Mellata: Bon, tu sais, on se payait comme... Je me payais comme minimalement, honnêtement. Non, non,
François Lanthier Nadeau: je parle pas de ton SaaS.
Yanis Mellata: Ah oui, oui, dans l'autre. Oui, oui, oui.
François Lanthier Nadeau: T'es employé,
Yanis Mellata: ouais. Ouais, ouais. Mais c'est des bons salaires, mais à la fin de la journée, c'est des salaires d'employé.
François Lanthier Nadeau: c'est intéressant de parler de ça parce que c'est pas tout le monde qui a le moins de niveau de tolérance au risque, moi maintenant pour me lancer une business, ma propre business ça m'a pris un nosty de gros coussin il y en a qui sont genre fuck it, j'ai pas une scène, j'ai des dettes, I'll figure it out genre ma blonde, mon chum vont m'aider un petit peu à la limite la famille pis ça devienne qu'elle pourra c'est hâte de voir comment le monde le mindset,
Yanis Mellata: pis je pense que ça aussi ça évolue, ben évidemment ça évolue avec l'âge le gars Si tu sors de l'université directement, puis t'es encore dans un mindset étudiant, t'as pas beaucoup de dépenses. Mais là, disons que t'attends 5 années, 10 années.
François Lanthier Nadeau: T'as un lifestyle inflation. Ouais. Oh, je te feel.
Yanis Mellata: Ouais.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que là, on fait quoi après ça ? Fait que là, on switch de... On est-tu en go-to-market pivot, genre, un peu, pour le bottom-up, genre ?
Yanis Mellata: Ouais, exact. Fait que là, en fait, on avait bâti le produit top-down. On a réalisé qu'il fallait qu'on le bâtisse vraiment bottom-up pour que ça soit aimé. par les utilisateurs et les opérateurs. Donc là, on a commencé à bâtir le produit de cette façon. S'assurer que les gens peuvent se sunboarder vraiment facilement, qu'on s'assure d'arriver au « aha moment » le plus rapidement possible, d'assurer d'atteindre le « activation moment » pour nous qui était « t'as besoin d'avoir cinq teammates avec toi dans ton space, sinon tu vois aucune valeur du produit. »
François Lanthier Nadeau: Puis là, pour le monde qui écoute ça en audio, on met un « pi » . Même en vidéo parce que je suis pas rendu assez baller pour faire un overlay de cozy avec les avatars. Visuellement, moi je suis sur mon laptop, c'est quoi que je voyais quand j'étais dans mon espace cozy ?
Yanis Mellata: Donc, dis donc que t'es avec ton équipe de 10, ben tu vas voir tes 10 collègues avec comme leur avatar.
François Lanthier Nadeau: Pis c'est quoi l'avatar genre ?
Yanis Mellata: L'avatar c'est, ben c'est eux, leur caméra, s'ils veulent la turn on.
François Lanthier Nadeau: Ok, il y a un matron, genre, qui te promène, genre ?
Yanis Mellata: Exact. Fait que tu peux voir les gens, il y a des gens qui utilisaient ça, ils gardaient leur caméra ouverte 8 heures par jour, puis tu le voyais, tu étais tout le temps connecté. Connecté, ouais. Exact.
François Lanthier Nadeau: Legit.
Yanis Mellata: Donc, t'as ça, puis de deux, t'as comme le statut de la personne. Est-ce qu'il est en meeting ? Est-ce qu'il est occupé ? Est-ce qu'il est libre ? C'est que je suis calme, je pense que c'est genre riche, pauvre. Je suis fatigué. 100 000 followers Instagram, un compte de banque avec.
François Lanthier Nadeau: Fait que toi, c'était pas... Je veux pas dire gamified, mais tu sais, j'en avais essayé un à l'époque, c'était genre des pixels. Un petit bonhomme en pixels qui se promène. Toi, c'était comme plus représentatif de la vraie réalité,
Yanis Mellata: genre. C'est un peu ce qu'on essayait de faire. Je pense que celui dont tu parles, c'était Gather Town. C'est ça. Ouais, pis ça, c'était comme... Ça a vraiment été viral dans les écoles, dans les group school projects, il y a même des gens qui faisaient des mariages sur ça. Oh mon dieu. Donc c'était comme un peu des sortes d'événements. Nous on essayait plus de focusser sur tout ce qui était travail, collaboration, productivité, parce qu'on aimait la récurrence d'un produit qui est utilisé 8 heures par jour par personne. Ah oui c'était une scène,
François Lanthier Nadeau: ouais ouais. Donc ouais.
Yanis Mellata: Qu'est-ce que tu faisais avant de commencer à travailler avec les gens ?
François Lanthier Nadeau: Fait que là tu tweak ton produit Pour qu'il soit plus facile à utiliser Puis à publier, j'imagine à partager Par des employés bottom up Exact T'as eu du funding, comment tu Spend dans le bill y'all Tu fais quoi avec ton cash Ouais ouais,
Yanis Mellata: fait qu'en fait on était Dès qu'on a levé l'argent On a hire une team, on a hire des ingénieurs Ok
François Lanthier Nadeau: À Londres ou
Yanis Mellata: Fait qu'en fait on était full remote comme équipe Moi j'étais à Londres, mon co-founder était en Belgique.
François Lanthier Nadeau: C'est ça.
Yanis Mellata: On s'était pas rencontré physiquement pour comme la première année.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ? Ouais,
Yanis Mellata: donc on renait à la business.
François Lanthier Nadeau: Ça fitait avec votre paille et ce dos ?
Yanis Mellata: 100%, c'est ça. C'était un peu comme le... ouais. Dans votre founding story, ça... Ouais, exact. Ça fitait bien. On lançait sur Product Hunt pis on racontait cette histoire, ça pognait bien. Donc c'était... ouais. ça fit avec ça pis ouais fait qu'on a engagé des gens un peu partout en Europe on avait des gens en Belgique en Ukraine en Pologne en Suède ok t'engageais tu faisais quoi tu faisais un post sur un job board comment t'engageais ouais donc on faisait des posts sur des job boards pis quand on a regardé qui est-ce qu'on a engagé on a réalisé que c'était soit à travers notre network donc des gens qu'on connaissait avec qui on avait travaillé dans le passé mon co-founder il a juste apporté tous les meilleurs ingénieurs avec qui il travaillait dans ses dernières jobs et puis
François Lanthier Nadeau: Puis ceci, son game de faire le switch, c'est-à-dire qu'il y avait, un, il était bon, deux, il avait une bonne relation avec lui aussi.
Yanis Mellata: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Excellent signal.
Yanis Mellata: Oui, 100%. Puis ça, c'était aussi un des points qu'on a validé au début dans la due diligence. The founder.
François Lanthier Nadeau: Genre, as-tu des peeps qui vont pouvoir venir avec toi ? Exact. Ah oui, j'avoue, c'est pas fou, mais...
Yanis Mellata: Puis comme, est-ce que t'es... Qui sont les deux meilleurs ingénieurs que tu connais ? Tu sais, ils sont meilleurs que toi. Puis s'il est capable de te partager les noms directement, puis après tu dis, penses-tu qu'il te joindrait à ta prochaine business ? Puis moi, je m'en rappelle, il m'avait dit genre, eux, ils veulent juste que je me lance de quoi pour me joindre. Donc, c'était comme un bon signe.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool comme question, ça. Ouais. OK. Fait que là, tu t'embauches. Fait que ça a plus fonctionné dans vos réseaux que sur les job boards, de ce que j'en déduis.
Yanis Mellata: Ouais. Fait qu'en fait, on avait deux approches. Un, c'était réseau. Fait que c'était comme très fortement vêté par des gens qu'on connaissait. Mais numéro 2, on aimait bien faire des sortes de tests à travers Upwork. Ce qu'on sait, c'est qu'on créait une job sur Upwork, on donnait une tâche spécifique de quelques semaines ou d'un mois. En fonction de la qualité de ça, on engageait. Mettons, notre designer, on a mis une tâche sur Upwork très spécifique pour redesigner un de nos screens. On a engagé 10 designers pour nous faire un output sur Figma, un prototype, un final et tout. C'est tellement facile, en voyant le output de quelqu'un, de voir.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment une tactique. efficace, ce que Yanis vient de dire là. Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à parler de tout pour la troisième personne. Je me tourne dans la caméra, je fais un masterclass tout seul. Non d'autre, c'est vraiment une tactique efficace. Ça semble lourd, mais ce n'est pas tant coûteux en temps et ce n'est pas tant coûteux en cash quand tu le fais sur des sites comme ça. Toi, ça a dû te coûter une couple de milliers d'euros.
Yanis Mellata: Ce n'est pas tant. Tu te dis, regarde, voici une tâche de 4 heures. Mettons que tu le payes 50 $ de l'heure, ça revient à 200 $ par tâche, ça te coûte 2000 $. pour tester 10 personnes, puis trouver ton employé full-time qui va travailler avec toi pendant plusieurs années.
François Lanthier Nadeau: Puis là, vu que c'était des gens distribués à travers l'Europe et peut-être ailleurs, bien évidemment que eux, j'imagine que tu les onboardais, tu les accueillais à travers ton tool, à travers Kosy, ce qui est toujours awesome d'avoir du monde qui puisse dogfooder le produit sur lequel ils vont travailler. rencontrer des bugs, des irritants, des « aha moments » , tout ça. Je pense à Missive, mettons, avec Phil Lehoux et sa gang. Tous les employés qui rentrent se parlent et travaillent dans Missive. Ça accélère ta courbe d'apprentissage. Ça, c'est très cool. Mais ma question par rapport à RH, ça veut dire que c'était tous des contractuels, dans le fond, eux autres ?
Yanis Mellata: Oui, en fait, il y avait une des produits qui ont été lancés pendant ce moment-là qui s'appelle, je ne sais pas si tu te rappelles, le « deal » ou « put motion » .
François Lanthier Nadeau: Oui.
Yanis Mellata: Ouais, en fait, un de nos investisseurs, il avait lancé WorkMotion, qui était un compétiteur de deals.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ?
Yanis Mellata: Puis on l'utilisait.
François Lanthier Nadeau: Puis explique-moi comme si j'étais une carotte. Ouais. C'est un insight.
Yanis Mellata: En tant que carotte, c'est bon ça. En tant que carotte, ça vient d'où ça ?
François Lanthier Nadeau: C'est parce que j'ai eu mon gars de no-code puis mon ancien gars de marketing. SaaSpasse qu'il y a de la misère à se comprendre quand il se parlait, man. Puis moi, j'essayais d'être comme le... le médiateur, puis je disais, « Demandis vraiment de l'expliquer, comme si t'avais 12 ans. » Parce que lui, il est tech, il pense vite dans sa tête, toi, t'es pas tech, c'est normal. Puis là, il disait, « Hey, man, je suis rendu, il a demandé de l'expliquer comme si j'étais une carotte, tu comprends rien, man. Explique-moi comme si j'étais une carotte. » « Je vais l'utiliser, ça, c'est bon. » Ouais, fait que WorkMotion, ça faisait quoi, dans le fond ?
Yanis Mellata: C'était, fait que WorkMotion, c'était une business qui permettait d'engager des gens dans n'importe quel pays sans avoir besoin d'avoir comme de compagnies locales dans ce pays là.
François Lanthier Nadeau: Puis il est handley, il gère la paperasse j'imagine pour toi.
Yanis Mellata: Exactement, en fait un allemand comme pour eux, c'est quand même assez complexe comme business model tu sais genre, ils doivent avoir une compagnie dans chacun des pays avec des chartes d'employés et tout. Puis après comment ça fonctionne c'est que, ils vont engager la personne eux directement.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Yanis Mellata: Puis après, ils vont te charger leur salaire de façon mensuelle avec un petit mark-up par-dessus.
François Lanthier Nadeau: Fait que dans le contrat d'employé de, mettons, Dennis, qui est en Ukraine, c'est écrit que c'est Dill qui le paye ou que c'est Dill, l'espèce de middleman entre toi et Kosy et Dennis ?
Yanis Mellata: Oui, donc, techniquement, Dill, c'est son employeur. Mais nous, on a un droit complet sur son emploi. C'est nous qui prenons les décisions par rapport à si on le garde ou non.
François Lanthier Nadeau: Puis, dans le fond, Dill... l'employé ou le candidat potentiel ne le voit pas venir avant le contrat,
Yanis Mellata: right ?
François Lanthier Nadeau: Ou genre, il reçoit des emails. Comment tu outreach ces personnes-là ? C'est-tu via des work motions ?
Yanis Mellata: Pour engager la personne ?
François Lanthier Nadeau: Pour le poker, mettons, sur LinkedIn, pour lui envoyer une offre d'emploi, lui suggérer une entrevue, un test. Oui, bien, c'est tout par la plateforme.
Yanis Mellata: Non, c'est ça. Fait qu'eux, c'est vraiment juste le HR layer. Eux, ils rentrent juste quand t'as comme une offre. qui est accepté et qui a une start date.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Là,
Yanis Mellata: tu envoies un message à Dill, tu dis « Hey, je vais engager telle personne, tel salaire, il commence telle date. » Il s'occupe de toute la paperasse, il envoie le contrat à l'employé.
François Lanthier Nadeau: Sick. Puis il prend une cote sur…
Yanis Mellata: Il prend une cote, exact.
François Lanthier Nadeau: C'est-tu bien gourmand ?
Yanis Mellata: Il chargeait genre 600 euros par mois par employé, par personne. Ouais, c'est quand même assez steep.
François Lanthier Nadeau: Mais en même temps, tu fais le delta avec les salaires que tu payes en… Une Europe de l'Est ou ailleurs, ça peut valoir fucking la peine.
Yanis Mellata: L'alternative était quand même folle. L'alternative, c'est qu'on aurait dû ouvrir une compagnie dans un pays dans lequel on n'a aucune compréhension. Donc, on aurait dû engager des avocats, on aurait dû y aller en personne, puis ça, ça peut coûter...
François Lanthier Nadeau: Je serais curieux de savoir comment... En tout cas, j'ai d'autres startups que je connais qui font ça. Je serais curieux de savoir comment ils ont fait l'embauche, mettons, en Europe de l'Est ou ailleurs. Pourquoi, fais comme si j'étais naïf, mais genre, pourquoi l'alternative n'était pas d'embaucher à Londres, d'embaucher en Belgique, mettons ?
Yanis Mellata: Ben, en fait, on a engagé quelques personnes en Belgique, mais je te dirais qu'on n'avait vraiment comme aucune préférence par rapport à la location. C'était vraiment juste comme notre bord de talent qui était à un certain niveau, puis on faisait le test sur Upwork. Parfait. 10 personnes sur Upwork, si ça donne que la meilleure personne est en Ukraine ou en Pologne ou à Londres. C'est parfait.
François Lanthier Nadeau: Puis tu sais, je trouve que c'est ça. Quand une fois, ça épouse un peu votre proposition de valeur, votre univers remote. Ça fait que c'est vraiment cool. Puis anyway, tu n'aurais pas eu pendant ce temps-là l'avantage physique de pouvoir aller networker. 100%. Faire ton charisme charmant leader dans une affaire de startup à Londres parce que tu étais dead firm. Ouais,
Yanis Mellata: 100%.
François Lanthier Nadeau: Puis les taux là-bas sont insane. Ouais. OK. C'est quasiment intéressant, man. Ça fait que là, Il y a eu un boom de ce genre de plateforme-là. Avant, mettons, que ces plateformes-là pop-up sur la map, le Gathered Atom, la Kosy, whatever, il y a du nom sans autre. Comment est-ce que le monde réglait le problème ? La COVID frappe, puis là, il faut que tu t'organises, puis que tu te parles, puis que tu communiques. Comment est-ce que le monde réglait le problème ?
Yanis Mellata: Je sais pas, c'était vraiment un temps assez... avec plusieurs questions. Les gens, ils étaient vraiment... confronté au problème pis ils savaient pas comment l'adresser. Ils voyaient leur calendrier juste stacké de meetings.
François Lanthier Nadeau: Fait que meeting, c'était une manière...
Yanis Mellata: Ils voyaient que les gens arrêtaient de travailler, ils étaient plus contents, ils étaient plus heureux. C'est sûr que t'avais plein de variables sociétales qui venaient rendre les gens depressed pendant le COVID. Mais je pense qu'ils voyaient juste qu'il y avait un problème. Pis ils trouvaient pas nécessairement de solution d'issue. Fait que c'est pour ça qu'il y a eu beaucoup d'intérêt d'essayer des nouveaux outils pour voir si... si ça allait plus être la solution.
François Lanthier Nadeau: Au moment où vous avez lancé Kosy, est-ce qu'il y avait déjà une ou des solutions relativement bien installées dans le marché auxquelles on vous comparait quand vous faisiez votre pitch ou vous essayez de faire du marketing ou de la vente ?
Yanis Mellata: Ouais, je pense qu'on a lancé, il y avait une ou deux plateformes qui venaient de lever du financement, mais tout était très embryonnaire. On était vraiment tous dans la race pour capturer le marché du virtual office.
François Lanthier Nadeau: Dans ton histoire, il y a une notion de timing et de vitesse qui est très, très, très importante.
Yanis Mellata: Oui, 100 %. Puis tu sais, c'était aussi quand même un bet. Le bet, c'était qu'il allait y avoir une plateforme qui allait émerger puis qui allait remplacer Zoom et tout le monde. Puis ce qui ne s'est pas nécessairement avéré comme vrai. Je pense que le marché, les plateformes comme Teams et Zoom, ils ont vraiment été capables d'innover puis de développer tellement rapidement. Ils avaient un lock-in effect. gigantesque qui faisait en sorte que pas beaucoup de compagnies étaient prêtes à switcher exactement ça fait en sorte que le marché était comme pas aussi gros et gigantesque qu'on l'avait sinon au début.
François Lanthier Nadeau: Ben toi tu as définitivement tiré ton épingle du jeu par rapport à ce moment là dans le temps je voulais voir c'est quoi que j'ai envie de parler avant de bouger à Londres, ben bougeons à Londres parce qu'on est comme déjà touché mais genre C'était comment vivre là, juste généralement. Je suis curieux de savoir combien ça te coûtait, genre, vivre là. La start-up scene, tu l'as-tu un peu embraced avant les lockdowns ? La culture de travail des Brits, genre, parle-moi de Londres. Ouais.
Yanis Mellata: Honnêtement, mon expérience à Londres était comme un peu weird parce que j'ai, genre, emménagé là-bas cinq semaines avant que COVID arrive.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est short.
Yanis Mellata: Fait que c'est ça, c'est quand même assez short. Puis c'est ça, je travaillais remote. Et puis pendant les années que j'étais là-bas, je passais beaucoup de temps à aller visiter des hubs de remote work pour aller voir comment est-ce que les gens, comme, tu sais, c'était quoi cette culture ? Ça fait que j'allais, tu sais, j'allais, tu avais des villes à...
Yanis Mellata: Londres, t'avais beaucoup de remote workers. Au Portugal, tu vas là, t'as plein de remote workers. Afrique du Sud, tu vas en Espagne. Donc,
François Lanthier Nadeau: tu voyageais pendant la COVID ?
Yanis Mellata: Ouais, c'était quand même assez... Ben, pas tricky, mais ça fonctionnait. T'avais certaines semaines que les régulations... C'était legit. Ouais, c'était legit. Fait que, OK, ben, là, c'est légal de voyager en Égypte. OK, je suis parti en Égypte pendant genre deux mois.
François Lanthier Nadeau: Wow.
Yanis Mellata: Pis t'avais des communautés de remote workers là-bas. Fait que...
François Lanthier Nadeau: T'as-tu le hitch du nomade ?
Yanis Mellata: Je pense que je l'avais pendant ces années-là. Puis là, ça s'est comme un peu... Pas nécessairement diminué, mais ça s'est transformé. Je dirais que dans le temps, je serais prêt à voyager n'importe où juste pour aller visiter, voir, expérimenter la culture, si c'est juste quelques semaines. Maintenant, j'ai encore cet intérêt, mais pas nécessairement de façon aussi fréquente.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Fait que toi, t'as travaillé avec des Brits plus dans la compagnie avant que tu lances la tienne. Ouais.
Yanis Mellata: Ouais, exactement. On avait quelques Brits dans la compagnie, mais je pense comme deux, trois.
François Lanthier Nadeau: Y'a-tu quoi que ce soit d'intéressant à raconter par rapport à leur culture de travail ? Sinon, pas de stress.
Yanis Mellata: Ouais, honnêtement, je pense que j'ai peut-être pas tant d'insights par rapport à ça.
François Lanthier Nadeau: Pas de stress, d'où. Vous avez levé un pre-seed, ça on en a parlé. Vous avez embauché. Est-ce que... Vu que tout allait vite dans ce space-là, le pre-seed s'est closé vraiment facilement. As-tu mis à faire du shopping around, essayer d'avoir les meilleures term sheets que celles que tu as reçues du VC sur LinkedIn ?
Yanis Mellata: Ouais, honnêtement, on… Coin the reach out, on a eu… Je pense que la première conversation, c'était genre le jeudi. Puis le lundi, on avait déjà la term sheet dans notre courriel. Puis là, on y a pensé. Puis on a priorisé juste de closer rapidement.
François Lanthier Nadeau: Comment tu as fait ta décision ? Comment tu t'es dit oui, c'est une bonne valorisation ? As-tu demandé à d'autres founders ?
Yanis Mellata: Oui, j'avais parlé à un couple de founders puis d'autres gens en VC juste pour partager la valorisation qu'ils nous avaient offerte, puis ça semblait faire. Je pense que c'était comme environ 12 millions. au début, puis tu te dis, OK, tu es à 12 millions, tu n'as même pas comme d'MVP, tu n'as rien. Là, c'est peut-être différent. Je ne sais pas si j'accepterais de l'argent aussi rapidement. Je pense que dans le premier business, j'étais vraiment dans un mindset, vie ici, on bâtit de quoi d'absolument gigantesque ou rien, on prend infinies ressources, on engage infinies personnes. Puis là, en ce moment, je suis en train de travailler sur un projet, puis j'essaie de prendre l'approche inverse, qui est, j'essaie de rester solo. plus longtemps possible de ne pas lever un dollar et de voir jusqu'à où est-ce que je peux le « grow » par moi-même.
François Lanthier Nadeau: Question peut-être un peu trop technique et on pourra la skipper si ça n'a pas rapport. La compagnie est incorporée où ? Et ça avait-tu une influence sur tes taxes, ton impôt en tant que Canadien à l'étranger ou aux affaires de l'homme ?
Yanis Mellata: Je suis parti du Canada en 2018. J'étais déjà non-résident canadien pour une taxe. Quand j'étais à Londres, c'était juste la continuité de ça.
François Lanthier Nadeau: Et vous avez incorporé où ?
Yanis Mellata: À Londres.
François Lanthier Nadeau: À Londres, directement, pourquoi, mettons, versus Delaware ou je sais pas quoi ?
Yanis Mellata: En Europe, il y avait besoin d'avoir une entreprise qui était basée en Europe, c'était plus facile. Nos investisseurs étaient allemands, puis je pense qu'ils investissaient juste dans des business anglaises puis allemandes. Puis honnêtement, le processus, c'était tellement rapide. Ouvrir la compagnie, ça m'a pris 30 secondes, puis ça m'a coûté 5 $ pour juste ouvrir l'entité initiale.
François Lanthier Nadeau: Insane.
Yanis Mellata: Puis après, c'est sûr.
François Lanthier Nadeau: t'apportes tes avocats pour créer toutes tes chartes de shareholders et tout là mais c'était vraiment quick comme process pis j'ai le goût qu'on recreuse sur le produit un petit peu parce que comme je te dis j'avais essayé Gathered Hot Town pendant la pandémie pis c'était c'était comme une gamique ou c'était comme ludique pis c'était comme cool genre mais j'ai passé basically une après-midi avec ma gang de snipkart genre à se parler pis aller se poker pis se troller genre avec les petits bonhommes pis après ça on a fermé ça pis on a plus jamais ouvert genre tu sais pis Comment, toi, t'as réussi à faire que ça soit sticky, cozy, genre ? C'est-tu, je me demande, les pixels que tu laisses entre les avatars ? C'est-tu, quelle feature, genre ? Parle-moi de ça. Ouais. Donc,
Yanis Mellata: je pense qu'il y a comme deux éléments par rapport à cette question. Le premier, c'est qui a vraiment, comme qui étaient nos users pis nos ICP ? qui avait ce problème et qui n'avait pas de solution alternative.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Yanis Mellata: Puis, on était capable de narrow down sur trois. Les trois, c'était d'un, comme des petites startups d'une dix, vingt, trentaine de personnes qui veulent bouger vraiment rapidement et qui n'étaient pas capables de faire ça avec une culture de meeting.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, oui.
Yanis Mellata: Deuxième, c'était des agences qui travaillent sur plein de projets différents. Oui. Mettons que tu travailles sur quinze projets différents, c'est difficile d'essayer de t'organiser. Tu dois souvent juste aller poser une question à quelqu'un.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Yanis Mellata: Puis, le troisième, c'est les équipes d'ingénierie. qui, tu sais, leur culture en personne, c'est d'être assis autour d'un bureau, de coder, t'as une question, tu la poses à ton autre collègue. Fait que c'était tous des ICP qui avaient le behavior. qu'on venait offrir en ligne. Donc, il fallait juste vraiment targeter la solution pour eux. Donc, ça, c'était comme trouver des gens qui avaient le problème qu'on salvait. Puis, numéro deux, par rapport au problème, par rapport au produit, comment est-ce qu'on fait pour que ça soit sticky ? Ben, en fait, peux-tu répéter ta question par rapport au produit ? Ben oui, pas de problème, man.
François Lanthier Nadeau: Alright, folks, un petit shout-out à Unicorn, partenaire certifié, SaaSpasse. C'est une firme d'experts en infonuagique, AWS, Amazon Web Seria qui ont les talents et les processus pour migrer, scaler, optimiser les infrastructures cloud pour les startups et les SaaS. Il n'y a pas de jargon inutile dans leur affaire, pas de solution démesurée, juste un team de passionnés devs et cloud qui peuvent vraiment vous conseiller, vous sauver des bidoux et même construire du produit avec vous. Check them out sur SaaSpass.com. Il y a une solide entrevue avec le founder Éric Petit. OK ? De retour au pod. Grosso modo, par rapport aux produits, moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir quand les users rentrent dans la plateforme. C'est quoi... Tu as parlé d'aha moment, mettons, plutôt. C'est quoi qui fait que, premièrement, ils réussissent à avoir des collègues qui sont dans la plateforme, d'autres mondes, des interactions intéressantes, une feedback loop de genre, « Chris, c'est intéressant, c'est le fun, ça me règle mon problème. » Comment tu réussis à arriver à ça ?
Yanis Mellata: Oui, je pense que c'était l'expérience que les gens avaient pendant le COVID était très comme « Hey, j'ai une question à poser à quelqu'un, il ne me répond pas » ou genre « J'ai besoin d'une pièce d'information qu'actuellement, au bureau physiquement, je vais juste aller marcher et voir la personne. » Oui,
François Lanthier Nadeau: oui.
Yanis Mellata: Puis, on permettait vraiment à ça d'arriver de façon continue et fréquente pour les gens.
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire que, mettons, visuellement ou fonctionnellement, c'était... petit je sais pas comment le dire genre ouais c'était facile de d'aller justement genre poker moi je suis François Virtuel d'aller poker Yanis Virtuel pour dire genre hey dude c'est quoi qui se passait avec ce projet là ok thanks de repartir genre ouais je pense que c'était comme une densité ou ouais je pense que c'était ça c'était fonctionnellement de le permettre pis en fait quand
Yanis Mellata: on a lancé ça Slack huddle existait pas je sais pas si t'as déjà essayé cette feature là oui oui plein de fois honnêtement c'est tellement bien pensé là t'as comme tu cliques sur la personne pis tu commences une conversation Tu n'as pas besoin de tout « way opt-in » . Je vais juste commencer la conversation et je peux te parler. Ça, avant, ça n'existait pas. Quand on l'a bâti, Slack HODL n'existait pas. C'était vraiment une nouvelle façon d'interagir, de pouvoir commencer une conversation avec quelqu'un sans lui demander s'il était disponible pour une conversation.
François Lanthier Nadeau: OK, je te feel. Puis, c'est l'accès, l'espèce de flow, que ça soit liquide. Exact. Y'a-tu des fonctionnalités que vous avez buildées, déployées, que vous vous êtes rendu compte genre, tout le monde s'en calisse de toi, genre on n'a pas besoin de ça, disons. C'est arrivé ça ?
Yanis Mellata: Ouais, on avait un... On avait tellement de feature requests, pis c'était quand même difficile des fois de compartimentaliser ça, pis de dire, ok, regarde, tel set de users, peu importe ce qu'ils nous disent, c'est pas dans notre core product map. Donc, on a eu beaucoup d'intégration avec tout ce qui était outils de collaboration. Genre, on était intégrés avec Notion, avec Google Docs. Tu pouvais comme amener tes fichiers dans la plateforme puis travailler dessus en mode collaboratif. Mais tout ça, c'est de quoi on a scrappé après quelques mois parce qu'on réalisait qu'on était vraiment une plateforme de communication puis comme d'interaction. Donc, c'était vraiment ça notre core.
François Lanthier Nadeau: Puis, esthétiquement, genre, tu dirais-tu que c'était genre fucking beau ? C'était good enough ? Tu sais, c'était quoi le... À quel point je m'étayais de l'emphase sur esthétiquement.
Yanis Mellata: C'est intéressant comme produit parce que c'est un peu comme consumer, même si ce n'est pas. On vendait à des business, mais ton acheteur, c'est comme une personne. Donc, ton esthétique et son expérience doivent être aussi bonnes qu'un produit consumer. Donc, on a quand même itéré pas mal là-dessus pour assurer que l'expérience, quand quelqu'un se connecte pour la première fois, est vraiment genre « Oh wow, c'est cool » . Oh wow, t'as des bonnes fonctionnalités, pis juste, t'sais, qu'il y a une bonne expérience quand il essaie le produit, là.
François Lanthier Nadeau: Legit, legit. Pis là, plus tôt dans le pot, t'as dit que vous avez comme inversé un peu votre ICP, pis qu'au début, vous vous essayiez de parler à l'espèce de manager décideur top-down. L'acheteur, ça restait cette personne-là, au final, ou pas nécessairement ? Ouais, donc...
Yanis Mellata: Ben, t'sais, c'est tout le temps un peu comme...
François Lanthier Nadeau: Petit comité, ou...
Yanis Mellata: Ça varie un peu, pis c'est souvent genre des décisions de... de groupe à la fin. Puis c'est ça qui est un peu tough pour nous en Allemagne, pour notre go-to-market, c'est que c'était pas super facile de définir l'acheteur puis le champion. Ça variait d'entreprise à entreprise. Dans certaines, c'était le head of engineering, dans l'autre, c'était le CEO, dans l'autre, c'était genre le COO qui était le big decision maker.
François Lanthier Nadeau: Parce que vous aviez pas un ICP. cadrait dans une case super précise. Il y avait comme une mouvance et différents types de targets. Oui,
Yanis Mellata: exactement. Puis ça, ça impactait aussi notre go-to-market qui n'était pas comme...
François Lanthier Nadeau: Facouin, c'était ça ma prochaine question par rapport au go-to-market. Que ce soit toi ou le monde qui était engagé, ton staff, au niveau marketing, au niveau vente, ça ressemblait à quoi, genre, les efforts d'employés ?
Yanis Mellata: Oui, donc c'était pas mal. Le problème qu'on résolvait, c'était pas nécessairement un problème que les gens allaient sur Google et ils allaient écrire comment est-ce que je fais pour améliorer ma collaboration parce qu'en ce moment, quand j'utilise Teams, c'est pas optimal. C'est comme pas un problème que les gens ont. Donc, on devait faire vraiment plus du marketing qui était un peu plus comme awareness, top of the funnel. Ce qui était honnêtement pas idéal. Puis aussi, une des raisons à la fin qui nous a fait comme décider de... de se faire acheter au lieu de continuer. C'est que nos hypothèses de go-to-market n'étaient pas comme… On n'était pas tant convaincus qu'on allait être capable de mettre en place un go-to-market repeatable et profitable.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Yanis Mellata: Et continu. Donc, au début, pour commencer, pour lancer, on a lancé sur Product Hunt une couple de fois. Deux fois, gagné Product of the Day. Ça a fait venir genre 600 sign-ups en une journée. C'est quand même un gros influx. Donc, ça, c'était une des channels. Une autre des channels, on était super actifs sur Slack. dans des Slack communities. De ? Plein de Slack communities différentes. Il y avait des communautés de remote work, des communautés de product, de designer. On était actifs sur ça puis on allait quand même chercher 40-50 aînés de sign-up par semaine sur ça.
François Lanthier Nadeau: Quand tu dis que vous étiez actifs là-dessus, soyons un peu plus spécifiques, mettons... Vous étiez pas en mode promotion pitch tout le temps, tout le temps de Kosy, là. Genre, vous essayez de participer aux discussions, puis il y a un certain ratio d'interactions. C'était à propos de Kosy, ou...
Yanis Mellata: Ouais, en fait, on a comme testé pas mal les deux. T'as la partie qui est un peu plus, genre...
François Lanthier Nadeau: Pushy.
Yanis Mellata: Ouais, c'est ça, comme on DMait certaines personnes... OK, ouais. Directement dans ça. C'était un peu une sorte de genre cold. Ouais. Comme personne se faisait DMer dans Slack. Fait que c'est un peu une sorte de comme... open ocean. Ça fonctionnait parce qu'on était aussi un peu actifs sur les communautés. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'était deux channels.
Yanis Mellata: On avait aussi testé avec du influencer marketing. Un peu comme du top of the funnel awareness. Quelqu'un qui se filme, qui dit « Oh my god, guys, I just tried this new tool from my remote team. » Excuse-moi en anglais. C'est bien correct. Je viens d'essayer cet outil. C'est malade. Je peux parler avec mes collègues. Plus besoin d'avoir de meeting.
François Lanthier Nadeau: Ouais. OK. Puis ça, c'était comme... Ce que je comprends de tout ça, c'est que c'est tous des beaux canaux, mais c'est tout dans l'espèce de 0 à 1 de ton go-to-market, de genre, on dépoussière, on met du brute force, du jus de poudre.
Yanis Mellata: 100 %.
François Lanthier Nadeau: Mais ce n'est pas nécessairement des affaires que tu peux, genre, systématiser, puis scaler, puis mesurer, comme, mettons, une stratégie de SEO ou de genre... Lead cold outreach, lead close, tu sais, de vente. Second motion de vente, mettons, ben, c'est fini. Fait que, OK, c'est intéressant. Puis toi, t'en faisais-tu pas mal, toi, de ça ?
Yanis Mellata: Ouais, ouais, je m'en occupais pas mal. Puis c'est ça, c'était comme première phase, première année, c'était d'apporter le produit à un niveau qui était comme super sticky avec beaucoup d'usage. Fait que là, on était un peu dans un mindset, genre, on va aller chercher des gens. peu importe la façon qu'on peut aller les chercher comme tu dis growth hacking 0 to 1 la phase 2 qui était est-ce qu'on peut bâtir une motion repeatable et profitable ça c'est la partie qu'on a vraiment eu de la misère à figure out puis on a testé des reddit ads on a testé long tail SEO on a testé du cold out reach on a testé des partnerships avez-vous
François Lanthier Nadeau: testé chacune de ces affaires là pendant 6 mois ou ?
Yanis Mellata: ouais peut-être qu'on aurait pu tester plus mais on testait peut-être un mois, un mois et demi chaque.
François Lanthier Nadeau: Vous êtes si en mode, lancer des nouilles, voir ce qui se fait.
Yanis Mellata: Exact, voir ce qui fonctionne.
François Lanthier Nadeau: C'est-à-dire, c'est the way to go quand il faut que tu le figure out. Legit, ok, cool. C'était quoi le pricing, si tu peux en parler ?
Yanis Mellata: Oui, le pricing, c'est qu'on chargeait par utilisateur. C'était entre 8 à 12 $ par user par mois.
François Lanthier Nadeau: Comment tu as fait pour déterminer que ce serait ça le pricing ?
Yanis Mellata: Donc, en fait... Première itération, on a juste mis un prix qu'on pensait qui faisait du sens, juste d'un point de vue des guidelines d'autres produits de collaboration. Il y a un prix que les gens sont « willing to pay » pour Slack, pour Notion et tout, juste pour une raison psychologique humaine. Ça va être plus spécial. Puis après, on a fait des tests un peu plus avancés pour voir. Je ne sais pas si tu connais, c'est la méthode Van Westendorp. C'est un survey que tu envoies à tes gens, puis tu leur poses des questions comme Quel serait un prix ? qui serait comme un steal pour toi ? Quel serait un prix qui serait beaucoup trop cher et que tu ne considérais absolument jamais à payer ? Puis là, tu poses toute cette question, puis là, tu es capable d'avoir comme un graphe de « willingness to pay » en fonction du pourcentage des gens. Puis là, tu es capable de définir comme, OK, ça, c'est le prix qui est comme le prix optimal.
François Lanthier Nadeau: Mais là, ça, ce sondage, mettons, c'est répondu par tes « users » .
Yanis Mellata: Non, c'est ça, ça doit être répondu par ton... ton Target ICP. Donc quelqu'un qui n'utilise pas encore ta plateforme, qui n'a pas encore de valeur.
François Lanthier Nadeau: Tu passes par une plateforme comme, je ne sais pas si c'est Winter ou je ne sais pas quoi. Il y a des plateformes qui te disent « Hey, on va t'amener du monde qui ressemble à ce que tu veux Target puis on va leur poser des questions sur ton produit, mettons, genre. »
Yanis Mellata: Exactement, oui, c'est exactement ça.
François Lanthier Nadeau: Je te redemanderai le nom, puis je le reprendrai dans les notes parce que ça semble quand même intéressant. C'est la première fois que j'entends ça. Donc tu as utilisé ça pour expérimenter ça. Oui,
Yanis Mellata: on l'a utilisé, puis à la fin de la journée, on était comme pas mal en ligne avec les... Les prix qu'on avait définis initialement. Peut-être qu'on l'a over-engineered un peu, mais...
François Lanthier Nadeau: J'ai-tu raison d'assumer que l'exit, oui, c'était probablement dans vos plans, si vous avez raisé, puis que c'était comme une bulle, un peu, toute cette communication digitale dans le COVID. Mais c'est arrivé plus vite que vous pensiez ?
Yanis Mellata: C'est arrivé plus vite qu'on pensait, oui, 100 %. Je pense qu'on se voyait continuer d'opérer ça un peu. Mais à un certain point, on a commencé à creuser dans le go-to-market et à voir qu'on n'avait pas nécessairement de go-to-market extrêmement viable et repeatable. C'est là qu'on s'est dit qu'il faudrait peut-être qu'on considère une alternative. Puis ça, ça s'est proposé. C'est arrivé.
François Lanthier Nadeau: Ça s'est proposé ou vous êtes allé chercher ça ? Dis-moi comment les premières opportunités arrivent sur la terre.
Yanis Mellata: En fait, on était juste en train d'opérer et de figure out go-to-market. puis on s'est fait outreach par une compagnie à travers un de nos advisors.
François Lanthier Nadeau: OK.
Yanis Mellata: Qui, c'était un autre compétiteur dans le space. Il avait bâti un produit, il y avait beaucoup de clients, beaucoup de revenus, mais il y avait énormément de churn. Donc, leur client faisait juste churner dans la plateforme puis voulait acheter comme une plateforme qui avait comme validé tout ce qui était rétention, activation et usage.
François Lanthier Nadeau: OK. Donc,
Yanis Mellata: ils nous ont reach out. On a parlé plusieurs mois, on s'est rendu super bien dans le process puis ça a comme... « die down » un peu « last minute » cette acquisition. Puis ça, c'était quand même assez intense. Ça a genre « die down » .
François Lanthier Nadeau: OK, ça, c'est pas celui-là que vous avez acheté. Non, c'est ça. Genre, littéralement, une opportunité. Oui. Vous faites une vérification diligente complète à travers tout ça ? Oui,
Yanis Mellata: on avait tout chargé les documents. On s'était alignés sur le split du outcome entre équité versus cash. que le gars nous posait qu'est-ce que vous allez faire avec l'argent, que vous allez faire avec l'acquisition. On était rendu dans ce débat.
François Lanthier Nadeau: J'étais en train de te demander quand tu allais dépenser tes millions.
Yanis Mellata: Oui, c'est ça,
François Lanthier Nadeau: exactement. OK, fait que le doute, c'est trop drôle, man. Parce que tu commences ça, ça va bon, le produit, tout. Tu te dis, il faudrait peut-être que je lève du financement. Il y a un VC qui slide dans tes DM.
Yanis Mellata: Oui,
François Lanthier Nadeau: oui. Là, tu es comme, oui, man, go to market motion, c'est fucking tough. Finalement, genre, peut-être qu'un bon play, ce serait d'exit à ce moment-là. Oups, il y a une compagnie stratégique à chaque potentiel qui slide, genre, via ton advisor. Mais là, ça, ça n'a pas marché.
Yanis Mellata: Non, c'est ça. Ça n'a pas marché.
François Lanthier Nadeau: Ça t'a-tu fait chier ?
Yanis Mellata: Tellement. Honnêtement, je pense que c'était... Parle-moi d'un peu. Je pense que c'était une des plus tough expériences que j'ai vécues parce que c'est comme... Techniquement, tu te dis que tu ne dois pas t'exciter, t'emballer, te dire que ça va arriver. Tu dois dire qu'il y a 1% de chance que ça arrive. Mais la réalité humaine, c'est que quand tu travailles dessus comme à chaque jour, tu t'excites, tu t'emballes et tu te dis « Ah, actually... » ça va peut-être arriver. Donc là, quand c'est tombé, j'ai eu quelques jours que je ne pouvais pas sortir de chez nous, pas le goût de parler à personne, puis je me suis dit, qu'est-ce qu'on va faire ?
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ça a tombé à l'eau, si tu peux en parler ?
Yanis Mellata: Oui, honnêtement, c'était comme... Je pense que l'acquéreur a décidé de prendre une autre direction. Puis il a comme end up au lieu, il allait comme nous acheter, puis faire remplacer leurs produits, puis engager d'autres gens. Finalement, il a juste décidé de ne pas acheter, puis de renvoyer un gros pourcentage de leur effectif.
François Lanthier Nadeau: Il a joué défense au lieu d'offense.
Yanis Mellata: Exactement, 100%. Puis je pense que c'était comme aligné avec un certain trend du marché, qu'il y avait fundraise de l'argent dans une currency qui venait de tanker. Il y avait comme aussi une…
François Lanthier Nadeau: OK.
Yanis Mellata: une dynamique de marche externe.
François Lanthier Nadeau: C'est un joueur européen, ça veut dire ça ?
Yanis Mellata: C'est un joueur asiatique.
François Lanthier Nadeau: Asiatique, wow !
Yanis Mellata: Unis japonaises. Oh, wow !
François Lanthier Nadeau: C'est un de vos advisors qui vous avait introduit à ça. Après ça, l'advisor se sentait-tu mal ?
Yanis Mellata: Oui, quand même un peu, mais à la fin de la journée. Il a tout fait de son côté, il nous a bien aidés.
François Lanthier Nadeau: Mais la bonne affaire là-dedans, c'est vraiment hot que tu partages ce bout-là, l'histoire, Yanis, parce que... souvent, pas souvent, mais le monde imagine que tu bâtis ta compagnie, tu as de la croissance jusqu'à un certain niveau, pis là soit tu décides de vendre ou tu te fais approcher pour vendre, pis là tu fais un deal de négociation, pis là tu vends, pis tu es sorti, pis tu ride off in the sunset. La vérité c'est que des deals de M&A, la majorité chie le deal, pas juste après, le deal chie genre, parce qu'il y a plein de chaos, il y a plein d'entrepies qui s'installent d'un bord pis de l'autre, pis genre... Le monde change d'idée, c'est des grosses affaires qui ont des grosses implications. Fait que c'est fucking tough, ça. Le silver lining, fait que le nuage argenté. Le truc cool là-dedans pour toi, c'est qu'au moins t'as fait la rep. T'as fait une rep de genre, ok, c'est ça, on passe à travers un deuxième année. Moi, je l'avais jamais faite quand j'ai vendu. Ça a été un coup de poing en face. Ça a marché, j'ai été chanceux. Mais genre, si ça avait pas marché avec tout ce que j'ai vécu, d'autres... Moi, ça aurait été dépression.
Yanis Mellata: Ça fait combien de temps, toi, ton process ? Sept mois. Sept mois, OK.
François Lanthier Nadeau: Sept mois, beaucoup de débats puis d'argumentaires à l'intérieur de la compagnie, excuse, des co-founders. Ouais. Puis beaucoup de négo avec eux autres aussi. Fait que, ouais. Fait que là, toi, ça chie. Tu fais quoi pour t'en remettre sur tes pieds puis continuer genre, « Ouais, qu'est-ce que tu fais après ? »
Yanis Mellata: Ouais. Fait que, print couple de Joe Hoff, juste pour comme recentrer, laisser la poussière tomber. Puis là, on est en mode genre, OK, what do we do ? Il nous restait une couple de mois de runway. Comme couple de mois, peut-être six à neuf mois qu'on aurait pu optimiser en…
François Lanthier Nadeau: Bridge. Oui,
Yanis Mellata: c'est ça. Donc, on s'est dit, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Puis là, on a parlé avec un fonds qu'on était en contact avec, un fonds de VC, puis il nous a fait une term sheet pour une série A.
François Lanthier Nadeau: OK.
Yanis Mellata: Donc là, on avait…
François Lanthier Nadeau: Vous auriez passé le pre-seed à série A ou j'en ai manqué une ? Oui,
Yanis Mellata: bien, je pense que la première, c'était une sorte de comme pre-seed slash seed.
François Lanthier Nadeau: C'est comme un peu confus des fois.
Yanis Mellata: En Allemagne, oui. Techniquement, c'est une seed d'un point de vue d'où est-ce qu'on était, parce qu'on allait prendre cet argent pour figure out notre go-to-market, mais juste d'un point de vue du montant de la ronde, c'est quasiment plus proche d'une Seria.
François Lanthier Nadeau: Parce que là, j'essaie de me rappeler, mais pre-seed, c'est plus valide qu'un produit, développe un produit, puis prouve que le monde veut l'utiliser. Seed, c'est plus valide que tu peux le commercialiser, puis Seria, c'est scale. Oui, exact.
Yanis Mellata: Ouais, exactement. C'est bon. Je pense que c'est... Ben, ça, c'est ma compréhension, là. Mais tu sais, tu vas sur genre 10 sites différents pis chacun donne sa perspective.
François Lanthier Nadeau: Mais SaaSpasse sur la source d'autorité numéro 1, bim. Fait que c'est ça, man.
Yanis Mellata: On vient de définir c'est quoi une site Seria ?? Quote me on this.
François Lanthier Nadeau: Ouais, c'est ça. Ouais, dude. À vous, tout le monde dit... L'expression, c'est « Don't quote me on this » . C'est rare que t'aies quelqu'un avec les balls, man, de dire « Quote me on this » .
Yanis Mellata: Je viens de définir la réponse à cette question.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, tu t'es fait approcher pour la série-là par un autre VC. What's up ?
Yanis Mellata: Ouais. Fait que là, on s'est fait approcher comme si c'était facile, mais on avait comme maintien d'une relation avec un de ces VCs-là.
François Lanthier Nadeau: Tu faisais ça, l'espèce de maintien d'une relation ?
Yanis Mellata: Bon, on se parlait une fois à chaque quelques, mettons, six mois. Cool. Ouais. Fait que nous avons fait une offre pour une term sheet. Puis là, on regarde ça. Puis là, en parallèle, on sait qu'on n'a pas figure out notre go-to-market. En parallèle, on voit qu'on a des compétiteurs qui avaient levé 50 millions, 80 millions, puis qui brûlaient de l'argent en marketing à un niveau genre... Astronomique. Ouais, astronomique. Comme ça faisait aucun sens qu'ils étaient profitables puis qu'ils allaient être profitables dans les prochains
François Lanthier Nadeau: 3 à 5 ans.
Yanis Mellata: Ouais, ouais, ouais. On s'est vraiment posé la question, est-ce qu'on se voit... figure out le go to market pis passer les prochains 3-5 ans à faire ça. Pis je pense qu'on s'est comme, on s'est juste dit non.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est legit d'avoir pris l'introspection. Pis c'est là que le fit avec le co-founder,
Yanis Mellata: 100%.
François Lanthier Nadeau: La validation du fit avec le co-founder devient immensément plus valuable parce que tu fais comme, ok, on va pas genre se sauter au coup là, on est pas mal aligné.
Yanis Mellata: Ouais, absolument, c'est absolument ça. Jusqu'à ce moment-là, on était quand même pas mal aligné sur tout. puis ça c'est quand tu es sur le point de peut-être vendre ou de lever une autre ronde de financement tu as beaucoup des questions fondamentales que tu n'as comme pas levées pendant ta dernière année d'opération et d'exécution comme un malade.
François Lanthier Nadeau: Oui, genre, c'est quoi que je veux faire avec ma vie ? C'est quoi un network qui me suffit ? C'est quoi, what's next ? Ma famille, je devrais-tu ralentir le travail ?
Yanis Mellata: Oui. Est-ce que le space dans lequel je build, ça m'excite ? Est-ce que le produit et l'ICP sur lequel on est tombé, c'est le fun ? Est-ce que j'aime la team que j'ai bâtie ? J'aime-tu la culture ? J'aime-tu ça, travailler fully remote avec des gens que je ne vois pas tous les jours ? Tu te poses toutes ces questions. Là, on a reçu la term sheet. Puis là, on s'est dit... On ne va probablement pas apprendre. Donc là, ce qu'on a fait, c'est qu'on a commencé un processus d'acquisition. Donc, on a re-reached out à quelques compagnies dans le space qui étaient... adjacente. On a parlé à des compétiteurs, on a parlé à des compagnies qui étaient dans le broader collaboration space, puis on a juste eu des conversations avec eux.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est intéressant de cette move-là, cette façon de faire-là, c'est que t'as décidé de ne pas mettre un intermédiaire entre toi et les acheteurs potentiels. Right ? À cette croisée de chemin-là, il y a un paquet de founders qui auraient pu dire « Sais-tu quoi ? Je vais mettre un M&A advisor. » merger and acquisition advisor. Je vais mettre un investment banker qui en a fait, qui en a vu d'autres, qui a un gros réseau. Ça, des fois, c'est parce que je pense que les contraintes de temps, mettons, sont différentes. Puis là, vous, vous aviez beaucoup de... C'est quoi le mot, là ? C'était très actif dans votre space. D'après moi, tu devais avoir un niveau de confiance que I can swing it myself.
Yanis Mellata: Quelque chose, oui. Ça, pour ça, le truc, c'était aussi pas notre... C'était pas notre seule issue. On s'est dit... First case, on prend la ronde de financement, on continue d'opérer pendant quelques années,
François Lanthier Nadeau: puis on figure it out down there.
Yanis Mellata: Fait que c'était comme pas un « il faut que ça, ça arrive » ou sinon « we go down » .
François Lanthier Nadeau: Je t'interromps encore, parce que tu viens encore de dire le coup de clé qui est au moment où tu as décidé d'aller voir pour vendre, tu n'étais pas le dos au mur sans aucun pouvoir de négociation en position de faiblesse. Tu étais comme « si c'est de la merde ce que je trouve comme off, je peux toujours raiser ma rente fait que t'avais de l'optionalité 100% pis des founders qui se ramassent là pas d'optionalité des fois se font violenter parce qu'ils ont juste pas le choix pour sauver des carrières des meubles des réputations de juste prendre l'offre qui passe c'est tellement un bon point pis tu sais si si quand tout va bien tu dis que tu vas te prendre deux
Yanis Mellata: heures par mois même par quarter à juste reach out à des joueurs dans ton space pas trop loin pour build in relation 100% ça tu sais ça ça ça se peut que ce soit lui qui t'achète dans 3-4 ans ou que toi tu l'achètes.
François Lanthier Nadeau: L'asymétrie de output versus ce petit input-là de builder, de checker des relations est insane.
Yanis Mellata: Tellement, mais comme c'est tellement, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui se disent « Ah ben là, je ne vais pas ouvrir cette porte parce que moi je focus sur ma business et je n'ai pas envie de me faire acheter. » Mais ce n'est pas parce que tu t'ouvres cette porte que tu vas moins bien exécuter. Exact. Tu donnes juste encore plus de…
François Lanthier Nadeau: 100% d'optionalité. 100%. OK. Fait que là, vous avez starté ça. Vous avez identifié des joueurs, genre A, B, C, D, E. Vous pourriez peut-être nous acheter. On a une thèse stratégique à leur pitcher. Tu cognes à leur porte, tu leur écris un courriel si tu veux un meeting,
Yanis Mellata: genre. Ouais, 100%. C'est littéralement comme, hey, on considère what's next for us. Ce serait cool de parler soit pour un partenariat, soit pour de quoi être plus avancé. Puis, honnêtement, ce qui est fou, c'est que... quand tu reach out à une compagnie qui est un peu plus grosse, maintenant, environ en haut de 300-400 personnes qui ont tout un département de corporate amener.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact.
Yanis Mellata: Ces gens-là, c'est leur job de répondre. Si ton courriel est bien écrit, tu as targeté la bonne personne, ils vont te répondre.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est trop intéressant d'autre ce que tu dis, parce que moi, Douda, mettons, était à roughly 200 employés, puis il n'y avait pas de département de corporate amener. Fait que, tu sais, mettons, moi, dans le deal, pilais avec le brass le reste à ce que le suit c'est la cfo le cio le studio puis genre une coupe de vp genre fait que tu sais c'était comme eux il fallait qu'ils prennent leur business aussi en même temps sans gens mais c'est intéressant que tu dis qu'un certain skill d'acheteur du monde c'est juste ça leur job de jante de répondre à
Yanis Mellata: 100% comme tu dis c'est ce deck des gars et plus de 300 employés il y avait ce département le que puis attesté un filtre un critère ce d'entrer ou pas nécessairement mais je pense que ce qu'on a fait c'est qu'on avait la liste de compagnie puis dépendamment de la grosseur on savait à qui reach out à qui c'est une compagnie sans personne on reach out au sio ou genre vip product puis c'est une compagnie de plus que 300 400 dont chercher pour corporate amener ou pour linkedin maintenant ouais exactement c'est pas un process qui a duré super longtemps ça nous a pris comme un après-midi juste de mettre cette liste en one together et puis on se dit hey Tout le monde est intéressant qui reach out, donc on leur a reach out.
François Lanthier Nadeau: Donc vous cherchiez un acheteur stratégique.
Yanis Mellata: Oui, exactement.
François Lanthier Nadeau: Qui allait valoriser d'abord et avant tout probablement votre tech, probablement votre team. Je ne sais pas vos revenus ressemblent à quoi, mais d'après moi, ce ne serait pas le big selling point at that point.
Yanis Mellata: En fait, c'est ça. Quand on les reach out, on mettait de l'avant tout ce qu'on avait. Team, on mettait de l'avant tech et on mettait de l'avant notre user base. Puis après, c'est à eux de voir ce qui va.
François Lanthier Nadeau: Vous générez un peu de revenus ?
Yanis Mellata: Oui, on générait du revenu, oui. Puis on avait des milliers de users qui faisaient la plateforme. Puis on était encore en mode comme itération pricing. Oui. Donc, je pense qu'il y avait… Puis ça, c'était une des thèses de la compagnie qui nous a achetés. C'était de convertir notre… une grosse partie de notre user base en paid, même si on avait déjà du revenu qu'il avait acheté.
François Lanthier Nadeau: Une des thèses de l'acheteur qui a fini par acheter, puis ça, c'est public, on peut le dire, c'est ?
Yanis Mellata: Kumo Space.
François Lanthier Nadeau: Kumo Space. Une des thèses, c'est-à-dire, vous avez une bande, genre une masse critique de users. D'après moi, on peut monétiser une tranche de ça, somehow. Mais c'était-tu aussi de faire du cross-selling, genre à vos users d'autres de leurs produits ? ou vice versa, c'est-à-dire leurs users existants vendent à vos users. Oui, en fait… Leurs produits existants vendent à vos users.
Yanis Mellata: La compagnie qu'ils ont acheté, c'était un compétiteur quand même assez direct qui venait de se lancer dans le space, ça faisait quelques mois. Donc, c'était une plateforme d'événements virtuels.
François Lanthier Nadeau: Comme Hopin un peu ?
Yanis Mellata: Exactement, comme Hopin. Ils ont réalisé qu'il n'y avait pas de récurrence dans ce business model. Donc, ils ont pivoté vers tout ce qui est productivité et collaboration. Donc, on avait comme un head start d'une couple d'années. de deux ans, qui est énorme en start-up. Donc, celle-là, ils nous ont achetées pour notre user base payante, notre user base gratuite, mais aussi pour comprendre nos funnels de conversion.
François Lanthier Nadeau: Dans le produit ?
Yanis Mellata: Oui, exactement, dans le produit. Moi, quand j'ai passé un peu de temps…
François Lanthier Nadeau: Et pas pour la tech nécessairement ?
Yanis Mellata: Non, mais c'est ça. En fait, non, la tech, il n'y en avait pas nécessairement besoin. Ils ont pris toute notre code base, puis je pense qu'ils ont pris de l'inspiration sur certaines de nos features. C'est bon. Donc,
François Lanthier Nadeau: c'était vraiment, la grosse valeur, c'était les user base. Oui,
Yanis Mellata: user base.
François Lanthier Nadeau: Wow. Puis, juste vite, étais-tu brûlé ? Parce que je ne t'ai pas posé de question sur la vérification d'une jambe, la négociation de Kumo Space versus l'autre deal qui n'a pas fonctionné. Ça a-tu été tough, ça ?
Yanis Mellata: C'était… Je pense que c'était comme un niveau standard de complexité, de toughness, mais ce n'était pas autant drainant que la première, que Go Down.
François Lanthier Nadeau: OK.
Yanis Mellata: Mais à la fin, quand tout est signé, tout est fini, c'était comme… pas content, genre t'es... Je m'en rappelle, j'étais assis genre dans le backseat de l'auto d'un ami, pis là je reçois l'email final, pis je me dis genre, ok, I guess it's done.
François Lanthier Nadeau: Hey dude, c'te feeling-là, t'as dû avoir un feeling différent quand le cash est rentré, par exemple ?
Yanis Mellata: Ouais, c'était un peu différent.
François Lanthier Nadeau: Un peu plus euphorique quand tu vois des virgules. Mais le feeling de c'est done, genre c'est fait, c'est fini, pis... il y a rien qui change automatiquement à propos de toi ou autour de toi c'est un peu fucké ça 100%
Yanis Mellata: 100% pis as-tu ramené ce feeling là de genre what now genre à Montréal ouais ben je pense j'ai pris un peu de temps pour comme rétablir ma vie à Montréal ça faisait 6 ans que j'étais parti j'ai connecté avec des amis c'est hot ça on a eu un appart rencontré ma blonde on s'est acheté une maison on a fait des grosses rénaux fait que je me suis comme j'ai entrepris des projets et parallèle qui était comme pas du tout connecté à la tech ce qui est excellent je trouve d'investir dans ta vie le personnel puis ça me ferait raser que je suis j'ai bien fait de pas être dans le domaine de la construction ou de... t'as fait des réno récemment ou de quoi ?
François Lanthier Nadeau: c'est ton moment de t'éteindre tu te prépare pas mentalement si ça tu mets ton extrait ça va ça ok fait que là tu fais ça pendant un bout t'es-tu encore en contact avec ton co-founder ?
Yanis Mellata: On se parle une fois de temps en temps. En bon terme ? Oui, on est en bon terme.
François Lanthier Nadeau: C'est bon ça.
Yanis Mellata: Je pense qu'il faut, peu importe ce qui arrive, tu vis tellement de quoi, de fou à gagner. Exact. Tu vas te marquer pour toujours.
François Lanthier Nadeau: Y'a-tu quelque chose que tu ferais différemment, si c'était à refaire, autant au niveau de la startup, cozy, que dans le deal ? Oui. Si il y a quelque chose qui te vient en tête.
Yanis Mellata: Oui, c'est une bonne question. Je pense dans la start-up, looking back, on est quand même… On est allé super rapidement, on s'est lancé, on a pris du VC funding a few weeks in, puis on s'est comme pas mal commit à l'idée super early. Puis là, en ce moment, dans le prochain projet sur lequel je travaille, je fais vraiment l'inverse. Je veux vraiment prendre mon temps. J'ai envie de tuer 20 idées avant… Pas j'ai envie, j'ai tué genre 20-30 idées avant de comme choisir la bonne. Donc, ouais, je pense que c'est vraiment cette partie plus comme prendre mon temps, réfléchir, pas trop m'emballer sur une idée, puis pas me mit sur une idée avec de l'argent de VC. OK.
François Lanthier Nadeau: Voici ce qu'on va faire. On va faire des questions... On va faire des questions en rafale.
Yanis Mellata: OK. Comme Harry Stebbings dans 20 Minutes VC.
François Lanthier Nadeau: Je sais pas si tu l'écoutes. J'ai écouté une fois parce que quelqu'un m'a dit d'écouter ça. Couldn't tell you more.
Yanis Mellata: Fait que...
François Lanthier Nadeau: Parfait. Puis ça va nous amener à c'est sur quoi que tu travailles en ce moment. OK, parfait. La première question, Mitra, j'ai l'impression que tu as déjà répondu. Ça ressemblait à quoi tes deux, trois premiers mois après l'exit ? C'est get your shit back, together, reset, genre.
Yanis Mellata: Ouais, exact. Pas mal.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Ton entourage d'entrepreneurs... En ce moment, y'a-tu gros, petits, moyens ? Est-ce que tu l'utilises ? T'as-tu des mentors, coach ?
Yanis Mellata: Oui, ben, pendant que je reliais ma compagnie, je m'assurais de m'entourer de bons mentors, coach. Donc, j'avais plusieurs angels que je pouvais relier dessus pour du feedback. Puis ça, j'avais quelques entrepreneurs qui étaient dans le même space que moi, dans les mêmes...
François Lanthier Nadeau: Est-ce que t'as gardé contact avec eux ?
Yanis Mellata: On se parle une fois de temps en temps, mais là, je te dirais que j'ai comme shifté un peu mon réseau à Montréal avec des gens du fil. C'est plus facile, c'est plus proche.
François Lanthier Nadeau: 100%
Yanis Mellata: qu'est-ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi plus tough de travailler avec moi je pense que je m'excite très rapidement sur de quoi, sur une idée mais je me désexcite aussi rapidement ouais,
François Lanthier Nadeau: ben là t'en as tué 20 ouais,
Yanis Mellata: exact, t'es rendu à 30 déjà depuis que j'ai dit ça il y a 5 minutes donc ouais, je pense que certaines personnes qui aiment pas cette variabilité donne-moi
François Lanthier Nadeau: 2 ou 3 exemples de comment tu t'es pris pour explorer des nouvelles opportunités d'affaires.
Yanis Mellata: Ouais, donc ça, je te dirais, parler à d'autres founders qui voient plein d'idées et qui ont un mindset très comme... Builder. Ouais, exact. Donc ça, c'est une façon, numéro un. Numéro deux, downloader toutes les compagnies qui ont levé du fundraising sur Crunchbase dans la dernière année, en Europe, aux US, puis je passe littéralement à travers chacune d'entre elles juste pour voir s'il y a des spaces qui m'intéressent.
François Lanthier Nadeau: Tu le tues. T'as-tu downloadé ça dans un format que t'as pu piper à un genre de Cloud ou Chad du Petit de ce monde pis l'interroger ?
Yanis Mellata: Honnêtement, non, je suis vraiment allé en mode genre raw, genre ligne par ligne, le one-liner, je vais sur le site web si ça m'intéresse pis...
François Lanthier Nadeau: Tu le laisses ouvert.
Yanis Mellata: Ouais, exact, je le laisse ouvert, donc ça c'est de...
François Lanthier Nadeau: T'as pas écouté ma consigne, Yanis !
Yanis Mellata: C'était sur du mode de petit temps plus, man.
François Lanthier Nadeau: C'est pas grave, c'est vraiment pas grave. Fait que là, toi, t'es comme dit raw... je check pis c'est quoi si mettons il y a un space ou une compagnie qui t'intéressait tu le laissais ouvert d'un tab pis tu dis je vais recheck ça plus tard.
Yanis Mellata: Ouais c'est ça juste comme pour me...
François Lanthier Nadeau: T'inspirer.
Yanis Mellata: J'ai envie de l'information exactement juste collecter des tokens d'insides que je vais être capable peut-être de connecter pour ma prochaine idée.
François Lanthier Nadeau: Super fait que t'as parlé à des founders t'as checké les business qui ont été fundés récemment.
Yanis Mellata: J'écoute plusieurs podcasts aussi comme je pense ça dans mon ideation reflection c'était quand même assez bon là juste des gens qui lancent des idées là t'as comme...
François Lanthier Nadeau: My First Million. My First Million, c'est super bon.
Yanis Mellata: On a la Ideas Podcast de Gray Eisenberg qui est vraiment comme chaque semaine, il parle de 10-15 idées.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Yanis Mellata: T'as SaaSpasse aussi. Merci,
François Lanthier Nadeau: merci.
Yanis Mellata: Plein de bons topics. Puis là, mettons, quand j'ai un sujet qui m'intéresse, sur Twitter, j'essaie de follow des gens qui sont comme extrêmement pointus dessus.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Yanis Mellata: Comme ça, ma vie devient ce sujet.
François Lanthier Nadeau: Pendant un bout. Pendant un bout. Fait que t'identifies des opportunités ou des problems space. Ouais. Après ça, tu identifies des endroits où il y a du média, du contenu, des influenceurs qui en parlent. Exact. Tu consommes, consommes, consommes. Puis après, what's up ? As-tu établi d'autres critères de « man, moi, je ne veux plus jamais que ce soit, mettons, en tech sur le remote work » ou « je ne veux plus jamais que ce soit fun day » ou n'importe quoi.
Yanis Mellata: Oui, oui, 100%. Je pense que je me suis donné une couple de guidelines que j'avais envie d'avoir dans la prochaine business. Encore là, ça se peut que ça parie.
François Lanthier Nadeau: Pour l'instant, tu peux t'en parler ?
Yanis Mellata: 100%. Mettons, l'angle initial, je pense que j'ai plus d'intérêt vers de quoi qui est moins B2B que plus B2B.
François Lanthier Nadeau: Oh, intéressant. Ce qui peut être contre-intuitif pour certains.
Yanis Mellata: Oui, 100%. C'est intéressant. Je sais que tu as plus de challenges en B2C. Ton LTV est plus bas. C'est plus top d'acquérir du monde.
François Lanthier Nadeau: LTV, lifetime value.
Yanis Mellata: Lifetime value, oui, exactement.
François Lanthier Nadeau: Il faut que tu vendes plus de ce que tu produis pour faire plus de cash. Exact. Tu as 4-5 grosses business qui achètent. un produit à une grosse facture, c'est plus facile de faire de l'argent. C'est un des défis en B2C versus B2B. Mais si dans ta fucking personnalité homme de founder, il y a des affaires qui te font tripper à mort, go for it.
Yanis Mellata: C'est ça, je regardais genre tous ces business-là puis je réalisais que j'avais des réactions envers certaines d'entre elles qui étaient genre « Ah, j'aimerais pas ça, comme spin-up une motion de outbound email puis faire 8... » meeting de discovery sales pour convertir ce contrat de 100 cas,
François Lanthier Nadeau: tu sais. Fait que,
Yanis Mellata: personnellement. Pis t'sais, t'as du monde qui aime ça.
François Lanthier Nadeau: C'est correct. C'est 100%. Ça revient à la connaissance de soi, même, pour genre exploiter le plus de toi-même, même, avec de quoi qui fit. Fait que je trouve ça fucking sick. T'as-tu d'autres guidelines que tu t'es mis, à peu près ?
Yanis Mellata: D'autres guidelines ? Ouais, je pense que j'ai envie que ça, comme, génère du revenu relatively early pour valider, non seulement mon produit, mais aussi mon go-to-market.
François Lanthier Nadeau: Ouais, pour pas que ça fasse un peu comme avec Kosy.
Yanis Mellata: Exact. Tu sais, Kosy, première année, on buildait le produit comme des malades. Deuxième année, on a commencé à charger puis pricer puis figure à notre go-to-market puis c'était comme ces hypothèses-là qui étaient les moins fortes.
François Lanthier Nadeau: Exact.
Yanis Mellata: Donc, j'ai envie de comme front-loader ça. Super. Ouais.
François Lanthier Nadeau: Ça fait vraiment du sens. Puis là, t'as dit, est-ce qu'il y a-tu une autre phase dans ton funnel d'exploration puis de création qui est genre, fuck it, laisse-moi essayer de construire un prototype pour que tu choses, genre... ça je pense que c'est une partie qui m'a comme pris un peu de temps à arriver rendre confiance en toi aussi j'imagine parce que tu l'as jamais fait c'est ça,
Yanis Mellata: j'avais une team tu donnes des specs tu donnes ton MVP, tu donnes ton feedback mais là maintenant j'ai juste envie de le faire moi-même À un moment donné, je me suis juste dit, honnêtement, finis les recherches, finis les réflexions. Qu'est-ce que je trouve intéressant aujourd'hui ? Puis bam, je le build. Puis ça va me prendre peut-être une ou deux semaines. Puis après, je le put out there. Puis je vais voir c'est quoi le feedback.
François Lanthier Nadeau: À travers ça, t'as appris à coder, dans le fond ? Ouais. À coder,
Yanis Mellata: genre ? 100%, exact. Ça fait qu'en octobre passé, ça fait genre quatre mois, avec Cursor, puis Cloud. Puis j'ai juste, comme je me suis dit... Je bâtis un MVP, peu importe ce qui arrive. T'aimes ça, Cursor ? Je ne l'utilise plus.
François Lanthier Nadeau: J'ai trouvé ça un peu intimidant quand j'ai essayé de l'utiliser la première fois, parce que moi, je ne suis pas un codeur, je ne suis pas un dev.
Yanis Mellata: Il y a trois mois de devenir un dev.
François Lanthier Nadeau: As-tu utilisé... OK, on va faire une petite parenthèse sur ces outils d'AI, parce qu'il y a un paquet de founders qui se posent des questions là-dessus. Cursor, dans le fond, c'est un environnement, c'est un éditeur de code qui est boosté plus, plus, plus par l'AI. Ou est-ce qu'il va te faire de l'autocomplétion, des suggestions, tu vas pouvoir interroger des parties de ton code, il va te dire c'est quoi que ça fait, ce qui changerait peut-être. Mais ça reste très technique comme environnement, j'ai l'impression. C'est-tu fair comme assessment ? 100%. Fait que t'as gossé là-dedans. Pourquoi tu n'utilises plus ça, mettons ?
Yanis Mellata: En fait, je pense que t'as des gens qui utilisent Cursor de façon un peu trop comme... Je pense que c'est dieu. Tu penses que tu dis l'application que tu veux, puis ça va te sortir le output. Oui. Mais la technologie n'est pas encore rendue là. Oui. Donc, si tu utilises Cursor, je pense que tu es comme un peu… Cursor, c'est bon si tu as comme un petit bug à fixer, si tu veux le prompter puis lui poser des questions sur ta code base. Oui. Mais mettons-moi le workflow que je fais, c'est que je vais dans Cloud, je lui explique ce que je veux bâtir, puis je lui demande de me challenger à l'infini, comme si c'était… « The world's best software architect » , puis « The world's best product manager » , puis « The world's best UX UI designer » . Il met des contraintes. Je mets des contraintes, challenge, challenge, challenge, puis là, j'ai mon feature set, ce qui fait du sens, une compréhension de mon MVP. Puis là, je rentre dans le deuxième mode, qui est « Prends-moi ça, puis définis-moi ma roadmap technique par rapport à quel feature tu devrais bâtir en premier, quelle architecture je devrais utiliser, c'est comme mon back-end, c'est comme mon front-end. »
François Lanthier Nadeau: All right ?
Yanis Mellata: Puis là, dès que j'essaie de compréhension, là, je prends la première feature, je la mets dans Cloud, puis je dis, aide-moi à bâtir ça. Puis dis-moi exactement quelles étapes je dois faire.
François Lanthier Nadeau: Tout ça, c'est cool, puis à la limite, tu vas même pouvoir faire un espèce de live testing avec les artefacts sur certaines features que tu construis, parce que ça fait un genre de sidecar, sidepanel, qui peut te montrer du UI, puis le code qu'il a généré pour générer ce UI-là. C'est malade, ouais. Mais... tu as comme un gap-site dans ton flow pour rendre ça dans mes mains à moi, mettons. Right ? Fait que genre, c'est où que tu sors de Cloud pour hausser ça à quelque part, le déployer à quelque part, comme...
Yanis Mellata: Ouais, fait qu'en fait, la partie, tout ce qui est specs et features, ça, c'est juste du texte. Fait que tu es dans Cloud ou Notion, comme ça, ça ne dérange pas. Mais ça, c'est la partie où est-ce que tu sais ton MVP alors que
Yanis Mellata: de quoi tu sais c'est quoi tes 3-4 features là tu lui dis littéralement comment est-ce que je fais pour mettre ça en production ouais pis là il te sort de cloud il te dit d'utiliser un autre outil genre genre tu vas tester ça sur ROQ donc là dans ma discussion de specs je sais que mon backend ça va être sur Superbase je sais que mon frontend ça va être SwiftUI parce que c'est une IOS iPhone app ça c'est tout comme des éléments qu'il m'a dit de faire mhm Puis là, après, je lui demande de m'aider à le bâtir sur ses plateformes.
François Lanthier Nadeau: Mais tu dois casser le code à quelque part, right ?
Yanis Mellata: Ouais, 100%. Fait que là, disons, Superbase tu dois bâtir une Edge Function. Je lui dis comment est-ce que je fais pour setter mon environnement et ma Edge Function.
François Lanthier Nadeau: Fait que tu te rends compte de Superbase puis là, tu suis, basically, ce qu'il te dit de faire.
Yanis Mellata: C'est exact. Puis le truc, c'est que tu peux lui poser infinies questions. Comme, hey, je suis pas capable.
François Lanthier Nadeau: C'est encore drôle, des fois, il rate limit, man. Genre, des fois, il devient busy, busy.
Yanis Mellata: Un truc pour ça.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Yanis Mellata: 3 comptes payants, Claude. T'es jamais rate limité. Jamais rate limité. C'est-tu que c'est fort ? 3 comptes payants,
François Lanthier Nadeau: Claude. J'avoue même.
Yanis Mellata: Vraiment.
François Lanthier Nadeau: Des fois, quand ça spike en trafic sur l'app, tes 3 comptes payants peuvent pas t'aider avec ça.
Yanis Mellata: Ouais, c'est vrai, des fois, ils ont comme des... Ouais.
François Lanthier Nadeau: Mais moi, il y a un doute qui me dit, si tu te mets en mode explanatory sur Claude à ce moment-là, des fois, ça pète la limite de tokens qu'ils t'auraient mis à cause du spike de trafic. Ouais, 100%. on s'en vient on s'en vient écouler les les mais c'est malade d'autres pis tout ce flow là prend ses empowering fait que j'entends pas un hostie de founder pas technique me dire qu'il est pas capable de builder un MVP ou un prototype aujourd'hui genre là vous avez une preuve vivante c'est sûr que toi t'as fait assez de cash pour être lousse pour prendre ton temps pis tu sais mais ça se fait un week-end pareil esti tu sais hum ok fait que c'est malade t'en as fait combien roughly t'as passé à travers ce processus là de genre j'ai à peu près un prototype je le crie sur vidange
Yanis Mellata: j'en ai peut-être fait genre 4 à date 4-5 quand même là mettons mon 6ème c'est de quoi que j'ai un peu plus de conviction dessus fait que là ça fait 2-3 mois que je suis en train de le bâtir pis à voir où est-ce que ça m'amène je pense que je suis comme prêt à le nuker si je vois qu'il y a pas de potentiel mais en ce moment j'ai de la conviction peux-tu me donner un un darling que t'as t'as assassiné que t'as laissé tomber genre un des prototypes que t'as fait non non fuck off donc ok OK, un d'entre eux, si je me suis dit, tu as comme une explosion de meeting note takers, tu sais. Des gens que tu mets sur Zoom, un AI que tu mets sur Zoom qui va transcrire tes notes puis qui va te fider le summary. Tu en as un million. Tu en as plein qui sont sortis pour les consumers aussi, qui l'utilisent à l'école pour recorder le prof.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Yanis Mellata: Mais je me suis dit qu'il y en avait peut-être, tu as beaucoup de gens qui ont des appels téléphoniques. pis qui ont aucune note de leurs appels téléphoniques.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai, man.
Yanis Mellata: Donc, je me suis dit, comment est-ce que je fais pour essayer, genre, de rentrer de quoi dans ça, tu sais. Très cool. Donc, ça, j'ai, comme j'ai dit, plusieurs différentes approches. Pis à la fin de la journée, c'est juste comme pas possible techniquement. Ben, je suis arrivé à cette conclusion.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Donc,
Yanis Mellata: ça, je l'ai nuké. OK. Pis ça, ça m'a apporté à comme ma...
François Lanthier Nadeau: Tu veux-tu parler de ce que tu travailles là ou t'es comme pas... Ouais, ça me dérange pas, c'est comme Superbase Early,
Yanis Mellata: ça se peut que quand le pod sort... De toute façon, il est plus là. Ouais, mais...
François Lanthier Nadeau: Le disclaimer est fait.
Yanis Mellata: Ouais, parfait. Mais ouais, donc en ce moment, je work sur... Comment le résumer ? AI, un réceptionniste AI que tu vas avoir direct sur ton téléphone. Ah,
François Lanthier Nadeau: qu'est-ce que t'as à dire ça ?
Yanis Mellata: Ce que je me suis dit, c'est que quand tu manques un appel, ça va dans ta voicemail, personne laisse de voicemail. Fait que souvent tu vas juste voir genre ok t'as manqué tel appel, telle journée de tel numéro de téléphone mais t'es jamais capable vraiment de filtrer comme à quel point est-ce que c'était important, à quel point est-ce que c'était urgent, c'était qui. Donc j'ai comme l'impression que t'as beaucoup d'informations qui pourraient être capturées quand tu manques des appels qui est juste pas capturé en ce moment. Pis t'as quelques mois, t'as tout ce qui est comme voice agents, qui est sorti avec genre tu sais ChatGPT Advanced Voice, c'est complètement insane genre on parle à GPT, tu as l'impression de parler à un humain. Ah oui, c'est ça. Tu es un AI. Fait que tu as comme cette avancée technologique qui est sortie il y a quatre mois que j'ai comme pris. Puis maintenant, je peux l'injecter sur ton téléphone. Puis quand tu reçois des appels, tu ne veux pas y répondre. Tu fais juste le forwarder à ton agent qui répond à l'appel à ta place puis qui t'envoie un résumé. Puis comme... tout le transcript et l'information. Donc ça c'est comme le challenge technologique que je me suis dit que j'avais envie d'approcher.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
Yanis Mellata: Je l'ai fait, là je rentre un peu dans le go-to-market, genre à qui je vends ça, comment je le mets de l'avant.
François Lanthier Nadeau: C'était très cool man. C'était dans un mois. C'est infectieux cette énergie-là de early building, comme tu es, dans la pense que tu es, c'est malade.
Yanis Mellata: Ouais c'est...
François Lanthier Nadeau: Euh... Y'a-tu une erreur top of mind que tu veux partager dans tout ton parcours de carrière que tu penses que ça pourrait faire sentir les autres moins seuls de l'avoir faite ou leur éviter de faire cette erreur-là ? S'il y a de quoi, sinon on passe.
Yanis Mellata: Je pense que c'est tellement facile de dire que tu vas attendre pour faire de quoi. C'est « Ah ok, je vais attendre d'arriver là ou d'accomplir tel objectif avant, d'avoir telle promotion, mais comme... » juste si tu as envie de faire de quoi, pourquoi tu attendrais deux ans ? Juste fais-le maintenant.
François Lanthier Nadeau: Tu n'as pas besoin de permission et il n'y aura pas un moment parfait.
Yanis Mellata: Jamais.
François Lanthier Nadeau: Mon psy, il appelle ça du taponnage. Ça, c'est du taponnage. C'est des histoires, tu te comptes, ce que tu te donnes, c'est du taponnage.
Yanis Mellata: 100 %. Je pense que tu n'as pas beaucoup de gens qui vont être bons à spotter ce taponnage chez toi. Il n'y a pas beaucoup de gens qui t'ont dit, « Hey, Frank, je... »
François Lanthier Nadeau: le temps en train de taper ni juste mon petit qui me juste on sait exactement si une couple d'amis mettons proche de temps en temps mais puis le monde on se crée tout des excuses puis on s'invente tout des risques des histoires des inquiétudes on le fait tellement tout le souvent quand quelqu'un d'autre nous parle de ses inquiétudes on est disponible on se taponne voici un espace je comprends je comprends à 100% Dans certaines cultures, on n'ouvrira pas la boîte de Pandore et de Québec versus les métroplastes, mais dans certaines cultures, disons que c'est plus fort que d'autres.
Yanis Mellata: Oui, absolument.
François Lanthier Nadeau: C'est un excellent conseil, Yanis. Vraiment, vraiment. Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre ça plus utile pour toi ou des entrepreneurs comme toi ?
Yanis Mellata: Je pense que c'est nice de... Ben, numéro un, quand je suis revenu à Montréal et j'ai découvert la communauté de Sasspace, je pense que c'était vraiment cool et très nice de voir... autant de startups, de mindy tech à Montréal. Donc, c'était vraiment le fun comme cadeau d'arrivée,
François Lanthier Nadeau: mettons.
Yanis Mellata: Mais oui, je pense que pour continuer à rendre ça intéressant, c'est de continuer à put people together qui ont des intérêts similaires, qui ont des passions similaires.
François Lanthier Nadeau: Oui, on travaille là-dessus, mais avec la communauté privée qu'on a lancée en janvier, on a quelque chose, je pense. Puis, on va continuer de faire ça. C'est bon, man. T'as-tu des shameless plugs, Yanis, pour finir ? N'importe quoi que tu peux plugger.
Yanis Mellata: Honnêtement, si t'es quelqu'un qui est en train de builder de quoi dans le consumer space, pis t'es quand même early dans ta journey, je serais juste dans le catch-up pis voir ce que tu bâtis. Je pense que c'est tout le temps le bon de t'entourer de gens qui sont dans le même mindset, dans les mêmes spaces.
François Lanthier Nadeau: Pis t'es-tu en gros mode « je déploie tout mon capital en investissement à droite à gauche » ou là tu t'es...
Yanis Mellata: Investissement d'un point de vue de la business. Toi,
François Lanthier Nadeau: investir dans d'autres startups ou whatever.
Yanis Mellata: Je pense que c'est facile d'être un peu défocusé en faisant ça. Je pense que j'ai eu un problème pendant quelques mois, qui était que je faisais tout sauf builder. Je lisais plein de livres, j'écoutais plein de podcasts sur des sujets intéressants. Je regardais différentes startups et business. Maintenant, j'ai quasiment juste le goût de builder. Puis j'appelle ça un peu comme je rentre dans un vortex là. Ouais, c'est bon. Ça fait quelques mois que je suis dans un vortex, donc pour le moment, comme pas vraiment.
François Lanthier Nadeau: Ben oui man, c'est top man, le focus du vortex, let's go. Ouais. Puis si le monde genre, ils ont trompé sur toi, ils veulent te poser des questions, ils ont des idées à te donner, ils peuvent-tu te reacher sur LinkedIn mettons ?
Yanis Mellata: 100%, ouais, LinkedIn, Twitter, je me suis fait un compte récemment. Ouais. Yanis Mellata, Twitter.
François Lanthier Nadeau: Yanis, Y-A-N-I-S, Mellata, M-E-L-L-A-T-A. Exact. Exactement. Yanis, man, merci d'autre. J'ai vraiment eu du fun. C'était inspirant, mon gars.
Yanis Mellata: Merci à toi, man. C'était cool. Cheers, man.
François Lanthier Nadeau: Hey, folks. Comme vous savez, peut-être, on a un abonnement Saas pour notre infolette. Un abonnement premium qui te donne un paquet de perks et davantage comme des rabais sur les événements présentiels, des Q&A avec moi et ou les invités du podcast, la roadmap du podcast à l'avance et aussi des remerciements sur le pod. ce que je m'apprête à faire. Donc à tous ces ballers, shot callers qui supportent directement SaaSpasse, notre projet merci. Aujourd'hui je remercie Benoît Devilliers, founder chez Nolo, Martin Arviset, techno-entrepreneur à l'agence Ninja Geoffrey Blanc, general manager chez Cyber Impact, Joliane Couture product owner, C-Cube Tamar Triki, MBA sales director, Jeff Pelletier digital strategy manager chez Fox Jean-Philippe Fortin-Quentin, Head of Marketing chez Dash10. Sébastien Fournier, Full Stack Dev chez Kimobi. Et puis, Mickaël Carpentier, cofondateur et leader produit chez Firi. Merci, folks, du fond du cœur. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank. J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First. On investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet, puis je me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com, il y a l'onglet infolettre. puis aussi le call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. SaaSforce.com, il y a un gros bouton mauve, ajoutez votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, saspass.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaaS Pass. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez KVO, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça, où on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Fait que c'est ça, merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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