Aujourd’hui, on jase avec Patrick Monnot, fondateur & CEO chez Pod, un coach AI pour ventes B2B.
Pod, c’est >2.5 ans d’existence, ~8 employés, >100 clients, 3M USD en funding.
On couvre son parcours: de consultant à SF en passant par homme-à-tout-faire dans une startup en crise, jusqu’à solo founder.
On aborde ensuite plusieurs points comme :
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
Patrick Monnot: Pas de meilleure place que San Francisco quand t'as 25 ans pis le monde est à ta portée. Je voulais rentrer là où que ça se passait, disons. No pun intended.
François Lanthier Nadeau: What's up folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Patrick Monnot fondateur et CEO chez POD, un AI coach pour vente B2B. POD, c'est au-dessus de 2,5 années d'existence, à environ 8 employés, au-dessus de 100 clients, 3 millions US en funding, roughly. On couvre son parcours. Du consulting à SF, en passant par homme à tout faire dans une startup en crise, jusqu'à fonder son propre SaaS. On explore aussi les particularités d'avoir les ventes comme marché site. All right, on passe au show. Let's go ! Patrick Monnot bienvenue sur SaaSpasse !
Patrick Monnot: Merci, je suis bien content d'être là.
François Lanthier Nadeau: Moi aussi, j'ai même pu être un méga creep et être parqué juste en arrière de toi. T'envoyer une photo de toi qui était en train d'attendre dans son char.
Patrick Monnot: C'est assez surprenant quand quelqu'un t'envoie une photo de toi pas trop loin. Tu te demandes un peu... Avec un groupe de casse-pare-bapus qui est de même. C'est moi !
François Lanthier Nadeau: Pat, je demande souvent aux guests comment on s'est connus. C'est-tu moi qui a Outreach ?
Patrick Monnot: Je pense à travers des connexions mutuelles.
François Lanthier Nadeau: LinkedIn. LinkedIn.
Patrick Monnot: Je parle sur le pod.
François Lanthier Nadeau: Un nom de palisade aussi, probablement. OK, parfait. En fait, c'est récent. Très récent. Très récent.
Patrick Monnot: Rien que moi, Martin.
François Lanthier Nadeau: On a brunché à l'été. On a vraiment cliqué. Puis je trouve que c'est cool ce que tu fais. On approche ton style. Fait que j'ai dit, vienons sur le pod. Puis t'as dit oui.
Patrick Monnot: Très bon d'en être là.
François Lanthier Nadeau: Fais-nous un recap d'un peu toi, de ta personne. Oui.
Patrick Monnot: J'ai passé la majorité de ma vie à Montréal. J'ai étudié en génie physique à Montréal. Après ça, je me prends un peu un « left turn » . Je suis allé en consulting. Je travaille chez McKinsey pendant 4-5 ans.
François Lanthier Nadeau: McKinsey, c'est-tu un « big four » ?
Patrick Monnot: Notion « big four » , c'est différent, mais c'est un « big three » , disons. « Big four » , c'est des… « Account firmes » . « Big four » , c'est des « accounting firms » .
François Lanthier Nadeau: C'est ça.
Patrick Monnot: Puis là, les « big three » , c'est McKinsey, BCG, Pipeline. Ils font du « strategy consulting » . C'est un peu… Écoute. C'est un peu incestueux ce monde-là, mais c'est une de ses compagnies.
François Lanthier Nadeau: Tu as commencé ça à Montréal ?
Patrick Monnot: J'ai commencé à Montréal. J'ai fait un an et demi à Montréal. Puis après ça, j'ai eu l'opportunité de continuer avec la firme à San Francisco. Puis un peu après un an et demi, j'étais un peu tanné de faire des grosses restructurations de coûts, des affaires comme ça. Je me suis dit que j'ai le goût de revenir en technologie, j'ai le goût de revenir avec des startups. J'ai eu l'opportunité de joindre une pratique à SF qui était juste orientée sur VC, Startup, Corporate Venturing.
François Lanthier Nadeau: c'est quoi ta parce que tu sais le chemin un petit peu de founder expat exilé à San Francisco du Québec à là il existe là tu sais c'est un track mettons que je vois souvent toi c'était quoi ta rationale genre pourquoi tu t'es dit fuck it let's go SF je le fais genre ben
Patrick Monnot: j'avais j'avais le goût de changer d'air un peu pourquoi ben de voir j'ai toujours aimé voyager c'est ma vie pis je pense que découvrir des nouvelles cultures c'est une chose des nouvelles cultures de travail c'est une autre j'avais besoin en commençant en ingénierie physique très proche de la haute technologie j'avais le goût de revenir là pas de meilleure place que San Francisco quand t'as 25 ans et le monde est à ta portée je voulais rentrer là où ça se passait disons no pun intended puis San Francisco c'était un peu un mélange de changement d'air dans la vie changement d'air ou continuation professionnelle et juste l'intérêt de San Francisco et de la Californie en général
François Lanthier Nadeau: Cool, facle
Patrick Monnot: aujourd'hui chez Pod ta business le rôle que tu occupes c'est founder CEO founder CEO ouais super décris-moi donc un peu c'est quoi Pod ouais fait que Pod on est un logiciel d'intelligence artificielle pour les représentants de vente fait qu'en gros on fait du pipeline coaching fait que t'es un représentant de vente ton day-to-day c'est de faire des appels d'avoir des rencontres avec des gens t'as un pipeline de deal que t'essaies de pousser pis nous ce qu'on fait c'est qu'on se connecte avec l'ensemble de tes données ton CRM tes notes ton courriel tes call recordings tout ça ouais On va donner des insights ou du guidance spécifique au jour le jour pour les reps, pour les aider à prendre les meilleures décisions, prendre les meilleures actions, prioriser correctement, être préparé pour des calls, etc.
François Lanthier Nadeau: Donne-moi un exemple concret. Raconte-moi une mini-histoire de « je suis un rep qui s'appelle Kyle, puis là, je m'apprête à faire une interaction avec un client qui est je ne sais pas où dans le pipeline. Comment est-ce que Pod me sauve le fesse ? »
Patrick Monnot: Bonne question. Tu as un meeting avec John, justement, ou Anna. On va se connecter avec tes courriels, avec tes notes. et avec l'on call transcript. Donc, l'ensemble des interactions que tu as eues avec Anna, par exemple, puis on va calculer le sentiment score. Fait qu'à quel point est-ce que c'est positif, négatif, neutre comme interaction ? Puis on va synthétiser puis dire c'est quoi les tops. les choses que cette personne-là est excitée, les questions que cette personne-là a eues. Ça permet au rep de ne pas passer un des heures à regarder ses courriels pour se préparer et vraiment se concentrer sur l'interaction humaine. Il dirait, pour qu'Anna soit on board et qu'elle veuille acheter mon produit, il faut que j'adresse ces questions. Il faut que je réponde à ces questions, etc.
François Lanthier Nadeau: Le branding ou la terminologie copilot, c'est-tu quelque chose que tu utilises des fois dans ton marketing ?
Patrick Monnot: J'utilisais ça avant. C'est overused. C'était avec quasiment un impact un peu négatif. Il y avait du eye-rolling à un autre copilot. Copilot, souvent, c'est utilisé pour représenter un chatbot. D'une certaine façon, on a un conversational interface dans le produit, mais on trouvait que ça minimisait un peu l'ampleur de ce que le produit était.
François Lanthier Nadeau: C'est rough pour ton price point, ça aussi. Après, si le monde le perçoit comme une commodité, c'est...
Patrick Monnot: Exact. Mais après ça, que tu parles à des investisseurs ou des clients, ils reçoivent des courriels, des dizaines de courriels à chaque jour. « Hey, veux-tu acheter mon copilot ? » Puis après ça, tu viens par blender un peu ce terme-là avec plein d'autres outils. Puis ils te mettent un peu dans une case. Puis ils te disent « Ah, toi, t'es un copilot, tu fais telle chose, puis on fait... » Notion non, c'est pas ça qu'on fait.
François Lanthier Nadeau: Il faut que tu déconstruises l'éducation. Exactement. préjugés, mettons, de catégories.
Patrick Monnot: Ils ont un prospect qui a une première impression et tu ne veux pas te battre contre le courant et leur expliquer pourquoi ils se trompent. Le but, c'est de dire vraiment ce qu'on fait, c'est du coaching. Ça parle à un personnel en particulier, ça parle à un rep en particulier qui a un problème en particulier. C'est beaucoup plus spécifique, mais je pense que ça résonne beaucoup plus. C'est beaucoup plus facile de se dire OK, c'est ça qu'ils font plutôt que... d'aller dans les généralités buzzwordives.
François Lanthier Nadeau: Je pense que si tu check, même si tu fais l'analogue humain d'un coach, il y a une valeur intrinsèque plus élevée dans la tête du monde à un vrai coach qui te coach versus quelque chose qui est autocomplete et realized.
Patrick Monnot: Exact. Dans l'espace des interfaces de chat, c'est très puissant. Ce n'est pas juste question-réponse. Il y a beaucoup de choses, mais c'est plus un médium qu'une solution. après ça tu peux l'avoir dans un texte dans un courriel, dans un message texte ou dans un chat interface après ça si tu as le doute de te dire que tu es juste un chat interface parce que c'est ça ton produit go for it,
François Lanthier Nadeau: nous c'est pas le cas puis je pense que les gens sont un peu tannés des chats de manière générale puis peux-tu me balancer une coupe de chiffres pour que j'ai une idée du statut de pod on a une C-State Startup on a Resolute
Patrick Monnot: 3 millions en capital.
François Lanthier Nadeau: Speed stage ?
Patrick Monnot: Speed stage, oui. On a raised 3 millions US avec des investisseurs aux États-Unis puis quelques angels à travers l'Amérique du Nord. On a servi à travers les dernières années et demie 300 et plus sales reps à travers 100 compagnies et plus. On est une équipe de 8-9, principalement à Montréal. Une équipe que j'adore, qui est super fun. On a encore beaucoup de travail à faire, mais je pense qu'à date, le travail avec des...
François Lanthier Nadeau: La date de fondation, c'est ?
Patrick Monnot: Ça a été... janvier 2022. Ça fait coming up de trois ans. Très cool. Ça a été un bon journey. Comment ça, à San Francisco.
François Lanthier Nadeau: Tu as commencé à SF ? À SF, oui. C'est pour ça que tu as « raised » là-bas ? Ou même peut-être pas…
Patrick Monnot: Notion ça n'avait pas vraiment… D'une certaine manière, je voulais me partir d'une compagnie à San Francisco. J'étais assez ouvert sur le parcours que la startup allait prendre. Peut-être que ça restait à San Francisco, puis ça allait être ça. Mais je l'ai parti à SF. J'étais à SF. C'était un bon moment pour moi. Je n'y ai pas trop pensé. J'ai fait « OK, je me pars ça » . Et… San Francisco, c'est un super écosystème. Pour mille et une raisons. On pourrait en parler en long et en large. Pour plusieurs raisons, je me suis dit après deux ans... Ça faisait six ans à San Francisco, mais après deux ans de pod à SF, ça faisait sens pour moi de revenir à Montréal. Pour des raisons personnelles, professionnelles, plein de raisons, mais Montréal, ça reste la maison. La famille est là, les amis sont là. Ça semblait être un environnement... Je sentais que c'était un environnement plus propice pour...
François Lanthier Nadeau: Moi, je pense que tu dois jouer une balance entre l'effervescence et l'effet de réseau que tu vas avoir dans une concentration de talent et de capital comme SF, mais le réseau de support que tu vas avoir comme fondateur dans une place que tu peux appeler la maison, comme tu viens de dire. C'est pas toujours facile le journey, l'aventure, d'être aimé. supporter de juste ouvrir la soupape. Ça peut être game changer aussi.
Patrick Monnot: C'est pas un ou l'autre. Je pense qu'il y a des opportunités à San Francisco que t'as pas à Montréal ou au Québec de manière générale. C'est ça, exact. Une compagnie, c'est des humains. Un humain, c'est plus complexe que juste un endroit ou la profession. L'aspect personnel de la famille, des amours, etc.
François Lanthier Nadeau: prenons un mini détour par tes jours à SF, tes années à SF en fait pis tes années de consulting genre tu veux pas qu'on s'éternise là-dessus mais comme as-tu des leçons ou des anti-leçons genre qu'est-ce qui t'a ressorti du consulting pis de SF,
Patrick Monnot: prends-le comme tu veux ben pour moi Je vais parler de SF un peu, mais mon parcours professionnel, il n'a pas été tracé un peu. Je ne l'ai pas gammé, mais pour moi, je ne serais pas aujourd'hui si je n'avais pas pris l'ensemble des étapes ou des steps que j'ai pris dans ma carrière. J'ai commencé en consulting parce que je sortais de Polytechnique. Je connaissais un peu sur les affaires. J'avais fait quelques comités, des cours de finance et de macroéconomie. Je pensais bien smart, mais je ne connaissais pas grand-chose. Consulting, c'est un peu... ça m'a ouvert sur le monde des affaires. Comment est-ce qu'une compagnie, ça marche ? Comment les gens gèrent différentes priorités d'entreprise ? Puis, tu sais, quand tu es en consulting, tu es avec des dirigeants d'entreprise, dans les plus grosses entreprises dans le monde. Ça fait que tu apprends très, très rapidement. Ça, un an, ça a été super. Là, je me suis dit, comme je l'ai dit tantôt, tanné des grosses entreprises. Je suis tanné d'aller dans les milliards et plus. Je vais retourner vers les startups. Puis, ça a été un moment de jonction dans ma carrière où j'ai fait comme, est-ce que je quitte le consulting puis je m'en vais travailler dans une startup ? où j'utilise l'opportunité à travers la coquille ou l'environnement du consulting de travailler avec des startups. Fait que j'ai transféré avec la firme à San Francisco pour travailler avec des startups. Fait que ça, ça m'a permis, ça a été un peu mon jumping off point vers SF. C'était une toute petite pratique, c'était 30 personnes, surtout à SF, puis un peu à New York, des anciens founders, aussi anciens consultants. Fait que c'était vraiment intéressant, puis on travaillait avec des startups de 10 personnes. jusqu'à plus gros, 300, 400 scale-up, mais ça m'a permis de comprendre comment est-ce que les startups opèrent. C'est différent qu'une entreprise. Les dilemmes sont différents, les ressources sont différentes. Ça a été vraiment bon. Consulting, ce que ça a fait pour moi, c'est m'aider un peu à créer des frameworks dans ma tête ou du pattern recognition sur comment est-ce qu'une compagnie, que ce soit petite, moyenne ou grosse, opère à haut niveau. Mais ça, à un certain point, ça reste à haut niveau. When rubber meets the road, quand c'est le temps de, je ne sais pas, de s'attraper à un nouveau process ou de bâtir un produit, c'est très différent. C'est pour ça que je suis allé dans une startup après ça.
François Lanthier Nadeau: Ton niveau de compréhension du langage et de la vision des dirigeants, qu'ils soient en startup ou en grosse entreprise, après ça, c'est un edge comme founder parce que quand tu vas leur vendre quelque chose, tu sais comment ils ont peur et ils pensent à l'interne. Fait que t'es pas comme flying blind, que t'étais dev, t'as buildé du beau produit, pis là tu te fesses un petit peu les dents à la commercialisation, pis tu dois comme figure out un peu qu'est-ce qui se passe de l'autre bord. T'es quand même quand même de l'autre bord déjà.
Patrick Monnot: Ben c'est ça, c'est en vente, il y a le concept de consultative selling. C'est en fait, c'est tu vends, mais pas en essayant de pousser ton produit, mais en les aidant à résoudre un problème.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Patrick Monnot: Fait que ça, c'est consulting 101. Je pense qu'avec toi, on va comprendre ton problème, comprendre les contraintes, etc. Fait que oui, ça... C'est... quelque chose que j'utilise jusqu'à ce jour quand je fais de la vente. Je ne suis pas le plus gros pressure seller au monde. J'ai de la misère un peu à être pushy. Mais on va parler de ton problème pendant une heure. Si la solution, c'est mon produit cool, sinon, je vais t'aider à trouver la solution qui marche le plus.
François Lanthier Nadeau: Des fois aussi, avant d'entendre ton objectif, tu lâches la pierre et elle fait quelques bons. Si tu aimes quelqu'un et que tu laisses une impression super positive de toi, ton talent, peut-être que dans le... dans le détour à votre recommandé, à une belle business. Question un petit peu curieuse, mais dans les startups que la pratique de consultation accompagnait à ESSEM, il y en a-tu, mettons, qui t'ont marqué ou qui sont sur une trajectoire aujourd'hui où ils ont tombé dans le 90% ?
Patrick Monnot: Il y en a quelques-uns qui ont eu de la misère, mais il y en a qui ont, dans les plus petites, avec lesquelles j'ai travaillé, entre 10 et 50 personnes, quelques-unes, je pense, sont encore là, mais un slow growth, il y en a un qui s'appelle IP as a service. Il y en a un qui était une manette de contrôle universel. Un mélange d'un peu de tout, mais on a travaillé avec des compagnies qui étaient déjà relativement grosses et qui ont explosé. Sans name drop, on travaillait avec un fonds d'investissement et avec leur portfolio de compagnie. C'est un fonds qui mettait 150 millions dans leur compagnie et plus. Il n'y en a pas des centaines dans le monde qui fait ça. C'est des compagnies qui étaient déjà... en très bonne posture, puis ils ont continué à bien aller, mais pour revenir à ton point de consulting ESF days, à San Francisco, c'est là que tu as l'opportunité de travailler avec ces compagnies-là qui ont des trajectoires de roquettes. Ça fait que ça, c'est assez intéressant ou que c'est plus difficile d'avoir accès un peu à ces environnements-là si tu n'es pas... Physiquement. Physiquement là ou si tu n'es pas en contact ou tu ne vas pas prendre un café le samedi. Tu entends quelqu'un parler et il parle d'une super grosse startup qui est en train de bâtir. Tu vas juste lui parler. C'est cool, on se partit. Il y a une certaine opportunité dans la densité d'opportunités aussi.
François Lanthier Nadeau: Une des dernières, pas des dernières, mais des cool conférences qu'on avait participé avec Snipcart, c'est le Jamstack Conference à New York. Un truc de web dev. C'était beaucoup organisé et sponsorisé par Netlefire, une grosse compagnie SF. Les founders, c'est des Danois, si je ne m'abuse. En tout cas, c'est du Scandinavie. Puis il était là à New York, puis on a chillé avec eux, on a shareé un Uber, puis moi j'étais comme, il y a tellement de bruit, il y a tellement d'affaires, il y a tellement de problèmes, pourquoi vous êtes là ? Puis un des deux, Fender, il m'a dit... il n'y a aucune autre place sur la planète où tu vas prendre un café que tu fais juste poser une question dans les heures sur le JavaScript pis c'est genre un senior engineer de LinkedIn qui te répond one shot dans le fil. Fait que tu sais, il y a quand même une densité de talent pis de capital qui est inégalable pis c'est pour ça qu'on se craint.
Patrick Monnot: J'allais prendre un verre, un café, un samedi à 2h PM pis 90% de chance qu'il y ait un founder qui soit en train de pitcher sur son laptop. Ça, c'est cool. Il y a une certaine énergie. Les gens ont aussi cet esprit entrepreneurial-là. Même s'ils ne parlent pas de leur entreprise, ils veulent joindre des compagnies qui comprennent le risque et qui sont all-in. J'ai des amis qui sont partis de leur propre compagnie et ils se sont dit qu'ils laissaient tous leurs appartements, qu'ils avaient un voyage dans une maison et qu'ils codent 24 heures.
François Lanthier Nadeau: T'étais-tu dans cette maison ?
Patrick Monnot: Notion j'étais pas dans cette maison. Thank God !
François Lanthier Nadeau: Mais t'étais où ? J'ai envie aussi de te montrer le côté moins glamour, genre, yo, si tu veux, genre, un appart sur le sens du monde à SF, je vais avoir des colloques.
Patrick Monnot: La raison pour laquelle je suis resté à San Francisco, ce qui m'a amené à San Francisco, c'est l'industrie tech. Ce qui m'a fait rester à San Francisco, moi, c'est pas l'industrie tech, c'est les outdoors. Moi, j'adore la Californie. Moi, j'habitais dans le nord de la ville. J'étais à 5 blocs de la baie où on voyait Alcatraz pis le Golden Gate. J'allais courir, faire du bike. Il y a des gens... Des fois je me pince avec ma blonde, j'ai dit il y a des gens qui voyagent, qui prennent 2-3 semaines off, qui viennent ici, pis nous c'était notre backer.
François Lanthier Nadeau: J'ai fait ça moi cet été.
Patrick Monnot: Ouais c'est ça, mais c'est...
François Lanthier Nadeau: Pis à 4h en passant d'autres j'ai quand même angoisse.
Patrick Monnot: T'es-tu allé le soir ?
François Lanthier Nadeau: Non c'était fin de journée mais c'était comme... j'ai comme un... une de mes faiblesses c'est de facilement me sentir pris physiquement, genre j'aime pas trop les foules pis tout. Pis là t'es dans un fucking tour guidé, pis là t'as une genre d'expérience audio qui te raconte tous les genres d'insanité qui se passait là, pis t'es... poigné d'une prison avec du monde pis tu peux juste avancer comme pas à pas pis tout. J'étais là avec Martin j'ai dit là le prochain ferry, c'est lui qu'on prend le car lisse que le tour soit pas fini.
Patrick Monnot: On coupe la ligne, on passe en avant.
François Lanthier Nadeau: Mais tu sais, en termes de la Californie, en termes de diversité culturelle, culinaire, ethnique pis météo, paysage genre tout ça, ça a pas de sens. C'est une malade dans la tête pis c'était la première fois que j'y allais avec ma blonde cet été pis on a fait un road trip basically du sud au nord comme C'est un billet beau, ça reste un Golden State, mais le bille monte vite.
Patrick Monnot: Oui, très vite. Tu as vu, les premières années et demie, deux ans à partir pas de ton salaire, juste le compte de vente en chute libre, t'étais comme, OK, on va choisir où qu'on met nos sous pour les prochains quelques mois.
François Lanthier Nadeau: Tu vivais dans quel genre d'environnement quand t'étais là ?
Patrick Monnot: J'étais dans un appartement, bien standard.
François Lanthier Nadeau: Avec quel genre de monde ?
Patrick Monnot: Avec ma copine. Avec ma copine, oui. Avec ma copine. une copine de Montréal, Charlotte Audrey. Elle a déménagé avec moi à San Francisco. On est revenus ensemble il n'y a pas trop longtemps. On avait un appartement. On a bougé un peu à chaque année de nuit. On a voyagé aussi. On a laissé notre lease pendant quelques mois avant la COVID. On a fait quand même des trucs assez cool, mais je pense qu'on en a profité pas mal. Si tu parlais un peu des diversités d'environnement, il n'y a pas grand-place où dans une même fin de semaine, tu peux faire du ski, du surf, du hike, du bike. puis être sur la plage. Ça, c'est le fun. C'est un peu paradisiaque. Après ça, après un certain moment, le hype descend un peu. Tu n'es pas tout le temps en degoût. Les premiers 2-3 ans, très, très, très épuisant. C'était OK, go, qu'est-ce qu'on fait ce week-end ? Puis on partait tous les week-ends, ce qui est le fun, mais à un moment donné, tu es comme, OK, je vais juste rester à la maison. Tu es lâche pour le faire aussi. Exact. On avait cette énergie-là. On l'a encore. On n'est pas morts, mais tu peux plus t'en trouver sur comment est-ce qu'on passe notre temps.
François Lanthier Nadeau: Puis là, tu as fait un bout en startup après, right ?
Patrick Monnot: Oui.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu fais que tu bouges chez Zinnia ? Zinnia,
Patrick Monnot: oui. Bien, continuation de ce que je disais tantôt, ça faisait quatre ans que j'étais en consulting. À un certain point, tu te rends compte qu'en consulting, tu ne fais pas grand-chose, mais tu ne mets pas la main à la porte. Ce n'est pas toi qui es basé. Tu mets la main au pied. Oui, c'est ça. Mais j'ai eu vraiment l'opportunité cool en consulting de faire des projets sur six mois où on s'est tapé un nouveau business unit sur un produit connecté pour un house appliance. Puis tu faisais autant l'idéation, les use case, travailler avec les designers jusqu'à l'implémentation puis le shipping en manufacturing. Ça n'arrive pas tout le temps, mais j'ai eu un peu cette opportunité-là. J'ai vraiment, vraiment aimé ça. J'ai fait beaucoup de travail en produit puis en go-to-market à la firme. Moi, ce que je voulais faire, c'est que je savais que je voulais me partir en entreprise. J'avais besoin d'une certaine manière.
François Lanthier Nadeau: Tu savais depuis quand, Pat ? Excusez-moi de te rendre.
Patrick Monnot: Assez longtemps. C'est pour ça que je disais, mon parcours, ça a été tout le temps dans l'optique de me rapprocher plus proche. d'être un entrepreneur, d'être un meilleur entrepreneur. Pourquoi tu voulais faire ça ? J'ai fait des petits projets à gauche, à droite, mais un vrai projet entrepreneurial. Je voulais avoir un peu plus d'expérience, de knowledge, de crédibilité. de « scars to show » d'une certaine manière pour me dire « quand je vais me partir d'une compagnie, je vais avoir un « real shot » à l'aide. » Pourquoi,
François Lanthier Nadeau: à la base, c'était important pour toi de partir d'une compagnie ?
Patrick Monnot: Je n'aime pas ça quand on me dit « quoi faire ? »
François Lanthier Nadeau: Je n'ai pas entré.
Patrick Monnot: Oui, mais j'aime bâtir. Je pense que même si ma copine dirait que je ne suis pas créatif quand on parle de « interior design » , je suis un gars créatif. J'aime ça bâtir des choses. J'aime ça prendre un problème. Je suis un gros « problem solver » . J'aime ça penser à un problème et le résoudre. Il n'y a rien de mieux qu'une startup quand tu as un blank canvas. Tu te dis, résoudre ce problème-là de n'importe quelle façon. Je pense qu'aussi, il y a quelque chose pour moi lié à bâtir une compagnie qui va plus loin que le produit en tant que tel. C'est de bâtir une compagnie, un environnement où les gens veulent travailler pour toi, veulent travailler sur ta mission, un aspect rassembleur.
François Lanthier Nadeau: Tu donnes naissance à des carrières sick aussi. ça moi je trouvais ça vraiment cool quand j'ai comme peigné le rôle de CEO pis là je t'ai rendu à engager pis dire ok le budget on va le mettre là un peu pis tout pis t'es comme ce qu'on a construit ça donne coeur à telle fille tel gars pis c'est comme il tripe il aime ça il met de la bouffe sur la table grâce à ça c'est quand même un bon filet y'a rien qui me fait plus plaisir que juste voir la team avoir
Patrick Monnot: du plaisir t'as l'impression que tu fais comme hey j'ai bâti oui tu veux aider les clients oui tu bâtes un pool produit geek out quand tu vois ouais le produit dans les mains du client. Mais après ça, c'est peut-être un lundi, après-midi, tout le monde code ou tout le monde est sur leur ordi puis on va prendre un break, puis on joue au ping-pong pendant une heure. Tout le monde a une blast ou on va prendre des bières après ça. Ça, il y a une grosse valeur à ça.
François Lanthier Nadeau: C'est comme ta propre tribe aussi.
Patrick Monnot: D'une certaine manière, oui. Puis si tu as l'impression que tu fais une différence, pas juste pour les gens, mais tu crées un environnement, tu crées quelque chose qui est plus gros que juste toi. ou que tu produis. Quelque chose qui a une pérennité dans le temps.
François Lanthier Nadeau: Puis t'en ressens plus aussi parce que, évidemment, tu veux une bonne dose de diversité dans ta compagnie pour que ce soit tout du monde pareil qui pense pareil, mais genre, tu passes tellement de temps de ta vie adulte à travailler puis ça, je le répète tout le temps, puis le monde qui écoute le pub va être tanné, mais genre, pour moi, c'est impensable que t'aies pas de fun ou que les gens avec qui tu travailles ne t'inspirent pas ou que tu les respectes pas profondément. Ouais. C'est genre, man, ça me rend triste de penser à ça.
Patrick Monnot: Je serais incapable. Ce serait un no-brainer pour moi. À la seconde, quelque chose ne devient plus le fun ou que ça devient plus de négatif que de positif. C'est le temps de... Créer ça et être très intentionnel par rapport à comment est-ce que tu crées cette culture-là, je trouve ça super le fun. Ce n'est pas facile parce que c'est des gens. C'est des sentiments avec lesquels tu deals, des perspectives, des craintes. Tout le monde a leur propre affaire. Fait qu'il est capable de juste être très transparent, de faire, je veux créer quelque chose de cool. C'est pas juste moi, tout le monde ensemble, bâtissons-nous ensemble, je trouve ça très le fun.
François Lanthier Nadeau: Puis comment Zinnia te l'a aidé à t'approcher de Tim ? Raconte-moi ce bout de flèche, je t'ai comme interrompu. Ouais, non, non, non.
Patrick Monnot: Zinnia, ça a été le fun. Fait que c'est une compagnie série C, backée par des très gros investisseurs. Ils ont raisé 150 millions. Je suis arrivé un peu, pas comme un cheveu sur la soupe, mais J'avais un rôle pas très défini de BizOps, puis je reportais directement au CEO.
François Lanthier Nadeau: Tu avais trouvé ça sur LinkedIn ? J'avais connecté à travers,
Patrick Monnot: en parlant du réseau de consulting, entre autres, un ancien de McKinsey, c'était un board member de Zinnia. Fait que j'ai reach out, il m'a connecté avec le CEO, ça a donné qu'il avait un bon fit, ça rend le fun. Fait que j'étais un peu un, je pensais une SWAT team. Fait qu'on a plein de problèmes en compagnie, Patrick. go in there, puis tu vas sauter un peu à gauche à droite.
François Lanthier Nadeau: Un genre d'unité spéciale.
Patrick Monnot: Unité spéciale. On était deux, trois avec des backgrounds un peu différents, mais on te rapportait directement au CEO. On travaillait sur les problèmes les plus importants d'une certaine manière de la compagnie. Semaine 1, je suis allé faire du Customer Success. Je n'avais jamais fait ça. J'étais sur le téléphone. Je me suis dit, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'ils disent ? Pourquoi ils disent ça ? Je revenais avec un peu des problèmes et je travaillais avec les VP. C'était vraiment le fun. Mais ZNE, de manière générale, ça a pris un peu un left turn assez intéressant. Après six mois, on a mis à la porte 50 % du staff. Quand je suis arrivé, on était 120. Après six mois, on était 300. Puis on est descendu à... 2021, ça ? 2021.
François Lanthier Nadeau: Juin 2021, c'est quand j'ai joué.
Patrick Monnot: Ça a commencé partout. Oui, exact. Mais on avait grossi vraiment, vraiment rapidement. Oui. Trop rapidement. Ça fait qu'on a mis à la porte... trois quarts de la équipe de vente, l'équipe de marketing au complet.
François Lanthier Nadeau: As-tu été impliqué là-dedans ?
Patrick Monnot: Oui, ce n'était pas facile. Mais ça arrive. Si tu as une entreprise, il va falloir que tu mettes des gens à la porte. Ça m'a vraiment donné... J'ai été témoin et j'ai été activement impliqué dans avoir ces conversations-là. Ce n'est pas facile, mais il y a une façon de le faire correctement. Mais après ça, on était la compagnie, on était un peu en mode restart, reset. Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qui ne marche pas ? C'est là que j'ai eu l'opportunité de passer beaucoup de temps en marketing. On avait mis en porte le VP de marketing. Puis le CEO, il me dit, « Pat, pour les prochains trois mois, je suis en train de rencontrer quelqu'un d'autre, c'est toi qui vas faire le marketing. » Je regardais avec les yeux. OK, on va faire du SEO et du contenu. Puis là, j'étais sur le côté sur Wikipédia. Fait que là, j'ai appris beaucoup sur ça. J'ai fait beaucoup de ventes. Puis après ça, je suis retourné dans le produit. Fait que là, ça a été vraiment le fun. Fait que j'ai fait un peu, tu sais, 300-300. Le full stack de startups. Fait que ça a été vraiment le fun de voir un peu comment les deux vont ensemble. Fait que t'es la jeunesse pour Pod aussi. C'est là que j'ai fait beaucoup de travail avec les représentants de vente. Mais partir du produit, de la jeunesse de Zinnia, de comprendre... Qu'est-ce que ça veut dire pour le produit ? Qu'est-ce que ça veut dire pour notre mise en marché ? Qu'est-ce que ça veut dire pour le marketing, la vente, le customer success ? C'est vraiment, vraiment intéressant. Puis, tu n'as pas souvent cette opportunité-là quand tu rentres dans une compagnie qui est aussi bien capitalisée. D'habitude, tu es bon, tu as ce rôle-là,
François Lanthier Nadeau: puis c'est tout. C'est beaucoup plus casé, rendu loin. Oui. Puis, je pense que c'est un privilège. C'est sûr que c'est une période charnière et difficile pour la compagnie et plusieurs des personnes qui en font partie. Mais pour toi, tu as comme été une équipe volante qui a pu voir toutes les facettes qu'il allait falloir que tu nilles dans ta propre compagnie après. Oui. T'as-tu senti ou vécu par proxy un peu la pression d'un board quand les choses vont moins bien, puis là, on a des grosses décisions à prendre, comme couper la moitié du staff ?
Patrick Monnot: Surtout les conversations après ça. Les conversations de coupure de staff étaient très à huis clos, disons. Mais après ça, on a eu plusieurs conversations avec le board où il n'était pas content. Il voulait voir un plan, puis il y avait un changement de CEO aussi. Le CEO aussi avait besoin de support. pour savoir c'est quoi notre plan et comment est-ce qu'on l'articule. Il y a quelques opportunités où ce n'était pas un vrai board meeting, mais c'était avec les board members. On disait on va faire un petit working session avec du monde d'Excel, d'Iconic Capital, des gros fonds.
François Lanthier Nadeau: Tu te prépares-tu beaucoup pour ces trucs-là ?
Patrick Monnot: Oui, deux ou trois semaines avant. Mais ce n'est pas juste pour ça, mais au bout du compte, tu as besoin d'articuler un plan. Il faut que tu penses au plan, communiques correctement, etc. Mais oui, beaucoup de préparation. Ce ne sont pas des décisions qui sont faciles. Ce n'est pas... La préparation ne vient pas juste de « il faut qu'on soit préparé parce qu'il va avoir le partner de telle chose dans la salle » . Le plan, il faut qu'il fasse du sens, sinon la compagnie va dans le trou.
François Lanthier Nadeau: Tu as parlé que la jeunesse de Pod a popé pendant des choses que tu as identifiées chez Zinnia.
Patrick Monnot: Il y a un bon 2-3 mois où la priorité numéro 1 dans la compagnie, c'était la vente. Le CEO me dit « Pat, je veux que tu aies vente » . Je suis allé avec les account executives, les représentants de vente. Je travaillais dans le daily-day. Je faisais les calls, je faisais les intro pitch, les démos. Je travaillais avec eux, je faisais du sales enablement, je faisais du rev-up, je regardais les systèmes. J'étais vraiment immersé dans tout ça. La première réaction, c'était « qu'est-ce qui se passe ici ? » Une fonction de vente, c'est très différent de n'importe quelle autre fonction dans une compagnie. C'est très différent de marketing, très différent de produit, d'engineering. C'est un peu un monde à part entière. La première réaction, c'était… « What the... Qu'est-ce qui se passe ? » Puis après ça, c'est là que j'ai compris un peu, en parlant aux reps, en travaillant avec eux, c'est là que j'ai trouvé beaucoup de manque d'efficacité. Ils passaient beaucoup de temps sur des choses qui ne valaient pas la peine. Il y avait beaucoup de guesswork. Ils faisaient comme ça, « Qu'est-ce que je vais faire sur ce deal-là ? » Puis ils disaient, « OK, je pense que c'est ça, je vais faire ça. » Ils passaient beaucoup de temps à faire du travail manuel ou administratif. Il y avait très peu de coaching. C'est là que je me suis dit, « OK, 60 % des reps, n'atteignent pas leur quota. Ça, c'est une stat qui fait juste aller en descendant ou en montant depuis 20 ans. C'est quoi le problème ? Il y a beaucoup de compagnies qui se concentrent sur le problème de productivité. Nous, on voyait le problème d'efficacité. La question, ce n'est pas de faire plus d'appels, c'est de faire des meilleurs appels. Comment est-ce qu'on les aide justement à faire ça ? Personne, on a dû mettre des reps à la porte. Après ça, quand on prenait des nouveaux reps, le ramp-up, puis les aider à... Get Up To Speed, c'est là que tu comprenais, OK, voici le genre d'informations, de coaching ou de support qu'ils ont besoin pour être capables d'être performants. Ça a été un peu ça, le seed de Pod, qu'on s'est dit, il y a quelque chose à faire, on peut producter ça, il y a des nouvelles avancées super intéressantes en intelligence artificielle qui nous permettent d'utiliser le data de nouvelles façons.
François Lanthier Nadeau: Patrick que dans la fonction de vente dans une entreprise en tech, mettons que tu enlèves la notion de AI coaching, puis qu'on se concentre juste sur coaching, de façon générale, du peu de connaissance que j'ai sur cette fonction-là, souvent ça va être peut-être un rôle qui est humain, du genre directrice des ventes qui joue un rôle de coach. Peut-être que de temps en temps, dépendamment du budget, du statut de la compagnie, tu vas avoir des coachs externes qui viennent coacher les vendeurs. Mais comment les gens réglaient un peu ce problème-là avant les outils de tech ?
Patrick Monnot: Je pense que ce soit des Learning Management Software, des LMS, tu as des decks et des case studies. Ça, c'est une façon qu'encore aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui utilisent ça comme étant un peu un band-aid approach pour dire je vais entraîner mon équipe avec ça.
François Lanthier Nadeau: C'est des bots assets pour adapter tes pitches.
Patrick Monnot: Exactement, c'est pour handle objections, des affaires comme ça. Par contre, je pense que ça retombe souvent dans les mains d'un directeur de vente ou de quelqu'un en sales enablement, etc., de faire du coaching. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, je pense que 90 % des reps n'ont pas du proper coaching. Ils vont avoir un meeting avec leur manager 30 minutes par semaine. Puis les 30 minutes, c'est un peu plus un grilling session. Qu'est-ce qui se passe avec le deal-là ? Pourquoi est-ce que ton sales force n'est pas updatée, etc. Plutôt que de dire, travaillons ensemble sur comment soit t'améliorer ou comment... repenser à la stratégie de ce deal-là. Il y en a beaucoup plus de ça que de coaching proactif. Dans le flip side, tu as beaucoup de coaching en vente aujourd'hui qui est très théorique d'une certaine manière. C'est best practice, case study, etc. La réalité, c'est que quand tu es devant un appel ou tu te prépares pour un meeting, ce n'est plus théorique. La réalité est beaucoup plus nuancée. Les reps ont besoin d'être coachés sur comment est-ce que dans le day-to-day. Comment est-ce que tu prends ces micro-décisions-là qui vont avoir un impact sur la trajectoire ?
François Lanthier Nadeau: Avec une donnée qui est très spécifique au prospect quelconque.
Patrick Monnot: Oui, exact. Les conversations que tu as avec cette personne-là, les courriels que tu as envoyés, les données que tu as dans ton CRM, les notes que tu prends, les tâches que tu as, etc.
François Lanthier Nadeau: Là, je suis en train de me dire, Pat, ce problème-là aurait pu, je dirais, être réglé par une forme de service aussi. Ça n'aurait pas, me semble, eu besoin d'être un produit. Qu'est-ce qui t'a vraiment poussé vers le produit ?
Patrick Monnot: Je pense que le concept de « real time » , c'est là que ça devient important. Tu vas avoir des services que tu veux venir trois semaines par année, je vais te faire un training programme, ça va être super bien. Oui, c'est bon, c'est important, on ne remplace pas ça. Mais après ça, il y a 50 autres semaines dans l'année, tu as 60 heures par semaine à travailler, ton training est un peu loin. Comment est-ce qu'on fait « in the moment » de donner ce guidance-là ?
François Lanthier Nadeau: C'est caricatural, mais je suis sur un sales call. J'ai Anna qui me fait une objection, puis la version service de ça, c'est quoi ? C'est quelqu'un qui est assis à côté de moi qui dit...
Patrick Monnot: Ouais, c'est ça, exact, exact. Oui, ouais, c'est ça. Ou ton manager qui te met sur mute, qui te dit, hey, c'est vrai dire ça, t'en passes pas très bien.
François Lanthier Nadeau: Mais est-ce qu'il y a aussi en toi, il y avait le désir de bâtir du produit tout court ? Tout court ? Ben oui, ben oui, 100%.
Patrick Monnot: Ben oui, ben oui. Le service, c'est pas aussi le fun.
François Lanthier Nadeau: c'est ça rien contre les gens en service out there mais vendre un produit c'est et là qu'est-ce qui fait que t'as les guts ou genre le coup de pied dans les fesses qui fait genre ok je vais le faire je vais builder le coup pour régler ce problème moi-même c'est une bonne question il
Patrick Monnot: n'y a jamais un bon moment et je sais que tout le monde l'a dit il n'y a jamais un bon moment et je pense que historiquement je crois être quelqu'un qui est relativement risk averse Je fais des coups calculés, pas de manière négative, mais je pense à mes affaires avant de faire un move. Comme je disais tantôt, ma carrière n'a pas été calculée, mais j'ai pensé à mes affaires. À un moment donné, je me suis dit, si je ne le fais pas là, quand est-ce que je vais le faire ? Il ne va pas avoir de meilleur moment. J'ai l'impression d'en prendre un pas de recul, l'impression d'avoir acquéri des connaissances, de l'expérience, de la crédibilité.
François Lanthier Nadeau: C'est un réseau.
Patrick Monnot: Je me suis dit, go, on le fait. pour une idée. Fait que là, j'ai commencé à travers plusieurs mois de penser à des problèmes auxquels j'ai fait face que je trouvais intéressants.
François Lanthier Nadeau: As-tu gardé ta job pendant ce temps-là ?
Patrick Monnot: Pendant 3-4 mois où je faisais les deux. Puis à un moment donné, j'ai dit, écoute, je pense que c'est important de se concentrer. Puis au lieu de... J'ai la misère en bon anglais, à la face. Fait qu'il parle des choses en moitié. Fait que j'ai l'impression que je faisais les deux à moitié. J'ai dit, ok, non, je vais y aller. Tu t'es quitté en repère ? Ouais, ouais, très bien.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, petit shout-out à Coveo, employeur certifié SaaSpasse. Coveo, c'est une plateforme d'intelligence artificielle pour entreprises à la fin point. Si vous voulez une solide carrière dans un scale-up d'ici qui sert des clients comme Saasforce.Com Xero, check them out sur sasspasse.com slash partenaires avec un S. Puis check in on the job board pour voir tous les postes ouverts. OK ? Back au pod. Puis quand t'étais dans cette phase-là, parce qu'il y en a plein qui écoutent le pod, d'autres qui vont se dire un petit peu comme, ah ben... Moi, je veux être entrepreneur, je veux régler un problème, mais genre, il faut que je l'identifie, le problème, puis avant de designer une solution, puis tout. Fait que t'as comme passé dans cette phase-là, t'avais-tu un process, ces mois ou semaines-là, de genre... « What the fuck am I going to solve ? » Ça ressemblait à quoi pour toi ?
Patrick Monnot: À travers, quand tu as plein de différents problèmes. Je pense que quelque chose que j'ai fait, c'est que j'ai fait des sprints. Ça a l'air con pour les product managers. Ils disent « Ah, un sprint ! » Mais je me suis dit que je me donne une semaine pour chacun des produits. Je parle dans chacun des problèmes. Pendant cette semaine-là, je parle au plus de monde possible. Je fais le plus de recherches possibles. J'essaie de m'aligner. 5-10 calls par semaine avec des gens que je connais ou dans mon environnement proche qui ont rapport à chacun de ces problèmes-là. Ça me donnait un peu un gut check. Après chaque semaine, je faisais comment ? Oui, non, ça fait-tu du sens ? Y a-t-il quelque chose ici ou non ? Après ça, je commençais avec une liste de 10 problèmes que je trouvais intéressants. Réduit, réduit, réduit, réduit. Puis là, je me suis dit OK.
François Lanthier Nadeau: Quel genre de questions tu posais à ces gens-là ?
Patrick Monnot: Au bout du compte, c'est t'essayer de comprendre leur day-to-day. C'est tout. Tu... Tu... Tu essaies de comprendre c'est quoi les challenges que vous faites face. Si tu avais un magic wand et que tu pouvais changer quelque chose, ce serait quoi ? Tu essaies juste d'avoir l'empathie avec leur day-to-day et les outils qu'ils utilisent, etc.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui fait que ces personnes-là te donnent leur temps pour discuter et t'informer ?
Patrick Monnot: Peut-être que je suis juste bien fin. Notion mais souvent, tu commences avec des gens dans ton réseau proche. Après ça, tu demandes des introductions à d'autres personnes. Mais je pense que, de manière générale, il y a des gens qui veulent te dire, pas en parler, ils ne veulent pas prendre du temps, mais si tu arrives et tu dis « je suis vraiment intéressé à parler à des gens dans ton domaine, intéressé à en apprendre plus, je suis en train de bâtir quelque chose ou je veux bâtir quelque chose là-dedans » , les gens vont prendre 20 minutes. C'est sûr que si je dis « viens me parler pendant 4 heures un samedi matin » .
François Lanthier Nadeau: 20 minutes,
Patrick Monnot: c'est ça ton... Oui, d'habitude, c'est un 20-30 minutes. Il y a un petit truc là-dedans. Si tu dis 30, ça a l'air gros, c'est 15-20 minutes. Après ça, ça finit tout le temps en parallèle, un peu plus loin. C'est le trick. Notion mais tu sais, c'est un 20 minutes où tu fais juste apprendre, mais tu... Tu ne suis pas juste sur une personne. Tu ne vas pas prendre quatre data points et te dire que tout le monde pense de la même façon, mais tu vas chercher des snippets à gauche et à droite. Tu mets ça ensemble. Tu fais comme s'il y a quelque chose ici.
François Lanthier Nadeau: Une fois que le leader clair dans les problèmes devient celui de P-Pod, qu'est-ce que tu fais pour tenter de valider ? OK, ça a l'air d'être un vrai problème, mais il peut-il y avoir un modèle d'affaires autour ? C'est quoi ton next step de validation ?
Patrick Monnot: Je pense que c'est là où tu commences à penser un peu à c'est quoi. Le problème, c'est quoi une solution potentielle ? C'est une direction de solution potentielle. Ça a l'air de quoi ? On va faire des petits mock-ups, etc. Puis c'est là que tu vas aller. Ce que j'ai fait, c'est que je commençais à parler du monde, mais pas en mode exploratoire, pas en mode, « Hey, je suis intéressé par le monde des ventes, parle-moi de ton idée, mais hey, je suis en train de travailler sur quelque chose, je serais intéressé à avoir ta perspective, si c'est intéressant pour toi. » Tu y vas un peu plus en mode vente.
François Lanthier Nadeau: Les mêmes personnes,
Patrick Monnot: certaines fois ? Des fois, les mêmes personnes, dépendamment de la conversation, mais des fois, c'est du monde différent. Dépendamment si les gens à qui tu parlais, c'est les gens à qui tu vas vendre. Ça permet un peu de valider encore plus. Après ça, tu regardes un peu plus le marché en tant que tel. C'est là que tu regardes les compétiteurs, c'est là que tu regardes des succès. Est-ce que c'est un milieu qui est saturé ? Est-ce qu'il y a du capital qui va là-dedans ? Est-ce que les gens vendent ça ou c'est tout gratuit ? Commencer à expander un peu l'aperture. de connaissances sur le domaine, le milieu ou l'industrie. Puis après ça, une fois que tu as l'évaluation sur le produit, tu commences à partir, puis tu fais des petits MVP. C'est un effet boule de neige au bout du compte.
François Lanthier Nadeau: Deux questions. Tu savais-tu que tu voulais du financement pour construire ça ? Puis est-ce que tu étais seul au départ où il y avait des co-founders ?
Patrick Monnot: Je pense que je baignais aussi dans cet environnement-là de VC et d'investisseurs. Tant qu'à moi, c'était un peu un no-brainer. pour être bien honnête, je me dis que c'est soit que je bâtis quelque chose relativement rapidement puis ça devient quelque chose de big ou it dies quickly. Mais je n'avais pas le goût nécessairement de comment... Patrick qu'encore une fois, avec un peu de self-awareness, je savais que comme tu dis, 90% de chances que ça ne marche pas. C'est des stats. Je me dis bon, je vais apprendre puis ce n'est pas juste one shot at it. Si ça va, j'en fais une autre. Puis j'en fais une autre. Puis je vais continuer à faire des startups toute ma vie. Le plus rapidement que je peux. soit avoir du succès ou apprendre et recommencer, le mieux c'est. Fait que je me suis dit, la meilleure façon de faire ça, c'est avec du capital de risque, avec des investisseurs. Puis j'avais beaucoup d'amis aussi qui étaient allés dans cette voie-là, qui sont partis de leur propre compagnie, qui ont eu du capital de risque en financement. Fait que je me suis dit, OK, bien, it feels like the right fit, puis c'est ça. Puis quand j'ai répondu à ta deuxième question, j'ai commencé avec un co-founder.
François Lanthier Nadeau: OK.
Patrick Monnot: Un gars que j'avais rencontré sur YC Startup School, on s'était bien entendu. Finalement, les choses n'ont pas marché et on a part ways. Mais c'est sûr que tout seul, ça aurait été plus difficile. C'était la personne technique. J'ai un background technique, mais je ne suis pas un développeur. J'avais besoin de quelqu'un un peu comme pilier technique.
François Lanthier Nadeau: Puis, par le moment, les caractéristiques de cette industrie-là de B2B Sales en tech, parce que j'ai comme l'impression que c'est, que ce soit les gangs de ce monde, les grains, même les CRM, les coachs, c'est tellement une fonction critique, parce que le go-to-market est de plus en plus important, l'efficacité de tes dollars de plus en plus importante. J'ai comme l'impression que c'est une fonction, la vente, qui se fait fucking bien. C'était quoi ton take là-dessus ? T'avais-tu l'impression que c'était crowdé ?
Patrick Monnot: Avec le marketing tech, c'est le plus saturé des milieux out there. Peut-être en close-to-earth, tu vas avoir le HR tech. En tout cas, c'est tout très, très saturé. D'une certaine manière, tous les milieux sont relativement saturés. Il y en a un peu plus que d'autres. Mais je pense que ce qui est intéressant avec la vente, c'est la proposition de valeur du produit. c'est pas la réduction de la majorité des produits du moins c'est pas la réduction de coût c'est plus de dollars ça je pense que ça rend les gens très très ouverts à avoir des nouvelles solutions les gens en vente ils veulent avoir un edge pour dire qu'est-ce que je peux faire pour avoir plus de dollars c'est un pitch qui est facile mais c'est aussi une trame sonore de proposition de valeur qui est relativement la même tout le temps si t'arrives à quelqu'un qui te dit je vais t'aider à faire plus de sous les yeux vont rouler derrière la tête faire comme un huitième que j'entends dire ça Mais c'est un marché qui est très, très saturé. Par contre, quand tu commences à comprendre le marché, tu te rends compte qu'il y a une chaîne de valeur en vente. Tu as un processus, un funnel, que ce soit l'identification de lead, que ce soit la qualification de lead, du call call, du prospecting, le pipeline management, du forecasting, du conversation. Le marché reste segmenté. Il est très saturé, mais très segmenté. Puis après ça, tu as un processus de vente, mais tu as aussi des différents personas. Tu as des gens en particulier qui ont des rôles différents, qui ont des priorités différentes, etc. À travers, oui, mon expérience chez Zinnia mais aussi en parlant aux gens, c'est là que j'ai une meilleure compréhension de comment est-ce que le rôle d'un BDR, d'un Business Development Representative, est différent qu'un Account Executive, qui est différent qu'un Account Manager. C'est quoi leurs problèmes à eux ? C'est quoi les outils qu'ils utilisent ?
François Lanthier Nadeau: Est-ce que Pod vise un de ces personnels plus spécifiquement ? Oui,
Patrick Monnot: avec nous, on se concentre vraiment sur le Pipeline Management. Fait que t'es un Account Executive, t'as 20, 30, 40 deals. et ton day-to-day, ce n'est pas de faire du call-call, ce n'est pas d'avoir des leads, c'est que tu as des opportunités qui vont prendre 3, 4, 5, 6 mois à closer.
François Lanthier Nadeau: Tu es là pour closer.
Patrick Monnot: On les aide à closer plus rapidement, exactement. Le sourcing world, c'est encore plus saturé. Quand tu regardes, il y a tellement de joueurs qui vont là-dedans. Justement, on s'est rendu compte, pour les accounts executives, pour le pipeline, il n'y a pas tant de joueurs que ça. C'est là qu'il y a une valeur économique vraiment importante parce que tu mets... beaucoup de compagnies qui mettent vraiment beaucoup de sous pour sourcer des leads. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de sous. Puis après ça, ils mettent ça sur le plateau d'un camp d'executif, puis ils font « best of luck, try to close it now » . Puis là, on se dit, si on est capable de faire même 2 % d'amélioration sur ta capacité de closer, ou t'es capable de closer 5 % plus rapidement, ça, c'est la valeur économique directe pour les organisations.
François Lanthier Nadeau: Puis le fait que ça soit, je mets peut-être la charrue à la main des bœufs, mais le fait que ça soit un… stacké d'outils différents qui ciblent différents endroits de la fonction de vente ou même de la compagnie. Ça t'ouvre-tu un play et une porte de commercialisation via intégration avec certains de ces outils-là ?
Patrick Monnot: Oui, beaucoup. Patrick que que ce soit les CRM ou les gangs de ce monde, nous, aujourd'hui, on s'intègre avec tous ces outils-là. On a une batterie d'intégration. On n'est pas encore rendu au point où on va utiliser ces joueurs-là pour la commercialisation. on fait partie de leur marketplace respectif c'est un canal de distribution pareil pour tous oui absolument, on n'a pas encore juste tap c'est quelque chose qu'on veut faire mais c'est pas juste un good to have, c'est nécessaire d'intégrer à ces joueurs-là parce que sinon tu vas à une compagnie tu fais, hey ben yet another tour, puis c'est pas connecté les gens n'ont aucune patience ou appétit pour ça puis
François Lanthier Nadeau: Que ce soit dans ton customer development ou genre quand tu commençais à faire tes maquettes pis tes premières ventes, est-ce que t'avais des intuitions par rapport non seulement au persona à l'horizontale, mais comme au type d'industrie à la verticale, alors que tu t'étais étudié ? Moi, c'est sûr que genre avec les SaaS, highly competitive, highly funded, c'est là que ça va marcher pas, d'où que t'étais même pas là-dedans.
Patrick Monnot: Ben ouais, quand même, parce que... Encore une fois, il y a un autre axe à tout ça, qui est le type de vente que tu fais. Il y a une différence entre un one call close, une vente transactionnelle, puis une vente qui prend six mois, une vente qui prend deux ans, une vente qui vaut 1,5 million en valeur annuelle ou qui vaut 50 $. Oui, dès le début, on voyait que le problème d'efficacité qu'on essayait de résoudre, c'était applicable pour les compagnies qui ont un processus de vente qui est un peu plus complexe. Ce n'est pas deux semaines pour closer le deal. Ça prend trois, quatre, cinq, six semaines jusqu'à un an. Par contre, il n'y a pas... J'imagine que c'est là que tu t'en vas. Il n'y a pas une industrie en particulier. Dans toutes les industries, dépendamment de ton produit, de ton modèle d'affaires, ça peut être plus ou moins long comme processus. Ça rend la mise en marché des fois un peu... Ça te demande de faire un peu plus de recherches pour les compagnies que tu veux.
François Lanthier Nadeau: Notons dans la user base, si je prenais un snapshot, en ce moment, il y a-tu des... Des trends ou c'est assez diversifié ?
Patrick Monnot: Notion mais ça reste des compagnies qui ont des sales motion qui sont plus longs, avec des valeurs de contrat plus élevées, surtout du tech en ce moment, entre 50 employés et 1000 employés environ.
François Lanthier Nadeau: C'est un peu là-dedans. Ce n'est pas du monde qui est seulement dans le health tech. Notion
Patrick Monnot: pas vraiment.
François Lanthier Nadeau: C'est peut-être qu'il n'y aura jamais besoin non plus.
Patrick Monnot: L'hypothèse à la base, c'est que tu vendes un MRI machine ou un... un SaaS à 50$, la vente, c'est de la vente. Ton processus, ton approche va être la même. Au bout du compte, tu identifies des gens, t'assures que tu rencontres les bonnes personnes, leur dis les bonnes affaires, travaille avec eux, close the deal. Après ça, ce que tu vas dire va être différent. Tu vas avoir un moral, tu vas poser des questions différentes, les gens vont être différents, mais ça, ce blueprint-là, reste le même que tu vendes.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est fair de dire que... pas d'être horizontal comme ça. Oui, absolument. Pour cette fonction. Oui, exactement.
Patrick Monnot: Et je me gratte encore la tête et je me dis, est-ce qu'il y a un play vertical en particulier ? Mais j'ai de la misère à voir comment est-ce que ça modifie le produit. D'un point de vue de mise en marché, c'est un peu différent. Mais après ça, c'est quand je me demande, je mets mon chapeau de produit et je fais, est-ce que mon produit est différent si je vends à Adderall Tech ou à Tech ?? Ah,
François Lanthier Nadeau: puis t'en as unis il y a trois ans. Ça se peut qu'un moment donné, on s'aide. Puis moi, j'ai pas de... pour ou contre par rapport à la verticalisation. C'est juste tout le temps quelque chose qui m'intéresse vraiment de voir comment les founders pensent à ça. Tu vends un tool de vente.
Patrick Monnot: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il y a plein d'autres tools de vente.
Patrick Monnot: Oui.
François Lanthier Nadeau: À quel point, mettons, les compétiteurs directs ou indirects jouent un gros rôle dans tes pitches à toi ou ceux de ton staff, mettons ?
Patrick Monnot: Je pense qu'il faut que tu l'adresses, ce point-là, parce que sinon, tu ne veux pas être pris de court. et tu ne veux pas que les gens te disent « Ah oui, mais on a cet outil-là qui fait la même affaire. » Gong, c'est un outil de...
François Lanthier Nadeau: On explique au moment.
Patrick Monnot: Gong, en fait, ça enregistre tes appels. Si vous avez eu un petit bot qui joint votre appel Zoom ou Gong Meta souvent, c'est Gong qui va enregistrer les appels, qui va prendre le transcript, qui va offrir des recommandations sur comment l'appel... C'est mieux de se passer. Tu as trop parlé, tu n'as pas assez parlé, etc. Ça, par exemple, s'il y a des gens qui disent « Ah, mais mon... » Tu parles d'intelligence, tu parles de vente, j'ai cet outil-là, etc. Je pense qu'il faut être très proactif et adresser le fait que voici comment on joue avec ces joueurs-là. On n'est pas une compétition. C'est pour la raison pourquoi c'est un des premiers outils avec lesquels on s'est intégrés. Je pense qu'il faut parler de ces intégrations-là parce qu'au bout du compte, je pense qu'ils vont être sceptiques. C'est un autre outil. Après ça, c'est de vraiment articuler outre les outils. Sinon, tu te rends dans un rabbit hole. de features, de comparisons, puis de parler d'outils, ben tu dis, voici le problème que t'as. Est-ce que t'as ce problème-là ? Oui, non. Si c'est le cas, oui, on peut parler, sinon, ben, bonne fin de journée. Mais si oui, t'as ce problème-là, pourquoi est-ce qu'il n'est pas réglé aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu fais pour le régler aujourd'hui ? Puis tu peux même dire que tu utilises tel ou tel outil. Est-ce qu'il résout ce problème-là, oui ou non ? Est-ce que c'est un problème qui est assez important pour toi ? Si oui, ben, voici comment on peut t'aider.
François Lanthier Nadeau: Mais t'as-tu des... ce que j'essaie de voir, c'est le niveau de... Tu as comme un scale de genre problem awareness versus solution awareness. Ce que j'essaie de voir, c'est si ces vendeurs-là auxquels toi tu pitches, ces account executives-là, est-ce qu'eux sont très solution aware de pas nécessairement juste pas, mais d'autres trucs ? Est-ce que tu tombes dans le... Est-ce que ça fait partie du challenge d'avoir à te pitcher contre quelque chose qui règle pas mal le même problème que toi ?
Patrick Monnot: Je pense que... C'est intéressant que tu dis le problem awareness, le solution awareness, parce qu'on a shifté au courant des derniers mois d'une approche qu'on vendait aux executives, on vendait aux contributeurs individuels.
François Lanthier Nadeau: Celui qui va l'utiliser.
Patrick Monnot: Puis on s'est rendu compte que ces gens-là n'ont pas nécessairement le biggest problem awareness par rapport au problème. Tu sais que tu peux t'améliorer, mais est-ce que tu vas faire quelque chose pour t'améliorer nécessairement ? C'est un peu plus difficile sur l'ego. On va parler aux managers maintenant où leur day-to-day c'est vraiment d'aider les reps à être plus efficaces. Mais oui, pour ton point, je pense que Quand on reste à haut niveau et on parle de la proposition de valeur, c'est facile de coller plein d'autres outils à ça. C'est vraiment en allant dans les détails. C'est pour ça qu'on prend le temps dans nos pitchs, dans nos appels d'introduction, on fait comme, parle-moi de ton processus. Parle, parle, parle, parle, parle. Dis-moi comment SaaSpasse, etc. Puis là, c'est là que tu restes loin des buzzwords, des généralités, comme le copilot, parce qu'au bout du compte, ça ne capture pas vraiment l'essence du problème. Oui,
François Lanthier Nadeau: puis je pense aussi que... Tout le monde a des perspectives différentes d'un même concept. Des buzzwords ou des techniques, des termes techniques. Des fois, c'est comme si tu parles la même langue, mais tu ne te comprends pas. Exact.
Patrick Monnot: Mais après ça, les gens sont un peu butthead, ils sont dans leur tête, ils ont fait leur perspective, ils ont une opinion.
François Lanthier Nadeau: C'est un bon conseil de vente ce que tu nous amènes. Ramène-toi au problème de la personne, son day-to-day, puis tout ça. Après ça, tu sors par le retour de produit. Oui,
Patrick Monnot: c'est ça. Mais s'il n'y a pas un mutual understanding sur le problème, c'est un non-starter.
François Lanthier Nadeau: Puis le fait de bouger sur les directrices, directeurs de vente ou gestionnaires d'équipes de vente, je ne sais pas ce qu'on leur dit. Ça peut-tu amener un challenge d'adoption dans les account executives, donc les vendeurs, parce que ça serait une solution qui serait présentée un peu top-down, qui dessine la hiérarchie ?
Patrick Monnot: C'est vraiment intéressant comme question, parce que dans les derniers trois mois, on a pensé beaucoup par rapport à ça. Au contraire. ça aide l'adoption. Du moins, c'est un peu l'hypothèse qu'on est en train de prouver. Quand tu t'en vas à des account executives, des sales reps, ils sont très, très, très occupés. Extrêmement occupés, toujours.
François Lanthier Nadeau: Je me rappelle chez Douda, quand j'arrivais avec mes assets de product marketing pour le nouveau produit, ils étaient content. Take a walk. C'est ça,
Patrick Monnot: va-t'en.
François Lanthier Nadeau: Tu me demandes une heure.
Patrick Monnot: Pour voir un truc. C'est ça, mais ils sont très occupés. Leur attention span pour la nouvelle information est quand même petite. Si tu t'en vas à eux, puis on l'a fait. La majorité de nos utilisateurs, ils sont excités par le produit, mais entre ça, puis utiliser le produit une fois, puis revenir à chaque jour, puis créer une habitude, ça, c'est possible, mais c'est autant d'efforts que d'aller chercher un manager. Le truc, c'est qu'un manager, d'une certaine manière, il peut le push. Dans l'influence, maintenant, team, on utilise ce produit-là, mais ça a été important pour nous de différencier le produit de cette motion-là. Il y a beaucoup trop de produits out there que c'est pour le manager. En fait, c'est dit que c'est pour le membre de l'équipe, mais c'est pour le manager. C'est juste une façon d'avoir un big brother, de voir ce qui se passe. Puis là, c'est là que les gens font comme, « Je n'ai pas le goût d'utiliser ton produit. Je ne vais pas me faire chier à utiliser ton produit juste pour ton bénéfice. Moi, ça ne m'aide pas. » Puis en vente, au bout du compte, c'est le quota. Les reps, ils veulent closer. Peu importe ce qui rentre à travers ça, qui est contre-productif, ils vont brosser ça du coin. Ça fait que c'est vraiment intéressant de dire que oui, on va parler au manager, mais très rapidement, on veut parler au rep parce qu'ultimement, on résout un problème pour eux. C'est important d'avoir leur buy-in, mais on fait un peu un court-circuit dans l'adoption en disant, manager, on va travailler avec toi pour ton équipe. Ça fait que c'est une dynamique qui est assez intéressante, qui peut être un peu complexe et nuancée, mais concernant le produit.
François Lanthier Nadeau: En termes de pouvoir décisionnel, j'imagine qu'ils sont plus proches de la décision que les managers aussi. Ça fait que t'inquiète. tu sauves du temps de l'autre bord. Patrick que si tu vas bottom-up, puis tu as tes champions, tes users individuels, puis qu'ils doivent faire les pitchs, puis qu'on manque les managers, c'est des défis des deux bords,
Patrick Monnot: mettons.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment hâte de voir comment tu as pensé à ça et évolué.
Patrick Monnot: C'est pour ça qu'on ne va pas nécessairement, dépendamment de la grosseur de l'entreprise, on ne va pas avec le CRO nécessairement. Premièrement, eux, ils se font bombarder. Tout le monde veut avoir leur attention. Mais c'est aussi que ton middle manager, il est beaucoup plus, comme je disais tantôt, proud and aware. Lui, il sait, il travaille au jour le jour avec le rep, il va sur les appels, il fait la stratégie du deal, etc. C'est un peu un juste milieu sur cette personne-là qui comprend le problème, travaille avec notre utilisateur, mais aussi si jamais on va commencer avec une équipe de 10 reps, par exemple, puis il est bien content, ça va être un champion interne beaucoup plus efficace pour après ça aller parler au CRO qu'un rep. Ça fait un an qu'il est dans la compagnie, qu'il a 25 ans, puis qu'il fait « j'aime beaucoup cet outil-là, est-ce que tu peux ? » dépenser 50 000 $ pour une de la compagnie, le CEO va prendre une marque.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est cool. La leçon pour le monde qui écoute, c'est un peu genre, trouve ton way in et la façon la plus efficace d'arriver à une décision et une adoption. Il y a différents way in dans différentes compagnies. En tout cas, c'est vraiment un bon case study. J'ai l'impression que, vu qu'on a parlé pas mal de l'acquisition, je vais quand même continuer dans les trucs que je voulais te poser là-dessus. Je vais les poser. Outils de vente pour les vendeurs. I guess que vous faites de la vente. C'est ironique. Est-ce qu'en termes d'acquisition, votre go-to-market est principalement concentré autour de des motions de vente ou vous essayez d'autres trucs aussi ?
Patrick Monnot: Je pense que dans l'industrie de la vente, ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont très aware quand ils se font vendre quelque chose. Je pense que il faut que tu aies une qualité d'approche de vente qui soit très bonne, sinon ils ne vont pas nécessairement te respecter juste parce qu'ils vont voir ton pitch et faire comme non, tu ne vends pas bien. je veux pas parler et c'est sûr qu'on utilise beaucoup de bandes outreach c'est ce qu'on call c'est bon vieux envoyer des courriels et c'est ce que jean linkedin email puis faune l'indéniable qui font on vient de donner dans l'équipe un an et puis ils m'ont un peu ouvert les yeux sur le court calling ok ça fait pas un peu le court calling des fois et c'est à lui dit pick up the phone C'est plus facile. Avant, on me disait, pick up the phone. C'est plus facile d'avoir une réponse comme ça, c'est clair. Fait que, tu sais, on travaille ensemble puis là, je commence à être un peu plus à l'aise, disons, mais on a tout ça. Fait que, tu sais, multi-channel, qu'on s'en va chercher dans LinkedIn, Appel, Couture.
François Lanthier Nadeau: Mais toute la vente directe.
Patrick Monnot: Toute la vente directe, oui. Puis l'approche, c'est d'être un peu plus consultatif. Oui, pas très, hey, utilise mon produit, c'est bon pour toi, mais dis, hey, est-ce que tu as ce problème-là ? C'est intéressant, on peut peut-être faire quelque chose, parlons-nous, mais contrebalancer ça avec... Contrabande, c'est ça, le outbound avec du inbound. Faire du SEO, faire du contenu, faire des podcasts, créer un peu le brand awareness avec les gens sur LinkedIn, sur YouTube, etc. C'est un travail de longue haleine, ça n'amène pas à la conversion directe, mais si tu ne commences pas tout de suite, quand ça va être le temps de l'avoir, tu vas déjà être en retard, disons.
François Lanthier Nadeau: As-tu une personne dédiée à ça ou c'est comme « here and there » , la liste de génération plus « inbound » ?
Patrick Monnot: Oui. On a un « content specialist » , une fille de Montréal, incroyable, qui travaille avec nous deux jours par semaine. Elle travaille sur des « social posts » , elle va travailler sur des blogs, sur des vidéos, etc. Moi, j'en prends aussi, que ce soit pour mon propre LinkedIn, que ce soit pour des blogs ou des vidéos, du « product marketing » de manière générale. Puis on commence à travailler avec une firme de SEO puis de Paydads, de PPC, qui nous aide aussi à...
François Lanthier Nadeau: Montréalise ?
Patrick Monnot: Montréalise, oui. C'est un freelancer indépendant. Ça, c'est assez intéressant. Je pense que c'est important d'avoir un certain volume d'efforts pour que ça commence à marcher. Récemment, on s'est dit qu'il faut commencer à mettre un peu de sous là-dedans.
François Lanthier Nadeau: Le staff, ça ressemble à quoi en termes de split de départ ?
Patrick Monnot: On est 8-9. On a cinq ingénieurs, trois full stack, deux. Ça fait que c'est principalement des ingénieurs ou du monde technique. On a un business development lead et un en temps partiel content specialist.
François Lanthier Nadeau: Quand je vois ta face sur LinkedIn, quand je vois ta face sur LinkedIn, sur des recorded calls, il y a deux ou trois autres causes, tu parles à des gens de vente, plein d'affaires. C'est-tu... C'est-tu costant ? pourquoi tu ne likes pas tout le temps non non j'apprécie je pense que ça fait aussi que tu restes up of mind pour plusieurs personnes mais c'est-tu ton propre pod c'est-tu un pod que tu organises avec d'autres membres c'est-tu juste des théories de webinaires qu'est-ce que je vois parce que je suis busy as fuck je ne prends pas tout le temps le temps de l'écouter comme il faut oui oui oui écoute on voulait faire on
Patrick Monnot: a commencé à faire des vidéos cast des podcasts qui s'appellent le pod cast On se ferait très, très smart. On se ferait très, très intelligent. C'était très drôle. Notion mais en ce moment, ce n'est pas très, très structuré. Surtout en vidéo. On a des ambassadeurs. On dit, veux-tu se prendre une heure ? On va parler d'un sujet intéressant. On va faire un LinkedIn live avec 4-5 personnes. On va discuter de sujets qui sont intéressants. Je pense que d'une certaine manière, au lieu de mettre trop d'efforts dans on va essayer de brander ça puis de faire quelque chose à travers ce concept-là de vidéo, etc. Le but, c'est d'avoir... Je pense que c'est une façon extrêmement... facile ou efficace pour parler des sujets qui sont intéressants, véhiculer une animation très efficace, puis d'une manière qui résonne avec les gens, le vidéo puis l'audio. Fait que, tu sais, se booker une heure, prendre une heure avant pour... Tu sais, se booker une heure pour discuter avec quelqu'un, c'est facile. Prendre une heure pour penser à ce que tu veux discuter, c'est facile. Puis après ça, tu as du contenu que tu vas pouvoir, tu sais, syndicate over and over again. Récycler, par exemple. Éventuellement, tu sais, de... d'utiliser sur LinkedIn, d'utiliser dans ton propre blog, ça va être des SEO, d'utiliser sur YouTube, faire des shorts. Il y a des façons un peu d'engineer ce processus-là pour que ce soit relativement facile ou pas trop time-consuming. Par contre, ce n'est pas la meilleure qualité. Mais je pense, comme tu disais tantôt, la qualité audiovisuelle, ce n'est pas le plus important. Je pense que le sujet résonne beaucoup plus avec les gens. C'est ça sur quoi on se concentre.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, pour février, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives, courriel, chat, SMS, DM, tout est là-dedans. Ils sont à la recherche d'un WinDev front-end pour faire évoluer le UI UX de leur application. La fourchette de solaire, entre 90 à 150 000 CAD par année. On cherche ici une tête technique avec un flair pour l'esthétique et quelqu'un d'autonome qui a juste chipé du produit et qui est capable de le faire sans un gros encadrement rigide. Mais Siv, c'est de la bombe comme produit. On l'utilisait chez Snipcart, on l'utilise encore chez SaaSpasse. La compagnie est cool, le poste a comblé aussi, donc sautez là-dessus. Vous pouvez voir mon entrevue avec Phil Lehoux, le co-founder, dans le lien, dans les show notes, le lien Job du mois. Sinon, vous pouvez juste aller sur sarsapass.com slash lajobdumois, avec un S, sans tirer. Cheers ! Le content, man, c'est... Maintenant qu'on fait de l'analogie du surf, la clé, c'est de rester dans l'eau. La clé, ce n'est pas d'avoir la meilleure shape musculaire, d'avoir la meilleure planche ever, de sentir le vent. Notion tu vas en chier plein de vagues, mais la clé, c'est de rester dans l'eau, puis un moment donné, tu vas pogner des vagues qui vont t'amener vraiment loin. Avec le podcasting, c'était Antoine de J7 Meta et du Patrick Croissance qui m'avait déjà dit ça. On avait parlé quand je commençais. Il m'avait dit, je pense qu'il l'a même dit sur un pod public. Tu pourrais penser que tu devrais te concentrer sur la qualité, Mais si tu ne construis pas l'habitude de consommer ton contenu, puis la confiance de « Ouh, eux autres, ils show up à chaque semaine dans mon feed » , t'es quasiment mieux de te concentrer sur la quantité que la qualité au début.
Patrick Monnot: Il y a une barre à avoir. Évidemment.
François Lanthier Nadeau: Il y avait le press-pass, ça a été ça. 100% avec Snipcart, notre blog, c'était ça, 100%. Tu veux juste être là, dans l'eau. Puis ça te fait flexer le muscle de chipper... ... préparer du contenu, le produire, le promouvoir. Puis, faire ces reps-là, comme tu dis, ça crée une notoriété thématique, qu'ensuite, tu peux utiliser sur ton site web si tu veux booster ton SEO. Tu peux, genre, parler de syndication, c'est-à-dire le mettre dans différents canaux. Tu peux recycler ça avec les transcripts de ce monde. Ça peut devenir du contenu écrit. Moi, pourquoi je prends une grosse intervention comme ça, c'est il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de founders qui ont une expertise produit ou d'industrie très forte. puis qu'ils voient ça comme une montagne, puis ils ne prennent pas le temps de faire un minimum de founder marketing, alors que tu l'as dit, straight up, c'est pas si rough, puis tough, genre. Ça peut avoir un bon upside. Je trouve que c'est une belle leçon.
Patrick Monnot: Je pense qu'il y a des gens qui sont aussi un peu, je pourrais prendre LinkedIn comme exemple, qui sont un peu gênés.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Patrick Monnot: Ils ne veulent pas faire un post, avoir l'air con un peu, mais je pense que, comme tu dis, c'est un muscle à s'habituer. On a un advisor à Pod, depuis le début, que lui, il y avait... je ne sais pas moi, 3-4 000 followers sur LinkedIn. En vente, il y a beaucoup de sales influencers qui, pendant la pandémie, se sont rackés des bons followings. Mais lui, ce qu'il fait, c'est un gars, c'est un fractional CRO. Il a trois compagnies. Il fait du consulting. Il va être très, très occupé. Il se boucle une heure par semaine et il fait ses pauses pour la semaine.
François Lanthier Nadeau: Oui, exactement.
Patrick Monnot: Il lance ça et il est rendu à 15-20 000 followers. Followers, ça ne veut pas dire grand-chose, mais c'est... Oui, Fernando,
François Lanthier Nadeau: parce que c'est un proxy de ta capacité dans le bruit pis aller avoir de l'attention pis builder du produit oui c'est encore tough mais c'est de moins en moins tough pis c'est de plus en plus démocratisé ce qui est fucking tough c'est distribuer fait que si t'as une audience pis SaaSpasse c'était ça mon play au début c'était de dire genre si je m'en refais un je vais être monde de rire je vais avoir déjà une audience mais là au final je suis tombé en amour avec le média pis la communauté tout court pis je me dis j'y vais à l'île non SaaSpasse mais tout ça pour dire que d'avoir une audience pis une voix qui est entendue c'est méga valuable
Patrick Monnot: Exact. Puis, je pense, comme tu dis, le point important, c'est consistency. C'est faux que tu... Moi, j'ai 20 minutes dans mon calendrier à 7h30 du matin, puis je dis, je vais écrire mon post pour la journée. Puis j'en fais un, puis on a des trucs préparés, puis ça aide beaucoup, mais tous les jours, je fais un petit quelque chose. Ça peut être un truc plus sérieux, tout le leadership. Ça peut être, hier, j'étais à un dîner avec des gens d'une communauté, prendre une photo, partager, trois lits. Exactement, exactement. Fait que tu sais, je pense que ça revient à ça, il faut juste ça, go out there. puis tranquillement, on va avoir un effet boule de neige qui va, tu sais...
François Lanthier Nadeau: Puis accepter de pas être trop léché, polish. Ah ben oui. Première fois que tu vas au gym, que tu vas nager, whatever, genre, man, t'as de l'air piment. T'as de l'air de moins en moins piment au feu à mesure que tu rêves.
François Lanthier Nadeau: C'est la première fois que je bouge des piments. Je pleure.
François Lanthier Nadeau: C'est un des préfets. Fait que là... Parfait, tu as répondu beaucoup à ma question sur ton utilisation de LinkedIn. Je suis content parce que ça donne un vrai exemple. Le monde pourra voir s'il s'en aspire ou pas. LinkedIn ou pas. Toi, ta crowd, ta cible est là aussi. Ça fait du sens.
Patrick Monnot: Tu avais été sur Reddit. J'avais été sur Reddit. Exact.
François Lanthier Nadeau: Reddit, do not sleep on Reddit. Il y a moyen de te faire ramasser. En parlant de vagues. Il y a moyen de se rendre un crise de bouillon sur Reddit. Avec Snipcart on a généré... tellement de trafic qui venait de referral de Reddit, ça n'avait pas de sens. Souvent, j'essayais d'engineer un pseudonymous account qui, genre, parlait dans une communauté de plein d'autres affaires, shareait des links de plein d'autres sites. Une fois sur dix, je parlais de Snapcard, puis des fois, je prenais un first page, puis je disais « Yes » . Des fois, je me faisais le shadowbang.
François Lanthier Nadeau: Souvent, les fois qui généraient le plus de trafic, c'est que, genre, c'est même pas moi. t'aimais pas moi t'aimais pas ma team c'était un random Reddit users qui avaient genre posté sur AirJavaScript connaissez-vous ça telle affaire ou tel blog post pis là bing ça explosait en même temps on faisait du contenu chaque semaine fait qu'on remportait la surface d'exposition de ce
Patrick Monnot: genre de win là même chose quand on avait fait Hacker News quand on avait fait Product Hunt c'est pas nous l'ingénieur mais on était là mais c'est la fondation c'est vous qui l'avez bâtie pour être capable d'animer ça ça je pensais la le pouvoir de ce network-là. For sure.
François Lanthier Nadeau: All right, man. Je vais pivoter un temps. Juste vite, pour finir sur le produit. Pricing, malheureusement, ça ressemble à quoi ?
Patrick Monnot: Subscription base. Par siège, par mois. Par siège, par utilisateur, par mois. Tu peux payer upfront pour l'année, etc. C'est le plus... Je pense qu'il y a des façons dans le futur qu'on va vouloir, considérant qu'on utilise de l'intelligence artificielle, de rajouter un peu du tokenization comme ça ou usage base, un mélange des deux. Tu as le droit à... 10 000 tokens dans ton mois. Si tu passes à travers, tu peux payer 20 $ de plus. Ça peut être possible. Je pense que c'est la manière de protéger un peu ta marge opérationnelle pour éviter que ça aille dans les poches d'OpenAI, d'Aphidia.
François Lanthier Nadeau: Jusqu'à ton état de résultat GPU. C'est ça, exact. A-1000.
Patrick Monnot: Hey, dude, man.
François Lanthier Nadeau: Je pense que juste ça, ça va être une fucking business en soi, d'être capable d'optimiser tes...
Patrick Monnot: Ben oui.
François Lanthier Nadeau: Quand le monde va déployer Atikail sur les infras d'Opening Eye, on a un nouveau partner dans SaaSpasse, qui commence l'année prochaine, Unicorn Cloud, qui a des pro AWS. Le cache qu'ils peuvent sauver, parce que nous autres, tous nos web apps, il n'y a pas beaucoup de devs qui veulent faire du gros DevOps, style genre à la journée. Avec quelqu'un,
Participant 3: on a un sous-sol.
François Lanthier Nadeau: Ils arrivent, ils connaissent la machine bord en bord, ils sauvent du cache. Mon point est que le même play pour du ML,
Patrick Monnot: du l'infrastructure il va être là aussi ça commence déjà il y a de plus en plus d'outils écoute je me souviens début 2023 à chaque semaine j'étais sûr je followais 4 podcasts j'avais 4 newsletters parce qu'à chaque jour il y avait quelque chose qui se passait c'était dans le moment où c'était un hockey stick de nouvelles c'est qu'il y a d'un jour à l'autre le modèle à être différent tu vas avoir des modèles fine tune, des petits modèles des modèles de etc etc c'était un C'était un moment ultra excitant. C'était stressant aussi.
François Lanthier Nadeau: Moi, j'ai trouvé ça stressant. Patrick que j'ai malheureusement le réflexe de... Je travaille là-dessus, mais comme m'imaginer le pire. Puis là, moi, je me lançais. SaaSpasse. Il y aura plus de tasses dans un an. Vraiment pas.
Patrick Monnot: T'as hâte de parler avec un robot.
François Lanthier Nadeau: Notion mais je pense que c'est des technologies qui mergent complètement ensemble. Je pense qu'on verra où ça nous mène tout ça. Mais c'est ça.
Patrick Monnot: Moi, je suis un optimiste. Moi, je suis un optimiste.
François Lanthier Nadeau: Je pense que ça va. Ça sert à quoi d'être un pessimiste, dans le fond ?
Patrick Monnot: Pas grand-chose, ouais, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Peux-tu vraiment arrêter le train ? Le train est parti de la station, Big. Même si c'était des pancartes qui disent... Notion non, c'est ça. Faut pas,
Participant 3: non. Restons humains.
François Lanthier Nadeau: Mets-toi dans le train et dis, on va tweaker ça, on va essayer d'aller par là. Je suis comme... La vie comme pessimiste, c'est de l'art.
Participant 3: C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Patrick que si le train pourrait exploser... Might as well enjoy the ride pendant que je suis bien.
Participant 3: Toi, tu es levé le matin. Oui. Ça va être... Tu as vu que ça pète.
François Lanthier Nadeau: Je crois que c'est ça. Oui,
Participant 3: regardez par la fenêtre. Tout est un peu super.
François Lanthier Nadeau: J'ai le goût qu'on pivote sur le funding. Patrick que là, on a dérapé complètement sur le produit et j'adore ça. Je suis vraiment content. Et le marketing. Funding, c'était-tu comme... Déjà, c'était dans ta tête day one. Quand est-ce que tu as commencé à mettre des efforts de toi en tant que founder CEO ? OK, laisse-moi aller pitcher, laisse-moi monter mes decks, laisse-moi cogner à des portes.
Patrick Monnot: Je pense que tu as différents milestones à travers la vie d'une startup ou qui... qui s'aligne avec un peu ce que les investisseurs, avec la définition de ronde traditionnelle. Pre-seed, un seed, un series A, etc.
François Lanthier Nadeau: Peux-tu donner des exemples pour le monde qui connaissent moins ça, genre moi ?
Patrick Monnot: Les différentes étapes, je pense qu'il y a une étape qui va être l'idée, une preuve de concept. Après ça, tu vas avoir un premier produit, puis un DPO aussi, quelques utilisateurs initials. La première étape, ça peut être un peu considéré comme le founder fit. Une idée avec un founder, est-ce que ça match ? Est-ce que je gagerais sur ce chat ? Sur cette personne-là dans un milieu qui a l'air intéressant. Après ça, as-tu un produit, un ébauche de produit avec des gens qui sont intéressés ? Éventuellement, as-tu product market fit ? As-tu go to market fit ? En tout cas, tu es capable. Ce n'est pas un framework clair, mais il y a des étapes où ça fait du sens à chaque fois de dire comment on vient de passer un jalon. Il faudrait aller chercher du capital pour nous amener à l'autre étape. Patrick que chaque étape... Tu as des ressources nécessaires, tu as des preuves de concepts à faire, tu as la mise en marché, tu as des dollars à aller chercher, puis soit tu génères toi-même ou tu vas chercher du capital extérieur. Je pense que pour nous, ça a été, on a un peu suivi ça. À la seconde, qu'on avait une validation du problème, on avait des mark-ups, on avait des petits graphiques, on avait du bon feedback, etc. C'est là qu'on s'est dit, OK, on va commencer à bâtir une première version du produit, un MVP, un Minimum Valuable Product. minimum viable product.
Participant 3: You got it.
Patrick Monnot: En fait,
Participant 3: c'est ça. C'est un très grand produit qui s'est fait un MVP, là. Ça va ou pas ?
Patrick Monnot: Puis là, c'est là, à la seconde, qu'on avait un MVP qui marchait, qui était dans le marché avec quelques utilisateurs, tu sais, 20-30 utilisateurs. C'est là qu'on s'est dit, OK, il y a quelque chose là qui est en train de travailler.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'était Pre-Seed. Ça, c'était Pre-Seed.
Patrick Monnot: Après ça, c'est tous les gens qui vont dire peu importe, mais c'est Pre-Seed. C'est là qu'on s'est dit, OK, bien là, si on veut bâtir le produit un peu plus loin, bien, je vais m'engager des ingénieurs. J'ai besoin d'avoir un peu plus de temps et d'aide pour être capable de mettre le produit en marché. C'est là qu'on s'est dit qu'on allait chercher un peu de sous à l'extérieur. C'est là que tu roules les manches, tu craques ton coup et tu te dis qu'on va aller voir les investisseurs.
François Lanthier Nadeau: Pour un seed ?
Patrick Monnot: Pour le pre-seed.
François Lanthier Nadeau: Pour le pre-seed. Oui,
Patrick Monnot: c'est ça. On a levé deux rondes. Une première ronde avec un fellowship, un petit accélérateur. On a levé 200 000 $ US. La deuxième ronde, on a levé notre seed à 2,8.
François Lanthier Nadeau: Votre seed ou votre pre-seed ? La dernière c'était quoi ?
Patrick Monnot: La dernière c'était notre seed round. Mais la première fois qu'on est allé raiser, c'est là qu'on avait le MVP avec les utilisateurs. On est allé raiser 200 000 $.
François Lanthier Nadeau: Combien de temps ça t'a pris de raiser ? T'étais-tu encore SF quand t'as commencé ?
Patrick Monnot: Oui, dans les deux rondes, je suis resté SF. Combien de temps ça m'a pris ? Quelques mois. Je pense que c'était... La première fois, ça a été 3-4 mois. La deuxième fois aussi. En vayant 3-4 mois, pour certaines personnes, des fois, c'est plus court. Des fois, c'est plus long.
François Lanthier Nadeau: Pour X chèques, il te faut X fois combien d'investisseurs chez qui tu cognes ?
Patrick Monnot: Des fois, tu peux avoir des investisseurs qui vont mettre le chèque au complet. Je pense que l'unité du chèque n'est pas nécessairement la bonne. Ok.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça.
Patrick Monnot: Je pense que ça dépend vraiment de beaucoup de choses.
François Lanthier Nadeau: Laisse-moi reformuler le bord. Pour les besoins que tu avais sur ta round Pre-Seed et Seed, combien tu as dû, pour atteindre l'objectif, environ à combien de personnes as-tu dû parler ? Ah ! Ouais,
Patrick Monnot: ouais, ouais. Honnêtement, facilement, Richard a au moins 100. Parler a au moins 50.
François Lanthier Nadeau: J'entends souvent ça. Ouais, ouais.
Patrick Monnot: Ça reste dans ces eaux-là. Des fois, t'as des gens avec des backgrounds. incroyable ou qu'il y a un founder fit incroyable, c'est des repeat founders. Là, l'argent va un peu plus facile. Au début, tu as le temps, besoin de faire des preuves, de montrer des preuves, de montrer une certaine recherche et une compréhension du problème, mais des fois, c'est plus facile. Souvent, à SF, tu te laisses un peu impressionné par... Tu as un ami plus loin qui a raisé pendant trois semaines, qui t'a cherché 2 millions en cliquant les yeux. Tu te dis, c'est ça la réalité. Tu regardes, la réalité, c'est 95% du monde. c'est beaucoup plus long, c'est beaucoup plus dur pis c'est tough.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui est le dur là-dedans ?
Patrick Monnot: Mais je pense que quand t'es CEO, t'es founder, c'est toi qui t'occupes du fundraising, y'a personne d'autre C'est le meilleur storyteller Tu peux être un CTO et co-founder t'as pas, c'est difficile vraiment de comprendre un peu c'est quoi le state of mind de fundraise, pis je vais le synthétiser d'une façon très simple, t'imagines tu as une idée que ton bébé, tu passes des heures toutes les fins de semaine, depuis des mois puis tu vas voir 50 personnes, puis il y en a 48 qui disent non, j'aime pas ça, c'est pas bon. Le self-doubt que tu vas avoir, tu vas te demander est-ce que tu fais la bonne affaire ? Est-ce que ça vaut ton temps ? Est-ce que t'as mis de l'argent dans rien ? Est-ce que c'est une perte de temps ? Fait qu'il y a beaucoup, la première fois, ça je l'ai senti beaucoup, il y a eu beaucoup sur Rollercoaster là, puis j'ai eu l'opportunité d'être entouré de founders qui m'ont vraiment aidé, puis qui m'ont dit, des amis à moi, qui m'ont dit ok, ben voici un peu comment tu t'aurais de se prendre, mais aussi laisse-toi pas... Ne sois pas découragé parce que des fois, le feedback n'est pas totalement vrai ou n'est pas accurate. Prends-en, laisse-en. Au bout du compte, c'est le plus difficile. Il faut que tu fasses l'effort.
François Lanthier Nadeau: L'arrêt de ce rejet.
Patrick Monnot: Oui, c'est ça. C'est pour ça que la deuxième fois, c'était beaucoup plus facile. Patrick que je savais à quoi m'attendre. J'étais comme, je reçois un nom. C'est correct, ce n'est pas que mon idée n'est pas bonne. C'est ça, ça peut être... trop tôt, le produit, il se concentre pas sur ce produit-là ou sur ce marché-là. Il y a plein de raisons pourquoi tu devrais dire non.
François Lanthier Nadeau: Puis ils gardent-tu souvent une porte ouverte même s'ils disent non ? C'est ce que j'ai souvent.
Patrick Monnot: Oui, c'est un peu leur... Mais ça fait du sens. C'est pour nous maintenant. Oui, exact. Toi, t'es trop tôt aussi, ou peut-être que t'as pas fait assez de preuves, ou t'as pas assez de traction, t'as pas assez de métriques. Mais t'sais, ils veulent pas... Depuis 2007-2008, entre autres aussi. Depuis 2007-2008, surtout dans Second Valley, avaient beaucoup cette peur-là de « miss out on the next Facebook » . Patrick qu'il y a des fonds qui se sont faits juste avec Facebook ou Pinterest ou whatever. Je pense que ce n'était pas dans l'intérêt d'aucun investisseur de t'envoyer chier, de dire « tu n'es pas bon, je ne t'aime pas » . Je pense que c'est toujours dans leur intérêt. Ça fait du sens de garder une porte ouverte. Peut-être que ce n'est pas là maintenant que ça va se passer, mais on va bâtir une relation, je vais devoir progresser et après ça, je vais investir. Oui, il y a cette charge-là mentale de devoir... De dire avec la réjection. Réjection ? Oui, avec la réjection.
François Lanthier Nadeau: Non. Oui.
Patrick Monnot: Avec le rejet. Merci. Avec le rejet.
François Lanthier Nadeau: Super. On est vendredi, nous, on a du lousse.
Patrick Monnot: La réjection, sacrifice. Pas de français, du frémant au port. C'est mon sport. Mais je pense qu'il y a aussi tout le travail. Il faut que tu envoies des courriels, il faut que tu follow-up, il faut que tu passes des heures d'animité dans une journée.
François Lanthier Nadeau: Puis pratico-pratique, je pense à une jeune founder qui est comme, je vais « raise » de l'argent. Je veux dire, ça va ressembler à quoi son « day to day » pendant ces mois-là. C'est genre, je trouve sur LinkedIn quelle personne je devrais écrire, à quel fonds, ou je demande à d'autres founders, « as-tu un contact dans tel fonds ? »
Patrick Monnot: L'approche que moi j'ai faite, puis je trouve ça vraiment intéressant, c'est que tu vas par phase. Patrick que ce que tu ne veux pas faire, c'est avoir ton idée ou un pitch qui n'est pas très raffiné, puis d'aller voir les plus gros fonds. parce qu'après ça, impression matter. C'est la première fois. Tu ne peux pas brûler ces opportunités-là. Fait que tu commences avec des friendly. Tu as des amis qui sont investisseurs. Tu dis, je vais pratiquer mon pitch. Donne-moi du feedback, du vrai feedback. Si tu trouves nul, si tu trouves l'idée nulle, les métriques pas bonnes, dis-le-moi. Fait que tu en prends 5-6 personnes ou whatever. Puis ça, ça fait une ronde mémoire. S'il y a quelqu'un qui dit, c'est vraiment intéressant, je te donne un chèque. Là, c'est là que tu mets la paix dans la terre. Puis là, tu vas voir tout le monde. Tu prends le feedback, après ça, tu fais une deuxième ronde. Tu reviens sur ton pitch, tu reviens sur tes metrics. Tu fais comme, OK, comment est-ce que je fais pour raconter une meilleure histoire ou comment est-ce que je fais pour aller chercher plus de metrics ? Après ça, tu fais une deuxième ronde avec encore 5-10. Lorsque tu as des bons signaux, c'est là que tu vas pouvoir ouvrir les valves. Je vais avoir plus de gens. Après ça, comment est-ce que tu atteins ces personnes-là ? La façon la plus facile, c'est les introductions. Les investisseurs, ils vont aller chercher du signal sur la qualité d'un fondateur. Puis si ça vient d'une personne qu'ils respectent, tu as un peu des points. Tu as un peu plus de confiance. Mais sinon, après ça, tu vas dans ton network voir qui peut t'introduire. Après ça, tu regardes un peu s'ils ont des manières de soumettre ton pitch. Mais le cold email, il n'y a pas une très bonne conversion en VC. Du moins dans mon expérience.
François Lanthier Nadeau: T'es-tu déjà pointé physiquement ? Notion
Patrick Monnot: non, non. Pourquoi ? C'était pendant la COVID. Aussi. Mais j'ai fait quelques tours au début sur Sand Hill Road. Frank Riser,
François Lanthier Nadeau: Super Speed.
Patrick Monnot: C'est ça. Prenez mon idée. Mais je suis allé sur Sand Hill Road dans la Silicon Valley avec tous les gros fonds, etc. Puis j'ai eu des cafés là-bas. Je suis allé en personne, mais aller cogner à la porte, je pense que ça m'a... Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr que c'est un très bon signal.
François Lanthier Nadeau: Tu trouves que ça fait désespérer ?
Patrick Monnot: Un peu.
François Lanthier Nadeau: Ça ne fait pas genre baldi ?
Patrick Monnot: Ben, je pense... Ouais, la ligne est mince. La ligne est très mince entre les deux. Tu sais, si tu fais un mauvais step, tu bégayes quand tu dis bonjour. Là, t'es plus bandit, t'as l'air de... Fait que, tu sais... Fait que... Fait que, ça se fait. Je pense qu'il y a des manières de le faire, mais je pense que tu peux être aussi un peu créatif pis essayer de voir... C'est un peu, écoute, c'est comme la vente. La vente, c'est avant de reach out à quelqu'un, si tu es rendu au point de faire du cold call, du cold outreach, informe-toi. Regarde un ancien investissement que cette personne-là a fait. Regarde un podcast où les gars sont allés, ils ont partagé un point de vue sur ton industrie, ou whatever.
François Lanthier Nadeau: Ce qui m'impressionne, Pat, c'est que c'est genre un full-time job quasiment. Ah ben oui.
Patrick Monnot: Tu le dis à la team avant, tu dis, je m'en vais fundraiser, 80% de mon temps est sur ça, à part si... le building brûle, je veux pas savoir. Il y a une manière de le faire, mais c'est pour ça que t'as besoin d'une équipe qui est très très solide pour t'entourer, qui sont capables de garder le cap.
François Lanthier Nadeau: Pis si tu veux en parler, parle-en, sinon c'est pas grave, on va juste le skipper. Mais genre, là, tu t'es réétabli dans ton environnement, ton nid un peu à Montréal, évidemment que pour continuer éventuellement, Pod va devoir raiser un jour, je sais pas combien de temps. Vas-tu ... checker pour du capital au Canada, au Québec, ou tu vas continuer de checker pour du capital aux États-Unis ?
Patrick Monnot: Je pense que j'ai déjà des conversations, c'est juste pour partir des relations avec des fonds au Québec puis au Canada. Je pense que c'est un super bel écosystème, surtout au Québec, t'as beaucoup de fonds qui supportent l'écosystème québécois, mais en fait, il n'y a pas de mais. C'est pas un ou, c'est un et. C'est sûr que j'ai des super bons investisseurs que j'adore qui sont basés aux US. C'est sûr qu'il y a beaucoup de capital aux États-Unis. C'est bon, c'est appealing. Mais après ça, tu as aussi des investisseurs au Québec qui ont un track record qui sont incroyables, qui aident à faire croître des compagnies avec du mentorship qui est aussi super solide. Je ne vois pas pourquoi pas aller voir les deux. La prochaine ronde, c'est l'idée par un fonds canadien ou québécois. Tant mieux. Je ne vois pas ça comme étant un avantage ou un désavantage. En tant qu'un aliment sur le capital qu'on a besoin, il faut penser à l'évaluation, mais surtout ce qui apporte de plus sur la table. C'est juste du capital et c'est un peu vide derrière ça. Ça m'intéresse moins. Les investisseurs que j'ai aujourd'hui, c'est des personnes qui ont un sacré track record, qui ont investi dans des grosses compagnies en sales tech. ou qui ont un background en produit qui est incroyable et qui, à chaque deux ou trois semaines, on se parle.
François Lanthier Nadeau: Quand tu peux, comment tu fais pour vêter un investisseur ?
Patrick Monnot: Tu parles à d'autres founders. Ça fait tout le temps partir de mon processus. Le genre de processus spécial, le background check. Exactement. De la même façon qu'eux, ils veulent peut-être parler à quelqu'un avec qui tu as travaillé ou quoi que ce soit. À chaque fois, avant de se marier, j'aimerais ça parler à ton ex. Pas la parfaite analogie, mais du moins...
François Lanthier Nadeau: Je pense qu'on va reprendre ça. Écoute, chérie, je suis au bord de mettre le genou à terre, mais c'est quoi le numéro de ton ex ?
Patrick Monnot: C'est ça, j'ai besoin de lui parler. Mais tu sais, d'aller parler à d'autres founders, parce qu'après ça, c'est là que tu vois un peu si le front ou ce qu'ils disent, ce qu'ils vont faire, arrive dans la vraie vie. Dans tous les cas, ça a été toujours positif, mais il suffit d'un founder...
François Lanthier Nadeau: C'est pourquoi j'ai formulé en disant, si tu peux, quand tu peux, comment tu vas être. Patrick qu'il y a des startups financières qui arrivent à des crossroads qui sont tellement existentiels que c'est des gens, « Je vais prendre le premier capital qu'on me donne, sinon je meurs. »
Patrick Monnot: Oui, oui, c'est sûr. Dans le sens que c'est un first-year problem de pouvoir vêter ton investisseur quand tu en as plein. Oui, absolument. Mais je pense que dans tous les cas, outre le vetting, je pense d'avoir la transparence avec l'investisseur, de te dire, « Voici ce qu'on a besoin. Est-ce que tu peux nous aider là-dedans ? » Outre le capital. le capital c'est important c'est sûr le cash c'est important mais est-ce que un investisseur est-il capable
François Lanthier Nadeau: de donner la cross-selling value, peux-tu considérer ça ? Dans le roster du portfolio, on a déjà 10 millions et un an pour aller en luck.
Patrick Monnot: C'est un CEO. Souvent, il y en a, surtout un peu plus au growth stage, on a un portfolio avec des compagnies qui fit directement dans notre parquet.
François Lanthier Nadeau: Growth stage, c'est à partir de A ? Oui,
Patrick Monnot: A et plus. Les définitions varient. Des fois, c'est B et C, mais pas seed-pre-seed. Une fois que tu as le product market fit, c'est le temps d'aller sur le marché et de scaler. souvent, ils vont dire qu'on a 250 portfolio companies qui ont des équipes de vente en B2B. On peut t'aider.
François Lanthier Nadeau: Il y a trois ans, tu étais à SF. Tu venais de fonder ça. Pendant un bout, tu es un co-founder, mais tu es mostly solo-founder. Maintenant qu'on fast-forward à les derniers mois, je veux que tu me fasses un delta entre ton day-to-day au début, puis là, genre.
Patrick Monnot: Très différent, mais tout aussi le fun. Ça évolue dans le bon sens, de manière générale. Je pense qu'au début, la différence, c'est que tu as un peu toute la pression sur tes épaules parce que si toi, tu ne fais pas du travail, il n'y a pas vraiment beaucoup d'autres choses qui se passent. J'ai vu que c'était ça. C'est ça. En fait, si tu as... Il y a plus de pression qui vient. Il y a des gens qui dealent plus ou moins bien avec ça. Moi, j'aimais ça. Si tu mets la main à la porte, tu bâtis un site web. Tu n'as jamais bâti un site web. Tu passes un week-end à le faire.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu as fait pour faire ton premier site ?
Patrick Monnot: Au début, c'est Wix.
François Lanthier Nadeau: Wix ?
Patrick Monnot: J'ai eu des bons commentaires pendant très longtemps, mais c'était bâti tout croche. Aucun concept de responsiveness dans mon site web, ça cassait à la seconde. Mais écoute, l'important, c'est le message. Au début, tu fais vraiment beaucoup de tout. C'est pas à qui fait le travail. Tu fais autant la stratégie que les courriels. Ça continue à être le cas jusqu'à ce jour. Mais maintenant, tu as une équipe. Il y a une grosse partie de ton travail qui n'est pas juste faire le grunt work, disons, mais de travailler à unblocker les problèmes de ton équipe ou les empower.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment motivant aussi.
Patrick Monnot: Oui, c'est le fun.
François Lanthier Nadeau: Tu as un profil manager. Quand tu as un profil purement builder, contributeurs individuels, c'est la partie moins fun. Oui,
Patrick Monnot: exactement. Mais c'est ça, c'est le fun. Un, ce qui est... J'avais vu un vidéo un moment donné qui disait ça, c'est le CEO. Les problèmes qui vont jusqu'au CEO, au founder, c'est les problèmes les plus difficiles.
François Lanthier Nadeau: Moi,
Patrick Monnot: j'adore.
François Lanthier Nadeau: Rodolphe Barreur de... Voyons, c'est-tu Potluck ? Il était là et il disait « La merde remonte. » Excuse-moi. C'est également moi qui gère les pires problèmes que les personnes les plus intelligentes dans ma compagnie ne sont pas capables de régler. Chaque jour, c'est de la merde. Les clients sont bons pour le fun.
Patrick Monnot: Mais ça, c'est le fun. J'adore résoudre des problèmes de toutes les sortes. On parle d'un problème de cloud scaling. Je n'ai aucune idée, mais parle-moi de ton problème et je vais t'aider à... J'essaie de t'aider à penser à travers ton problème. C'est vraiment le fun. En même temps, après ça, une partie du travail, c'est les empower. Qu'est-ce que mon équipe a besoin pour être capable de performer ? Est-ce qu'on me donne... plus de direction sur le produit. Est-ce qu'ils ont besoin d'outils ? Est-ce qu'on a besoin d'autres expertises ? Patrick que tu vois un peu la map, tu as une map de risque devant toi. Tu sais où est-ce que je mets mes pions pour être capable de gagner la guerre ? Incroyable analogie, j'adore. J'adore. De piment à brocoli.
François Lanthier Nadeau: Notion c'est des chou-flores. Des chou-flores. Ah, mais les chou-flores, regarde, c'est tout un rent. OK, OK, OK. Ils sont faciles, ils sont proches dans notre tête. Je les comprends, je les respecte. Mais, tu sais quoi, j'allais dire d'autre. Oui, tu as dit empower ton monde. Une des affaires clés aussi que tu apprends à la durée des fois quand tu es plus peut-être micro-manager, c'est quand est-ce que tu chutes de fuck up et que tu les laisses faire ce qu'ils ont à faire, se planter, gagner. Tu ne peux pas tout faire pour eux autres. Il faut qu'ils développent leur propre style, leurs propres skills. Si tu es genre overbearing, ça va rester du monde junior qui ne grandit pas dans tout ce qu'ils peuvent être.
Patrick Monnot: C'est intéressant. Paul Graham de YC qui a mis un... Yes ! Qui a mis un post sur le founder mode. Wow ! T'as entendu beaucoup. Fait que tu sais, ce que je trouve... Qui ne l'a pas vu ?
Participant 3: Habite sous une roche.
Patrick Monnot: Fait que ce que je trouve intéressant là-dedans, c'est que je pense que la ligne est mince entre être sif dans l'entreprise ou être tactique dans l'entreprise et faire du micromanager. Je pense qu'il y a deux axes que je pense qu'ils définissent de quel côté. Il y en a un qui s'appelle trust. À quel point est-ce que tu trusts ton équipe ? Puis l'autre aussi, je pense la transparence ou la méritocratie d'une certaine manière. Moi, j'arrive, je jump dans le produit, je jump avec mon product designer dans Figma, puis on pense au produit. Je ne viens pas là pour te dire quoi faire. Je ne viens pas là pour ton problem solve parce qu'au bout du compte, tu veux la meilleure solution, je veux la meilleure solution, tu as une perspective, j'ai une perspective. parlons-en, discutons-en, trouvons la meilleure solution. Après ça, il faut que tu choisisses tes batailles. Moi, je mets le chapeau de produit, bien évidemment, je m'implique d'un point de vue product engineering design, mais après ça, la ligne est mince. Si tu shut down toutes les idées, parce que tu dis non, c'est la mienne, mon idée, c'est là que ça devient toxique très, très rapidement. C'est du micromanaging. Plutôt que de dire, je suis juste excité par ce qu'on fait. Travailler en part. Oui, c'est ça. Je veux amener de la valeur. Je ne viens pas ici pour être overbearing et regarder où est-ce que tu as ton épaule, mais juste... Je travaille, donne-moi un Product Requirement Document à faire, je vais le taper le soir même. Je ne fais pas ça parce que j'essaie de gamer. mon manager ou le CTO, j'aime ça. Je joue mon laptop à 6h le matin un samedi parce que j'aime ce que je fais, pas parce que j'essaie de... C'est 8h le matin. Je me lève tôt le matin. Ma blonde est dehors jusqu'à 8, qu'est-ce que tu veux faire ? Notion mais tu sais, j'aime ce que je fais, donc je me lève le matin, je travaille sur quelque chose que j'aime, donc je vais aller dans le Figma, je vais faire un mock-up, je vais écrire des courriels. Je pense que la ligne est mince.
François Lanthier Nadeau: Tu traites-tu 7 jours sur
Patrick Monnot: Notion je ne travaille pas tous les jours.
François Lanthier Nadeau: Prends-tu tout le temps minimum une journée de congé ?
Patrick Monnot: Je vais souvent travailler un peu le samedi-dimanche. Mais avant de souper, ouvrir mon laptop, envoyer des courriels, ce n'est pas du travail pour moi. Je vais rarement prendre mon samedi et mon dimanche au complet pour travailler. Ou même une journée au complet. Si je n'ai rien à faire, je ne suis pas fatigué, je t'aide à courir ou faire du vélo. Encore une fois, ce n'est pas difficile.
François Lanthier Nadeau: Je sais que tu aimes ça.
Patrick Monnot: C'est le fun. Je ne sais pas, c'est le fun. Tu travailles sur, tu bâties quelque chose, c'est le fun. Ton truc. Ouais, c'est ça. Mais tu sais, après ça, tu touches. Dans ma carrière, j'ai été un touche-à-tout. Puis là, je touche à tout dans l'entreprise. Je vais faire un blog post le matin. Après ça, je vais faire un referral agreement pour un affiliate program. Puis le soir, je vais regarder mes invoices. Puis après ça, je vais faire un review d'un product requirement document avec mon engineering lead. Tu sais, personnellement, je trouve ça le fun.
François Lanthier Nadeau: Es-tu capable de quand même carver de l'espace pour, mettons... sport,
Patrick Monnot: famille j'ai la chance d'avoir une partenaire qui quand elle voit que je suis dans un rabbit hole elle me tire la première année à ISS c'était difficile il y a des semaines où je me souviens que j'étais tellement concentré je sortais pas de chez nous pendant 4 jours dans la semaine ma copine elle a fait ok on va y marcher un peu mais oui je pense que J'aime ce que je fais, mais après ça, à 5-6 heures, j'arrête de travailler, je m'en vais courir, je fais à souper, je vais voir un ami, des amis, whatever. Tu es un bon cook ? Je trouve que ça fait un peu fraîcher de dire oui, mais je pense que je suis un bon cook. J'aime cuisiner. C'est ça. Crème de chou-fleur, crème de brocoli. C'est vrai, tu sais ? Oui, oui. Ma famille, j'ai de la descendance italienne. Notion
François Lanthier Nadeau: c'est ça. C'est français. C'est français,
Patrick Monnot: OK. J'ai vécu...
François Lanthier Nadeau: Italien, français.
Patrick Monnot: Français. C'est un peu... un peu d'américain, un peu un melting pot. Fait que la cuisine, c'est important. Fait que oui. Joli. Mais ouais. Fait qu'en tout cas, c'était un pot en genuine. Wow. Dis-nous en plus, Patrick. Notion c'est cool. Oui, oui, oui. C'est cool, je sais. Mais pour revenir à ton point, oui, je prends le temps. Je balance, mais je prends... C'est ça que je voulais guider. Oui, oui, c'est ça. I pick my battles. Je vais prendre du temps pour moi, pour ma copine, pour ma famille. pour mes amis, puis travailler. C'est la seule chose à faire.
François Lanthier Nadeau: Ton réseau comme entrepreneurial, as-tu du support ou du mentorat de mentor, coach, peers, whatever ? T'es-tu dans n'importe quelle dynamique ?
Patrick Monnot: Oui, je pense que j'ai des amis très proches qui ont cette même mentalité-là, qui sont partis des entreprises, qui ont exité leur entreprise, qui sont en VC, qui sont partis des more lifestyle business, qui ont acheté des cliniques, des affaires comme ça. J'apprends beaucoup de ces gens-là parce que je pense que les leçons ou les challenges qu'eux font face, c'est quelque chose que soit je n'ai pas fait face, soit auquel je fais face, mais il y a une autre façon de le résoudre. Je trouve ça juste enrichissant. Tu vas prendre une bière et tu parles de ce qui s'est passé cette semaine. C'est le fun. Tu peux parler de...
François Lanthier Nadeau: Fais-tu partie de communautés spécifiques ?
Patrick Monnot: Plusieurs. Peut-être trop. Plus structurées.
François Lanthier Nadeau: On prend une bière entre... chum, found. Oui,
Patrick Monnot: oui, oui. Il y a deux communautés où je suis un peu plus actif. Il y en a une qui s'appelle Pavilion. Pavilion, c'est une compagnie anciennement appelée Revenue Collective. C'est une communauté pour les revenue leaders. Go to market de manière générale, marketing, vente, customer success, etc. Communauté payante, mais avec extrêmement beaucoup de ressources. Combien ? Environ 125 par mois, environ.
François Lanthier Nadeau: Combien de membres, à peu près ?
Patrick Monnot: Je pense qu'on est à 4000 mondes, 4000-5000 mondes, à travers le monde.
François Lanthier Nadeau: Des chapitres locaux.
Patrick Monnot: Justement, le super hier, c'était avec un chapitre de Montréal.
François Lanthier Nadeau: Je me demande pourquoi tu as raté le plus gros événement de Saspo.
Patrick Monnot: Exactement. L'arrivée de Saspo. Je sais, on en a parlé. J'ai entendu que c'était légendaire. Je t'inquiète. Notion mais c'est cool. Next time, si c'était légendaire, on en a une autre. C'était quoi ? Fait que Pavilion, c'est un gros, c'est orienté vers la vente. Fait que ça permet de parler à des sales leaders, de parler à des gens qui sont dans le milieu, qui ont des problèmes, etc. Autre communauté, C100. Canadian Tech. Oui,
François Lanthier Nadeau: oui, oui. Ça me dit de quoi ?
Patrick Monnot: Oui, mais c'est juste des gens en technologie au Canada qui ont des origines canadiennes ou un attachement canadien d'une certaine manière à travers le monde. La communauté à San Francisco était très, très forte. Elle n'est pas très, très forte à Montréal. Il y a peut-être plein de raisons pour ça, mais je pense que c'est intéressant dans le milieu tech d'avoir une communauté qui... qui n'est pas juste au Québec ou à Montréal ou à Québec, mais qui est à travers le Canada. Bien sûr. Patrick que je pense qu'il y a des gens avec des profils super intéressants. Il y a des gens, je pense qu'il y a un des chairs de C100, c'est Patrick Pichette.
François Lanthier Nadeau: J'aimerais bien ça te dire que je sais c'est qui. Puis si, écoute, c'est pas le cas, je m'excuse, pipi. Ah,
Patrick Monnot: pipi. J'espère que tu as dit le bon mot. C'est Patrick Pichette, oui. C'est l'ancien CFO de Gong. Un
François Lanthier Nadeau: Québécois. Notion
Patrick Monnot: j'ai... Cool, man.
François Lanthier Nadeau: Good job. Congrats.
Patrick Monnot: En tout cas, si you want to do it, je trouve ça intéressant parce que... Ben oui,
François Lanthier Nadeau: il y a des grosses pointures et tu peux apprendre, t'inspirer.
Patrick Monnot: J'ai l'impression des fois au Québec, il y a un peu cette tendance-là à... C'est ensemble, etc. Moi, j'étais un gros proponent de le Canada de manière générale. J'ai des amis à travers ma carrière que je me suis fait à travers le Canada. Si je peux utiliser le podcast pour quoi que ce soit, c'est de dire qu'on est... beaucoup plus proches et similaires aux Ontariens, aux BC, en Alberta, qu'on le pense. Du moins, dans mon expérience. Dans ta perspective. Dans ma perspective à moi. OK. J'ai des amis, des lifelong friends que je me suis fait et que je suis proche de ces amis-là qui sont des amis que j'ai depuis 5 ans. Tout ça pour dire que C100, c'est une communauté, je pense, qui n'est pas très, très forte au Québec, mais pour les gens qui sont en tech, je pense que c'est vraiment intéressant.
François Lanthier Nadeau: C'est mostly virtuel, ça ?
Patrick Monnot: Moi aussi, virtuel, ouais. Il y a un Slack Channel, etc. Mais une conférence à chaque année, ils ont un accélérateur, un fellowship program des startups aussi. Ce n'est pas juste Big Tech. Il y a beaucoup de jeunes pousses qui sont là-dedans aussi. Ils ont des ressources, ils ont de l'aide, etc. C'est vraiment le fun.
François Lanthier Nadeau: C'est un OBNL ou c'est une compagnie privée ?
Patrick Monnot: Je ne pourrais pas dire. Il faut que tu payes pour rentrer, mais je ne sais pas si c'est qualifié. 60 $ par mois. Fait que pas rien, mais comme dans toutes les communautés, you get out what you put in. Fait que je pense que si tu prends le temps de participer, si tu prends le temps de parler aux gens, de vouloir faire des rencontres, etc., le retour est...
François Lanthier Nadeau: Y a-t-il des strictes règles d'auto-promotion, mettons dans Pavilion ?
Patrick Monnot: Ouais, ouais, absolument.
François Lanthier Nadeau: Tu peux pas pitcher ton produit.
Patrick Monnot: Tu peux pas juste arriver sur un Slack channel et dire « Hey, j'ai ce produit-là, quel veut ? » Tu peux le faire, mais ça va se faire enlever très rapidement. Mais oui. Oui, je pense que les gens qui gèrent la communauté savent qu'ils veulent nurturer des opportunités d'affaires, mais je pense qu'il y a une manière de le faire qui est un peu plus naturelle, organique, que juste dire comme « Achète mon produit, merci. »
François Lanthier Nadeau: S'il n'y avait pas d'événements dans la vraie vie, pour mettons Pavilion ou C100, est-ce que tu en ferais partie quand même ?
Patrick Monnot: Oui, je pense. Patrick que souvent, ces communautés-là ont des ressources qui sont vraiment intéressantes. genre rabais sur un paquet d'affaires des rabais mais aussi des playbooks en pavillon il y en a beaucoup c'est un compensation plan un referral agreement, des templates à gauche à droite les pavillons sont vraiment bons ils ont des cours CRO Academy CCO Academy etc ultimement ces communautés là c'est pas juste pour connecter mais pour te développer ça a été la prémisse ou la genèse de ces communautés là, tu veux te développer en tant que professionnel dans le monde du go to market effectivement Ils ont des cours virtuels, des cours en personne, des retraites, des affaires de même. Outre, bien évidemment, les événements physiques, je pense qu'il y a plein de façons d'apprendre ou de te développer dans ta fonction, peu importe.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu es divisé un petit peu par groupe, corps ou cohorte ?
Patrick Monnot: Dans Pavilion, par exemple, tu as associate and executive. C'est-tu... niveau de séniorité. Le but, c'est qu'il y ait des événements ou des ressources qui sont un peu plus spécifiques à chacun des groupes. Si tu as 5 ans d'expérience, c'est un peu différent que si tu as 25 ans d'expérience.
François Lanthier Nadeau: Mais ce n'est pas des petits groupes de 4 d'associés ?
Patrick Monnot: Non.
François Lanthier Nadeau: Des gros bundles ?
Patrick Monnot: Oui, exactement. Tu as un onboarding journey. Tu rentres dans la communauté, tu vas avoir quelques meetings juste avec ta cohorte en tant que telle, mais après ça, tu es lancé dans la communauté au complet.
François Lanthier Nadeau: Ça dure combien de temps l'onboarding journey ?
Patrick Monnot: Je ne sais pas, deux ou trois semaines. Tu as quelques meetings, ils te font faire remplir un surveil et tu rencontres quelqu'un, etc. C'est le fun.
François Lanthier Nadeau: Par semaine, tu mets dans les deux, mettons ?
Patrick Monnot: Ça va vraiment... C'est des gros up and down, mais peut-être, je ne sais pas, deux, trois heures par semaine. Top, là. Top, top. Peut-être en moyenne, deux heures. Deux heures. Soit être actif sur le Slack puis voir comment je peux aider les gens ou poser des questions, etc. Ça va vraiment varier. Des fois, pendant trois, quatre semaines, je n'y vais jamais, mais... De manière générale, j'essaie de garder un oeil dessus.
François Lanthier Nadeau: Si tu avais une critique à faire de ton point de vue, ta réalité, envers ces deux communautés-là, ou juste Pipeline ce serait quoi ? Critique constructive ?
Patrick Monnot: Si on n'a pas qui vient... Notion mais je pense que... J'essaie de penser un peu à mon expérience, puis qu'est-ce qui peut être un héritant. Je pense que dans plusieurs cas, juste le volume de gens, de... question de commentaire de Slack Channel devient un peu overwhelming ou que tu arrives et tu as le goût d'utiliser ça pour voir s'il y a des opportunités ou pouvoir aider les gens, mais tu ne viens pas pendant 24 heures et tu as 40 messages. Tu fais comme, je ne sais pas, 40 minutes pour aller chercher un message.
François Lanthier Nadeau: Moi, je suis débile avec mes notifications, donc je vais être fou.
Patrick Monnot: C'est ça. Tu en as tout le temps. Dans mon Slack, tu as des communautés un peu à gauche à droite avec des notifications qui stackent. Ça se copie. Tu fais comme, ah, bête. c'est quoi ton way in quand t'ouvres pis t'es genre 100 on red shit ou whatever je pense que tu décides où est-ce que tu veux te concentrer si t'essaies de dire je vais joindre tous les channels pis je vais joindre partout c'est là que tu vas te perdre un peu and get lost in the soft mais le play c'est pas de keep track de tout ce qui s'est dit non non vraiment pas de chomper dans des moments et des endroits qui fit pour toi exactement ou d'aller leverger des ressources qui te sont utiles si toi t'es vraiment intéressé par ce qui se passe pour les founders d'un point de vue go to market ben il y a une Channel Fournier. J'ai regardé plus ça. Je n'ai pas regardé le channel général autant.
François Lanthier Nadeau: Ils font-ils des webinars, des trucs virtuels chaque semaine ?
Patrick Monnot: Non. Je pense qu'il y a quelque chose qui se passe à chaque semaine.
François Lanthier Nadeau: Toi, tu penses ça ?
Patrick Monnot: Je ne pense pas à chaque semaine. Je ne pense pas qu'il y a quelque chose qui est nécessairement relevant pour moi à chaque semaine non plus.
François Lanthier Nadeau: Merci pour tout mon Customer Development Gratuit et ma communauté de privilèges. Oui,
Patrick Monnot: exact.
François Lanthier Nadeau: j'ai le goût qu'on parle un petit peu d'embauchement on s'en va dans notre closing trouves-tu ça tough embaucher trouver le moment les garder fais-moi une tirade sur TRH je
Patrick Monnot: pense que engager je pense j'ai trouvé ça je trouve que c'est difficile engager pas que c'est moins difficile quand t'es d'une plus grosse compagnie mais je pense que quand tu es une jeune compagnie, un peu une pomme pourrite, un impact beaucoup plus important sur tout le reste de l'équipe, la culture, la trajectoire, que si tu es dans une compagnie de 500 personnes et tu es un one bad hire. Je pense que c'est difficile à cause de l'impact, donc il faut que tu sois beaucoup plus diligent, mais aussi parce que même si techniquement ou dans leur expérience, les gens ont un skill set, qui serait utile dans la compagnie. Tu es un ingénieur, tu es codé, tu es allé dans des grosses compagnies, cool. Mais d'opérer dans cette fonction-là, dans une startup, c'est différent. Les dilemmes auxquels tu fais face sont différents. La prise de décision est différente, la vitesse est différente. Fait que pour que tu saches couper les coins ronds, comment tu coupes les coins ronds correctement, de gérer aussi la pression et de vouloir aller chercher ce risque-là, tu joins une compagnie plus jeune, souvent tu prends une baisse de salaire, mais tu as des stock options. Fait que d'avoir un peu cette drive-là, de vouloir participer à bâtir quelque chose, ce n'est pas parce que tu es allé chez Gong que tu es un bon fit. Il y a plein d'histoires que je connais où tu vas chercher quelqu'un chez Meta, Nvidia, Facebook. Finalement, après une semaine, ces gens-là sont partis parce que ce n'est pas un bon fit. Ils n'ont pas le bon mindset. Hire for a right mindset, ça, c'est difficile. C'est ça qui prend le plus de temps. Il faut que tu parles aux gens. Il faut que tu prennes le temps de comprendre ce qui les drive et de comprendre s'il y a un fit par rapport à ça. Je pense qu'engager, c'est si... Ce n'est pas difficile, c'est time-consuming. Ça prend du temps. C'est facile d'offloader ça à des recruteurs externes. Mais il faut que tu assures qu'ils comprennent vraiment ce que tu as besoin aussi. Puis, ça coûte des sous, bien évidemment. Des gros sous. L'embauche, c'est difficile. Mais je pense que c'est important. Moi, c'est important. Je prends le temps de le faire. Je le fais moi-même. Je reach out sur LinkedIn à des gens que je trouve qui ont des bons profils. Je regarde dans mon réseau. Je regarde qui... qui pourrait être un bon fit ou non. Ça, c'est l'embauche. C'est intéressant, c'est cool de vouloir fédérer un peu ton projet, ta mission, puis d'amener des gens excités à Onboard. Mais après ça, je pense que les garder heureux et motivés, je ne pense pas que c'est dur, il faut juste être intentionnel. Il faut juste que tu y penses. Il faut que tu prennes le temps de parler à ton monde et de dire, hé, comment ça va ? Est-ce que ça va dans la vie de manière générale ? Est-ce que tu aimes ce que tu fais ? Est-ce que tu es excité par ce qu'on fait encore ? Est-ce que tu voudrais faire quelque chose d'autre ? Moi, je rencontre chacun du monde de mon équipe à chaque deux semaines. Puis on parle... Pas vraiment de job. On ne parle pas des sprints, on ne parle pas des tout doux. Comment ça va ? Comment ça s'est passé les deux dernières semaines ? Comment est-ce que tu as aimé ce que tu as fait ? Comment est-ce que je peux créer en tant que founder un environnement où tu vas thrive et tu vas vouloir te développer ? C'est toujours la première question que je pose dès qu'il rentre. C'est quoi tes objectifs dans les prochains six mois ? Comment est-ce que je fais pour t'aider si c'est possible ? Je pense que ça crée un... Un mélange de ça d'un point de vue de développement personnel, c'est important, mais... aussi de créer un environnement où ils peuvent prendre l'initiative. T'as envie qu'on fasse un tournoi de Super Smash Bros ? Go ! Trouve une télé, prends la carte de crédit, apporte la Switch, puis on va jouer. Prends l'initiative, c'est ta compagnie autant que la mienne maintenant. Mets ton chapeau d'entrepreneur. Je pense que c'est scalable d'une certaine manière, mais quand t'es 100-150, ça devient un peu plus difficile. T'as besoin d'avoir des processus, etc., mais quand t'es 8... C'est pas compliqué. T'as pas besoin d'avoir un processus bien compliqué.
François Lanthier Nadeau: T'es accompagné autant que la mienne, c'est-tu parce que t'as un plan de stock options ? C'est une erreur ?
Patrick Monnot: Ben non, j'ai un plan de stock options, je pense qu'il est market. Qui est dans les benchmarks. Mais je pense que quelqu'un qui se joint à une compagnie aussi early doit avoir ce sentiment-là. Si c'est pas le cas, c'est juste un taking time bomb. C'est une question de temps avant que cette personne ne parle. Patrick que c'est... C'est plus stressant, il y a plus de travail, c'est tout le temps go, go, go. Il y a des incertitudes, des fois ça va bien, des fois ça ne va pas bien. Si tu es habitué à la grosse compagnie, c'est une belle claque d'en face. Il y a des gens qui thrivent, et j'ai la chance dans l'équipe d'avoir des gens qui ont évolué dans les jeunes entreprises, des gens qui ont eu leur propre startup, qui ont exit, qui sont habitués, qui sont vraiment des alliés. Ce n'est pas justement qu'ils ont besoin de manager et leur dire c'est comme ça que SaaSpasse, etc. Mais ils sont quand même go. On bâtit ça ensemble.
François Lanthier Nadeau: Puis rapidement, est-ce que vous êtes physique, en haut bureau, hybride, remote, vous êtes comment ?
Patrick Monnot: Hybride. Hybride.
François Lanthier Nadeau: Physiquement, c'est où vous vous rassemblez des fois maintenant ?
Patrick Monnot: On a un bureau au centre-ville au-dessus des anciens bureaux de musique plus. Le Riz Sainte-Catherine. Tu ne viens pas de Montréal.
François Lanthier Nadeau: J'ai pensé à Reg Laplanche. Ah oui, exact. Exact.
Patrick Monnot: On a un bureau.
François Lanthier Nadeau: on fait ensemble deux trois jours semaine ok nice je pense que c'est important ton staff est tout canadien ouais tout canadien tout québécois presque tout québécois ben t'es on a deux ben t'sais Pat le reste du Canada sont nice aussi genre moi j'ai des lifelong friends en laveur please build a snippet non
Patrick Monnot: mais oui on a ben c'est important pour moi d'être en personne En personne aussi. C'est sûr qu'il y a des gens, une content specialist, elle vient d'Edmonton. On a Amit. C'est pas vrai. Raya. Mon business development lead, c'est un gars de l'Ontario.
François Lanthier Nadeau: Il habite à Montréal.
Patrick Monnot: Il habite à Montréal, oui. Exact. Je pense que c'est important parce que oui, je pense que c'est le fun, une culture en personne où tu ne parles pas juste du travail, tu vas jouer, comme je dis, tu vas jouer au ping-pong, tu prends une bière ensemble, du vin, whatever. C'est le fun, surtout au début. Mais... aussi d'un point de vue purement pratique, je pense que les chances de succès d'une entreprise est significativement mitigée par ta capacité de t'accorder des problèmes rapidement. Je pense que c'est juste ça. Si ça te prend une semaine à t'accorder un problème, tu vas voir que tu ne vas plus avoir d'argent avant d'avoir t'accorder tous les problèmes. J'ai trouvé ça vraiment intéressant entre le moment où tout le monde était remote parce que j'étais encore aux États-Unis et qu'on a un bureau. La différence entre la prise de décision et la vélocité de l'équipe. entre les deux, je trouvais ça ahurissant. Tu tournes de bord, tu cries, j'ai ce problème-là avec cette partie de code-là, résoud comme ça.
François Lanthier Nadeau: Tu cries souvent au bureau ?
Patrick Monnot: Non. J'ai agressé.
François Lanthier Nadeau: J'ai le pire, man. Il y a tellement d'opinions divergentes sur cette pose-là. C'est intéressant de voir quelqu'un qui state le sien et l'assume comme il le faut. Moi, je ne te cacherai pas que le physique me manque quand même beaucoup. Mais c'est ça, ce n'est pas à propos de moi.
Patrick Monnot: Notion mais c'est important. Partager.
François Lanthier Nadeau: J'ai assez partagé. On finit en mitraille. Je veux des short answers. Prochaine question. Y'a-tu une erreur top of mind que tu veux partager ?
Patrick Monnot: Je pense des décisions produites early days qui auraient pu être meilleures.
François Lanthier Nadeau: Donne un exemple rapide.
Patrick Monnot: Se concentrer sur des features de productivité plutôt que des features d'intelligence.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Patrick Monnot: Je l'aurais fait le contraire si j'avais pu.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
Patrick Monnot: c'est vraiment pratique j'aime ça qu'est-ce qui est le plus tough dans le business en ce moment je pense la collision de clients c'est jamais facile mais je pense que c'est un problème c'est quelque chose auquel on met beaucoup d'efforts le plus fun Euh, problems are sur le produit, penser à des nouveaux features, parler des clients par rapport au produit. Je suis très product-oriented, fait que j'adore, j'adore faire ça.
François Lanthier Nadeau: Phil Langlois de Missive, un de mes SaaS pals, c'est cool. Je me suis suggéré de poser une question vraiment cool aux guests à partir de maintenant, fait que je te la pose. Quel tool SaaS te font le plus triplé dans ton day-to-day ? Ouais,
Patrick Monnot: je suis un gros fan de Notion.
François Lanthier Nadeau: OK.
Patrick Monnot: Je suis du Notion inside and out. Inside and out. Ton project management,
François Lanthier Nadeau: c'est là-dedans.
Patrick Monnot: Mes tickets, mon knowledge base, mes campagnes, tout dans Notion.
François Lanthier Nadeau: Ton support, clientèle ? Notion non, non.
Patrick Monnot: Mes tickets plus pour les campagnes de marketing. Le support, c'est avec Intercom. C'est bon. J'utilise. J'adore utiliser Super.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais. J'achète un de cette personne-là.
Patrick Monnot: Écoute, j'adore les shortcuts. J'adore les shortcuts. Je ne serais même pas capable de revenir vers le New Game Day.
François Lanthier Nadeau: Je le ferai un jour.
Patrick Monnot: Ça vaut la peine. OK. Écoute, c'est pas pour tout le monde.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est pas collaboratif, right ?
Patrick Monnot: Maintenant, c'est rendu comme, tu peux. Si tu amènes une équipe, c'est un shared inbox, tu peux faire du commenting, etc. C'est vraiment bien. Je pense que ça vient du fait d'avoir le feature plus important, le plus intéressant, c'est le shortcut.
François Lanthier Nadeau: OK.
Patrick Monnot: T'as pas besoin d'utiliser ton...
François Lanthier Nadeau: Empower ton email workflow genre les choses.
Patrick Monnot: Exactement. Notion, Super puis... Je ne suis pas un gros fan de Figma de manière générale. Je deviens de meilleur en meilleur. David, mon designer, il m'envoie des fleurs à chaque fois que je fais quelque chose de cool. C'est tellement powerful. Moi,
François Lanthier Nadeau: je suis encore nul, mais j'aime encore ça.
Patrick Monnot: C'est ça, exact. Je suis toujours nul, je resterai nul et je vais quand même nul ça.
François Lanthier Nadeau: Ok, excellent réponse. Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse plus style pour toi ou ta team ?
Patrick Monnot: Un, moi, je suis un gros fan à la base. Je pense que de... Ce n'est pas quelque chose de différent. Je pense que c'est continuer d'amener des gens qui ont fait des choses dans la vie, qui sont prêts à parler de leurs problèmes et comment ils ont surmonté. Je pense que ça, pour la mer générale, c'est plus intéressant que d'avoir des gens qui vont pritcher un best practice ou genre, voici la façon de le faire. Après ça, parce que quand tu vas entendre des gens qui sont passés à travers les mêmes problèmes, les mêmes hardships que toi, puis qui... t'expliques comment est-ce qu'ils ont passé le travail. C'est plus motivant, c'est le fun, c'est relatable, puis ça fait du contenu le fun, ça fait des bons snippets.
François Lanthier Nadeau: Super. Super. T'as-tu des shameless plugs pour finir ? N'importe quoi.
Patrick Monnot: Écoute, on onboard des équipes, fait que s'il y a des gens qui écoutent le podcast, qui sont en vente, des managers, des sales reps, en B2B sales, look us up, workwithpod.com.
François Lanthier Nadeau: Workwithpod.com, super. S'il y a du monde qui a un truc sur toi, qui a le temps d'aller des fleurs, ou de poser des questions, ou de venir travailler avec toi, whatever, man. LinkedIn, c'est good ?
Patrick Monnot: Oui, LinkedIn. Patrick Monnot. Patrick Monnot.
François Lanthier Nadeau: M-O-N-N-O-T.
Patrick Monnot: Exactement.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est français. Patrick, j'ai eu un blast, man. Merci d'être venu. C'est vraiment apprécié.
Patrick Monnot: Bien apprécié. Merci de m'avoir. C'était bien le fun.
François Lanthier Nadeau: It's a wrap. All right, folks. Un petit shout-out à Vasco, partenaire produit SaaSpasse. Vasco, c'est la plateforme RevOps pour optimiser votre commercialisation de SaaS. Ça aligne les ventes, le marketing et le customer success pour que tout le monde avance dans la même direction, mais surtout que les revenus suivent. Check them out sur saspass.com slash partenaires avec un S. Il y a une solide entrevue avec leur architecte de revenus, Alexis Boucher. OK ? De retour au pod. Hey, folks. Comme vous savez, peut-être, on a un abonnement SaaSpasse pour notre infolette. Un abonnement premium qui te donne un paquet de perks et davantage comme des rabais sur les événements présentiels. des Q&A avec moi et ou les invités du podcast, la roadmap du podcast à l'avance, puis aussi des remerciements sur le pod, ce que je m'apprête à faire. Donc, à tous ces ballers, shot callers qui supportent directement SaaSpasse, notre projet, merci. Aujourd'hui, je remercie Benoît Devilliers, founder chez Nolo, Martin Arviset, techno-entrepreneur à l'agence Ninja, Geoffrey Blanc, general manager chez Cyber Impact, Joli. Couture, Product Owner C-Cube Tamar Triki MBA Sales Director Jeff Pelletier Digital Strategy Manager chez Fox Jean-Philippe Fortin-Quentin Head of Marketing chez Dashdisc Sébastien Fournier Full Stack Dev chez Kimobi et puis Michael Carpentier Co-Fondateur et Leader Produit chez Firi Merci Fox du fond du cœur Félicitations vous vous êtes rendu jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, saaspasse.com, il y a l'onglet infolettre. Puis il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. SaaSforce.com, il y a un gros bouton en haut où vous pouvez ajouter votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Appel Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, saaspasse.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup Sasse-Passe. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Pipeline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez KVO, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Evenbright pour être au courant de ça, ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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