Aujourd’hui, je jase avec Serge Beauchemin, associé directeur chez AQC Capital (et ancien dragon 🐉), une firme d’investissement en capital de risque
AQC Capital c’est un réseau d’anges investisseurs, 77M$ dans leur fonds 2 jusqu’à présent, 28 deals et un chèque moyen de 500K.
On retrace son parcours : drop out du cégep, devenir un vendeur spécialisé en MAC, la création de sa première entreprise à 22 ans (3Soft),
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Crédits musique
Serge Beauchemin: L'un des chefs de l'entrepreneur que j'ai, c'est la personne qui rêve de changer le monde pour le mieux, tu sais, et le faire de façon à ce que ça crée de l'abondance pour lui, les siens, puis que ça crée du bien autour, tu sais. Ça, c'est ma vision entrepreneuriale.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Serge Beauchemin, directeur associé chez AQC Capital, le fonds d'investissement Pre-Seed et Seed qui est lié avec Ange-Québec. On parle de ses histoires d'OG, entrepreneur tech, d'acheter puis de vendre des compagnies, du ROI des dragons pour lui, puis de l'État. actuelle du capital de risque au Québec. C'est l'enregistrement de notre premier live de l'année, sold out encore une fois. Donc, merci à tous ceux qui se sont pointés à l'espace CDPQ. Alright, on passe au show. Dragon vs. Pape. Let's go ! ... ... ... ... ... ... Mesdames et messieurs, merci d'être là. C'est toujours... Ça commence... Là, je vais me penser bon pendant 10 secondes. Mais ça commence à être habituel qu'on se sell out. Mais c'est toujours autant satisfaisant de voir du beau monde se pointer et venir chiller avec nous, écouter des bonnes convos et de la bonne bouffe à soir. Fait que merci. Merci d'être là. C'est le premier de l'année. On commence en gros. Je ne vous cacherai pas que le petit gars qui écoutait de la fantaisie médiévale et qui écrivait des histoires de ça... Je serais très ébahi aujourd'hui de voir que je suis littéralement face à un dragon. Donc ça, c'est la joke que j'ai préparée à moins 16 sur Saint-Laurent. Ça, c'est fait. J'ai quelques remerciements à faire avant qu'on rentre dans le vif du sujet avec Serge. Premièrement, les lieux dans lesquels on est, l'espace CDPQ, c'est insane. J'étais déjà venu vite, il y a un bout. C'est trop beau, c'est professionnel. Puis il y a Ange-Québec puis AQC Capital qui nous ont... littéralement gérer la logistique, l'event, la bouffe, les drinks, l'accueil et plus, genre comme main de maître. Fait que merci beaucoup pour l'organisation de l'événement. Merci.
Serge Beauchemin: Merci surtout à Marianne et Marie-Ève, qui sont les deux artisanes derrière.
François Lanthier Nadeau: Marianne et Marie-Ève. Sinon, il y a les partners, SaaSpasse, que vous pouvez tous aller voir que vous avez besoin de fournisseurs de services de feu qui sont vêtés par ma team ou de produits de feu qui sont vêtés par ma team. sarspace.com slash partenaires avec un S on a le chiffre y'en a-tu du monde du chiffre à soi qui sont là parfait on renouvelle pas votre contrat l'année prochaine c'est pas vrai Jean-Gab si t'écoutes baseline on a on a Alex qui est ici juste ici si vous voulez parler d'intelligence artificielle he's the man léviate légale mes avocats ils sont let's go ben oui mon bel avocat Mathieu il est là si vous voulez parler de droit et de financement et de ne pas aller en prison, c'est les meilleurs. Sinon, au niveau produit, checker Missive pour vos communications d'équipe. C'est de la bombe qui sont en train de roll out de quoi de débile qui est comme les tasks, les tâches à l'intérieur de Missive. Il y a Vasco si vous êtes un scale-up ou un startup qui s'enligne pour être un scale-up et que vous voulez orienter votre go-to-market, checker ça. Apple 13 qui est un studio de développement no-code pour des prototypes, des MVP. Je pense que j'ai un rep de Spectrum. Francis qui est là, Francis Laplante qui est un bon ami. une inspiration, un coach de vie pour moi. Merci à ces partners-là. SaaSpasse, ça ne pourrait pas exister si on n'avait pas de l'argent, dans le fond, parce que ça coûte de l'argent de faire des choses comme on fait. Serge, es-tu prêt ?
Serge Beauchemin: Oui, je suis prêt.
François Lanthier Nadeau: All right. Spoiler, Serge m'a dit qu'il allait faire du reverse Uno miroir, puis peut-être même poser des questions à moi aussi.
Serge Beauchemin: Tout de même.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'on va voir ce que ça donne. Si jamais le monde sort de la salle, on va voir que c'était pas une bonne formule.
Serge Beauchemin: Ben moi, je vais commencer avec une première question. Comment on s'est rencontrés ?
François Lanthier Nadeau: Hein ? Pas pire, ça ? C'était excellent. Ben, il y a Marianne dans votre équipe, dans l'équipe d'Ange-Québec, qu'on s'est croisés sur un trottoir. Il faisait très froid, pis elle m'a dit, faudrait vraiment qu'on réallume la discussion de faire de quoi une collabos entre SaaSpasse, Ange-Québec et AQC. J'ai dit « Ouais, ouais, t'as-tu quelqu'un en tête ? » Puis elle a dit « Serge Beauchemin. » J'ai dit « Mais ça me dit de quoi ? » Fait qu'on s'est fait introduire. On a eu un genre de 30 minutes en power rapide conversation vidéo pour être sûr d'asseoir, mettons, l'alpha de mon entrepreneur insécure. J'étais rapidement dit genre « Ouais, j'ai eu un exit il n'y a pas longtemps, moi tout. » Puis c'est ça. Ça me prenne au sérieux. Ça a quand même marché. Puis j'ai jamais avec toi, j'ai trippé. J'étais malheureusement jamais vu au Dragon. J'étais pas un... un auditeur fidèle. Puis là, c'est ça, on est là à soir. C'est pas mal ça.
Serge Beauchemin: All right. C'est exactement ça. C'est comme ça qu'on s'est connus. J'avais aucune espèce d'idée qui t'était. Pourtant, t'es vraiment connu. C'est beaucoup, beaucoup de gens de Québec te connaissent. Mais sérieusement, j'ai découvert pendant cette entrevue qu'on a fait ensemble un chic type, un gars très sympathique je te l'ai dit encore tantôt, un gars vrai pis moi j'aime ça les gens authentiques j'aime ça les conversations pas de masque, pas d'artifice on va droit au but pis on se dit des vraies affaires alors on a eu un méchant beau 30 minutes pis je pense qu'on va avoir un beau 60 minutes à se voir
François Lanthier Nadeau: Parfait Ça, c'était l'information que j'avais oublié de dire. Ça va être roughly 60 minutes. À la fin, vous allez pouvoir poser des questions à l'arrière où il y a un gros parapluie-lampe. Il y a quelqu'un qui est là. Ça va être lui qui va pouvoir poser la première question. Serge, pour ceux qui ne te connaissent pas déjà, es-tu capable de nous faire un survol vraiment accéléré de ton parcours ? Parce que je le sais que...
Serge Beauchemin: On a juste 60 minutes. Non,
François Lanthier Nadeau: mais c'est ça. Elevator pitch de... J'ai starté là, puis aujourd'hui, c'est ça mon rôle. OK, bien j'ai...
Serge Beauchemin: Vraiment vite. Je partais de business à 22 ans qui s'appelait TreeSoft avec... avec un chum qui s'appelle toujours André, André Morissette. Chacun 20$ comme capital de démarrage. Et aujourd'hui, je pilote un fonds d'investissement qui s'appelle Oxy Capital, un fonds qui gère 77 millions ici à déployer au Québec dans des startups, dans des jeunes startups aux ambitions démesurées. OK, tu vois, le début, fin, voilà.
François Lanthier Nadeau: Boom, nailed it. Non, non, mais c'est pareil que ce n'est pas ton premier rodeo. pitch d'ascenseur pour AQC, mettons, pour les gens qui sont moins familiers avec AQC. Oui,
Serge Beauchemin: AQC, c'est une firme d'investissement en capital de risque. Je pense que vous connaissez pas mal toute la formule. Ce qu'on fait, nous, c'est qu'on investit dans les jeunes pousses innovantes aux ambitions démesurées. On investit jusqu'à 7,5 millions dans les entreprises en démarrage. On cherche surtout des entrepreneurs qui ont, je dirais, le goût d'aller disrupter, d'aller déranger, je dirais, des meneurs dans des marchés mondiaux. particulièrement l'Amérique du Nord, ce qui est le marché le plus facile. Les États-Unis, l'Amérique du Sud, le Canada, évidemment. On a un trait distinctif, c'est qu'on fait tous nos investissements avec des anges. On s'accompagne d'anges investisseurs qui, dans d'autres cas, c'est des anges passifs. Nous, on essaie de trouver des anges qui vont vouloir s'impliquer et apporter leur réseau avec eux autres, leur expertise, d'une part, soit avec les clients potentiels ou en développement dans le secteur industriel dans lequel tu travailles.
François Lanthier Nadeau: OK.
Serge Beauchemin: Et on investit aussi avec un réseau d'anges, donc le réseau Anges Québec, le plus grand réseau d'anges au Canada, ce qui donne accès à l'entreprise, à un méchant « huge network » . Parce que pensez-le.
François Lanthier Nadeau: Exclusivement, dans le fond, le fond occulte avec des anges, ou des fois, il va y avoir plus qu'un fond impliqué ? Non, plus qu'un fond.
Serge Beauchemin: Il faut bien comprendre. Nous, on est un fond d'investissement. Ce qu'on fait, c'est qu'on amène des anges dans nos deals.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
Serge Beauchemin: Des fois, c'est les anges qui nous amènent dans leurs deals. Mais on est deux organisations complètement distinctes. Mais la distinction est quand même fondamentale parce que souvent, les VC early stage qu'on investit au départ, c'est le managing partner qui va dire, j'ai mon réseau, je vais le mettre à contribution. Nous, on dit, j'ai mon réseau, Serge va mettre son réseau à contribution, mes partners vont mettre leur réseau à contribution, mais j'ai aussi le réseau de 200 anges qui va être à contribution parce que c'est un réseau partenaire à nous. C'était besoin d'un exemple récent, une entreprise qui avait besoin d'une expertise dans le secteur minier. Je ne connais personne là-dedans, mais on a fait un cal aux anges. C'est quelqu'un qui connaît quelqu'un dans le secteur minier pour une jeune pousse québécoise. En même pas 24 heures, on avait trois individus très bien plégués dans le secteur, dont un expert. On a pu mailler cette expertise-là d'un entrepreneur à succès avec une jeune pousse pour l'accompagner. C'est le genre de truc qu'il n'y a pas personne d'autre qui peut faire au Québec. Ça, ça nous distingue beaucoup, je pense.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est-tu genre dans Slack... Tchano,
Serge Beauchemin: Ange-Québec, y'a-tu un ange qui connait un mineur ? Ouais, un mineur. C'est tellement mal dit. T'as quand même dit un mineur, c'est quand même mieux que d'autres choses. Mais ceci étant dit, c'est plus complexe, mais c'est aussi plus simple. C'est juste un mailing. On a un mailing à l'interne, on envoie un mail à notre gang.
François Lanthier Nadeau: Nous avez signé combien de chèques ? Là, vous êtes au fond
Serge Beauchemin: 2. Moi, j'ai géré le fond 1. C'est pas moi qui l'ai bâti, le fond 1 était déjà là quand je suis arrivé. Donc, j'ai pris le fonds 1 et les années qui restaient sous gestion. Puis, j'ai levé le fonds 2. 77 millions de fonds 2. On est rendu dans notre dernière année d'investissement. Un fonds, c'est 10 ans d'une durée, 4 ans la période d'investissement. On est dans notre quatrième année. On a 28 deals de fait. Donc, 28 investissements de fait. Des chèques moyens de 500 000 à peu près. Puis, on a acheté Seed. Oui, Pre-Seed, Seed et Late Seed, je dirais, ou Pre-Series A. Donc, on est aussi dans ces eaux-là. plus ces eaux-là, même présentement, puisqu'on est dans la fin de la période d'investissement, il nous reste moins de temps. Alors, on aime plus les projets un petit peu plus proches de la série A ou qui sont en revenus ou qui ont déjà des revenus ou ce genre de profils qu'on cherche. Puis, il y en a qui sont en salle, on les aime bien ceux-là, c'est ainsi. Mais on regarde tous les deals aussi. Donc, les pre-seed, il n'y a pas de trouble non plus.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Puis, il y en a-tu une de ces compagnes-là ? Évidemment, c'est plusieurs dizaines de deals. Je ne veux pas qu'on les repasse toutes, mais il y en a-tu une, mettons, qui t'a marqué pour une raison ou une autre, qui était comme, « Quand on a fait ce chèque-là, puis je les ai vus aller, wow ! »
Serge Beauchemin: Oui, je te dirais, pour être bien honnête, c'est 28 fois wow, parce qu'on a mis un chèque. Of course. Mais maintenant, je comprends pas la question. Non, mais je réponds à la question. C'est comme si tu as des enfants, toi. As-tu un des deux qui t'aime plus que l'autre ? C'est ça. Le truc, c'est ça. Ah bon, exactement. Dans les parents, s'il y a des enfants, il y en a plus qu'un. Je me dis, as-tu un des deux qui t'aime le plus ? La réponse, c'est non. Ils aiment toute la gang. Honnêtement, quand on fait un chèque, quand on investit dans une startup, on tombe en amour avec le projet, on tombe en amour avec l'entrepreneur. C'est difficile de dire, en date d'aujourd'hui, as-tu un là-dedans que tu aimes plus que les autres ? Je dirais, attends, donne-moi encore un an ou deux. Il y en a un qui va faire les livres et va dire, lui, je l'aime un peu moins. Mais pour être bien honnête, il y en a là-dedans, il y en a une couple qui se démarque avec lesquelles j'ai personnellement, j'ai accroché le micro, personnellement peut-être plus d'affinité, je pense à Simon'S Bédard de Clinia, un gars avec qui j'ai une super connexion, même valeur, même genre de bonhomme. S'il m'entend, je le salue, je l'aime vraiment beaucoup. Je pense aussi peut-être au Frère Steinman dans Maxtock, il a une super belle business aussi, des gars qui sont allumés comme des bins, qui font un job, ils livrent la marchandise.
François Lanthier Nadeau: Raph ? il faudrait que tu réponds à mon DM pour venir sur le pod je vais juste le mettre dans l'enregistrement ok bon je vais m'assurer de faire un suivi Keltoum mets toi sur le dossier s'il te plaît on va s'arranger qu'on soit dans ton on a un de tes pods c'est très cool man c'est cool de voir un acteur puis aussi quelqu'un genre qu'on s'entend ça a commencé quoi en 86 ton journey entrepreneurial carrière mettons ouais 87 précisément février 87 on a fait
Serge Beauchemin: une belle aventure. On est deux petits culs dans ce temps-là. Moi, je suis le drop-out du cégep. Je n'ai pas fini le cégep en électrothèque pour un cours, d'ailleurs. Je me suis dit que je vais prendre une année sabbatique comme vendeur en informatique parce que c'était mauditement payant.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Moi, j'ai une note qui me brûle le fond. En 1986, tu étais vendeur chez Computerland. Oui,
Serge Beauchemin: monsieur.
François Lanthier Nadeau: Spécialisé en produits Apple. La question qui tue, c'est genre, c'était quoi votre plus gros vendeur à l'époque ?
Serge Beauchemin: Moi, j'ai commencé en 1984 dans un autre petit magasin qui s'appelait Future Byte sur la rue Sud de Longueuil. Il y avait un bureau ici à Montréal. Puis, j'étais un petit cul qui trippait sur l'Apple parce que j'avais bâti mon computer en kit. Ils se vendaient des clones dans ce temps-là. Je vais tout souder les pièces. C'était pas cher. Puis, il n'y avait pas de mauditienne. Je suis un geek d'électronique. J'ai eu le job par hasard en devenant Apple salesman. Puis le Apple Macintosh est arrivé sur le marché en 84. Alors, je suis devenu par la force des choses un expert Mac. Je trippais Mac. Puis Mac, c'était l'enfant terrible dans le domaine de l'informatique à l'époque. Alors, je suis devenu un spécialiste Mac. Puis quand je suis arrivé chez Computerland, bien là, j'étais le vendeur Mac. Puis ce que je vendais, c'était des solutions desktop publishing parce que c'était la grosse patente que le Mac pouvait faire qui était de l'édition électronique avec des logiciels comme PageMaker et ainsi de suite.
François Lanthier Nadeau: Insane.
Serge Beauchemin: une scène fait que tout est vraiment l'espèce de street cred de dire ouest un fan d'apple d'aéroport et des rangs et one c'est moi j'ai acheté la première iphone je suis allé chercher à boston un vrai malade là tu es là je leur parle que vous d'ailleurs oui je m'insère une collection d'iphone gisait tout fait de camp et puis tout ou genre non non dans ce temps là j'étais peut-être un petit peu moins nono j'ai jamais campé en fait pour un téléphone mais Mais je suis allé quand même chercher mon iPhone.
François Lanthier Nadeau: Mais t'as dit, je montais mon ordi avec des pièces puis des clones, parce que j'avais pas une scène. Est-ce que j'en déduis que, dans le fond, tu venais pas de l'argent, nécessairement ?
Serge Beauchemin: Ah non, non, non, j'ai pas de maudite scène. Je viens d'une famille monoparentale, pauvre. J'ai grandi dans des milieux difficiles. C'est ça, je suis pas quelqu'un qui vient d'un milieu riche, disons.
François Lanthier Nadeau: Tu m'as dit que je pouvais poser n'importe quelle question et aller off-script autant que je voulais. Here we go. Mickaël Carpentier, un de mes chums qui joue aussi des fois le rôle de mentor qui avait vendu à Simon'S Rituel. C'est un d'autre que j'aime beaucoup. Il m'avait passé un livre que deux personnes ont lu autour de moi. Moi, je ne l'ai pas lu encore. C'était sur le transfuge de classe. C'est-à-dire, genre, j'ai pas grandi dans richesse. J'ai peut-être même grandi dans pauvreté. Puis comme ma relation avec l'argent, ça n'a jamais été celle des enfants riches, mettons. Puis là, je suis riche, moi, à cette heure. J'ai un... pouvoir d'achat, je peux gâter ma famille, mes amis, pis tout. Tu l'as vécu, c'était transfuge... T'as été un transfuge de classe,
Serge Beauchemin: I guess. J'imagine si c'est le vocabulaire, ben oui.
François Lanthier Nadeau: Ben oui, ben le vocabulaire, moi, transfuge, j'essaie de le plugger le plus souvent possible, parce que c'est vraiment comme mot, pis je sais pas c'est quoi que ça veut dire, fait que, mettons, t'as-tu trouvé ça tough, ça, genre ? As-tu m'emmené une dissonance cognitive ou un genre de tabarnak 20$ avant ? C'était quelque chose ? Non,
Serge Beauchemin: parce que c'est encore 20$ pour moi. Je dirais que quand tu grandis avec pas d'argent, l'argent, tu respectes ça quelque part. En tout cas, pour ma part. Je ne parlerai pas pour personne. Moi, j'ai une relation relativement saine avec l'argent. J'ai toujours voulu en faire... Beaucoup. Premièrement, je vais faire une histoire courte sur l'argent. J'ai grandi dans un milieu pauvre, mais j'ai grandi dans de l'abondance d'amour. J'ai grandi dans une autre famille qui n'est pas la mienne. Puis cette famille-là, il y a eu cinq filles. Donc, j'ai grandi avec cinq filles. Maman qui était maman Savoie, qui était ma mère d'adoption, où j'ai grandi jusqu'à l'âge de 10 ans. C'est une dame qui était une bosserolle, une entrepreneur, mais qui n'a pas entrepris puisqu'elle a entrepris sa famille. Puis elle a élevé ses cinq enfants, plus Serge. Donc, j'ai grandi dans une relation, dans une famille où l'amour, c'est important. Le redonner était très impliqué dans l'Église. Donc, c'est beaucoup impliqué dans la communauté. Fait que moi, l'argent, c'était d'abord, quand j'étais jeune, c'était je ne veux pas en manquer parce que ma mère en manque. Puis, elle travaille fort en maudit pour en gagner. Fait que moi, je vais m'arranger pour ne pas en manquer. Puis, je vais m'arranger pour en faire assez vite pour sortir ma mère de la marde. Fait que mes premières ambitions avec l'argent, c'était de sortir ma mère de la misère. Puis, après ça, c'était de m'assurer que moi, je vais être dans la misère aussi. Fait que c'était ça mon rapport avec l'argent. ça n'a jamais été de je veux de l'argent pour la dépenser je veux de l'argent pour voyager je veux de l'argent pour un gros char, une grosse maison j'ai tout ça mais je m'en sac un peu j'en ai pas vraiment besoin alors j'ai un repas je pense relativement sain avec le cash ça résonne beaucoup moi une des premières affaires que j'ai faite j'en ai parlé
François Lanthier Nadeau: J'ai longtemps eu besoin de validation extérieure, puis encore aujourd'hui, je m'assure qu'il y a 100 personnes qui écoutent ce que je dis. Ça va être un peu personnel, mais une des premières affaires que j'ai faites quand on a vendu Snipcard et que je suis devenu millionnaire à 31 ans, pas beaucoup millionnaire, attendez-moi pas dans le parking.
Serge Beauchemin: On dit multimillionnaire.
François Lanthier Nadeau: À ce temps-là, c'est barely, mettons. Une des premières affaires que j'ai faites, j'ai appelé mon planif financier, parce qu'à ce temps-là, j'avais un planif financier, je n'avais pas le choix. parce que je voulais pas gérer mon argent tout seul. Puis j'ai dit, hey man, ok, parfait, sort l'argent qu'il faut sortir, on va payer le char, on va payer à la maison, on va payer, on paye tout à ma mère, let's go. Il m'a dit, buddy, on va faire des versements mensuels, puis tu vas pas déployer ton capital sans le laisser fructifier comme ça. Puis je comprends que tu veux aider, puis en tout cas, il a encadré comment je pouvais sainement aider ma mère pour que ça se quête. Mais à ce jour, man, c'est une des plus grandes fiertés de... toute ma vie. Puis de voir un d'autre comme toi qui a 10 fois plus d'expérience que moi et qui est rendu là, qu'au core de ta narrative et de ton histoire, aider ta mère pour la sortir du trouble, c'était « Maman, t'es pas dans le trouble, je veux pas te faire passer par un genre de pauvre madame que je vois dans Saint-Roch qui donne un peu d'argent. » Je ferais pas ça. Non, Saint-Roch, c'est quand même un beau quartier maintenant à Québec. Il y a quelqu'un que je n'aimerais pas dans ma belle famille, qui est un petit peu plus bourgeois, qui me dit « Saint-Roch, il y a... »
Serge Beauchemin: il y avait des moribonds là-bas des moribonds un autre mot ce soir oh ouais fait que ça me touche je trouve ça fucking nice que tu puisses dire ça c'est quand même particulier qu'on ait cette vibe-là toutes les deux parce que tu vois moi j'ai le premier dividende que j'ai touché j'ai acheté un condo à ma mère fait que la première chose que j'ai faite quand j'ai gagné de l'argent c'est une cash dance sur un condo à ma mère le premier dividende de Snipcard qu'on a sorti après 8 ans de la Vendée me tombe au drape moi j'avais
François Lanthier Nadeau: 16% de la compagnie fait qu'on avait sorti un 100K je pense pis j'avais fait 16 000 J'ai donné le tiers à ma mère. J'ai fait un choc. J'ai dit, c'est la première fois que j'ai fait avec le cash. Puis genre, je broyais.
Serge Beauchemin: Je te comprends. J'ai beaucoup d'émotions moi aussi quand je pense à ces moments-là. C'est malade. Puis j'ai rendu à 60, puis j'ai encore ému.
François Lanthier Nadeau: C'est parfait ça. Oui,
Serge Beauchemin: les vraies choses, c'est la famille, les amis, ceux qui te touchent le cœur.
François Lanthier Nadeau: Mais c'était un peu, comment dire, tu dirais ça que tu avais un scarcity mindset par rapport à l'argent. Genre que c'était important, une fois que tu l'as acquis, de le préserver, d'être économe, de ne pas le dépenser. Ça, ça a-tu évolué, genre, ta relation avec l'argent là-dedans ?
Serge Beauchemin: En vieillissant, peut-être un peu, mais je ne te dirais pas tant que ça. C'est sûr, quand tu n'en as pas, tu t'imagines plein de trucs. Un jour, boum, il t'en rentre plusieurs millions dans ton compte. Tu te dis, bon, je vais faire quoi avec cet argent-là ? Naturellement, quand tu n'en as pas eu, puis tu as un trésor qui tombe dans les mains, tu as tendance à vouloir le... En tout cas, pour ma part, j'ai tendance à vouloir le protéger. Et après... pas faire de folie avec, puis plutôt à continuer de miser sur mon talent puis mes ressources et tout ça pour continuer à gagner ma vie, même si je n'avais plus besoin de gagner ma vie. J'ai quand même encore envie de me réaliser puis de faire des choses, faire une différence, m'impliquer. Bref, le capital, j'ai adopté une posture de protection de capitaux où je ne prends pas trop de risques. Mon conseiller gère mon cash un peu comme toi. J'ai un conseiller financier qui gère mon cash avec une stratégie plutôt paper. Je me suis gardé un petit peu de cash pour m'amuser avec. D'ailleurs, mes collègues au bureau sont tout le temps en train de me taquiner. Tu fais trop de stress avec ça. C'est comme ça, ça me fait plaisir. J'ai un peu de fuck you money avec lequel je deal. Puis j'ai fait des niaiseries aussi avec ça parce que tu peux te permettre d'en perdre sans nécessairement mourir. J'ai fait une couple de niaiseries, mais jamais vraiment... Tu es un grand... Oui, je suis un loup dragon. alors il ya un gars comme moi dans un environnement comme les dragons c'est peut-être pas meilleure idée là parce que je suis un gars très sensible je suis un gars qui vit beaucoup à l'humanité et à l'humanisme alors quand tu as des gens qui viennent avec leur projet les yeux scintillants c'est leur vie c'est qu'ils disent je cherche 50 000 pour 20% de ma business pour aider les jeux pas mal et les dames âgées plutôt pas au devant de temps de passion, tant de volonté. C'est dur de rester insensible. Puis là, tu te dis « Moi, j'en ai full de cash. C'est quoi 50 000 ? Let's go, moi, je lève ma main, je vais t'aider. » Ce n'est pas aider ou dragon, c'est investir, Serge. Mais ce bout-là, je l'ai mal saisi. J'ai aidé pas mal de monde. Ça m'a coûté un demi-million. J'ai perdu un couple de 100 000 avec ça.
François Lanthier Nadeau: Vu que tu le bring up, les dragons, je vais te poser tout de suite la question que j'avais là-dessus. Quand on s'est parlé par vidéo, je t'ai dit « Ça ressemble à quoi ton ROI, retour sur investissement,
Serge Beauchemin: par rapport à ton passage dragon pis tu m'as comme se coulé un peu sur la nature du ROI qui était pas nécessairement monétaire je dirais que tu me dis ce que ça t'a apporté dans le fond de ton passage dragon ben en fait beaucoup de choses je vais te raconter l'histoire c'est une bonne réponse quand même une longue réponse peut-être trop longue mais je vais me permettre de la dire quand même moi quand j'étais TQ je rêvais d'être acteur ça c'était ma grande passion moi too man ah oui ah ouais non shit c'est vrai Ma mère va te le dire. Un stalker. Il a tout checké ma vie avant. Il me sort toutes les affaires. Moi aussi, moi aussi. Non, mais je rêvais d'être acteur. Moi, c'était ma grande passion. C'était le cinéma et le théâtre. Je rêvais de faire ça un jour. Un jour, j'ai rencontré un acteur dans un cours de théâtre. J'ai demandé, peux-tu devenir riche ? Parce que moi, c'était important de faire de l'argent. Il me dit, jeune homme, jeune homme, on pratique le théâtre pour la passion. et non pour l'argent. Je me suis dit, fuck, il va faire d'autres choses. C'est vrai ce que je dis là. Je vais faire d'autres choses et je vais montrer ses planches à 40 ans. Parce qu'à 40 ans, je vais être indépendant de fortune. J'avais peut-être 15-16 ans quand j'ai dit ça. Je me suis associé avec mon chum André, mon partenaire André. On s'est dit, il y a 40 ans, il faut qu'on soit indépendant de fortune. J'ai eu 40 ans le 21 janvier. J'ai vendu la business le 15 février. Quand même débile. Pas prévu.
François Lanthier Nadeau: Treesoft.
Serge Beauchemin: Donc, répondre à ta question, c'était quoi la question ?
François Lanthier Nadeau: La question, c'est comment tu me décrirais, ou même à l'audience, le premier investissement des dragons ?
Serge Beauchemin: Donc, ma première affaire, c'est le petit cul en moi était mauditement content de faire la TV.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, oui.
Serge Beauchemin: Parce qu'il ne pouvait pas être au théâtre, mais là, il était à la TV. C'est comme, oh my God, je vais vivre l'expérience TV. Marianne peut témoigner, les premières sessions des dragons, d'un pot, je me promenais dans le backstage partout. J'allais voir comment ça marchait. Je suis allé en voir en régie, les pitons, la régie, tout ça. Je trippais vraiment d'être à la télé. Donc, pour moi, ça, c'était un buzz vraiment trippant. Deuxième affaire, quand je suis 40 ans, je vais en dire barraque, donc les dragons qui sont venus après. Il y a une chose qui me motivait, moi, c'était d'essayer de faire une différence. Je me suis dit, je suis chanceux, je suis un privilégié, j'ai de l'argent, j'ai de l'indépendance. Qu'est-ce que je vais faire de mon temps ? Je vais-tu prendre 20 ans pour rajouter des millions dans mon compte et ne pas changer ma qualité de vie pour autant ? Parce que quand tu arrives à un certain seuil, que tu rajoutes 10 millions dans le compte, ou 5 millions, 10 millions, peu importe le chiffre.
François Lanthier Nadeau: Tu es le gars rythmique.
Serge Beauchemin: Ça ne change rien dans ta vie. Il va t'acheter trois chars au lieu de quatre, ou quatre au lieu de trois. Ça ne change plus rien. Fait que moi, je dis, you know what ? Ce n'est pas ça qui va être ma motivation. Ma motivation, ça va être comment je peux toucher, comment je peux faire un impact dans l'environnement autour de moi, avec mon talent, avec ce que j'ai comme unicité à moi. Alors, les Dragons, c'était une belle occasion de faire ça. C'était une belle occasion d'aller dire, ben, sais-tu quoi ? J'aimerais ça. Je faisais longtemps, j'allais à des conférences pour les jeunes, pour les stimuler à l'entrepreneuriat. Je disais, à la télé, aller parler avec mes valeurs, ma façon de voir, ben, c'est une façon... toucher l'entrepreneuriat. C'est une façon de stimuler les jeunes à emboîter un pas entrepreneurial qui n'est pas juste celui de conquérir les autres à leur détriment. Parce que moi, le rêve de l'entrepreneur que j'ai, c'est la personne qui rêve de changer le monde pour le mieux. Et le faire de façon à ce que ça crée de l'abondance pour lui, les siens, et que ça crée du bien autour. Ça, c'est ma vision entrepreneuriale. Je trouvais qu'elle allait dire ça à tes filles. C'était une méchante... C'est malade, oui. Et le troisième point, je me suis dit, « Ah, bien, je vais peut-être aller faire de l'argent. Je vais faire de l'investissement. Là, je me suis fait en estime. » Mon ROI n'est pas financier. Mon ROI est crédibilité et notoriété. C'est-à-dire qu'à la télé, un million de personnes qui t'écoutent pendant 13 semaines, bien, Charlie, ça fait du monde qui te connaissent. 13 ans. Moi, j'ai fait le premier show en 2013. Ça fait, ça va faire 12 ans cette année que j'ai été la première fois à la télé. Puis encore aujourd'hui, il n'y a pas... Il n'y a pas une semaine, il n'y a pas quelqu'un qui me salue et qui me dit bonjour. Ça fait sept ans que je suis à la TV. Ils me disent encore, ah, monsieur Beauchemin, bonjour, content de vous voir. Alors, ça a eu un impact sur ma notoriété personnelle immense. Ça m'a permis de prendre le téléphone, d'appeler Premier Fitzgibbon et me rappeler quand j'ai voulu prendre AQC2. Ça m'a permis d'ouvrir des portes avec plein d'entrepreneurs, plein de gens qui m'ont connu. Alors, même si j'ai perdu l'équivalent de, mettons, un demi-million dans ce show-là, j'ai gagné quelque chose qui ne s'achète pas, que j'ai donc pays, un demi-million, mais qui ne s'achète normalement pas, qui est une extraordinaire notoriété au Québec.
François Lanthier Nadeau: Et un network.
Serge Beauchemin: Et un network incroyable. Alors, un très beau retour.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, petit shout-out aux chiffres partenaires certifiés Saspas, une firme comptable tech-enabled qui organise vos finances. De la comptabilité cloud à la paie à la fiscalité, c'est le bras droit de l'entrepreneur tech. Ils ont aidé un paquet de SaaS bootstrapped ou fundés. Check them out sur saspas.com slash partenaire avec un S. Puis manquez pas le show 74 avec Jean-Gab sur le pricing. Ok, de retour au pod. Ben écoute, moi, je te dirais bien que je peux relate, mais la seule affaire de moi-même qui m'est arrivée, c'est qu'au dépanneur au Lac-Beauport, en mettant du gaz, il y a quelqu'un qui m'a dit « Francis tu fais SaaSpasse ? » Puis j'étais là « Hein ? » « Hey,
Serge Beauchemin: tu veux-tu une photo ? » Puis là,
François Lanthier Nadeau: il était là « Hein ? » Ça m'est arrivé une fois, puis j'étais genre... J'avais quasiment peur au début, tu sais, « Hein ? » Puis en plus, il était avec un gros dos de baraqué, genre, qui sortait du gym, puis là, j'étais là « J'ai-tu payé toutes mes dettes après que j'ai... » « Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! » « Hum... » OK, le moment où tu as passé à go la première fois, Serge, c'est principalement avec Treesoft ??
Serge Beauchemin: Oui, tout à fait. Il y a 20 ans.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que Treesoft faisait et ça ressemblait à quoi la sortie de ça ?
Serge Beauchemin: On vendait du software. Nous autres, ce n'était pas bien compliqué. On a commencé en 87. Le Mac est arrivé en 84. Premier IBM en 81. Premier PC personnel en 81. Premier Apple en 77. En 87, ça fait 10 ans que l'informatique. que Personnel existe. Ils se vendent beaucoup d'ordinateurs, des logiciels, ils ne s'en vendent pas tant que ça. Les gens les copient. Mon partenaire et moi, on a l'idée de dire qu'un jour, ce qui va se passer, c'est que les gens vont acheter des logiciels d'une part au lieu des copiés. Les lois changeaient pour encourager le respect des droits d'auteur d'oeuvres numériques. C'est un vocabulaire qui se créait. Moi, j'avais compris parce que je vendais ça. Je me disais, ce n'est pas l'ordinateur que tu achètes, c'est le software qui roule sur l'ordi. Un jour, les gens vont acheter du software. pour répondre à des problèmes. Puis la machine, ça va être l'accessoire. Alors qu'on était à une époque, c'était l'inverse. Bref, on a vu un gros potentiel dans le software. Ça ne brise pas. Pas besoin de stocker ça. Bien, bien, c'est facile. C'est des petites boîtes. Bon, on a commencé à vendre le software.
François Lanthier Nadeau: Parce que c'était des boîtes. C'était des disquettes. C'était un CD au début ou c'était même... Non, non. C'était des disquettes. C'était des disquettes. C'était des disquettes.
Serge Beauchemin: C'était des poussées-cors. C'était des disquettes en plastique.
François Lanthier Nadeau: Insane bag.
Serge Beauchemin: L'innovation, c'est les disquettes 3,5 pouces qu'Apple, Mac venaient de sortir en 84. Une grosse folie. Incroyable. T'as pas idée ce que j'ai connu.
François Lanthier Nadeau: J'ai entendu quelqu'un dire qu'il est trop jeune.
Serge Beauchemin: Projection, projection. Je suis une vieille croûte.
François Lanthier Nadeau: Mais...
Serge Beauchemin: Ceci étant dit,
François Lanthier Nadeau: on vendait du software. On vendait du software.
Serge Beauchemin: On vendait du software. Simplement. Puis notre business model, nous, c'est... On a compris vite qu'on n'avait pas d'argent. Compris vite qu'il fallait vendre d'abord puis livrer ensuite. Alors, on est devenus d'excellents vendeurs. Après, on achetait puis on livrait. Fait que voilà. C'est quoi,
François Lanthier Nadeau: mettons, la job to be done du software de Treesoft Vendée ?
Serge Beauchemin: Au départ, je vais te conter l'anecdote. Quand on a commencé la business, on rêvait de vendre nos grandes compagnies. On a demandé à André, à Lise, la soeur d'André, de nous trouver les numéros de téléphone. André, ton partenaire ? Oui. Sa soeur s'appelait Lise. Elle était sous chômage. On l'a payée en dessous de la table pour qu'elle nous trouve les noms des acheteurs des grandes entreprises. Oh my God,
François Lanthier Nadeau: c'est OG web scraping, mais via Lise.
Serge Beauchemin: Avec le journal imprimé, le journal des affaires, les 500 startups, les 500 plus grandes entreprises du Québec. C'était carrément un répertoire qui se publiait l'été par le journal des affaires. On prenait ça et elle a fouillé dans le bottin, trouve le numéro de téléphone, appelle Hydro-Québec. Genre, bonjour, j'aimerais avoir le nom de l'acheteur informatique. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Puis là, un moment donné, elle m'appelle. Elle dit, c'est compliqué, elle me fait raccrocher. Elle me demande pourquoi. Je dis, dis-leur qu'on veut les abonnés à un magazine. Elle dit, quel magazine ? une magazine Québec Informatique d'une valeur de 125$. C'est quoi ce magazine-là de 125$ ? Je sais qu'il n'existe pas, Lise. Vous on ne va pas les abonner à un magazine qui n'existe pas. Pourquoi pas ? Qui va te rappeler dans deux semaines ? Hey, j'ai pas reçu mon magazine. Vous personne ne va te rappeler. Oui, mais voyons, ça se fait pas. Oui, ça se fait. Dis-leur, tu vas avoir le nom de l'acheteur des logiciels et tu vas leur donner un abonnement gratis d'une valeur de 125$. J'ai eu ça, je vais essayer et finalement, je me rappelle que ça marche. Fait qu'on a eu les noms des acheteurs, puis on a fait une journée de téléprospection. On a pris off tous les deux les magasins où on travaillait, on s'est ramassés chez nous, on a tiré à pile-face à voir lequel des deux beaux autres a pu faire le premier téléphone. J'ai perdu. Alors j'ai appelé un vrai nom, M. Rock Brunet, peut-être qu'il vit encore, puis il va nous entendre ce soir. Et puis là, c'est de l'improvisation, parce que moi je suis un acteur au théâtre, alors j'ai fait beaucoup d'impro au cégep, fait que là, pas de téléphone. M. Brunet, bonjour, Serge Beauchemin, l'appareil de la compagnie 3Soft. Comment ça va ? Ça va bien. je dis monsieur Brunet écoutez nous on est spécialisé en logiciels on me dit que vous êtes un acheteur de logiciels il me semble qu'on est fait faire des affaires ensemble fait qu'il dit ouais écoute je n'ai pas vraiment besoin d'un nouveau fournisseur je dis nous on est différent il me dit vous avez différent je dis faut que tu patines qu'est-ce qu'il y a de différent je dis nous on vend tous les logiciels que les autres ne vendent pas puis ça c'était l'éclair de génie Je lui dis, on vend toutes les léchelles que les autres ne vendent pas. Il me dit, ça m'intéresse parce que c'est vrai que des fois, ce n'est pas facile de trouver ça. C'est une telle bonne idée. Il me dit, tu vends tout ça toi ? Micro Focus Cobol. Je lui dis, un instant, je vais vous passer mon département des recherches. Je passe le téléphone à mon chum. Il me pogne le téléphone avec un doigt d'honneur. Département des recherches, bonjour. J'ai dit bonjour, je cherche le micro Focus Cobol. Oui, on a un service de recherche 3 heures. On vous rappelle, t'es pas mauvais en impro. On vous rappelle en 3 heures avec le prix et la disponibilité. Il me redonne le téléphone. Je reprends le téléphone. Monsieur Brunet, vous avez eu votre prix. Je dis bien qu'il l'a pas eu, le gars est en face. Il dit non, non, mais vous avez un service 3 heures. J'ai dit en effet, oui. Nous avez une bonne équipe. Mon chum fait de l'embonpoint. Je lui dis pas pire grosse, pas pire grosse équipe. J'ai un deuxième doigt d'honneur. Puis là, il me dit... C'est ça, j'attendrai votre prix. Là, je raccroche, on est tous excités. Oh my God, ça marche.
François Lanthier Nadeau: C'est l'obscur cobble, whatever.
Serge Beauchemin: On l'a trouvé, la patente. Mais l'idée qui est d'artonner là-dedans, c'est qu'en une seconde, un éclair, on vend ce que les autres ne vendent pas. On a trouvé qu'il y avait un besoin. C'est vrai qu'ils achetaient WordPerfect, Lotus, 1, 2, 3, mais qui étaient des standards à l'époque, qui étaient des gros produits. On trouve ça partout. Mais Micro Focus, Cobol qui vend ça ? Personne. Nous, on s'est dit qu'on allait devenir des spécialistes des logiciels obscurs. C'est ça qu'on s'est appelé les spécialistes du weirdware. Au lieu du software, weirdware. C'est notre nom, ça. Les spécialistes du weirdware. On s'est mis à faire des répertoires de logiciels peu connus qu'on a imprimés nous-mêmes, qu'on a brochés, qu'une grosse brocheuse a acheté à l'époque. En tout cas, peu importe. On est allé porter ça dans des grosses compagnies. L'ASAQ, l'Auto-Québec, Vidéotron. On est allé porter notre répertoire avec D-Base. On avait fait imprimer nous-mêmes. Et ça, ça a été notre première carte de visite. On a commencé à se faire connaître pour ces patentes-là. Les softwares, personne ne trouvait nulle part. Puis évidemment, là, on a une bonne relation avec l'acheteur. Puis à un moment donné, il te pose la question. « Donc, tu vends ça aussi, WordPerfect ? » « Oui, oui, je peux t'en avoir. » « Écoute, ça serait quoi ton prix pour 50 ? » « Laisse-moi vérifier, je vais te revenir. » « 50 WordPerfect ! » Puis là, ça a commencé comme ça. On a commencé à vendre des produits mainstream. Puis... On avait évidemment l'avantage de ne pas avoir de stock.
François Lanthier Nadeau: Mais tu as commencé par une niche et tu as expensé.
Serge Beauchemin: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Tu es allé sur le market direct. Tu n'étais pas embourbé dans des plans d'affaires et des analyses de marché. On ne savait pas ça. Tu as appelé.
Serge Beauchemin: On ne connaissait pas ça. Sérieusement, on ne connaissait juste pas ces affaires-là. Nous, on a appelé. On est allé voir des clients. Par hasard, on a fait de l'impro. On a fini par trouver par hasard un problème. On a trouvé une solution au problème. Comme je te dis, on n'avait pas d'argent. On le vendait pour vrai avant. Quand on disait le micro-focus Cobol, 1000$, je le rappelle, c'est 1500$ ok, voici mon PO, 12,87$ alright, je l'ai vendu je vais l'acheter, puis nous on a trouvé que ça c'était une maudite bonne façon de faire de la business vendre d'abord, acheter après, alors on a développé la baraque de même, on a fait 660 000$ la première année, 1,5 million la deuxième,
François Lanthier Nadeau: puis ça a décollé comme ça pendant 17 ans c'était rendu à peu près quand vous avez vendu ? on faisait 85 millions en termes de staff c'était ?
Serge Beauchemin: 150, avec des bureaux partout au pays Calgary, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec insane ...
François Lanthier Nadeau: C'est de vrai qu'on avait pas 6 heures parce que genre... Ah non, j'ai bien négligé par contre.
Serge Beauchemin: Si on avait bien du temps, t'aurais du fun, mais t'en es fait des niaiseries pas à peu près avant de dire.
François Lanthier Nadeau: Tu crois ? Ouais. Allons à l'exit rapidement, puis après j'enchaîne. Pourquoi t'as vendu ? Puis ça a-tu été bien long, compliqué, etc. ?
Serge Beauchemin: Ouais, ben, t'as vendu, tu sais un peu, c'est bien émotif, c'est bien émouvant vendre ton bébé, fait que ça a pas été facile, ce bout-là. Mais on a décidé de vendre, nous, juste un peu avant la vente, on a levé du capital privé de firmes de WC parce qu'on avait une start-up dans notre start-up ou dans notre compagnie, c'était une start-up qui s'appelait Noxent, qui faisait de... Aujourd'hui, c'est très courant. Dans ce temps-là, c'est très, très avant-gardiste. Il faisait du MSP, du Managed Serge Providing. Et on était parmi les premiers à faire ça au Québec. Alors, on avait une filiale. On l'a levé 5,4 millions en 2001. Fait que si tu fais le calcul aujourd'hui, c'est probablement 12 millions. Et donc, pour cette filiale-là... Ça allait plus ou moins bien, cette filiale-là. Puis ça nous a grugé du temps. Puis ça nous a fait peut-être perdre un peu le edge de notre propre core competency.
François Lanthier Nadeau: Des focus un peu.
Serge Beauchemin: Oui. Puis là, le marché, on sortait du bug de l'an 2000, le crash.com 2001 et tout ça. On a peut-être été un peu shaké. Les valos ont droppé. Nous, on a vendu... Je ne peux pas te donner les chiffres pour différentes raisons. Oui. Mais mettons qu'on a bien vendu, mais on aurait pu vendre trois fois plus cher en 2000. Alors, quand on a vu les prix qui ont droppé, les valos qui ont droppé, on a comme dit, bon, écoute, c'est-tu un bon timing ? Puis là, le téléphone s'est maçonné parce que comme l'industrie se met à tomber, les gros joueurs ne veulent pas perdre leur part de marché et leur taux de croissance, son public, patati, patata. Alors, ils se mettent à acheter et à consolider le marché. Fait que là, tous les deux mois, trois semaines, un mois et demi, on a un téléphone, un Américain, un Européen, êtes-vous à vendre ? On veut expander, on veut arriver au Canada, patati, patata. On disait toujours non, non, non, pas à vendre, pas à vendre. Puis à un moment donné, bien… Pas à vendre, pas à vendre. Peut-être qu'on n'a pas le profil du consolidateur. Peut-être qu'on est plutôt une firme, une target de consolidation. Peut-être pas ça dans notre ADN d'une part, mais on n'a peut-être pas la taille non plus. Les joueurs, c'est plusieurs centaines de millions, les compétiteurs.
François Lanthier Nadeau: T'avais-tu encore du fun à ce moment-là ?
Serge Beauchemin: Oh oui, big time.
François Lanthier Nadeau: C'est comme une histoire de timing plus que de... Exact.
Serge Beauchemin: Puis là, on s'est dit, écoute, on a fait un board meeting, puis on s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? On a des appels. Une compagnie américaine, ils faisaient 1,4 milliard US. qui sont en ligne.
François Lanthier Nadeau: C'est 2001 ? 2002 ?
Serge Beauchemin: Non, 2004. 2004, OK. Puis, le board a dit, « Écoute, on a au moins le devoir d'aller voir. » Ça fait qu'on est allé voir, on a eu une offre américaine puis une offre canadienne. Puis l'offre canadienne était franchement moins chère, mais elle était canadienne. Puis, je te l'ai dit, mon rapport avec l'argent est particulier, puis mon chum aussi. Puis on s'est dit, « You know what ? » Ça va rester au Québec. Ils vont garder nos employés. Ils vont bien servir nos clients parce qu'ils connaissent la culture. Ils ont déjà des bureaux ici au Québec. Puis c'est tout cash, puis l'autre aux États-Unis c'était pas mal plus cher, mais il gardait un out de trois ans. Moi j'aurais été obligé de rester, mon partner était déjà parti, moi j'aurais été obligé de rester pendant trois ans pour faire de l'argent pour tous les actionnaires alors que je suis le seul à rester travailler, ça me faisait chier aussi. Bref, tout ça ensemble, on s'est dit, you know what, on va prendre moins de cash, on va prendre tout le cash tout de suite, on va prendre moins de cash, puis on va sécuriser nos emplois puis nos clients. C'est le bon move, j'ai pas de regrets, j'en ai eu moins, mais je suis bien content.
François Lanthier Nadeau: Pis que ce soit avec cet exit-là ou une autre grosse transaction de business, y'a-tu une de ces multiples, multiples anecdotes crunchies-là que tu veux me dropper maintenant ?
Serge Beauchemin: Ben écoute, j'en ai pas mal. Juste une,
François Lanthier Nadeau: mais t'en as une top of mind maintenant. Je vais te lancer quelque chose pour t'inspirer. Je peux pas te dire qui, mais y'a un gars que je connais qui a vendu sa compagnie à un gros joueur. Pis y'avait un earn-out. Pis dans la... L'environnement, la culture de travail, c'était toxique. Il y avait des affaires de sexisme et de harcèlement. Il était là. Je veux sortir de là. Mais il y avait une partie de l'argent qui était liée. à lui qui reste un autre qui est allé voir son nouveau manager un moment donné pied dit tout ce que vous m'avez donné quand vous je vous ai vendu ma compagnie et 10 euros ont donné mettons telle condition tel argent tel tel poste ce que vous m'avez donné c'est du fuck you money Ben là, vous pouvez garder le fuck you, je pars avec le money. Puis il est jamais reparti. J'étais là, d'où c'est genre le exit le plus baller que j'ai entendu. Garder le fuck you, je pars avec le money. Fait qu'il a sacrifié une partie de son earn out, puis un jour, il le comptera publiquement sur le pod si j'ai réussi à le convaincre, mais genre, wow. Fait que tu sais, je sais pas, ça t'inspire-tu quelque chose ?
Serge Beauchemin: Ouais, ouais, ben un, j'ai pas de fuck you money story à te raconter, mais peut-être quelque chose de... Je vais te parler de quelque chose que j'ai trouvé difficile.
François Lanthier Nadeau: Ok,
Serge Beauchemin: je vais te parler de quelque chose que j'ai trouvé difficile. Je suis parti de la business avec mon chum d'enfance. André et moi, c'est connu, on avait 15 ans, 14 ans. C'était mon body-body. On a fait tous ces rêves d'entrepreneurs-là quand on était jeunes. On a rêvé de changer le monde ensemble. On a parti de la business ensemble. Il y avait 21, j'avais 22 ans. Et on a parti de Knoxcent ensemble aussi. Il pilotait Knoxcent. On a levé du capital ensemble. Puis bon, puis là, ça s'est mis à chier. Ça n'allait pas bien à Oxent parce que c'était trop avant-gardiste. On allait voir les clients, puis ils nous disaient, jamais, jamais on va laisser gérer nos serveurs par quelqu'un d'autre. Jamais on va avoir de l'équipement dehors de nos bureaux. Mais nous autres, on disait, c'est ça qui va arriver. Jamais ça va arriver. Fait qu'on était comme trop avant-gardiste, fait qu'on brûlait pas mal de cash. À un moment donné, le board call a meeting, puis il dit, on veut juste voir toi, on ne veut pas rendre soi là. J'ai dit, ah. Mais il dit, c'est toi le CEO, on veut te voir toi. OK. Je vais dans le board, mais je trouve ça un peu étrange que mon partenaire n'est pas là. Dans le board, le meeting, c'est ton partenaire, la filiale ne la livre pas. C'est lui le responsable de la filiale. Il faudrait que tu l'enlèves de là. Je suis comme, shit, c'est mon partenaire. C'est le bon corps à faire pour la business. Tu dois prendre des décisions pour la business. Tu ne dois pas prendre des décisions pour le personnel. Ils ont toutes raison, mais ça reste difficile à dire et à exécuter. Finalement, je l'ai exécuté. Je suis allé m'asseoir avec mon partenaire et je lui ai dit, écoute. dude, ça marche pas, tu sais. La filiale va pas bien, on perd de l'argent qui sont tous 300 000 par mois. On peut pas soutenir ça à l'Utame éternel. Puis t'arrêtes pas de dire, si tu fais pas la job, qu'on te le dise. Ben, je suis venu te le dire, tu sais, tu fais pas la job.
François Lanthier Nadeau: T'as pratiqué ça dans un miroir ? Non, non, non. Tu l'angoisse juste à l'entente. Non, non, c'est sérieux, c'était...
Serge Beauchemin: C'était ton chum d'enfance, tu sais. Là, il dit, OK, je comprends, merci, je comprends, je comprends. C'était un moment un petit peu rough. Il dit, donne-moi une couple de semaines pour... Il réfléchira à tout ça. Puis il est parti chez eux. On ne s'est pas parlé pendant deux semaines peut-être. Au bout de deux semaines, il me rappelle et il me dit « Écoute, je ne reviendrai pas. » Le board n'a plus confiance en moi, je ne reviendrai pas. On ne t'a pas dit qu'on t'envoyait, on t'a juste dit « Tu ne feras plus ce job-là, mais tu peux faire d'autres choses en business. » Il dit « Non, je n'ai plus la confiance du board, je ne me sens pas bien, je n'ai pas envie, fuck off. » « Non, mais je vais vendre X% de mes actions pour pouvoir payer mes hypothèques et être libre pendant un an ou deux, le temps de me retomber sur mes pieds. » Je reviens au board et je lui dis qu'il ne reviendra pas et qu'il aimerait qu'on rachète une partie de ses parts pour le rendre financièrement correct. Ils ont négocié le rachat de ses parts. C'est-à-dire, mettons qu'ils demandaient 20$ d'actions. Ils ont dit qu'ils ne rachèteraient pas du stock à 20$. Si on n'est pas racheté du stock, il faut le payer à peu près tel prix. Puis là, tu es à la table et tu te dis qu'on va négocier mon partner. Puis je ne peux pas dire... Je ne suis pas majoritaire. Lui, avec lui, bref, toujours est-il que la condition, c'était, va négocier, puis voici le prix que tu vas aller négocier. Je suis allé me reçoire avec mon partenaire, je lui ai dit, André, écoute, je ne peux pas te racheter tes actions à ton prix. Voici le prix qu'on veut te faire. Il m'a regardé et a dit, tu es en train de négocier ma compagnie, ta compagnie, notre compagnie. Toi, tu négocies, moi, mes actions. Je lui ai dit, fuck, André, tu sais que je n'ai pas le choix de faire ça. Je ne fais pas ça de gaieté de cœur. Je fais ça. parce que c'est ça l'affaire à faire. La compagnie va prendre du cash qu'on a levé pour développer un barraque, pour te racheter. Elle est là pour développer un barraque. Si on te rachète, il faut que ce soit une opportunité. Tu comprends ça, mais je le sais, Kim, ça ne se fait pas. Mais c'est ça, pareil. Ça a été rough en tabarnouche, puis ça m'a coûté mon amitié. André, on a fait un deal, finalement. Il a vendu, puis il est parti. On se parle encore, on est des bons amis encore, mais l'étincelle de « he's my brother » , les vrais « bro » , les vrais « chum » , ça… pété à patente par un classique bout c'est fait que c'est que ça aussi des fois la cdc ça aussi des folies les affaires c'est pas toujours juste l'histoire inspirante de la rafale et sans quoi ensemble des fois et sans coûts et ça y est un arrière de l'autre j'en ai
François Lanthier Nadeau: je n'ai pas rien comme une chope d'ailleurs avec ça moi j'ai jamais vraiment pleuré mais sinon c'est à ton physique on voit le genre de gars qui pleure Ma blonde, elle roulerait des yeux en estime. Elle m'en parlait justement hier. Moving on. Non, mais pour vrai, je suis stoked que l'anecdote crunchy que tu as décidé de me dire, c'est aussi une anecdote rough et un peu triste parce que une des affaires que je dis souvent en monde, c'est SaaSpasse, je ne veux pas que ça soit une fucking parade des victoires. Parce que... dans n'importe quoi dans la vie, l'entrepreneuriat, entre autres, il y a des ups and downs, puis oui, il y a des gros coups de circuit, puis des genres de headlines, de tech crunch, ou de... Peu importe c'est quoi le média dans ton temps.
Serge Beauchemin: C'est une journaliste d'affaires.
François Lanthier Nadeau: Mais il y a des affaires fucking tough, man, puis genre, ça coûte quelque chose, gérer d'autres humains, puis être en relation avec d'autres humains, à travers ce mécanisme capitaliste-là. Puis moi, je l'ai vécu quand on a vendu Snipcard on n'était pas alignés les quatre, il y en a deux qui...
Serge Beauchemin: pas tant vendre un pop en tout pis y'en a deux qui voulaient vendre pis on était tous des chums pis genre moi j'avais grandi en entrepreneuriat grâce à ce monde là pis tout pis là on était dans des directions odd pis j'étais là hey man faut que je me fight pour mon futur financier mettons comme du monde que j'aime pis que genre je pensais jamais avoir à me battre c'était pis tu sais on s'est réhabillé pis je t'en ai parlé un peu offline mais genre call this man je voudrais jamais revivre ça de ma vie genre pendant un bout j'étais là si ça change pas Pendant un bout, la seule lumière qui restait de motivation, c'était « Ben man, ça va m'aider, ça va aider l'arrêt de ma mère, ça va me permettre d'être ce bon fils-là que j'ai toujours voulu être. » Bon, c'est good ou pas good, peu importe. Mais si c'était pas de ça, j'aurais dit « Ma calisse de ces millions-là dans le fond, pourquoi je suis malheureux de même ? » Pourquoi je me réveille en soir en faisant des crises de panique et que ma blonde, il faut qu'elle me console quand je suis tout nu dans l'appart à marcher ?
François Lanthier Nadeau: Hey dude, on a vraiment des points communs, j'ai les mêmes problèmes d'anxiété.
Serge Beauchemin: Fait que tu sais, j'étais là genre, pourquoi je vis ça ? Puis moi, je suis juste content qu'une personne avec ta stature, mettons, et ta naturalité, puisse parler aussi du fait que Chris c'est vraiment tough. Puis il y a des affaires qui nous perdent along the way.
François Lanthier Nadeau: Mais puis c'est pour ça que j'ai accepté aussi de venir. Quand on s'est jasé la trentaine de minutes ensemble, j'ai eu cette connexion d'authenticité. Je t'en ai parlé aussi tantôt. Pour moi, c'est important d'être vrai. Puis la vie est bourrée d'artifices partout, les médias sociaux. C'est bourré de... de gens qui sont cliquants, puis de succès partout, puis des belles voitures, puis des beaux voyages, puis des belles montagnes. La vie, ce n'est pas ça. La vie, ce n'est pas juste ça. Il y a ça aussi, mais il n'y a pas juste ça. Il y a aussi ces difficultés. On a toutes nos difficultés, on a toutes nos histoires, on a toutes nos blessures qu'on traîne puis avec lesquelles on compose. Puis derrière ces belles photos, ces beaux sourires, ces beaux visages, il y a aussi des gens qui ont des challenges, des challenges qui sont propres à leur histoire à eux. Puis je pense que d'en parler ouvertement, même... dans ces challenges d'affaires, d'entrepreneuriat où des fois, l'émotion humaine vient te mettre des troubles dans le business, d'en parler, ça fait que les gens autour se disent « Écoute, ça m'arrive. C'est correct, moi aussi, que ça m'arrive. Ça ne m'empêchera pas d'avoir du succès un jour, peut-être, ou d'atteindre mes targets à moi. » Parce que, regardons ça, quelqu'un d'autre qui parle de ses problèmes à lui, il a quand même réussi à atteindre ses targets. Je peux peut-être, moi aussi, croire que je vais y arriver, malgré mes challenges, malgré ma personnalité, malgré mes blessures, malgré ci, tu sais. Et ça, c'est important parce que c'est ça la vraie vie.
Serge Beauchemin: J'ai une tension en moi en ce moment, puis je vais juste l'exprimer. Je suis d'accord avec ce que tu dis. Puis un exemple de ton personnel, puis là, on se dit les vraies affaires, juste toi et moi.
François Lanthier Nadeau: Oui, juste nous les deux.
Serge Beauchemin: Que je suis allé en thérapie de groupe, après un vrai burn-out que j'ai arrêté de travailler chez Snipkart pendant sept mois à peu près. Je refusais d'aller là. Je suis même trop intelligent pour avoir une thérapie de groupe. En plus, c'est même discrètement. Il y a quelque chose à propos de l'hostie non-men. Robert Gifford à Québec, qui est devenu l'institut en santé mentale universitaire. Je ne sais pas pourquoi, parce qu'il y avait tellement de connotations de genre, c'est juste des coucous qu'il y a là-bas, genre Robert Gifford. La thérapie de groupe, c'était comme un peu un hôpital le jour, c'était là-bas. Moi, je me disais, « Call this, man. » Pendant sept semaines, chaque jour, je ne dormais pas là, mais je vais à Robert Gifford. Je suis rendu là, puis oh my God, oh my God, oh my God. Mais man, en thérapie de groupe, quand j'ai vu la fille de 19 ans, qui avait des problèmes d'anxiété, genre violents, Le monsieur, man, retraité, qui était, genre, aliéné de sa famille, qui, genre, était en dépression solide. La mère de famille qui était plus capable de faire son ménage, puis qui a trouvé que c'était plus une bonne mort. Puis j'ai, genre, vu, le man, tellement de monde souffrir, genre. Puis c'est vraiment, comme, contre-intuitif, mais j'ai fait, tabarnak, c'est correct. Dans le fond, genre, c'est universel. Genre, je suis pas, genre, cassé. Genre, tu sais, ça arrive à tout le monde. Fait que, j'ai vécu le... Le release ou l'acceptation qui vient de quand tu entends les gens parler de leurs affaires difficiles. Ça, c'est le premier bout de ma tension. Je pense qu'on devrait en parler. J'ai été un genre d'advocate de santé mentale plus que passé, mettons. Aujourd'hui, il y a comme une fucking célébration des problèmes de santé mentale, puis célébration ou genre de rituel de « Hey, quand tu te donnes ton trauma sur les médias sociaux, puis que t'es… » ultra vulnérable, puis que tu te dis, moi, j'ai tel, tel, tel diagnostic, mais t'es arrivé tel, tel, tel à faire, t'as comme un mécanisme d'incentive, d'engagement sur les médias sociaux, que quand tu dis ces choses-là, puis t'en parles trop, puis tu overshare, t'es récompensé par de la validation, par des likes, par de l'engagement, puis ça m'a tellement fait chier quand je me suis rendu compte à quel point que cette machine-là roulait que j'ai arrêté de faire le partage que je faisais de bonne foi, je pense, pour aider d'autres, puis me comprendre, puis me valider moi. Ça me laisse dans... Je ne veux plus en parler. J'ai dit non à des affaires de santé mentale dans les deux dernières années. J'ai dit que SaaSpasse à cette heure. J'étais curieux de parler de santé mentale.
François Lanthier Nadeau: Je comprends.
Serge Beauchemin: Comment je fais pour...
François Lanthier Nadeau: J'ai pas envie de faire de la thérapie de groupe avec toi. Mais j'aurais envie de te dire, moi non plus, en passant, je ne suis pas un advocate de la santé mentale. Je ne me prévenais pas à parler à tout le monde de mes défis d'anxiété, par exemple, mon insomnie et tout ça. Mais je saisis l'occasion de le faire quand ça se pointe. Je ne m'en gêne pas. J'en parle de façon transparente quand ça arrive. Je sais qu'il y a des gens comme toi qui vivent les mêmes challenges. Puis le bug, quand ça te frappe, Ben, si tu ne l'as pas vécu par... Si tu n'as pas vu un ami qui l'a vécu, tu ne sais pas que ça te frappe. Tu sais de quoi je parle. Ma première crise d'angoisse en 2014, je m'en rappelle, ma première crise de panique, je n'ai pas personne qui m'avait expliqué ce que c'était. Moi, je pensais que j'étais en train de mourir à ce moment-là. Le fait de pouvoir en parler à des chums autour, puis prendre de temps en temps le micro quand on me questionne puis j'en parle, ça aide des gens qui disent « Ah, c'est ça ! » Puis si ça t'arrive, tu sais que tu n'es pas en train de mourir. C'est pas le fun, mais tu sais que tu vas pas mourir. Moi, j'avais su ce soir-là que je n'étais pas en train de mourir. Peut-être que ça serait passé différemment cette soirée-là. Bref, j'ai juste envie de te dire, t'en parles quand ça se pointe plutôt qu'en faire un spectacle. Moi, je n'en fais pas de spectacle. Si tu ne m'en parles pas, je n'en parle pas. Si tu en parles, t'en parles.
Serge Beauchemin: C'est ça le nugget, je pense, que je vais retirer. C'est pas obligé d'être une mission à temps plein. Ça peut être ta mission,
François Lanthier Nadeau: mais clairement, ce n'est pas ça que tu as envie de faire.
Serge Beauchemin: Tu ne le fais pas, c'est tout. Quand l'opportunité se pointe, tu peux le faire.
François Lanthier Nadeau: C'est comme mon intelligence supérieure. Je n'en parle jamais, moi,
Serge Beauchemin: contre Catherine. Je vais te poser une couple de questions en mitraille et puis on va pouvoir finir. J'ai une question d'un de mes sas-pars.
François Lanthier Nadeau: Tu me niaises, on ne va pas finir avec ça. Non, non, non. Finisse.
Serge Beauchemin: Non, non, c'est ça. On va pouvoir parler de business. Parlant de business, tu en as vu passer une puis un autre. Penses-tu que c'est légitime, ou même recommandé, de lancer une business avec l'intention de la vendre ?
François Lanthier Nadeau: Big time. C'est comme... pourquoi tu ne pourrais pas dire je veux bâtir des maisons pour les vendre ? Je ne veux pas bâtir des maisons pour les habiter. Il y a des gens qui bâtissent des maisons pour les revendre. Il y a des gens qui veulent bâtir des business pour les revendre. C'est bien parfait. Moi, je trouve que c'est très, très légit, comme tu dis, puis je pense que ça devrait même influencer ton style de gestion, ta vision, ta façon de le faire. Ce qui est moins légit, c'est de ne pas être honnête avec ça. De dire, moi, je veux bâtir une business pour les 40 prochaines années, puis dans la réalité, je veux la bâtir, puis sacrer mon camp au plus sacrant, puis mettre des millions dans mes pouces. poches. Premièrement, dire ça, c'est peut-être pas la bonne façon de bâtir une business. C'est comme si tu dis je veux bâtir une maison bien vite avec le moins de matériaux et le moins de costes possibles. J'espère qu'elle va tenir le temps que je la vende et que tu sois capable de mettre la clé dans la porte et que je vais en aller en courant.
Serge Beauchemin: Ça,
François Lanthier Nadeau: ce n'est pas mon style. Bâtir une business, parce que toi, tu dis, moi, je suis un bâtisseur. Ce qui m'allume, moi, c'est de mettre les gens ensemble, les regrouper, organiser la patente, donner un coup d'envoi, la faire partir et laisser ça à quelqu'un d'autre parce que je m'emmerde dans le roulement. ou la croissance, ce n'est pas ma personnalité, je n'aime pas ça. Hey, what's wrong with that ? Moi, je n'ai aucun problème avec ça. Quand c'est bien fait, c'est fait avec les bonnes intentions. C'est fait avec l'intention, comme je disais tantôt, pour moi, un entrepreneur, c'est quelqu'un qui trouve un problème à un paquet de monde et qui trouve une solution à régler ce problème-là. Il met en place une organisation à régler ce problème-là. Je fais juste applaudir. Si lui veut le faire pendant trois ans et flipper ça à quelqu'un d'autre pour aller recommencer ailleurs après, tant mieux, tant mieux. Il va régler d'autres problèmes à d'autres mondes. Pas de problème. Moi, le cash, je te l'ai dit tantôt, je ne l'ai peut-être pas dit, mais le cash, pour moi, c'est une conséquence de quelque chose que tu as fait. Alors, il y a des gens qui volent pour avoir du cash, c'est une conséquence. Je n'ai pas de respect pour ceux-là. Il y a des gens qui vendent de la dope pour avoir du cash, je n'ai pas de respect pour eux autres non plus. Les gens qui crossent du monde pour avoir du cash, pas de respect pour les crossers non plus. Mais j'ai du respect pour les gens qui aident, les gens qui font de la différence, qui le font avec intelligence, qui réussissent à construire des organisations qui font vivre des familles, qui eux autres n'ont pas le goût de se partir des business, mais qui veulent travailler. s'accomplir, ça prend des entrepreneurs qui ont cette vision différente d'organiser une patente pour travailler du monde, pour aider d'autres mondes. C'est beau faire ça. J'applaudis quand il y a des gens qui font ça pour leur vie au complet, puis il y a des gens qui le font en répétition, encore plus hot. Il y a ancré 3, 4, 10, 12 de ces compagnies-là. Bravo.
Serge Beauchemin: On applaudit.
François Lanthier Nadeau: Il est tellement bon, vos chemins.
Serge Beauchemin: Il y a quelqu'un qui en a du gut. C'est la personne qui fait le premier clap tout le temps. Je sais pas. Alright, folks. Pour février, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives, courriel, chat, SMS, DM, tout est là-dedans. Ils sont à la recherche d'un WinDev front-end pour faire évoluer le UI UX de leur application. La fourchette de solaire, entre 90 à 150 000 CAD par année. On cherche ici une taille technique avec un flair pour l'esthétique puis quelqu'un d'autonome qui a déjà chipé du produit qui est capable de le faire sans un gros encadrement rigide. Missive, c'est de la bombe comme produit. On l'utilisait chez Snipkart on l'utilise encore chez SaaSpass. La compagnie école, le poste a comblé aussi, donc sautez là-dessus. Vous pouvez voir mon entrevue avec Phil Lehoux, le co-founder, dans le lien, dans les show notes, le lien Job du mois. Sinon, vous pouvez juste aller sur sarsapass.com slash lajobdumois, avec un S, sans tirer. Cheers. Justement, tu envoies plein de passés des business, Serge, puis aujourd'hui, tu les finances. Oui. Littéralement. Puis, une des affaires que tu m'avais dit que j'avais trouvé intéressante, c'est, je pense que c'est à l'époque de Noxant, ou Noxant, tu ne me souviens pas ? Oui, Noxant. Noxant. Lever du capital de risque, puis avoir du financement pour cette innovation technologique-là qu'on est en train de faire, c'était vraiment, vraiment tough.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Serge Beauchemin: Parce que le monde ne catchait pas ce que tu faisais.
François Lanthier Nadeau: Exact.
Serge Beauchemin: Aujourd'hui, c'est toi qui es dans le rôle de déployer du capital en investissement. Ça vous arrive-tu à votre équipe aussi d'avoir cette dissonance-là de « Chris, on ne catch pas ce qu'ils font » ou d'avoir du monde trop à l'avant-garde ?
François Lanthier Nadeau: Ça nous arrive un peu moins. Je dirais que ça va nous arriver maintenant peut-être à cause de, mettons, les entreprises qui viendraient nous voir pour faire de l'infrastructure de crypto ou de Bitcoin ou des trucs bien compliqués dans l'intelligence artificielle pour lesquels on n'a pas l'expertise. Mais on connaît assez le langage. peut-être capable de surfer en haut et de comprendre assez, mais une chose que j'ai comprise avec les années, c'est quand tu fais du capital de risque et que tu investis du capital dans des startups, tu investis d'abord dans le talent, dans l'humain. Puis ça, quand tu es l'humain qui te vend, toi, tu penses que ce que tu vends, c'est ton projet, ta business, ton idée. Mais en fait, ce que l'investisseur regarde, c'est toi. C'est toi que tu vends. Puis, Je ne savais pas ça moi quand j'ai cherché du capital en 2020, que c'était moi que je vendais. Je l'ai appris parce que je peux te raconter comment, je pense que je te l'avais raconté, mais j'ai vu finalement, je peux dire aujourd'hui que c'est moi qui ai acheté, mais dans ce temps-là, moi je pensais que c'était le projet qui allait le gérer. Quand je rencontre des entrepreneurs aujourd'hui, c'est le même phénomène. Ils viennent nous voir avec leur projet et ils nous parlent du projet de tous les bords, de tous les côtés. Des fois, nous autres au bureau, on dit qu'on est tombé dans le rabbit hole parce qu'on aime ça aller dans le projet. On part et on n'arrête plus de questionner le projet. Peut-être qu'il y en a un qui donne une claque à l'autre. Hé, hé, hé, calme-toi. C'est-tu la bonne personne ? C'est-tu la bonne équipe ? Ils ont-tu le couteau entre les dents ? C'est-tu des drivers ? C'est-tu des builders ? On est-tu en présence d'une équipe qui va faire ce qu'il faut pour que ça marche ? Puis quand ça ne marchera pas, ils vont trouver d'autres choses, puis ça marchera encore. C'est ça qu'on veut comme partner. Puis ça, je te dirais que ce n'est pas facile à trouver. Il y a bien des gens qui prétendent être capables d'avoir ce qu'il faut, mais quand tu questionnes, tu te rends compte que ce feu sacré-là, il ne brûle pas derrière tous les yeux et tous les regards qui se présentent devant toi. Et c'est cette finesse-là qui est difficile. comme VC, comme travail à faire. Trouver cette flamme-là, pour vrai.
Serge Beauchemin: Parce qu'il y a un genre de sagesse qui est rendu un peu commune, je pense, dans l'investissement en capital de risque, c'est que le taux de succès que tu vas avoir comme investisseur dans l'entreprise est faible, parce que la majorité vont failler. Si le capital de risque est statistiquement distribué, mais le taux de succès que tu vas avoir dans des founders, ça va être plus élevé. C'est-à-dire que s'ils se fêlent là-dessus, ou elles font un échec là-dessus, elles vont en refaire d'autres compagnies. Fait qu'il faut que tu ailles dans ce fils-feu sacré-là pour ... que ton taux de succès de fendeur marche. Mais là, le feu sacré, ça peut être autant, genre, sain que malsain. C'est un sujet que j'ai abordé avec des fendeuses récemment, d'avoir la bonne vieille chip sur l'épaule. Le chip on the shoulder, genre une rancœur, un ressentiment qui te drive. Toit, quand tu notes, est-ce que tu discrimines sur le feu sacré vient-il d'une bonne place ou d'une place un peu malsaine, genre, moi l'ai reprouvé tabarnak ?
François Lanthier Nadeau: Ben, je suis pas sûr que c'est malsain, dis-moi, l'a reprouvé tabarnak. ça dépend c'est pas ce que tu veux prouver si tu veux prouver que t'es capable ça peut être une bonne motivation quelqu'un qui veut prouver qu'il est capable il est capable de faire bien des affaires prouver qu'il est capable c'est peut-être mal simple pour lui mais c'est pas mauvais pour moi comme entrepreneur comme investisseur parce qu'il va déployer tous les efforts pour que la machine marche mais honnêtement c'est ce qui est le plus difficile dans le capital de risque c'est de trouver ça c'est c'est C'est tellement complexe, tellement subtil qu'on n'est pas capable d'avoir ça dans les questionnaires. Des fois, j'ai des jeunes dans mon équipe qui me disent « qu'est-ce que ça me prend pour devenir partner ? » Je dis « il faut t'en faire 10 000. Il faut t'en faire un méchant paquet pour qu'un jour, tu finisses par dire « lui ou elle, elle l'a. Comment tu sais ? » « Je ne le sais pas. Je le sais, mais je ne le sais pas. » C'est comme un incident. C'est difficile parce que sinon, on serait tous dans la salle et tous les gens dans le building ici qui feront du WC. tu trouverais à chaque fois les bons. Mais ce n'est pas ça. La statistique, c'est qu'ils vont se planter six fois sur dix. Alors pourtant, dix fois sur dix, quand tu as fait le chèque, tu pensais que c'était les bons. C'est difficile de mesurer ça, mais c'est ça qu'on cherche d'abord. Puis évidemment, après ça, tout le reste, c'est le gros bon sens. Le projet a-tu de l'allure ? La business, as-tu marché ?
Serge Beauchemin: Mais souvent, c'est time sensitive de lever une round, right ? Les gens du monde sont comme, si on n'est pas au survif, vous réussissez à scaler, ça va se faire avoir par la vague du marché ou des compétiteurs. Il faut qu'on lève avant là, puis tu sais. C'est des décisions à prendre quand même dans un certain laps de temps court. J'assume, je ne suis pas un pro. comment, as-tu des proxys pour aller valider ce feu sacré là, j'ai une question de Noob, c'est à quel point tu check des références directes ou indirectes des connaissances pour des founders qui veulent, mettons, de votre cash ?
François Lanthier Nadeau: On est dans 2025 maintenant, il y a beaucoup d'outils qui existent, les réseaux sociaux, ça nous aide beaucoup, on check le founder, on check qui il se tient, qu'est-ce qu'il a fait ailleurs, avant, où, quand, il peut aller sur le barrage, SaaSpasse, c'est un fidèle auditeur, SaaSpasse, c'est un des premiers critères d'ailleurs, on ne veut pas en parler parce qu'on ne veut pas dévoiler nos secrets à nos concurrents, mais... Mais on est souvent dans votre base de données à checker qui, quand, quoi, comment. Mais pour être honnête, c'est un peu de tout ça. C'est un peu de tout ça. C'est surtout dans l'échange. Quand tu jases avec, tu sens, tu es en présence d'une personne qui est là pour les bonnes raisons. Tu disais tantôt les bonnes raisons. Pour moi, les bonnes raisons, c'est quand j'entends l'entrepreneur qui me dit ce qu'il veut, c'est changer le monde. Ce qu'il veut, c'est... Puis il fait pas juste la dire, mais tu le sens dans ses yeux, dans ses propos, dans ses réactions, que c'est ça qu'il a envie de faire. Bien ça, j'aime ça. Quand j'entends quelqu'un qui a lu 12 livres sur l'entrepreneuriat, comment devenir riche, puis comment faire de l'argent, puis comment faire des flips vite pour devenir multimillionnaire, puis c'est ça qu'il veut, puis là, il vient me voir, puis il dit là, tout ce qu'on veut, nous autres, c'est lever cet argent-là pour se rendre à Seria, parce qu'on veut faire de la Seria, c'est go to Seria. Moi, ça, j'aime pas ça pendant tout, parce que là, lui, son buzz, il connaît tellement les rondes de financement, puis les step-up, puis les métriques des rondes de financement, puis le cash qu'il a à faire. Alors, c'est pas une business qu'il veut, c'est de faire du cash. Ben, tu sais, faire du cash. pour moi, ça m'excite un peu moins parce que t'en feras probablement pas. Tu fais du cash quand tu veux régler des problèmes à quelqu'un ou à du monde qui a plein de problèmes pis t'as une maudite solution pour ces gens-là pis là tu vas en faire parce que tu vas régler des problèmes à des gens qui vont payer. Quand tu veux juste faire du cash, t'essaies de trouver des entourloupettes là-dedans, ben t'es peut-être le seul qui va en faire, mais moi j'en ferais pas. Je suis moins excité par ça pis ces gens-là, avec le temps, finissent par les décider. Ah lui... Il est-tu sûr de faire du cash ? Je ne suis pas sûr que moi, je vais en faire. Lui, il va en faire. Moi, je ne suis pas sûr que je vais en faire.
Serge Beauchemin: Une des questions que je voulais le plus te poser sur cet épisode-là, c'est as-tu l'impression que l'écosystème VC au Québec est founder-friendly ?
François Lanthier Nadeau: Oui. On critique beaucoup l'écosystème de VC au Québec et peut-être même...
Serge Beauchemin: J'en entends à droite à gauche.
François Lanthier Nadeau: Oui. Peut-être même à l'extérieur du Québec, mais je te dirais que... Il y a quelque chose au Québec qu'on ne se dit pas assez et qu'on n'est pas assez franc avec nous comme Québécois. Mais on vit dans une province pauvre. On est pauvre au Québec.
Serge Beauchemin: Je t'ai sûr que j'étais riche.
François Lanthier Nadeau: Non, on est tous fucking pauvres.
Serge Beauchemin: On est tous fucking pauvres. C'est ça le snippet.
François Lanthier Nadeau: Mais en fait, si tu regardes la réalité, c'est comme si on essayait de faire une image plus simple. C'est comme si tu étais hérité d'une grande, grande terre avec une ferme de tes grands-parents. Puis c'est ça, le Québec. C'est la petite ferme sur une méchante grande terre. Dans la grande terre, t'as un lac, t'as des poissons. Dans le lac, t'as de l'eau claire, t'as des montagnes, t'as de la forêt, t'as plein de ressources. Mais tu serais ce que t'as une petite maison, puis t'as une visite d'eau dans la petite maison. Puis il n'y a pas beaucoup de revenus dans la petite maison. Puis il faut vivre. Là, tu te dis, on est riche, on a toute cette grande terre-là. Fait qu'on peut emprunter sur la grande terre pour s'offrir des électroménagers, puis du luxe, puis des services de docteur à domicile, parce qu'on n'en a pas un sur la grande terre. de terre, c'est un peu ça le Québec. Le Québec est riche en ressources, en potentiel minier, ressources naturelles et tout ça. On a emprunt sur notre potentiel, sur notre terre puis on investit, ou pas on investit, on la dépense littéralement dans toutes sortes de services qu'on s'offre pour jouer au grand. On n'est pas bien riche. Je vais te donner des exemples de pas bien riches. Le Québec, c'est 8,8 millions de population. Le PIB, c'est 500 milliards. On se compare toujours à la Californie, nous autres, et on comprend, nous autres, les autres savent c'est quoi le capital des riches. Non, non, non, c'est juste qu'ils sont fucking riches. La Californie, c'est la cinquième économie au monde. Juste l'État. C'est la plus grosse économie, leur économie est plus importante que tous les pays d'Europe, sauf l'Allemagne. Ça, c'est un État. Ils ont huit fois plus de PIB que nous. Ils ont deux fois et demi de plus de PIB par habitant que nous. On a 33 ou 35 firmes de capital de risque ici au Québec. Ils en ont 2300.
Serge Beauchemin: D'accord. OK ?
François Lanthier Nadeau: Les chiffres ne se comparent pas. Fait que tu sais, les gens qui disent, ah, tu sais, nous autres au Québec, on est des pas bons. Va à Californie. Les autres, ils ont compris. Non, non, Chris, ils ont de l'argent. Là-bas, tu as 1 % du capital de risque qui vient du secteur public. Ici, c'est 52 %. OK ? Fait que c'est pas la même game. Moi, quand je reçois des LP, du cash des LP, j'ai pas la même transaction, la même relation avec un fonctionnaire qui gère de l'argent de l'État, que c'est pas lui, le gars de l'État, c'est pas son cash, c'est de l'argent des contribuables qu'il connaît pas. Tu comprends ? Le rapport avec cet argent-là, c'est pas le même rapport que quand quelqu'un met 20 millions dans ta baraque, puis il vient te voir, puis il dit « Hey, qu'est-ce que tu fais avec mon cash, mon maudit niaiseux ? » C'est pas la même game. Moi, y'a pas personne qui dit « Qu'est-ce que tu fais avec mon cash, maudit niaiseux ? » C'est « Hey, je veux m'assurer que tu respectes les règles du contrat, Ce n'est pas le même rapport. C'est un autre monde. Alors, il faut juste comprendre qu'on est pauvre. On n'a pas beaucoup d'argent. Quand on en a, soyons respectueux de cet argent-là qu'on reçoit, peu importe d'où elle vient, mais quand on reçoit de l'argent pour partir une start-up, il ne faut pas commencer à dire, je vais prendre cet argent-là et m'envoyer en l'air avec. Je vais prendre cet argent-là pour livrer ce que je suis posé et livrer avec. Essaye de la gérer avec respect. Essaye d'être économe, de ne pas dépenser comme un comique. Fais ta job avec. Moi, c'est ça que j'enseigne, c'est ça qu'on prêche chez AQC. Toute l'équipe, mon partenaire qui est là, qui me regarde, c'est tellement vrai, mais on pense comme ça. Nous autres, l'argent, il faut protéger ça. Il faut la respecter. On a un rapport très respectueux et sain avec ce cash-là. Quand je l'investis dans une entreprise, ce que je veux, c'est que mon entrepreneur prenne cet argent-là et la développe la baraque avec. Si ça veut dire qu'il faut qu'il compresse son salaire pendant un an ou deux pour réussir à faire marcher la battante, je vais l'aider autrement s'il le faut. C'est ce rapport-là avec l'argent qui est important.
Serge Beauchemin: Tu avais un respect pour l'argent. Tu l'as raconté dans le début de ton storytelling, au début du pod, mais tu as été le founder aussi. Là, tu es l'investisseur, mais tu as été le founder. Oui,
François Lanthier Nadeau: et je suis encore bien impliqué dans les business. Moi, je suis actionnaire.
Serge Beauchemin: Tu es dans les choses du founder qui développe un SaaS, mettons, qui va commercialiser globalement. Ce n'est pas nécessairement localisé au Québec ou whatever. Puis, il se dit, Chris, je devrais-tu aller lever mon cash ailleurs qu'ici, au Québec ? Comment tu... S'il y a moins de cash ou qu'il faut être... être plus prudent et que le monde soit moins yolo avec le cash en VC au Québec, ils devraient-tu aller ailleurs ? Elles devraient-tu aller ailleurs ? Tu comprends-tu ?
François Lanthier Nadeau: Honnêtement, tu sais, c'est... Je vais te faire une analogie, là. Tu sais, t'es-tu mieux, mettons... Ça va être drôle, c'est crunchy. T'es-tu mieux de cruiser dans un bar dans ton petit village ou cruiser dans un bar à Los Angeles ? As-tu plus de chances de pogner dans ton bar ?
Serge Beauchemin: Je suis content de ne pas te cruiser, man.
François Lanthier Nadeau: Non, mais tu comprends, on cruise depuis d'ailleurs. Je vais te prendre deux restos, tu sais. Ce que je veux dire, c'est... te battre dans ton petit village chez des pours et des cons. Dans ton petit village, c'est plus facile. Il y a quelque chose de plus facile. C'est plus petit, c'est à plus petite échelle. Tu vas avoir du sport plus facilement. Tu connais le voisin, tu connais l'autre. Il y a quelque chose de commun dans le petit village où tu peux te pratiquer facile. Tu arrives à Léman, il n'y a pas de petit village. Tu sors sur la rue, tu écores quelqu'un, tu lui dis ça, tu es mort. Tu comprends ? Mais en même temps, si ça marche le bas, tu vas avoir du cash, tu parles à la bonne personne, tu te network avec les bonnes personnes, tu vas avoir accès à beaucoup plus de capitaux. Alors, c'est quoi la réponse ? Je te dirais, qu'est-ce que tu veux faire dans la vie ? Oui,
Serge Beauchemin: c'est quelque chose que tu préfères.
François Lanthier Nadeau: Ben oui.
Serge Beauchemin: Puis comment on fait pour... Parce que là, ce qui me trigger, c'est le petit village. Parce que le Québec, c'est un village où on a un petit peuple. C'est un langage que j'essaie le plus possible qu'on arrête d'avoir. Puis je ne sais pas si je devrais ou pas, mais moi, ça me trigger un peu. Comment est-ce qu'on fait pour la grossure ? Le village, la tarte. Comment est-ce qu'on fait pour qu'il y en ait plus de capital et plus de risques, mettons ? Il faut juste qu'on trouve le feu sacré, qu'on fasse plus de gros coups de circuit et que ces founders-là, après, réinvestissent dans l'écosystème.
François Lanthier Nadeau: Comment tu fais pour faire un enfant en moins de neuf mois ?
Serge Beauchemin: Georges, ça disait... Tu sais quoi qu'il disait déjà, Frank ?? Tu peux pas faire un enfant avec neuf femmes par mois. Une femme chaque neuf mois. Je l'ai massacré.
François Lanthier Nadeau: Je l'ai massacré, mais on a tout compris. C'est de la terresse libanaise, vous irez voir. Mais c'est pas grave. C'est la même chose en business. Tu comprends comment on fait dans notre société pour devenir la Californie en 10 ans ? Ça ne marche pas. Ça prend du temps. Plus on va avoir de l'encouragement pour les entrepreneurs, plus on va les aider à créer de la richesse parce que quand ils deviennent riches, les entrepreneurs, ils ont du cash. Puis quand ils ont du cash, ils veulent en faire d'autres, puis ils réinvestissent, puis ils investissent dans d'autres startups, puis dans d'autres projets, puis dans de l'immobilier, puis dans d'autres patentes. Puis on est jeune avec le cash au Québec. Si on recule dans les années 60, La majorité francophone québécoise est industrielle. C'est des travailleurs d'usines. C'est des travailleurs pour le système, l'État, je veux dire. Alors, il y a peu d'entrepreneurs dans les années 60 au Québec. Après, il y a eu la Révolution tranquille. On a commencé à prendre du pouvoir. On a commencé à être dirigeant d'entreprise. On a eu le premier Québec Inc. Mais tout ça, c'est 50 ans, man, d'histoire. Mais la Californie, c'est 125 ans d'histoire commerciale. C'est des gens qui sont arrivés pour faire de la course à l'art. Le Gold Rush là-bas. Les gens s'en allaient faire de l'argent. alors c'est un état c'est un peuple, c'est du monde qui s'en allait gagner de l'argent, fait que c'est pas le même mindset, ici on est des fils d'agriculteurs c'est pas la même game, fait qu'on est jeunes donnons nous du temps, je pense qu'on fait les bonnes choses, je pense que le fait qu'on soit en clique la soirée à parler business, à vouloir faire de la business avoir quelqu'un, deux gars qui parlent de faire la business pour les bonnes raisons, aider les autres à trouver des bonnes solutions puis faisons de l'argent avec ça, puis c'est cool d'en faire puis faut tout le monde en face, puis faisons-le bien, faisons-le pour les bonnes raisons. Mais à penser comme ça, vivre comme ça, on va créer, on va mettre au monde une génération de gens qui vont devenir riches, mais pas juste par le cash, mais aussi la richesse du cœur, la richesse de l'humanité qui nous habite. Puis ça, moi, honnêtement, je suis contribué à ça, puis je meurs en disant « You know what ? J'ai une petite étincelle dans le feu de paille qui a commencé à brûler au Québec. Asti, je vais mourir heureux, tu sais. »
Serge Beauchemin: T'es bon en tabarnak. Je vais te le dire, vas-y, je vais te le faire.
François Lanthier Nadeau: Non, mais...
Serge Beauchemin: Non, non, mais prends la fleur. Prends la fleur.
François Lanthier Nadeau: C'est bien gentil. Mais je suis sûr que ce que je viens de dire, j'ai peut-être juste le talent de le dire, mais tu le penses, puis je suis sûr qu'on est 125 à le penser la soirée.
Serge Beauchemin: Oh, j'ai le talent de le dire, j'ai une newsletter. Non, non. Justement, cette newsletter-là, il y a un paquet de monde qui paye pour nous commander pour que j'arrête. pas d'écrire chaque semaine, donc merci. Il y a un de nos sas pals qui sont le monde qui supportent la newsletter, GP Score, de ton équipier qui demande. L'investissement seed semble avoir diminué depuis deux, trois ans au Québec après la COVID puis la bulle startup 2021. Est-ce que c'est vraiment le capital disponible qui a diminué ou il y a juste moins de founders ou de startups qui sont game de se lancer dans un contexte plus difficile ?
François Lanthier Nadeau: J'aurais envie de te dire les deux. Les deux ? Oui, j'aurais envie de te dire les deux parce qu'évidemment, le... C'est comme n'importe quoi. Quand tout le monde fait de l'argent à la bourse, ton chauffeur de taxi te parle de ses placements à la bourse et de son day trading.
Serge Beauchemin: C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Quand ça va bien et l'eau du lac monte, tous les bateaux flottent. Charles Seria disait ça. Je trouve que c'est une belle image. C'est un peu le même phénomène des années 2021. Les gouvernements imprimaient de l'argent. On sort du COVID. Il faut que ça parte. Il y avait de l'argent qui sortait partout. Il y en a eu dans... plein de niaiseries, beaucoup d'argent imprimé, beaucoup d'argent investi dans plein de patentes. Tout le monde lève la main pour ramasser les billets verts qui tombent. Là, on est dans une économie peut-être plus réelle, mettons. Dans un secteur, un climat économique, il y a des gens qui diraient austère, mais moi, j'ai 60 ans, je dirais que c'est une économie normale. C'est correct. Alors, dans une économie comme ça, ceux qui s'essayaient, ils ne viennent pas s'essayer parce qu'ils n'ont pas ce qu'il faut. Puis ceux qui y croient et qui ont ce qu'il faut sont encore présents. Puis malheureusement, les pourvoyeurs de capitaux qui ont perdu le manche ou qui en ont perdu pas mal dans les deux dernières années, c'est un peu plus frileux, ça leur tente un petit peu moins, fait qu'ils sont un peu plus sélectifs. Avec les fundraises pour les joueurs en VC, l'argent vient tout du gouvernement, fait que le gouvernement a décidé de comprimer un petit peu ses affaires, puis il dit, je ne vais pas en créer 22 autres fonds, je vais plutôt me concentrer sur ceux que j'ai là, puis ils viennent tous me voir pour donner des deuxièmes, des troisièmes fonds. Bref, la réponse, c'est un oui de deux bords. oui ça s'est serré un peu dans le climat des WC, moins de cash, moins de fundraise moins facile, puis oui il y a moins d'entrepreneurs qui viennent essayer il y a plus d'entrepreneurs qui vont se bootstrapper avant d'essayer, puis c'est bien tant mieux parce que quand ils se bootstrap là ils ont la bonne attitude puis ils développent les bons réflexes, les bons réflexes c'est de faire attention à l'argent, pas à dépenser comme des caves puis prendre ses ressources, les mettre aux bonnes places, travailler aux bonnes choses faire arriver les affaires, ça crée des entrepreneurs bien plus forts, moi je te le dis Les entrepreneurs qui bootstrapent maintenant puis qui travaillent puis qui hustle maintenant, c'est les autres qui vont faire des méchants scores dans trois ans. Ceux qui ont ramassé le cash qui tombait facile en 2021, on n'en entend même plus parler. Ils ont pris le cash, ils sont partis, ils font leur vie de nomades entrepreneurs. Regarde-moi comment je suis avec ma van life quelque part perdue aux États-Unis. Pour moi, ce ne sont pas les entrepreneurs, ce sont les chanceux. Les entrepreneurs, ils sont dans la rue actuellement. Pas dans la rue, dans leur sol, puis ils buildent des business, puis ils sont en train de parler avec des clients, puis ils t'écoutent à soir, à 2h du matin, parce qu'ils n'ont pas le temps, puis ils font de l'insomnie, puis ils vont écouter ce que SaaSpasse.
Serge Beauchemin: Oh, merci. Merci. On en fait-tu en mitraille pour aller voir Marc-Claude ? Oui,
François Lanthier Nadeau: oui, oui. Ici, jusqu'à minuit, si tu veux.
Serge Beauchemin: Oui, mais il y a du monde qui va aller à l'autre toilette, je vais en prendre un autre verre, il y a quelqu'un qui me fait signe dans le fond là-bas. Non, c'est pas vrai.
François Lanthier Nadeau: Comment tu fais pour générer du deal flow pour AQC ? Ça, c'est une maudite bonne question. C'est un struggle qu'on a tous les jours. Nous autres, les gens pensent que un VC, c'est 77 millions, vous êtes une grosse business. Non, c'est une petite business. Il faut faire la mathématique vite, vite. La plupart des VCs, la règle, c'est 2 %. Pensez, c'est un fonds de 50 millions fois 2 %, c'est 1 million. Ça veut dire que c'est une business d'un million. Alors, nous, on a une business de 1,7 million, 1,8 million, mettons. Ce n'est pas une grosse business. Alors, on n'a pas beaucoup d'argent en marketing. On n'a pas beaucoup d'argent en… En exposure, alors on fait ce que tout le monde fait, on fouille dans LinkedIn, on appelle, on envoie des mails. Puis là, c'est ainsi, on est vraiment en big time, en sourcing qu'on appelle. Donc, très actif, on a tout reprogrammé notre système à l'interne pour se doter d'outils. On a tout développé notre système d'opération sur Airtable, nous autres, à l'interne. Puis, parce que c'est du low-code, no-code, ça nous permet d'être très agiles.
Serge Beauchemin: Pas passer par une firme. Exact.
François Lanthier Nadeau: Pas attendre à 12h-14h pour avoir un feature. de plus. On le fait le matin même, puis on a le feature deux minutes après. Puis on a tout adapté notre patente pour être plus agile donc en télé-prospection, mais c'est plus de la télé, c'est de la télé de la distance, mais à travers LinkedIn, on envoie des mails, « Hey, j'aimerais ça aller prendre un café avec toi puis te raconter ce qu'on fait, voir ce qu'on peut t'aider. » The old-fashioned way, man. Puis on crée, juste cette semaine, je suis super content de notre équipe, on a déjà lancé un paquet de perches, puis... Moi-même, j'ai bouqué trois cafés cette semaine avec des gens que je ne connais pas. Je me dis que je ne connais pas ces gens-là. Je vais leur dire ce que je fais, qui je suis, où on s'en va, comment je peux les aider. La première question que tu demandes à quelqu'un, c'est comment je peux t'aider. Parce que si tu t'en viens pour l'aider et que tu peux vraiment l'aider, il va vouloir t'aider lui aussi. Après, il va te demander comment je peux t'aider toi aussi. Tu dis, sais-tu quoi, moi je cherche des entreprises dans lesquelles je peux investir. Là, ça vient de créer un ancrage.
Serge Beauchemin: Vous avez de la bande passante dans l'équipe parce qu'après que le pod sort, ça va être... On est vous-en,
François Lanthier Nadeau: on a de la bande passante, on a du cash, puis on est là pour faire des deals. Alors, les bons deals, on va les écouter. Les moins bons aussi, mais on va vous le dire après que c'était pas bon.
Serge Beauchemin: En rafale, si tu avais à identifier la plus grande différence entre l'entrepreneur que tu étais dans les 90s versus aujourd'hui, ce serait quoi ?
François Lanthier Nadeau: L'entrepreneur 90s était naïf, était très naïf. Alors, parce qu'il était naïf, il était complètement fou, prêt à faire n'importe quoi. Maintenant, l'entrepreneur que je suis, il a sa réputation, il a sa notoriété, il a du cash. Donc, il est plus frileux, il est plus heureux, il est plus conservateur. C'est parfait aussi parce que, tu sais, je prends des décisions différentes. Je prends des décisions différentes et ça prend ça aussi. Ça prend des gens comme, mettons comme moi, qui est maintenant plus system-driven. Quand j'avais 25 ans, j'étais people-driven, big time. Puis, tout ce qui comptait, c'est d'avoir du fun puis de gagner. Maintenant, ce qui compte, c'est de créer des choses qui vont être pérennes, des choses qui vont durer dans le temps, qui sont solides. Alors, OK. Quand j'étais petit cul, ce que je voulais, c'était gagner. Puis that's it. C'est parfait parce que dans la vie, on a besoin, t'as dit, les saisons de la vie, on a besoin de toutes ces couleurs-là. C'est ça, la grande différence aujourd'hui, je suis un petit peu plus sage.
Serge Beauchemin: T'es dans la saison grise. J'en ai encore des cheveux. J'ai même pas de couleurs. Hey dude, ça me donne l'occasion de faire une plug. Dans le fond, moi, je suis allé chez le barbier. Un barbier albanais. Mais c'était un Mexicain qui me coupait les cheveux. Il ne parlait pas français à moitié. Tu sais, moi, je viens de Québec, donc c'était très multiculturel pour moi.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai.
Serge Beauchemin: Mais blague à part, je suis rentré là. Je disais, avez-vous du temps, peut-être ? Ils disent, on fait juste ça, des walk-ins. Assieds-toi, genre. C'était très rough around the edges. Genre, je suis, sure, man. Je m'assois dans la chaise. Le gars n'est pas capable de me parler en français, à peine en anglais. Je dis, bien, rien, rien, là. Serge Beauchemin, Serge Beauchemin. J'ai eu une rencontre avec lui ce soir. Il m'a fait la meilleure coupe de cheveux et de barbe adolescente que j'ai eue depuis je ne sais pas combien. Ça m'a coûté juste 30 quelques piastres. Je suis parti. J'ai donné un gros tip. C'était sur... Fuck, je le mettrais dans les shows nôtres. Sérieux, petite shop. En sortant de là, je me suis dit qu'il y a des business plus compliqués que d'autres. Lui, c'est 4-5 chaises. Les gars, ils étaient de même. Les pattes... Sur le comptoir de Barbier, c'est correct. Écouter la game de soccer, c'était malade.
François Lanthier Nadeau: Écoute, j'ai envie de te dire, et je pense qu'on est une centaine dans la salle à vouloir te dire la même chose, ça doit pas être bien difficile de te faire ça pour un peu. Non,
Serge Beauchemin: mais dude, je peux pas dire le nom de mon barbier à Québec, mais si t'écoutes ça, genre, des fois, t'oublies une coupe de poils. Justement, man, call this.
François Lanthier Nadeau: Comment ça a pu faire pour oublier une coupe de poils ? T'en oublies un, on le voit. Un poil pour le remarque.
Serge Beauchemin: All right, man. On a fini notre chapitre pilote du truc, tout le monde. Qu'est-ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi aujourd'hui ?
François Lanthier Nadeau: Il faudrait le demander à mon staff, mais je pense qu'il dirait probablement que je suis fucking exigeant pour moi, donc je suis fucking exigeant pour les autres. Puis ça, c'est quelque chose avec lequel j'ai de la difficulté à composer parce que je suis vraiment très exigeant pour moi. Je ne me donne pas beaucoup de place à la paresse, ni intellectuelle, ni nulle part. Je suis tout le temps sur le gun. Malheureusement ou heureusement, ça se transpose aussi dans mes relations avec mon staff. Je ne leur demande pas nécessairement de faire X, Y, Z comme un tyran, mais comme je me le demande à moi et ils le voient aussi, quelque part, ça impose aussi un certain rythme, une certaine façon de travailler qui parfois, je pense, peut être difficile pour mon équipe. Alors, je m'excuse, gang, c'est juste comme ça que je suis. Je ne fais pas ça pour fâcher personne, mais je sais que cette intensité parfois peut se transposer.
Serge Beauchemin: Peut-être de la friction.
François Lanthier Nadeau: Oui, peut-être. Je pense qu'on a réussi à créer un climat de travail vraiment cool. Tu me dis qu'est-ce qui peut être difficile de travailler avec un gars comme moi. Je pense que c'est ça. Mon intensité, des fois, peut-être, tu n'es peut-être pas à la même intensité. Puis quand tu vois un gars intense comme ça, des fois, ça peut te donner le sentiment de dire que je ne dois pas être correct, je n'ai pas la même intensité. Je dois en faire plus parce que lui, il est tout le temps le même. C'est peut-être ça qui est difficile.
Serge Beauchemin: Comment vous utilisez l'intelligence artificielle dans ton équipe ou toi, mettons, l'utilisez-vous pour du deal flow, pour autre chose, des process à l'interne ?
François Lanthier Nadeau: Pas tant pour du deal flow, on l'utilise peut-être pour, là on a commencé pour le fun à le faire en disant, on reçoit un pitch deck, on demande à ChatGPD, pointe le pitch deck, puis fais-moi un sommaire, puis on check voir si le sommaire est bon après, puis on dit, c'est pas si mauvais que ça. On explore. On explore davantage ce qu'on utilise vraiment. Comme tout le monde, on l'utilise pour faire des synthèses de textes. On l'utilise pour vérifier nos propres textes, nos affaires, voir s'il ne peut pas faire une version plus courte d'un texte trop long ou réécrire un texte qui est mal écrit parce que ce n'est pas tout le monde qui sait bien écrire et le réécrire correctement. Je pense que ça, c'est la commodité de chat, mais on découvre d'autres trucs. J'ai utilisé beaucoup Paraplexity pour de l'analyse de données. Je trouve qu'il est plus deep que chat. pour justement l'analyse de rapports, puis faire des comparaisons de données, puis tout ça. Fait qu'il va y avoir chacun de ces intelligences artificielles-là va avoir leur personnalité, entre guillemets, puis on va probablement utiliser plus qu'une de ces plateformes-là avec le temps pour différents jobs. Stéphane, je pense que quelqu'un aujourd'hui me disait au bureau qu'il y a des applications qui permettent de poser une question, un prompt, puis qu'il va l'envoyer à six interfaces ou six plateformes, puis qu'il les ramène les six à la même place, puis tu peux lire les six réponses, comparer celles que tu aimes le plus. Alors, je pense que c'est en ébullition, tout ça. Il y a 24 mois, on commençait, il y avait des early adopters qui parlaient de l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, il n'y a pas personne qui ne touche pas à ça. En fait, tout le monde touche à ça tous les jours. Je pense que c'est en évolution. Ça va faire, comme tout le reste, une vitesse de fou. On va falloir suivre ça rapidement. Ça va s'impliquer, ça va s'imbriquer partout rapidement. Et fondamentalement, ça va changer notre rapport avec la machine. C'est certain pour la vie. Dans cinq ans, c'est clair que le monde va être différent.
Serge Beauchemin: 100%. On est rendu aux shameless plugs. Après ça, on va prendre trois questions maximum s'il y en a qui veulent en poser. Après ça, on va aller boire un verre,
François Lanthier Nadeau: chiller un petit peu.
Serge Beauchemin: As-tu quoi que ce soit à plugger ? Du monde que tu veux rencontrer ? Des emplois ouverts, mettons, chez AQC ou ailleurs ? N'importe quoi.
François Lanthier Nadeau: C'est clair que je pense que je l'ai pluggé subtilement. Je vais le plugger clairement. Mais chez AQC Capital, on a de l'argent à déployer. On cherche des entreprises qui sont à la recherche de capitaux, n'importe où entre, je dirais, 200 et un point quelques millions comme chèque initial. On cherche des entreprises qui ont des ambitions, on va dire nord-américaines, donc qui veulent sortir du Québec là ou très prochainement. Ils veulent, leur clientèle est nord-américaine, donc ils ne cherchent pas juste à conquérir le Québec, mais vraiment la planète nord-américaine. On est vraiment dans cette bulle-là. Alors, tous les entrepreneurs qui ont des plans de croissance rapide, Puis ça, c'est quelque chose de bien important à comprendre. Je vais prendre une petite seconde pour l'expliquer. Vous n'allez pas voir un WC avec un plan d'affaires dans lequel vous faites 1 million cette année, puis dans 5 ans, vous allez faire 2,4 millions. C'est un maudit beau plan pour toi, même si, by the way, ce n'est pas un mauvais plan. C'est un excellent plan pour toi, mais un WC, ça ne marche pas. Parce que les WC, nous, ce qu'on a besoin, c'est de rentrer puis de sortir dans une fenêtre d'à peu près 5 à 7 ans max. Puis on a besoin de rentrer, faire un chèque, un deuxième chèque, un troisième chèque, puis sortir ici, le quatrième. et quand on sort de là, il faut que ce soit un chèque mauditement significatif. Parce qu'il faut que ça paye pour tous les autres choix où on va se planter. C'est tantôt. Comme on va se planter souvent, le chèque qui va sortir... Chaque fois qu'on fait un chèque, on veut que ce soit un play dans lequel on a des chances de passer à la caisse et faire 20-25 millions. Mais le 20-25 millions, malheureusement, on ne le met pas dans nos poches parce que 25 millions sur un fonds de 77, il faut que j'en fasse 3 juste pour rembourser le cash. Je n'ai pas encore fait de l'argent. Ça en prend ces bébelles-là. Alors bref, quand tu vas voir un WC, il faut qu'il y ait un plan d'affaires dans lequel tu veux vraiment t'engager à faire de la croissance et d'une vraie croissance significative s'il y en a dans la salle, c'est ça leur game plan si vous avez une business qui a un potentiel de croissance sérieux ou vous voulez vous engager sur le chemin de la croissance si vous avez besoin de cash pour y arriver rapidement parce que si tu ne fais pas ça en cash, c'est plus long si tu fais cash, c'est plus vite si tu as ce langage-là, lâche-moi un coup de fil Serge Beauchemin, tu peux me rejoindre sur sbaqccapital.ca tu peux rejoindre n'importe qui de mon équipe en allant sur LinkedIn, en cherchant Capital. Tu peux m'appeler sur mon cellulaire, 514-570. J'ai le même cellulaire depuis 40 ans, bref. Tu peux m'appeler, n'importe quand, 7 jours sur 7, 24 sur 24. Si tu m'appelles, me dis des niaiseries, je vais t'engueuler. Si tu m'appelles pour faire de la business, je vais être content.
Serge Beauchemin: Si je t'envoie des memes ?
François Lanthier Nadeau: Je vais être moins content. Mais non, tu peux m'envoyer des memes aussi. Mais ce que je veux dire, c'est qu'on est open for business.
Serge Beauchemin: Parfait.
François Lanthier Nadeau: Si tu veux faire de la business, on est là. On est sérieux. On va t'aider. Si on ne peut pas t'aider, on va te référer aux bonnes places. Bref, c'est ça. C'est ça ma plug que j'ai envie de te faire.
Serge Beauchemin: Serge, merci beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Avec grand plaisir. Un éteint.
Serge Beauchemin: Là, il va y avoir des questions, trois, quatre questions.
François Lanthier Nadeau: Mon seul regret, c'est que ça a duré juste une heure. En plus, on la dépasse. Tu me réinviteras pour la part 2 ?
Serge Beauchemin: Oui, man, peut-être. Peut-être, peut-être. Est-ce qu'il y a des gens qui veulent poser une question ? Gênez-vous pas. Gênez-vous pas. Là, il y a Joël, la directrice marketing en chef de SaaSpass, qui se déplace vers là-bas. Tu veux poser une question, Joe ?
François Lanthier Nadeau: Écoutez, évidemment, il y en a qui sont peut-être là qui disent « Ah shit, poser une question, c'est à peu près de la place. » « Je vois une personne, tu le veux ? » « All right, vas-y, go. » « Ah ouais ? »
Participant 4: Ton nom, ta question, on fait ça rapido. J'ai des corps. Frank me connaît un peu, Serge un petit peu. Mais c'est ça, je suis un observateur d'écosystèmes en ce moment, pour avoir observé dans le fond Frank, ce que tu construis, Serge, ce que tu as fait avec Alias Entrepreneur, puis un peu justement quand tu es dans du capital de risque, c'est à être un peu plus en mode méta. Puis là, j'ai utilisé un mot anglophone, je ne sais pas s'il existe super bien en français, mais ce serait quoi ton insight ou ta perspective d'observation ? que tu as développé à travers les années, justement, d'être dans l'écosystème et la nouvelle perspective d'information que tu as sur ton écosystème. Genre, comment justement le bonifier ? Tu dis, on a une petite cabane avec des grosses ressources, mais comment faire que cette cabane-là est mieux construite, puis on en fait des meilleures ? C'est quoi ta perspective, ta nouvelle perspective la plus... Parce que le monde change. et là, tu en as tout le temps les nouvelles. Ça fait que, that's it. C'est un peu un mélange de justement, pas regarder l'entrepreneur, mais regarder justement plus l'environnement qu'on a. Non,
François Lanthier Nadeau: c'est nice. Oui.
Serge Beauchemin: Tu as-tu de quoi, Serge ?
François Lanthier Nadeau: Ben, je veux toujours le croiser. Je dirais, tu sais, je regarde, mettons, il y a... 30 ans, 40 ans, quand j'ai commencé en affaires, on parlait peu d'entrepreneuriat chez les jeunes. On parlait de « si tu veux faire de l'argent, il faut que tu sois médecin » ou « avocat, comptable » . L'entrepreneuriat, c'était les gens de construction et les malhonnêtes. Aujourd'hui, l'entrepreneuriat, c'est une belle job. Je trouve qu'il y a un beau grand bout de chemin qui a été fait. Je trouve maintenant que c'est le fun aussi. On a été capable de commencer à démoniser l'argent, si le terme existe. On a été longtemps à croire au Québec qu'avoir de l'argent, ce n'est pas bien. Faire de l'argent, ce n'est pas bien. Les gens qui ont de l'argent, c'est tous des crosseurs. Là, on est dans une phase adolescente avec l'argent. Ce n'est pas vrai que c'est tous des crosseurs, ceux qui ont de l'argent. Ce n'est pas vrai que l'argent, c'est de la marde. C'est correct d'en faire. C'est correct d'en générer. C'est correct. Là, on commence à se poser des questions. C'est comment c'est correct d'en générer. Fait que c'est déjà, tu vois, on commence à améliorer. Alors moi, j'ai envie de te répondre que ce qui commence à changer, c'est cette culture entrepreneuriale qui commence à traîner des belles valeurs dans le capitalisme qui n'est pas juste s'enrichir au détriment de tout le monde puis dans n'importe quelle condition, mais plutôt de créer de l'abondance puis de la richesse, puis d'en profiter au passage, mais d'en créer pour que tout le monde en profite, puis ultimement que notre société soit plus riche. Ces valeurs-là, je ne suis pas le seul à les... promouvoir. Même si c'est moi qui en parle ce soir, vous le savez, vous l'entendez ailleurs plus souvent qu'autrement. Alors, ça fait du bien. Puis, je regarde l'avenir avec beaucoup d'optimisme à cet égard. Puis maintenant, en termes d'écosystème, je pense que c'est le même phénomène qui se passe aussi. Il y a eu des vagues dans l'écosystème. Puis là, j'ai l'impression qu'on se resserre un peu, puis on revient sur des valeurs plus traditionnelles. Ce n'est pas normal qu'une business veille 20 fois ses ventes de 100 000 ou de 200 000. Puis que personne ne se pose la question. Qu'est-ce qu'elle va faire dans quatre ans ? J'ai des entrepreneurs qui viennent me voir. « Ah man, on a 500 000 de ARR, on vaut donc 12 millions. » Parce qu'en Californie...
Serge Beauchemin: Les entreprises, ils valent 22 fois le vente, mais 22 fois le vente de 10 millions d'erreurs qu'ils ont faites en deux ans. Là, toi, ça fait huit ans, t'es rendu à 500 000, puis tu penses aussi 22 fois. Il n'y a pas de logique, tu sais. Mais tout ça, ça commence à être crashé, à crasher avec la réalité, puis les gens commencent à parler réellement des vrais chiffres, des vraies affaires, des vraies conditions, des vraies valeurs. Alors moi, je suis... Je suis content de voir ce retour à la réalité et de voir peut-être une promotion plus noble, peut-être noble, c'est un grand terme, mais plus saine des valeurs capitalistes. Parce qu'il ne faut pas se leurrer. On a bouché sur le capitalisme. Je ne suis pas mal sûr que ça ne tente pas de vivre dans le socialisme pur, ni dans le communisme pur. Alors, dans les trois grands systèmes... Je te dirais que le capitalisme, c'est quand même celui qui a permis les plus grandes expansions de la qualité de vie sur la planète. Malheureusement, ça a aussi permis des abus, comme dans tous les autres systèmes. Mais il ne reste que dans celui-ci, c'est le système dans lequel moi, je suis parti de la pauvreté. Puis aujourd'hui, je suis capable de dire que je vis bien parce que le capitalisme m'a permis un petit cul dans un milieu pauvre, de s'en sortir de belle façon, puis d'aider sa communauté. Alors, ça reste un beau système. Puis je pense qu'on est là. Alors, je suis très optimiste. Je pense qu'on arrive à l'adolescence dans la gestion du capitalisme ici au Québec. Puis je pense qu'on arrive avec un niveau de maturité pour garder le capital de risque qui est juste opportun et parfait pour ce qui s'en vient.
François Lanthier Nadeau: Merci. Excellent. Est-ce qu'on a une autre question ? On va en prendre deux autres. Deux, trois autres. Deux. Moi, j'ai envie d'aller aux toilettes bientôt. Ton nom, ta question, on fait secours. Mathieu Lachêne,
Serge Beauchemin: Serge, dans les 28 entreprises dans lesquelles vous avez investi, y en a-tu une qui a un modèle d'affaires que vous avez trouvé vraiment brillant, que vous aimeriez nous partager, puis au final, ça a-tu marché ?
Serge Beauchemin: Bien, évidemment, si c'est un modèle d'affaires brillant que j'ai envie de partager, c'est parce que ça marche. Puis... J'ai envie de dire, j'en ai deux en tête qui sont des business intelligentes. Puis là, j'ai mal saisi ta question, tu as dit 28. C'est vrai que tu parles de mes investissements dans un QC, pas mes investissements personnels. Puis moi, je suis parti dans mes investissements personnels.
François Lanthier Nadeau: Tu peux répondre les deux si tu veux.
Serge Beauchemin: Je vais répondre aux deux. Je te dirais que dans mes investissements personnels, je suis actionnaire de dévolution de compagnie de Lavaltrie.
François Lanthier Nadeau: Une compagnie.
Serge Beauchemin: David Hervieux qui gère ça. Tu devrais l'inviter d'ailleurs.
François Lanthier Nadeau: Maxime Trottier est venu sur le pod. Il est partner au Serge. Je pense que c'est un mot.
Serge Beauchemin: Je connais bien Maxime aussi. Mais David, c'est tout un bonhomme. Ceci étant dit, j'aime beaucoup David pour sa vision Infinite James David, c'est comme s'il avait écrit le livre de Simon Sinek. Oui,
François Lanthier Nadeau: qui l'a pris de James Passe mais ça, on ne se reparlera pas. On ne parlera pas de tout ça, on n'a pas le temps.
Serge Beauchemin: Mais ce que je veux dire, David l'avait peut-être probablement même pas lu, mais... Excuse-moi,
François Lanthier Nadeau: je suis dérangé en estime.
Serge Beauchemin: Pas de bon sens, un gamin. Mais ce que j'aime beaucoup de David, c'est cette conscience de dire, « You know what ? Moi, je veux bâtir une business qui ne va pas mourir, qui ne va pas se vendre. » Je veux continuer le long round game. Il pense comme ça. Il bâtit sa business comme ça. Ce n'est pas nécessairement fashion. Ce qu'on entend beaucoup parler, on en a parlé, même toi et moi, tantôt, de bâtir une business, c'est correct de la bâtir pour la revendre. C'est ça qui est fashion dans l'entrepreneuriat. C'est les quick flips. C'est comme dans l'immobilier aussi. Pendant quelques années, c'était les flippers, les quick flips. Mais David, lui, il est à contre-courant un peu. Je bâti une business pour qu'elle me dure et qu'elle va durer après moi. Ben moi ça, c'est différent comme modèle d'affaires, puis je l'applaudis, il devrait en avoir plus, des gens qui pensent à long terme pour bâtir des trucs à long terme qui vont durer longtemps. Alors bref, ça c'est un modèle d'affaires différent, j'aime ça. Dans mes business, je parlerais de Puzzle Medical, tiens, je trouve que ça c'est une belle entrepreneur, une jeune femme, à peine 30 ans tout juste peut-être.
Participant 4: C'est des devices pour le cœur, c'est ça ? Exactement,
Serge Beauchemin: exactement. On a une couple de WC à avoir joué dans ce game-là puis à être présents dans cette entreprise-là. Puis c'est une belle patente. Dans le sens, c'est des jeunes qui ont... Ou je pourrais parler d'ethnocare, même affaire. C'est des jeunes qui ont vu un problème dans une industrie dont la solution est vieillotte puis que personne ne l'a challengé. Ils sont arrivés, ils ont dit des pommes cardiaques. C'est gros comme un plat Tupperware qu'on te met sur la poitrine quand ils font des opérations au cœur ouvert. C'est pas de bon sens qu'en 2020... On a encore ces patentes-là, mais crime, c'est le cœur. Il n'y a pas personne qui a voulu réinventer ça parce que, oh my God, ça marche, puis c'est le cœur, on ne touchera pas à ça. Puis ces jeunes-là, on disait, you know what, il y a peut-être une autre façon de faire ça, plus moderne et tout ça, puis nous, on va s'attaquer à ça. Puis ça, je trouve ça tellement hot que des jeunes d'ici décident de révolutionner des secteurs traditionnels dominés par des méchants gros joueurs sur la planète, mais ils sont tellement endormis parce qu'ils font tellement de cash qu'ils ne regardent pas ce qui se passe autour. Puis là, cette petite pousse-là québécoise qui... qui fait ses pièces ici à la main, qui a acheté des machines parce qu'il n'est pas capable d'avoir les pièces assez vite. Elle a acheté les machines, puis ils font in-house eux-mêmes pour être capables d'arriver à développer une petite affaire gros comme mon petit doigt qui rentre dans une artère à travers la cuisse. C'est insane ce qu'ils font. Allez lire sur Puzzle Medical, vous allez voir, c'est vraiment capoté. Mais ça, je trouve ça le fun parce que ça, c'est de l'entrepreneuriat innovant, créatif, exactement ce qu'on devrait faire plus au Québec. Je le disais tantôt, trouver des problèmes... paquet de monde, il y a un paquet de monde qui souffre d'un problème, puis moi, je vais trouver une solution à ce problème-là. J'en parle, ça me fait triper. Les entrepreneurs qui viennent me voir avec ça comme opportunité, wow, puis il n'y en a pas assez. Ça, soyez, les meilleurs entrepreneurs, c'est les gens qui ont cette sensibilité de trouver des gens qui souffrent quelque part, puis trouver une solution à ces gens-là. Géal et son équipe le fait super bien. Il y en a d'autres dans nos 28 compagnies. Je parle de Marc-Antoine, mettons, de EthnoCare. les trois jeunes ingénieurs, ils se disent, qu'est-ce qu'on fait comme business model ? Il y en a un là-dedans, ma mère est amputée, elle porte des prothèses, puis c'est un paquet de troubles, ça a été mal pensé, puis c'est encore le même. Donner un exemple, une prothèse qu'on porte au mollet ici, juste en dessous du genou, c'est un truc en silicone, puis là, tu transpires, la transpiration se ramasse dans ton truc en silicone, puis là, deux fois par jour, il faut que tu le pointes, tu vides la transpiration. C'est pas chic, mais les gens ne savent pas ça, mais quand... Quand tu portes ça, tu le sais. Puis, ce n'est pas le fun. Puis, eux autres ont dit, on va régler ce problème-là pour tous ces gens-là. Parce que les compagnies qui ont fait ça, ils ont fait ça il y a 20 ans. Puis, il y a 20 ans ou 30 ans, personne ne se sacrerait de penser au confort. Ils pensaient à la fonction. Les jeunes ont inventé une patente qui fonctionne bien, mais qui est nice, qui est belle, qui est cool, qui fait la job. Ça, je trouve ça le fun. Des entrepreneurs qui règlent un problème et qui donnent ça sur 30 pays en date d'aujourd'hui, à vendre leur patente partout. Quand ils ont commencé, ce n'est pas sexy, c'est pas de la software, c'est pas de la SaaS. proteste. Mais wow, il règle un problème réel pour un paquet de monde avec des nouvelles technologies, avec l'audace, la créativité. Je pense que si je peux vous encourager à être audacieux, créatif, puis régler des problèmes, on est 150 à penser de même, on va avoir des maudites belles business.
François Lanthier Nadeau: Insane. Une dernière question, puis après ça, on break pour vrai, promis. Ton nom, ta question,
Participant 4: on garde ça court. Salut, moi c'est Maxime. Tu as dit que dans 5 ans, le monde aura complètement changé avec l'intelligence artificielle. Penses-tu que ça va permettre de garder un écosystème ouvert à la compétition ou est-ce qu'il y aura plus de monopoles ? Et pourquoi ?
Serge Beauchemin: C'est une très bonne question. C'est difficile de répondre avec précision. Je donnerais ma perception. Quand je dis que le monde ne sera plus pareil dans 5 ans, c'est parce que moi, j'ai vu... de mon âge, j'ai vu arriver le fax. Ça n'existe plus. Mais quand le fax est arrivé, les gens ont dit, le monde ne sera plus jamais pareil depuis que le fax est arrivé. Puis on a eu raison. Le monde a évolué grandement à cause du fax. C'était une technologie incroyable qui a eu un impact majeur dans le monde des affaires. Puis ça a duré 20 ans. Puis après ça, il y a eu une autre technologie qui est arrivée, le CD, par exemple. Puis là, le CD, my God, le CD, on peut mettre tant de données sur un petit... l'utilisation des plastiques, ça va changer le monde, ça a changé le monde. Mais le monde a changé, il y a d'autres choses qui sont arrivées, on a évolué. Quand il y a un changement majeur dans un écosystème, le changement génère des nouveaux besoins. Tu comprends ? Je génère parce que ce changement-là gère ou règle des problèmes, mais parce qu'il règle ces problèmes-là, il y a des besoins nouveaux qui émergent par ce changement-là, par exemple. Un exemple rapide, l'intelligence artificielle, je dis que ça va changer la vie, mais déjà aujourd'hui, on commence à comprendre que prompter, c'est un art. Il y a des gens qui sont meilleurs prompters que d'autres, puis il y a des gens qui, ceux qui commencent à se questionner sur comment bien prompter tout, bien, eux autres ont déjà commencé à vivre dans le monde prochain. Puis ils vont peut-être... de ne pas vivre bien longtemps dans le monde prochain parce que il y a déjà des smarts qui sont en train de dire, on va développer des intelligences artificielles pour mieux prompter les intelligences artificielles. Tu vois ce que je veux dire ? Alors, dans 5 ans, le monde va être différent. Je n'ai pas vraiment d'idée comment ça va être parce que ça va à une vitesse de fou, mais une chose est certaine, il va y avoir encore des besoins qui ne sont pas des besoins qu'on connaît aujourd'hui, mais qui vont émerger de ces changements-là. Il va y avoir encore des entrepreneurs, des maximes. Il va y avoir encore des gens qui, dans 5 ans, vont chercher à dire comment je peux régler ce nouveau problème-là avec la technologie. avec les robots, avec l'intelligence artificielle ou avec d'autres outils. Mais le deuxième volet, tu as dit, est-ce que ça va favoriser les monopoles ou les oligopoles ? Comment tu as dit ça, en tout cas ?
Participant 4: Les monopoles.
Serge Beauchemin: Les monopoles, voilà. J'ai tendance à dire qu'il y a un problème dans le système capitaliste qu'on vit actuellement, c'est que ça permet à des gens de concentrer beaucoup de richesses dans un petit peu de nombre. C'est un petit peu de monde, pas beaucoup de monde. Et le bug avec ça, cette richesse-là permet beaucoup, beaucoup de pouvoir aussi. Alors, je suis un petit peu inquiet parfois. Je suis un petit peu inquiet de me dire, l'humanité s'en va où ? Parce que si on recule, il y a quelques centaines, quelques milliers d'années, quand il y avait trop de pouvoir dans peu de gens, ça a créé beaucoup d'instabilité, puis les empires sont tombés, beaucoup de problèmes. Alors, je suis obligé de te dire qu'il y a une partie de moi qui est un petit peu pessimiste aussi à cet égard. Mais je reste optimiste. J'ai toujours la foi en l'humanité qu'on va être assez grand pour trouver des solutions, je dirais, modernes à cette situation-là. Et j'espère qu'on n'en arrivera pas à vivre des grandes crises parce qu'il y a trop de concentration dans un trop petit peu de nombre de gens sur notre planète. Mais ça, c'est bien plus efficace.
Participant 4: À suivre. Merci. Essayons d'influencer ça.
Serge Beauchemin: Pardon ?
Participant 4: Essayons de l'influencer, tu sais.
Serge Beauchemin: Oui, oui, essayons, Mathieu. En tout cas, oui, essayons.
Participant 4: Je sais pas si c'est où que l'humanité s'en va, mais François Antienado s'en va aux toilettes. Merci beaucoup à tous, merci beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, un petit shoutout à Apollo 13, partenaire produit, SaaSpasse. C'est un studio no code, low code, spécialisé en MVP qui look good pis qui scale pas pire pas en tout. Basically, ils bâtissent des killer MVPs rapidement pis à moindre coût avec des outils qui sont très user friendly. Donc, check them out sur saspace.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec leur associé et directeur, M. Olivier Rousseau. OK, de retour au pod. What's up, folks ? C'est François Antienado. Bienvenue sur le YouTube de S'Ase Passe. C'est quoi S'Ase Passe, à part un épique jeu de mots ? C'est d'abord un média pour les sas du Québec. Donc, on a un podcast hebdo sur construire et scaler des produits numériques, une infolette remplie de pépites et d'éditorial de feu de Yours Truly. On a du contenu qu'on publie sur LinkedIn beaucoup et sur IG un petit peu. C'est aussi une communauté de tech et d'affaires au Québec. Donc, on a des événements en présentiel, des meet-ups privés pour fondateurs qui font partie de notre communauté sur invitation pour fondateurs SaaS. Puis finalement, c'est une plateforme web utile. Donc, on a un répertoire des SaaS au Québec, un répertoire des partenaires certifiés de SaaS Pass et un job board gratuit pour la communauté. Vous pouvez enjoy les épisodes et le contenu qu'on fait ici sur YouTube. ou sur Spotify. Puis assurez-vous de check out l'infolettre sur saspace.com pour avoir un pop-up et un call to action. Merci folks. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de François. J'ai une couple de call to action. Saspace, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc chaque semaine, j'ai fait des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet, puis je me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com, il y a l'onglet infolettre, puis il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, cliquez ça. Sinon, si vous avez un SAS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index, sasface.com, il y a un gros bouton où on va ajouter votre SAS, il y en a plus de 300. Si vous suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apollo Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SAS au Québec, sasface.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SAS Passe. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez KVO, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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