Aujourd’hui, on jase avec Eric Pinet, CEO & co-founder chez Unicorne, une firme d’experts AWS
Unicorne c’est 20 employés partout au Québec et une croissance constante de 30-35% par année (85% en 2024)
On retrace son parcours : commencer avec une technique en informatique, déménager à Québec pour travailler chez Optel et finalement partir sa propre business.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Crédits musique
Éric Pinet: à coder, ça faisait un petit bout de temps que j'avais pas codé. Puis, on fait le premier mandat, puis on arrive à la fin du premier mandat, puis là, j'ai regardé le GP, j'ai oublié d'aller chercher les autres clients.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Éric Pinet, CEO et co-founder chez Unicorn, une firme d'experts en infonuagique AWS. On parle de son parcours de programmeur à entrepreneur, de comment optimiser de l'infrastructure cloud pour les SaaS, puis de travailler sur du produit. Éric c'est un investisseur, un solide entrepreneur, un papa fier et même un self-described petit gars du Saguenay. Je suis assez stoked de vous le présenter aujourd'hui. All right, on passe au show. Let's go ! Éric Pinet, bienvenue sur SaaSpasse.
Éric Pinet: Salut Frank, bien content d'être là.
François Lanthier Nadeau: Content de te voir mon gars, toujours un plaisir. On se voit souvent en plus ces temps-ci. On s'est vu au Habs, au Canadien. Non,
Éric Pinet: en fait, t'as vu mon partenaire.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai.
Éric Pinet: Il m'en ressemble quand même.
François Lanthier Nadeau: T'as bien raison. C'est JP. Ouais,
Éric Pinet: exact.
François Lanthier Nadeau: J'ai vu JP d'une corne, mais ma confusion est parce qu'on s'est vu à Montréal récemment aussi, au show avec Berger Beauchemin.
Éric Pinet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Aujourd'hui, on va en profiter pour ne pas rien que parler de cloud, puis parler de ton histoire d'entrepreneur, puis l'histoire de ta business, Unicorn. Pour le monde qui te connaisse peut-être un peu moins, Éric, tu me ferais-tu un genre de descriptif raccourci de ton parcours ?
Éric Pinet: Oui, bien, moi, dans le fond, j'ai commencé avec une technique en informatique. J'ai fait ça au Sajob de Jonquière. J'ai été à l'université de Chicoutimi. Bac en info de gestion, parce que je ne voulais pas faire juste du technique. on va faire un peu de gestion. Après ça, j'ai rentré dans une compagnie qui s'appelle Imagem au Saguenay. On faisait des systèmes d'imagerie pour les hôpitaux, pour la radiologie. C'est des systèmes qui permettent de prendre des images, faire du traitement, que les radiologues utilisent, des choses comme ça, gestion de rendez-vous. J'ai travaillé là comme développeur pendant sur 11 ans que j'ai passé dans cette compagnie-là.
François Lanthier Nadeau: Tu faisais de la communication tout le long ?
Éric Pinet: Oui, exactement. Puis, c'était pas loin de l'université en plus. Je me rendais à pied. Ah,
François Lanthier Nadeau: wow !
Éric Pinet: Oui. Puis, développeur pendant deux ans à peu près. Après ça, j'ai été chargé de projet. Après ça, les projets d'implantation, mais les projets de développement aussi. Oui. Puis après ça, directeur logiciel. Oui. Dans cette compagnie-là aussi.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: Puis après ça, j'ai quitté pour me rendre dans la ville de Québec. J'ai travaillé chez Optel. Oui. Je suis rentré... Croissance fulgurante. Moi, j'étais le 120e ou 130e employé. Quand je suis parti 4 ans plus tard, on était 1200. Jesus Chris. Tu voyais à chaque semaine,
François Lanthier Nadeau: 10,
Éric Pinet: 15, 20 nouveaux qui rentraient les lundis. La semaine d'après, il y en avait d'autres. Tu n'étais pas nouveau longtemps.
François Lanthier Nadeau: Je prends déjà un minuit de tour, mais sais-tu la job qui t'a amené dans la région de Québec ? À la ville ou c'est plus autre chose et ensuite la job ?
Éric Pinet: Je pense que c'est un mix parce que je voulais quitter, dans le fond, le Saguenay un peu plus parce que j'avais une nouvelle blonde qui s'intéressait peut-être à avoir une opportunité d'aller dans une ville un peu plus grande que Saguenay. Puis là, on a cherché un peu tous les deux une nouvelle job. Moi, je suis tombé chez Optel. Puis elle, elle l'a trouvée dans la région de Québec aussi. Ça fait qu'on a déménagé ici.
François Lanthier Nadeau: Ça fait que c'est affûté pour le couple et les carrières des deux. OK, nice. Fait que là, t'as fait un bout de chez Optel après ?
Éric Pinet: Ouais. Une fois que j'ai quitté Optel, je me suis dit, ben, je restars-tu ? Je trouve ça un autre job de directeur de chez elle, ou etc. Puis là, j'ai commencé à regarder un peu, puis j'ai fait non. Je pense que j'ai le goût de partir mon affaire, puis ça me tente de bâtir mon équipe à moi, dans le fond.
François Lanthier Nadeau: Qui est devenue cette affaire-là, qui est devenue Unicorn.
Éric Pinet: Unicorn, ouais, exactement. Ça fait sept ans.
François Lanthier Nadeau: Ça fait sept ans.
Éric Pinet: Ouais.
François Lanthier Nadeau: OK, sweet. Puis Unicorn, un genre de TLDR pour la business ?
Éric Pinet: Oui, dans le fond, Unicorn, nous autres, on est des spécialistes AWS. On aide les entreprises à mieux utiliser les services cloud de Amazon Web Services. On va le faire avec trois types de services. Du service professionnel, de la gestion de l'infrastructure puis du développement cloud native.
François Lanthier Nadeau: OK, super. Puis vous êtes basé... Dans la ville de Québec. Dans la ville de Québec, mais il y a des gens un peu remote, c'est ça ?
Éric Pinet: Oui, on est un peu partout dans la province de Québec. On a des employés pas loin de Montréal, Victoriaville, etc. Nice. Puis, principalement remote, mais une journée par semaine, on a des espaces de coworking. Parce qu'il y a quand même pas mal de monde qui se regroupe.
François Lanthier Nadeau: Sweet. Sweet. Fait que t'as comme un beau modèle hybride là-dessus. Demandez-nous une couple de chiffres, entre autres, mettons, la grosseur de l'équipe ou n'importe quel chiffre à propos de la business.
Éric Pinet: Oui, on est une vingtaine d'employés.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: On a eu une croissance depuis notre démarrage à peu près 30-35 % par année, à peu près. 35,
François Lanthier Nadeau: c'est nice.
Éric Pinet: Oui, c'est une croissance organique. Puis on essaie de le faire bien. C'est ça, mais l'année dernière, on a réussi à... On a vraiment foncé. On a des nouveaux services en revente de services à WS, en gestion d'infra, qu'on a été plus loin. Comme une croissance de 85% l'année passée. Sans être obligé d'engager beaucoup d'autres personnes en plus.
François Lanthier Nadeau: Exactement.
Éric Pinet: Puis là, en 2025, on veut faire un x2, puis 2026 aussi. On est en ligne là-dessus. Puis de se créer du revenu récurrent. c'est la suite contraire.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, parce que oui, c'est beaucoup de services que vous offrez avec Unicorn, mais comme on va pouvoir le voir dans notre discussion, il y a un chapitre produit qui est en train de s'écrire pour vous autres qui est assez excitant.
Éric Pinet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Nice, man. Au niveau du type de client que tu sors, clairement tu sors des SaaS parce que toi et moi, on est partner. Je veux dire, Unicorn, ça se passe pour toute l'année à un minimum. Tu as quelque chose à offrir à des SaaS, étant la majorité de mon audience. Mais y'a-tu d'autres types de clients aussi, genre ?
Éric Pinet: Des entreprises manufacturières aussi, qui ont des salles de serveurs qui décident de s'en aller vers l'info nuagique. On va avoir des compagnies manufacturières aussi dans nos clients. Mais je dirais que la grande majorité de nos clients qui vont aller de l'avant avec des services de gestion d'infrastructure, puis un peu plus loin, ça va être des compagnies technologiques, des SaaS, des compagnies qui développent le chien.
François Lanthier Nadeau: Got it, got it. L'autre jour, toi et moi, on est allés se souper chez Boob, en Jacques-Beauport, qui est la chose qui ressemble le plus à un bureau que j'ai. Pour mes meetings, j'amène le plus possible le monde chez Boob. Hier, j'étais là, dude, avec deux chums de EY, la grosse firme, puis ils n'étaient pas capables de prononcer Boob. Boob. Boob, Boob, tout le temps. J'ai écrit, c'est Boob, man.
Éric Pinet: Mais je trouve que c'est parfait, parce que c'est pas loin de chez nous.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai, c'est vrai, on n'est pas loin. Anyway, on est allés manger chez Boob, qui est un classique pour moi. Puis, je t'ai mitraillé de questions sur justement d'où c'est un peu que la graine entrepreneuriale a semé. As-tu toujours été là en toi ? Puis, tu m'as comme conté un peu une histoire de... Même quand j'étais dev dans mon gig de 10 ans plus chez Imagem, un moment donné, j'ai comme considéré racheter le proprio. Tu veux-tu juste me raconter un peu cette histoire ?
Éric Pinet: Parce que pour vrai, chez Imagem, ça a été une des belles expériences de carrière que j'ai eues.
François Lanthier Nadeau: Souvent,
Éric Pinet: c'était resté. 11 ans. C'est ça, oui. Mais c'était passé. une équipe qui était le fun. Puis le propriétaire, je trouve qu'il était vraiment intéressant aussi parce qu'il donnait de la place pour de l'autonomie puis se développer. Puis c'était une entreprise qui avait un peu de croissance, etc. Fait que quand j'ai commencé comme développeur là-bas, ça n'a pas été long que il me semble qu'il y a des trous. On aurait besoin de gestion de projet puis on aurait besoin d'un peu plus de structure quand on va implanter nos systèmes, etc. Fait qu'il m'a tout de suite donné de la latitude puis c'est go, vas-y, faille-les. Après un certain temps, on vendait nos systèmes. Il fallait qu'ils soient catégorisés instruments médicaux. Il fallait devenir ISO 14439. En tout cas, il fallait...
François Lanthier Nadeau: On est en train de compliance. Oui, exactement.
Éric Pinet: Il fallait mettre en place la surveillance qualité logicielle. Il fallait structurer tous nos process pour que ça passe ISO, etc. Là, j'ai dit, je peux-tu le faire ? Accessible, tu vas devenir directeur des opérations et tu vas nous mettre ça en place. Il laissait beaucoup de latitude, il nous permettait de nous développer et d'avancer. Puis là, c'est venu dans la discussion, ça pourrait être intéressant qu'éventuellement, on pourrait peut-être faire une passation, puis je prenne la relance, etc. En mode reprenariat un peu. Oui, exactement. Ça serait une possibilité. Merci Jacques, qui est le propriétaire, qui nous donnait cette possibilité-là et qui voyait le potentiel qu'on pouvait avoir et le désir qu'on avait. Je dirais, je pense que ça s'est pas fait parce que j'étais jeune encore. Je partais de l'école. Tout allait pas assez vite à mon goût. Puis tout allait tout le temps, tout changeait. Mais je pense que c'était vraiment une belle expérience pareil. Puis c'est là que j'ai appris énormément parce que j'ai pu faire plein d'affaires différentes. Puis ça me donnait le goût de bâtir des affaires aussi parce que j'ai vu, je m'en place un vidéo, je peux changer des choses. Fait que je trouvais ça vraiment intéressant.
François Lanthier Nadeau: Puis sais-tu la première fois que l'espèce de cymbale de l'entrepreneuriat a résonné dans ta vie ? C'était poétique, ça.
Éric Pinet: C'est une cymbale, c'est pas poétique souvent.
François Lanthier Nadeau: Mon framing. Ou genre, quand t'étais petit cul au Sac-Sylve, c'est d'Arvida que tu viens. Ouais,
Éric Pinet: d'Arvida.
François Lanthier Nadeau: Comme le gars qui fait le montage de Dieu. Puis Guillaume Simard aussi. Ouais,
Éric Pinet: Guillaume Simard, il vient sur la même rue que moi, trois maisons.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'il y a du talent en pied carré à Arvida quand tu considères qu'il n'y a pas beaucoup de pied carré ? Ouais, genre, à l'époque... Tu vois les classiques, genre j'avais mon stand de limonade ou whatever. Tu étais-tu un genre d'entrepreneur hustler jeune ou c'est comme à travers la tech que tu as découvert ça ?
Éric Pinet: J'ai tout le temps eu le goût d'un peu entrepreneuriat. Ça, je l'ai tout le temps eu. Première fois, c'est... Première job, c'est je m'occupais des palouses des voisins puis je me faisais payer pour ça.
François Lanthier Nadeau: C'est un classique.
Éric Pinet: Après ça, c'est une compagnie... Quand j'ai sorti de l'université, je me suis créé une petite compagnie. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est une botte qui me manque.
Éric Pinet: Oui, c'est... je n'ai pas parlé à beaucoup de monde finalement j'ai jamais engagé personne puis j'ai juste fait des mandats de développement de plateforme php ok je fais sur le side de ma job que je faisais chez imager donc il ya du genre que je faisais des mandats sur le side en même temps mais
François Lanthier Nadeau: la majorité commence dans les trucs comme ce petit php à l'époque le langage ok moi ce même Fast forward à ton prochain chapitre de carrière, c'est Optel. Là, toi, tu rentres dans une période d'hyper-croissance. On a fait allusion à ça tantôt. Ça ressemble à quoi, genre, la vitesse de croissance de la compagnie ? Comment elle se reflète sur ta job et ton rôle que tu avais à l'époque ?
Éric Pinet: Quand je suis rentré, mon mandat, c'était de mettre en place le système d'assurance qualité de Chris. C'est à peu près la même chose que ce que je venais de faire chez Imagem. OK. c'était des systèmes pour les pharmaceutiques. Eux aussi, ils voulaient que ça soit quelque chose qui soit blindé. Il faut que ça soit quelque chose qui soit validé et tu ne peux pas envoyer une patch en production. C'est une ligne de montage de pharmaceutique comme ça.
François Lanthier Nadeau: Dis-donc, c'est quoi que ça faisait ou que ça fait à l'hôpital ?
Éric Pinet: Ce que c'était, c'est des systèmes d'inspection pour la pharmaceutique et de traçabilité. Par exemple, Tu as une chaîne de montage jusqu'à la production des pilules. Puis, tu as des systèmes d'inspection avec des caméras qui inspectent en temps réel, qui vérifient, par exemple, il y a une pilule qui est cassée, elle est mal classée, il n'y a pas le bon chiffre d'écriture, ou des enfants dans la main. Puis là, il faut l'éjecter de la chaîne de production, cette pilule-là, pas qu'elle passe et qu'elle se ramasse dans un pot. Puis, il y avait des systèmes qui étaient pétés là-dedans. Il y avait des systèmes où tu voyais des pilules qui tombaient dans des gros tubes, je pense que c'était 4 pieds de large. Puis,
François Lanthier Nadeau: évidemment...
Éric Pinet: les pilules tombent en continu puis t'as des systèmes de caméras tout autour qui vérifient tout ce qui tombe à quelle place ça tombe, dans quel pot puis s'il y en a une qui est pas correcte, lequel que tu vas éjecter fait que ça c'est beaucoup de systèmes qui ont besoin de performance puis de stabilité c'était très impressionnant certains systèmes qu'on faisait là-bas pis là toi t'arrives là,
François Lanthier Nadeau: QA au niveau de la hands,
Éric Pinet: plein d'affaires mise en place tout ce qui est assurance qualité, pas juste la partie test logiciel mais tout ce qui est procédure puis comment tu t'assures d'avoir le shield de qualité. Ça fait que c'est pas juste la partie test. Puis après ça, je suis devenu directeur de shield. Shield.
François Lanthier Nadeau: Shield, oui,
Éric Pinet: exactement.
François Lanthier Nadeau: Dans une compagnie qui est en hyper-croissance, une des images que j'utilise souvent pour parler de ça, c'est que tu dois construire sur des sables mouvants un peu. Parce qu'il y a tellement de choses qui changent, que ce soit au niveau des ressources humaines, de la capitalisation, du financement. des nouveaux gros clients, puis tout, qu'on dirait que t'es jamais sur des bases nécessairement extrêmement solides. C'est-tu genre quelque chose que t'as vécu ou c'est trop dramatique, mon enfoiré ?
Éric Pinet: Non, mais c'est vrai que c'est pas facile un environnement comme ça, mais t'apprends énormément parce que là, tu vois plein de choses différentes. Puis, t'es dans une période aussi où souvent, il y a beaucoup d'argent. Fait que, tu sais, tu peux essayer des choses puis tu peux accepter de te tromper puis, tu sais, tu peux accepter de perdre de l'argent parce que tu le sais que t'es en croissance puis que... Tu vas faire des erreurs.
François Lanthier Nadeau: T'as une marge d'expérimentation, de chaos un peu.
Éric Pinet: Ouais, exact. T'as pas le choix. Puis il faut que t'apprennes à vivre avec ça aussi. Fait que c'est comme un... Un environnement ou un terrain de jeu qui peut être intéressant, mais qui est excessivement fatiguant aussi avec le temps. Exactement. On dirait que tu es tout le temps en train de recommencer quelque chose que tu avais déjà fait. C'est parce que tu mets en place quelque chose, tu as une nouvelle équipe qui t'occupe, qui s'occupe par exemple de la configuration de tes logiciels avant de les chipper à tes clients. Puis tu te rends compte après un mois ou deux, que ce n'est plus le bon setup parce que maintenant, on a d'autres types d'équipes. de type de service, puis là, cette équipe-là ne peut plus marcher. Fait que là, il faut que tu changes la manière dont cette équipe-là fonctionne et tu fais autre chose.
François Lanthier Nadeau: Toi, en tant que manager, t'es directeur là, mais aussi les employés, il faut qu'ils soient capables de tanker, d'endurer un peu ce changement-là.
Éric Pinet: Exactement. Il faut que t'apprennes à vivre avec ça, puis il faut que t'engages des personnes qui sont prêtes à vivre ce genre d'expérience-là aussi, parce que c'est pas tout le monde qui est prêt à dire, ma job, ça va changer à toutes les deux semaines. Non,
François Lanthier Nadeau: même moi, je fais du narcissisme conversationnel, c'est-à-dire que je vais rendre ça à propos de moi, comme je fais souvent. Mais même moi, j'étais en train de me dire, « Chris, j'aurais-tu été capable ? » Parce que j'ai jamais été dans un environnement où ça bougeait aussi vite que ça. Le plus proche que je suis allé, c'était chez Douda, puis on s'entend, la complexité était au niveau de la distribution géographique, puis culturelle, puis des time zones. En termes de scale, c'était pas si complexe, c'était 200 personnes. Fait que c'est pas genre en hyper-croissance comme tu décris. C'est vraiment intéressant. Puis, sais-tu, à ce moment-là, me semble de mémoire que le cloud arrive comme un peu plus comme un outil, mais aussi genre un enjeu dans la compagnie ?
Éric Pinet: Tout à fait, parce que dans la compagnie, initialement, c'était juste des systèmes installés dans les usines pour inspecter les chaînes de pharmacie utile. Mais après, il y avait les systèmes qui permettaient de faire la traçabilité par-dessus. Puis, c'était là que la réglementation avançait le plus puis qu'il y avait l'autre. plus de besoins, puis c'était pour ça que ça scalait autant. C'est qu'il y avait des nouvelles réglementations dans le monde qui faisaient que maintenant, il fallait qu'il y ait une traçabilité sur tous les médicaments produits. Ce qui veut dire que si j'ai un lot de pilules qui est sorti à quelque part, je vais être capable de savoir où est-ce qu'il est. Puis s'il y a un défaut, que je sois capable de le retracer puis savoir partout qui l'a eu. Donc, c'était ce système-là. C'était des systèmes qui étaient designés. C'est parfait pour le cloud, parce que là, tu veux ramener ta chaîne de production plus haut, puis avoir l'information plus haut, puis être capable de suivre dans le temps par tout ce qui se passe. Ça devenait plus des systèmes qui étaient adaptés pour le cloud. C'est là qu'on commençait à avoir des réflexions. Qu'est-ce qu'on peut utiliser dans le cloud pour nous permettre de faire ce genre de système-là ? C'était le début.
François Lanthier Nadeau: Quelle année, genre ?
Éric Pinet: On est en 2016, peut-être. Quelque chose genre. 2015,
François Lanthier Nadeau: dans ce coin-là.
Éric Pinet: Dans ce coin-là, OK. On commence à regarder comment on va développer les systèmes, comment on va les héberger, etc. On regarde les différentes solutions possibles. Ça va-t-il être Azure ? Ça va-t-il être AWS ? C'était un peu là-dedans qu'on était.
François Lanthier Nadeau: Vous avez travaillé avec AWS ?
Éric Pinet: Vous avez travaillé avec autre chose ? Oui, un petit peu avec AWS, un petit peu avec Azure. On a commencé à se saucer les pattes, mais c'était très difficile de faire accepter aux clients. ton système et certaines de tes données vont être dans le cloud. Ça va être sécuritaire.
François Lanthier Nadeau: C'était moins acquis comme réflexe ou comme confiance que c'est normal que ça soit dans le cloud et que ce ne soit pas quelque chose que tu peux physiquement avoir et contrôler.
Éric Pinet: Exactement. Ça ne sera pas installé dans ton rack de serveurs dans ton usine. Il y avait une certaine réticence.
François Lanthier Nadeau: J'imagine que ça nous amène à la genèse d'Unicorn. Est-ce qu'il y a un... un moment donné, pour une raison ou une autre, on n'est même pas obligé de rentrer là-dedans. Toi, tu dis, tu sais quoi, je fais un move. Genre, je change. Puis là, quand tu prends la décision de quitter ce rôle-là, qui était quand même une super bonne job d'une grosse compagnie à Québec, as-tu déjà un plan en tête ?
Éric Pinet: Il était vague. OK, mettons. J'ai décidé de quitter Optel justement parce qu'il y avait l'effervescence, puis la croissance, puis tout le kit. Puis je voyais aussi... 1200 employés, ça me représentait peut-être moins. Je me reconnaissais moins dans une business de même. J'avais vécu chez Imagem, où on était 20-30, puis 150-200, je trouvais ça cool. Puis à 1200, je commençais à trouver ça comme, OK, c'est pas la même game. C'est pas le même plaisir, puis c'est pas le même sentiment que quand t'es dans une petite entreprise. Puis, veut, veut pas, tout le monde se commence à faire son petit bout de choses dans un système qui est tellement plus grand que, en tout cas, moi, j'ai moins de plaisir là-dedans. Fait que là je me dis, je vais me créer quelque chose pour faire mon équipe et mes affaires à mon goût, puis je sais que je ne veux pas faire de quoi qui va avoir... 5000 employés. C'est pas ça que je veux. Mais en gros, c'est la seule affaire que j'avais. Je commençais à parler avec du monde. J'ai le goût de me créer une compagnie. Qu'est-ce que tu en penses ? Je fais un service conseil. Peut-être cloud. C'est tendance. C'est pas mal l'affaire qu'il y a. On pourrait faire ça. Il y a des nouvelles technos qui sortent, qui sont vraiment intéressantes dans le cloud, que j'aimerais exploiter. Je parlais avec du monde. Au final, c'est avec JP que ça... eu un écho. Moi aussi, ça m'intéresse. Puis oui, on pourrait faire ça.
François Lanthier Nadeau: Là, tu es dans cette phase-là un peu transitoire où tu cherches un ou une co-founder, tu te considères, tu te lances en business. Le cloud, c'est genre une des industries dans lesquelles tu es intéressé. À qui tu parles ? Tu appelles-tu des chums d'enfance ? Tu appelles-tu des collègues, ex-collègues ? Comment tu découvres ça ?
Éric Pinet: Mon réseau, mon réseau proche. Puis... Merci encore une fois à Jacques. Je vais le renommer trop souvent. Ça a été notre premier client. Ça a été notre premier client. Parce que moi, j'ai été dans mon réseau LinkedIn. J'ai été dans mon réseau de personnes que je connaissais. Je disais, je veux faire une compagnie. On pense à tel domaine. Puis là, on veut faire du Kubernetes. On ne sait pas comment faire. Puis JP, dans ce temps-là, il était expert à Kubernetes. Il venait d'en faire un bon bout de shop-tail. On va aller vous montrer comment marcher. On va faire la première version.
François Lanthier Nadeau: C'est un autre excellent exemple concret de souvent les relations d'affaires, même si elles se terminent dans le court terme, elles peuvent se réallumer d'une autre manière dans le long terme. Des relations, ça dure une carrière au complet. Ça ne dure pas juste une job. De bien les traiter, ça peut être un gain,
Éric Pinet: un positif.
François Lanthier Nadeau: Avant qu'on rentre plus dans le nitty-gritty, j'aimerais que tu m'expliques le cloud. que tu me le vulgarises comme si j'avais 11 ans. Parce qu'il y a quand même des curieux qui écoutent ça se passe. C'est pas juste du monde full tech. Qu'est-ce qu'on veut dire quand on dit la cloud ?
Éric Pinet: Moi, je le vois comme pour un enfant de 5 ans.
François Lanthier Nadeau: 11 ans.
Éric Pinet: 11 ans ? OK, on peut monter un peu plus. On va dire c'est une boîte à outils dans laquelle t'as plein de services prêts à être utilisés. T'as besoin d'un serveur, t'as besoin d'une base de données, t'as besoin d'un algorithme pour faire la reconnaissance d'images. Faire de la traduction. Tu piges dans ton coffre à outils. Si c'est prêt à être utilisé, tu peux l'utiliser tout de suite.
François Lanthier Nadeau: Avant que ça existe, on faisait quoi pour régler ces problèmes-là ?
Éric Pinet: Pour faire la même affaire avant, t'allais chercher du matériel, du hardware pour pouvoir exécuter tes affaires. Tu téléchargeais une librairie et t'essayais de la faire fonctionner avec de l'open source et des choses comme ça. C'est pas encore l'affaire. Mais... Là, les services sont encore plus prêts à être utilisés. C'est un libre-service. J'ai besoin de ça, je le prends, je l'utilise. Je vais le payer à la demande.
François Lanthier Nadeau: C'est tout le compute, la logique, les fonctions qu'il y aurait vécues dans des machines physiques et qui auraient été gérées par des experts, des pros qui connaissent tel programme et qui finetune avec ces machines-là. Tout ce poutine-là est... elle est accessible via le cloud, via les ondes qui nous entourent, l'Internet.
Éric Pinet: C'est disponible, c'est là. Puis si tu ne l'utilises pas, tu vas perdre ton temps à refaire quelque chose qui existe.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Puis je trouve qu'on l'a bien quand même expliqué. Maintenant, pourquoi c'est important d'optimiser ça ? Prenons la boîte à outils qui est le cloud, qui permet de faire un paquet d'affaires, genre gérer des bases de données ou d'avoir des serveurs. Pourquoi ? Pourquoi il y a une job ou même une industrie d'optimiser ça aujourd'hui ?
Éric Pinet: Par exemple, les compagnies qui grandissent un peu, je ne sais pas si tu as déjà vu ces tools-là, mais il y a des tools pour, par exemple, optimiser tes licences dans tous tes logiciels. Par exemple, pour mon entreprise, on est 100 employés, mettons. J'ai des comptes Google, j'ai des comptes dans One Password, j'ai des comptes dans QuickBooks, j'ai des comptes dans un paquet d'affaires. Puis pour... chacun de ces comptes-là, je paie un certain montant chaque mois. Ça se peut que mes employés n'utilisent pas ces applications-là. Tu as des outils maintenant qui scannent tout ça et qui te vérifient. Sur ton Google Workspace, au final, tu as 20 % des utilisateurs qui n'utilisent pas telle fonctionnalité. Désactive-la.
François Lanthier Nadeau: Frank, il n'a jamais ouvert le Gmail.
Éric Pinet: C'est ça, exact. Il y a personne qui utilise ça. Ne m'allez pas. En fait, c'est... Quand tu utilises ta boîte à outils dans le cloud, un moment donné, tout le monde, puis plus ta compagnie est grosse, tout le monde utilise des outils. Puis là, un moment donné, on se rend compte, la machine virtuelle que Frank a décollée il y a trois ans, il n'y a plus personne qui l'utilise. On n'a pas besoin de ça.
François Lanthier Nadeau: C'est le downside d'avoir autant de facilité puis d'accessibilité à tous ces services-là, c'est que tu peux en turn on, en ouvrir, puis en spinner autant que tu veux, aussi facilement que tu veux. Mais ensuite, si tu ne fais pas un bon monitoring ou une bonne veille de tout ça, les coûts, mettons, peuvent gonfler puis tu peux prendre une charge, soit financière ou même... computationnel qui ne sert à rien.
Éric Pinet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. Je vais te demander la même demande-requête de vulgarisation, mais pour DevOps. Le concept de DevOps, j'aimerais ça que tu me le vulgarises, s'il te plaît.
Éric Pinet: Le DevOps, c'est le lien entre le développement et les opérations. C'est comment l'équipe de développement va mettre en ligne la solution finale. Parce que développer une application, c'est une chose, mais après ça... l'héberger et la faire fonctionner, c'en est une autre. Le DevOps, c'est le lien entre les deux. C'est la capacité de développer ton application mais de l'héberger également. Quand tu travailles dans le cloud, c'est un autre paradigme versus l'ancienne manière de développer des applications. Quand tu fais du développement cloud native, c'est que tu développes ton application en sachant qu'elle va être hébergée dans le cloud. Donc, tu vas utiliser des services adaptés pour pouvoir développer ton application plus vite mais faciliter son hébergement aussi.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Un petit shout-out à Léviat Légal, partenaire certifié Sasspass. C'est le cabinet tech-enabled pour tous vos deals, transactions, du financement VC aux stock options. Basically, des programmeurs en cravate. Donc, check them out sur sasspass.com slash partenaire avec un S. Puis, manquez pas l'épisode 73 du pod avec Guillaume, le founder. Il y a des bonnes pépites. OK, de retour au pod. Pour ceux qui ont des référents, mettons, plus simples, genre de des devs qui vont travailler sur l'interface visuelle et interactive de ton application web, des devs qui vont travailler sur le back-end, comment la donnée et les fonctions s'exécutent en arrière de la couverte. Une fois que ce travail-là est fait, pour qu'un utilisateur comme toi et moi puissent l'utiliser, l'application doit aller vivre quelque part pour pouvoir être distribuée sur nos devices, via nos connexions Internet, etc. La job d'aller la distribuer dans le cloud, c'est ça le débat.
Éric Pinet: exactement exactement puis avec le cloud ce que c'est ce que c'est venu faire aussi c'est de faciliter ce travail avec des outils comme le aws syndiqué le cloud development kit qui permet ça ça permet de faire ton infrastructure dans ton code d'application infrastructure ce code exactement ok fait que tout est ensemble de ton infrastructure la manière dont elle va se déployer plus le code de ton application tout est là ensemble
François Lanthier Nadeau: Puis ça, c'est moins lourd que c'était ? C'est moins long que c'était ?
Éric Pinet: Ça permet d'automatiser tout beaucoup plus simplement. Parce que là, tu es capable de dire, par exemple, pour telle fonctionnalité, j'ai besoin d'une BD ou d'un API qui me permet de faire telle chose. Dans ton code d'infrastructure, tu le déclenches puis ça permet de le faire. Après ça, quand tu veux le déployer, par exemple, aux États-Unis, en Europe, etc., c'est le même code qui est exécuté, mais avec un flag qui dit « ça, ça va aux États-Unis, ça, ça va en Europe » .
François Lanthier Nadeau: Puis là, c'est ma curiosité personnelle, mais avant qu'on ait ce paradigme-là d'infrastructure as code, on la gérait comment, l'infrastructure ? C'était as quoi ?
Éric Pinet: C'était des gars qui cliquaient dans des consoles puis qui se faisaient des scripts bash, qui essayaient d'auto-configurer des machines. C'était Windows avec quelque chose qui allait s'auto-configurer.
François Lanthier Nadeau: C'était plus manuel, entre guillemets. OK, OK, man. On va aller dans les débuts d'Unicorn. Les premiers balbutiements de « All right, fuck it, je me lance une compagnie. » Ça vient-tu après tes premières discussions avec JP ? C'est-tu « OK, là, il faut se trouver un client parce qu'on le sait qu'on veut essayer ça. » C'est-tu Imagem ? C'est pas mal ça, les débuts ?
Éric Pinet: Ben... Ça ressemble à ça. Le début, c'était une fin de semaine dans un chalet avec JP. Et deux autres gars que je nommerai pas. On était quatre à avoir la réflexion de peut-être partir une compagnie. Puis on a pris une fin de semaine dans un chalet. Puis là, on a fait brainstorm d'idées. Ça serait quoi la compagnie si on la décorait. On a fait ça au mois de novembre 2017. Puis en décembre, on prenait la décision, OK, ça va être la business qu'on va faire. Puis qui c'est qui on-board ? Est-ce qu'on on-board les quatre ? Puis finalement, ça a été moi et PGP qui ont dit, c'est nous autres qui allons le faire, on le part. Puis on a starté en janvier 2018. Premier client, c'était Imagem. Puis notre idée, c'était, on veut faire des applications cloud. Dans notre début, c'était, on ne veut pas avoir d'hardware le moins possible parce que c'est trop compliqué à gérer. On venait de le gérer trop longtemps avec Optel.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça.
Éric Pinet: Fait qu'on a dit, si on est capable d'avoir du software, pas d'hardware, ça serait parfait pour commencer. Ah ok. Fait que ça a été le même qu'on a starté.
François Lanthier Nadeau: Mais là, c'était la première fois que tu portais officiellement le chapeau d'entrepreneur. Oui. Que tu avais une compagnie incorporelle avec un cofondateur. Oui, exactement. Des ambitions de ce qu'elle est. Comment tu as fait pour valider que ça serait un bon cofondateur GP maintenant ?
Éric Pinet: Juste des bonnes discussions avec. Got feeling,
François Lanthier Nadeau: fit personnel.
Éric Pinet: Qu'est-ce que tu as le goût de faire toi ? Qu'est-ce que moi j'ai le goût de faire ?
François Lanthier Nadeau: Complémentaire.
Éric Pinet: En gros, c'était comme GP, moi je vais m'occuper du technique, puis je vais être capable de sortir toute l'info, puis régler les problèmes, puis tout ce qui était technique. C'est GP. Moi je vais faire ça. Puis moi, j'ai dit, moi, ça me tente de faire tout le reste. Fait qu'on va faire tout le reste.
François Lanthier Nadeau: La vente, l'admin, le marketing, le financement, les suites.
Éric Pinet: C'est toutes des affaires que j'avais le goût d'essayer. OK,
François Lanthier Nadeau: t'avais le goût de te mouiller là-dedans, toi. Parce que comme tu disais au début de la conversation, oui, la tech t'intéressait, mais la gestion, puis genre bâtir une compagnie, puis pas juste du code, c'est quelque chose qui est créé en toi, mettons. Vraiment nice. À part Imagem, on comprend que tu avais une bonne relation de confiance avec eux, puis tu as été capable de les closer, puis de les aider, tout ça, comme premier client. Les autres premiers clients, ça arrive comment dans le décor ? Tu t'es-tu cassé la gueule à aller cogner à des portes ? Parle-moi un peu de ça.
Éric Pinet: On a fait le premier mandat.
François Lanthier Nadeau: Puis là,
Éric Pinet: ça a duré un trois mois à peu près, une affaire comme ça. Puis j'ai aidé le GP parce que je ne veux pas... Ça, c'est juste deux, au début. On a les mains dedans. Je recommence à coder. Ça faisait un petit bout que je n'avais pas codé. On fait le premier mandat. On arrive à la fin du premier mandat. Je regarde Juppie. J'ai oublié d'aller chercher les autres clients. Il ne faudrait plus que ça arrive. Il faudrait que j'ai comme un pipeline à continuer. C'est bon. On a été installé dans mon sol. Pas trop de frais majeurs. On est capable d'aller. d'absorber quelques semaines le temps que je trouve quelqu'un d'autre. J'ai tenté de chercher de nouveaux clients. Ce qu'on a trouvé comme nouveaux clients, c'était qu'il y avait une tendance dans ces années-là. On est en 2018. Le serveurless, le développement serveurless a commencé à être vraiment tendance. Il faut que tu fasses du développement serveurless. Explique-moi. C'est dans le fond du développement où tu es vraiment intégré au plus haut niveau dans le cloud. tu ne gères plus tes serveurs tu ne gères plus rien c'est comme tu donnes une partie de ton code puis ça va s'auto-scaler automatiquement à la demande c'est comme une manière de développer qui est très intégrée au cloud c'est vraiment tendance il y a beaucoup de monde qui en parle j'ai dit à JP on va se spécialiser là-dedans on va aider du monde à faire ça On a rencontré des premiers clients qui étaient des firmes de développement logiciel qui entendaient parler de ça et qui se demandaient comment faire.
François Lanthier Nadeau: Ou qui n'avaient pas le temps.
Éric Pinet: Oui. Puis nous autres, JP, lui, il s'est beaucoup documenté puis il a testé, il a prototypé des affaires, il a plongé là-dedans, il a développé des... Avant que le AWS, Cloud Development Kit, existe, JP a développé quelque chose qui permettait de faire ça.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: Il l'a appelé Octocorn. puis JP, tu vas te souvenir de ça. Beau souvenir, mais c'est... Fait que tu sais, c'était comme un... Avant que l'infrastructure Ascot soit facile comme aujourd'hui, il manquait d'outils, puis de l'enfant dans le même, puis on a développé ces outils-là. Fait que là, on arrivait, puis on... Ah, on peut t'aider à bootstrapper ton projet Savoir l'Est, puis voici comment tu peux le faire, puis...
François Lanthier Nadeau: Fait que si je comprends bien, je sais pas, mettons une boîte comme Spectrum, qui existe encore, mais à l'époque, si elle avait voulu faire des projets... puis déployer, BuildEssence serverless, aurait pu faire affaire avec vous autres, les projets clients. Mais, t'avais-tu, c'était-tu des firmes puis des agences de service ou t'avais même déjà des produits ? Non,
Éric Pinet: non, c'était des produits. OK, OK. La plupart, c'était tous des produits. C'est un peu plus. C'était des, je vois, par exemple, un exemple, c'est une firme qui faisait du développement pour une application qui s'appelle ColorTrack qui existe encore puis on fait encore des petits mandats pour eux autres. Mais, ils font du... C'est une plateforme pour les conseillers financiers. Ça analyse tous les fonds d'investissement qu'il y a au Canada. Puis selon les profils d'investisseurs, ce que tu veux faire comme portefeuille, ça te montre un portefeuille optimisé pour ton profil d'investisseur. Ça vérifie les rendements, ça te fait des rapports, des choses comme ça. Puis eux, il y avait des gros enjeux. de performance. Il commence à y avoir des utilisateurs. Ce qui avait monté comme infrastructure, c'était comme une plateforme PHP avec... Je ne me souviens plus trop dans quelle machine virtuelle. C'était à Berger quelque part. C'était vraiment des gros problèmes de performance. Nous, on a dit qu'on avait la solution. On servait à RLS. On a développé l'Orbertion 2 depuis ce temps-là.
François Lanthier Nadeau: Il y a une pépite que tu m'avais droppée. On a... ... notre discussion à l'OTP. Tu m'avais parlé du fait que d'être dans un coworking dans vos premières années, ça a comme été un avantage de développement d'affaires. J'avais comme flashé là-dessus. J'avais jamais pensé à ça d'un point de vue startup. Tu veux-tu m'en parler un peu plus ?
Éric Pinet: Même plus que juste développement des affaires, mais relation avec des fournisseurs potentiels, avec d'autres partenaires d'affaires, etc. Dans ce premier coworking-là qu'on a pris, Après, dans le fond, quand on a démarré Unicorn, ça a pris quatre mois, je pense, avant qu'on engage quelqu'un, un premier employé.
François Lanthier Nadeau: C'est pas long.
Éric Pinet: On avait fini la première année, on avait cinq employés. Très cool. Une fois que j'ai compris qu'il fallait que je vende tout le temps et que je n'arrête pas de vendre parce qu'on avait trouvé un contrat, on a su qu'on pourrait engager. Fait que là, j'ai perdu le fil d'où je m'en allais.
François Lanthier Nadeau: Tu me disais qu'on a eu notre premier employé après quatre mois. Oui, c'est ça. Et le coworking arrive. Oui, c'est ça.
Éric Pinet: Parce que là, on était installés avant ça dans mon sol, moi et JP. Mais là, j'ai fait, moi, c'est pas vrai qu'on va engager du monde et ils vont tous rentrer chez nous dans mon sol. Fait qu'on va se prendre le temps de coworker. Puis, en arrivant là, tout de suite, on a vu, il y a quand même quelque chose d'intéressant parce que là, il y avait une autre compagnie qui développait... des services pour la cybersécurité. Après ça, il y a une autre compagnie qui faisait l'évaluation de zones d'innovation pour les incubateurs accélérateurs. Après ça, on avait une fille qui faisait du marketing. On avait un gars qui faisait du développement sur mesure. C'est plein de monde avec qui c'est le fun de connecter, de parler. Finalement, de ces personnes-là, j'ai eu deux clients. J'ai une... Une fille qui s'occupait du marketing, qui s'est occupé de notre marketing pendant un bon bout. Le gars qui faisait du développement, il est venu nous aider quand on n'avait pas assez de monde pour pouvoir développer tout ce qu'on voulait faire. Il est venu nous aider sur plusieurs mandats. Au final, on est presque connecté avec tout le monde qui était dans ce coworking.
François Lanthier Nadeau: C'est cool. Êtes-vous dans le même coworking ou vous êtes rendu dans un autre coworking ? On a changé. OK, vous avez changé. All right. C'est comme une serendipity un petit peu en anglais qui dit, c'est quelqu'un qui a du monde talentueux. au même endroit, ça bouillonne un peu et ça crée des opportunités pour tout le monde. Avec le timing. OK, cool. Est-ce que la décision de vous spécialiser uniquement sur Amazon Web Services, AWS, qui est le service clair le plus populaire, est-ce que ça, c'était built-in dès le jour du chalet ou c'est arrivé comme plus tard ?
Éric Pinet: À peu près un an après.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que la première année, vous avez expérimenté avec différents services cloud.
Éric Pinet: Exactement. On a fait des projets sur Azure, Google Cloud Platform, AWS. Puis, après avoir expérimenté, puis avec les mandats qu'on voyait rentrer dans notre pipeline aussi, bien là, on voyait, bien, ça serait mieux de tout le temps faire la même chose pour être meilleur. Puis, AWS, tous les services serverless, puis c'était ça qu'on vendait beaucoup dans ce temps-là, sont beaucoup plus avancés, sont plus stables, plus faciles de... Il y a des enjeux au début du serverless qui existaient. Ils appelaient ça les cold starts. Tu te fais une lambda, puis ça va exécuter ton bout de code. Puis s'il n'est pas chaud, c'est un cold start. Ça veut dire qu'elle va prendre une seconde et demie, deux secondes avant de pouvoir te répondre. Quand tu fais une API, puis que ça prend deux secondes à répondre, ce n'est pas efficace. À WS, ils avaient réglé ces problèmes-là. Ils permettaient des solutions pour permettre de régler ces choses-là. Les autres... avait pas. Ça nous disait on va aller vers le meilleur puis on va offrir cette solution-là à nos clients. Quand on regardait pour monter dans le réseau des partenaires parce qu'une fois que tu rentres dans l'écosystème AWS, là tu peux progresser dans le réseau des partenaires. Ça vient avec de l'aide de AWS.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi le réseau des partenaires pour ceux qui connaissent moins ça ?
Éric Pinet: Dans le fond, quand tu offres des services professionnels qui sont reliés à AWS, ou un produit qui est attaché à AWS, dans le fond, à AWS, ils ont des programmes de partenariat pour t'aider à se cailler, puis d'avancer, puis d'offrir tes services.
François Lanthier Nadeau: Win-win, là. Exactement. Tu vendes mes trucs, je t'aide à vendre mes trucs.
Éric Pinet: Exactement. Puis tous les grands cloud providers ont tous tes... genres de programmes-là sont tous différents. Mais, ils demandent, par exemple, il faut que tu m'amènes tant de nouveaux clients, il faut qu'il y ait tant de consommation sur nos services AWS. Puis là, quand tu vas atteindre ces chiffres-là, nous, par exemple, on va t'envoyer des nouveaux leads ou on va te donner des financements pour tes programmes marketing. Puis, on va faire du co-selling avec toi sur certains deals. Mais ça vient quand tu atteins certains chiffres.
François Lanthier Nadeau: Tu as des incitatifs de plus en plus juteux, de plus en plus, mettons, plus que tu grossis avec AWS. Exactement.
Éric Pinet: Moi et PGP, on regardait ça et on s'est dit si je veux 50 deals dans une année qui rapporte 15 000 de revenus récurrents par mois, par exemple, dans la consommation de AWS, ça veut dire qu'il faudrait que tous nos deals soient dans AWS. Parce que si j'en fais la moitié sur Azure, je ne serais pas bon dans aucun.
François Lanthier Nadeau: Mettons que je joue à l'avocat du diable. pour ce moment-là dans le temps, ça a-tu été un peu aussi une question de sacrifier un paquet de clients potentiels qui auraient pu venir vous voir et dire, « Check, dude, t'es bien smart, puis vous avez l'air bien bon, sauf qu'il y a nous autres, notre SaaS, il roule sur Azure de Microsoft, puis si tu veux travailler avec nous, c'est ça. » Puis il a fallu que tu dises, « Non, je prends la décision de me spécialiser. »
Éric Pinet: Ça a été ça. Puis on a dit non à certains clients, puis on a décidé de ne pas faire certains mandats juste pour ça.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, mais ça, c'est un bon call stratégique parce que c'est un call de long terme et de vision. C'est genre, on le sait où est-ce qu'on s'en va, puis il faut dire non à des gains court terme, de genre plein de clients et de la liquidité qui rentre vite pour aller chercher encore plus de gains long terme. C'est une fleur que je te donne.
Éric Pinet: Merci, je vais la prendre.
François Lanthier Nadeau: Là, c'était AWS, c'était le leader à l'époque. On peut aujourd'hui, 2025, considérer encore que c'est le leader, je pense.
Éric Pinet: Oui, on va regarder les ports de marché, oui.
François Lanthier Nadeau: Si on regarde les parts de marché. OK, super.
Éric Pinet: Puis la qualité de la technologie, selon moi aussi. C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Sans aucun biais. Oui. Non, mais je veux dire, ça veut dire que c'est un bon bet. Tu as fait ça, tu as calé cette chute-là il y a 7 ans. Oui. 6-7 ans. All right, folks. Un petit shout-out à Vasco, partenaire produit SassPass. Vasco, c'est la plateforme Devops pour optimiser votre commercialisation de Sass. Ça aligne les ventes, le marketing puis le customer success pour que tout le monde avancent dans la même direction, mais surtout que les revenus suivent. Check them out sur saspass.com slash partenaires avec un S. Il y a une solide entrevue avec leur architecte de revenus, Alexis Boucher. OK ? De retour au pod. Qu'est-ce que les gens, que ce soit des co-founders ou des devs même peut-être, la majorité d'eux autres ne savent pas à propos de AWS, mais qu'ils devraient savoir ?
Éric Pinet: Qu'il y a de l'argent disponible pour financer des projets.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
Éric Pinet: Ça veut dire que quand tu veux faire un projet, qui implique de l'info nuagique. Tu veux créer un nouveau projet SaaS.
François Lanthier Nadeau: Info nuagique, c'est l'équivalent francophone de cloud, right ? Exactement.
Éric Pinet: Parfait. C'est bon de le traduire.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ben c'est ça. Je me dis que le monde ne le sait peut-être pas.
Éric Pinet: Donc, tu as un projet. Tu dis, moi, je veux utiliser le cloud pour faire de l'intelligence artificielle, pour une fonctionnalité que j'ai dans mon SaaS, peu importe. Mettons. Il y a des programmes de financement pour... te faire accompagner par des partenaires comme Unicorn pour pouvoir faire ton projet. Ça peut être des montants quand même importants. Mettons, dans le dernier 12 mois, plus 9 mois, on doit avoir à peu près 600 000 en financement qui est venu de AWS dans des projets qu'on a participés.
François Lanthier Nadeau: C'est-tu dans 100 clients, tu comprends ? Non, non,
Éric Pinet: non. Mettons, on doit peut-être avoir maximum 30 clients dans l'année.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. C'est des gros bidous qui peuvent. C'est ça. Des fois, le monde, il n'y a juste pas de découvrabilité de ces dollars-là. Dans le fond, ces financements-là, le monde ne le savent pas.
Éric Pinet: Exactement, le monde ne le savent pas. C'est-tu,
François Lanthier Nadeau: Éric, qu'ils ne savent pas ou que si tu ne deals pas avec un partner, dans le fond, tu n'as pas accès à ça ?
Éric Pinet: Oui, il y a des programmes que tu peux avoir accès sans partenaire. Il y a d'autres programmes, ça te prend un partenaire. C'est bon. Puis, il y a plus d'argent dans les programmes partenaires parce qu'AWS se sont dit On veut donner de l'argent, mais on veut qu'il soit bien utilisé. Puis on ne veut pas que la personne, par exemple...
Éric Pinet: fasse une migration dans le cloud, qu'elle le fasse de la mauvaise manière. Elle trouve que ça lui coûte cher, puis elle s'en va. Ce qu'on veut, c'est, gars, on va te financer ton projet de migration, tu vas le faire de la bonne manière avec un partenaire, puis je le sais que tu vas rester.
François Lanthier Nadeau: C'est ça le bête, le quipon. Tu qualifies ou tu... Le customer success, c'est comme un play de customer success. C'est ça. Il faut l'avoir pour longtemps, puis qu'il soit content.
Éric Pinet: Exactement. On ne veut pas que tu migres dans le cloud pour que dans un an, tu dises, non, je veux sortir parce que je n'aime pas ça.
François Lanthier Nadeau: Vraiment intéressant. Puis, mettons qu'il y a des fondateurs non techniques qui écoutent. Y'a-tu des low-hanging fruit, des victoires faciles à aller chercher en optimisation cloud, s'ils ont une équipe de dev, mettons, mais qui sont pas nécessairement pros en DevOps ni en cloud ?
Éric Pinet: Y'a deux choses de base que tu peux faire pour optimiser tes coûts dans le devier, ce que tout le monde devrait faire.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: La première chose, c'est les réservations d'instances qui appellent à ce que vous étiez. Quand tu sais que tu veux utiliser une ressource, pendant un an, deux ans, trois ans d'avance, tu peux le comiter. Je vais l'utiliser pendant un an. Ça te donne des gros rabais quand même. Ça peut être 30 %. Ça te fait quand même une différence de 30 % des fois, ou même plus.
François Lanthier Nadeau: Ça, l'équivalent à Stas, c'est quand je dis je prends mon abonnement annuel au lieu de mensuel et ça va coûter 20 % de moins.
Éric Pinet: C'est ça, exact.
François Lanthier Nadeau: Grossièrement.
Éric Pinet: Grossièrement, c'est ça. Sinon, maintenant, il y a les saving plans qu'ils appellent. Ça, c'est encore plus flexible. C'est une manière de dire Je vais m'attendre à dépenser tant en compute. Mais tu sais, c'est pas bloqué à une réserve instance en particulier ou tout ça. Fait que c'est plus flexible. Ça permet encore d'aller chercher des rabais intéressants, puis ça reste flexible.
François Lanthier Nadeau: OK. Ça, mettons, des devs qui sont pas nécessairement calés là-dedans, s'ils vont googler chat GPTA, un peu ce qu'on vient de dire là, ils vont-ils être capables d'aller chercher ces log-in fruits, ou c'est ça que tu appelles ?
Éric Pinet: Non, ils vont être capables de trouver ça. Puis le défi qu'ils vont avoir après, c'est dans un an de ne pas oublier de la reprendre puis de la réajuster en fonction de la nouvelle capacité.
François Lanthier Nadeau: Puis je sais que tu as beaucoup de grosses plateformes, que ce soit un AWS ou autre, qui vont vendre du service, du support quelconque. Tu m'avais déjà parlé de Extended Support ou quelque chose de même. Ça, c'est un autre affaire.
Éric Pinet: En fait, c'est en lien avec les coûts qui augmentent dans le WS.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: Parce que normalement, dans le WS, les coûts, la facturation, c'est tout le temps... Par exemple, si ça te coûte deux piastres pour une machine virtuelle à chaque jour, le contrat avec le WS, ça dit, on va te baisser les prix, mais on ne t'augmentera jamais les prix. Mais il y a un petit astérisque qui est extended support. C'est que si tu utilises des affaires qui sont out-dates, comme par exemple, tu as une MySQL qui... date de 5.7. Une base de données qui est vraiment expirée, qui n'est plus supportée depuis MySQL. MySQL ne supporte plus cette BD-là depuis 4 ans. Mais tu veux l'utiliser encore. À AWS, ils disent « Ok, c'est bon, tu peux continuer à l'utiliser, mais là, ça fait tellement longtemps que c'est plus supporté. Nous, pour te permettre de continuer à l'utiliser, on va te donner un « Extended Support » , mais là, il faut que tu payes. Parce que là, pour continuer à supporter une version qui n'est plus supportée, nous, ça nous coûte des frais. » pis là, ben toi, tu vas le payer. Fait que là, ça te fait monter ton bill. Fait que ça, c'est...
François Lanthier Nadeau: C'est quelque chose que tu vois de temps en temps, souvent ? Ben, mettons,
Éric Pinet: en 2024, on l'a vu beaucoup à cause justement du MySQL 5.7 exactement, qui a expiré, mais tu sais, ça arrive des fois. Pis tu sais, AWS, ils t'envoient des courriels d'avance. Ils sont pas juste... Ça fait 4 ans que je t'envoie un courriel pis te dire que ça, c'est plus supporté. Éventuellement, faudrait que t'updates, tu sais. Mais si tu le fais pas, ben... ils te font payer ce surplus-là. Puis un moment donné, ce que tu vois, c'est qu'il y a des clients qui viennent nous voir et qui disent « Je ne comprends pas, ma facture a augmenté de 30 %, mais je n'ai pas augmenté de 30 %. » Puis là, la première fois qu'on check, « Extend support » dans le billing, puis tu le vois tout de suite. « Ah ben, tu as commencé à payer l'extend support que tu as fait à la fin parce qu'il est hors d'idée. »
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire que tu as comme des bombes à retardement dans ta stack si... Les outils que tu utilises sont sur de vieilles versions où ils ont pris trop d'âge et tu n'as pas pris le temps de les updater. Ça pourrait gonfler tes coûts cloud si tu ne checkes pas ça.
Éric Pinet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: C'est une bonne ou une mauvaise chose. J'essaie de voir éthiquement qu'est-ce qu'il y a des devs puristes directs. Amazon, dans le fond, c'est juste parce qu'ils disent « Chris, si tu es le seul dans le monde à utiliser cette affaire-là et qu'il faut qu'on dépense des ressources juste pour toi... »
Éric Pinet: On s'entend. Des technologies qui sont expirées, ce sont des technologies vulnérables au pératage.
François Lanthier Nadeau: Fair.
Éric Pinet: De un, tu n'es pas juste à risque en raison des coûts qui risquent d'augmenter. Tu es à risque parce que tu as des failles de sécurité probablement majeures dans tes affaires aussi.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai. Fair. C'est intéressant, ça m'apprend quelque chose. C'est bon.
Éric Pinet: Pour une fois que je t'apprends quelque chose.
François Lanthier Nadeau: Ma prochaine question est au niveau de la compétition. On a comme dessiné un petit peu le paysage de la compétition, c'est-à-dire qu'il y a des gros cloud service providers qui sont les plus gros, Amazon Web Service, Google Cloud Platform, Micro Azure. Je ne sais pas, Alibaba, ils ont-ils quelque chose ? Oui.
Éric Pinet: IBM. IBM. Oracle.
François Lanthier Nadeau: Oracle. Bon, tu as comme une gamme de produits, de plateformes qui compétitionnent entre eux. Puis là, sous chacune de ces plateformes-là, tu as des partenaires certifiés, comme vous autres, vous êtes avec AWS. Ma question, c'est, entre partenaires, mettons, est-ce qu'il y a une compétition aussi féroce pour obtenir des mandats de migration, mettons, que genre... Le monde de Azure, ils vont aller slasher les tires du monde d'AWS dans la nuit avant un pitch.
Éric Pinet: C'est pas si intense. Il n'y a pas de coup de cochon qui est fait. Mais on voit qu'il y a des stratégies entre les cloud providers. Nous, on aimerait aller chercher plus de monde qui veulent faire du generative AI ou tout ça. Fait que là, ils vont donner plus. Tu sais que je parlais de financement pour des programmes partenaires. Là, ils vont dire, cette année... On investit massivement dans tous les projets de générative AI. On va donner plus de financement. Puis les projets de modernisation en container, on en veut plus. Ça fait qu'on va donner plus d'argent. Ça fait que c'est les genres de combats comme ça qui se font en ce moment.
François Lanthier Nadeau: Très haut niveau, mais c'est à redescendre.
Éric Pinet: Ça percole après ça dans tout ce qui va être financé puis aidé comme projet versus un autre.
François Lanthier Nadeau: Très intéressant. Puis, as-tu l'impression que ton industrie, de façon générale, a une bonne, correcte, Pas bonne réputation ?
Éric Pinet: Moi, je dirais correct.
François Lanthier Nadeau: Explique-moi ce que tu veux dire.
Éric Pinet: Parce qu'il y a des compagnies qui ont fait l'expérience cloud puis qui n'en ont pas été satisfaites puis qui en ont parlé publiquement. Basecamp, je pense. Oui, c'est vrai. Assez connu. Puis, il y a d'autres compagnies comme Slack, Netflix ou autres qui sont sur AWS qui, eux... ça va super bien. À toutes les fois, je me dis que c'est une manière de l'utiliser aussi. Parce qu'on a rencontré beaucoup de clients qui étaient initialement insatisfaits de ce qu'ils faisaient dans le cloud. Une fois que l'optimisation est en place, une fois que tu l'as contrôlé, tout d'un coup, ça devient beaucoup plus magique et intéressant. C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Une fois que tu le fais comme du monde.
Éric Pinet: Exactement. Mais ça a amené une espèce de réputation dans le marché de « ça coûte cher, ça ne donne pas vraiment les promesses que ça a donné » .
François Lanthier Nadeau: Comme « overripe » un petit peu. Mais moi, une des choses, puis si c'est trop une balle courbe, on coupera ça, mais une des choses que j'ai entendues par certains co-founders slash CTO dans les SaaS, c'est que tu as beaucoup de partenaires de ces différentes plateformes-là, genre Sipboy en particulier. qui vont être forts sur le outreach et sur le quasiment t'harceler pour te convaincre de prendre leur crédit et qu'ils vont t'optimiser ton infracloud et qu'ils ne te lâchent pas. Il y a aussi ce côté-là que je me demandais. As-tu l'impression que c'est quand même une industrie agressive pour aller chercher ses ventes ?
Éric Pinet: C'est une bonne question.
François Lanthier Nadeau: Je sais que vous ne l'êtes pas.
Éric Pinet: On essaie de ne pas l'être trop. En tout cas, j'espère. Je ne pense pas qu'on est agressif comme ça. Je pense qu'il y a sûrement des industries qui sont pires que l'industrie cloud. En tout cas, peut-être parce que t'es dans le domaine SaaS, probablement que, c'est sûr que c'est des personnes qui sont ciblées pour ce type de...
François Lanthier Nadeau: Ben oui, je veux dire, le CTO d'un SaaS qui va bien et qui se caille...
Éric Pinet: C'est ça qui va se faire soler sur LinkedIn, ça c'est garanti.
François Lanthier Nadeau: Ouais, pis en même temps, c'est même co-founders, leur monde de marketing pis de vente harcèle. d'autres leaders de business pour qu'ils achètent leur salle.
Éric Pinet: Je me fais encore harceler pour « Hey, tu fais-tu une job de directeur ? » « T'as peut-être pas vu mon profil sur LinkedIn. » Ça fait un petit bout, je fais plus ça.
François Lanthier Nadeau: Ramenons ça un peu à ton périple à toi. Dans le fond, toi, t'es co-founder et CEO. T'es le président du président et directeur général PDG de la compagnie. J'ai le goût que tu me décrives un peu le contraste dans ton quotidien. tes tâches, ta réalité au travail la première année versus là, les derniers mois, qu'est-ce qui a changé ?
Éric Pinet: Tout. Pour vrai, j'ai l'impression que presque tout a changé. Au début, je faisais les payes, je faisais le développement des affaires, je faisais les cold calls, puis les appels, les billets, les lignes de tir, j'ai codé. Je m'occupais du recrutement. J'ai mis en place les procédures de travail pour tous les départements. Je faisais, dans la première année, je dirais les deux premières années, c'est à peu près tout au complet, la comptabilité, tenue de livre, etc.
François Lanthier Nadeau: En termes d'heures, par exemple, travailla-tu beaucoup ?
Éric Pinet: Oui. Puis jusqu'à quand même assez récemment, c'est les 50-60 heures, mettons, faciles.
François Lanthier Nadeau: Quand même.
Éric Pinet: Mais là, dans les dernières années, vraiment, c'est un chiffre complètement différent parce que j'ai quelqu'un, j'ai du monde sur qui m'appuyer qui sont vraiment géniales. Puis c'est ça que je trouve qu'on a réussi à faire chez Unicorn, c'est qu'on s'est bâti une équipe qui est solide. Oui. Tu sais, quand on a besoin de parler avec des clients, d'être... de penser à des technologies. Nous avons dans le monde nos solutions d'architectes qui sont vraiment forts, qui sont capables de bâtir des idées et qui ont un côté business aussi. Ils voient tout au complet. Patrice Naud qui s'occupe de nos opérations et RH maintenant. Je ne fais plus de recrutement.
François Lanthier Nadeau: C'est bien d'avoir des admins qui ne sont plus sur la table.
Éric Pinet: Exact. Patrice s'occupe d'un main-de-maître de tout organiser ça et de suivre les projets. Benoît, qui est en engagé l'année passée pour le développement des affaires. Puis nos partenariats avec AWS, puis Ingram. C'est ça, c'est comme Benoît, il passe beaucoup plus de temps à travailler là-dessus, puis parler à beaucoup plus de vendeurs AWS, puis maintenir nos liens avec eux.
François Lanthier Nadeau: OK, cool.
Éric Pinet: Moi, à un moment donné, je n'avais plus le temps.
François Lanthier Nadeau: Mais là, toutes ces belles personnes-là, compétentes et fiables, qui joignent l'équipe et qui te libèrent de temps et de responsabilités, ça ouvre un peu... ton horaire, en guillemets, ta bande passante. Tu as mis ça où, comment, quoi ? Qu'est-ce que tu fais plus, mettons, aujourd'hui ?
Éric Pinet: J'enregistre des podcasts.
François Lanthier Nadeau: C'est top, même, de faire rien en compagnie. Ça en fait partie. Exact.
Éric Pinet: Je participe à plus d'événements. J'ai du temps pour participer à des groupes d'entrepreneurs où on challenge les idées. On a fait une planif stratégique. C'est des affaires que Je n'avais pas le temps de faire avant.
François Lanthier Nadeau: Parle-moi de ton entourage d'entrepreneurs. Je vais piggyback là-dessus, ça m'intéresse.
Éric Pinet: Dans le fond, moi, j'ai deux groupes d'entrepreneurs. J'en ai un parce que j'avais besoin d'améliorer mon anglais parce que je viens d'Arvida, puis on parle en anglais. J'ai trouvé une compagnie qui fait des groupes d'entrepreneurs pour apprendre l'anglais.
François Lanthier Nadeau: Wow, OK.
Éric Pinet: Ça fait que c'est des masterminds. C'est vraiment... 20 quelques sessions dans l'année. Chaque semaine. On fait même des traitements d'enjeux. Tout en anglais.
François Lanthier Nadeau: C'est une bonne idée parce qu'au lieu de dire « Le chien a mangé son os rouge » , tu dis « My stuff player is not working like I want to see » .
Éric Pinet: J'avais essayé des cours d'anglais qui n'étaient pas pour les entrepreneurs. Je les lâchais tout le temps parce que je trouvais ça ennuyant. Je perdais mon temps. Mais quand j'ai commencé à faire des groupes d'enjeux... de cours d'anglais, mais pour entrepreneur. Mais là, c'est comme fait, je perds pas mon temps.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant qu'elle me modèle l'affaire. Je rencontre du monde, probablement un minimum intéressant si c'est d'autres entrepreneurs.
Éric Pinet: Isabelle, méthode Ellipse, c'est eux autres qui font ça. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est payant, j'imagine. Oui,
Éric Pinet: mais c'est pas cher payé pour ce que ça donne.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi le format ?
Éric Pinet: Il y a plusieurs formats. En gros, ça te fait un groupe. Tu vas être avec 6 à 10 autres entrepreneurs. Chaque semaine, on se rencontre une heure.
François Lanthier Nadeau: Chaque semaine ?
Éric Pinet: chaque semaine puis là on a un sujet ça va être le recrutement développer des équipes peu importe puis sinon on va faire des traitements d'enjeux fait que tu présentes un enjeu que tu as dans ta business pour tes questions fait que c'est un peu ça ça c'est vraiment intéressant puis ça te permet de développer ton anglais puis pour vrai pour le rapport qualité-prix ça a été ultra bénéfique je suis un grand porte-parole de ça pour vrai on va continuer le reste de l'entrevue en anglais au revoir
François Lanthier Nadeau: Puis l'autre groupe,
Éric Pinet: ça c'est un groupe que c'est plus tout le temps les mêmes, puis on est resté ensemble. Puis c'est parti d'un groupe Tech Canada, je pense.
François Lanthier Nadeau: Oui, Antoine Paré de Dash10 m'a parlé de ça si je ne m'aveuse.
Éric Pinet: Ça se peut. Sinon, je crois qu'il y a du monde de Nexap aussi qui sont dans les groupes Tech. Jonathan Lassard, etc. Puis je crois, de mon souvenir, je pense que Nexap m'a parlé d'une... C'est eux qui m'ont dit, tu devrais faire partie d'un groupe tech ou tout ça. Puis la semaine d'après, j'avais quelqu'un d'autre qui me disait, tu devrais faire partie d'un groupe tech. J'ai arrivé là, il y en a deux ou trois qui me le disent. Je vais le faire.
François Lanthier Nadeau: Pareil pour, disons, écouter une télésérie, je fais vraiment fort. Je me dis que ça fait deux ou trois personnes qui ne se connaissent pas, que j'aime bien, qui me disent, écoute ça, je l'écoute.
Éric Pinet: C'est ça, exact. Je me suis dit, je vais les écouter et je vais faire partie. Je n'ai pas regretté. C'est un groupe où on se tient depuis... Deux ans et demi, je pense.
François Lanthier Nadeau: Le format, c'est quoi ça ? Pec Canada versus l'autre avec Ellipse ?
Éric Pinet: C'est en français. Mais c'est plus un... On a un avant-midi avec conférencier, après-midi traitement d'enjeux. Conférencier, ça peut être différents sujets aussi.
François Lanthier Nadeau: Ça te prend quand même une journée au complet.
Éric Pinet: C'est une journée. C'est une dizaine de fois par année.
François Lanthier Nadeau: C'est quand même quasiment une fois par mois que tu rencontres des vacances. Ça aussi, c'est payant.
Éric Pinet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Je suis offline, je te demanderais combien ça coûte.
Éric Pinet: C'est bon.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment cool, man. Puis Astar, ta réponse est presque parfaite. Elle aurait été parfaite si tu m'as dit « Je fais aussi maintenant partie de la communauté pour ouvrir des fondateurs, ça se passe. »
Éric Pinet: Je pense que je l'avais noté qu'il fallait que j'en parle.
François Lanthier Nadeau: Ben oui, je le vois dans mes notes. Non, mais c'est vraiment cool, man. C'est vraiment cool. Puis je suis content pour toi parce que ce que tu as construit pendant toutes les années, les 50 à 60 heures, quand tu réussis à avoir une équipe sur laquelle tu peux te... t'appuyer, comme tu dis, c'est le rêve de tous les entrepreneurs. D'être genre, Chris, je suis capable de me concentrer sur des enjeux de vision, de long terme puis stratégique, puis creuser ma tête là-dessus, c'est le fun en estime.
Éric Pinet: Puis ça, pour vrai, je m'en suis même pas rendu compte tout de suite. Je vais juste rajouter, j'avais bâti une super équipe, puis un de mes défauts quand tu travailles avec moi, c'est que des fois, je veux trop me mêler de tout. Puis... Je te donnais la responsabilité, mais des fois, je voulais m'en mêler pareil. Là, je fais beaucoup plus attention. Je me suis rendu compte que j'avais vraiment cette équipe solide quand je commençais à être trop fatigué. Ça débordait. C'est sûr que ça ne pouvait pas rentrer dans la semaine. Je fais juste assez avec ton équipe. Ça ne rentrera pas. Il faut qu'on règle tel enjeu, tel enjeu, tel enjeu. Tout le monde autour de la table dit que c'est correct. Moi, je m'occupe de ça. Il s'auto-gère.
François Lanthier Nadeau: « Hey,
Éric Pinet: finalement, je n'ai plus besoin de me mêler de tout. » « Passe ton nez là-dedans. » « Prête donc de te mêler de ça. »
François Lanthier Nadeau: Est-ce que ça a été une réalisation comme un peu soudaine que toi, tu as eu ? Ou c'est genre peut-être des co-founders ou des employés ou des mentors qui ont dit « Man, Masson, tu devrais être moins impliqué. »
Éric Pinet: Ça a pris deux, trois personnes qui m'en parlent. Peut-être que...
François Lanthier Nadeau: Oui.
Éric Pinet: Qui... Tu devrais demander à ton équipe peut-être en place.
François Lanthier Nadeau: C'est là que l'entourage, ça peut jouer beaucoup. Ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi, ça joue-tu dans ces eaux-là ou tu as autre chose à ajouter ?
Éric Pinet: Je dirais que c'est pas mal ça. Des fois, je veux trop m'emmerder et je vais juste me tasser.
François Lanthier Nadeau: C'est la réalité de plein de monde aussi qui ont été au cœur des opérations longtemps. C'est une maturation d'entrepreneurs que la majorité du monde passe à travers. C'est ça. Vous avez embarqué sur une nouvelle track, un nouveau chapitre, comme j'ai mentionné un peu plus tôt, chez Unicorn, qui est le chapitre produit. Donc, vous développez un produit. Explique-moi, il y en est où ? Il est dans quel état, ce produit-là ? C'est quoi qu'il fait ? Je veux qu'on creuse là-dessus un peu.
Éric Pinet: Dans le fond, c'est un super produit SaaS.
François Lanthier Nadeau: Let's go, let's go.
Éric Pinet: Puis, ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu'on faisait de la gestion d'infrastructure pour nos clients. Puis, il y avait toujours les mêmes problématiques qui revenaient. C'est tout le temps la même chose. On perd le contrôle. On n'est pas capable d'avoir une bonne visibilité. On ne comprend pas ce qu'on n'a pas bien fait. On a besoin de se structurer là-dessus. Nous, ce qu'on a dit, dans notre service de gestion d'infrastructure, on va développer nos outils qui permettent de suivre ça. Ça fait quatre ans qu'on fait de la gestion d'infrastructure. Quatre ans et demi, mettons. On a développé tous les outils pour pouvoir faire le suivi des infrastructures cloud. puis d'être capable de savoir, tu dépenses trop d'argent à tel ou tel endroit, puis voici ce que tu peux faire pour le réduire, puis combien tu peux sauver d'argent pour chacune des recommandations que je te donne. Ça, on a sorti ça pour notre gestion d'infrastructure, puis on s'est dit, c'est un produit SaaS. Il faut que ça devienne un produit, puis que ça sorte de notre service. Il ne faut pas que ce soit juste notre service. C'est ça que ça fait. C'est du fine-ups pour le cloud.
François Lanthier Nadeau: Comment tu appelles ça ?
Éric Pinet: Fine-ups. Finance. opérations. C'est comme DevOps, FinOps. C'est bon. Comment t'optimiser tes finances pour ton cloud puis d'avoir un bon ROI sur ce que tu fais ?
François Lanthier Nadeau: J'ai un paquet de questions, si tu permets. Premièrement, vous l'avez développé à l'interne au fil du temps parce que vous aviez ces besoins-là, etc. C'est comme la genèse d'un paquet de produits qui naissent au sein d'une compagnie de service. Snipcard, c'était ça, au sein de Spectrum. Par contre, ma question pour toi, est-ce que ça n'existait pas déjà quelque part ? Pourquoi le développer, vous-même ?
Éric Pinet: Oui. En fait, nous, on regardait pour offrir ce service-là à nos clients. On a regardé un peu ce qui se faisait sur le marché et quels outils on pouvait faire à la job. Puis là, on se rendait compte, c'est cool, cet outil-là, c'est parfait pour gérer l'optimisation des coûts d'une EC2 puis de réserve en stands et tout ça. Mais ça, c'est la base. Après ça, il reste un paquet d'autres affaires que tu peux optimiser, puis l'outil ne le fait pas.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon.
Éric Pinet: Je pense qu'on était dans un marché où vu qu'on travaillait avec des compagnies qui étaient des développeurs de logiciels, ils n'utilisaient pas uniquement des EC2. Ils utilisaient un paquet de services.
François Lanthier Nadeau: Dans la boîte à outils qu'on parlait.
Éric Pinet: Exactement. Ils utilisaient plein de choses. Les outils d'optimisation de coûts couvraient une petite partie de ce qu'on voulait.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: C'est là qu'on s'est dit, nous autres, on va se différencier parce que ce qu'on va offrir, c'est quelque chose qui marche pour beaucoup plus de services.
François Lanthier Nadeau: Ce que je trouvais cool, et ça, c'est une des affaires qu'avant qu'on se parle plus et qu'on devienne partner, je n'avais pas compris, mais c'est que vous faites encore, je ne sais pas à quel pourcentage de votre revenu, mais du développement web. Oui, Cloud First, Cloud Native, etc. Mais tu as du monde qui sont capables de chipper une Apple. Pas juste de t'abonner dans le cloud. Genre, quand t'es arrivé pour bâtir un produit, c'est pas comme si t'étais comme « Je sais pas comment faire. » T'avais du monde qui était capable de faire ça.
Éric Pinet: Exactement. On a sorti du monde de notre équipe de développement cloud native puis vous allez travailler sur notre produit maintenant.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est intéressant ce que tu viens de dire parce qu'il y a eu un paquet de monde qui vont se builder des cris de petites belles business de service similaires à ce que toi t'as fait puis que là, ils vont voir un problème à l'interne qui se transforme en produit puis là, ils vont se planter parce qu'ils vont genre mixer les opérations. Ils vont genre... pas séparés comme il faut, pas dédiés à assez de focus sur le produit, le service, ou peu importe. Toi, tu as dit, je pogne des ressources en interne du monde, je les dédie au produit ?
Éric Pinet: Oui, exactement.
François Lanthier Nadeau: Tu as fait quand même un clean break.
Éric Pinet: Le développeur, il est assigné, le deuxième qui se rajoute, il est assigné aussi, il ne bougera pas de là.
François Lanthier Nadeau: Comment tu as géré ça ? C'est quelque chose qu'on a vécu chez Spectrum. quand il y a eu le lancement et la séparation éventuellement de Snipcard, tu as comme une partie du staff qui sont tous chumés, qui ont toutes une bonne relation qui a manqué. Oh, on ne travaille plus ces mêmes affaires dans le fond. Nos enjeux et même le rythme auquel on travaille, pour qui on travaille, ce n'est plus pareil. As-tu senti ça un peu dans ton équipe ?
Éric Pinet: Pas en ce moment, je te dirais.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
Éric Pinet: Ça va plutôt bien. J'espère que je ne me suis pas trop sorti des opérations pour m'en rendre compte.
François Lanthier Nadeau: Puis, une autre question un peu naïve, mais ça va te permettre de bien y répondre, c'est ça ne va pas vous enlever de la business de faire un produit comme ça, qui, dans le fond, fait une partie des services que vous auriez faits vous autres avec un toit horaire plus élevé ?
Éric Pinet: Non, bien, clairement, c'est pour attaquer des marchés qu'on n'attaquerait pas en ce moment. Avec le service. Exactement. Notre service, on le voit, une entreprise de service, c'est beaucoup de la proximité avec des clients. C'est beaucoup... des relations d'affaires que tu vas builder. Quand tu arrives avec un produit SaaS, ça va attaquer des marchés qui peuvent être beaucoup plus grands. Tu peux être aux États-Unis facilement. Tu peux être dans le reste du Canada beaucoup plus simplement.
François Lanthier Nadeau: Plus simplement, mais la distribution d'un produit SaaS, sa commercialisation est aussi un challenge. Ah, totalement. Comment vous pensez à ça ? J'imagine qu'il doit y avoir une manière de marketplace AWS où tu peux pousser ton produit, mais est-ce que tu justes as le play de go-to-market ?
Éric Pinet: En fait, bien... Il y a un gros play de partenariat avec AWS. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est certain. Ah, OK. Ben, explique-moi comment ça se joue, ça.
Éric Pinet: Ben, tu sais, on a monté dans le réseau des partenaires services.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Éric Pinet: Mais il y a un réseau de partenaires produits.
François Lanthier Nadeau: Ah, si. OK, c'est bon.
Éric Pinet: Puis là, après ça, il y a du co-sale. Puis, tu sais, par exemple, si un vendeur AWS vend notre plateforme, ben, on peut lui donner des incentives pour qu'il ait le goût d'en vendre plus. C'est ça. Il y a toute une mécanique de… qui peut s'orchestrer avec AWS. Puis, il y a une autre partie, je ne veux pas, c'est comme on a une planification stratégique avec une vente puis une commercialisation de produits SaaS qui est complètement différente de notre service. Ça fait qu'on s'est fait deux pattes. Notre service, ça continue de marcher comme ça puis voici comment on fait notre commercialisation. Mais le SaaS, c'est une autre affaire complètement à côté puis on se fait accompagner d'une firme de Toronto qui...
François Lanthier Nadeau: Ils font quoi, eux autres ?
Éric Pinet: C'est de la commercialisation de produits SaaS.
François Lanthier Nadeau: Vous les avez trouvés comment, maintenant ?
Éric Pinet: À WS. Ah,
François Lanthier Nadeau: OK. Ils travaillent déjà avec... Oui,
Éric Pinet: avec beaucoup d'autres partenaires.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant, ça. Fait que t'as comme déjà des chemins quand même tracés. Fait que ça dérisque un petit peu le go-to-market. Parce que tu sais que t'as des canaux dans lesquels tu vas pouvoir distribuer ton produit. Exactement. T'as aussi une réputation et une expertise avec toutes les années comme partner.
Éric Pinet: On a des belles listes de clients potentiels déjà bien établis. Avec ces partenariats-là aussi. OK. Ça aide beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Puis, vois-tu une croisée des chemins un peu problématique ou du moins challengeante sur... Comment j'alloue mes ressources finalement ? Si mon produit est en train de décoller, faut-il jusqu'à l'ordre de service ?
Éric Pinet: C'est nos réflexions qu'on a en permanence. En permanence. On a un plan, on s'est dit ce qu'on allait allouer. Après ça, on réajuste parce qu'il y a plein de nouveautés. On est en discussion avec AWS pour des nouveaux programmes qu'ils sont en train de mettre en place. Ils peuvent donner du cash supplémentaire. Ça vient d'alimenter. C'est une autre possibilité qu'on peut engager. D'autres firmes qui vont faire de la génération de leads. Toutes les frais vont être couverts en bonne partie par ça.
François Lanthier Nadeau: Quel est l'état du produit en ce moment ? C'est-tu en alpha, en beta ? C'est-tu release ? Je peux-tu googler ça ?
Éric Pinet: On est en alpha. On est en alpha avec des clients qui l'utilisent avec pas de UX, UI, de bain-bain d'avancée. C'était très basic pour confirmer l'idée. Là, on est en mode, on reçoit les feedbacks en ce moment. Puis on est en train de poser les questions. Par exemple, le pricing, comment tu voyais ça ? Si on le faisait à tel prix, tu prendrais-tu ? En fait, c'était en ce moment même.
François Lanthier Nadeau: C'était une validation.
Éric Pinet: Cette validation-là est en train de se faire.
François Lanthier Nadeau: Le niveau de confiance, est-ce que tu es monté, resté pareil, descendu ?
Éric Pinet: Moi, il a monté depuis que j'ai vu les premiers feedbacks, mais on n'en a pas encore tant que ça. Je me croise les doigts pour que ça reste positif.
François Lanthier Nadeau: Très cool, man.
Éric Pinet: Puis... En parallèle de ça, on est en train de monter le plan marketing. On a fait l'image de marque du produit. On est en train de travailler le système Internet. On vise un lancement statique.
François Lanthier Nadeau: On va pouvoir amplifier ça et que ça se passe, comme je te disais, offline. J'ai hâte de voir ça, vraiment. Au niveau du pricing, tu es encore en recherche. Je ne pense pas qu'on creuse là-dedans tout de suite.
Éric Pinet: On est vraiment en train de réfléchir à différentes méthodes et de le valider avec des clients.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi Ingram Micro ? Je ne sais pas comment on dit.
Éric Pinet: Dans le fond, nous, quand on fait de la gestion d'infrastructure pour nos clients, on peut faire également la revente des services à WS. Au lieu que tu achètes tes services à WS à WS, tu les achètes à nous. Mais nous, on le fait à travers un distributeur qui s'appelle Ingram Micro. Je pense qu'ils ont 55 milliards de chiffre d'affaires. Ils ont 97 % de la business de distribution au Canada. Ils sont assez énormes.
François Lanthier Nadeau: Ils font quoi concrètement ?
Éric Pinet: Des distributeurs. Ils distribuent à peu près n'importe quoi. Si tu veux t'acheter une Switch, je pense qu'ils l'ont. Si tu veux un routeur, si tu veux un serveur. Ils ont un D-Lake Nintendo. Ils ont des licences de Veeam pour les backups. Ils ont everything. En tout cas, ils ont vraiment du stock et des affaires cloud. Nous, on passe avec eux pour pouvoir faire la distribution. Ça nous permet, par exemple, de baisser notre... de prix de gestion d'infrastructure parce qu'en fait, on se fait payer par la commission qu'on fait sur la consommation de WVS. Donc, le client n'a plus besoin de payer pour son service de gestion d'infrastructure et ça vient directement dans son bill de WVS sans que ça coûte plus cher. Ça, c'est vraiment intéressant pour le client. Puis, tout ça, c'est attaché ensemble. Plus on a du revenu récurrent en distribution à WVS, plus ça nous donne de la stabilité dans nos revenus pour pouvoir faire d'autres choses et investir dans d'autres choses.
François Lanthier Nadeau: Support. On a parlé de ton équipe une couple de fois. Est-ce que c'est difficile de trouver des devs qui sont justement experts en AWS ? J'ai l'impression que c'est une ressource sur le marché que l'intuition que j'ai, c'est que ça peut être quand même prisé. Ils vont se faire harceler sur LinkedIn. Les salaires demandés vont peut-être être plus élevés que d'autres. Côté RH, à ce niveau-là, ça a-tu été tough ?
Éric Pinet: Oui. Il y a eu une période en plus dans les dernières années où il y avait... pas beaucoup de monde sur le marché. Je veux dire, tout le monde était placé et tu essayais d'engager un dev, ce n'était pas facile. Imagine un dev à WS, un dev cloud, c'était encore pire. Je pense que notre force, ça a été le fait justement d'avoir une bonne équipe et que le monde, ils savent que quand ils rentrent chez nous, ils vont apprendre et ils vont travailler sur des projets qui sont le fun et qui sont vraiment intéressants. Donc, ça, ça a aidé. Puis, le marché par après, par exemple, en 2023, 2023-2024, il y a eu beaucoup de licenciements dans des grosses business, puis Micro Google.
François Lanthier Nadeau: Ça a fait fluctuer un peu, mettons, l'offre sur le marché de l'emploi.
Éric Pinet: Ça a replacé des choses un peu plus faciles. On est plus dans un mode réaliste.
François Lanthier Nadeau: T'es pas le premier à me dire de quoi tu es similaire à ça. Éric, on s'en va vers notre closing. J'ai une couple de questions que je veux t'envoyer en mitraille. Je t'échoue. tu me sors une réponse quick on passe à l'autre ça te va ? c'est bon y'a-tu une erreur top of mind qui était faite dans ton parcours que tu veux partager ?
Éric Pinet: je dirais je me mêlais trop des affaires pis faut que j'arrête de m'en mêler ok fin
François Lanthier Nadeau: Ou tu vois la compagnie dans 5 ans ?
Éric Pinet: On va avoir au moins 5 fois plus gros, selon ce que je veux. En termes de revenus ? Oui, facilement.
François Lanthier Nadeau: Support. C'est ambitieux, on aime ça. Quelle sasse vous utilisez à l'interne qui vous amène le plus de bonheur ?
Éric Pinet: De bonheur ? Ça dépend à qui tu parles. Pour nos gestionnaires de projet, c'est Harvest.
François Lanthier Nadeau: Harvest, OK.
Éric Pinet: Puis Jira. Sinon, pour moi, j'aime bien QuickBooks pour suivre mes finances.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Éric Pinet: Puis Fatum. Je ne sais pas si tu connais ça. Fatum. Oui, c'est quelque chose qui se connecte sur QuickBooks. Nous autres, ça aide parce qu'on a deux divisions, dans le fond. C'est comme des compagnies qui sont séparées. Puis Fatum permet de rassembler tout ça et de te faire une vue de plusieurs compagnies qui te mènent. ok je pensais que tu allais faire des projections qui permettent de faire des budgets et puis tout ça des projets des projections dans le temps c'est vraiment votre site web il va vous sur quoi juste pour le fun crime en ce moment c'est wordpress mais je te dirais je pense qu'il ne fait plus déçu que ce soit moi je peux l'éditer facilement mais ça a été longtemps du headless ok mais c'était
François Lanthier Nadeau: HubSpot, vous l'utilisez-tu pour le...
Éric Pinet: CRM.
François Lanthier Nadeau: CRM, c'est bon.
Éric Pinet: Il faut gérer deux CRM. Il faut gérer notre CRM plus celui d'AWS.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ? Ouais. OK, OK, OK.
Éric Pinet: Parce que toute opportunité, nous autres, il faut qu'elle soit appliquée aussi pour que AWS ait une visibilité.
François Lanthier Nadeau: Peut-être un produit là. Un fun fact à propos de toi, c'est que tu es l'auteur d'un blog sur l'investissement. Est-ce que tu blogues encore ?
Éric Pinet: Moins.
François Lanthier Nadeau: Moins ? Puis tu as starté ça quand ?
Éric Pinet: 2014 ou 2015. Quand même.
François Lanthier Nadeau: Le surplus d'argent de la compagnie, j'imagine que des fois, il y en a. Avant de faire un produit, est-ce que tu l'investissais peut-être genre somehow, somewhere ?
Éric Pinet: Oui. En fait, même quand j'étais directeur de Shield, j'avais commencé à mettre de l'argent de côté aussi. Personnellement ? Oui, c'est ça. C'est là que j'ai commencé à faire des placements. En fait, je peux-tu t'éraper ? Tu as dit des réponses rapides. Vas-y,
François Lanthier Nadeau: dérape. Dérape, mon homme.
Éric Pinet: C'est... En fait, moi, j'étais avec ma conseillère à la banque. Puis, elle me plaçait ça dans les fonds d'investissement ben sans l'or. Puis là, j'étais comme, je suis prêt à accepter du risque. Puis, j'ai des rendements de 10 %, la bourse fait 15, il y a de quoi qui ne marche pas. C'est comme, pourquoi ça ne marche pas ? Peut-être que tu es rendu à gérer tes affaires tout seul. Puis là, je peux faire ça. Fait que là, elle m'a comme créé mon compte de courtage.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: Puis... J'ai lu trois livres en deux semaines sur l'investissement. Puis après ça, j'ai commencé à placer mon argent. Puis depuis ce temps-là, je n'ai jamais retourné dans un fonds d'investissement. Puis j'ai tout le temps tout géré de ça.
François Lanthier Nadeau: Super intéressant. Je ramène à ma question le surplus de la compagnie.
Éric Pinet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ça, tu le places-tu aussi ?
Éric Pinet: Oui.
François Lanthier Nadeau: As-tu battu le S&P 500 ?
Éric Pinet: En masse.
François Lanthier Nadeau: En masse. Il dit en masse. Dirt off my shoulder. C'est bon. L'autre question qui tue. est-ce que Bitcoin va s'en aller à 1 million par Bitcoin un jour, tu penses, en CAD, mettons ?
Éric Pinet: Je pense que oui.
François Lanthier Nadeau: Let's go, you heard it here first.
Éric Pinet: Mais moi, je n'investis pas là-dedans.
François Lanthier Nadeau: Zéro ? Zéro.
Éric Pinet: Même un petit pourcentage. Moi, en fait, je fais des investissements éthiques. J'aurais pu investir dans des compagnies pétrolières ou tabac, mais non, je n'ai pas le goût de faire ça. Pour moi, je trouve que le Bitcoin... J'ai un peu de misère avec cette technologie-là. En tout cas, je ne vois pas tant la valeur ajoutée de ça, donc je me dis que je vais investir dans d'autres choses que je crois plus.
François Lanthier Nadeau: Écoute, c'est la beauté du libre-marché. Ton T$, tu les investis où tu veux et comme tu veux. Il ne nous reste pas assez de temps pour que je fasse mon bull case pour Bitcoin. Je te le ferai offline un jour.
Éric Pinet: C'est bon.
François Lanthier Nadeau: On finit, man. As-tu des shameless plugs ? N'importe quoi que tu veux plugger. Des jobs, des gens que tu veux rencontrer, des compagnies. connecter.
Éric Pinet: J'ai deux choses. Premièrement, des postes ouverts.
François Lanthier Nadeau: OK. Des jobs chez Unicorn.
Éric Pinet: Des architectes de solutions cloud.
François Lanthier Nadeau: OK.
Éric Pinet: Fait que ça, on a des postes ouverts pour ça, plus des chargés de projet iPhone Logique.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est on va sur unicorn.
Éric Pinet: .cloud.
François Lanthier Nadeau: .cloud.
Éric Pinet: Ouais. Puis sur LinkedIn, il va y avoir des posts aussi, puis il va y avoir plein de choses pour ça. Vous n'hésitez pas à nous contacter.
François Lanthier Nadeau: C'est unicorn avec un E.cloud.
Éric Pinet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Support.
Éric Pinet: Puis l'autre chose, c'est que pour notre SaaS, On a quand même beaucoup de clients qui ont, par exemple, 5 000 à 100 000 de dépenses à WVS chaque mois. On a un bon bassin pour pouvoir faire les recommandations. Mais on n'a pas encore beaucoup de clients qui ont du 125 000 à 500 000 par mois de dépenses à le bleu vis. Si vous êtes une compagnie dans ces ranges-là, nous autres, on serait intéressés de parler, discuter et de voir comment vous pourriez nous aider. On a besoin de data, dans le fond. On a besoin de cette data-là pour pouvoir confirmer des choses dans certaines fonctionnalités. Donc, on aimerait être en contact.
François Lanthier Nadeau: Support. Moi, je vais te faire la dernière shameless plug, mais Chris, vous êtes partenaire certifié annuel pour Sasspass donc n'importe quel Sass, vous pouvez aller sur sasspasse.com slash partenaire avec un S. Juste aller sur le site d'Éric et sa gang, unicorn.cloud. Mais si vous voulez optimiser, que ce soit la performance, les coûts de votre infrastructure cloud, Chris, prenez le temps d'aller voir, ça va à peine. Moi, j'ai parlé à plein de tes clients, puis ils ont dit des bonnes choses parce qu'on est assis aujourd'hui ensemble. Good. Éric, man, toujours un plaisir de jouer avec toi, mon gars. Merci de t'être déplacé, puis je suis content.
Éric Pinet: Ça m'a fait plaisir.
François Lanthier Nadeau: Cheers.
Éric Pinet: Salut Frank.
François Lanthier Nadeau: It's a wrap. Hey folks, comme vous savez peut-être, on a un abonnement ça se parle pour notre infolette, un abonnement premium qui te donne un paquet de perks, puis davantage comme des rabais sur les événements en présentiel, des Q&A avec moi et ou les invités du podcast, la roadmap du podcast à l'avance, puis aussi des remerciements sur le pod, ce que je m'apprête à faire. Donc à tous ces ballers, shot callers qui supportent directement, ça se passe, notre projet, merci. Aujourd'hui, je remercie Benoît Devilliers, founder chez Nolo, Martin Arvida techno-entrepreneur à l'agence Ninja, Geoffrey Blanc, general manager chez Cyber Impact, Joliane Couture, product owner C-Cube, Tamar Triki, MBA et sales director, Jeff Pelletier, digital strategy manager chez Fox, Jean-Philippe Fortin-Quentin, head of marketing chez Dash10 Sébastien Fournier, full stack dev chez Kimobi, et puis Mickaël Carpentier. cofondateur et leader produit chez FIRI. Merci, folks, du fond du cœur. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank. J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet, puis je me gêne pas de dire les choses. comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com. Il y a l'onglet infolettre, puis il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. Sasface.com, il y a un gros bouton mauve, ajoutez votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart, ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, saspass.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup Sasspass. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez KVO, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça, où on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Ingram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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