Aujourd’hui, je jase avec Élise Tastet, fondatrice & CEO chez Tastet, une plateforme de découverte des meilleures adresses gourmandes.
Tastet c’est 1.5M$ de chiffre d’affaires et 6 employés à temps plein + 3 employés à temps partiel
On retrace son parcours : créer sa première business à 16 ans, faire un stage en France, puis utiliser sa passion pour la restauration pour partir son site web et travailler sur son rêve de bâtir le Guide Michelin démocratisé.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
Élise Tastet:Un jour, je vais avoir mon guide démocratisé, puis je vais être à l'international. Puis ça ne sera pas parce que je suis la plus intelligente, ça ne sera pas parce que je suis la meilleure, mais genre, je n'abandonne jamais.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaasPasse. Aujourd'hui, je jase avec Élise Tastet, fondatrice et CEO chez Tastet, une plateforme de découverte des meilleures adresses gourmandes. On parle de son solide parcours d'entrepreneur qui start à 16 ans, de monétiser du média, de la distribution en SaaS, puis ses débuts en produits. All right, on passe au show. Let's go ! Élise Tastet, bienvenue sur SaasPasse.
Élise Tastet: Merci de m'avoir.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait plaisir de te braver le froid pour qu'on puisse jaser.
Élise Tastet: Ouais, moins 14 aujourd'hui.
François Lanthier Nadeau: Moins 14 aujourd'hui avec un ressenti plus intense. Élise, on ne se connaît pas.
Élise Tastet: Non.
François Lanthier Nadeau: Mon classique, normalement, comment on s'est connu déjà pour inspirer les gens à créer des nouvelles relations ou whatever. Là, je dormais sur le divan du studio SF. T'es arrivé à l'avance. Joël m'a réveillé. J'ai mangé un yogourt. Puis là, on est là.
Élise Tastet: Exactement. C'est comme ça qu'on se connaît.
François Lanthier Nadeau: On a eu le temps de briser la glace. Ce qui est important pour moi avant de taper avec une nouvelle personne. Élise, pour les gens qui ne te connaissent pas, peux-tu nous faire un espèce de recap un peu ? T'es qui toi ? C'est quoi ton profil ? Oui,
Élise Tastet: absolument. Moi, j'ai commencé ma première business, j'avais 16 ans. J'avais parti un espèce de truc pour aider les PME à optimiser leur présence en ligne. Je leur donnais des cours avec des outils sur comment utiliser Facebook et Instagram. J'avais des clients. Donc, c'est ça que j'ai fait. Après, j'ai été un peu all over the place. J'ai étudié en histoire de l'art, après en communication à Concordia pour apprendre l'anglais. Puis ensuite, j'ai fait un stage en France. où est-ce que, lors de mon stage, on m'a demandé si, justement, je voulais travailler sur une API. Et j'ai dit, bien oui, j'adore les APIs. Le soir, je suis rentrée et j'ai dit, qu'est-ce qu'une API ? Et tout ce stage-là, en fait, me fait me rendre compte à quel point tout le monde utilisait Internet, personne ne savait comment ça marchait. Au retour, mon père était critique de restaurant depuis une trentaine d'années au devoir. J'ai dit, papa, on part un site ensemble, let's go. Il m'a dit, non, moi, je suis journaliste, je ne fais pas ce genre de trucs. Je lui ai dit, non, non, on va décider ce qu'on veut faire, ça va être vraiment le fun, tu vas voir. J'ai fait une spécialisation en codage. J'ai fait une maîtrise en commerce électronique au HEC. Puis dans ma maîtrise, on a parti donc, ça c'était ensemble, avec le slogan Si on en parle, c'est que c'est bon dans le but de faire un site de recommandation des meilleures adresses et parler du milieu de la restauration puis des gens que j'admirais.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, tu me dis que t'as fait un petit détour soit académique et ou pratique dans le monde de la programmation. Moi, pour avoir essayé de faire ça chez Snip et avoir... lamentablement échoué et rendu à JavaScript. Tu t'es rendu où, toi, avant de te faire fucker, tu sais pas pour moi ?
Élise Tastet: Vraiment, de base, avec mes profs, justement, je pense que moi, j'aime ça comprendre les choses, donc c'est important pour moi de comprendre comment ça marche, le code, mais je suis pas assez minutieuse dans le détail, fait que j'oubliais tout le temps, genre, un point, un virgule, un truc, tout planté, pis je suis comme, merde, je cherche pendant tellement longtemps. J'ai codé le... les premières affaires de base, je suis capable de me retrouver dans un CMS. Je veux comprendre, mais jamais je ne vais être une excellente codeuse.
François Lanthier Nadeau: All good. Je suis pas mal convaincu que tu es une excellente plein d'affaires.
Élise Tastet: Je pense que oui.
François Lanthier Nadeau: Puis Tastet comment tu me ferais le pitch, mettons, à quelqu'un qui ne le connaît pas ? Tu l'as déjà fait, basically.
Élise Tastet: C'est un guide de recommandation des meilleurs restaurants, cafés, bars. Là, on s'est étendu à boulangerie, pâtisserie. Dans le fond, moi, je rêve de devenir un guide Michelin démocratisé. Je rêve de pouvoir avoir un tastet partout dans le monde où est-ce que tu ouvres ton sel et tu trouves le meilleur resto, la meilleure boulangerie, le meilleur café, où est-ce que tu es, si tu es en date avec des enfants, avec des parents, whatever. C'est ça mon rêve.
François Lanthier Nadeau: OK.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Happy. Là, on va retracer le parcours, mais ça a été longtemps. C'est encore un site très populaire, un site web, mais c'est plus que ça. En fait, c'est vraiment... C'est une app maintenant.
Élise Tastet: Oui, exactement. Quand j'ai parti, mon père était justement... On ne fait pas un blog, mais c'était quand même un blog à la base. Un blog, puis moi, j'étais vraiment bonne avec les réseaux sociaux puis le référencement organique. C'est les deux choses que j'ai travaillé le plus. OK. Et donc, c'est comme ça qu'on a monté la communauté, en fait. Puis au début, mon père, il riait, mais après, il revenait d'Europe, puis il est comme Hey, le monde n'a pas dit qu'ils te connaissent. Puis je suis comme Ben, ils connaissent à cause des réseaux sociaux puis à cause de notre référencement. Mais... Au début, je ne voulais vraiment pas être un blog parce que je ne voulais pas... Il y avait quand même une vision que les blogueurs allaient dans les restaurants gratuitement boire du champagne et dire que c'était extraordinaire. Ce n'était tellement pas ça que je voulais être. Moi, je voulais créer vraiment une plateforme avec de la confiance. Je voulais avoir des critères d'analyse. Je ne voulais pas mettre ma face trop de l'avant au début parce que je ne voulais pas devenir le Ricardo de la restauration. Je voulais vraiment que le monde reconnaisse le brand, qu'on soit reconnu pour quelque chose. Sauf que là, après, récemment, quand Google a bloqué les médias, je me suis dit, on n'est pas un média, on est un blog vraiment spécialisé. Fait que je suis revenue. Mais en fait, en 2019, on était rendu une grosse communauté. On était 2,5 millions de lecteurs. Puis j'étais rendue une vendeuse de publicité de notre trafic. Puis j'étais vraiment malheureuse. J'ai failli faire un burn-out. Puis pendant cet été-là, j'ai pris un peu de recul. Puis j'ai dit, c'est pourquoi j'aime, qu'est-ce que j'aime dans ma vie. Moi, j'aime recommander des adresses, j'aime faire découvrir des gens, j'aime quand les gens vont quelque part et sont tellement contents parce que c'est exactement ça qu'ils veulent, puis on a amené du bonheur au monde. J'aime quand les restaurants sont pleins parce qu'ils ont trouvé des clients qui aiment leur offre. Donc, je me suis dit, OK, bien là, à 2,5 millions de personnes, on n'est plus capable d'offrir cette personnalisation parce que c'est juste impossible. On était quatre personnes dans l'équipe, je ne peux vraiment pas répondre à tout le monde.
François Lanthier Nadeau: Il y a une plateforme médiatique.
Élise Tastet: Exact. Puis les réseaux sociaux aussi. Tout le monde nous écrivait, puis c'était juste vraiment overwhelming.
François Lanthier Nadeau: OK, il y a des gens qui vous écrivaient direct, puis qui disaient... Toutes les jours, constamment. Toutes les jours, tous les jours. Encore là, ce jour. Un bon grill cheese.
Élise Tastet: Oui, mais c'est juste, c'est impossible de répondre. C'est impossible parce que c'est trop gros. Puis en fait, c'est là en 2019 que j'ai dit, ça ne m'avait jamais intéressé l'IA, mais j'étais comme, ah, c'est ça que l'IA a fait. Elle fait du big crunching de data, je pense. Qu'est-ce que tu peux apprendre là-dessus ? Fait que je suis retournée faire une spécialisation en IA au HEC. Puis, je suis rentrée dans Next pour pouvoir intégrer l'IA dans le site.
François Lanthier Nadeau: Puis là, mettons qu'on prend un mini pas de recul parce que j'ai envie de comprendre, parce que tu as lancé un chiffre qui était, bon, on était jusqu'à tout ça. Là, si tu me balances une couple de chiffres pour avoir un portrait numérique de ta cité, mettons, ça ressemble à quoi ?
Élise Tastet: Bien, en fait... Il y a quelques années, on était 16, mais là, on est descendu à 6 personnes à temps plein. J'ai mon noyau. On a 3 personnes à temps partiel, puis on a des pigistes avec lesquels on travaille. Cette année, on s'enligne pour finir à 1,5 million de chiffre d'affaires. On a, justement, 90 du revenu vient de la publicité. Jamais aucun restaurant, café, bar, aucune table ne peut payer pour être recommandée. C'est super important. Ça a toujours été le cas. Ça va toujours être le cas. On monétise notre trafic avec des pubs, par exemple, Open Table, Air France, San Pellegrino, peu importe. Donc, dès que tu es une entreprise qui est en tourisme et ou qui touche à la bouffe, mais qui n'est pas un resto, tu peux faire de la pub. Ça, c'est à peu près 90 de notre revenu, puis c'est ça. Là, en 2019, quand je suis allée faire ma spécialisation en IA, on est allé faire le ménage du data, puis là, moi, justement, c'était mon rêve. Comment on fait pour... rendre quelque chose que justement tout le monde me disait c'est impossible de faire de la recommandation de resto avec de la tech parce que c'est trop subjectif. Les expériences quand tu vas au restaurant, c'est vrai, c'est quand même vrai. Dans l'absolu, tu ne peux pas jamais dire que le service va toujours être à 100% et que ta soirée va être excellente. Mais moi, je pense quand même qu'il y a des points qui sont spécifiques où est-ce que si ces points-là rencontrent les points que le user veut, on est capable d'aller chercher un niveau de satisfaction qui est comme toujours très élevé. Donc, c'est le pari que j'ai pris. Puis on est allé justement faire le ménage de data. Sur toutes nos 2000 adresses, on les a caractérisées selon 50 critères autour de qualité de la bouffe, service, ambiance, décor, rapport qualité-prix. Mais dans le fond, une fois que l'adresse est bonne, elle rentre dans notre database. Puis une fois qu'elle est dedans, on dit pourquoi elle est bonne, pour qui elle est bonne. Puis le but, c'est de le matcher avec le user.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis quand tu as décidé de lancer une application qui pourrait remplir cette mission-là de recommandation plus personnalisée, T'avais-tu déjà géré du monde quand même technique, mettons, dans la plateforme ? Je guess, c'est quand même un gros site. Tu devais avoir un ou une dev.
Élise Tastet: En fait, j'avais mon histoire avec la technologie. Un jour, je pourrais faire un film là-dessus. J'ai comme eu vraiment beaucoup de malchance. Et en fait, quand j'ai décidé de lancer ce truc-là, je me suis... J'avais une partner tech qui rentrait avec moi. OK. Mais on a essayé de lever du capital de risque, puis on n'a pas réussi. Et pendant cet essai d'aller chercher du capital, ma partenaire m'a quitté. J'étais vraiment triste. Et ensuite, c'est enchaîné une foule de péripéties technologiques vraiment désastreuses pour moi encore pendant un an. Pour que finalement, maintenant... Là, on travaille avec un studio qui est devenu partenaire avec nous.
François Lanthier Nadeau: Oh, nice.
Élise Tastet: Qui nous aide à développer. C'est ça, c'est qui ? Oui, c'est Tractaire. Il nous a été recommandé par Zoo, justement. qui est l'incubateur de Guy Laliberté, qui aide les entreprises de la culture à faire des virages technologiques et développer une tech.
François Lanthier Nadeau: Très cool, je ne connaissais pas ça quand on se parlait tantôt, c'est la première fois que j'entendais ça.
Élise Tastet: Il y a aussi A-List, Vicky Boudreau qui est là-dedans.
François Lanthier Nadeau: Ok, super. Vous vous êtes rencontrés dans le zoo ?
Élise Tastet: Je la connaissais à cause de Beacom.
François Lanthier Nadeau: Élise, ton père, avant que je bouge, il y a une affaire qui m'a accrochée. Tu as parlé d'une plateforme démocratisée ou de recommandations démocratisées. Explique-moi ce que ça veut dire et contraste-moi avec quelque chose qui n'est pas démocratique pour toi.
Élise Tastet: Pour moi, Michelin, ce n'est pas démocratique. Pourquoi ? Parce que c'est juste du high-end. Là, avec les bibs et les recommandations, ça ouvre tranquillement, mais ça reste quand même des restaurants qui sont quand même chers. Ça reste une strata unique. Moi, je veux ouvrir à toi. toutes les tables. C'est-à-dire que pour moi, c'était aussi comme ça avec le site. Ce que j'aime de la restauration puis des sorties, c'est que ça amène du bonheur. Pour moi, c'est un des plus beaux trucs qui existent. C'est quand même tellement le fun quand ta vie, c'est très compliqué, t'as plein de problèmes, c'est tellement tough. Tu sors avec des amis prendre une bière, t'as tellement de fun, tu rentres chez vous puis pendant genre ces deux heures, il y a eu une parenthèse dans toute ta vie puis tous tes problèmes où est-ce que t'as juste complètement oublié puis t'as juste eu du fun. Moi, c'est ça la restauration. Quand c'est bien fait, c'est ça. Je ne pense pas qu'aller souper au resto et que ça coûte 800 va nécessairement t'amener plus de plaisir que de manger un croissant avec quelqu'un que tu aimes. C'est là où je veux que toutes ces expériences-là, le café, le croissant, manger un dessert qui est incroyable, les meilleures crèmes glacées, n'importe quoi qui est dans une table et qui est de la bouffe, je veux être capable de le recommander, trouver les meilleures. C'est ça, des pains gratiques pour moi.
François Lanthier Nadeau: Grosse comme des... démocratiser l'accès à ces parenthèses chaleureuses-là ou réénergisantes-là de vie.
Élise Tastet: Moi, je les aime.
François Lanthier Nadeau: Ben non, c'est cool.
Élise Tastet: Parce que pour de vrai, n'importe qui qui est déprimé, quand tu vas avec un ami, tu prends n'importe quoi qui est délicieux et ou, pour ceux qui boivent, tu prends un bon verre de vin ou tu as du fun, on dirait justement, dans le monde de la tech, on est tout le temps derrière notre ordi, notre téléphone et des fois, tu oublies, mais c'est ça le vrai bonheur.
François Lanthier Nadeau: C'est aussi social. C'est-à-dire que c'est une connexion avec l'autre. Souvent, quand tu souffres beaucoup, c'est parce que tu es trop concentrée sur juste toi et ta tête. Exact. Ton papa était critique ? Il était. Il était.
Élise Tastet: Il était en 35 ans. Il était semi-retraité.
François Lanthier Nadeau: Oui, j'étais allé stalker son profil sur le devoir. Ça faisait une couple d'années que notre boy n'avait pas...
Élise Tastet: Il a fait critique de resto pendant 30 ans. Après, il a fait aussi le guide restauvoir pendant 7 ans.
François Lanthier Nadeau: La vraie question, c'est qu'il était critique de restaurant. Tu as dit tantôt qu'il était à Paris. J'imagine qu'il y a une certaine... Fin de bouche. Mais la question qui tue, c'est genre, est-ce que vous allez au Mcdo quand vous étiez jeune ? Jamais.
Élise Tastet: Jamais ? Jamais.
François Lanthier Nadeau: C'est quand la première fois que tu es allée au Mcdo ??
Élise Tastet: Je vais être vraiment honnête, je n'aime même pas le McDo, puis je me sens tellement mal. Mon mari est obsesse par le McDo, il raconte, c'est comme, il dit genre, ça puis le AWI, je ne peux pas croire que tu n'aimes pas ça, c'est tellement bon. Je peux apprécier, je comprends, je trouve que pour un modèle de business, genre, c'est des rois, mais je trouve juste que c'est comme... Je ne sais pas. Moi, je vais aller au Paul-Pazette où je vais aller chercher tout zignant et j'ai bien plus de tripes qu'aller au McDo. Fair enough.
François Lanthier Nadeau: Fair enough. Ton père, au début, est-ce qu'il était impliqué dans carrément la business de ta stèche ?
Élise Tastet: Mon père, c'est un journaliste. Donc, ce n'est pas un businessman. Moi, je n'avais pas de modèle de business. Ma mère aussi, elle a eu une grande carrière, mais c'était une entrepreneur comme pour elle.
François Lanthier Nadeau: Une entrepreneur.
Élise Tastet: Non, quand tu pars ta business, tu travailles à un autonome. Donc, tu sais, j'ai un cash flow, j'ai des employés, tout ça. J'avais aucune expertise. Puis, je n'avais pas non plus vraiment d'aide sur comment ça fonctionnait. Quand je suis revenue de mon stage en France et j'ai dit, papa, on part une business ensemble, au départ, il était avec moi. Sauf que les rôles et responsabilités étaient vraiment peu clairs et lui venait de la vieille école. Donc, je raconte souvent cette joke, mais elle est quand même vraie. Lui écrivait des textes sur des poèmes sur le jambon de Bayonne et le sel de Guérande. J'étais comme, papa, tout le monde s'en fout. Moi, ça m'intéresse. Je suis comme, cool, mais personne ne le lit. Donc, clairement, ça n'intéresse personne. Tout le monde veut savoir. Martin Ricardo Normand Laprise, Charles-Antoine Crête. Tout le monde veut ces histoires-là. Il est comme, je les connais depuis toujours, ça ne m'intéresse pas. Mais moi, ça m'intéresse. Moi, je peux écrire. En fait, c'est là où j'ai commencé à écrire. On se chicanait tellement en fait la première année qu'au bout d'un an, il a quitté. M'aider de la marde ton projet, je m'en vais. Puis là, j'ai dit super Et donc, j'ai dit j'avoue que c'est un peu compliqué, parce que c'est vrai que monter un modèle d'affaires où les restaurants ne payent pas, puis tu as un site de restaurant, ce n'était pas hyper facile. Mais je le voyais, puis j'étais comme il faut que j'y arrive, il faut que j'y arrive, il faut que j'y arrive. Et donc, un an plus tard, on a commencé justement à mener-t-il le trafic. Puis après, c'est devenu de plus en plus facile. Et quelques années plus tard, je suis retournée le voir, puis j'étais comme papa, eh ! Si tu veux, tu pourrais revenir dans ce cadre-là. Tu pourrais nous aider avec, justement, tout le knowledge des restaurants et les contacts.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, oui, exactement.
Élise Tastet: Puis, il m'a dit, OK. Je dis comme ça, c'est ton carré de sable. Genre, est-ce que tu l'acceptes, oui ou non ? Puis, il m'a dit oui, oui. Puis, en fait, depuis qu'il est revenu, SaasPasse extrêmement bien.
François Lanthier Nadeau: I'm the captain now.
Élise Tastet: Bien, un petit peu, quand même. Mais là, c'est... Il est vraiment... Maintenant, j'avoue qu'il est comme, wow. Genre, chapeau, je n'aurais jamais pensé que tu aurais fait ça.
François Lanthier Nadeau: C'est hard, ce sentiment-là.
Élise Tastet: Comment ? Comment ?
François Lanthier Nadeau: Très, très, très, très, très, très cool. J'ai 37 000 questions. Tu dis que... OK, parlons de ça, de volume, mettons, ou de moments critiques de point où est-ce que tu as pu commencer à monétiser ton trafic. Tu te rappelles-tu si c'était genre... OK, France j'avais une flotte de tant d'articles ou tant de writers, j'avais à peu près tant d'impressions ou de views, puis là, j'ai comme... Comment ça a commencé, la monétisation ?
Élise Tastet: Honnêtement, je devrais m'en souvenir. Je ne m'en souviens pas. Tout ce que je me souviens, c'est que mon... Mon premier client, j'avais un article sur les meilleurs restaurants à porter votre vin. Cossette m'appelle et dit la SAQ aimerait ça, sponsorise ton article à porter votre vin. J'étais genre impossible ! C'était le plus beau jour de ma vie,
François Lanthier Nadeau: je me suis incorporée.
Élise Tastet: Exact. Mais non, c'était la première fois. C'est là que je me suis dit qu'il faut que je me trouve des commanditaires qui font du sens avec mon brand, qui viennent complémenter. On travaille encore avec Claire. SAQ en ce moment. Mais je me suis vraiment dit, c'est quoi comme mon dream ? Puis il y avait, je travaillais avec une compagnie de réservation de restaurant. Je travaillais avec une ligne aérienne, puis avec une carte de crédit. C'était comme mes rêves.
François Lanthier Nadeau: Tu avais mis ça où ?
Élise Tastet: J'avais un mur rempli de post-it sur comment je voulais que le site soit. Genre, je veux que chaque restaurant ait une fiche avec toutes les informations, une map, je veux avoir tous les trucs. En français, en anglais, etc. On était tellement loin de ça. Puis, j'avais mes clients. Puis en fait, quand on a déménagé de maison, j'ai enlevé tout ça. Puis j'étais comme, je l'ai fait, je l'ai fait, je l'ai fait. Puis je suis comme, oh shit, on dirait que comme, je vais tellement tout le temps trop loin de ce que je veux atteindre, que des fois, j'oublie de célébrer. Il y a plein de choses que j'ai en ce moment que je rêvais d'avoir au début.
François Lanthier Nadeau: C'est des affaires le plus tough à propos d'entreprendre, je pense. C'est que genre, tu veux vivre dans le futur, mais genre... Il faut que tu te rappelles de enjoy les wins et de favoriser le présent aussi.
Élise Tastet: Mais c'est pour ça, des fois, que faire des buts, puis faire des petits touchpoints tous les trimestres et ou genre années, c'est quand même bon. Parce que des fois, t'es comme Ah ok, je suis encore pas où est-ce que je veux, mais ça, je l'ai fait, ça, je l'ai fait, ça, je l'ai fait, ça, je l'ai fait. Et maintenant, genre dans nos plus gros clients, Air France, Open Table, il me reste juste la carte de crédit à signer. Mais c'est pas bien.
François Lanthier Nadeau: Puis, est-ce que ton modèle d'affaires impliquait que tu devais utiliser certains outils technologiques sur le site ? C'était-tu... Tu sais, la pub, comment tu l'insérais dans le site ? C'était-tu genre hard-coded dans le site ou vous utilisiez des plateformes à la...
Élise Tastet: En fait, il y a les Google AdSense que tout le monde fait. Moi, je trouvais que ça n'avait pas rapport. Aussi, on l'a utilisé quelques temps et à un moment donné, je vais sur le site et à côté d'un truc de resto, il y avait un espèce de champignon de pied. Je suis comme Oh my God ! Je l'ai enlevé. J'avais oublié de bloquer certains trucs. Ce n'était pas idéal pour nous. Donc, vraiment, en fait, 100 de la pub qu'on fait est custom. Moi, je pitche à des clients et où les clients viennent me voir. Puis, on fait un 360. On fait du branded content. On fait, c'est ça, photos, vidéos. OK.
François Lanthier Nadeau: Tu as de la personne médiatique, genre, dans ta team et où est ton réseau. Tout intégré. Ça ressemble à nous autres, pas mal.
Élise Tastet: Puis, on fait de l'affichage publicitaire aussi, pur et dur, mais c'est nous qui faisons les bannières puis c'est nous qui les mettons.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Un petit shout-out à Léviat Legal partenaire certifié SaasPasse. C'est le cabinet tech-enabled pour tous vos deals, transactions, du financement VC aux stock options. Basically, des programmeurs en cravate. Donc, check them out sur SaasPasse.com slash partenaire avec un S. Puis, ne manquez pas l'épisode 73 du pod avec Guillaume, le founder. Il y a des bonnes pépites. OK, de retour au pod. Sur d'autres sites que le vôtre ?
Élise Tastet: Sur le nôtre.
François Lanthier Nadeau: Sur le vôtre, c'est ça. Oui. Très cool. Puis, quand est-ce que la... Tech arrive dans le fond en termes d'années parce que t'as dit un moment donné genre...
Élise Tastet: 2019. 2019 ? En 2019, c'est là cet été-là où est-ce que je me dis Oh my God, qu'est-ce qui se passe ? Je vais faire ma spécialisation. Puis en fait, Next AI, je suis rentrée le 16 mars 2020, la journée où tous les restaurants fermaient. La fille qui m'a fait rentrer, Emmanuelle Copengueux, qui est extraordinaire, m'a dit, « Élise, je suis tellement contente que tu aies un programme, mais je ne sais vraiment pas si tu vas survivre à la pandémie. Puis j'étais genre, « No fucking way ! » Je ne me suis pas rendue jusque-là pour faire faillite maintenant. Mais c'était quand même intense. J'ai mis tout le monde à pied temporairement. Nous, on dit au monde où aller dans la vie. plongé à tout le monde, ne sortez pas s'il vous plaît. C'était quand même intense. On s'est mis à faire les meilleurs take-out. On s'est mis à faire des recettes de chef à la maison. C'était rock'n'roll. Des fois aussi, je pense que je sous-estime à quel point c'était difficile. Finalement, on a continué de doubler encore pendant le COVID. C'est là où est-ce qu'en fait, en 2021, quand je suis revenue, je me suis dit, on lève du capital de risque. On a notre site. On a notre modèle de... voyons, de recommandations personnalisées avec de l'IA. J'ai une partner tech, comme j'ai tout ce qu'il faut pour lever du capital, genre let's go. Et ce fut le plus gros échec de ma carrière parce que j'ai vraiment non seulement rien levé, mais en plus pris des prêts pour la première fois qui m'ont mis dans une situation précaire que je n'avais jamais eue de toute ma carrière.
François Lanthier Nadeau: OK, bien prenons une lentille de financement pour explorer cette partie-là de ton histoire. Au départ, quand c'était un play... plus purement médias, ça, tu n'avais pas... Est-ce que c'était ton propre argent ? Dans mon sens.
Élise Tastet: Tout était autofinancé. Il n'y avait jamais... En fait, je n'avais même pas jamais eu de prêt avant 2021.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. Puis là, quand tu vas pitcher à des VCs, gonflé de confiance, puis de beaux chiffres...
Élise Tastet: Plus que les mois passaient, moins la confiance était grande, mais oui.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que l'application mobile et une web app avec un abonnement. Elle n'existait pas encore. Non,
Élise Tastet: c'est ça mon problème. J'étais trop early. Maintenant, quand je regarde, j'étais trop early justement. Je n'avais pas de stratégie de pricing. Je n'avais pas de produit. Je n'avais pas de taux de conversion, rétention. Je n'avais pas de LTV CAC. Je n'avais pas rien de tout ça. Donc, maintenant, rétrospective et aussi, on rentrait quand même dans des années compliquées. Les taux de financement étaient à 7,5 la BDC. C'était juste... Tout était contre moi. Je pense qu'il y a une part de responsabilité qui est moi dans le sens où justement, j'étais trop early, j'avais pas de produits, j'avais pas rien. Puis, il y a aussi une grande partie qui était juste... C'était vraiment un mauvais timing. Voilà.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, t'as essayé de pitcher pendant combien de temps ? Pendant neuf mois. As-tu une idée du nombre de pitches ou du nombre de firmes auxquelles t'as pitché ?
Élise Tastet: Genre une cinquantaine.
François Lanthier Nadeau: Tout à Montréal ? Ou au Canada ?
Élise Tastet: Au Canada.
François Lanthier Nadeau: OK.
Élise Tastet: Ouais.
François Lanthier Nadeau: OK, OK, OK. Puis là, une fois que ça ne fonctionne pas, c'est quoi ton next move ? Qu'est-ce que tu dis dans ta tête ? Tu te l'apparais genre ?
Élise Tastet: En fait, on avait en plus fait un MVP où est-ce que j'avais eu des conversions et tout, mais ce n'était pas le vrai produit. Au bout de neuf mois, moi, je suis habituée de closer. J'étais une vendeuse, j'étais une entrepreneur. Et c'était la première fois de ma vie où je me disais, oh my god, je suis incapable de closer, ça marche juste pas. Je suis très, très, très résiliente, je suis très, très, très déterminée dans la vie. Mais là, c'était en train de prendre un tour sur ma santé mentale aussi. Et au bout de neuf mois, justement, de me faire dire, j'en étais vraiment nice, mais pas tant. Je me sentais... Non, mais c'est vrai. Puis c'est là où est-ce qu'après, genre, j'ai lu comme un million de livres, puis j'ai devenu obsédée par le financement de capital de risque. Mais il y a tellement de parallèles avec dater. Puis moi, j'étais nulle à dater parce que genre, I give it up all at once. Tout le monde est comme, garde un peu de mystère. Je suis comme, pourquoi ? Je veux juste savoir si ça marche, si ça marche pas. Comme, c'est pas très compliqué. C'était la même chose avec les VCs. Puis là, ça marchait pas du tout si j'allais être comme complètement dans un mur. Et c'est ça, au bout de neuf mois. J'ai regardé mon partner qui restait, puis j'ai dit, si ça continue, je vais faire un burn-out. On s'en va dans un mur, on est en train de burner du cash qu'on n'a pas, en pensant enlever un 2 millions de capital. Qu'est-ce qu'on fait ? Je suis comme, donne-moi 5 jours, je ne sais vraiment pas ce qui va arriver. Puis là, je suis allée pendant 5 jours, j'ai littéralement acheté un carnet, puis j'ai fait du journaling. Je suis comme, voici la situation actuelle, voici ce qu'il faut qu'il arrive. Oh my God, comment qu'on va faire ? Puis je suis comme, OK, il faut que je fire, genre. Plus que la moitié de l'équipe, il faut que j'arrête de me payer pendant un an. Il faut que... Tu sais, drastique. Puis là, je suis revenue au bout de 5 jours. Je suis comme, voici le plan. Il faut que je lève un safe de 230 000 Il faut que, genre, on fire tout le monde. Je ne me paye pas. Voici les trucs. On va checker les finances tous les jours. On fait... On oublie le capital de risque complètement. Puis on va juste arriver nous-mêmes parce que personne ne le voit. Mais moi, je le vois dans ma tête. Fait que là, j'ai des amis... Des amis entrepreneurs qui étaient comme, ah, mais nous, on y croit à ton projet. Je suis comme, aidez-moi, s'il vous plaît. Fait que finalement, trois semaines, j'ai levé mon safe.
François Lanthier Nadeau: Un safe, pour ceux qui écoutent, je le sais... Simple Agreement for Future Equity. Puis c'est basically un prêt, un investissement que je te fais. Puis si je te dis à un certain moment dans le temps, s'il arrive tel genre d'événement ou que tu pognes tel genre de valeur, moi ça va se convertir en équité dans ta campagne.
Élise Tastet: Mais c'était tous des amis entrepreneurs.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est souvent un pattern qu'on voit.
Élise Tastet: Et en fait, ils m'ont sauvée, ils le savent.
François Lanthier Nadeau: C'est cool ça.
Élise Tastet: Ah oui, genre,
François Lanthier Nadeau: vraiment.
Élise Tastet: Trois semaines, je passais à autre chose puis j'étais comme... On move on, puis on juste fait notre app, puis je suis devenue obsesse, genre tunnel vision. J'étais comme, il faut que je montre à tout le monde que ça marche.
François Lanthier Nadeau: T'as quitté ce monde d'énergie.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: C'est hot. Non, mais c'est vraiment hot.
Élise Tastet: Mais je pense que t'as pas le choix. J'avais vu, je pense que c'était genre un des reels, whatever, sur Instagram, c'était Brian Chesky qui disait, la qualité la plus sous-estimée d'un entrepreneur, c'est sa résilience. Puis qu'à la fin, à la fin de la journée, un entrepreneur, c'est juste quelqu'un qui est meilleur à dealer avec des problèmes que les autres. honnêtement, pour de vrai. C'est juste que tu te fais pitcher, tu te lèves le matin, il y a un problème de RH, il y a un problème d'admin, il y a un problème de ci, il y a un problème de ça, puis c'est juste, tu règles, tu règles, tu règles, tu règles, puis tu n'abandonnes jamais. Si tu réussis à faire ça, un jour, je vais avoir mon guide démocratique puis je vais être à l'international. Ça ne sera pas parce que je suis la plus intelligente, ça ne sera pas parce que je suis la meilleure, mais genre, je n'abandonne jamais. Je pense que ça, à la fin, c'est ça. C'est juste... C'est comme ça que le monde y arrive, je pense.
François Lanthier Nadeau: Ça vient d'où cette énergie-là ? Est-ce que tu es built-in ? Tes parents sont-ils de même ? As-tu des modèles ?
Élise Tastet: Je ne sais pas. Je ne sais pas. J'ai fait 12 ans de thérapie. Mon père et moi, on ne s'entendait pas tellement bien quand j'étais plus jeune. Puis finalement, maintenant, c'est comme je l'adore. On s'entend tellement bien. Je ne sais pas. C'est comme pour moi, j'aime ça comprendre les problèmes. Je trouve que les problèmes, c'est nice en fait. Je pense que tu apprends beaucoup des problèmes. J'aime bien. J'aime, même moi, j'aime comprendre c'est quoi mes qualités, mes défauts pour pouvoir m'améliorer. Je suis comme, hop, je vais, je guesse qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui sont comme ça, mais je suis obsédée par juste, tous les jours, être meilleure, tous les jours, régler des problèmes, avancer, avancer, avancer. Je suis heureuse dans l'action. Je pense que c'est peut-être pour ça que l'entrepreneur...
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui est plus neuf à propos de travailler avec toi ?
Élise Tastet: Ben, justement, moi, je suis tellement... dans la vision et dans le rêve que je sais justement quand on essayait de lever du capital de risque. On va lever 2 millions, on va lever 2 millions. L'équipe était épuisée et on levait 0, 2 millions. Avec cette expérience-là, j'ai appris que c'est vraiment le fun de mon rêve. C'est vraiment le fun de mes grandes idées. Mais tant que ce n'est pas signé concret, je n'en parle pas vraiment. J'essaie d'être plus réaliste et plus avoir un... plan concret et réalisable pour que l'équipe soit motivée et sente qu'ils avancent. Mais c'est dur pour moi.
François Lanthier Nadeau: Je comprends.
Élise Tastet: C'est très dur pour moi.
François Lanthier Nadeau: Ok. Super. Puis là, quand t'as eu ce safe-là, t'as dit, on va builder notre app.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il a-tu fallu que tu fasses rentrer des nouvelles personnes à ce moment-là ? Est-ce que tu l'as vu que le studio Somehow Somehow arrive ?
Élise Tastet: Non, il y a eu vraiment plein d'événements terribles pendant un an. J'ai eu trois batailles légales. C'était l'enfer.
François Lanthier Nadeau: On peut-tu en parler un petit peu ?
Élise Tastet: On peut juste parler que... Justement, je pense que dans ma problématique de parler tout le temps du rêve, je rencontrais des développeurs qui pensaient que j'allais être le prochain Airbnb. Peut-être. Mais il y a du chemin à faire. Je savais vraiment pas être demain matin. Puis on dirait que ça... Je parlais tellement du rêve, puis de où est-ce que je voulais aller, où est-ce que je voulais aller, que comme eux, ils étaient obsédés, que c'est là qu'on était. Puis c'est ça. C'était comme... Non, non, c'est là que je veux aller, et mes... c'est pas là qu'on est du tout. Ça, c'est où est-ce qu'on est, puis c'est là qu'on s'en va. Mais donc, j'ai appris peut-être avec les développeurs à moins parler du rêve, parler des choses concrètes, genre, peux-tu me faire un spec, peux-tu me faire juste ça, puis genre, voilà, être plus réaliste et terre à terre, parce qu'à la fin, c'est quand même ça, et avoir des contrats béton. Parce que moi, je viens du monde du média où est-ce que quand tu te serres la main, c'est ça, là. Genre, c'est quand même un contrat, comme tu as besoin de... triple checker, j'ai déjà fait des affaires, je n'avais pas signé de contrat. Ce n'est pas si compliqué que ça. Puis, ça arrive en tech, puis c'est genre l'opposé total.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, OK. Intéressant. Puis, comment est-ce que les gens... qui règle le problème de je veux trouver une bonne adresse ou aller passer un beau moment et avoir cette belle parenthèse de vie dont on a parlé, sans Tastet, mettons. Avant même que Tastet existe.
Élise Tastet: Il y en a plein, Google, je veux dire. On peut chercher. Les jeunes vont beaucoup, beaucoup sur TikTok aussi. Les jeunes, je suis une vieille, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Ils cherchent sur TikTok ?
Élise Tastet: Oui, ils trouvent plein de restos sur TikTok. Puis après, justement, nous, notre lectorat est principalement... 25 à 45, puis 45 à 65, aussi la deuxième tranche d'âge. Puis eux, ils vont aller sur des sites genre Infatuation, Michelin, Fooding. Ils vont aller sur des guides qui sont de plus en plus connus. Le ChatGPT, maintenant, les gens cherchent aussi là-dessus. Il existe un million de places pour chercher.
François Lanthier Nadeau: Puis pourquoi est-ce que le monde utilise ta stè pour chercher à la place de ces un million d'autres affaires-là ?
Élise Tastet: Je... j'essaie qu'on s'améliore à tous les jours, mais je pense quand même qu'à la fin de la journée, genre, pourquoi t'achètes un iPhone plutôt qu'un Android ou comme les millions de téléphones qui existent parce que genre, t'aimes qu'est-ce qu'Apple y fait. Puis moi, je crois profondément au brand puis à la confiance que tu offres dans ton brand. Puis je t'ai obsédé par ça justement à l'université en communication. Tout le Nike, n'importe quoi, comme t'achètes quelque chose pour lequel la compagnie a ses valeurs, qu'est-ce qu'elle veut. ce sur quoi... Tout leur rêve au complet, puis l'histoire. Puis je pense qu'au départ, c'était difficile parce qu'évidemment, on avait moins de personnes. Mais je pense que tous les jours, on est tellement reconnaissants de nos lecteurs. On leur parle à tous les jours. Genre, il n'y a pas un DM sur Instagram qui n'est pas répondu. Il n'y a pas un commentaire qui n'est pas répondu. Aucun email n'est pas répondu. Fait qu'il y a cet engagement constant. Puis quand on fait des erreurs, on est comme... on a fait une erreur, puis on s'excuse, puis on devient meilleur. Même avec l'application, c'est un des trucs que j'aime le plus. Ils nous disent j'aime ça, j'aime pas ça, j'aime ça, j'aime pas ça, j'aime ça, j'aime pas ça. Ce qui est gossant, c'est que j'aimerais ça régler en deux secondes puis ça prend vraiment beaucoup de temps. Mais comprendre c'est quoi qu'ils aiment puis qu'est-ce qu'ils aiment pas, puis essayer de devenir meilleur puis m'améliorer pour aller vers le produit le plus parfait possible. C'est un des trucs que j'aime le plus.
François Lanthier Nadeau: J'ai l'impression qu'on a dansé autour de l'application mais on n'est pas rentré dans le cœur. Fait que explique-moi grosso modo... C'est qui la personne type qui va utiliser ça ? Ça va être quoi son expérience ? Puis quel problème ou quelle action elle va prendre sur l'app ? Je veux rendre ça concret.
Élise Tastet: En fait, quand on a lancé notre algorithme de recommandation hyper personnalisé en 2022, moi, j'étais vraiment excitée. Puis on l'a mis sur le site. Puis tout le monde était comme, Great que toi, t'adores le IA, mais moi, je veux juste savoir où sont les meilleurs burgers. J'ai vraiment eu une claque dans la face. Je me suis dit, je n'ai même pas écouté ce qu'ils voulaient pour la première fois. On s'est rassi avec tout le monde. On a fait des focus group. J'étais comme, qu'est-ce que vous voulez ? Qu'est-ce qu'on ne règle pas avec le site ? Ils nous ont dit, on aime vraiment la plateforme pour la découverte, les histoires, les portraits, ce qui est derrière et continue. Mais des fois, quand on veut trouver quelque chose de rapide, c'est comme gossant. On va être au centre-ville, je suis au coin de Maisonneuve. Puis... Je ne sais pas, moi, blurry. Puis, il faut que je trouve quelque chose. Puis, comme je n'ai aucune idée sur ton site, comment je fais. Fait que là, j'essaie d'aller sur Google, puis Cross Reference, puis tout ça. Fait que là, c'est pour ça, notre MVP, c'est une carte interactive. Puis là, elle a vraiment bien fonctionné. Et dans l'application, une des fonctionnalités, c'est juste une map de tous nos restaurants où est-ce que toi, tu es géolocalisé, puis tu peux trouver. Puis après, on a rentré les filtres aussi sur tu y vas avec qui, pour quand, pourquoi, etc. Puis dans nos critères d'analyse, il y a même... Il y a des gens qui aiment ça quand c'est festif et animé, mais il y en a plein qui aiment ça parce qu'ils ne s'entendent pas parler. Donc, tout ce genre de trucs-là. Ils aiment ça quand les chaises sont confortables versus ils s'en foutent. Donc, il y en a qui adorent le vin nature, il y en a qui aiment ça. Ça fait que ce genre de détails-là, on les a pris en considération. Puis moi, mon but, c'est vraiment de créer, pas qu'il manque parce que ça prend quand même du temps, mais de créer cette app où est-ce que... Il y a une curation qui est comme la couche au-dessus de Google. Nous, on travaille beaucoup avec Google. Toutes nos API sont avec Google. Quand un resto ferme, il retire automatiquement de la base de données. Maps géolocalisés, les fils de recherche. Là, on est en train de beaucoup travailler sur la recherche optimisée, des suggestions personnalisées. Et puis, les listes des meilleurs sont les meilleures de toutes parce que c'est ça que le monde y veut.
François Lanthier Nadeau: Puis, c'est B2C, on s'entend.
Élise Tastet: Oui, mais on a les deux. Parce qu'en fait aussi, ça c'est quand on pitchait pour les VC, ils me disaient B2C, genre, lifestyle, tout le monde s'en fout. OK, mais encore. Mais j'ai compris le message. Je comprends le point, c'est quand même dur faire du B2C. C'est quand même niche, c'est quand même particulier. Mais moi, j'aime ça, ça me fascine, je trouve ça vraiment intéressant. Fait que c'est sûr que moi, je voulais le garder, mais je comprends l'aspect du B2B, où est-ce que c'est quand même plus rapide d'une certaine manière. Donc en fait, on a aussi monté un SaaS B2B, où est-ce qu'on vend... notre carte interactive qu'on peut white-labeler et mettre dans n'importe qui.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, OK.
Élise Tastet: Notre premier client, c'est mon fier, c'est le Ritz Carlton de Montréal, qui nous a acheté en fait un guide des meilleures tables autour du Ritz et genre les meilleures de Montréal. Donc quand...
François Lanthier Nadeau: Son app quand tu check-in et tout. Ouais,
Élise Tastet: quand tu prends une chambre au Ritz, tu reçois un email avec notre guide. Puis quand t'es dans la chambre, il y a un petit QR code. Avec notre carte, j'étais tellement fière.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment nice, elle est ici.
Élise Tastet: On fait le lancement le 22 janvier, justement. Je suis bien excitée. Donc, le RIT, c'était mon premier client. Puis après, en fait, là, on a signé quatre clients. Il y en a un qui est en train de le signer maintenant, je ne vais pas le dire, mais on a signé la ville de Québec, justement, destination Québec-Cité avec une map interactive. On a signé Montréal en lumière avec les bonnes tables Air France. Et le quatrième, quand je l'aurai signé, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: C'est insane. Je n'avais pas le temps B2B. Ce qui m'a l'air aussi, c'est de voir que tu as dit, check, ma vision, c'est de recommander à monsieur et madame tout le monde ou à des individus des Christy Bell porte-adresse expérience, mais ma vision, c'est aussi de builder une crise de business successful. S'il faut que je pogne un pivot un peu et que j'aille aussi, laisse-moi designer une offre qui fit pour ça, c'est fucking sick. Vraiment,
Élise Tastet: vraiment. Ce qui est le fun, c'est qu'en fait, c'est drôle, je lunche avec une fille de... Un des VCs qui ne nous a pas donné de l'argent, mais que je la trouve très sympathique et qui est vraiment top.
François Lanthier Nadeau: Tu veux celui-là, bonjour ?
Élise Tastet: Non, non. Elle me disait qu'il y a une business qui fait des cartes interactives, des Airbnb, qui sont disponibles et les vendent aux conférences. C'est une business à 15 millions de chiffres d'affaires. Ce n'est pas très excitant, mais ça marche quand même. Nous, c'est nos adresses au moins, mais c'est vrai qu'à la fin, c'est juste une carte interactive qui est... mis aux couleurs du client.
François Lanthier Nadeau: Oui, sauf que... Oui, oui,
Élise Tastet: mais... Notre IA, c'est un machine learning assez de base. Je ne suis pas non plus en train de révolutionner les pacemakers.
François Lanthier Nadeau: Exact, mais souvent, c'est que le monde va... Je pense que le monde catche ça de plus en plus. Construire du produit, ça se démocratise de plus en plus. Construire une expérience numérique, ça se démocratise de plus en plus. Ce qui est fucking tough, c'est la distribution. Puis... Moi, ce que je trouve, selon mon point de vue, je te vois sourire. Tu veux-tu jump in ?
Élise Tastet: Parce que quand j'essayais de lever, tout le monde riait de mon média. Tout le monde. On s'en fout de ton média, c'est tellement pas intéressant. Mais moi, quand j'ai fait Next.ai, j'étais avec des business exceptionnels qui faisaient des produits exceptionnels. Il n'y avait pas de user. Il n'y avait personne pour les utiliser. Je sais que mon produit, oui, n'a pas justement une technologie révolutionnaire, mais on l'a mis sur le site. La pilote, oui. J'ai mis zéro dollar de publicité. En même temps, c'est ce mois, on a eu plus de 15 000 téléchargements. C'est quand même cool. À la fin, ces gens-là, qu'ils viennent et qu'ils ne viennent pas, qu'ils le prennent ou qu'ils ne le prennent pas, je suis capable de communiquer avec eux pour comprendre ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas. Si je ne les ai pas, sur Instagram, Facebook et ou sur le site, j'ai quand même une chance de les revoir. C'est malade. Cette semaine, justement, quand on parlait des funnels et tout, j'ai... un site avec des foodies qui, tous les jours, ont entre 7 et 10 000 personnes qui vont sur le site pour chercher un restaurant, puis je peux jouer à comprendre où est-ce que je mets un affichage pour mon app, où est-ce que je l'intègre, où est-ce que je peux avoir de la valeur, puis comprendre ce truc-là. Ça, je trouve ça tellement excitant que c'est vraiment le fun.
François Lanthier Nadeau: Non, non, je vais te le dire, moi, il y a une partie de ma stratégie avec SaasPasse qui est... créer une audience, une communauté, un niveau de confiance vraiment, vraiment fort envers le média qu'on a. Puis ensuite, si jamais j'investis dans un SaaS, j'en lance un, j'en rachète un ou je fais n'importe quoi d'autre, je peux distribuer ça direct dans l'audience existante. C'est honnêtement, ce que tu as, c'est un wet dream de Marco Keper parce que je vais t'expliquer, tu peux avoir un négatif CAC. C'est-à-dire que la partie médiatique est déjà profitable, tu fais du cash avec.
Élise Tastet: Je sais, mais en ce moment, mon CAC, il est zéro.
François Lanthier Nadeau: Exact, mais il peut être même négatif parce que tu peux dire que tu fais du profit avec tout l'effort marketing qui est ta business. C'est vrai. C'est insane. En tout cas, moi, je trouve ça malade. Puis quand je savais stalker un peu ce que tu faisais, je l'ai vu justement les call to action, les placeholders dans le site, dans l'expérience du média de l'app. Genre dans l'autre app, il y a ça que tu peux gagner. Mais là, pour resumer sur l'app, comment tu as fait le pricing de l'app ? Tu la prices-tu pour le... Oui, bien en fait... Le user, la user ?
Élise Tastet: Oui, ça aussi, on a eu plein d'erreurs, mais moi, vu que tout était bootstrap 100%, nous, j'avais comme pas le choix de la mettre payante. Je sais que c'est un gamble, puis idéalement, j'aurais eu comme une version free avec certains features payants, mais comme on n'avait pas le temps, c'était trop compliqué, il y avait trop de whatever. Fait qu'on l'a partie, où est-ce que c'était un peu abrupt, au bout de 48 heures, il fallait payer. Puis le... on a écouté les gens et ils étaient comme You chill toi Oui, d'accord, merci beaucoup. Maintenant, il y a un mois gratuit. Ensuite, il y a un abonnement mensuel annuel. On a aussi lancé des passes pour les touristes. Tu peux acheter une passe de 4 heures, 48 heures ou une semaine. Ça, ce n'est pas un subscription.
François Lanthier Nadeau: Un flat fee.
Élise Tastet: C'est ironique parce que finalement, maintenant, mes deux produits les plus vendus, c'est mon yearly subscription et mes passes de 4 heures. En fait, les gens qui achètent des passes de 4 heures, quand ils en achètent 2 ou 3, ils finissent par acheter un subscription yearly.
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire qu'il y a des problèmes du monde local qui se pognent une passe touriste. C'est basiquement rendu ton freemium. Pas freemium, mais ton plan numéro 1.
Élise Tastet: Oui, mais je veux améliorer le freemium. Dans le prochain mois et demi, c'est vraiment notre priorité. C'est optimiser le login de l'app que je sais qu'il rend fou tout le monde.
François Lanthier Nadeau: Tu as de la misère avec cette bouteille-là.
Élise Tastet: Oui, j'ai de la misère. Rendre le freemium plus intéressant puis en fait, faire une cohérence plus grande parce qu'en ce moment, le site renvoie vers l'app, mais comme la cohérence entre l'app et le site, il faut vraiment qu'on la travaille cette année justement pour que les gens, ça soit tellement clair que le contenu, l'histoire, le background est sur le site, le produit produit est dans l'app. Genre l'aide de genre, je vais t'aider à trouver une place maintenant et où je veux te guider.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Élise Tastet: C'est beau,
François Lanthier Nadeau: des filles, c'est vraiment hot.
Élise Tastet: Oui, j'adore ça.
François Lanthier Nadeau: Non, ça paraît, c'est le fun, l'énergie est contagieuse, c'est nice, j'aimerais vraiment ça. T'as-tu, je sais pas si je veux parler d'IA, mais dans le fond, Next AI, grossièrement, c'était quoi, combien de temps ça a pris, tu le recommandes-tu ?
Élise Tastet: J'ai adoré, c'est des profs extraordinaires, c'est du monde extraordinaire, ils sont ultra passionnés.
François Lanthier Nadeau: C'est des profs, ça veut dire que c'est lié avec une université ?
Élise Tastet: Oui, c'est avec le HEC. Dans le fond, tu rentres. Ce qui est intéressant, moi, à mon époque, ils ne m'aiment pas, mais il y avait une bourse. Je recommande fortement qu'ils la remettent. Il y avait aussi, puis ce n'était pas une bourse qui était donnée, il fallait que tu travailles comme un cinq mois, deux mois, puis à la fin du programme. On ne prend pas d'équité. C'est vraiment comme si tu atteignes tes goals, on te le donne. Ça, c'est vraiment cool, mais c'était le fun aussi parce que c'était séparé en deux sections. Il y avait la section IA Business, puis la section IA Tech. Dans le fond, la personne tech de ton entreprise reçoit une formation. de genre Yasha Bendra qui est comme wow. Puis nous, on a comme des profs qui nous aident à dire dans ta business comment tu peux rentrer l'IA. C'était vraiment le fun, cette dualité-là. Il y avait plein de cours intéressants, il y avait plein de profs intéressants, il y avait plein de gens intéressants. Puis là, c'est la première fois justement que je suis rentrée dans le milieu de l'IA à Montréal qui est exceptionnelle. On est tellement chanceux. Je suis fascinée par l'IA. Je lis là-dessus constamment. Je trouve que c'est absolument génial. Ça va révolutionner notre monde. En fait, il y a dix ans, j'étais fascinée des réseaux sociaux pour leur proportion à amener les choses exponentielles. J'étais obsédée par ça comme je trouvais ça absolument incroyable. Puis finalement, c'est ça. Mais là, je trouve que l'IA, c'est un peu la même chose. C'est comme des trucs qui vont te prendre comme cinq heures, te prennent une seconde. Puis ils peuvent... Moi, je pense que justement, dans un complément de toutes les entreprises, ça peut... tellement aidé. Je ne crois pas jamais que l'IA va remplacer l'humain. Je pense qu'il va tellement aider l'humain. Je pense que évidemment, il faut que la personne derrière ait des bonnes intentions et il faut faire super attention parce que c'est tellement powerful, mais moi, j'adore. Je trouve ça excellent.
François Lanthier Nadeau: Une excellente infolette, être demandeur, SaasPasse.com. Si jamais tu veux voir mes textes sur l'IA.
Élise Tastet: Je vais m'abonner.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il plug son infolette, son podcast. Fucking laid. Sweet. Fait que là, D'un point de vue opérationnel, est-ce que l'input en intelligence artificielle pour améliorer ta plateforme, ton engin de recommandation et tout, est-ce que c'est in-house ou est-ce que c'est avec le studio ? As-tu genre un ML Engineer on staff ou une ? Un ML Engineer on staff, c'est quoi le setup ?
Élise Tastet: En fait, avant, on était tous intégrés. Puis quand ils m'ont dit, on s'en fout, on veut juste les meilleurs burgers, puis quand on a lancé l'app, en ce moment, dans l'app, je n'ai même pas mon recommender d'IA. Fait que j'ai tout mon database. qui est là, mais je n'ai même pas encore le profil utilisateur et le feedback. C'est les deux trucs que nous, on est en train de remettre dans l'application.
François Lanthier Nadeau: Pour Taylor, un peu plus ce que tu vois dans la map. Exactement. Ça,
Élise Tastet: ça s'en vient, mais je travaille avec notre tracteur, puis on est en train de voir justement est-ce qu'on fait un projet Scali-I ? Est-ce que... À voir.
François Lanthier Nadeau: Scally Ice, c'est un accélérateur aussi ? Non,
Élise Tastet: Scally Ice, c'est extraordinaire. En fait, ils financent des projets en intelligence artificielle.
François Lanthier Nadeau: Je fais l'impression de ça aussi. OK, cool.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ça fait que c'est un programme... Oui, de subvention....gouvernemental ?
Élise Tastet: Je pense un peu gouvernemental, un peu privé.
François Lanthier Nadeau: Je pense.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est la porte facile quand tu as un podcast. Si tu veux pas faire ça, on va mettre ça en front. All right, folks. Un petit shout-out à Unicorn, partenaire certifié. SaasPasse. C'est une firme d'experts en infonuagique, AWS, Amazon Web Service, qui ont les talents et les processus pour migrer, scaler, optimiser les infrastructures cloud pour les startups et les SaaS. Il n'y a pas de jargon inutile dans leur affaire, pas de solution démesurée, juste un team de passionnés devs et cloud qui peuvent vraiment vous conseiller, vous sauver des bidoux, puis même construire du produit avec vous. Check them out sur SaasPasse.com. Il y a une solide entrevue avec le founder Éric Pinet. OK ? De retour au pod. OK, ça veut dire que... Est-ce que vous avez utilisé des modèles existants ? Non,
Élise Tastet: on a créé notre modèle.
François Lanthier Nadeau: Vous avez créé votre propre modèle ? Oui. OK, OK, OK. Puis là, Tractaire, eux autres, ils ont les skills pour entraîner ça, optimiser ça. Oui,
Élise Tastet: ils travaillent avec nous là-dessus.
François Lanthier Nadeau: OK,
Élise Tastet: cool.
François Lanthier Nadeau: Très, très, très, très cool. L'IA dans ton day-to-day à toi ?
Élise Tastet: Je l'utilise tous les jours.
François Lanthier Nadeau: OK, donne-moi deux, trois use cases d'Élise, comment qu'elle t'apponne avec l'IA.
Élise Tastet: Ben, ChatGPT, c'est mon meilleur ami. Je ne sais pas, je trouve que c'est juste extraordinaire dans le sens où ça va être des trucs genre, justement, il faut que je compare deux tables de données. Puis là, à la base, ça m'aurait pris comme cinq heures à trouver c'était quoi l'erreur. Puis je suis comme, c'est quoi la différence entre ça et ça ? Puis là, je l'ai. Puis c'est genre incroyable. La dernière fois, justement, en fait, on a pitché pour un nouveau projet qu'on n'avait jamais fait. Puis là, j'étais comme, ah ! est-ce que tu es capable de nous aider à optimiser ce deck-là pour arriver à telle fin ? Puis il est comme, oui, il change ABCDEF. C'est comme, smart ! Exactement.
François Lanthier Nadeau: GMA, c'est comme GMA.AI pour des decks. GMA.AI, c'est malade.
Élise Tastet: Mais juste, c'est fou. La capacité à juste t'aider dans ton quotidien, pour moi, c'est révolutionnaire. Les universités, ça doit être très difficile pour eux en ce moment, quand même.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Pour la partie médiatique de toute la business, j'imagine, genre un réseau de contractants qui, eux, rédigent.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis là, ça change-tu, Cléa, ça un peu ?
Élise Tastet: En fait, on a une règle. D'ailleurs, on a dû la rentrer dans notre guide des employés. Comme quoi, tu ne peux pas, genre, tu ne peux pas, admettons, demander à ChatGPT de t'écrire un article de A à Z. Ça ne marche pas dans le sens où, à la fin, on est quand même une business de contenu. Oui, je ne suis pas une journaliste. Puis oui, les gens avec qui je travaille, ce ne sont pas des journalistes, mais... l'information, il faut que ce soit nous qui allons la chercher. On doit avoir une entrevue avec une personne, puis aller récupérer de l'information. Après, si ça veut nous aider à la traduction avant qu'on ait une relecture, j'ai pas de problème. Il est marqué qu'on fait une utilisation. Quand on l'utilise, on l'a, mais ça reste que ça peut pas tout faire.
François Lanthier Nadeau: Comment tu dirais que t'as évolué dans ton rôle de fondatrice, de CEO ? Ça fait à peu près 9 ans ?
Élise Tastet: Ça va faire... 11 ans en mai.
François Lanthier Nadeau: Ça va faire 11 ans. OK, fait que mettons que tu me fais un delta ou un diff entre les premiers mois versus les derniers mois, y a-tu quelque chose qui a changé concrètement ?
Élise Tastet: Ben, en fait, au début de ma carrière, j'essayais de trouver un modèle d'affaires pour un site où les restaurants ne payaient pas puis que je voulais faire de l'argent. Puis j'essayais que le monde de la restauration me prenne au sérieux. 10 ans plus tard, j'essayais de trouver un modèle d'affaires avec une application payante puis j'essayais que le monde de la... tech puis des finances me prennent au sérieux. Donc, je pense que c'est vraiment j'ai plus confiance en moi dans le sens où je connais mes forces et mes faiblesses en tant que CEO, en tant qu'entrepreneur. J'ai pas mal d'expérience évidemment. J'ai fait beaucoup d'erreurs et beaucoup de bons coups. Mais je sais pas. Moi, je veux jamais arrêter d'apprendre. Je suis obsédée par apprendre. Puis... Le monde de la tech, le monde du SaaS, ça fait six mois que j'ai ça. Donc, j'ai beaucoup, beaucoup à apprendre. J'apprends vite. J'essaye de moins me tromper, mais voilà.
François Lanthier Nadeau: C'est cool. Impossible de ne pas te prendre au sérieux. Tu es sûre que SaasPasse ?
Élise Tastet: Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est ça. Pas de casse-tech numéro un au Québec. Puis, ton D2D, tes opérations, dans ton histoire, au début, tu comptais un peu genre Ah, je me suis mis à rédiger des articles quand j'avais convaincu mon père qu'on startait un site. Et tu dois être... Tu ne dois plus rédiger encore. Oui,
Élise Tastet: je redis encore des articles. Comme le restaurant Mont-Lampin va ouvrir un deuxième...
François Lanthier Nadeau: Je suis arrivé pour la première fois.
Élise Tastet: Ah oui ? C'était-tu bon ?
François Lanthier Nadeau: C'est Simon de Bendra le work-lub, qui m'a amené là avec une couple d'autres...
Élise Tastet: Je pensais que c'était bon pour eux.
François Lanthier Nadeau: C'était bon, hein ? OK.
Élise Tastet: Mais ils ont ouvert un nouveau resto là. Comme, tu sais, Mont-Lampin, c'est Marco Vanina. Fait que là, c'est moi qui l'écris. Ah, OK. Mais j'ai quand même des... Mais j'en écris beaucoup moins. J'ai une équipe extraordinaire qui s'occupe de ça. mon...
François Lanthier Nadeau: ton D2D comme ?
Élise Tastet: mon D2D, honnêtement je pense que je suis plus dans la gestion de problématique qu'avant. Justement, quand les gens disent qu'au début, tu es vraiment les mains dedans, puis à la fin, tu finis par être plus gestionnaire, c'est quand même vrai, je pense. Par contre, je suis vraiment quelqu'un qui aime ça, justement, être dans l'action et faire des choses. Je ne peux pas m'enlever à complètement de ça, sinon je vais être trop triste. Il faut que je continue à garder les trucs. Je suis vraiment impliquée avec le produit technologique. Tous les jours, là-dessus. C'est moi qui envoie les courriels à tous les gens qui se désabonnent pour comprendre pourquoi ils se désabonnent.
François Lanthier Nadeau: C'est bon que tu fasses ça.
Élise Tastet: Ça me passionne. J'aime vraiment ça comprendre pourquoi. En fait, même admettons la critique négative, j'adore. C'est juste avec respect. Si tu me dis que tu es de la merde juste pour me dire que tu es de la merde, je trouve que ça ne sert absolument à rien. Mais si tu me dis comme Hey Elise ça ne marche pas ce que tu fais parce que ABCDE, je trouve que ça plate je sais qu'ABCDE, je dois le travailler. C'est intéressant pour moi.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu as un... Ça ressemble à quoi ton entourage entrepreneurial ? Collègues, mentors, coach, whatever. Y'a-tu quelque chose là ?
Élise Tastet: Oui, vraiment. En fait, grâce à Zoo, j'ai des mentors. J'ai trois mentors. Hugues Sweet. de chez Trette.
François Lanthier Nadeau: Là, Zoo, j'ai l'impression que tu sors jamais de là.
Élise Tastet: Non, non, je sors. Mais c'est eux qui m'ont présenté trois mentors. Viviane Martin et Yasha Sekevat. Donc, eux, ils sont mes mentors plus monthly. Mais après...
François Lanthier Nadeau: C'est comme un pacing régulier.
Élise Tastet: Mais j'ai aussi la chance, il y a deux ans, Il y a un VC qui m'a introduit à Fred Lalonde, qui est le fondateur de
François Lanthier Nadeau: Hopper. Ah non, c'est pas le bon Fred, je me souviens. Oui,
Élise Tastet: Fred Bastien. Fred Bastien, amiral, mais que Fred aussi, Bastien, il m'aide aussi. Mais Fred Lalonde, en fait, il y a deux ans, je l'ai rencontré. Puis je l'admire vraiment beaucoup. Puis en fait, lui, il a continué à me mentorer. Ça fait deux ans qu'il me mentore sur le produit. Puis lui, c'est quand même B2C Hopper. C'est huge, donc je suis extrêmement reconnaissante de son aide. J'ai des grands mentors autour de moi qui sont vraiment top. Puis au niveau de l'entrepreneuriat, j'ai de plus en plus d'amis entrepreneurs, je dirais. Les deux ? Les deux. En fait, je trouve que justement, je sais qu'on est quand même des bébés de spécial, les entrepreneurs. La job prend tellement une grosse partie de ta vie, même si tu ne le veux pas, parce que c'est tellement... ton bébé et ton obsession, qu'à la fin, même si j'ai des amis depuis toujours qui font du 9 à 5 dans des jobs bien tranquilles, il y a des fois où c'est quand même difficile de connecter sur certaines choses où même si tu veux avoir beaucoup d'empathie, on ne parle pas de job qu'on se voit parce qu'on parle d'autres choses. Exactement. Mais... C'est ça. Autour de moi, j'ai beaucoup de gens entrepreneurs. Puis en fait, j'ai beaucoup de gens entrepreneurs dans le milieu de la bouffe aussi.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Des opérateurs ou des propriétaires de restos, mettons.
Élise Tastet: Ben, là, oui. Mais il n'y en a pas trop parce que à la fin, ça reste... Il faut que ça soit pas biaisé, genre. Il faut que ça soit pas biaisé. Moi, tu sais, à la fin, je pense que tout est subjectif. Puis que si tu as tes critères objectifs, puis que l'adresse répond aux critères objectifs, que toutes les choses sont faites de manière authentique, puis genre tout est laid out. Si l'adresse il y a de la bonne nourriture, tout est là, que je sois amie avec le propriétaire ou pas, c'est là que je suis capable de le vaquer. C'est ce qu'on essaie de dire. Mais oui, j'ai des amis en restauration, mais j'ai aussi des amis, une de mes très bonnes amies, c'est celle qui a fondé Michelin d'Annecet. Elle est une des meilleures miels au Québec. C'est incroyable. Elle a monté une grosse business et après... Elle a monté...
François Lanthier Nadeau: elle a monté quoi ? elle a monté de quoi de cool ?
Élise Tastet: elle a monté une grosse compagnie qui est comme des soins, des savons avec le résidu du miel bref, c'est une grosse business mais ce que j'aime des entrepreneurs puis c'est pour ça aussi qu'à la fin je pense que tu deviens de plus en plus amie avec d'autres entrepreneurs c'est que tout le monde qui sont passionnés c'est tout le monde qui travaille extrêmement fort c'est tout le monde qui ont plein de rêves, plein de projets tout le temps puis moi je trouve ça quand même excitant
François Lanthier Nadeau: Fait que mettons là qu'il faut que tu fasses une embauche technique ou une embauche à grands enjeux, puis mettons une personne en vente, je sais pas, puis que t'es comme je sais pas si cette personne-là, j'aimerais la prendre ou pas puis t'hésites, genre, qui t'appelle ?
Élise Tastet: En fait, ma mère, elle a fait de la gestion des ressources humaines pendant comme 15 ans. Elle a formé à peu près comme 800 PME au Québec. Grâce à elle, mon entreprise existe encore aujourd'hui. absolument, j'ai tellement eu de problèmes de RH dans ma vie. Puis justement, elle, elle a monté des programmes pour les PME avec des outils, genre comment tu fais pour faire une entrevue, comment tu fais pour faire une évaluation de la performance. Exact, mais ce n'était pas juste du blabla. C'est comme tu as un outil et tu peux suivre ton affaire. Ça m'a sauvé énormément de fois.
François Lanthier Nadeau: Très, très cool.
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Y a-t-il des challenges spécifiques par rapport à être une femme en business ou en tech maintenant, comme tu dis, que tu penses qu'il valait la peine d'être highlightée ou on peut skipper ça selon toi ?
Élise Tastet: Le seul point que je dirais, c'est que quand j'ai eu mon gros fail de ne pas lever du capital. Je suis devenue un peu obsesse parce que, justement, moi, j'aime ça comprendre pourquoi je fais des erreurs. Et en lisant, j'ai quand même été flabbergastée que moins de 2 du capital de risque est investi dans des femmes. Pour moi, c'était incroyable parce qu'il n'y a pas moins de 2 des entrepreneurs qui sont des femmes. Donc, comme comprendre...
François Lanthier Nadeau: Excuse-moi.
Élise Tastet: C'est moins de 2
François Lanthier Nadeau: Non, non, mais pour le capital de risque alloué, mais genre... Mettons que tu prends 100 founders tech au Québec, il y en a combien que c'est des femmes, tu penses ? J'ai aucune idée.
Élise Tastet: Je ne sais pas, mais combien ont reçu du financement ?
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça qui te faisait...
Élise Tastet: C'est ça qui, en fait, puis après, je pense qu'en tout cas, il y a comme plein d'initiatives pour aider, mais ça m'intéresse vraiment, c'est un sujet qui me passionne. Je pense qu'il y a beaucoup de travail à faire encore au niveau de l'investissement, puis des femmes. Je pense que les business ne sont pas renés de la même manière si c'est un gars ou une fille. Je pense que... Tout est différent, puis c'est correct, c'est ça qui est le fun, dans le fond, c'est que tout le monde se complémente. Mais il y a comme quelque chose, comme je n'ai pas vraiment le temps de faire ça en ce moment parce que je suis trop occupée, mais dans ma vie, je sais que c'est vraiment un sujet qui m'intéresse, puis je vais vouloir me pencher à créer des outils, puis des mécanismes, puis essayer de faire changer les choses pour donner accès à du capital aux femmes. Et aussi, quand tu es une femme, je vais te dire une dernière chose, Ça, j'essaie de l'expliquer beaucoup. Il y a tellement un million de gars qui te traitent égal à égal, qui sont absolument fantastiques, puis eux, ils doivent être célébrés. Mais il y a vraiment, vraiment une partie d'hommes que tu rencontres qui te traitent comme si, parce que t'es une fille, tu comprends pas, ou que comme ils vont t'expliquer des choses.
François Lanthier Nadeau: Ah, le fameux mansplaining.
Élise Tastet: Ouais. Ça, c'est... Moi, quand j'ai parti de ma compagnie, j'avais 23 ans, j'étais toute seule. Je peux-tu te dire que... Genre, laisse-moi t'expliquer, là. Je l'ai tellement entendu. Merci beaucoup, mais non merci. En tout cas. Ça, c'est un battle constant. Je vois en fait, il y a plein de films que tu regardes, les trois femmes extraordinaires qui ont travaillé à la NASA qui se sont fait traiter comme de la marde pendant tout le long. Quelles femmes brillantes qui ont changé le cours de l'histoire. Ça ne part pas d'hier. Mais, grâce à toutes ces femmes-là, on a la chance d'être dans le sphere, mais il y a du travail à faire encore.
François Lanthier Nadeau: Mais tu l'utilises-tu comme un antisinial, dans le fond, cette espèce de look ou de regard réducteur ou de pas te prendre au sérieux, que c'est genre, OK, bien, que ce soit un employé, partenaire, financier, investisseur, whatever, je suis comme, fuck it, si je sens de ça, ça me fait un antisinial de move on, genre.
Élise Tastet: Ah non, mais ça, c'est sûr que je move on, mais ça crée, moi, quand tu, bien, c'est ça, c'est probablement un traumatique, mais moi, quand tu me dis, genre, t'es de la merde, ça va pas fonctionner, je crois pas en ton truc, C'est comme ça fait sortir genre une espèce de feu, puis je suis comme, oh my God, comme il faut que j'y arrive 100 fois plus. Comme il y a un mois, je suis allée à un rendez-vous avec un banquier qui m'a fait conduire 41 minutes pour m'installer dans un cubicule puis me donner une leçon de comptabilité puis m'expliquer que si je suis en affaires, c'est vraiment parce que lui m'a permis d'être encore en affaires, parce que sinon j'aurais fait faillite, puis j'étais comme, oh my God, genre, je peux pas croire que rendu au point où est-ce que je suis rendu dans ma carrière, je me fais encore parler comme ça. Puis au bout de 22 minutes, j'étais genre, OK, je pense que la discussion est terminée, puis je suis partie. J'étais tellement fâchée. Puis dans la voiture, je me suis dit, il faut que je gagne. Il faut que je gagne parce qu'un jour, il faut aussi que je puisse dire, voilà, tu ne croyais pas, tu ne croyais pas, mais ça ne marchait pas.
François Lanthier Nadeau: Le fameux ship on the shoulder que plusieurs entrepreneurs ont fait. Mais dans ton cas, il y a ce fuel-là, c'est OK. En fait... Ton acquisition de clients, est-ce que tu as un peu un no-brainer d'en parler ? En voulant dire pour l'app, si j'ai le média, France j'ai une petite grosse audience sur les médias sociaux, je funnel une partie de tout le monde dans mon app ?
Élise Tastet: 100%. C'est ça, mais c'est intéressant. En ce moment, si je pars du funnel complet, mon taux d'acquisition n'est pas excellent. Il faut que je fine-tune des choses.
François Lanthier Nadeau: Le taux de conversion, je deviens payant ? Exact.
Élise Tastet: Il faut que je comprenne... qu'est-ce qu'il faut que je change. Moi, je trouve que c'est le fun parce que justement, en fait, il ne me coûte rien. C'est ça quand même la grosse différence. C'est vraiment juste comme un jeu de Tetris, de jouer à des trucs et voir est-ce que ça marche, est-ce que ça ne marche pas, qu'est-ce qui marche, pourquoi ça marche, de le comprendre. Mais oui, c'est quand même... utile. Et je recommande, en fait, mais il y a plein, moi, j'adore, après, il y a plein de gens qui l'aiment, mais moi, je l'adore. Alexandra Hopper qui a Call Her Daddy, elle vient de signer un truc de podcast 125 millions de dollars. C'est la femme la plus payée en podcast de l'histoire du monde. Mais elle a monté une communauté gigantesque puis elle monétise cette communauté-là. À la fin, aussi, quand on parlait de la compétition, etc., comme tout le monde a des communautés, mais moi, ma communauté, ils aiment le brand puis genre... Oui, puis je suis reconnaissante. On leur donne du love aussi. On veut les aider. On veut les comprendre.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool. Tu monétises clairement encore la partie média. Oui. Ça veut dire que tu as un inbound, beaucoup de demandes d'annonces, d'affichages. Puis est-ce que tu dois investir beaucoup en outbound ? Tu as dit, je suis rendu quasiment à faire de la vente pour tout le temps. Ça veut-tu dire que c'est les deux ? Ça m'intéresse plus. C'est très personnel.
Élise Tastet: Oui, oui. Honnêtement, au départ, je faisais beaucoup plus de outbound que je faisais 75%, même plus. Au début, je faisais 95% de outbound. Mais plus en fait que ta communauté grossit, plus qu'en fait le inbound. En ce moment, comme 80% c'est du inbound, qu'on fait juste répondre à la demande puis choisir les clients qu'on veut. Puis moi, les contrats, tu sais... en France, je suis allée chercher. J'ai travaillé longtemps. Je suis tellement reconnaissante. Mais elle, mes North Star que je rêve d'avoir, eux,
François Lanthier Nadeau: je les travaille. C'est là que ça m'inspire vraiment pour des trucs avec que SaasPasse aussi. Fait que je suis content.
Élise Tastet: Fais déjà le petit post-it de c'est qui que tu veux.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi pas ? On va faire ça. J'ai envie d'avoir une photo. Cool. J'ai le goût qu'on parle un petit peu. Parce qu'il y a quelque chose que je me suis rendu compte avec que SaasPasse, c'est que avec... quelques satellites autour du noyau qui est la compagnie. On est deux, le salarié, c'est Joël et moi. Avec quelques petits satellites de consultants ou de contractants vraiment sharp qui rentrent de façon chirurgicale sur des trucs, on peut accomplir vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je trouve que c'est de plus en plus vrai aujourd'hui, avec toutes les fractional C-suites, avec tous les gens qui, géographiquement, sont partout et qui font du code ou qui font du copy ou du design ou whatever. Roughly, ton split, toi, mettons, dans tes OPEX, le monde rend sur ton payroll versus des collaborateurs plus à l'externe. Tu sais, t'en es où, genre, là-dedans ?
Élise Tastet: Avant, bien, moi, au départ, j'étais comme obsédée à créer de l'emploi. J'ai aucune idée pourquoi. Je voulais embaucher des gens. Intéressant. J'étais obsesse par ça. Pour moi, une business qui marchait, ça avait plein d'employés. Ouais. Puis là, ensuite, quand on a failli foncer dans un mur avec la non-levée de capital, j'étais comme, ça change-tu vraiment quelque chose ?
François Lanthier Nadeau: Hum.
Élise Tastet: En fait, je pense qu'il y a des postes clés qui doivent absolument être à l'interne. Mais il y a plein de piges exceptionnels avec qui on travaille, qui font très, très, très bien leur travail. Puis en fait, ils ont quand même une liberté. Puis toi, tu n'as aussi pas 18 de DAS à payer et plein d'autres affaires. Je pense qu'un mix des deux, c'est vraiment the way to go.
François Lanthier Nadeau: Ça peut être sain, oui, exactement.
Élise Tastet: Mais non, mais pas juste ça. Nous, quand on ouvre des nouvelles villes, comme là, on a lancé Paris. puis on va lancer Toronto pour avril. J'ai deux personnes. J'ai une photographe puis une personne qui écrit. C'est tout. Je n'ai pas besoin de plus. Toute la gestion est à l'interne chez nous.
François Lanthier Nadeau: Roughly, dans le output de ta stèche au complet, c'est-tu 10 à l'interne, 90 en contractant ?
Élise Tastet: Non. Si tu es là, France tu n'en es pas sûr. Pour 100 à l'interne, 60 en externe.
François Lanthier Nadeau: OK, quand même. C'est extrêmement intéressant. Puis ouvrir une nouvelle ville, pour vous, ça veut dire générer la masse critique de entrevues, relations, expériences pour recommander des adresses, c'est-tu ? Exact.
Élise Tastet: Ouvrir, nous, on l'a vraiment mappé, c'est avoir une vingtaine de listes, les meilleurs cafés, les meilleurs lunchs, les meilleurs brunchs, les meilleurs, comme toutes. C'est autour de 300 adresses au départ, puis après ça peut grossir jusqu'à comme 1000. Ça, ma ville est ouverte avec ça. Puis, tu as comme des relations clés avec une quinzaine de restaurateurs qui sont vraiment comme... C'est eux qui ont parti la restauration d'une ville. C'est la même chose.
François Lanthier Nadeau: Puis là, toi, tu as dit qu'au début, du moins, tu étais super forte avec les médias sociaux, puis le référencement organique, puis générer du trafic sur ta plateforme. As-tu vu des changements dans l'SO récemment par rapport à justement...
Élise Tastet: Il y a eu plein de trafic.
François Lanthier Nadeau: Oui. OK. Tu veux-tu m'en parler un peu ?
Élise Tastet: En fait, c'est intéressant. Moi, récemment, justement, dans les six derniers mois, on a perdu plein de trafic, puis je capotais.
François Lanthier Nadeau: Trafic organique. Trafic organique. Google. Exactement.
Élise Tastet: Parce que nous, 60 du trafic vient de Google. Par contre...
François Lanthier Nadeau: Pas payant.
Élise Tastet: Pas payant.
François Lanthier Nadeau: C'est bon, c'est bon.
Élise Tastet: Genre, tout n'est pas payant. Les seuls moments où on paye, c'est quand on a une campagne client où est-ce que le client insiste pour mettre un montant de paye.
François Lanthier Nadeau: Pour générer plus de trafic vers sa pub, son contenu brandé.
Élise Tastet: Le seul moment où il y a du pay.
François Lanthier Nadeau: OK.
Élise Tastet: Oui. Sinon, tout, tout, tout est organique. Mais donc, 60 de notre trafic vient de Google. Puis en fait, le truc, c'est qu'à travers Google, mais Facebook, je veux dire, Chuck de Narcity, on a eu la discussion mille fois là-dessus, tu es quand même dépendant de Google, puis de Facebook, puis d'Instagram, whatever. N'importe quoi qui drive du trafic. Ça fait que ce n'est pas à toi. Moi, même si je capotais parce qu'on a perdu du trafic, puis là, tous les jours, on est en train d'essayer de retravailler, parce qu'à la fin, c'est juste aussi de l'organisation de texte et du gossage. On va le revoir. Mais un de mes mentors, Yasha, me dit Ok, tu as peut-être perdu du référencement SEO, mais est-ce que ton direct traffic a baissé ? pas, mais mon own media a quand même augmenté. Fait que, c'est plus rentable, genre, mais c'est pas si pire. Les email subscribers, c'est génial. Ça, c'est ton own media. Le monde qui tape directement sur ta plateforme, c'est ton... Il est à toi, là.
François Lanthier Nadeau: Exact. Connectech, la brand, ne sont pas référées par un algo ou une plateforme. C'est chrétement intéressant. Par contre... le monde qui te trouve via Google, c'est le top de ton phénomène. Non,
Élise Tastet: mais je le veux. Tous les jours, à la fin de l'année, t'inquiète pas.
François Lanthier Nadeau: Mais pourquoi tu penses que vous avez perdu du trafic ? C'est-tu parce qu'il y a eu des changements d'algo en Google ? C'est-tu parce que...
Élise Tastet: On a tellement changé à droite à gauche. Il y a eu des problèmes avec le site. Il y avait trop de pages 404. On a fait comme si c'était des trucs vraiment de base.
François Lanthier Nadeau: On a fait plus chez Snip, je me rappelle. Puis nous, c'était le seul canal d'acquisition qu'on avait. Fait que j'étais là. Hein ? On a perdu combien de pourcentages Si je ne le retrouve pas, genre, grow that Mais ça m'a convaincu d'avoir ta propre communauté, d'avoir tes propres e-mails, le owned media un peu, ou le owned audience mettons. Le plus tu peux, genre. Puis même si tu en as dix fois moins, ça vaut dix fois plus.
Élise Tastet: Absolument.
François Lanthier Nadeau: Trouves-tu ça difficile d'embaucher puis garder du bon monde, de façon générale ?
Élise Tastet: Oui. Après, Un peu comme avec les clients, on a quand même cette chance-là que nous, tous les semaines, on reçoit des CV. Genre, constamment.
François Lanthier Nadeau: Ah, parce qu'il y a tellement de monde qui tripe sur la brand, puis vous êtes tellement connus. Ça,
Élise Tastet: c'est vraiment comme je touche du bol, on est tellement chanceux. Même en mettant, là, dans la fois, j'avais besoin d'une adjointe administrative, puis genre, je mets un post, puis genre, plein de monde nous écrit. Puis je suis comme, wow, ça, c'est vraiment fort.
François Lanthier Nadeau: C'est le pouvoir d'une audience. Hé, quand on a fait le... J'ai fait un post qui expliquait même pas qu'on faisait le pitch party, la compétition que je t'avais parlé. Il s'expliquait pas c'était quand, c'était où, ça allait prendre combien de temps, whatever, whatever. J'ai fait un post, y'a-tu des underdogs, SaaS founders qui voudraient peut-être faire un pitch ? Yo, on a eu 20 applications. C'est de même. C'est génial. J'ai rien écouté, c'était un post sur LinkedIn. C'est ça. Quand j'ai voulu faire une embauche, quand Joe est rentré, c'était genre 5-6 mois, en tout cas, whatever. J'ai eu 5-6 applications, mais là-dedans, y'en avait une qui était une perle, tu sais. Ouais. Pis encore une fois, j'ai pas eu besoin de passer par des chercheurs de tête ou chasseurs de tête, chercheurs de tête. Fait que c'est... Il y a tellement beaucoup de pouvoir à avoir ça.
Élise Tastet: Hey, Michelin s'en vient pour le printemps, OK ? Moi, c'est comme...
François Lanthier Nadeau: C'est comme ta saison, genre. Non, non,
Élise Tastet: mais c'est un compétiteur, mais il vaut 38 milliards de dollars, Michelin. On est vraiment, vraiment très, très, très loin de ce qu'ils font, puis ça fait 100 ans qu'ils existent. Mais ils arrivent au printemps. Quand ils sont arrivés, c'est sorti combien d'argent avait donné le gouvernement du Québec, puis tout, pour les faire venir. Moi, j'ai juste fait un cri du cœur. J'ai fait un cri du cœur sur LinkedIn, Facebook, Instagram où est-ce que j'ai dit, ça fait 10 ans qu'on promouvoit la gastronomie du Québec, qu'on ne demande pas une scène au restaurateur, qu'on essaie de travailler avec les offices de tourisme, c'est vraiment compliqué. Je suis genre, why ? C'est vraiment cool qu'ils viennent de Michelin, mais je ne peux pas croire qu'on aide autant un joueur international et qu'on n'est pas capable d'aider les locaux. Juste mis ça. Je l'ai mis, pouf, je suis passée. Radio, télé. J'ai eu la chance de rencontrer la ministre des... PME du Canada. Genre, je suis en train d'avoir des discussions avec des gens qui vont changer le cours de ma carrière pis je suis comme Wow ! J'ai juste mis un post sur LinkedIn, Instagram, Facebook. C'est quand même incroyable.
François Lanthier Nadeau: L'asymétrie entre la fucking tournée de ARP, la valeur des impressions et des connexions que t'as faites avec un post LinkedIn, c'est insane. Pis ça me fait quasiment chier de dire ça parce que les fois qu'ils me disent ça, des fois on est écœurés. On est comme Je suis tanné de nourrir la bête. Je suis tanné de... Checker mes notifications d'être accro. Moi, j'ai de la misère avec ça. C'est un de mes défis, mais genre... C'est après ça que tu en as besoin.
Élise Tastet: Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est un asset. Trop cool. Y'a-tu des drapeaux verts ou des drapeaux jaunes ou rouges ? J'ai dit beaucoup de couleurs. Y'a-tu des drapeaux en entrevue de genre, ça c'est un mauvais signal, ça c'est un bon signal que t'as remarqué au cours de ta carrière ? Ou s'il y en a un qui te vient en tête ?
Élise Tastet: Des fois, quand tu poses une question, puis tu poses une deuxième question, puis une troisième question sur le même sujet, puis la personne patine, puis genre, est-ce comme... c'est pas de quoi elle parle J'ai aussi appris que les références, wow ! Souvent, la personne est vraiment capable de bien bluffer en personne, mais quand tu parles à la personne qui l'a embauchée avant, c'est un peu moins rose. Fait que je check toujours les références. Puis à la fin, j'aime mieux quelqu'un qui est un tout petit peu moins peut-être qualifié, mais qui a le bon comportement et l'attitude avec de la débrouillardise et des qualités qui... qui rejoignent toute notre entreprise que quelqu'un qui est hyper qualifié, mais que le comportement est plus compliqué.
François Lanthier Nadeau: Tu en checkes-tu un minimum de référence ? Tu te dis-tu, mettons, au moins trois ou genre ça ?
Élise Tastet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis, tu leur fais-tu faire des tests au monde qui est en embauche ?
Élise Tastet: Oui, 100 tout le monde.
François Lanthier Nadeau: Tout le monde ?
Élise Tastet: Tout le monde, tests pratiques.
François Lanthier Nadeau: Cool.
Élise Tastet: Peu importe d'où.
François Lanthier Nadeau: Tu es impliqué à la 16 que vous avez, j'assume que tu es encore impliqué là-dedans dans l'embauche. Il y a-tu une erreur top of mind vraiment qui... qui te passe par la tête, que tu voudrais partager à part ton parcours ?
Élise Tastet: Mon fer de financement.
François Lanthier Nadeau: Comment tu la décrirais, cette erreur-là ?
Élise Tastet: J'ai vraiment eu une bulle au cerveau. Pas parce que tout le monde lève... On dirait que dans le monde des startups, pour que ta startup réussisse, il faut que tu ailles vivre du capital. Je me sentais comme ça. C'est pas vrai.
François Lanthier Nadeau: C'est comme une fausse réalité. Un peu.
Élise Tastet: Après, il faut... Il faut avoir un produit. Il faut regarder le marché actuel. Il faut faire attention. Moi, j'avais mis vraiment toute mon énergie à lever du capital quand ma business allait très bien. J'aurais dû focus sur mes ventes que j'étais capable de faire pour de vrai. Ce que je ne ferai plus jamais. Mes ventes, je les contrôle. Les choses que tu contrôles, c'est ça. C'est ça. Ça, c'était un gros, gros, gros, gros fan. Je dirais qu'au départ, il y a 10 ans, j'étais solo entrepreneur. Je vais faire plusieurs business dans ma vie, je le sais. Jamais je ne vais être solo entrepreneur ever. Parce que je veux me trouver... Comme je trouve que c'était tellement difficile à faire quelque chose qui n'existait pas. Puis les journées où c'était vraiment compliqué, j'étais toujours toute seule. Puis ça, j'ai trouvé ça dur. Après, j'ai eu aussi des complications avec des partners. Mais je pense que l'apprentissage que j'ai fait, c'est... Je veux toujours avoir des partners pour le futur, mais... deux choses dans les partners. Je veux trouver des gens qui, oui, ont les mêmes valeurs, veulent la même chose que moi, mais ont aussi la même volonté de travail que moi. Parce que ça, c'est compliqué aussi. C'est vraiment cool d'être tout le monde partner, mais si quelqu'un travaille genre 20 heures semaine ou whatever, c'est pas la même chose. C'est ça. Voilà. C'est mes apprentissages, je dirais.
François Lanthier Nadeau: Très bien. Tu vois la plateforme versus l'app ou dans 5 ans, attends.
Élise Tastet: Partout dans le monde, j'espère. J'espère vraiment. Je rêve. En fait, l'idée était venue aussi que je suis allée à Lisbonne avec mon chum puis on est débarqué et tout le monde me disait Ah, c'est la capitale de la gastronomie maintenant. Tu vas tellement manger bien, tu vas capoter. J'avais tellement hâte d'aller à Lisbonne. Puis on est allé à Lisbonne, puis j'ai mal mangé pendant une semaine, puis j'étais tellement triste parce qu'on s'est promené à des places puis j'arrivais le mardi midi, puis la place était fermée le mardi midi. Comme tellement de choses comme ça que j'étais comme Puis là, après, t'es comme pogné dans un truc. Puis là, t'essaies de trouver une place puis ça marche pas, puis c'est pas bon. J'étais tellement déçue parce que je voulais tellement aimer ça. Et je me suis dit, oh my god, genre, j'aurais voulu avoir un tastet app qui me dit t'es là, à deux coins de rue, il y a actually un vraiment bon resto puis tu vas pas te tromper. Ou whatever. Moi, c'est mon rêve. C'est mon rêve d'aller à Mexico ouvrir, savoir manger les meilleurs tacos, savoir manger les meilleurs cevichés, savoir manger les meilleurs tout. C'est ce que je veux.
François Lanthier Nadeau: OK. Y a-tu un ou des SaaS que tu utilises à l'interne, des outils, des apps qui t'amènent beaucoup de bonheur ? C'est une question de Phil de Messier aussi.
Élise Tastet: Je ne sais pas si c'est du bonheur, mais je vais dire deux choses. Quand j'ai commencé, ce n'est pas un SaaS, c'est l'API de Google, mais je devais changer, quand un restaurant changeait son horaire, je devais retourner dans sa fiche et je devais changer son horaire à la mitaine. C'était des heures de travail et maintenant, tout se fait automatiquement. C'est une bénédiction. Et... Quand j'ai commencé, je faisais mes états financiers avec des Excel qui me prenaient des centaines d'heures. Maintenant, grâce à QuickBooks, je fais un rapport, état financier, puis ça me le sort en une seconde, puis je peux jouer dedans. Pour moi, je suis comme, oh mon Dieu, c'est tellement extraordinaire.
François Lanthier Nadeau: Tu comptes des tables internes ? Oui. OK, cool. Fait que t'as juste un muscle-là que t'avais développé depuis le début, genre.
Élise Tastet: Oui, mais on travaille avec des comptables quand même, tu sais, pour ma fin d'année. Ta tenue de livre, mettons. Oui,
François Lanthier Nadeau: pour la fin d'interne. La fin d'interne, OK, nice. Qu'est-ce qui est le plus tough, qu'est-ce qui est le plus fun dans le business en ce moment ?
Élise Tastet: Le plus difficile, mon cash flow. Grande problématique. J'ai mes clients que je rêve d'avoir depuis toujours. J'ai des brands extraordinaires dont je suis tellement fière. Mais même si sur papier, je suis comme, wow, on a la meilleure année que jamais, on est profitable, comme concrètement dans mon compte de banque. Je suis comme, oh my God, où l'argent ? Quand est-ce que ça rentre ?
François Lanthier Nadeau: C'est qu'ils ne sont pas sur un net 15.
Élise Tastet: Oh my God, ils sont sur un net 6, moi. C'est rough. Ça, c'est très, très, très difficile. Il y a plein de nuits où je calcule où est-ce qu'on va bouger les affaires. C'est moins le fun. Le plus le fun, c'est créer mon produit. Ça, c'est... J'adore tout. J'adore l'améliorer. J'adore le rêver. J'adore le comprendre. J'adore m'asseoir avec les... user pour qu'ils nous disent ce qu'ils veulent. J'adore avoir des idées. Plus qu'on en a, plus que je suis comme, oh my God, si on réussit à faire ça, on révolutionne le monde, on fait tous les compétiteurs. C'est quand même fou. Ça, c'est excitant.
François Lanthier Nadeau: Ta passion à Paris, ça me craint, Fred. C'est vraiment, vraiment, vraiment hot. Pour finir, Elise est-ce que tu as des shameless plugs ? N'importe quoi que tu veux promouvoir, du monde que tu veux rencontrer, les jobs que tu affiches, n'importe quoi.
Élise Tastet: Je dirais que... pas tout de suite, mais quand je vais avoir mes pourcentages de funnels qui sont bien mis et mes taux de rétention en conversion, puis tout ça va être bien contrôlé, j'espère vraiment réussir à trouver et ou un investisseur ou un partenaire qui va nous aider à... Parce que je ne sais pas si je suis capable de se caler à l'international toute seule. C'est juste ça qui... Parce qu'en ce moment, c'est comme le Air France nous aide avec Toronto. Je l'ai fait, mais c'est quand même un à la fois puis c'est quand même long.
François Lanthier Nadeau: C'est un peu
Élise Tastet: J'espère pouvoir trouver quelqu'un et ou une entreprise qui va pouvoir nous amener où est-ce que je rêve de pouvoir aller.
François Lanthier Nadeau: Oui, bien écoute, on s'en reparlera offline puis tu dois avoir un malade réseau, mais si jamais je peux aider, j'ai peut-être une couple d'idées.
Élise Tastet: Parfait.
François Lanthier Nadeau: Écoute, on est rendu à la fin. Honnêtement, c'était une fucking nice conversation. Je suis vraiment content que tu aies accepté. Je t'ai fait le fist bump de la fin. Boom. Merci beaucoup, Elise.
Élise Tastet: Merci à toi.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Comme vous savez, je parle avec des centaines de professionnels SaaS par année. Chaque semaine maintenant, j'écris sur un thème clé qui m'excite ou qui me trigger. L'infolette SaasPasse, c'est le recul hebdo pour prendre les meilleures décisions côté compagnie ou carrière. Management, produits, commercialisation, je couvre tout ça et plus avec des histoires vraies et des exemples concrets. Tu peux t'abonner sur notre homepage, il y a un pop-up, ou directement au SaasPasse.beehive.com ou rendre ça dans Google. All right ? Cheers ! Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode. et vous méritez maintenant l'outro custom de France. J'ai une couple de call to action. SaasPasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet, puis je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com, il y a l'onglet infolettre. Puis il y a aussi la Call to Action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. SaaSforce.com, il y a un gros bouton en mauve, ajoutez votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, saasforce.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaasPasse. Vous avez Léviat Legal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Bastien pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Coveo, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça, où on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. En fait, c'est ça. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers. Cheers.