Aujourd’hui, je jase avec Michaël Cardinal, cofondateur & CEO chez TherAppX, une compagnie facilitant l’adoption & distribution d’apps de santé pour les organisations de soin et les développeurs — notamment avec leur produit AppGuide.
TherAppX c’est 7 ans, 15 employés, plus de 5000 apps révisées par des vrais pros & une levée de fonds en 2022
On couvre le parcours de Michaël : commencer en tant que pharmacien, évoluer vers l’entrepreneuriat en se faisant mentorer par des pharmaciens-propriétaires et utiliser son amour de l’innovation pour partir son propre projet.
On parle ensuite de plusieurs points comme :
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
Michaël Cardinal: Il y a eu beaucoup de fake it until you make it, mais ça c'est notre côté entrepreneur. On a été advisor pour ces sociétés-là, qui nous amenaient beaucoup d'insights sur le marché.
François Lanthier Nadeau: What's up folks, bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Michaël Cardinal, cofondateur et CEO chez TherAppX une compagnie qui facilite l'adoption et la distribution d'applications de santé, autant pour les organisations de soins que les développeurs. TherAppX c'est au-dessus de 6 ans d'existence, autour d'une quinzaine d'employés, plus de 5000 apprévisés par des vrais pros. Honnêtement, c'est juste vraiment un play intéressant côté médecine moderne. C'est un mix curation, agrégation, data et expertise. On va parler du parcours de pharmacien et d'entrepreneur de Michaël, de son take sur le health tech au Québec et puis de leurs produits Appguide et plus encore. All right, on passe au show. Let's go !
Michaël Cardinal: C'est pas ce nouveau,
François Lanthier Nadeau: J'ai essayé de porter certains masques ou de jouer certains rôles dans ma vie, puis je suis lamentablement pas capable. What you see is what you get, c'est pas mal ça.
Michaël Cardinal: C'est parfait.
François Lanthier Nadeau: Comment on s'est connus, tu te rappelles-tu ?
Michaël Cardinal: Mathieu Damour de Brave. Mathieu Damour,
François Lanthier Nadeau: exactement. Exact. Charlotte à Mathieu, un excellent épisode du podcast aussi.
Michaël Cardinal: Oui, mais vraiment, vraiment.
François Lanthier Nadeau: Michaël pour ceux qui ne te connaissent pas nécessairement, fais-moi la version courte, elevator pitch, de ton parcours.
Michaël Cardinal: Yes, donc pharmacien de profession. Je me suis dirigé vers l'entrepreneuriat par contre très tôt dans ma carrière, ce qui est un peu un paradoxe, je te vois faire des yeux. Essentiellement, la petite histoire, c'est je suis pharmacien, en fait je suis en secondaire 4 et je réalise que moi j'aime ça les chiffres. Je viens d'une famille de chiffres, mon père est en finance, mon frère est au bac en administration, il étudie en business, puis essentiellement le soir on parle d'ETF. J'ai un petit côté un petit peu plus... Tu sais, j'aime l'humain, j'aime la relation d'aide, puis je savais que j'aimais le secteur de la santé. Un petit côté théorique aussi qui m'intéressait dans la science. Moi, je me disais en secondaire 4, je vais être pharmacien propriétaire. J'ai fait mon plan de carrière pour être là-dedans. Finalement, je vais en pharmacie. Je m'aperçois que j'aime aussi le stratégique. Je rencontre des entrepreneurs, des pharmaciens qui sont venus entrepreneurs, qui deviennent des mentors, puis je décide de vouloir aller dans l'entrepreneuriat. La tech est venue là-dedans aussi. En pharmacie, je m'apercevais qu'il y avait des problèmes au niveau du workflow, mais aussi du fait que le patient pouvait jouer un rôle plus grand dans sa santé. Je me suis intéressé à tout ce qui est outils numériques pour la santé. Et donc, j'ai commencé à travailler dans des projets de suivi de patients en diabète, entre autres.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Michaël Cardinal: avec des apps. Avec OtherEyes. Oui, vraiment, vraiment. Puis ça, à l'époque, quand on... On commençait ces projets-là parce que j'avais vraiment un projet d'affaires avec des gens que je participais à un certain rôle, pas comme co-founder, mais plus comme stagiaire. Quand j'étais étudiant, je me suis aperçu que l'innovation, c'était vraiment mon dada.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: C'est ça qui m'a amené à dédier plus ma carrière dans l'entrepreneuriat. L'innovation, au début, j'ai fait bien des projets. Puis après ça, avec le temps, on a co-fondé avec deux autres pharmaciens, justement, TherAppX il y a à peu près sept ans. Ça m'a amené à poursuivre ma carrière entrepreneuriale dans ce projet-là également.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: On the site, sinon, j'ai fait beaucoup d'implications dans le milieu académique, de la recherche, dans notre secteur également.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: Voilà, c'est pas mal ça.
François Lanthier Nadeau: Parce que là, c'est sûr que moi, je fais des associations avec les discussions que j'ai eues sur le pod avec le monde dans mon réseau. Puis tu sais, il y a quand même des parallèles avec Phil Bertrand d'Empego. Ah, vraiment ? Il s'est comme, il est allé chercher les credentials de pharmaciens.
Michaël Cardinal: Oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Puis lui aussi, c'était comme il y avait une drive entrepreneuriale, puis il a dit, moi, je vais innover là-dedans, je vais changer de quoi dans ce milieu-là, parce que j'ai vu plein de pains, puis de problèmes à régler quand j'étais un petit peu sur le plancher des vaches, entre guillemets. Ouais. Fait que c'est fair comme assessment de dire que... 100 %, tu le connais, tu es un ami. Oh oui, on se connaît bien.
Michaël Cardinal: On va mettre ça au clair, c'est un petit monde la health tech. Les pharmaciens dans la health tech, c'est pas mal un très petit monde. C'est bon. On se parle au-dessus de trois mois depuis quelques années. Puis oui, à peu près la même drive, je te dirais, entrepreneuriale dans nos deux cas.
François Lanthier Nadeau: Mais il y a une pépite dans ce que tu as dit qui m'a marqué. Tu as dit, je me suis rendu compte aussi que le patient, les patients, pouvaient jouer un plus grand rôle dans leur santé.
Michaël Cardinal: Oui, vraiment.
François Lanthier Nadeau: Puis ça, c'est un... paradigme, j'ai l'impression que il faut pousser plus. J'avais découvert à la dure que si tu ne veux pas t'aider ou que tu n'injectes pas d'énergie dans ta guérison ou ta santé, ce n'est pas juste des professionnels et des pilules qui vont être ton saving grace. Même des fois, dans les choses aussi banales que ta thérapie, nutrition, ostéo, gym, même si le monde te dit qu'on va te manipuler, des fois, si toi, tu te... poses des questions, tu leur demandes de sortir plus de leur expertise, ou tu les challenges, ou tu es involved dans ta relation de thérapie ou d'aide, t'en tires dix fois plus, puis tu les challenges un petit peu, puis c'est bon pour tout le monde. En tout cas, ça, je trouve ça vraiment cool que tu aies eu cet insight-là.
Michaël Cardinal: Il m'est arrivé à l'université plusieurs éléments. Le premier, c'est le secteur de la santé s'en aperçoit aussi. J'espère pas de faire de la politique, mais les orientations ministérielles présentement se tournent vraiment vers la prévention, la promotion ou la réduction de la maladie, qu'appelle le ministère. On s'aperçoit comme système de santé que si on veut être plus performant, avec tout le shortage qu'il y a au niveau des employés, du staff, puis les problèmes qu'il y a, il faut miser sur l'autonomisation des patients. Puis ce qui est le fun dans notre secteur, c'est qu'un patient autonome a besoin de numérique. Ça va être difficile d'autonomiser les patients et les rendre plus performants dans l'autogestion de leur santé, qui est le terme utilisé, sans être appuyé par des bons outils numériques, des applications, des sites web, des stratégies numériques également.
François Lanthier Nadeau: Ça fait juste du sens parce que dans le fond, ça responsabilise le consommateur, le citoyen. Ouais. ce sentiment là d'avoir un ownership et un agency dans ta santé c'est vraiment vraiment puissant puis comme motivant puis comme tu dis ce qu'on fait tout le temps avec la tech c'est genre on en fait plus avec du code puis des pixels au lieu du bon vieux jus de coude fait que là ces gens là ils ont le potentiel de s'aider puis ils vont être surchargés ou super chargés excuse avec du numérique avec une app avec un compagnon avec un guide puis toute l'expertise puis le knowledge qu'on a en santé il y a des fragments de ça qui peuvent être canalisés dans des expériences numériques. 100%. 1000%. Toi, tu es au cœur de ça avec TherAppX. Exactement. C'est là que je trouvais ça insane la première fois que je t'ai parlé. C'est comme un play d'amalgamation, de curation, de validation, parce qu'il y a tellement de bruit là-dedans, dans le monde des applications de santé ou médicales, que genre, comment tu fais pour prendre une bonne décision ? Autant moi, Ticoun, mettons, qui veut m'aider tout seul, ou les professionnels qui me suggèrent de quoi, qui n'ont pas le temps. temps d'être dans mes shorts.
Michaël Cardinal: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Je vais te laisser définir c'est quoi TherAppX.
Michaël Cardinal: En fait, t'as fait mon elevator pitch. C'est encore mieux que ça soit quelqu'un d'autre qui va qui le fasse. Je suis bien content. Oui, essentiellement, c'est ça. Concrètement, essentiellement, le problème qu'on a réalisé, c'est qu'au même titre que pour les médicaments, il y a des agences qui évaluent les médicaments et qui donnent des directives sur qu'est-ce qui est bon, qu'est-ce qui est moins bon. qui allaient avoir ce besoin-là pour les applications. Ultimement, comment on a réalisé ce problème-là ? C'est parce qu'on voyait des organisations commencer à essayer d'offrir ces outils-là, qui étaient souvent sur des plateformes comme le App Store, le Google Play. Ils voulaient essayer d'aider leur clientèle, exemple des assureurs privés, à dire, bon, bien, c'est quoi dans ces... Il y a 350 000 apps en passant. C'est important qu'on le dise. C'est quoi dans ces 350 000 apps-là qui va avoir vraiment un impact, qui est safe au niveau de la donnée ? qui gère les risques de l'utilisateur sur le plan de la protection des renseignements personnels, qui est une expérience utilisateur qui garantit que le user de cette app-là, il va l'utiliser longtemps, pas juste un mois. Après ça, ça n'amènera pas de bénéfices. Donc, on avait un besoin de créer une façon d'évaluer les applications qui est similaire à comment on évalue un médicament, parce qu'ultimement, un app, c'est une forme d'intervention dans notre secteur de la santé. Et donc, on a fait cette sauce-là, cette recette-là, pas de grand-mère, je dirais, c'est très sérieux. Et donc, on aide nos clients à sauver du temps, à faire le ménage. Puis avec le temps, il est venu à Appguide on va en reparler. Essentiellement, on s'est aperçu que c'était beau d'évaluer les applications, mais ultimement, puis les sélectionner plus rapidement à moindre coût. Il y avait aussi un besoin de nos clients d'aider le patient, le professionnel de la santé à... à trouver des recommandations sur quels produits utiliser pour quels besoins de santé. C'est là que ça a amené à Appguide et l'évolution de notre stratégie d'affaires.
François Lanthier Nadeau: Rendons ça le plus concret possible, autant pour moi que l'audience, mais mettons, donne-moi un exemple d'un professionnel ou d'une professionnelle qui utilise une app, genre, concret, concret.
Michaël Cardinal: Yes. Donc, on a, comme professionnel de la santé, accès à des dictionnaires, des lignes directrices pour à peu près tout. OK ? Si je suis pour te recommander quelque chose, toi, je vais aller voir dans une ligne directrice. Mettons, un med,
François Lanthier Nadeau: dis-le, genre.
Michaël Cardinal: Ben, tu sais, au Québec, mettons, AirX Vigilance, c'est un logiciel que j'utilise pour tout ce qui est médicaments. Je me fais dire, voici les médicaments, comment sont classés, lesquels sont bons, pourquoi, puis qu'est-ce qu'ils mangent en hiver.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: Appguide c'est une interface dans laquelle il y a des lignes directrices, des collections d'apps évaluées positivement, puis lesquelles que je peux identifier. Bon, là, je me fais dire dans Appguide j'ai un patient qui, en fait, si jamais tu cherches un app pour la nutrition pour ton patient, qui est sous telle pilule ou qui a tel besoin de santé, voici les meilleurs. Et là, tu peux la choisir, la recommander au patient. Ou tu peux même envoyer une liste d'applications pour que le patient ou le citoyen choisisse son application par lui-même.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Ça rend ça un peu plus concret pour moi. Je mets une pin dans le produit parce qu'on va pouvoir creuser plus dessus. Je zoom entre sur la compagnie elle-même. Fait que là, elle a combien d'années d'existence ? Vous êtes combien ? Balance-moi les chiffres que tu peux me balancer.
Michaël Cardinal: Oui. TherAppX c'est 7 ans d'existence. C'est une vingtaine de clients dans le secteur des professionnels de la santé, regroupements, gouvernement aussi, on vient de gagner un appel d'offres avec le ministère de la Santé. On a également, merci, des assureurs privés qui cherchent tous à recommander, référer leur clientèle vers des bons produits de santé. Puis ils nous utilisent avec notre SaaS comme une plateforme pour évaluer et aussi recommander les outils. Ensuite... on a également les apps en elle-même. On pourrait expliquer pourquoi et comment on a fait ça aussi en plus tard. Une quinzaine de clients. Au niveau financement, c'est une entreprise qui a été financée en capital de risque il y a deux ans et demi. Donc, en avril 2022.
François Lanthier Nadeau: Fait que t'as roulé quatre ans et demi bootstrap, tu m'entends ? Ouais, ouais. Fait que t'as subvention.
Michaël Cardinal: On peut peut-être faire une parenthèse, raconter cette histoire-là. Je peux,
François Lanthier Nadeau: vas-y mon gars.
Michaël Cardinal: All right, donc. Essentiellement, au début, quand on commençait à avoir des clients, on faisait surtout du service. On mettait des cliniciens qui évaluaient des apps, puis on aidait le client à sauver du temps, puis on leur apportait de l'expertise là-dessus. Nos clients nous ont tous dit, on aimerait ça avoir la database au complet, puis on aimerait ça aussi que votre processus soit encore moins cher, automatisé. De un, de deux, on commençait à... s'intéresser à est-ce que le professionnel de la santé peut être quelqu'un qui recommande des apps ? On a fait des petits projets de recherche ici, à gauche, à droite, avec beaucoup d'insuccès dans certains cas. On pourrait expliquer pourquoi. Ce qui est important de dire ici, c'est essentiellement, on s'est aperçu qu'il y avait un play plateforme, SaaS. Puis, bon, on est une gang de co-fendeurs, entrepreneurs. On voulait absolument, il y avait un bon timing au niveau du marché aussi. On voulait absolument faire évoluer notre proportion de valeur, aller chercher plus d'impact. Ça nous prenait un produit. Il fallait embaucher des développeurs et tout. Puis pourquoi on a flairé l'opportunité ? C'est qu'on voyait que le temps qu'on « build » le produit, il allait arriver aux États-Unis et au Canada un « mass market » de remboursement de ces apps-là par les assureurs. Puis c'est là qu'on allait générer un « scale » intéressant.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi tu as vu ça venir ? C'était quoi les signaux ?
Michaël Cardinal: Ouais, depuis le début de la business, il faut comprendre qu'on est dans l'industrie de la health tech, qui a à peu près 7 ans d'âge, puis ça fait 7 ans qu'on est là, qu'on était un petit peu précurseur au début.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: On a été intéressé à rejoindre des associations, des recrutements, entre autres aux États-Unis, qui font ce qu'on appelle organiser l'industrie. OK,
François Lanthier Nadeau: je vois le genre.
Michaël Cardinal: Regardez voir à ce qu'il y ait des mécanismes de remboursement pour ces produits-là. Au même titre que tu as un mécanisme de remboursement pour un médicament. Qu'est-ce qui te dit qu'il ne pourrait pas y avoir un mécanisme de remboursement pour un app ?
François Lanthier Nadeau: Ça peut être même un device physique qui t'aide tes béquilles, quand tu te débrouilles une cheville.
Michaël Cardinal: Des trucs connectés, les capteurs de glycémie, tous ces éléments-là.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment hot comme insight ou même foresight. On était advisor.
Michaël Cardinal: Il y a eu beaucoup de fake it until you make it, mais ça, c'est notre côté entrepreneur. On a été advisor. pour ces sociétés-là, qui nous amenaient beaucoup d'insights sur le marché. Puis là, on voyait qu'il y avait un timing, un window of opportunity qui n'était pas un play bootstrap. C'était plus, on ne peut pas bootstrapper ça. Il faut investir dans un système d'intelligence artificielle qui automatise nos évaluations. Il faut faire une plateforme de distribution. C'est un play qui n'est pas un marketplace, mais le produit, ça a des allures de marketplace. Ça fait qu'on ne pouvait pas faire ça avec juste nos revenus de service. Donc là, on est allé chercher une ronde de financement en capital de risque en 2022 pour pouvoir se concentrer sur builder un modèle d'affaires SaaS.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment cool. Ce que je trouve cool aussi, c'est… C'est un pattern que je reconnais dans des success stories différents qui est, on a commencé par du service. Parce que quand tu fais du service, oui, ça ne se calme pas. Ce n'est pas le même enjeu, mettons, de modèle d'affaires et tout, mais tu es comme ça, tu es proche de tes clients, ils te parlent, ils te parlent, ils te parlent. Tu as du cash qui rentre, donc tu n'es pas en train de t'endetter ou de te brûler ou de te stresser. 100%. Tu apprends, tu apprends, tu apprends. Puis genre, c'est comme basically du customer development, mais genre profitable que tu peux faire.
Michaël Cardinal: Bien, 100%. Il y a tout le temps le dilemme, est-ce que tu fais product first, service first ou quoi même ? Effectivement, on a suivi un peu les success stories qu'on a lues à certains endroits où 100 % des revenus au début, c'est du service. Tu tenais à 80, 60, 40, 20. Tu essaies de faire progresser ton produit au fur et à mesure que tu as des clients et que tu apprends de leurs besoins. C'est un peu ça qu'on a voulu essayer de faire.
François Lanthier Nadeau: Puis là, tu as dit « on » , une coupe. de fois une gang d'entrepreneurs, tu as-tu des profils co-founders complémentaires ? Tu as-tu rencontré à l'Uni quand tu es devenu pharmacien ? Parle-moi un peu de ce gang-là.
Michaël Cardinal: Certains et pour vrai, il faut que je sois très humble. Moi, je suis le plus rookie. J'ai quand même une expérience, je suis le plus rookie des trois. La business ne serait rien sans mes deux co-founders. En fait, moi, je suis un Bertrand Bolduc, Alexandre Chagnon. Donc Bertrand, qui est un entrepreneur en Syrie. qui a fait plusieurs entreprises dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, manufacturière, préparation dans la biotech aussi. Il a fait des rondes de financement, des exits. La gouvernance aussi, c'est quelque chose qui nous aide beaucoup. Ça nous a aidé énormément. Puis, il y a un réseau de contacts très, très important, ce qui nous a amené à ouvrir des portes de façon très efficace au départ de l'entreprise.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est le genre de choses intangibles. Ce n'est pas du sweat equity. Ce n'est pas du... cash cash qui est mis dans la compagnie, mais c'est un potentiel qui va être actualisé grâce à des contacts, des connaissances, un réseau comme tu dis. Ça, ça a une valeur aussi quand tu startes une business.
Michaël Cardinal: Une énorme valeur. Richard Chénier disait qu'il faut que le Québec Inc. dans ton pod investisse parce qu'ils ont des clients et ils peuvent aider les plus petits à ouvrir des portes. C'est ça. C'est l'incarnation de ce commentaire-là.
François Lanthier Nadeau: C'est cool.
Michaël Cardinal: Je l'ai rencontré à l'université quand j'étais président de l'association étudiante.
François Lanthier Nadeau: Tu étais président de l'association étudiante.
Michaël Cardinal: Je voulais m'impliquer. Quand je disais stratégique, c'était ça. J'ai toujours été impliqué. Je voulais m'impliquer. J'étais président de l'association étudiante. J'ai rencontré parce qu'il était impliqué aussi à l'ordre des pharmaciens et autres. On s'est rencontrés comme ça. Il est venu un mentor très tôt. Il savait que je voulais être entrepreneur. J'en avais dit et il m'inspirait. Il est venu un mentor au départ quand on s'est rencontrés.
François Lanthier Nadeau: Puis l'autre ?
Michaël Cardinal: Alexandre. Un gars qui est pharmacien aussi, mais qui a investi toute sa carrière en Health Tech. Il faisait des plateformes de télésanthé, questions-réponses, communication entre patients, pharmaciens. Il essayait de vendre un logiciel au système de santé, puis il voyait toutes les hurdles de ton logiciel, est-ce qu'il est assez validé scientifiquement, est-ce qu'il est assez cyber sécuritaire, est-ce qu'il a tous les critères. Et donc, à ce moment-là, il a vu le problème aussi du manque d'évaluation standardisée. qui permet à ce qu'un produit numérique en santé soit utilisé par des personnes. All right,
François Lanthier Nadeau: tu rencontres ces co-founders-là. Avant l'espèce de « haha moment » , c'est ça qu'on va construire avec TherAppX et éventuellement Appguide. Y'a-tu eu des phases de validation, des prototypes, peut-être même d'autres problèmes que vous avez essayé de régler ? Creuse sur la genoise autant que tu veux.
Michaël Cardinal: Énormément. C'est pour ça aussi les premières années. On est des pharmaciens aussi, donc il fallait creuser le problème beaucoup aussi. D'ailleurs, tantôt, on va parler des erreurs. J'ai peut-être de quoi se piner là-dessus. Peut-être creuser trop longtemps. Mais c'est une déformation professionnelle. Je reviens à l'histoire des co-founders, juste pour appuyer un peu le next step. Bertrand est sur le board d'une assurance privée, commence à regarder des produits comme des apps, mais il ne sait pas comment les évaluer.
François Lanthier Nadeau: Donc, tes co-founders étaient connectés dans l'industrie. Oui, vraiment. C'est bon, on crée ça. OK, cool.
Michaël Cardinal: Moi, j'étais aussi connecté surtout sur les besoins des professionnels de la santé et des patients parce que comme pharmacien, j'avais...
François Lanthier Nadeau: Tu étais là direct.
Michaël Cardinal: Pas juste ça, j'utilisais des apps en suivi de diabète avec mes patients. Ça m'a pris un an et demi à trouver un set d'apps qui était bon parce que...
François Lanthier Nadeau: Fait que tu as été ton ICP. Oui. Ideal Consumer Prof.
Michaël Cardinal: Oui ou user plus. Parce que tu vas le voir, nous, on est un B2B2C. Fait que notre ICP, c'est mettons le regroupement de pharmaciens.
François Lanthier Nadeau: Bon point.
Michaël Cardinal: Puis moi, je suis le user. Puis effectivement, on a vu ces problèmes-là très terrain. On décide de commencer à brainstormer cette recette-là d'évaluation. Bon, qui dit secteur de la santé, puis évaluation de produits, dit gestion des risques. Donc dit, si on veut crédibiliser notre approche d'évaluation, on ne peut pas l'improviser.
François Lanthier Nadeau: C'est ça.
Michaël Cardinal: Pour faire ça avec des techniques qui suivent la validation, la recherche, qu'on a fait des revues systématiques. On a regardé 1700 papiers sur comment évaluer des app.
François Lanthier Nadeau: Puis là, papier, on s'entend, des science... Publications scientifiques. Ah oui, 100%. Ou académiques.
Michaël Cardinal: 100%. On a tout regardé ça.
François Lanthier Nadeau: Puis là, il n'y avait pas Claude à cette époque-là. Non. Malheureusement,
Michaël Cardinal: je ne pouvais pas supprimer ça dans Perplexify, dropper un fichier CSV, puis qu'il me sorte toute l'analyse. Quand on l'a fait à mi-terme, on a créé un groupe de cliniciens qui a commencé à utiliser... On a fait une liste de critères. Ils ont commencé à utiliser les critères pour voir... La donnée d'évaluation est-tu standard ? Tu sais, tes cliniciens évaluent-tu l'app de la même façon, un puis l'autre, quand ils voient la question ? Parce qu'il faut que ça soit standard. Il faut qu'il y ait de différence dans la façon d'évaluer entre différentes personnes. Parce que faire au développement un framework, il faut que la recette soit... Tu sais, figé. Et là, on a commencé à faire, après ça, l'utilisation de ces listes de critères-là d'évaluation par les professionnels. Ce qu'on a essayé de valider, c'est, est-ce que notre liste de critères permet réellement à un professionnel de la santé d'avoir quoi ? Confiance. Ça, c'est important, le buzzword confiance ici. Parce qu'ultimement, c'est ça le problème fondamental qu'on règle.
François Lanthier Nadeau: C'est le manque... C'est bien une... un proxy de confiance, genre, tu sais, un raccourci de, si c'est passé par TherAppX, Appguide j'ai pas à faire tout le back-end de recherche, genre, de questionner mes pairs ou genre...
Michaël Cardinal: Aller sur Google même, parce que c'est souvent de la manière que les cliniciens font.
François Lanthier Nadeau: Mais Michaël, ce qui me buzz, c'est, là, t'as dit la recette, faut qu'elle soit, genre, béton, puis figée, puis standard, puis qu'elle s'applique pour vrai à tous les cas, mais on dirait que dans ma tête... noob sur le health tech, je me dis il ne faut pas qu'elle soit figée, il faut qu'elle soit stampée par une autre autorité que vous autres, genre le gouvernement. Comment vous avez fait pour pouvoir être l'autorité qui fait, non, non, ça c'est une bonne app pour toi, docteur, physio, pharmacien, ça, ça n'en est pas une bonne app. C'est quand même un pouvoir.
Michaël Cardinal: En fait, c'est tellement bon que tu dis ça parce que ce n'est pas ce qu'on veut faire. Ce n'est pas ce qu'on fait.
François Lanthier Nadeau: Là,
Michaël Cardinal: tu vas être mêlé. Ok, vas-y, dis. Nous, ce qu'on fait, c'est un score de confiance qui permet d'avoir toutes les données sur tous les fournisseurs, plus de 15 000 applications pour les comparer entre elles. Le stampage, la certification, ça appartient à d'autres joueurs, mais ils peuvent baser leur certification à partir de nos données. D'autres joueurs comme ? Des certificateurs ou des gouvernements qui veulent justement choisir et stamper les applications.
François Lanthier Nadeau: C'est bon, je vois où tu te poses. Voilà.
Michaël Cardinal: C'est complexe comme marché parce que c'est hautement réglementé. et de faire une certification dans le secteur, tu es pogné avec un modèle d'affaires qui ne scale pas aussi. Parce que quand tu fais une certification, tu fais le système, tu es l'autorité, donc tu es pogné avec vendre la certif. Tu es pogné avec un frais flat fee pour une certif.
François Lanthier Nadeau: Tu veux dire que les émetteurs de certification n'ont pas un modèle d'affaires scalable.
Michaël Cardinal: À mon avis, nos compétiteurs n'en ont plus. Parce que c'est ça qu'ils font. Nous, ce qu'on fait, c'est un score de confiance. Puis, du moment que tu es certifié, ton score augmente sur les éléments certifiables. Tu es un gars de tech. Tu connais-tu les certifications en cybersécurité, par exemple ?
François Lanthier Nadeau: Je les connais, mais pas en profondeur. Ce n'est pas moi qui les a des ordis. J'ai des SOC 2.
Michaël Cardinal: Bon, c'est ça. Mais du moment que tu es SOC 2, c'est quoi la valeur d'ajouter un layer de certification de plus sur la cybersécurité dans notre modèle ? Pas tant.
François Lanthier Nadeau: Oui, je comprends qu'il y ait une notion de certification d'une app en fonction des critères externes ou whatever, mais c'est que vous, je comprends que ce que tu me dis, c'est-tu, on recommande rien dans le fond. On fait juste donner de la data puis tu fais ta décision, c'est ça ?
Michaël Cardinal: Non, on a des scores de confiance rankés de A à E pour chaque thématique.
François Lanthier Nadeau: E, c'est pas bon ou c'est bon ?
Michaël Cardinal: E, c'est pas bon. OK. A, c'est good. C'est bon, c'est parfait. Pour tout ce qui est validation scientifique, expérimentateur, oui, quand même.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai.
Michaël Cardinal: Ceux qui connaissent les Nutri-Score dans notre audience, vous qui allez le googler, vous allez reconnaître des patterns là-dedans. OK. Tu prends cette data-là, puis là, nous autres, on vient mettre un team de Consumer Success avec notre client qui permet à notre client de prendre leurs décisions, publier ou choisir leur liste d'applications, en faire une collection, puis après ça, la mettre sur un site web pour que les patients, les professionnels, puissent commencer à downloader ces produits-là.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que... OK. Tease-out ou genre... Dresse le delta ou la différence entre un fucking G2, mettons, qui agrège et qui recommande des softwares B2B SaaS, mettons, puis vous autres.
Michaël Cardinal: Oui,
François Lanthier Nadeau: très bon point.
Michaël Cardinal: La grosse différence, c'est que G2 ne va pas déployer une liste d'outils SaaS chez une entreprise. L'entreprise utilisée G2 la sélectionne. Nous, on s'insère dans le care delivery. Comment ?
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire care delivery.
Michaël Cardinal: Dans les soins de santé. Parfait, OK. Donc, on a une plateforme qui te permet de faire ta liste d'apps. Puis après ça, déployer un site web qui classe les apps puis qui dit aux patients, si tu cherches à mieux dormir, voici les trois apps que nous, on te recommande. OK,
François Lanthier Nadeau: c'est bon, c'est bon, c'est bon.
Michaël Cardinal: C'est ça la grosse différence. Puis pourquoi on a fait ça ? J'ai raison, c'est une question que... Historiquement, évaluer des apps, on le fait parce que c'est une nécessité, mais nous, ce qu'on veut, c'est aider des patients. Donc, on veut aider du monde, des citoyens. Ben oui, c'est ça, exact. Et ultimement aussi, c'est que le vrai problème qu'on a rencontré quand on a présenté notre modèle à nos clients, c'est que le purpose pour lequel ils investiraient de l'argent dans nous autres, c'est pour, oui, sauver des coûts, mais c'est pour aider, ultimement, leurs patients. Puis on voyait qu'il n'y avait personne qui jouait ce rôle-là. Fait qu'on s'est dit, pourquoi qu'on ne s'intégrerait pas avec toute la chaîne de valeur au complet ?
François Lanthier Nadeau: Ça te positionne-tu dans... Est-ce que ça te met dans une position sensible par rapport aux développeurs d'applications dans le marché ?
Michaël Cardinal: Ça l'amène des deuils des fois de certaines applications, mais c'est positif et constructif. Je vais l'expliquer. Le pitch de TherAppX et Appguide pourrait se résumer à... Toi, à l'organisation de santé, on te présente le top 3 de toutes les apps qui existent. 3% de toutes les apps qui existent. Tu les sélectionnes, tu les distribues à tes patients. La sauce qui fait qu'on trouve le top 3 est relativement complexe. Et privée aussi.
François Lanthier Nadeau: Non,
Michaël Cardinal: elle n'est pas privée. On l'a publié, on est transparent sur tous nos critères d'évaluation. C'est plus complexe dans la mesure où pour atteindre un haut score et être dans le top 3% du marché, il faut que tu aies fait beaucoup de travaux. Tu as fait ton cycle quand tu es une start-up. qui commence, puis mettons que tu es un founder tech, OK ? Puis là, toi, tu te pars en health tech, puis tu es un ingénieur, puis tu ne connais rien à propos de la santé, OK ? Puis là, tu ne connais pas TherAppX. Tu spinnes ton produit, tu fais un produit, tu n'as pas de clinicien, tu n'as pas pensé à faire de projet de recherche, tu ne sais pas c'est quoi la cybersécurité. Quand tu arrives, tu cognes à la porte des assureurs et des systèmes de santé, qu'est-ce qui se passe ?
François Lanthier Nadeau: Ils demandent une certification, probablement. Je peux te dire,
Michaël Cardinal: ton produit est excellent. On l'a testé, wow ! Man ! Il n'est pas conforme. Il n'a pas fait les étapes de validation. Ces étapes-là, c'est sûr que ça amène certains coûts pour les health tech companies qui développent leurs produits.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Petit shout-out à Baseline, partenaire certifié SASPAS. C'est mes geeks et doctorants en intelligence artificielle préférés. Ils ont accompagné un paquet de SaaS en AI pour collecter et valoriser de la donnée, mais aussi pour développer des fonctionnalités et des automations critiques. Check them out sur saspas.com slash partenaire avec un S. Puis l'épisode 41 avec David Beauchemin vaut vraiment la peine. OK, de retour au pod. Fait que c'est peut-être un mauvais mot, là, puis il y a peut-être une connotation là-dedans, mais t'agis comme un gatekeeper, un petit peu.
Michaël Cardinal: Oui, tout à fait.
François Lanthier Nadeau: Mais dans ma tête, je me dis que c'est correct de gatekeep la santé du monde, tabarnak.
Michaël Cardinal: Ben, c'est ça, c'est ça. Fait que quand je te disais de deuil, puis là où on le voit constructif, c'est qu'avant TherAppX, t'avais pas de règles dans le marché ou de guides pour... comment arriver à convaincre un ministère pour utiliser ton outil. C'est encore plus compliqué parce que tu te faisais dire par un, il te faut ça, par l'autre, il te faut ça, par l'autre, il te faut ça. Il n'y avait pas de règle dans le marché sur comment arriver à faire que ton produit va être recommandé par un stakeholder dans le système de la santé. Pour toi, comme Health Tech Company, c'était un marché qui ne marchait pas.
François Lanthier Nadeau: C'est des frontières avec beaucoup de... de défrichage, puis tu pouvais pas avancer nécessairement.
Michaël Cardinal: Voilà.
François Lanthier Nadeau: Puis vous, vous avez comme clairé un chemin pour que le monde puisse innover plus facilement, puis que la livraison de soins se fasse mieux via le numérique.
Michaël Cardinal: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Mais fais donc la distinction entre TherAppX Appguide. Ouais,
Michaël Cardinal: ça c'est une grosse question. TherAppX le brand, il y a du monde qui a de la misère à le prononcer, puis c'est arrivé dans ton pot le dernier. Non, mais... Non mais je dis ça à la blague essentiellement on a crédibilisé cette marque-là sur l'aspect un petit peu, tu sais si on parle des fois dans ces analyses-là de marketeurs on fait les profils de personnalité de la brand le brand personality si ma brand était une personne elle serait Eleonore elle serait
François Lanthier Nadeau: elle serait saine et genre autoritaire. Voilà.
Michaël Cardinal: Nous autres, on s'est amusés un moment donné. Écoute, je pense que c'était un monthly meeting qu'on avait fait avec toute l'équipe, genre avant Noël. OK, OK. Genre des fois où tu veux aller champ gauche un peu parce que le monde, ils veulent tous aller... Fait que dans le fond, on a fait un atelier. On a défini nos brands. Puis thérapique, c'est le scientifique, c'est la rigueur, c'est l'évaluation, c'est le processus, app guide. C'est plus l'altruiste qui veut care pour les gens et leur recommander les bons produits ultimement.
François Lanthier Nadeau: Je comprends la distinction entre la brand, je ne comprends pas la distinction entre les produits.
Michaël Cardinal: En fait, TherAppX n'a pas de produit. C'est comme le nom de la compagnie, Appguide c'est vraiment le SaaS avec toutes les features. Got it.
François Lanthier Nadeau: Mais mettons que je suis un professionnel de la santé, on a une clinique de physio, puis on veut utiliser Appguide. on paie une subscription à App Appguide mettons, mensuel ou annuel. C'est quoi votre modèle d'affaires, Jean ?
Michaël Cardinal: Oui, bon, donc modèle d'affaires. Dans App Appguide tu as des features qui sont utilisées par le premier user, c'est celui qui gère l'innovation et qui veut sa liste d'app.
François Lanthier Nadeau: Ça existe, ça ? Quelqu'un qui gère l'innovation ? Oui, tout à fait.
Michaël Cardinal: Dans nos ICP, c'est quelque chose qui ressort beaucoup faux. Faut que t'aies dans ta compagnie l'intérêt pour recommander des applications. Faut que t'aies quelqu'un qui s'est déjà pété le nez à essayer de regarder toutes les différentes apps qui existent et qui a fait « impossible que je gère ça » . Puis là, ils viennent nous voir. OK.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est ça, dans une pratique privée, low-key, indépendante de naturopathe, il n'y a personne qui fait ça. Non, mais ce n'est pas notre lien. Parce que toi, ton ideal customer profile, c'est des regroupements, des associations ?
Michaël Cardinal: Des associations, ça pourrait. Mais notre ICP, présentement, c'est vraiment les chaînes, les bannières, regroupements de professionnels de la santé, les payeurs, ceux qui organisent les soins pour... Il y a un scale de patients. Assureurs. Assureurs, il y a plein de nuances là-dedans dans notre industrie, mais on ne rentre pas nécessairement là-dedans. Mais oui, effectivement, c'est vraiment le...
François Lanthier Nadeau: Là-dedans, eux, ils ont un paquet de joueurs professionnels de la santé qui doivent livrer des soins.
Michaël Cardinal: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis ces joueurs-là ont le pain de... C'est quoi que je recommande ? Quand et comment à qui ? Oui. Le pain fait assez mal pour le recrutement, le ICP plus macro pour dire... Il y a quelqu'un là-dedans que ça job dans ce regroupement-là, ça va être d'orienter le monde. Faire les bons services. C'est comme ton main target, ça, genre.
Michaël Cardinal: C'est le premier. C'est lui qui utilise notre SaaS au début pour faire sa liste. Ça y prend, au lieu d'y prendre 2-3 ans à faire sa liste.
François Lanthier Nadeau: 2-3 ans, what the fuck.
Michaël Cardinal: Ben, tu sais, tu gères les risques. Tu évalues tous les produits, il faut que tu les démontres.
François Lanthier Nadeau: Toutes les listes que toi, tu as faites de critères, basically, ils sont déjà prêts.
Michaël Cardinal: Ils prennent ça, ils font encore étapes. Merci, tu nous sauves la vie. c'est game changer, je n'ai pas à tout me retaper ce job-là. Et là, après, tu déploies ta liste en combien de temps ? Pas trois ans, tu peux la déployer en sept jours. Un de nos clients a déployé un site web avec une liste d'apps en sept jours.
François Lanthier Nadeau: Puis là, après ça, son équipe de comms ou de whatever va déployer ça à leur client et dire, allez, on va faire ça. Voilà,
Michaël Cardinal: ils vont mettre ça sur leur site web ou dans les mains de leurs professionnels de la santé, leurs professionnels qui recommandent des outils.
François Lanthier Nadeau: Ils viennent des websites. Toi-même, genre, avec Appguide ou tu white-label de quoi ?
Michaël Cardinal: Ça fait partie du SaaS. Dans Appguide tu as le volet Data Intelligence, la liste d'apps, les évaluations. Après ça, tu as le volet créer ton propre site web. On a créé un Content Management System spécialisé dans la distribution de produits en LTECH.
François Lanthier Nadeau: J'avais développé un CMS. Oh yeah.
Michaël Cardinal: Oui. Parce que nos clients...
François Lanthier Nadeau: Tu es-tu overkill ? Auriez-vous pu prendre le coup avec l'application déjà ?
Michaël Cardinal: Genre un content fold ou quoi de même. Ah oui. À zéro. Tu sais pourquoi ? Pourquoi ? Compliance. Suck deux. Tu ne peux pas prendre un content fold, créer des affaires. Tu peux à certains niveaux, mais surtout, ce n'est pas juste le CMS qui est important là-dedans. C'est l'organisation du contenu. Oui, de la data qui va vivre dedans. Et la data qui va vivre dedans.
François Lanthier Nadeau: C'est grisement intéressant l'autre. Ça a-tu été tough, builder votre propre CMS pour ces recommandations ? Ça,
Michaël Cardinal: c'est shout-out. Je regarde la caméra faire un shout-out à mon équipe. C'est vraiment l'équipe produit qu'on a chez nous. Je peux peut-être te parler de Nicolas et Alexis, Elmédy qui sont là depuis le début, François. Le team est vraiment doué dans l'identification de comment faire des produits de transformation numérique, puis rapide.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu... Toi, mettons, comme tu disais, la personne responsable de l'innovation au sein d'un regroupement, association, quelconque, compagnie quelconque, elle, elle vit fort le pain et elle a les incitatifs alignés pour faire affaire avec toi, t'offrir confiance, déployer ce que toi, t'offres. Par contre, quand tu te dropes d'un level et que tu te rends au propriétaire, professionnel de la santé quelconque, eux autres sont busy as fuck. Ils ont plein d'affaires à faire. Est-ce que là, tu as de la friction de résistance au changement ou de genre, c'est quoi ça ? Pourquoi je leur ferais confiance ? Est-ce que tu dois, ton Consumer Success Team que tu parlais, doit épauler ton genre de premier champion pour distribuer plus bas dans la structure après ?
Michaël Cardinal: Oui, 100 %. Surtout training.
François Lanthier Nadeau: Training ?
Michaël Cardinal: Oui, la formation qu'il fait.
François Lanthier Nadeau: Sur comment utiliser le produit ou pourquoi il est legit ? Oui,
Michaël Cardinal: je te dirais crédibiliser le produit parce que moi, comme pharmacien, nous, juste pour faire un plus haut niveau, juste pour en venir sur quelque chose, notre ICP... des professionnels de la santé, mais des fois aussi, veut juste que le patient voit cette liste de ressources-là par lui-même aussi. Tu sais, exemple, avoir un rendez-vous chez le médecin pour éviter peut-être des consultations non nécessaires. Tu sais, mettons que tu as besoin juste d'un app pour ta nutrition. Donc, dans ce contexte-là, on met des sites web patients, puis ça, c'est plus smooth comme delivery parce que les patients sont plus à vore de se faire recommander des outils qui sont sur le web, tu sais, parce qu'ils veulent se... Ils veulent eux-mêmes se gérer. Quand on travaille avec les professeurs de la santé, la friction est que moi, comme pharmacien, je n'ai pas été formé à l'université sur c'est quoi une application. Je connais très, très bien les médicaments, mais recommander une app, ce n'est pas destiné à être quelque chose que je connais. Donc là, évidemment que pour assurer le succès client à ce niveau-là, c'est là qu'on forme. et pas nécessairement aux formes endzone on a des techniques de formation qui sont plus à même le produit puis on a des vidéos capsules nord l'exploit c'est des éléments de
François Lanthier Nadeau: C'est... Fait qu'avant que vous existiez, et tu l'as comme déjà expliqué comment le monde réglait le problème, c'était plus long, c'était plus exhaustif, c'est painful, mettons, de passer à travers tous les critères, les listes avant de recommander quelque chose.
Michaël Cardinal: Exact.
François Lanthier Nadeau: Mais là, maintenant que vous existez, le landscape, le paysage compétitif ressemble à quoi ? Genre, tu te bats-tu contre quelqu'un quand tu veux faire cette proposition de valeur-là ?
Michaël Cardinal: Oui, on est comparé à ceux qui délivrent des certifications. Très souvent.
François Lanthier Nadeau: Tu me parlais plus tôt, c'est bon, c'est bon.
Michaël Cardinal: Souvent, souvent, on se démarque. Je vais t'expliquer tout de suite comment. Eux, quand ils font de l'assertif, ils sont dépendants de deux choses. Le premier, un fournisseur qui paye pour l'assertif, qui leur envoie des données. Leur processus pour faire l'assertif est hyper long. Ce qui fait que certifier des applications, ça leur coûte cher et ils peuvent en certifier un certain nombre, mais pas tant que ça. Nous, notre score de qualité, il est applicable à des apps qu'elles soient certifiées ou non. On est capable, au lieu d'évaluer 1000, 2000 outils comme les certificateurs, on est capable de maintenir l'évaluation continue et la gestion des risques continue sur plus de 15 000 applications.
François Lanthier Nadeau: Ça, ça veut-tu dire que vos évals ne sont pas juste des snapshots statiques dans le temps ? Tu as comme une récurrence où ils roulent tout le temps ? C'est contenu. Ah oui, ça c'est cool, Chris. J'avais comme pas catché ça.
Michaël Cardinal: Je ne voulais pas encore expliquer. C'est important pour un SaaS d'avoir un élément récurrent.
François Lanthier Nadeau: De valeur qui est tout le temps... Bien oui, bien oui.
Michaël Cardinal: Donc, la valeur récurrente est à deux niveaux, sur le volet patient, puis le volet maintenance. Cet produit-là que je recommande sur mon site, que je me suis fait avec Appguide il est-il toujours bon ? C'est toujours le meilleur.
François Lanthier Nadeau: Oui, parce qu'il y a de la data désuète, mettons, dans des agrégateurs. Un exemple baboche, ça va être sur le SEO, le monde va faire « Top 10 CMS to build your marketing website » . Des fois, l'article, il y a 2-3 ans, il y a ces outils-là qui sont morts ou whatever. Tu n'as pas un niveau de confiance fort dans la fraîcheur de la date. Exactement.
Michaël Cardinal: Le code,
François Lanthier Nadeau: c'est l'inverse.
Michaël Cardinal: On le savait très tôt. D'ailleurs, c'est une des raisons pourquoi on est allé chercher du VC, qu'il fallait développer des systèmes qui nous permettaient d'automatiser le processus d'évaluation pour qu'il soit… continuellement à mise à jour. Puis ça, c'est d'ailleurs la première chose qu'on a faite avec l'argent de la dernière ronde, c'est d'investir en IA pour cet élément-là.
François Lanthier Nadeau: As-tu... J'ai comme plein de pistes dans lesquelles j'aimerais s'en aller. Je pense qu'ayant été, moi, un fournisseur SaaS pour des devs qui, eux, buildaient un paquet d'affaires... Ça m'intéresse de savoir, mettons, le marché ou la réalité des développeurs d'apps en santé, ça ressemble à quoi, Jean ? Si tu es genre méga compétitif, si justement le monde a peur que c'est de la health tech, fait qu'il n'y a pas tant de compétition, ils font-tu bien du cash avec ça ? Ces apps-là sont-tu toutes fundées ou bootstrapped ? Genre, droppez-moi une couple de points de data à propos des développeurs d'apps.
Michaël Cardinal: J'adore cette discussion. Bye ! Donc, tout ce que tu as dit est tout en même temps.
François Lanthier Nadeau: OK.
Michaël Cardinal: Ce n'est pas une industrie qui est encore à la maturité pour avoir une organisation hyper rigoureuse ou qui a une chaîne d'approvisionnement claire et tout. Il faut être créatif, surtout au Canada. Il faut, exemple, soumissionner un appel d'offres ou passer par des mécanismes d'approvisionnement via de la recherche et autres. Ceci dit, c'est en train de changer. C'est en train d'être organisé. Pourquoi ? On réalise où qu'il y a de la valeur en santé numérique. Health tech, c'est une chose, mais il y a la health tech, tu as la med tech, c'est dans un umbrella digital health, on s'entend, entre les numériques. Parmatech, ça doit être. Parmatech aussi, plus biotech aussi, mais ça, c'est un peu à part. Un peu à part. Essentiellement, tu as des applications. Ça se traduit comment de d'autres façons, si on l'explique d'un autre angle, c'est des applications de consumer wellness, des applications thérapeutiques, donc médicales. Ça, c'est des logiciels. Ce qui devient complexe, c'est la réglementation. Si tu vas Consumer Wellness, c'est plus facile parce que t'as pas Santé Canada qu'il faut qu'ils te stampent. T'as pas des projets de validation scientifique à faire. Mais si t'as une organisation comme un ministère de la Santé, oui, c'est bien. Tu valorises le Consumer Wellness, mais tu risques de référer la population vers ces outils-là de façon volontaire, puis qu'eux qui payent out of pocket.
François Lanthier Nadeau: Tu t'effaces de la transaction ou de la relation, genre ?
Michaël Cardinal: Bien, c'est parce que... t'as pas Santé Canada qui a donné un stem de 1, puis aussi, l'outil, est-ce qu'il vaut assez cher pour que je le rembourse ? C'est du wellness.
François Lanthier Nadeau: Je vais te donner un exemple concret. Je vais chercher sur mon cell Kinoa. K-E-N-O-A. Un nutritionniste, parce que là, ça aboie notre journey. On se dit, on est-tu sur un roadblock ? Je veux-tu être plus tight sur tracking mes affaires ? Ça, ça rentrerait-tu dans Consumer Wellness ?
Michaël Cardinal: 100%.
François Lanthier Nadeau: Parce que c'est pas stempé par... Toi, tu n'analyseras pas cette app-là.
Michaël Cardinal: Ah non, je l'analyse.
François Lanthier Nadeau: Tu l'analyses aussi. C'est ça, parce que toi, tu n'analyses pas juste les certifiés. Non,
Michaël Cardinal: on analyse vraiment tout ce qui se fait. Et même, on fait un filtre dans les 350 000 apps, on vient identifier les quinoa de ce monde. Parce que ta nutritionniste la connaît, mais moi, comme pharmacien, je ne la connais pas. Comme médecin non plus. Et comme nutritionniste, je veux peut-être vérifier si le quinoa est bon. Donc, c'est là où, effectivement, on évalue si c'est produit.
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire, admettons, j'essaie de voir si je peux aider ton... go-to-market avec une drop in the bucket de ton go-to-market. Mais genre, si je disais à ma nutritionniste, qui elle travaille dans un genre de plus gros bureau, il y a plein de nutritionnistes qui travaillent dans ce bureau-là, hey, vous gros bureau de rassemblement de nutritionnistes, si vous utilisiez Appguide vous pourriez savoir non seulement quoi recommander comme app à vos clients comme moi, Mais même pour des choses qui ne sont pas juste sur la nutrition. Si tu veux lui suggérer de faire du sport et du jogging, il check que ça, c'est de la bombe. Pourrais-tu être des clients payeurs ? Ou ça serait probablement plus petit que... Je ne sais pas, dans le fond. 100%. Ça marche ? Oui, ça marche.
Michaël Cardinal: Tu pourrais même nous plugger.
François Lanthier Nadeau: C'est sûr, dude. Je trouve ça nice. Je me suis buildé un notion pour faire mon suivi avec ma nutritionniste. Parce qu'au début du pod, je te disais, quand tu t'investis et que tu t'impliques dans ta guérison et ta santé, tu as des meilleurs résultats souvent. Puis, c'est ça. Ça m'aide d'avoir juste un outil numérique bien simple qui est partagé avec ma nutritionniste.
Michaël Cardinal: 100 %. 100 %, voilà.
François Lanthier Nadeau: All right, man. Fait qu'au niveau des users, professionnels de la santé,
Michaël Cardinal: C'était mon autre question, puis après ça, on va bouger à une phrase que t'as dit que j'ai vraiment aimée dans une autre entrevue, puis je vais te poser une question dessus. Au niveau des users, les professionnels de la santé qui vont, eux, utiliser un app guide pour ensuite recommander des apps à leurs clients, à leurs patients. Leur âge varie grandement à ce monde-là. Moi, dans mon journey de santé ou de guérison de tout plein de cas soins, j'ai vu des vieux bonhommes, des vieilles bonnes femmes, puis des jeunes avec les yeux brillants qui connaissent la tech comme toi. C'est-tu plus tough que le produit soit adopté plus que les gens sont vieux vu que c'est plus numérique, plus de la tech ? Ou genre, tu sens-tu cette tension-là ?
François Lanthier Nadeau: En fait, la tension vient des clients eux-mêmes. C'est une des objections dans le cycle de vente potentiellement. D'ailleurs, merci de m'avoir dit que j'avais des beaux yeux, c'est gentil. Je te renvoie le compliment. C'est une des objections. Je vais répondre rapidement dans l'abstraction avec deux éléments, puis on précisera. La première, c'est notre produit gère ce risque-là. Parce que ça te permet de confirmer quel produit est plus facile à utiliser pour certaines clientèles.
Michaël Cardinal: C'est la partie de tout vos jours de la soirée. Oui,
François Lanthier Nadeau: vraiment. On considère qu'il y a une application qui est peut-être plus simple sur le plan de comment y accéder, au niveau de l'authentification, et aussi une application qui peut-être est plus focus. Un purpose va peut-être être plus intéressant pour quelqu'un de plus âgé. Et là, sans faire de l'âgisme, donc deuxième élément, Hey, c'est tellement pas vrai que nos personnes plus âgées ne sont pas propices à utiliser la technologie.
Michaël Cardinal: Ok, fair, déconstruis-moi ça.
François Lanthier Nadeau: C'est pas ça, je te cible pas. Ça me fait rien, man, vas-y, dis-moi. Ça va pas être une insulte. En fait, c'est deux raisons. La première, les personnes âgées, selon des études, sont prêtes à débourser 1900$ par année si ça leur permet de rester à la maison plus longtemps.
Michaël Cardinal: De rester à la maison plus longtemps avant d'être placé, quote-unquote.
François Lanthier Nadeau: C'est ça.
Michaël Cardinal: Si il y a un meilleur mot que ça, on dirait que c'est tellement chargé de placer les vieux. Oui,
François Lanthier Nadeau: vraiment.
Michaël Cardinal: D'être accueillis dans un autre environnement plus…
François Lanthier Nadeau: Susceptible de les encadrer au niveau de la rétabliquité. Oui, tout à fait. C'est d'ailleurs une lourde tendance. Le ministère de la Santé travaille beaucoup à déployer des outils pour les soins à domicile. La ministre Sonia Bélanger, c'est vraiment un de ses chevals de bataille.
Michaël Cardinal: Je suis en train de faire l'ordre, Sonia.
François Lanthier Nadeau: Oui, ben écoute, c'est rare qu'il y ait du monde de politique à ton pod qui sont shout-out, hein, mon gars.
Michaël Cardinal: Tu sais, ce qu'on fait nous autres, en plus d'après chaque épisode, la majorité du temps, on le fait. Dans le fond, toutes les gens, on a une section dans nos show notes qui c'est genre « cool peeps mentionnés » , mettons. Oui,
François Lanthier Nadeau: oui, je le fais tout le temps.
Michaël Cardinal: On envoie un courriel aux gens qui sont là-dedans pour leur dire « hey, by the way, t'as été mentionné sur SaaSpasse » . Fait que peut-être bien que la ministre de la Santé va savoir à quoi je parle.
François Lanthier Nadeau: C'est pas la ministre de la Santé, mais elle est dans le giron. Puis, je ne connais pas son titre exact. Puis, donc les soins à domicile et les personnes plus âgées en fait ont un peu plus de temps aussi. Ce qui est différent, c'est les comportements utilisateurs en lien avec la façon dont ils achètent ces produits-là ou qu'ils décident d'utiliser un produit. Les personnes de notre âge, on va dire, on est à peu près dans le même range, vont aller voir des sites, vont checker un adéquat entre leurs besoins, vont download un produit de façon un peu plus spontanée. Il y a du login fatigue, par contre, ça fait que le monde ne commence pas à tester FreeTrials. Ça, c'était le même de 5 ans. À l'instar, le monde ne sont plus là. Ils download ce qui est bon, top, rated. Tandis que les personnes âgées vont dépendre un petit peu plus, ou dépendre, ce n'est peut-être pas le bon mot, mais vont avoir plus d'intérêt d'une recommandation d'un tiers.
Michaël Cardinal: C'est un petit peu là-dessus, genre.
François Lanthier Nadeau: Par exemple, un proche aidant peut utiliser une app avec son père ou sa mère, ou autre situation que père-mère, et aussi un professeur de la santé. Pourquoi ? C'est parce qu'il faut qu'il y ait un purpose plus défini au niveau de l'impact que ce produit numérique va avoir pour sa santé. Il faut que tu te fasses dire, par exemple, dans le cas de votre gestion du diabète, j'ai remarqué que... Il y a certaines attitudes, certains comportements que vous avez par rapport à votre nutrition qui nuisent à votre diabète. Aujourd'hui, c'est difficile pour moi de vous expliquer tout ça parce que ça va vous demander de la réflexion. À la place de vous expliquer tout ça, je vais vous référer à une app. ou à un site web, web app, whatever, qui va vous inscrire dans cette démarche d'apprentissage-là. Et là, donc, tu utilises App Guide, tu recommandes le truc, puis là, la personne va à la maison.
Michaël Cardinal: Tu t'es transformé en pharmacien, Justin. Là,
François Lanthier Nadeau: j'ai mis mon chapeau.
Michaël Cardinal: C'est bon, je vais prendre mes pilules.
François Lanthier Nadeau: Ouais, bien.
Michaël Cardinal: Je suis agacé.
François Lanthier Nadeau: Je le sais, c'est parfait. On est là pour avoir du fun. Moi, tout le temps, on fait des choses sérieuses. Mais on ne se prend pas au sérieux.
Michaël Cardinal: Je dis tout le temps ça, moi aussi. Moitié fun, moitié fond. On prend notre job au sérieux, mais pas nous autres au sérieux.
François Lanthier Nadeau: Voilà.
Michaël Cardinal: OK.
François Lanthier Nadeau: Et donc, dans ce contexte-là, la personne qui est plus âgée va arriver à la maison, va avoir un petit peu plus de temps pour utiliser l'outil, la réflexion. Si tu travailles, tu es classique stéréotype, mère monoparentale, as-tu le temps d'aller checker tout ça, moins ? C'est vraiment intéressant. C'est un paradoxe quand même.
Michaël Cardinal: Alright folks, pour février, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives, courriel, chat, SMS, DM, tout est là-dedans. Ils sont à la recherche d'un WinDev front-end pour faire évoluer le UI UX de leur application. La fourchette de solaire, entre 90 à 150 000 CAD par année. On cherche ici une tête technique avec un flair pour l'esthétique, puis quelqu'un d'autonome qui a déjà shippé du produit, qui est capable de le faire sans un gros encadrement rigide. Mais Siv, c'est de la bombe comme produit. On l'utilisait chez Snipcart, on l'utilise encore chez SarsPas. La compagnie est cool, le poste a comblé aussi, donc sautez là-dessus. Vous pouvez voir mon entrevue avec Phil Lehoux, le co-founder, dans le lien, dans les show notes, le lien Job du mois. Sinon, vous pouvez juste aller sur sarspas.com slash lajobdumois avec un S sans tirer. Cheers ! Moi, c'est la compréhensiveness, la profondeur ou la spécificité de tous les critères que vous checkez. On dirait que genre... J'aurais même pas pensé à, en fonction de ton âge et de ton statut dans la vie, ton niveau de friction, mettons, ou de temps d'onboarding que tu peux t'inquiéter, il varie grandement. Genre, moi, je me suis juste dit, « Ah, les jeunes sont plus techs à la vie que les vieux. » Mais non, man, c'est comme pas exactement ça. Il y a des nuances, mettons, que vous, vous avez checkées sur le terrain. C'est vraiment hot. La phrase cool que t'as dit sur une autre entrevue, c'est « Disrupt, but don't interrupt » par rapport à la health tech. Peux-tu juste m'expliquer grosso modo ce que tu veux dire ?
François Lanthier Nadeau: Oui, certain. Cette phrase-là ne vient pas de moi. Elle vient de mon co-founder Alex Chagnon, mais je la réutilise allègrement. La raison, c'est parce que le système de santé est régulé. On tend dans le système de santé, dans les tendances, à essayer de moins en moins aller vers la sur-régulation. C'est un phénomène qui est quand même facile à vouloir faire parce que tu traites la santé des gens. Tu veux réguler, tu veux contrôler les risques, tu veux gérer les risques. Bon, maintenant, c'est quoi l'équilibre ? Indépendamment de tout ça, c'est que c'est un secteur de gestion de risque. Il y a une grosse, grosse, grosse incompatibilité entre les intérêts ou ce qui est appris dans des... Puis là, nous, on est dans des accélérateurs, fait que là, je veux juste dire... comprenons les nuances dans mon propos, rien contre les accélérateurs, il y a vraiment, puis ça, ça change d'ailleurs, une grosse, grosse, grosse différence entre ce qui est appris sur comment build un SaaS, dans sa base, puis ce que le système de santé s'attend. Puis, c'est deux univers qui sont presque incompatibles.
Michaël Cardinal: Mais tu as-tu des accélérateurs qui sont health tech spécifiques ?
François Lanthier Nadeau: Oui, CTS Santé, entre autres, au Québec. CTS Santé. D'ailleurs, les Santé, qui font beaucoup de santé. Oui, c'est vrai. Avec le...
Michaël Cardinal: Puzzle Medicaid puis il y a plein de business.
François Lanthier Nadeau: Exact, c'est ça. Puis, santé, qui ont un réseau d'advisors qui te permettent de comprendre la gestion des risques. Je ne dis pas qu'ils ne connaissent pas ça. Mon propos, au contraire, c'était que certains connaissent justement, sont spécialisés. On a des partenariats avec CTS pour coacher les apps elles-mêmes sur comment éviter d'arriver à...
Michaël Cardinal: De l'enverser, son verre. Son verre. La veille.
François Lanthier Nadeau: Oui, non,
Michaël Cardinal: je comprends.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Donc, c'est deux univers qui sont très opposés. Comment est-ce que tu peux arriver à aider un professionnel puis un patient à disrupter son parcours de soins, mais pas interrompre comment le système de santé fonctionne ? C'est ça la question qu'il faut que tu te poses, selon moi, quand tu buildes un produit en health tech.
Michaël Cardinal: Tu sais, une façon vulgaire de dire ça, ça pourrait être ça, au lieu de « move fast and break things » , c'est genre « move fast and fix things » .
François Lanthier Nadeau: C'est tellement bien dit.
Michaël Cardinal: Je ne sais pas.
François Lanthier Nadeau: Je peux-tu te la voler ? prochaine.
Michaël Cardinal: La propriété intellectuelle est toute à toi, mon vieux. Alright, man. Je dis souvent... Parce que là, on parle de la santé des gens. Tu viens de dire à quel point c'est important et que tu ne veux pas non plus casser toutes les affaires avec un CRM pour des constructeurs. Je dis souvent, on ne sauve pas des vies. Pour dédramatiser les situations, pour me calmer moi aussi, avec Snipcart c'est des e-commerce. Le monde vend des patentes sur Internet. C'est très réducteur. Dans ton cas, je pense que toi, direct, peut-être que tu pourrais faire l'argument que tu ne sauves pas des vies, mais kind of, right ?
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est la santé.
Michaël Cardinal: C'est la santé, puis aussi, quel outil d'autossoin... vont être recommandés par des professionnels de santé à des clients qui vont les utiliser ou pas. Ces outils-là vont avoir une influence directe sur leur gestion de diabète. S'ils vont bien le gérer ou... Fuck, man, genre en mourir. Je mets ça à l'extrême.
François Lanthier Nadeau: Il y a des risques.
Michaël Cardinal: Ma question, c'est, as-tu toi et ou ta team, vivez-vous une pression là-dessus ou vous êtes comme... Comment tu penses à ça ?
François Lanthier Nadeau: C'est une énorme pression, mais en même temps, c'est le problème qu'on règle aussi. Ça nous permet de bien vivre ça. Parce qu'essentiellement, l'évaluation et la gestion des risques, c'est quelque chose qui est inhérent à notre modèle. On est plus confortable à ce moment-là. Tu parlais des premières années où on était en mode bootstrap. C'était aussi pour s'assurer qu'on fasse ces choses-là de la bonne façon et qu'on aille chercher tous les inputs des différentes parties prenantes. Je dirais aussi, c'est notre background de pharmacien. Excuse-moi, ça va être plate comme réponse. Je pense que ce n'est même pas une question que je me pose.
Michaël Cardinal: Parce que tu es drillé, tu as été formé à...
François Lanthier Nadeau: Exact. C'est ça, on a un cas de déontologie.
Michaël Cardinal: C'est inhérent la gestion de risque.
François Lanthier Nadeau: Comment prendre des bonnes décisions, evidence-based, pour un patient, avec un patient surtout. C'est super important, avec un patient en collaboration. C'est quelque chose qui fait partie de notre travail de tous les jours.
Michaël Cardinal: Avec versus pour, ça écho un petit peu ce qu'on disait au début de la convo, qui est genre, c'est une responsabilité du patient aussi. Ce n'est pas juste le pharmacien qui va... magiquement t'as guéri tes affaires.
François Lanthier Nadeau: 100% et c'est une responsabilité je pense de plus en plus que les professionnels de la santé tiennent à coeur de tenir compte de l'expertise du patient donc qu'est-ce qu'il apprend par rapport à sa maladie pour personnaliser les interventions puis tenir compte vraiment de le patient il en est rendu où il est peut-être pas rendu à aller chercher un app il est peut-être rendu à écouter un podcast ou regarder un site web qui est d'ailleurs dans notre base de données, on en a des affaires de même aussi.
Michaël Cardinal: Ça make sense, c'est comme plus haut dans le funnel que l'outil numérique, mettons.
François Lanthier Nadeau: Exact. C'est cool ça.
Michaël Cardinal: Je vais bounder ça sur deux mots que tu as dit, ça m'ouvre une porte vers le quoi qui m'intéresse depuis le début de la convo et ce n'était pas planifié. Tu me diras si tu veux en parler ou pas, mais genre, tu as parlé de l'expertise du client et de la recherche sur les connaissances qu'il va avoir sur sa maladie ou son enjeu de santé et que c'est quelque chose qui est comme... considéré par le professeur de santé. Là, avec les chagipitis, Claude, déipsique, perplexité que tu as mentionné et plus, le syndrome de googler mes symptômes, on est rendu ailleurs. Moi, littéralement, je vais te donner un exemple. Il y a des gens que je connais qui doivent faire des tests génétiques par rapport à avoir des enfants ou pas. Mais là... La personne est allée dans le chat GPT, puis elle s'est faite un coaching genre de « Ok, bien moi j'ai entendu que dans ma famille il y avait ça, voici les informations que je veux, je ne comprends pas ça, mais je comprends ça, aide-moi donc. » Puis ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta, un genre de flotte conversationnelle avec un assistant AI. Oui. Où après ça, la personne a servi à ses professionnels de santé, puis elle est comme « Bien voici ce que j'en sais et j'en connais. » Ceci étant dit, est-ce que ces AI-là pourraient somehow disrupter ton modèle ? Parce que je me dis, toi, ça rely beaucoup, beaucoup, beaucoup sur les applications, mais si, avec des agents plus généralistes d'intelligence artificielle, on n'avait pas besoin de 3, 4, 5 applications personnalisées, mais d'avoir des formules ou des remèdes ou des recommandations qui sont personnalisées à moi, parce que je chatte toujours avec cet AI-là anyway, peut-être que je n'ai pas besoin d'envorder quinoa parce que fucking Claude va me le faire, mon plan de nutrition. Je mets ça très grossement. Ça donne-tu une corde, ça, Jean ?
François Lanthier Nadeau: Clairement, c'est une excellente question. Puis j'ai vu ton édito ce matin sur le fait que le AI pourrait disrupter les SaaS. Clairement, c'est une question qu'on s'est posée. Je vais essayer de déconstruire par un petit trait multilayer. Oui, tu as raison. Mais je te l'ai dit en début d'entrevue, moi aussi, fait que j'aime ça. Donc, la première chose, de façon macro, rapide, simple. Le AI, est-ce qu'il va disrupter notre modèle ? Plus ou moins parce que nous, au contraire, c'est une opportunité. En fait, notre client, au lieu de déployer un site web interactif par rapport à choisir une app, ce qu'il déploie dans AppGuide avec le SaaS, c'est un outil de AI basé sur un LLM qui permet d'encore plus personnaliser la recommandation d'outils qui est à même notre base de données. Ça fait que brancher un LLM sur notre database, puis avoir un de nos clients qui... en fait configure les paramètres de son LLM pour que le patient se fasse recommander les bons produits, je ne pense pas que ChatGPT va faire ça. Puis Claude, ils ne sont pas des spécialistes en santé.
Michaël Cardinal: Fair. Flip-moi de l'autre bord.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Michaël Cardinal: Bottom-up par le patient ou la patiente qui, elle, se crée son outil via Claude.
François Lanthier Nadeau: Oui. Là, c'est que ça va probablement en fait éliminer des outils qui étaient déjà peu pertinents dans le secteur de la santé. Mais ceux qui sont les plus performants qu'on évalue, c'est rarement des outils qui sont juste de l'éducation simple. C'est des outils qui ont un niveau d'interactivité important. Ce sont des outils qui sont spécialisés à traiter une quantité d'informations sur le patient important. Donc, exemple des questionnaires validés scientifiquement pour orienter des décisions de soins. Ce sont des outils aussi qui ont fait des études cliniques pour valider qu'il y avait un outcome à la fin de tout ça, cette recommandation-là. Donc,
Michaël Cardinal: les études cliniques, mettons, sont-elles publiques ?
François Lanthier Nadeau: Généralement, elles sont publiées, révisées par des pairs. C'est même d'ailleurs dans les exigences qu'on a quand on évalue un produit. On veut que ce soit une étude qui soit publiée, évidemment.
Michaël Cardinal: Fait que, mettons, moi, j'avais un problème avec le diabète. Je pourrais-tu genre... Là, je freestyle. Je pourrais-tu scraper même toutes les études publiques là-dessus récentes, puis fider ça après ça dans mon cloud, puis dire genre, ça, c'est-tu les études récentes ? Moi, je veux que tu me fasses un plan custom en fonction de mon information pertinente. Puis en se faisant, skipper l'utilisation et le paiement d'une application qui est dédiée à ça.
François Lanthier Nadeau: Dans certains cas, peut-être. Dans d'autres, tu n'auras pas le code source. Tu vas avoir l'étude. Mais quand je dis étude publiée, je parle du papier qui dit il y a tant de patients qui ont utilisé l'app. Je ne parle pas d'open source coding sur des plateformes de gestion d'open source. Beaucoup en santé mentale, dans des situations plus à risque ou dans des situations très nichées, maladies rares, Alzheimer, des éléments. C'est juste... Les outils de LLM, ça va prendre quand même plusieurs, plusieurs, plusieurs années avant qu'ils veulent se spécialiser. Mais est-ce que le LLM est une opportunité pour ces mêmes apps-là ? Oui, clairement, à mon sens.
Michaël Cardinal: OK, je comprends. L'opportunité que toi, tu vois, peut être aussi impliquée dans l'application qui existe déjà.
François Lanthier Nadeau: Oui, et puis nous, pour notre modèle d'affaires, c'est clair que c'est déjà imbriqué. Dans notre strategic plan, ce qui se passe, notre gros défi, c'est que ces apps-là de LLM qui vont arriver sur le marché, qui vont devoir avoir le même checklist de critères que les apps qui sont sur l'App Store, c'est qu'ils ne sont pas sur l'App Store. Fait que là, il faut les trouver autrement. Fait que ça, ça va être notre défi. Mais on commence déjà à le faire. Puis on commence déjà à monter notre base de données d'outils LLM.
Michaël Cardinal: Puis tu sais, plus c'est des décisions, je me rappelle, c'était quoi le critère sur Google ? Genre, your money, your life, your health. Plus c'est des enjeux dans ta vie qui sont critiques. Ta santé, ta famille, tes finances, mettons. plus tu vas avoir besoin d'un signal de confiance pour prendre une décision. 100 %. L'utilisation d'une solution numérique et peu importe. Exact. Je pense que vous, justement, en ayant eu de l'avance dans la création de votre marque, de votre réputation, de toute la data que vous avez avancée depuis toutes ces années-là, vous êtes positionné comme une autorité et vous allez pouvoir construire, leverager cette autorité-là, regardless de tout le fluff. L'évolution. Ça, c'est vraiment cool. C'est une bonne façon de voir. Tu le vois avec des décisions de santé qui sont de plus en plus prises par des gens, des consommateurs individuels, par rapport à, mettons, j'ai entendu ça sur Uberman Podcast, Uberman Labs. Puis, je ne te dis pas que c'est bon ou pas de faire ça. Je te dis juste qu'il y a tellement de fucking bruit sur comment gérer ma santé, surtout post-COVID, où est-ce que la moitié du monde sont comme « Fuck toutes les institutions, je ne fais plus confiance à... » n'importe qui est capteur. Il y en a qui sont comme, non, non, non, au contraire, c'est les institutions qui nous ont sauvés, sinon on serait tous morts ou ils ont sauvé ma grand-mère, peu importe. Là, je fais ça caricatural. Non, non,
François Lanthier Nadeau: c'est vrai.
Michaël Cardinal: T'as raison. Dans cette optique-là, il y a tellement de bruit que des fois, le monde s'attache à une source d'autorité et ils font comme check, man. Ça ne sera pas parfait, mon processus décisionnel, mais ça va être en fonction de cette personne-là. Je donne ma confiance, ce token de confiance-là. Vous, vous pouvez avoir amorcé ces tokens de confiance-là en malade.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est une vision aussi long terme. Présentement, on est en B2B2C. Éventuellement, on se questionne, est-ce qu'on va aller en direct consumer aussi éventuellement ? C'est quelque chose qui nous chicote. On pense que dans plusieurs années, on risque d'être plus en direct consumer et que nos clients vont évoluer dans le SaaS. Ce qu'ils vont acheter finalement, c'est de la donnée sur comment l'app a performé chez le patient. Donc, est-ce qu'il y a à l'améliorer sa santé pour de vrai ? Évidemment, dans le respect des normes. C'est ça, exact. On est des experts dans le compliance dans ce secteur-là. On ne fera pas ça n'importe comment. Mais ça, c'est vraiment notre next plan of action dans la prochaine année.
Michaël Cardinal: J'ai hâte de voir justement que vous n'avez pas une vision statique de votre... votre truc, puis en mouvance avec ce qui se passe dans la tech, puis dans la santé.
François Lanthier Nadeau: Pas le choix, surtout dans un secteur qui est en transformation rapide comme la health tech, puis avec l'arrivée des outils d'IA, c'est encore plus.
Michaël Cardinal: Je peux-tu poser une question ? C'est juste ça que j'utilise sur ma job. Je vais te poser une question. Les pharmaciens d'aujourd'hui, mettons, ils utilisent-ils les chadupités, clôtures de santé ? Tu n'as pas besoin de nommer personne, évidemment, mais genre, ils cèdent-tu des LLMs ? Oui.
François Lanthier Nadeau: À quelques niveaux.
Michaël Cardinal: Pour écrire un assist courriel, je parle pour genre...
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est... Moins, non. Pour plusieurs raisons. En fait, c'est... Et là, je mets mon chapeau d'expert. C'est pas recommandé d'utiliser... En fait, je vais y aller dans les nuances. Vas-y. C'est actuel. Tu te sentais. Donc... Donc, tu peux utiliser un outil pour faire de la recherche de références. C'est juste que, un, il faut que tu vérifies que les références ne sont pas hallucinées. Deux, il faut... ultimement ton jugement professionnel. Puis ça, je te dirais, il semble avoir un consensus de plus en plus clair. Ton jugement professionnel est là quand même. C'est ultimement toi, ta décision. Oui, il s'en sert. Les outils comme Perplexity sont un peu plus performants que ChatGPT pour la recherche de documentaires. Il y a beaucoup ça. Après, les notes cliniques, sans mettre des données de patients. Il y a beaucoup les VoIP-Plex. Puis, il y a Pintool,
Michaël Cardinal: Zlexipop, en plus. Mettons, Carwe et eux autres.
François Lanthier Nadeau: Ils ont des compétiteurs aussi, même au Québec en ce moment. C'est effectivement des outils de Voice-to-Text, Plume et Air, par exemple. Les outils de Voice-to-Text sont vraiment en ce moment en forte croissance dans la communauté de la santé.
Michaël Cardinal: C'est vraiment intéressant d'autres. Parce que je me dis, il y a une couple d'années, je checkais pour réduire les médicaments que je prends. Puis, checker des thérapies alternatives, mettons, tu sais, il y a eu un gros boom de psychédéliques, puis genre, traiter ta santé mentale. Oui,
Participant 3: oui,
Michaël Cardinal: tout à fait. Anything de kétamine à genre, à Ayahuasca, dans le genre, un champagne, c'est ça, psilocybine, puis tout. Puis, je me faisais le nez à, évidemment, c'est ma santé, genre, le corps de ma santé mentale. Je voulais pas être YOLO, puis genre, rappeler un ancien chum du secondaire, un peluche, puis dire, sais-tu quoi, man, t'raises-tu des cheveux, là ? J'allais voir des pharmaciens que je connaissais J'allais voir des médecins que je connaissais Des psychiatres que je connaissais Puis je disais, hey, what's up avec ça C'est-tu un thing pour moi, je devrais essayer ça Puis man, je me faisais le nez Genre à Oui, on peut pas vraiment te recommander ça Puis on le sait pas, il y a pas rien encore Mais moi de l'autre bord, je me disais Christ, j'écoute je sais plus combien de podcasts Qui font des études, qui ont le maps Mettons aux États-Unis Je suis comme, pourquoi vous Puis là, je me dis, aujourd'hui, avec les perplexités, Claude, Chachapiti, tout ce monde, je serais capable de « do your own research » , quasiment « do my own research » , puis après ça, d'aller voir un professionnel, puis de dire « t'es un expert, là, check, je t'ai bundlé ça, dis-moi ce que t'en penses. »
François Lanthier Nadeau: Plusieurs éléments dans ce que t'as dit qui sont vraiment intéressants, qui sont des tendances à mon sens. La première, c'est... tolérance par rapport à la quantité de données qui est nécessaire pour vraiment appuyer une recommandation forte sur une intervention qui est à atteindre. Ces nuances-là, ça me surprendrait que les LLM soient capables de bien te les expliquer. Mais ça peut quand même te donner effectivement des réflexions. Puis pour la deuxième partie de ce que tu as dit, qui est vraiment intéressant à mon sens, en tout cas, c'est des observations personnelles, mais aussi qu'on voit dans la littérature. Pour ton info, parenthèse, je suis impliqué dans des comités qui s'intéressent à comment on devrait encadrer l'intelligence artificielle dans le secteur des professions. Puis ultimement, ce qu'on voit, c'est effectivement, il va y avoir une augmentation du risque d'un conflit entre un patient et un professionnel de la santé parce qu'un patient arrive. Puis là, c'est plus, je reçois une information, je m'en vais la vérifier sur Google après. c'est je vais voir le professionnel pour valider ce que l'outil de l'élève m'a donné moi je sais pas si c'est un conseil mais c'est une réflexion ok c'est que si vous utilisez un outil de l'élève votre santé vous allez voir votre procès la santé dit le pied montré zilla la la la la la chaîne de réflexion le prompt exacte la santé va pas voir le prompt il va jaser du prompt avec vous autres à zeptek oublier des trucs ou peut-être au contraire vous avez des bonnes directions puis c'est correct ce que l'élève a dit fait que moi en collaboration why exact mais si ça va être top socialement ce que SaaSpasse parce que je pense les patients on a dit que je me mets même moi même comme patient je vais voir mon médecin même je suis pharmacien je sais pas si je l'avouerai que j'utilise un et c'est ça
Michaël Cardinal: c'est que moi mais parlement c'est qui qui est de l'autre côté de la table tout mettons le tétin jeune professionnel fucking ouvert à la terre qui a tout ce soit tu vas m'accueillir avec mon processus pis tu vas essayer de m'accueillir mais genre peut-être bien que Gilles mène 71 ans mène l'allergologue genre qu'il va dire hey Dogeman qu'est-ce que c'est ton chat t'es de même t'as pas de formation t'as pas de formation c'est clair ouais shout out à Gilles ça rappelle Martin on va faire un hard pivot parce que là on a parlé de santé on a parlé de tech pis là comme d'habitude j'ai parlé de moi fait qu'on va parler même de financement parce que tu m'as comme dit à travers certaines convos qu'on a eues que tu étais dans ce processus-là. Oui. Fait que... Que ce soit la round dans laquelle, je ne sais pas tu en es où dans ton financement, mais je veux que tu me donnes des highs and lows d'une round de financement, juste pour que le monde ait une meilleure idée de c'est quoi, le financement en health tech, c'est quoi les défis, c'est quoi qui va bien, parle-moi un peu de ça.
François Lanthier Nadeau: Bon, parfait. Le timing, les défis, je vais commencer avec le timing. On le sait, puis je pense qu'il y a d'autres intervenants dans le pod qui l'ont dit, je vais juste le rappeler. Le timing entre ton modèle, Les founders, leur mindset psychologique, à quel point ils veulent être agressifs, ils veulent aller chercher le marché, ils sont-ils fit ? Ils ont-ils un fit entre les founders et le modèle VC ? Nous autres, dans notre cas, il y en avait un big time, parce qu'on vient de craquer, et aussi le timing. Ce qui se passait en 2022, c'est qu'il y avait un gros appétit pour la health tech, on a sauté dessus évidemment, et il y avait des métriques dans le marché qui nous disaient que le marché allait scaler, qu'on allait être au bon moment dans le marché. La première ronde, bref, ça c'était un high. Je vais t'expliquer pourquoi. Elle a pris un mois et demi.
Michaël Cardinal: Insane.
François Lanthier Nadeau: Insane.
Michaël Cardinal: Complémentable.
François Lanthier Nadeau: Mais tu sais, tu avais un Bertrand Bolduc qui a fait ça toute sa vie, un Alex Chagnon qui était CEO à l'époque qui pitch comme un superstar. Puis tu avais un modèle opérationnel que j'avais monté, shout out to me. Super, super efficace qui a un processus d'évaluation puis un processus qui était très, très, très cost-effective pour nos clients. C'était excellent.
Michaël Cardinal: C'était un plateau d'argent, l'opportunité d'investissement.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Surtout early stage parce que tu as beaucoup de validations qui avaient été faites. Contrairement à, je vais te chercher un chèque. Souvent, à Lteq le défi, c'est que tu arrives aux investisseurs avec un PIDGDEC. Tu leur dis, je vais faire ça, je vais le valider de même. Puis ils disent, oui, mais je te paye pour aller faire une étude. Ah ! Là, par contre, moi, je mets un autre chapeau. Je mets le chapeau d'entrepreneur qui est valu. Puis je me dis, oui, paye pour qu'il fasse une étude parce que... C'est bon, c'est ça, mais les investisseurs en health tech ne sont souvent pas spécialisés sur... Regarder un pitch deck et dire si ça fait du sens cliniquement.
Michaël Cardinal: Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est ça le gros défi. Il va-t-il y avoir de la validation de ce produit-là qui va arriver un jour ?
Michaël Cardinal: Eux, qu'est-ce qu'ils font ? Est-ce qu'ils s'entourent peut-être de cliniciens ou de monde qui a l'expérience plus en health tech ?
François Lanthier Nadeau: Il faut qu'ils le fassent. Il faut qu'ils le fassent, puis il y en a plein qui ne le font pas. Parce qu'ils se disent qu'ils sont des excellents gars de produits, mais ils ne comprennent pas que ce n'est pas le produit le problème, c'est ta stratégie. C'est ta stratégie parce que tu ne sais pas comment ton produit va être utilisé au final par un patient. Tu ne sais pas comment il va s'imbriquer bien dans le système de santé, distribuer. Le plan de validation scientifique qu'il faut que tu fasses pour atteindre la proposition de valeur que tu veux. Tout ça, là. Fait que, il faut que tu l'aides dès le début ou... Tu viens de voir nous autres parce qu'on peut faire cette analyse-là. D'ailleurs, on l'a fait pour des investisseurs.
Michaël Cardinal: Ah oui ?
François Lanthier Nadeau: Oui, on fait de l'analyse pré-clinique.
Michaël Cardinal: C'est cool ça. Oui,
François Lanthier Nadeau: on s'est aperçu qu'il y avait des frameworks là-dessus pour donner des insights sur si un produit avant même qu'il fasse des études, s'il va être bon. Donc, on a eu cette expertise-là. Mais tout ça pour dire dans notre ronde, les highs, je vais te parler des lows. Les lows, ça a été qu'on a essayé un an de retourner au marché du VC pour attaquer plus vite le marché américain. Notre but, c'était de dire On a un produit, la R&D est presque complétée. On veut aller au state parce qu'il y a des indicateurs qui vont avoir du remboursement d'application par l'assurance fédérale. Ils appellent ça Medicare et Medicaid. C'est fait. En janvier, il y en a. Mais au moment où on voulait « raise » , ça a été relativement « tough » . La marge n'était pas encore là dans notre modèle. Il fallait automatiser plus le modèle d'évaluation. On était un peu surpris de ça, parce qu'on se défendait, mais on était comme « ouais, mais c'est la santé, à quel point tu veux qu'on automatise ? » Ça prend un clinicien maintenant quelque part. Finalement, on a trouvé d'autres façons qui n'est pas nécessairement risquées pour automatiser. Le clinicien vient valider les données, les bonnes données, puis on a fait des projets de recherche. Entre autres, on a été supporté par le gouvernement, le Paris, Paris-NRT. Je ne sais pas si les gens connaissent ce programme-là. Si vous ne connaissez pas, c'est un très bon programme fédéral pour la R&D, plus complexe justement. On a fait du computer vision sur les screenshots d'apps, du NLP, c'est description pour interpréter des éléments cliniques.
Michaël Cardinal: Très cool.
François Lanthier Nadeau: Automatisé au bout, dans la dernière année, le processus d'évaluation pour maintenir la même base de données, mais avec un burn ultra low. Très cool. On a diminué le burn de moitié essentiellement.
Michaël Cardinal: juste avec cette innovation-là. Bien,
François Lanthier Nadeau: juste.
Michaël Cardinal: Je l'ai dit, puis je me suis dit, avec cette innovation-là. C'est bon,
François Lanthier Nadeau: j'en vois un. Oui, exact,
Michaël Cardinal: voilà. On va y aller en mitraille, man. J'ai un paquet de questions que je veux que ce soit du back and forth, un peu plus quick. C'est quoi le plus gros contraste entre ton quotidien, quand tu commençais il y a 7 ans-ish, puis aujourd'hui ?
François Lanthier Nadeau: All right. Le contraste, c'est tu ouvres mon téléphone, puis tu as 72 pages d'app que j'évaluais moi-même au début. Puis là, aujourd'hui, c'est...
Michaël Cardinal: OK, c'est ta phone,
François Lanthier Nadeau: Jacques. Vraiment, vraiment. Puis là, c'est sûr, c'est une équipe. C'est d'avoir... Je crois que c'est un... peu trop probablement sur les processus puis des formations professionnelles oblige fallait que tout soit parfait on est des pharmaciens un petit peu moins sûr vendre puis aujourd'hui c'est où que je suis tellement content d'être rendu c'est c'est pas entier celles en celles en celles celles internes celle je suis tenté une banque puisque je compte à ça quand j'étais ado je vendais des laptops au bureau en gros je travaillais douze heures dans le même pas vraiment jeter le sel le geek celle 12 heures par semaine, je vendais plus de garantie d'installation que les full time. J'étais tout le temps dans le top 5 de la région. J'aime ça la vente, je ne sais pas pourquoi.
Michaël Cardinal: C'est cool, c'est vraiment cool.
François Lanthier Nadeau: Je devrais-tu dire ça sur un podcast, je ne sais pas. Voyons donc,
Michaël Cardinal: c'est un skill qui est plus important d'être capable de vendre que de construire parce que construire, c'est le fait. Tu as raison.
François Lanthier Nadeau: Je pense qu'on n'était pas assez tourné vers ça aussi comme bien des start-up font comme erreur.
Michaël Cardinal: Au début ça ? Oui, exactement. étant plus académicien, genre produit, innovation, comme mentionné plus tôt.
François Lanthier Nadeau: On aurait pu vendre, au lieu de faire tout le processus, on aurait pu vendre une petite partie à prendre, après ça vendre l'autre partie. C'est bon. Là, on a fait tout, puis après ça on a vendu. C'est-tu grave ? Non, mais ça aurait pu être de même aussi.
Michaël Cardinal: Oui, fair.
François Lanthier Nadeau: On l'a appris.
Michaël Cardinal: Puis l'acquisition, dans le fond, ça se fait principalement vers de la vente aujourd'hui ?
François Lanthier Nadeau: l'acquisition de notre solution. Oui, on est vraiment sur du outbound, très hard inbound. Il y en a quand même parce qu'on a fait des… Email outbound ? Oui, email ou… Cold call aussi ? Tu veux dire que nous, on… Cold call ? Oui, énormément.
Michaël Cardinal: Super. Puis j'imagine qu'il y a un paquet d'évents, trade shows, conférences… Ah, c'est beaucoup ça. … que vous pouvez être présents. Oui,
François Lanthier Nadeau: le CTS nous a aidé aussi, l'accélérateur que je te parlais, tu le mettra dans les « shoutouts » . Samuel, Christ CTS ? Oui. le catalyseur des technologies de la santé.
Michaël Cardinal: Ça ressemble à quoi ton entourage d'entrepreneurs ?
François Lanthier Nadeau: Les co-founders, Bertrand, c'est sûr. Dans nos investisseurs, on a la chance d'avoir des entrepreneurs qui ont eu du succès également. Dans le premier rond, on a eu des utilisateurs produits. Celle-là, on a des entrepreneurs qui ont eu du succès. C'est les événements. Hier, j'aurais dû être à ton événement. Il est arrivé quelque chose. C'est ces éléments-là. Les founders en health tech, on se connaît pas. pas mal beaucoup. On s'aide. Oui, de temps en temps.
Michaël Cardinal: Avez-vous quelque chose de structuré par rapport à cette aide ? Oui, peut-être.
François Lanthier Nadeau: Peut-être faire un pod LTEQ que SaaSpasse X abjail.
Michaël Cardinal: Un genre de melting pot de tous les LTEQ qui sont venus sur le plan.
François Lanthier Nadeau: Ça pourrait être vraiment cool.
Michaël Cardinal: As-tu des mentors ou des coachs ?
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, oui. Donc, j'ai eu des coachs avec l'accélérateur, plusieurs. J'ai toujours essayé d'avoir du coaching qui était structuré ou « driveé » pour la business, qui ultimement me permettait d'apprendre aussi personnellement, puis de faire de la croissance personnelle. C'est dans mon attitude. Moi, il y a deux choses. Un coach, je trouve que des fois, le modèle de coaching peut ne pas prendre tout son sens si ce n'est pas structuré. Puis, je trouve que ça appartient à l'entrepreneur à faire. de l'introspection pour voir où sont ses faiblesses. Je me suis introspecté, j'ai vu c'était quoi mes faiblesses, je suis allé chercher. Des fois, les faiblesses d'entrepreneurs, c'est les faiblesses de la business, des fois non. Tu réfléchis à tout ça et tu te dis « Ok, j'ai besoin de tel coaching. »
Michaël Cardinal: Tu payais-tu pour ce coaching-là ?
François Lanthier Nadeau: Oui, on a eu de l'aide aussi de programme gouvernementaux, genre Momentum avec le CTL justement. On a eu des éléments. Moi, personnellement, est-ce que j'ai payé pour du coaching ? Non. La réponse est non, parce que je vais le chercher de façon informelle aussi, en étant très authentique. Tu te dis, gars, tu développes une relation avec quelqu'un, tu te dis... C'est plus une stratégie de mentor à ce moment-là.
Michaël Cardinal: Gotcha. Qu'est-ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi ?
François Lanthier Nadeau: Je suis un peu intense, pas mal. C'est ma qualité et mon défaut, c'est le classique. Mais non, des fois, je te dirais ouais, c'est ça, ça va jamais assez vite. Je trouve tout le temps des solutions pour que ça aille plus vite. puis ça, des fois, ça brusque un peu.
Michaël Cardinal: Ça brusque lui-même. J'aime ça. Oui. Ton pricing model, si tu peux en parler, ça ressemble à quoi ?
François Lanthier Nadeau: Flat fee pour un ou l'autre des features, évidemment. Il est progressif. Puis un performance-based fee. Soit que tu veux payer à 100 % parce que tu veux total indépendance, soit que tu as, mettons, tu vends, toi, tu es un regroupement, une chaîne de pharmacie, tu vends des outils connectés, tu veux en rajouter. tu payes notre service puis tu le finances à la même de tes ventes. Toujours le client qui nous paye, l'organisation de santé, pas les fournisseurs.
Michaël Cardinal: Oui, parce que là, ça créerait un biais si c'est les créateurs d'apps qui te...
François Lanthier Nadeau: Voilà. Ceci dit, on a... Eux,
Michaël Cardinal: tu ne touches pas à rien de leur revenu,
François Lanthier Nadeau: dans le fond. Tu veux dire... Les apps ? Non, non, aucunement. Quand c'est disponible, SaaSpasse via le rentant.
Michaël Cardinal: Mais qu'est-ce que c'est que performance-based dans le cadre de, mettons, AppGuide ?
François Lanthier Nadeau: Ben, un exemple, c'est, OK, tu as AppGuide pour faire ta propre collection. Ben, il y a-tu des patients qui finissent par les downloader, les app ? Ah, c'est bon.
Michaël Cardinal: Je te file. Parfait. Hum, hum, hum, trouves-tu ça tough trouver du bon monde pis les garder ?
François Lanthier Nadeau: On a été chanceux, nous autres, de trouver... Fait que je te dirais, c'est drôle, tout le monde répond non. Tout le monde répond oui, c'est tough. Moi, je vais te dire non. Non, ça n'a pas été tough. Je pense qu'on a une belle purpose, une belle mission. On est sélectif aussi. On a déjà peut-être... on a une culture qui est driveée beaucoup plus... plus comme une start-up maintenant. Dans le temps qu'on faisait du service, peut-être un peu moins. Là, on ne peut pas… On a fait l'erreur d'embaucher du monde qu'on n'avait pas le temps de driver sur une mission, puis un élément très scopé, ou à l'inverse, leur laisser assez de créativité pour être capable de step-up dans le rôle. On a fait cette erreur-là, je pense. Non, ce n'est pas difficile. Mais gardé, certainement. Moi, je pense que c'est une question d'incitatif. Les ISOP et tout, on a tout...
Michaël Cardinal: Vous avez un plan d'employé stock option plan. Voilà.
François Lanthier Nadeau: Sans pour ça. Puis si on embauche, c'est sûr qu'on va faire des embauches. On va prendre le temps de vérifier qu'il y a un fit avec le profil, le rôle, puis les conditions sont bonnes pour cette personne également.
Michaël Cardinal: Dépendamment du rôle, j'imagine que tu n'es pas obligé d'avoir de l'expérience comme professionnel de la santé ou quoi que ce soit. Mais y en as-tu ? Parce que je sais que la Campégo, c'est intéressant. Il y a plein de monde qui a un autre product qu'il y a une formation de pharmacie aussi.
François Lanthier Nadeau: J'adore comment Phil a réfléchi à ce que son team Customer Success et les product managers aient une expérience pharmacie. Son produit est très campé sur des besoins très, très terrain, terrain, précis, précis, précis. Ce qui fait que c'est très justifié et nécessaire dans son cas. Nous, on est dans des pôles d'expertise un peu plus macro liés à de la gestion d'innovation, évaluation. Ça prend des profils différents. Mais oui, on a des professionnels de la santé depuis le début qui travaillent avec nous. D'ailleurs, le ISOP, on l'a utilisé au début pour une vingtaine de professionnels de la santé qui nous a aidés dans le processus d'évaluation et tout. Ils travaillent encore des fois sur des dossiers avec nous contractuellement.
Michaël Cardinal: On a une petite que Braver, Martin Damont et Marie-Lou, je pense qu'eux autres au niveau financement, il y a eu des anges investisseurs qui étaient plein de professionnels de la santé. À 100%. Ils étaient des power, beta users.
François Lanthier Nadeau: Même chose pour nous, nos premiers users. On a eu un fail, parenthèse, au début on voulait que ce soit le pharmacien qui paye, puis nos premiers users qui avaient payé pour, ils étaient investisseurs aussi. On s'est aperçu que ça n'allait pas scaler, on a changé de modèle.
Michaël Cardinal: Où se voit la compagnie dans 5 ans ?
François Lanthier Nadeau: Yes, dans 5 ans, je pense qu'on va être encore plus dans tout ce qui est les soins. Fait que AppGuide, il va y avoir plein de sites web partout faits par AppGuide. Éventuellement, peut-être on va être un Spotify de toutes ces listes-là. toutes les listes de différentes organisations avec un modèle un peu plus inspiré des market place puis du data aussi qu'on va chercher en lien avec avec la satisfaction des patients sur les produits la clinique c'est moi je vois le un importance capitale parce que c'est beau recommande un produit l'évaluer en amont de recommandations mais l'évaluer en continu avec des données réelles sur ça a-tu mené un impact ?
Michaël Cardinal: Des données très très valuable, qui ne sont pas faciles à aller chercher. Ça va valoir de plus en plus cher. Alright, tu m'aimes. Encore une fois, un mitrailleur, qu'est-ce qui est le plus tough versus le plus le fun dans le business right now ?
François Lanthier Nadeau: Le plus tough en ce moment, c'est qu'on est comme dans l'hybride où il faut aller chercher absolument. On est comme dans le focus sur les ventes puis le VC, le closure d'une ronde. Ça fait que ça, c'était les derniers mois. Puis ça, on pourrait s'en jaser une heure sur... Tu focusses sur ta ronde, tu focuses sur les salles, tu fais les deux. Moi, je suis un gars qui fait les deux, puis il y a plein de raisons pour ça. Mais je pense qu'il reste moins de temps sur mon pod. Mais essentiellement, c'est le gros défi. C'est le time management qui vient avec ça puis la multiplication des contextes. Moi puis Nick, puis le reste de l'équipe, on s'occupe aussi des ops puis tout le reste. Le défi qui s'en vient, ça va être vraiment structuré. Autant la culture, la stratégie pour l'embauche de personnes clés qui vont nous aider à avoir un modèle qui va scaler par lui-même. Work on the business, not in the business. On se set up déjà depuis un an et demi pour ça, puis on le prépare, on le prépare. L'exécution de ça, c'est ça qui va être, je pense,
Michaël Cardinal: le défi.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais, clairement, clairement.
Michaël Cardinal: Mais c'est-tu ça que tu dirais qui est le plus le fun en ce moment ?
François Lanthier Nadeau: Ben, en fait, oui, parce que, tu sais, j'ai toujours cru à ce concept-là de work on the business. Puis, ce n'est pas une question d'être paresseux. C'est une question que, fondamentalement, je pense, puis c'est très, très simple comme commentaire peut-être, mais tout est une question de culture. Tu sais, si tu drives une vision, une culture, puis tu mets en place des processus avec ton équipe, puis en réflexion, tous tes processus ultimement puis toutes tes cultures, les gens vont être capables d'être impliqués au bon endroit. Ils vont le savoir. Tu n'as pas besoin des micromanages tout le temps.
Michaël Cardinal: Ça serait comme le base layer de genre, ta chance de succès, c'est la culture. C'est vrai que je réfléchis à ça.
François Lanthier Nadeau: Je pense que oui, ultimement. Non,
Michaël Cardinal: mais ça fait du sens. Ça résonne. Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse plus utile pour toi ou ta team ?
François Lanthier Nadeau: Moi, j'aime bien votre database. On dirait qu'il... Je ne sais pas ce que vous allez faire avec ça.
Michaël Cardinal: C'est une bonne question. Non, on a une couple d'idées, mais c'est tough, en étant une petite compagnie, mettons, bootstrap indépendante, c'est tough de prioriser la plateforme web versus, mettons, le content, les médias, la communauté, les events, puis tout. Mais il y a une roadmap, mettons, de trucs à faire, éventuellement. Est-ce que tu aimes bien ça pour juste...
François Lanthier Nadeau: C'est très égoïste. Tu m'as demandé qu'est-ce que tu voulais m'apporter. Je suis sûr que du inbound ne serait pas pire. Je suis sûr de servir de la plateforme pour aider les entrepreneurs d'ici à avoir du inbound. À l'international peut-être aussi, dans Vision, 5 ans, nous autres, on va amener du capital étranger au Canada. On va être US-based.
Michaël Cardinal: As-tu des shameless plugs pour finir, Michaël ?
François Lanthier Nadeau: Moi, je me cherche un CRO. Si la ronde a close comme qui est supposé closer, je cherche un gars de vente ou une fille de vente. Ça serait le fun.
Michaël Cardinal: CRO, Chief Revenue Officer.
François Lanthier Nadeau: Un autre Clinical Research Organization. Donc oui, tout à fait.
Michaël Cardinal: Vous avez, j'imagine, un site carrière ou quelque chose que je pourrais mettre.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, parfait. On n'a pas encore publié l'offre, mais je le ferai pour que tu puisses l'amener.
Michaël Cardinal: J'imagine qu'il y a n'importe qui qui dev des apps. puis qu'ils veulent les soumettre, ça se fait-tu ou c'est plus vous qui les trouvez ?
François Lanthier Nadeau: Nous, on les trouve directement, mais si, exemple, l'app a des éléments que sa révision n'est pas d'accord ou qu'elle veut du... On a un SaaS pour les aider pour voir leur score puis qu'est-ce qu'il faut qu'ils fassent pour améliorer leur score.
Michaël Cardinal: OK, bon.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'ils peuvent donner client.
Michaël Cardinal: Carrément. Puis si les gens ont des questions à te poser, des follow-up, whatever, est-ce que c'est chill s'ils t'écrivent sur LinkedIn, mettons ? Ah,
François Lanthier Nadeau: 100%.
Michaël Cardinal: Fait que c'est Michaël Clinical sur LinkedIn. Ouais, exact. Il y a un témoin sur le E.
François Lanthier Nadeau: Ouais, exact. Tu pourrais mettre mon lien, pas de problème. Sinon, mets mon courriel, j'ai aucun problème avec ça.
Michaël Cardinal: Parfait, je vais mettre ton numéro de téléphone aussi. Ça, non. Hé, écoute, man, j'aurais pu te parler encore plus longtemps, mais c'était un plaisir de creuser à travers tout ça avec toi, puis je me chante belle histoire, man.
François Lanthier Nadeau: Merci beaucoup, t'es gentil. Merci à toi.
Michaël Cardinal: Cheers. All right, folks.
Michaël Cardinal: Un petit shout-out à Missive, partenaire produit SaaSpasse. Missive, c'est un email client multijoueur qui réinvente la boîte courriel pour aider les équipes à mieux communiquer et collaborer. Il y a au-dessus de 3500 entreprises à travers 75 pays qui leur font confiance, dont SaaSpasse et un paquet de SaaSpasse. Donc, check them out sur sasspasse.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec Phil Lehoux, le co-founder, sur ce qui s'en vient pour Missive. OK, de retour au pod. What's up folks, c'est François Lanthier Nadeau, bienvenue sur le YouTube de SaaSpasse. C'est quoi SaaSpasse, à part un épique jeu de mots, c'est d'abord un média pour les sasses du Québec. Donc on a un podcast hebdo sur construire et scaler des produits numériques, une infolette remplie de pépites et d'éditorial de feu de Yours Truly. On a du contenu qu'on publie sur LinkedIn beaucoup et sur IG un petit peu. C'est aussi une communauté de tech et d'affaires au Québec. Donc on a des événements en présentiel, des meet-ups privés pour fondateurs. qui font partie de notre communauté sur invitation pour fondateurs SaaS. Puis finalement, c'est une plateforme web utile. Donc, on a un répertoire des SaaS au Québec, un répertoire des partenaires certifiés de SaaS Pass, puis un job board gratuit pour la communauté. Vous pouvez enjoy les épisodes et le contenu qu'on fait ici, sur YouTube ou sur Spotify. Puis assurez-vous de check out l'infolettre sur saaspass.com, il va y avoir un pop-up et un call to action. Merci, folks. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro. custom de Frank. J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Chaque semaine, je fais des éditoriales où je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, SaaSpasse.com. Il y a l'onglet infolettre et il y a aussi le code. Call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checker ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. Saas il y a un gros bouton mauve, ajoutez votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi. Si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec. SaaSpasse.com/emplois. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup S A A S P A S S E. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Coveo, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Fait que merci à ce monde-là encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça, ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Fait que c'est ça. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers. C'est ça. C'est possible.
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